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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 28 Avr 2010 00:11 
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" [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation gore/violente, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture."


Pendant mon inconscience, je fus emmené je ne sais où exactement. Il me semblait que la chose qui me portait était certainement un orc, mais bon vu que j'étais à moitié inconscient, je pouvais très probablement me tromper. Une fois arrivé à l'endroit où cette "chose" voulait m'emmener, elle me laissa tomber lourdement sur un table de bois. J'étais encore inconscient, quand pendant mes rares moments de présence, j'entendis 2 personnes parlés. Tout-à-coup, une des deux personnes s'écria, ce qui me fit sortir partiellement de ma léthargie :

"Dhaos !"

Quelqu'un venait de crier mon nom. Pourquoi, je ne savais pas. Peut-être pour me réveiller mais cela ne fonctionna pas car je replongea dans l'oubli et l'inconscience. J'entendais toujours les 2 personnes discutaient :

"Aujourd'hui, j'ai besoin d'un cœur, vois-tu... le tien."

"Les c-c-c-cœurs humains sont t-t-t-très semblables à ceux des orcs, et je ne peux me permettre de massacrer un de mes frères, n'est-ce p-p-pas ? Un cœur permet d'invoquer la colère du Dieu du Massacre, nous conférant les meilleurs présages pour un futur combat, nous sommes en désaccord avec les Sektegs et..."


(Alors, je suis dans un endroit rempli d'orcs, la puasse !

"Si tu veux me tuer, fais-le vite, à moins que tu ne veuille pas te.... p-p-p-presser ? Et que vas-tu faire de l'elfe ? La même chose ?"

"Ah, cet elfe... on ne les aime pas ici... il va être massacré en public, torturé puis égorgé, ensuite, on le jette à l'eau, le corps seulement, nous gardons la tête ! Huhuhu, muhuhahahaha !!!"

Je fus comme humilié par ce que venait de prononcer cet orc.

(Me torturer, m'égorger ... Je ne veux pas mourir, je ne dois pas mourir, pas avant d'avoir retrouver le type qui m'a ensorcelé et d'avoir venger ma famille !)

Après ces paroles, j'ouvris mes yeux et mon regard se posa sur le corps de la personne se situant à côté de moi, il s'agit de Jubaïr. Je vis une machine, avec des pinces de crabe certainement, en train de s'abaisser sur lui. Une fois que la machine eut commencé à toucher Jubaïr, je l'entendis crier à la mort, hurler de douleur, alors que le sang giclait sur les murs.

Et alors que les murs se virent maculés de sang, et le vœux de l'orc fou exaucé, il s'écria :

"C-c-c-c-c'est impossible ! C-c-c-comment ?"

Dans le trou qu'il avait creusé avec sa machine, il ne vit rien, rien qui battait, rien qui vivait, rien qui ne ressemblait à un cœur. Ce qu'il vit, n'était qu'un tourbillon bleu, qui faisait passer le sang en son sein, insaisissable, comme... de l'eau.

En effet, Jubaïr était dénué de cœur, un joyau sans forme, un vent d'eau, un tourbillon aux airs de tornade tournoyait sans cesse dans sa poitrine, et qui malgré la mort du corps et le départ de l'esprit, continuait à tourner, vivant, mobile.
Un être sans cœur que ce Jubaïr, était-il un revenant, une âme vengeresse ? Alors que, dos au mur, l'orc abasourdi salit sa robe du sang qui noyait le mur, il fut choqué comme cent hommes quand il vit les doigts du rôdeur, bouger comme pris d'une nouvelle vie...

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 28 Avr 2010 14:44 
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Pourquoi ? Pourquoi n'ai-je pas droit aux Enfers, au repos éternel ?!! Je ne mérite pas le néant, pas l'oubli ! Pourquoi me faites-vous ça, dieux du ciel ?!

La colère envahit mon seul esprit, les dieux m'avaient ignoré, et je ne suis pourtant pas un fléau qui a détruit et ruiné des vies par milliers, pourquoi les dieux ne veulent pas m'envoyer aux Enfers ? Je les hais ! Je les hais autant que cet homme qui a dévasté mon village, non, encore plus que cet homme ! Pourquoi la mort ne m'a pas libéré de mes douleurs ? Pourquoi tant m'infliger ?

Et c'est là que je ressens quelque chose, un tic. Je... bouge. Je sens mes doigts, ma main, mon bras, je ressens un corps vivant qui m'entoure et me retient. Suis-je vraiment mort ? Ma poitrine, elle est toujours ouverte, pourquoi ? Je ressens une douleur intense, le sang tourne de plus en plus vite dans ma poitrine, alors que je n'ai pourtant plus de cœur.

"Aaaahh !"

Un faible hurlement traverse ma gorge, j'ai mal, c'est comme si... je me redresse du mieux que je peux.
Que se passe-t-il ? J'entends la chaîne se briser, pourquoi, comment ?
Je glisse mes jambes et mon bras droit hors des chaînes de mauvaise facture. Je me relève comme le ferait un animal qui ne l'a encore jamais fait, un quadrupède endurci. Ma poitrine est un trou béant dan lequel je ne veux pas regarder, je m'écroule par terre.
Devant moi, une étagère... des potions. Je dois en boire une, je perds du sang, il s'écoule par terre comme un ruisseau. Je bondis avec la vigueur d'un tigre à l'agonie, et je saisis une fiole. Il est écrit "Don de vie par le Sang" dessus. Je ne comprend pas la signification exacte de ces mots mais je pense que c'est ce qu'il me faut, je la bois d'une traite avant que mes forces ne me quittent.
Encore de la douleur, j'ai l'impression que mon sang s'accélère de plus en plus vite, mes veines gonflent et le passage de mon liquide vital me fait un mal de chien. Je hurle, ça me tue, je ressens une douleur plus qu'inouïe, mais non pas pire que la machine de l'orc. Je dois positiver, j'ai vécu pire que ça, bien plus de douleur mais celle-ci est intérieure.

