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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Juil 2010 02:51 
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Elina pose un regard attristé mais terriblement attendrissant sur le petit garçon avant de se tourner vers toi.

"Et bien tu devras le protéger mon petit lutin! Il faut qu'il soi sain et sauf quand il retrouvera sa maman!"

Elle fait un petit clin d'oeil à Plymh qui tout à coup se sent bien plus à l'aise...mais il ne parle pas pour autant, non, il préfère resserrer son emprise autour de son arc avec un regard confiant et résolu! Décidément ce garçon est très courageux (ou complètement fou!)

"Pour ce qui est du réseau souterrain, oui je sais ou c'est suivez moi!"

La charmante demoiselle prends donc la tête de la petite troupe et te guide vers ce qui semble être les portes de la villes

(((HRP: Encore une fois je te laisse gérer la situation (PNJs y compris) jusqu'à ton arrivé dans les souterrains. Tu peux évidement me poser toutes les question que tu veux quant aux réactions des PNJs et tu peux poster aux choix dans le Topic des portes de la ville ou directement dans les souterrains.)))

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 30 Juil 2010 14:26 
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Raser les murs, se cacher dans les coins sombres, se fondre dans la masse. Halkmir connaissait bien tout ça, et cela lui fut utile quand il se mis à suivre le capitaine de la milice à travers les rues de Kendra Kâr. Il parut soulagé quand ils arrivèrent enfin chez elle et se cacha non loin pour souffler. La journée avait été forte en émotion. Il y avait eu cette filature, certes, mais le plus mouvementé fut surement comment il s'y était pris pour en apprendre plus sur sa cible dont il ne connaissait ce matin que le titre...



Il est des moments dans la vie où, peu importe ce qu'on a pu déjà pu vivre de glorieux et valorisant, on se sent tout petit. Seul face aux portes du siège de la milice Kendrane, Halkmir se sentait en plein dans l'un de ces moments.

« un peu comme une fourmis, pensa t'il tout haut, qui doit grimper un arbre...En feu.. couvert de ronce... »

« Qu'est ce que tu dis, gamin? »

Le petit mage eu un sursaut quand l'un des deux gardes se tenant aux portes le ramena à la réalité.

« Euh.. rien m'sieur...excusez moi.. »

Sur ces mots, le garçon préféra filer. Même s'il n’était pas un grand criminel, il se savait plus ou moins recherché pour le feu qu'il avait allumé sur l'une des tours de la ville, lors de son apprentissage.
Mais il n'avait guère d'autre choix que de se frotter de près aux autorités pour sa mission. Récupérer La clé du capitaine de la milice risquait d'être bien plus laborieux que ce qu'on avait exigé de lui jusque là.
Pour réfléchir, il erra un petit moment autour du bâtiment. Pulinn avait raison, tenter quoi que ce soit pour voler la clé à l’intérieur même du siège relèverai du suicide, même pour un voleur habile. Alors pour un gamin des rues passionné de magie... La solution était donc d'attendre que le capitaine sorte et soit en position de faiblesse... Seulement Halkmir ne savait rien de cet individu, même pas son nom, seulement son grade. Il lui fallait donc tout d'abord se renseigner.

Par chance, à ce moment, il pu voir de loin les grandes portes, devant lesquelles il était planté plus tôt, s'ouvrir pour qu'en jaillisse un bougre. Maigrelet, l'air malade et en haillons... Manifestement pas le capitaine songea Halkmir en l'ignorant dans un premier temps. Puis, après réflexion, Il se dit qu'un pouilleux qui a visité le siège, même si c'est un pouilleux, pouvait lui être utile... Alors que le bougre commençait à déambuler dans les rues de Kendra Kâr, il le suivit...

Rapidement, il se rendit compte que l'homme paraissait mal à l'aise, voir nerveux, jetant des regards sombre un peu partout, s’écartant exagérément du reste des passants. De toute évidence, il craignait quelque chose...

Sans crier gare, il se jette alors à toute allure dans une ruelle. . Halkmir pesta. Était ce lui qu'il fuyait? Sans vraiment réfléchir, il le suivit. Tout ceci l’éloignait quelque peu de sa mission, mais il avait la conviction que ce serait intéressant...

Finalement, l'homme se cacha dans une baraque, pas bien loin du siège de la milice. Sa course n'avait duré qu'un instant, mais n'avait plus de souffle, suait à grosse goute et semblait exténué. Plaqué contre le mur, près de l'entrée, il guettait cette dernière avec anxiété.

« ...c'est pas moi que vous fuyez, j'espère? »

Pendant un instant, le fuyard eu très froid, puis très chaud, puis cru que son cœur s’était arrêté, avant qu'un puissant flot d’adrénaline ne lui inspire un majestueux sursaut accompagné d'un cri aigu, tandis qu'il se tournait vers le petit mage qui avait pris soin de prendre la porte pour entrer histoire de ne pas prendre un coup maladroit.

« V..vous êtes qui, vous!? Vous me voulez quoi!? »

Le pauvre, totalement paniqué, peinant à se faire comprendre.

« Oui.. donc c'est pas moi..je voulais savoir si vous aviez croisé le capitaine de la garde, récemment? »


Face à cet improbable petit lutin qui se dressait devant lui en posant une toute aussi improbable question, le fuyard demeura d'abord figé, silencieux, avant d'enfin lâcher ce qui lui montait dans la gorge.

« Mais tu es qui toi, à la fin? Tu vois pas que je suis occupé!? Fiche le camp, gamin! »

Un son résonna dans la ruelle d'où ils venaient. L'ancien détenu paru alors se liquéfier, se pressant contre le mur comme s'il voulait se fondre dedans. Pendant ce temps, le petit mage restait là, planté près de l'entrée, bien en vue, au grand désespoir de l'homme.

« Mais cache toi, crétin! Tu va l'attirer! »


Le garçon voulu faire preuve d'autorité. Après tout, ici il était un jeune mage au service de Pulinn, pas un gamin des rues à la recherche d'un quignon de pain.

« Vous n'avez pas répondu à ma question! »

C'est alors qu'une voix rocailleuse retentit dans l'entrée.

« Je dérange, peut être? »

Halkmir se tourna vers le propriétaire de cette voix. En contrejour, il ne vit qu'une massive silhouette a l'air menaçante.

« Ho.. j'imagine que c'est ça que vous vouliez fuir... »

C'est plus ou moins tout ce que pu exprimer le jeune garçon avant qu'un poing dont la taille et la texture évoquaient un pavé ne le propulse franchement au pays des songes. Il se réveilla un peu plus tard, tassé au fond de la pièce. La brute lui tournait le dos, s'occupant avec attention du pauvre fugitif à coup de ..pavés. Drôle de bonhomme pour une brute. De forte corpulence, la peau sombre, il arborait une tenue presque aussi extravagante que lui. Ce qui marqua le petit mage, c'est l'imposante outre qui pendant à sa ceinture. A cet instant d'ailleurs, il cessa de malmener sa proie e s'empara dudit recopiant pour boire quelques gorgées de son contenu, histoire de s'humecter le gosier pour s'exprimer après tant d'effort.

« Bon alors, grogna le mastoc, t'es d'humeur à parler, maintenant? Où bien faut que je remette ça? »

A la manière dont il tremblotait et pleurait, et vu son visage tuméfié et sanguinolent, il a manifestement remis ça un certain nombre de fois pendant qu'Halkmir « sommeillait ». A bout de force, terrifié, le pauvre se mis à gémir un long monologue sur diverses cachettes d'or, les noms de complices en fuites, de traitres, ainsi qu'une description détaillée d'Erwen, la jeune capitaine de la milice Kendrâne...

« Hein? Pourquoi tu me parle du capitaine? »

La grosse brute s’étonna. A ce moment, Halkmir se releva et dépoussiéra un peu sa tenue.

« C'est pour moi qu'il dit ça...je crois que vous l'avez un peu embrouillé avec vos grosses claques.. »
Quand le colosse se tourna vers lui, le petit mage réalisa qu'il aurait été plus judicieux de rester « mort ».

Parmi les choses en lesquelles Halkmir a toujours eu confiance, il y a son instinct, qui l'a toujours gratifié d'intuition et de réflexes qui l'ont mainte fois sauvé de fins aussi douloureuses que ..définitives. Cette fois encore, alors que l'ombre de la brute le recouvrait et que ce dernier allaient lui envoyer un nouveau poing en plein figure, le bras du jeune mage se leva de lui même, jusqu'à ce que ses doigts se tiennent tendus vers l’énorme outre à la ceinture de son agresseur.. La magie fit le reste.

On a pas réellement conscience d’à quel point tavernier est un métier à risque tant qu'on a pas été opposé à deux choses : un grosse brute ivre en colère, bien décidée à vous encastrer la tête dans le mur, et à l'impressionnante vitesse avec laquelle un immonde tord boyaux ayant macéré trop longtemps dans son récipient peut devenir un puissant explosif.

Quand le jeune garçon sortis de la maison à toute allure, laissant derrière lui son tortionnaire, en feu et beuglant de douleur en se roulant par terre, et le fugitif, figé, outré, en observant ce triste spectacle, quelque chose dans sa tête lui murmura qu'il était prêt à gérer un établissement de distribution de boisson et l'en félicita...

Au moins, songea t'il, il a eu les renseignement qu'il voulait..C'est ainsi qu'il retourna au siège de la milice, attendant la capitaine pour une filature...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 1 Aoû 2010 11:07 
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Aux lueurs du crépuscule, après le passage de quelques miliciens entrant ou sortant dans le bâtiment, tu peux voir une gradée correspondant à la description que tu as eue d’Erwen sortir par la porte. Elle est seule, et sitôt sortie bifurque sur la gauche pour prendre la rue qui te fait face. Nul doute qu’elle se rend chez elle… Il te faudra la suivre, sans te faire remarquer.