Je sens mes os craquer, ma poitrine semble être le point vers où tout ce torrent se dirige. Je regarde mon torse avec inquiétude, et je me surprends à voir une croûte se former avec mon sang, elle se construit à une vitesse incroyable, comme un château de cartes avec mille mains à l'ouvrage. Et soudain, c'est fini. La douleur laisse place à l'apaisement laissant filtrer un profond soupir de soulagement. J'ai échappé du plus près possible au Royaume des Ombres.

Je me relève, mes membres tremblent à cause du retour du sang, je reprends vie peu à peu, et la première chose que je vois en levant la tête est cet orc... Sardorath. Il tente de s'expliquer comment j'ai pu survivre à sa machine, mais d'ailleurs, moi-même, je me pose la question.

Mais l'heure n'est pas à la réflexion.. elle est à la vengeance.

"C-c-c-c-c'est impossible ! Tu-tu-t-t-tu n'as pas..... !!!"

"Pfffff.... non, je ne suis pas mort... mais toi...."

Je parais comme un colosse en face de lui, de ce petit être faible qui s'amuse à distribuer la souffrance aux pauvres âmes qui s'égarent dans ces égouts. Il voulait nous tuer... mais c'est lui qui va mourir.

"JE NE TE PARDONNERAIS PAS !"

Je saisis son cou et hisse son petit corps du mieux que je peux, même un Sekteg est plus fort que lui.
Je l'envoie contre le mur, la tête la première, le sang que j'ai battu avec son crâne m'éclabousse, était-ce le sien ou le mien ? Aucune importance, l'heure est à la vengeance et la cruauté. Il est assommé, très bien, je l'envoie sur la table ensanglantée, en face de sa machine de mort et l'enchaîne fermement, avec trois des chaînes, car l'autre a été brisée. Il est attaché, groggy, il ne peut plus rien faire, c'est à moi de rire maintenant, et j'empoigne sa corde, comme si c'était la queue du diable.

"Maintenant c'est à toi de goûter à la souffrance que tu te plais tant à faire subir à d'autres !"

Il crie, hurle, me supplie de l'épargner. Trop tard, la corde est tirée, le mécanisme est enclenché. Les pinces tournent en ôtant partiellement le sang dont elle s'était vêtue, le mien, pour venir essayer celui de cet orc. Je ne tiens pas à le regarder mourir, il n'a qu'à crever seul, je m'approche encore titubant de Dhaos pour lui ôter ses chaînes, et je vois qu'il est éveillé, ses yeux étonnés avaient scruté la scène du début à la fin, il a dû être profondément choqué, le jeune elfe.

"Dhaos ! Ça va aller ? Viens, sortons d'ici !"

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Dernière édition par Jubaïr le Mar 22 Juin 2010 19:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 19:08 
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Je vis Jubaïr s'avançait vers moi, il me ôta mes liens puis il me dit :

"Dhaos ! Ça va aller ? Viens, sortons d'ici !"

Je mis un temps à lui répondre car je n'en revenais pas, de le voir debout après ce qu'il avait subi, il devrait être mort. Mais là, il se trouve à côté de moi, bien vivant et le trou formé par la machine de l'orc qu'il avait dans la poitrine avait disparu.

"Euh ... mais ... tu devrais être ..."

Je ne savais pas quoi lui dire, tellement j'étais bouleversé voire même choqué de ce que j'avais vu. J'eus une pensée pour l'orc en le voyant attacher et allant se faire déchiqueter par sa propre machine.

(Tiens sale batard, ça t'apprendra à vouloir nous tuer)

Je me relevai avec quelques petites difficultés, mais ce n'était rien comparé à celles de Jubaïr. Je le vis marcher avec difficulté vers la sortie, je lui dis avec hésitation:

"Eh, laisse-moi t'aider, tu as dû souffrir."

A peine ai-je fini de prononcer ces mots, que j'entendis au loin des cris, des cris d'orcs certainement.

(C'est pas le moment, on ne peut pas combattre face à des orcs, surtout dans notre état !)

"Tu as entendu ça ?"
, demandai-je à Jubaïr.

"On dirait des cris d'orcs ! Si ils viennent pour nous attaquer, on ne tiendra pas deux minutes face à eux ! Il faut s'échapper !"

Même si je venais de dire semblait grandement intéressé Jubaïr, cela restait contre mes principes de fuir, mais bon je dus bien me faire une raison et accepter le fait de fuir vu mon état et celui de Jubaïr.

"Alors quand dis-tu ?"

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 21:57 
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"Alors, qu'en dis-tu ?"

Ce son sonnait creux dans ma tête, je mets du temps à répondre à sa question.

"Je... je sais pas..."

J'écarte le bout de fourrure qui servait d'entrée dans la cabane de l'orc qui semblait crier de moins en moins fort. La voie était libre, les inondations avaient cessées et le cabanon était isolé du campement orc qui devait être encore plus loin d'ici, ce qui nous laisse le temps de prendre de la distance. Je trébuche avant de me résoudre à partir, me raccrochant à la mince fourrure parsemée de mousse et de moisissures.
Je me redresse péniblement, et je réalise que face aux cris des orcs, je ne serais sûrement qu'une brindille qui attend d'être brisée en deux, je demande à l'elfe :

"Dhaos... tu.... sais comment on pourrait sortir d'ici ?"