[Hrp : joue en libre la filature, jusqu’à ce qu’elle soit entrée chez elle. Je t’ai donné par MP l’endroit où sa maison se situait, à toi de voir si elle fait des détours avant de rentrer chez elle ou non.]

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 7 Aoû 2010 01:41 
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Linya n'avait guère apprécié le séjour au temple, et même si Khor`Ighan s'y était presque senti chez lui, ils le quittèrent en hâte. L'ambiance du trajet fut assez tendue, aucun des deux n'osant réellement briser le silence qui s'était installé, ne répondant que par monosyllabes ou par un grognement -plus souvent dans le cas du nain, il est vrai-

Comme ils l'avaient décidé la veille -qui semblait si loin, pourtant-, ils comptaient se rendre à une taverne du coin, profiter d'une bonne bière pour s'assouplir le gosier, et oublier tout leurs soucis en riant avec de joyeux ivrognes, et s'endormir sur la table.
Puis, le lendemain, ils se sépareraient peut être, chacun suivant la voie que Yuimen avait tracé pour lui. Même si Khor`Ighan appréciait la compagnie de Linya, il redoutait le jour où elle se rendrait compte de la supercherie, et savait qu'elle ne pourrait plus faire long feu. Lui dire au revoir demain serait peut être la plus sage des décisions. Il s'efforçait de ne pas trop y penser, mais le silence du trajet ne lui laissait guère d'autres alternatives.

Et puis ... peut être une semaine ou deux, le temps de vider sa bourse ... elle n'en avait pas besoin, de toute façon, en tout cas, moins que lui, n'importe quel nain pourrait comprendre ça, non? Et puis de toute façon, il était sur que la position qu'il lui avait enseigné, même si elle partait d'une bonne blague, marchait réellement. C'était pas vraiment une arnaque, ça non! Et de toute façon, arnaque ou pas, il avait besoin de cet argent.

Il se demandait quels étaient ses véritables motivations, et si cela tenait plus du prétexte ou de l'argument sincère pour prolonger son séjour avec la Taurion.

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Khor`Ighan, rôdeur nain! (car ça arrive! Enfin ... ça peut arriver, après tout, pourquoi pas hein?)


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 7 Aoû 2010 03:24 
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Le chemin vers la taverne se fit dans un silence presque religieux... Ce qui ne fit rien pour dissiper l'humeur maussade de Linya. Elle aurait bien aimé se dérider un peu en discutant avec son maître, mais les propos du prêtre résonnaient encore dans ses oreilles...

Et plus elle y repensait, moins elle savait si son compagnon nain était un véritable maître du vent... Après tout, qu'il appelle cela la ventologie ou l'aéromancie importait peu... Mais s'il avait des connaissances aussi poussées sur les fluides du vent, pourquoi n'en avait-il toujours pas fait la démonstration? Et pourquoi ne lui avait-il rien dit sur cette déesse, Rana?

Le doute emplissait son esprit habituellement si volage... Elle qui n'arrivait jamais à rester ronchonne trop longtemps, voilà qu'elle ne parvenait pas à s'ôter ces pensées perturbantes du crane! Elle aurait donné cher pour se trouver dans les bois en ce moment, occupé à gambader joyeusement où à tenter de prendre par surprise un écureuil à la recherche d'une noisette - objectif qu'elle sétait fixé il y avait des années de cela, et qu'elle n'avait jamais réussi à atteindre.

Parfois, elle se demandait si cette bonne humeur et cette légèreté d'esprit permanente qui la caractérisaient n'étaient pas le fruit de la difficulté des épreuves qu'elle avait traversées - sans s'en souvenir - dans son passé. Peut-être. Sans doute. Cela importait-il vraiment? Qui était elle? Un vulgaire fétu de paille pris dans une tourmente de doute et d'incertitudes, coincé entre deux vent contraire qui la malmenaient sans cesse... Oui, la comparaison lui semblait assez juste.

Mais pour en revenir au nain... Elle ne savait vraiment pas grand chose de lui. Elle hésitait à lui poser des questions, de peur de confirmer ce qu'elle commençait à redouter... ou bien de se rendre compte qu'elle s'était complètement fourvoyé, ce qui la plongerait dans l'embarras, même si le nain n'avait sans doute pas conscience de ses doutes. Mais, comme à son habitude, la curiosité l'emporta...

"Dites.. Maître? J'aurais voulu savoir... vous faisiez quoi avant qu'on se rencontre sur la route? Et pourquoi vous êtes venu ici?"

Elle préférait commencer par une question neutre comme celle-ci, avant de chercher à en savoir plus... Elle regardait le nain de son air naïf habituel, mais de manière plus insistante cette fois-ci...

Mais avant qu'elle ne put répondre, elle fut brusquement percutée par ce qu'elle pensa d'abord être une charrette - vue la force de l'impact- mais en relevant les yeux, elle constata qu'il n'en était rien. C'était une espèce de loup sur deux pattes, haut de deux bon mètres, qui la toisait de ses deux yeux mauvais.

Totalement paniquée, elle recula sans prendre la peine de se relever de manière à s'éloigner le plus possible de la chose -quelle qu'elle soit.