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 23:46 
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"Dhaos... tu.... sais comment on pourrait sortir d'ici ?"

"Non, pas vraiment, je sais même pas ce que je fais là ! La dernière chose que je me rappelle, c'est d'avoir trébucher et de mettre fait emporter par la vague."

Pendant que je parlais, les cris des orcs se rapprochaient de plus en plus. Cela devenait inquiétant, qu'allons-nous pouvoir faire ? Allons-nous réussir à partir ?, voilà les questions que je me posais.

(Si j'aurais eu mes armes, peut-être aurais-je pu tenter de faire face aux orcs, et encore vu mon état, c'est peine perdu.)

Je regardai autour de moi, voir si je ne pouvais pas bloquer l'accès à la salle où Jubaïr et moi nous trouvions. Il n'y avait rien qui me paraissait pouvoir les arrêter, quand en regardant dans un coin de la salle, je vis une brèche dans le mur. Peut-être qu'il s'agit d'un passage, qui sait. Je partis voir quand j'entendis dans mon dos :

"Vous allez crever pourritures !"

Notre dernière heure avait sonné.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 14:53 
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Ils se rapprochent, ce n'est pas bon signe, c'est même un présage à un avenir morbide. Je tiens à peine debout. Si je me bats, mes muscles se déchireront avant même que mon coup ne porte à l'adversité. Dhaos s'était tut depuis quelques instants, signe qu'il avait trouvé quelque chose ?

"Qu'y a-t-il, Dhaos ? Tu penses pouvoir nous sortir d'ici ?"

Je me retourne et vois Dhaos pensif et terriblement anxieux à la fois devant un mur mal en point. Une dernière issue en somme, et la seule alternative à l'immensité des égouts. Je me place lentement à côté de lui et lui demande d'un ton agacé, comme un mort qui ne veut pas qu'on le trouble d'avantage pendant son dernier râle :

"Qu'est-ce que tu attends ? Sors-nous d'ici !"

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Dim 2 Mai 2010 13:01 
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"Qu'y a-t-il, Dhaos ? Tu penses pouvoir nous sortir d'ici ?"

"Oui en effet, j'ai trouvé une issue par où on pourrait sortir."

Après que je lui ai répondu, j'entendis les orcs se rapprochaient de plus en plus de la salle où nous nous trouvions. Je fus pétrifié juste à les entendre arrivés, je me dis :

(Ca y est, c'est la fin ! Nous allons mourir dans ces égouts tout pourris et je n'aurais pas pu me venger !)

Jubaïr se rapprocha de moi et me dit d'un ton agacé :

"Qu'est-ce que tu attends ? Sors-nous d'ici !"

Je lui répondis violemment : "Je voudrais bien vois-tu mais il y a deux problèmes. Le premier c'est que les orcs sont bientôt arrivés si tu ne l'as pas encore remarqué, et deuxièmement la brèche dans le mur n'est pas assez grande pour que je puisse retirer la roche du mur. Il me faut quelque chose afin de pouvoir ébrécher le mur davantage."

Je me relevai et je me mis à chercher après quelque chose afin de pouvoir ébrécher le mur. Je vis sur un vieux établi, une barre métallique qui suffirait à ébrécher le mur et ainsi permettre de nous échapper Jubaïr et moi. Je la saisis et je revins vers la brèche et je commençai à ébrécher le mur davantage. Je demandai à Jubaïr :

"Pourrais-tu m'aider à pousser cette roche ? Afin que nous poussions afin sortir de ce trou à rat !"

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Lun 3 Mai 2010 18:13 
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L'elfe qui s'énerve devant une personne blessée ? Encore mieux, à croire qu'il n'est lui même pas aussi sage que ces êtres de paix.

"Nerveux pour un elfe, non ?"

Dhaos s'écarte de moi en soufflant, agacé, puis démonte brutalement l'étagère à côté de moi et commence à frapper le mur qui semblait se fendre de plus en plus, mais bien trop lentement.

"Pourrais-tu m'aider à pousser cette roche ? Afin que nous puissions enfin sortir de ce trou à rat !"

Tu crois vraiment que je suis en état de t'aider ?" lui dis-je, aplati contre le mur, à chercher quelconque appui dans la roche mousseuse.

Je suis bien trop mal en point pour l'aider, je peux à peine marcher. Je m'accoude au restant d'étagère et bute sur quelque chose d'assez solide, il y avait là des potions diverses et variées contenant des mixtures toutes plus douteuses les unes que les autres. Parmi elles se tenait une bouteille de forme presque conique, avec un crâne de mort peint dessus. Sur son indice était marqué "Dangereux : peut faire facilement fondre toute matière solide".

"Dhaos, écarte-toi."

J'écarte Dhaos sans précipitation, puis débouche la fiole. Ensuite, je verse doucement le liquide orangeâtre sur la paroi rocheuse, qui fond à une vitesse hallucinante. Je trace une ouverture qui se fait en quelques secondes, le bois du sol commençait à se dégrader. Une ouverture était à présent créée, et une bien belle ouverture en somme. Derrière elle se trouvait un long couloir, celui de la dernière chance.

"Vois-tu Dhaos, avant de faire parler ses muscles, il faut écouter sa tête."