Celle-ci, ou celui-ci, difficile de savoir, prit néanmoins la parole, sans cesser de la toiser du haut de son imposante stature:

Pas la peine de crier, j't'aurais égorgée avant. File moi tout c'que t'as qu'a de la valeur! Pareil pour toi, le nabot! lâcha-t-il d'une voix étrangement nasillarde pour sa corpulence, à l'attention des deux compères...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 7 Aoû 2010 03:44 
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Linya fut donc projetée au sol pour la seconde fois en moins d'une heure, et le vol plané fut d'autant plus spectaculaire que le Liykor noir faisait bien deux fois le poids du nain.
Il intima à l'elfe de lui donner ses objets de valeur, ce qui était un peu gênant. Mais en y réfléchissant (vite), Khor`Ighan vit qu'il ne pouvait rien pour elle, alors qu'elle lui donne sa bourse, et au moins elle aurait la vie sauve.
"Pareil pour toi, le nabot". La colère lui monta instantanément à la barbe. Les nains ont une sainte horreur qu'on les appelle nabots, cela les met inévitablement dans une colère noire. Mais qu'en plus ce loup mal léché en ait après ses yus, c'était proprement inacceptable.

-Linya, te laisse pas faire par se sac à puce hein? On va lui donner une bonne leçon, ça oui, j'vais t'aider compte sur moi, mais il touchera pas mes, ahum, nos yus, ça pas question, parole de Thorkin!

Il criait le plus fort possible, pour effrayer le Liykor autant que pour rameuter le plus de citadins possible; mais cette rue étroite où leurs pas les avaient machinalement menés était désespérément déserte ce soir. Et il ne serait jamais assez rapide pour échapper à cette bête, qui de toute façon connaissait mieux la cité qu'eux. Linya non plus, il en était convaincu.

Il saisit son bâton, et campa fermement sur ses appuis, comme tout nain digne de ce nom devant son trésor.
Une lueur d'hésitation passa dans les yeux du voleur, qui n'était visiblement pas habitué à rencontrer de la résistance -son apparence avait dû en intimider plus d'un- , mais sans doute plus par fierté que pour autre chose, il fit face, sa gueule béante montrant des crocs acérés et mal lavés.

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Khor`Ighan, rôdeur nain! (car ça arrive! Enfin ... ça peut arriver, après tout, pourquoi pas hein?)


Dernière édition par Khor`Ighan le Mar 10 Aoû 2010 20:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 8 Aoû 2010 15:27 
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Le chemin pour les thermes...


Une fois la jeune femme sorti du Temple, elle regarda autour d'elle se demandant où se trouve ce lieu de plaisir et de détente qu'est le therme...
Milssa regardait les nombreuses rues bondé d'individus. C'est alors qu'elle se tourna vers le garde imposant du Temple.


- "Pourriez-vous m'indiquer la rue à prendre pour me rendre au plus vite jusqu'aux thermes, je vous prie?"

Le garde imposant se baissa sur Milssa et tendit son bras. Il conclu son geste par une parole grave et pouvant intimider de nombreuses personnes.

- "La rue principale, puis prenez la première rue à droite! Après demandez à quelqu'un d'autre!"i]

Milssa regarda la rue désigné par le garde. Cette rue traversait le carrefour chargé de dames et de messieurs bien habillés, de milices patrouillant pour veillez à la sécurité des ses riches trop peureux et trop amère pour faire attention à quelqu'un d'autre, de quelques enfants jouant discrètement pour ne pas déranger les nobles qui passent près eux sous peine de se faire disputer pour avoir oser les déranger pendant leurs parades quotidiennes dans les Rues, et bien entendu deux-trois voleurs très discrets.

La jeune femme se tourna vers le garde et le remercia avant de traverser le carrefour.

Milssa se sentait bien, elle passait entre les individus en leur souriant. Elle s'imaginait déjà aux thermes se faisant masser, dorloté, elle allait enfin découvrir certains plaisirs d'être femme libre et indépendante.
En un clin d'œil, elle était déjà arrivé au lieu dit :" la première rue à droite!". En y repensant elle sourit, se souvenant de la première fois où elle vit ce garde, et la méfiance qu'elle en avait eu. Avec le recul, elle rigolait de son ton et de sa posture imposante. Elle savait que cet homme pouvait être dangereux mais aussi qu'il ne lui ferai probablement aucun mal.

Après une courte marche gracieuse, elle arriva à une intersection. Ne sachant quelles rues emprunter, elle demanda à une vielle dame assise à l'entré de sa demeure, les yeux fermés.


- "Excusez-moi...


La vielle dame ouvrit un œil, se demandant qui était la personne qui la dérangeait pendant son moment de repos. Milssa là regarda quelque peu confuse de la déranger.

- "Je suis désolée de vous déranger pendant cet instant de repos...

La vielle femme l'interrompit pour lui répondre d'une voix légèrement supérieure et sage.

- " A mon âge jeune enfant, et surtout a cette heure de la journée, on ne se repose pas, on réfléchi..."