Ce fut l'un des rares moments jouissifs où j'apprenais à un elfe comment penser, celui-là était-il vraiment un elfe ? Son manque de sagesse, caractéristique de sa race, est presque absente. Je déchante quand je vois les orcs franchissant le pas de la porte, armes en main, prêts à en finir avec nous.

"Vous ! Vous êtes faits comme des rats !"

Normalement, sans armes, on n'aurait eu aucune chance mais celle qui se tient entre mes doigts semble assez puissante pour les faire taire...

"Oh... vous croyez ?"

Je jette la fiole encore ouverte au torse de l'orc de tête, qui commence à fondre en poussant des cris de damnés. C'était maintenant ou jamais.

"On ne perd pas de temps ! Vite !"

Je commence à courir, ce qui était en faite une marche rapide vu mon état, tout en entraînant l'elfe impétueux dans ma "course", à la recherche d'une parcelle de lumière qui pourrait nous ramener au monde extérieur.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 6 Mai 2010 23:59 
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Les orcs étaient arrivés, l'un d'eux se vanta mais Jubaïr le calma en lui lançant le fiole qui dissout tout. Il se mit à crier au contact du liquide quand Jubaïr me dit :

On ne perd pas de temps ! Vite !"

"Euh ... ok !

Je me mis à le suivre en courant mais il avait d'avoir du mal à courir.

"Tu es sûr que ça va aller ?"

Il avait vraiment l'air mal en point, il avait beaucoup de mal à courir, tellement de mal qu'il ne courait pas, il marchait vite. Je le pris sous le bras pour l'aider et nous nous mîmes à courir à la recherche de lumière car les égouts, nous, on a assez donné pour le moment. On courait, on courait mais toujours pas de lumière à l'horizon, on enchaînait les chemins plus sombres les uns que les autres et inversement. Quand malheureusement, Un problème de taille vint nous gêner.

"Et merde une impasse ! Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur nous !"

J'entendis les cris des orcs qui étaient à notre recherche. L'un d'eux nous trouva, malheureusement pour nous. Il cria afin d'avertir ses compagnons. On les vit arrivé les uns après les autres, et quand ils furent tous arrivés, un orc plus grand que les autres avança de quelques pas en notre direction et dit :

"Et vous comptiez sincèrement nous échapper, faut pas rêver non plus ! Ces égouts, on les connaît par cœur !

Je vis qu'il avait tous une masse en main et aussi une épée dans son fourreau à la hanche.

(Mais qu'est-ce qui foutent avec des épées ces cons ? Ils ne savent pas sans servir et cela expliquerait pourquoi ils ont tous une masse en main.)

"Et bien t'en mieux pour toi, gros lard ! Moi perso je compte bien sortie d'ici avec l'homme qui se trouve derrière moi. Et si vous restez devant moi, je vous garantis pas de pas me retenir de vous tuer !


Je me mis devant Jubaïr afin de le protéger. Sans me retourné, je lui dis sûr de moi :

"Ne te mêles pas de ça, s'il te plaît, je vais te montrer ce que je sais faire !"

L'orc se marrait bien avec ses potes quand il se mit à me dire :

"AH, AH, AH, qu'est-ce qu'elle est bonne celle-là, non mais tu t'es vu sérieux ? Tu n'arriverais même pas à battre un enfant ! Alors arrête de te la raconter, on va t'exploser toi et ton ami !

Alors là, c'était la goutte de trop dans la coupe, il m'avait énervé juste avec cette phrase. Il ne savait pas à qui il avait affaire.

"Moi plus faible qu'un enfant, tu vas voir ça ! Je vais te démonter la gueule pauvre con !

Je m'élança vers lui et je lui mis un coup de poing monumental en plein dans le flanc, histoire de le calmer un peu. Il tomba à genoux de douleur en lachant sa masse. Je ramassa sa masse et je lui dis :

"Alors on a mal ? Oh, comme c'est dommage et moi qui te croyait plsu résistant !"

Pendant que je me vantais, je n'avais pas vu venir un coup de masse d'un autre orc se situant derrière moi, qui me tomba sur le crâne. Je sentis la douleur envahir ma tête, et je tomba de douleur en perdant à moitié connaissance.

"Non, je ne dois pas ... Je dois me rele... Non, je dois protéger ..."

Je tentai de me relever malgré mon manque de conscience, mais en vain le coup porté à mon crâne était si violent que je ne pouvais plus rien faire. Et je regardai Jubaïr, avec un air inquiet et triste à la fois. J'entendis les orcs commençaient à se battre pour savoir comment ils allaient nous tuer, Jubaïr et moi. Mais bon, l'inconscience m'emporta loin de la réalité.


Vais-je mourir ? Non pas comme ça, pas ici.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Ven 7 Mai 2010 07:58 
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Damné soit cet orc ! Dhaos est inconscient, alors que lui, il débat vivement avec ses confrères pour déterminer qui mourra en premier, lui ou moi. Ils ne font pas attention à moi, comme si mon corps blessé n'était qu'un insecte de plus à écraser, mais je ne suis pas un insecte ! Certes, mes blessures me font mal, surtout celle du dos qui peine à cicatriser, même si le sang a cessé de couler, les effets de la potion étaient concentrés sur mon torse, et on laissé le dos à son sort. Néanmoins, cette blessure douloureuse peut être oubliée un instant, juste un instant, même si je ne peux pas me battre.

Je dois me battre, Dhaos a laissé tomber une des masses des orcs, elle était à mes pieds, pas question de me rendre sans combattre. Alors que quelques mètres plus loin, ces crapules tabassaient son corps inconscient, je me place derrière l'orque sans sa masse, mais qui avait une épée dans le fourreau, par chance, elle n'a pas encore été dégainée. Brandissant la masse au dessus de la tête de l'animal bipède, je suis entrevu par son compagnon.

"Hé ! Fais gaffe !"

Trop tard, les pointes de l'arme mortelle ont déjà traversé son crâne, il est mort sur le coup, s'effondrant dans un grognement ingrat.

"Toi ! Tu vas payer !!"

Il se rue sur moi, préparant un coup vertical. J'ai du mal à parer...

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Ven 7 Mai 2010 17:13 
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Pendant mon inconscience, je sentais les orcs me ruaient de coups mais je ne pouvais rien faire. Dès lors, je vis Jubaïr saisir la masse que j'ai lâché alors qu'il est gravement blessé au dos et qu'il titube à moitié et il se glisse derrière l'orc désarmé. Il lui porte un coup violent à la tête, ce qui tua l'orc sur le coup. Un autre orc le vit et lui dit :

"Toi ! Tu vas payer !!"

Il se rua sur lui, préparant un coup vertical.

(Il faut que je me relève, Jubaïr risque sa vie pour nous sauver alors que l'on pourrait mourir à cause du surnombre)

J'attrapai le pied de l'orc partant vers Jubaïr. Ce dernier heurta le sol en criant de douleur. Les autres orcs, surpris, me dirent :

"Mais comment fais-tu pour encore bougé ? Tu devrais être mort !"

"Ah oui, tu crois ? Non mais tu sais à qui tu t'adresses, andouille ?! Je ne meurs pas si facilement.", lui dis-je éprouvé par tous les coups que j'ai subi.

Ils me regardent, stupéfait de me voir bouger, je me relève avec beaucoup de difficulté. Ils se mettent à m'encercler et je me dirige vers l'un d'eux en lui envoyant un crochet somptueux. Il tombe à terre en rageant puis un autre vint vers moi et me donna un coup du plat de sa masse. Le coup m'arriva en plein dans la tête, ce qui m'assomma de nouveau.

(Mais ce n'est pas possible, comment va-t-on faire pour sortir de cette embuscade ? Et que nous veulent ils ces orcs, nous tuer ? Oui probablement mais pourquoi ?)

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Ven 7 Mai 2010 17:56 
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Dhaos s'écroule de nouveau. Mais heureusement, j'ai profité de la chute du premier orc, et je l'ai donc achevé d'un coup magistral sur le crâne avant qu'il ne se relève, au moins, il n'aura pas servi à rien. Celui qui l'a assommé se jette sur moi, hurlant de rage, frappant de tout son poids avec son gourdin. Avec ma masse d'armes, je me surprends à effectuer un geste d'escrime. Alors que son coup venait d'en haut pour me fracasser le haut du crâne, je m'esquive rapidement pas un pas de côté très étroit, régulé par un jeu de jambes astucieux, mon pied droit écrasant le sien pour l'immobiliser. Son coup passe devant mes yeux et mes cheveux réagissent à sa force comme à un courant d'air. Avec mon arme primitive, j'accompagne son bout de bois en frappant légèrement vers le bas, tapotant sur l'extrême rebord de la massue. Il se retrouve dans une position telle que la parade devient difficile, voire impossible.
Il perd la vie au moment ou un coup brusque, encouragé par son élan, vient lui frapper au visage, écrasant sa tête contre le mur du couloir étroit, dont seuls résultent un jet de sang et un couinement de l'orc, qui met du temps à expirer une fois au sol.

Le dernier se tient en face de moi, un orc plus impressionnant par sa taille supérieure à celle de ses compagnons, et sa force est telle qu'il manie sa hache sans aucun signe de fatigue apparente, une hache qui, d'ailleurs, est bien plus imposante que ma masse rouillée. Avant que je ne décide quoi que ce soit, mon arme se retrouve éjectée de ma main droite dont le sang jaillit, cette pourriture des bas-fonds me l'a entaillé profondément, manier une arme ou tout autre chose avec cette main se révèle trop douloureux.
Je dois me battre à armes égales, sur le cadavre de ma première victime trônait un fourreau de belle qualité, une arme volée, un fauchon à première vue. Je me recule et arrache le fourreau de sa ceinture en m'aidant de mon pied gauche pour prendre un appui.
Je ne suis pas gaucher, et je suis pourtant forcé de prendre mon arme en main gauche, un désavantage de plus dans ce combat. Mais mon sang bout, ne suis-je pas là pour me défendre, pour survivre ? Je dois vivre, je ne mourrais pas avant d'avoir règle mon compte sur l'autre continent !

Il est temps pour le combat de commencer pour de vrai. L'adrénaline me ait oublier une seconde la douleur, et j'effectue un geste d'escrime encore, mais avec le fourreau encore sur l'épée. Tout mon corps s'assemble, mes jambes se tiennent au garde-à-vous, droites comme des saules, mon bras blessé se recule et mon torse pivote pour laisser à ma main armée la force de porter un coup décisif, un coup d'estoc, arrêté en pleine course, faisant jaillir le fourreau comme une flèche sur la mâchoire de mon ennemi qui commence à baver du sang. Il ne savait pas parler, sans quoi, au lieu d'un grognement animal, il aurait prononcé quelques jurons. La douleur me reprend, et mes muscles se contractent pour résister au mieux à la tentation de me faire vomir mes boyaux.

Ma douleur passe peu avant que le colosse ne reprenne ses esprits, hurlant de rage. Il allait commettre des erreurs avec autant de colère dans ses mouvements, à moi d'en tirer profit.