La jeune femme quelque peu surprise de la réponde, s'interrogea et commença a entamer la conversation sans oublier le but de son court voyage dans ces rues.

-" A quoi réfléchissez-vous?"

La veille dame se redressa légèrement, et regarda Milssa. Elle prit le temps de répondre à la jeunesse. Avant de répondre, elle bougeait ses lèvres comme si elle mâchait ses paroles avant de les dire.

- " Je réfléchis... (tout en remuant ses lèvres) à toi."

Milssa est de plus en plus interrogatrice, cela l'intrigue.

- " Me connaissez-vous? Nous somme nous déjà rencontrer dans le passé?".

La veille femme remua la tête par négation et conclus par un son remplis de dédain.

- "Pouaf!! je ne parle pas de toi... Mais ceux comme toi...

- "Comme moi? Et à quoi pensiez-vous?

- " Ça ma jeune enfant, seul l'âge et l'expérience peut te permettre de le savoir...

La veille femme conclu sa phrase par un petit sourire.
Milssa pensait que la femme se moquait d'elle... Mais avec les nombreux rides qui parcouraient son visage, son absence de dents et sa posture... elle ne lui en voulait pas, après tout comment savoir de quoi elle parle sans avoir son âge.
Avant de partir, Milssa baissa la tête pour remercier la femme pour ses paroles probablement rempli de sens et de sagesse. avant de lui poser la question qui brulait ses lèvres.
Celle qui était la cause du dérangement...


-" Quelles rues dois-je prendre pour aller aux Thermes? (Tout en baissant légèrement la tête, une forme de respect pour l'âge et la sagesse qui emplit cette veille dame).

La vielle femme voyant la réaction de Milssa lui répondit plein de sagesse:

-" A gauche, puis à droite et tu trouveras ce que tu cherches... Mais fait attention, tu pourrais rencontrer une de tes peurs, ou une des tes colères enfouis dans ton cœur depuis toujours...

Milssa l'écoutait avec attention avant de repartir vers ce lieu tant attendu.

En se dirigeant vers la rue, elle entendit la vielle femme lui criez :" Tu n'es pas si bête pour ton jeune âge."

Arrivée dans la rue, Milssa réfléchissait aux paroles de la femme. Rien ne lui faisait peur et elle avait appris à maîtriser sa colère, elle n'avait donc aucune crainte. Mais marchait cependant en restant sur ses gardes. Ils y avaient bien plus de voleurs et de vagadonds dans cette rue.

Après une marche de quelques minutes, Milssa oublia les paroles de la femme et pensait aux thermes... Elle souriait et était de nouveau joyeuse à l'idée du plaisir qu'elle va avoir.
Mais, en passant devant un petit chemin, sa joie parti d'un coup. Elle revient sur ses pas de manière a être au coin de ce chemin. Elle avait entendu quelque chose qui lui fit oublier toutes pensées agréables. Quelque chose qui réveilla un sentiment profond et fort.
Milssa regarda prudemment du coin du chemin ce qu'il s'y passait. C'est alors qu'elle vit un homme repoussant et horrible en tout point. Il était trapu, sa peau était sale et huileuse, ces vêtements étaient déchirer, trois poils gras qui garnissait son crâne en guise de cheveux. Cette homme la dégoutait, mais quand elle vit ce qu'il était entrain de faire, Milssa senti ce sentiment l'envahir completement.

L'homme tenait, une petit fille aux yeux baignées de larmes, de ses grosses mains. Il essayait de ma maintenir contre le mur, tout en arrachant ses vêtements. Il la frappait...
A cette instant, les yeux de Milssa n'était plus bleu océan, mais noir au reflet rouge. Elle courru et poussa l'homme sur le sol. Elle se mis entre l'homme et la petite fille.
L'horreur se releva et poussa un grognement en regardant Milssa qui l'empêchait d'assouvir un désir inhumain. Fermant son point, l'homme dit à Milssa d'un ton menaçant.


- " Part! Sinon tu en goutteras aussi.... Mais peut-être que c'est ce que tu veux... (l'homme là regarda avec un sourire sadique)

De ces mots, Milssa boulonnait. Et Lorsque l'homme leva son point en accourant vers elle, d'un geste le couteau de Milssa fit un sifflement legé avant de se terminer dans le coup gras et vil de l'homme.
Il s'arrêta net avant de s'effondrer au sol. Milssa s'approcha et se plaça au dessus de lui, il poussait quelques bruits sourds de douleur. Et d'un geste violant, elle en fini en avec une tel rage qu'elle le décapita d'un geste.
Placer a croupi, le bras tendu horizontalement avec son couteau, les yeux de l'elfe redevinrent petit à petit bleu océan mais elle gardait l'horreur de cet individu sur son visage.
Avant de se relevé, elle essuya son couteau sur les vêtements sales de se corps sans vie.

Une fois près de l'enfant en larme, Milssa rangea son couteau et s'empressa de retirer sa cape pour y envelopper cet pauvre enfant terrorisé.
Au moment où l'enfant enlaça Milssa, elle sentit et comprit de quoi parlait la veille femme. Milssa sera contre elle cet enfant et lui dit en sanglotant.