"Allez ! Frappe-moi !"

Sa réponse ne tarde pas, sa hache fend l'air dans un souffle d'effort et de haine, tentant de me décapiter par un coup presque horizontal. Mon abdomen me fait trop mal et je préfère, plutôt que me pencher, faire basculer mon genou à l'arrière et baisser la tête, ainsi seuls quelques cheveux sont affectés par le coup.
Un tremblement très bref se fait sentir , cette brute vient d'enfoncer sa hache dans le roc si violemment que le mur s'en écroule et que la hache part en morceaux. La poussière nous recouvre
tous deux et il est désarmé, c'était l'instant du coup final. Pas de pitié, dans un coup animé par la sauvagerie, ma lame ouvre son torse en le tranchant de part en part. La mort a frappé sur cet orc qui s'écroule sans hurler cette fois, faisant retomber la fumée grisâtre qui émanait de la nouvelle issue. Une légère lumière se laissait entrevoir au bout du couloir, notre issue finale. Je ne perds pas de temps, je n'essaie même pas de ranimer Dhaos, je serre les dents pour le hisser sur mon dos malgré la douleur meurtrière qui me transperçait. Nos deux cadavres disparaissent dans le couloir ombre, et mon épaule est seule éclairée par une lumière croissante.

Enfin, nous remontons à la surface !

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MessagePosté: Mer 11 Aoû 2010 21:56 
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Svengar descendit l’échelle de fer incrustée dans la pierre et posa le pied dans une bouillasse nauséabonde dont il ne voulait pas savoir la composition. Un haut le cœur le prit en entendant le bruit de succion que faisaient ces pieds dans cette mixture. Il se trouvait à présent dans un couloir assez large, suffisant pour permettre à trois personnes de marcher de front.

Sans vraiment réfléchir à essayer de trouver des traces, il commença à marcher dans un sens du couloir. L’obscurité happa rapidement le nain. Il ralentit le rythme de sa marche pour permettre à ces pupilles de s’adapter à l’épaisse obscurité qui régnait ici. Une fois sa vue adaptée, il reprit son rythme normal. Il put alors détailler le lieu dans lequel il se trouvait.

C’était un long couloir lugubre bâti de briques noires, poisseuses à présent par le suintement des nombreux tuyaux qui déversaient leurs infectes mixtures délétères. Des bestioles de toutes sortes avaient trouvé ici un refuge. Les cafards et les rats abondaient dans cette fange et, peu à peu, Svengar se demandait si les orques et les gobelins étaient vraiment absents de Kendrâ Kar.

(Mais dans quoi j'm'embaaaarque!!!)

Il n’avait pas parcouru 100 mètres qu’il avait d’ors et déjà l’impression d’être au plus profond d’une caverne de gobelins, bien loin de la sécurité des remparts d’une grande ville. Il commençait également à avoir chaud, très chaud même. Les déchets de toutes natures pourrissaient et faisandaient ici, ne s’écoulant que très doucement dans un courant à la limite de la stagnation. Svengar se demandait même comment tant de puanteur ne parvenait pas à remonter à la surface.

Et toujours ce bruit de succion écœurant à chaque pas...

Au début de son exploration, il était confiant, motivé, presque heureux de se retrouver dans un bon vieux tunnel. Mais l’appréhension prit rapidement le dessus, et cette sensation se mua en oppression au fur et à mesure qu’il pénétrait plus loin dans les égouts. Il saisit machinalement sa hache et son bouclier car il voyait, à une dizaine de pas, que le couloir obliquait sur la gauche. La bifurcation approchant, une odeur différente lui pris le nez, une odeur de viande moisie, de chair morte.

(Par la barbe de Valyus, qu'est ce que...)

Puis il se figea brusquement, tendu comme la corde d’une arbalète, tous les sens en éveils. Le même bruit de succion se faisait entendre en face de lui, au-delà de la bifurcation. Mais pas que, il percevait également un bruit d’os qui s’entrechoquaient. La puanteur augmenta encore d’intensité, il en avait mal au crane et la chaleur étouffante le mettait à la limite de l’évanouissement.
Pire, en écoutant attentivement, Svengar comprit qu’il n’y avait pas qu’une seule personne qui venait vers lui. La tension augmenta à en devenir palpable alors qu’il attendait, camper sur ces deux jambes, tenant fermement ses armes.

Une silhouette se découpa dans l’obscurité, puis une autre et une autre encore. Des squelettes !!! Que faisaient des squelettes dans un tel endroit ? Mais non, pas le temps de se poser des questions, ils se trainaient déjà vers lui. Ils n’étaient pas vraiment armés, tout juste brandissaient-ils un bâton avec un clou tordu planté dedans. L’un d’eux tenait dans sa main droite…son bras gauche…

Svengar fit le vide en lui, se focalisa sur la flamme dans laquelle il déversa tout ce qu’il ressentait puis examina à toute allure l’avancé des squelettes. Un devant et deux derrières, un peu en retrait. Celui qui brandissait son propre bras était à droite et était donc moins dangereux. C’est là qu’il fallait porter l’assaut.

Les squelettes n’étaient plus qu’à deux mètres de lui lorsqu’il bondit en avant, sur le côté droit. Dans son élan il leva sa hache et l’abattit sur le bras droit de celui qui n’avait pas de bâton, au niveau du coude. Les os se rompirent facilement et les deux bras tombèrent dans la bouillasse. Le sans-arme ne s’en était pas rendu compte et fit le geste pour frapper au niveau de la tête. Son humérus battit l’air misérablement.