- " Tu ne crains plus rien, je suis là... Tu n'es pas seule...

La petite fille pleurait au creux des seins de Milssa. La jeune femme caressa la joue de l'enfant avant de revenir à la raison.
Milssa releva la tête en se demandant si quelqu'un l'avait vu. Elle se releva assez vite avec l'enfant dans ses bras avant de quitter ce lieu de crime.

Une fois sorti de ce chemin sombre, Milssa regarda si la milice accourait vers elle. Mais la rue semblait pareil, aucunes réactions de la population et pas de milice en vue. Rassurer, elle interrogea l'enfant afin de l'amener à ses parents.

Une fois l'enfant en lieu sûr, ces parents remercièrent de tout coeur et en larme le sauveur de leur enfant.
Milssa ne se sentait pas comme une héroïne... son cœur se sentait quelque peu horrifier de son geste même si cela avait sauver une enfant. Avant de poursuivit sa route, elle embrassa l'enfant sur le frond...

Une fois sorti de la chaumière, elle marchait dans les rues en s'interrogeant sur le sentiment qui l'avait pousser à cet acte, ainsi qu'au sentiment qu'elle avait eu avec cet enfant dans ses bras. Au fur et a mesure qu'elle marchait, elle comprit que cette colère venant d'un sentiment profond de protéger les enfants parce qu'elle même avait vécu un moment pénible étant enfant. Cette peur d'être abandonné, seule,...

Après avoir demander de nombreuses fois son chemin, elle arriva enfin aux thermes. Ce lieu tant attendu... Mais la jeune Milssa réfléchissait encore à ce qu'elle avait compris, sur ses sentiments et son actes... Au moment où elle commença a faire demi-tour, elle vit la veille dame qui se tenait devant elle avec une cane en bois de saule tortueux.
La jeune femme fut très surprise de la voir et avant qu'elle eut le temps de lui poser la moindre question, La veille femme lui dit calmement.


- "Va aux thermes... Cela t'aidera à oublier.

Milssa se tourna vers les thermes et regarda l'entrée. Elle baissa la tête dit en se tournant vers la vielle dame.

-" Comment...

Elle s'arrêta brusquement de parler en voyant que la vielle dame avait disparu. Elle s'interrogea longtemps sur les paroles de cette femme et sur sa disparition soudaine avant d'entrée enfin aux thermes...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 9 Aoû 2010 10:26 
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<Les rues>
(Intervention de GM8)

« J’ai entendu des brides de ta conversation avec les 3 elfes. Si tu voulais garder le secret, il te fallait être plus discrète ! »

Me répondit-il, avec un charmant sourire qui me fit frémir. En venant enfin aux faits, il m'emmena dans une rue moins fréquentée en plaçant amicalement sa main sur mon épaule. Je le suivis docilement, et il m'expliqua, à voix basse :

« J’aimerais que tu voles un bijou pour moi, un pendentif en fait. Il appartenait à une de mes amies, mais sa bonne lui a volé. »

Il marque une pause. Avec un regard interrogateur, je l'invitai à poursuivre, il explique donc :

« Et je ne peux pas dénoncer la bonne car celle-ci en profiterait pour dire des calamités à mon sujet, me traitant entre autres de voleurs. Et ces révélations risqueraient de briser cette profonde amitié qui me lie à ma fortunée amie Dorothée. »

Je commencais à concevoir la difficulté de la quête : si elle était si simple, Uroldir s'en serait chargé lui même et sans scrupule. Il me fait un petit clin d'œil avant de continuer :

« Et bien voilà mon plan. Cette bonne qui se nomme Garcia embauche toujours des apprenties pour l’aider dans son travail. Elle offre le gîte et le couvert pour les services que tu lui rendras. Donc une fois chez elle tu pourras te mettre à la recherche et trouver ce bijou. »

J'acquiesçais en silence, il fourra sa main sous sa cape, et fouilla dans une petite bourse en cuir brun. Il sortit un petit morceau de papier et me le tendit.

« Tiens, voici un croquis du pendentif ! Lorsque tu l’auras récupéré, rends-toi à l’auberge de la Tortue guerrière et demande à parler au patron de l’établissement, il sait où me trouver. Pour ma part, je m’en vais chez mon ami l’archer pour le convaincre de prendre une élève »

Pendant qu'il parlait, j'avais déplié le papier, et j'observais le dessin avec intérêt. Il s'agissait de bel ouvrage, joli et fin. Des arabesques celtiques fines et délicates, en métal argenté, qui se faufilaient à travers un cercle du même métal, telles des petites anguilles. Le pendentif était incrusté de quatre
petites pierres bleues. Je repliais soigneusement le papier et le rangeait dans une des poches de mes chausses. D'un geste discret de la main, Uroldir désigna une bâtisse. Mon regard se posa sur une masure délabrée et sale. Avant que je n'aie pu répondre quoi que ce soit, Uroldir s'inclina légèrement, esquissant un léger sourire troublant, et s'en alla d'un pas rapide et aérien. Je le suivis du regard, fixée sur place, puis je le vis disparaitre au tournant d'une rue. Je restais plusieurs minutes à fixer le vide.

Que de choses en si peu de temps! Ce matin même, peu avant l'aube, j'étais encore chez moi, dans ma petite maison, avec mes parents. Ah! Mes parents.... Qu'ils doivent être inquiets... Je sentis ma gorge se serrer. J'étais maintenant face à une quête que j'appréhendais. Arriverais-je à voler ce bijoux? Et à quel prix ? Et si le maître archer de voulait pas de moi, si je n'avais pas les capacités pour suivre son enseignement ? Je doutais, et pourtant j'étais excitée à la fois. Mon désir d'aventure était plus éveillé que jamais. D'un pas décidé, je me dirigeais vers le domicile de Garcia.

La porte était grande, en bois massif, mais elle ne faisait pas riche. J'y frappais du poing avec conviction. J'attendis quelques secondes, mais rien ne se passa. Je frappais une nouvelle fois, et alors que j'étais prête à recommencer mon appel, j'entendis des pas se rapprocher et une voix rauque grommeler "Oui, oui, c'est bon, j'arrive". Une dame ouvrit la porte. Elle regarda dans un premier temps en face d'elle, et ne voyant rien, baissa les yeux.

C'était une humaine, plutôt petite et trapue. Elle était immonde, son menton pointu rendait sa bouche encore plus petite et pincée. Son visage était tout simplement répugnant, un furoncle siégeait sa joue et renfermait un long poil brun, il semblait prêt à exploser à tout moment. Prise d'un haut-le-cœur, je détachais mon regard de la pustule jaunâtre et la fixai dans les yeux. Deux minuscules yeux aux paupières tombantes. Elle fit un geste disgracieux du menton, l'air de demander « Qu'est ce que tu veux, toi? ». Avec audace, j'exigeais :

« Je veux voir Garcia. »

La vielle cracha un rire gras, je sentis les effluves de son haleine nauséabonde se répandre autour de moi. Elle me dit, continuant à rire :

« A ta place je n'espèrerai même pas! Garcia ne recrute plus! »

Imperturbable, le regard hostile, je réitérais ma demande.

« Ton avis m'importe peu. Je veux voir Garcia. Tout de suite. »

La sorcière me toisa, me dit d'attendre et rentra a nouveau dans le bâtiment. Elle revint accompagnée d'une jeune femme, grande, mince et particulièrement jolie et raffinée.

« Garcia, enchantée! » Se présenta t-elle d'une voix suave et ronde
« Que me vaut l'honneur de cette visite ? » Poursuivit-elle
« Je veux travailler pour vous » Répondis-je avec assurance.

La jeune femme m'observa en silence, avec la bouche de travers et ses grands yeux maquillés qui me détaillaient. Au bout d'un moment, elle conclut :

« Bon, tu as une petite taille, ça tombe bien je n'ai plus de petite personne, c'est toujours utile pourtant. Il doit me rester une chambre. Mais avant ça... Ma tante, allez chercher la charte » dit-elle en poussant doucement la vielle dans le dos.

« Bien, entre, entre ma petite. Comment dis tu que tu t'appelles ? »
« Loys . » Répondis-je, avant de pénétrer dans la maison de bonne, à la suite de Garcia, ma future employeuse.

<Les habitations>

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Dernière édition par Loys le Mar 10 Aoû 2010 16:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 9 Aoû 2010 19:46 
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La réaction téméraire du nain, bien que sonnant étrangement fausse, redonna une once de courage à Linya, qui se remit sur ses pieds, tremblant comme une feuille.

Son regard fusait du nain vers la bête qui les agressait, tandis que ses idées prenaient tout leur temps pour se réorganiser.

"C... c'est quoi cette chose? On dirait un gros loup, en plus sale et puant!?"

Comme à son habitude, la remarque était dénuée de toute ironie, mais ne fut pas perçue ainsi par le Liykor. Celui-ci grogna, dévoilant un peu plus ses crocs acérés et luisant de bave. La jeune Taurion renforça sa prise sur son bâton, ses jointures blanchissant sous l'effort.

Le Liykor fit un pas en avant, la menaçant de toute sa hauteur, et elle paniqua: cédant à sa peur, elle déchaina les vents qui hurlaient en elle dans un réflexe protecteur.

Les lignes de pouvoirs fusèrent hors d'elle, formant de puissants courants d'air qui l'entourèrent se repliant avant de frapper... La panique lui faisait perdre le contrôle de ses émotions et elle sentait vaguement qu'elle risquait également de perdre celui de ses pouvoirs si elle se laissait submerger. Dans un violent effort de volonté, elle réussit à calmer les vents infernaux qui se faisaient rage autour d'elle. Dominant sa peur, elle réussit à les maîtriser pour en former une toile dangereuse prête à frapper. Lorsque le Liykor, qui ne discernait sans doute pas les lignes de pouvoirs qui entouraient sa victime, s'approcha encore elle relâcha toute cette pression contenue, mue par son seul instinct de survie. Elle sentait au fond d'elle que si elle ne luttait pas de toutes ses forces, elle risquait de ne plus jamais pouvoir goûter aux délicieux légumes qu'elle affectionnait tant.