Celui de front frappa fort au niveau de la tête du nain mais Svengar, sur ces gardes, dévia le coup avec son bouclier. Sa hache était alors abaissée suite au premier coup et il la remonta violemment pour passer entre le bassin et les côtes du sans-arme. Il brisa aisément la colonne vertébrale à ce niveau et le torse complet fut projeté un mètre plus haut pour retomber dans la fange. Le bassin et les jambes se mouvaient encore en titubant pitoyablement, sans coordination.

Le vide se renforçait en lui alors qu’il prenait confiance. Il visa alors celui de front lorsque le troisième squelette frappa. Svengar avait surestimé le temps dont il disposait avant que ce dernier ne puisse l’atteindre. Le coup lui fut asséné sur la tête. Le casque vibra et le clou rouillé crissa dessus alors que, un peu sonné tant par le choc que par la surprise, Svengar reculait et toucha le mur poisseux derrière lui.

Par réflexe défensif, il se tassa sur lui-même, bouclier tout contre lui et le fer de sa hache couvrant au maximum son côté droit. Un autre coup de bâton fut porté sur le bouclier, sans doute le premier squelette qui réitérait son attaque d’avant.

(Heureusement qu’ils sont bête !)

Les squelettes lui faisaient peur bien sur mais, même si c’était des créatures de l’ombre à l’aspect repoussant, elles n’en étaient pas moins lentes, peu agiles et désespérément dénué d’initiative. Svengar, lui, combattait silencieusement. Il ne voyait pas l’intérêt de pousser des cris pour se motiver ou pour impressionner l’adversaire. Essayer d’effrayer un squelette n’était pas non plus l’acte le plus constructif à tenter.

Reprenant rapidement ces esprits, il se propulsa vivement sur celui qui venait de l’attaquer, le repoussant brutalement contre le mur du fond alors que l’autre frappait dans le vide derrière lui. L’ayant dépassé, Svengar pivota brusquement sur sa droite, il fendit de sa hache le milieu de la colonne du squelette qui l’avait sonné. Des morceaux de côtes et de vertèbres s’éparpillèrent dans la boue nauséabonde. Le bas, déséquilibré par le reste de la colonne qui pendouillait, s’étalait à côté en éclaboussant un peu les alentours proches.

Svengar termina de pivoter face au squelette qu’il avait poussé. Celui-ci avait rencontré violemment le mur et semblait avoir trébuché sur quelque chose car il se redressait lentement à présent. Le nain n’attendit pas, il brandit bien haut sa hache des deux mains et l’abaissa de toutes ces forces sur le non-mort.

Il brisa le crane qui tomba en miette puis désolidarisa les côtes pour finir par atteindre le bassin qui fut fendu verticalement au niveau du sacrum et du coccyx mais sans être totalement coupé. Le reste fut projeté plus loin sous la violence du choc. Le bassin resta accroché au fer de hache comme une buche récalcitrante.

Il n’eut pas le temps d’esquisser un mouvement de pied pour décrocher le bassin qu’un coup lui fut porté à la cuisse. La douleur était vive alors qu’il se retournait en reculant. Il n’en cru pas ses yeux. Le haut du squelette qu’il avait brisé avançait vers lui, se tirant d’une main et brandissant de l’autre son bâton clouté. La vision d’un non-mort se trainant dans la fange avec la ferme intention de vous faire le plus de mal possible et ce quels que soient les dommages reçus était impressionnant.

Les orbites vides de cette chose étaient sensées être inexpressives mais Svengar y percevait tout de même une haine infinie. Le squelette approchait toujours alors que le nain évacuait cette vision du squelette implacable dans la flamme de sa concentration. Il s’appuya alors sur la jambe qui ne lui faisait pas mal et frappa de bas en haut. Le crane du mort-vivant éclata en plusieurs morceaux alors que le reste du torse fut retourné sur le dos.

Svengar scruta des deux côtés et un peu partout dans la boue en quête d’un mouvement quelconque mais il n’aperçut plus rien. Il s’en était sortit et s’adossa contre le mur, tout poisseux qu’il était. Il commençait à relâcher quelque peu sa vigilance lorsqu’il se souvint des paroles de son maitre d’arme.

(Les morts qui marchent ne sont jamais seuls, il y a toujours leur maître à proximité.)

Il se redressa alors vivement, brandissant sa hache et son bouclier. Il plissa les yeux en observant le fond du couloir, là où avaient surgi les squelettes. Après quelques secondes à scruter les ombres, il s’avança, toujours en garde. Il atteignit la bifurcation sous tension, les oreilles aux aguets et les yeux recherchant frénétiquement le moindre détail douteux. Il s’arrêta un peu avant le coin du mur intérieur et se pencha rapidement pour observer mais il ne vit rien.

Il sauta alors au milieu du couloir pour faire éventuellement front mais il n’y avait véritablement personne. Celui qui avait relevé ces squelettes avait fuit depuis belle lurette.

<Vers les égouts de KK>

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Dernière édition par Svengar le Mer 11 Aoû 2010 22:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 11 Aoû 2010 22:19 
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Il respira profondément afin de calmer les tremblements de tout son corps sous l’effet de l’adrénaline. Une fois moins électrique, il rangea sa hache et entreprit d’examiner les environs. Plus loin dans le couloir il y avait un croisement d’où trois autres couloirs partaient dans la puanteur et la chaleur.

Il ne trouva rien de convaincant. Il ne voulait pas s’engager plus loin dans une zone où avait fuit un nécromancien ou quelque chose d’approchant. Il décida donc de revenir sur ces pas jusqu’à la bouche d’égout et d’examiner en détail l’autre côté du couloir.

Il parcourut donc le chemin inverse en boitant un peu. Sa cuisse le lançait à chaque pas mais la douleur était déjà moins vive. L’avantage des dommages contondants. Il commençait aussi à entendre comme des grondements venant du dessus, de la surface donc. Et, lorsqu’il arriva sous la grille, des gouttes en tombaient par vagues violentes.

(Grmblbl, doit y avoir une grosse tempête la haut. Heureusement que je suis dans ces tunnels !)

Et puis l’odeur fétide et la moiteur le convainquirent que, finalement, une bonne douche ne serait pas de trop.

Il repensa à sa mission et passa sous la grille pour aller explorer le reste du couloir. Malheureusement, il ne fit pas attention au fait que l'eau qui tombait de la grille commençait à faire monter imperceptiblement le niveau de la fange.

Quelques mètres plus loin il découvrit un morceau de tissus imbibé de boue et faillit marcher sur des traces très nettes. Elles indiquaient clairement que deux personnes en avaient trainées une troisième. Svengar exulta, il tenait à nouveau une piste sérieuse. Il ne cherchait plus au hasard à présent.

(Aaaaaah, enfin, je tiens à nouveau le bon bout. Observer les traces, toujours !)

Se redressant, il avança d’un pas décidé et s’enfonça dans la puante pénombre des égouts. L’eau dégoulinait sur les murs à présent alors qu’elle suintait peu auparavant mais Svengar en avait cure. Il arriva à un croisement où les traces étaient encore visibles et il s’engouffra sans hésiter dans le couloir, plus étroit, où elles se dirigeaient.

L’atmosphère devint plus humide bien que plus fraiche alors qu’il s’enfonçait toujours plus loin dans les égouts. Des gouttes commencèrent à tomber du plafond en arc de ce couloir. L’immonde boue se liquéfiait de plus en plus et ce n’est que lorsque de l’eau s’engouffra dans ces bottes que Svengar revint brutalement à la réalité. Le niveau de l’eau montait, et de plus en plus rapidement à présent. Il se rendait compte que la tempête à l’extérieur devait se déchainer et que les égouts recueillaient toute cette eau.

Bientôt, tous ces couloirs seraient immergés. L’horrible idée de mourir noyé dans cette bourbe visqueuse se forma dans l’esprit de Svengar et tout son être la rejeta avec effroi. Il se retourna à la limite de la peur panique et courut à toutes jambes vers la seule sortie qu’il connaissait.

(J’ai horreeeeeeur de courir dans l’eau ! J'AI HORREEEEUUUUR DE L'EAU !!!)

De part et d’autre du couloir, des jets d’eau jaillissaient à présent des tuyaux d’évacuations et le niveau grimpait à une vitesse galopante. Du plafond tombait des litres d’eau en mince filet, mais tellement nombreux. Il avait de l’eau mêlée de vase jusqu’aux cuisses lorsqu’il arriva au croisement d’où il aperçut la sortie, et il était déjà trempé jusqu’aux os. Il s’y précipita avec la vigueur de ceux qui sentent la mort leur mordre les doigts de pieds.

Avancer rapidement dans tant de liquide n’était pas facile et l’effort commençait à l’essouffler lorsqu’il atteignit l’échelle. Il grimpa frénétiquement l’échelle alors que l’eau montait à la même vitesse que lui. Il souleva la grille moitié par lui-même moitié poussée par les flots infects des égouts qui débordaient maintenant.

Il l’avait échappé belle mais ce n’était pas fini. Au dehors, une tempête gigantesque se déchainait.

<Vers les rues de KK>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Ven 24 Sep 2010 22:23 
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Depuis maintenant deux heures, Dregio cherchait une sortie, pour quitter cette odeur nauséabonde. Il cherchait attentivement, en faisant tout de même attention à ne pas rencontrer des gobelins en passant. Même s'il était de taille à lutter contre ces stupides créatures, Dregio savait fort bien qu'il ne devait pas se faire remarquer, il devait avancer en silence et en aucun crier dès qu'un lui mordait le genou avec une avidité qui pouvait se lire dans ses yeux.

( Je déteste vraiment les égoûts, la prochaine fois que je demanderais conseil à quelqu'un pour rentrer discrètement, je devrais avoir l'inteligence de poser la question à une personne qui soit pas ivre mort...)

Toujours avec dégoût, le demi-elfe avançait sans grande conviction, avec des hauts le coeur chaque fois qu'il passait devant un vieux cadavre décomposé. Mais après être passé à côté du corp d'un elfe, Dregio tomba dans une sorte de grosse cuve, contenant de vieux liquides poisseux....

( Oh non ne me dit pas que c'est de la pi... Et ça c'est pas de la mer... Oh Damned!!)

Il lui fallut une dizaine de minutes pour remonter et pour vomir ses tripes tellement ses contractions aux ventres le faisaient souffrir. Il reprit sa route, toujoyrs plein d'excréments et d'urine, mais Dregio avait maintenant repris confiance et avançait d'un pas sûr, même s'il raentissait à cause de son odeur qui commençait à vraiment sentir forte...

Mais tout à coup, Dregio tomba au sol, une énorme bosse sur le crane, faites par une mase totalement primitive. Dans l'ombre ses ravisseurs le prirent par les pieds et le l'emmenère vers une petite sortie menant à un autre couloir...

_________________
Dregio, Demi-Elfe, Rôdeur


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