Du coin de l'œil, elle vit le nain contourner son ennemi, et dut se concentrer pour ne pas le toucher également.

Sans doute surpris par une attaque -magique qui plus est!- qu'il n'attendait pas, le Liykor fut cueilli en plein ventre par les fouets venteux de la mage. Le choc le stoppa dans son élan et le nain en profita pour lui asséner un coup de bâton sur la tête, malgré la différence de taille évidente.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 9 Aoû 2010 20:38 
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<De la boutique de Lilo>

Une fois dans la rue, Svengar déambula un peu au hasard à travers les rues qui s’entrecroisaient. Il avait le sac chargé de ces nouveaux achats et, sur le dos, une vieille cape toute fripée que Lilo avait tenu à lui donner. Il avait été surpris par ce don et plus encore par le commentaire qu’en avait fait l’elfe, un sourire mi-amusé mi-énigmatique aux lèvres.

(Permettez moi de vous offrir cette cape Naine, elle est un peu vieille et élimée mais vous protégera efficacement des intempéries. Elle est résistante et vous servira bien.)

Le regard lointain, il se repassait la conversation encore et encore, mais surtout les sensations qu’il avait ressenties alors. Il en frissonnait encore tant la puissance de celles-ci déversait en lui des torrents bouillonnants d’hormones. Il en vint à se poser des questions sur cet elfe. Qui était-il ? Pourquoi lui avait-il offert cette cape ? Pourquoi n’avait-il pas réagit comme le pensait Svengar, en le méprisant royalement. Plus important encore, pourquoi lui avait-il réagit ainsi ? D’où venaient ces voies ? Pourquoi prônaient-elles une telle haine envers les elfes ? Une guerre ante-millénaire ne pouvait tout expliquer…
Tant de questions qui n’avaient pas, pour le moment, de réponse mais qui tournaient et virevoltaient dans l’esprit du Nain. Le mal de crâne n’était pas bien loin lorsqu’un détail bleuté lui agrippa l’attention. Un étal de marchand de tissus où était présenté aux passants une multitude d’étoffes de toutes les couleurs ; rouge, verte, noire, orange…et bleue. Le même bleu que portaient ces hommes cagoulés qui avaient kidnappé une personne auparavant.

Svengar se rappela soudainement sa mission pour la milice. Il avait une piste en plus de retourner sur les lieux où il les avait vus, il y a quelques heures. Son esprit se focalisa alors sur sa mission et brusquement la foule de questions s’évaporèrent, noyée par la passion qui le prit dans l’accomplissement de son devoir de milicien.

Il marcha d’un pas déterminé à la rencontre du marchand qui fit une moue étonnée lorsqu’il vit un Nain s’avancer vers lui. Svengar put observer, à nouveau, l’effet de son casque aux couleurs de la milice. Le marchand avait l’air suspicieux de prime abord puis, lorsque son regard s’arrêta sur son casque, ces traits se détendirent jusqu’au sourire aimable du vendeur.

Il avait le faciès rond et joufflu d’un homme bien nourri. Ces yeux, brun, étaient très enfoncés dans ces orbites et très proche du nez qu’il avait gros et plat. La largeur de son front était accentuée par le peu de cheveux qu’il avait. Ils formaient une petite houppette noire au sommet du crane, au milieu d’un désert lisse et rose brunâtre. De physique plutôt gras, il était avenant et jovial d’apparence. Il était vêtu d’un pantalon de toile bouffante d’un orange criard que complétait une chemise tout aussi bouffante dans le même ton que le bas.

Lorsque Svengar fut à sa hauteur, le marchand s’inclina légèrement pour le saluer. Celui-ci parla d’une voix mielleuse et haute perchée. Les mains jointes au niveau du ventre comme s’il flairait un client potentiel.

« Bien le bonjour, messire milicien. En quoi puis-je vous aider ? »

« Bonjour à vous, commerçant. J’enquête sur la série d’enlèvements qui a eu lieu ces derniers jours. Vous savez peut être que ces hommes sont tout de bleu vêtu. J’ai moi-même vu leur vêtement d’assez près pour me souvenir de la teinte et je dois dire qu’elle correspond assez à celle que vous présentez, là. »

Svengar fit un geste en direction d’un gros rouleau de tissus d’un bleu ciel immaculé. Le marchand suivit son geste puis se retourna vers lui.

« Cette couleur n’est pas rare ici et nombre d’autres marchands en vendent. Vous désirez peut être en acheter pour vous déguisez peut être ?»


Il avait demandé cela avec une certaine avidité dans la voix, probablement à la recherche d’une information de plus à glaner. Malheureusement pour lui, ce n’était absolument pas à cela que Svengar avait pensé.

(En acheter pour me déguiser ? C’est pas bête tiens…j’y penserais pour plus tard mais en attendant…)

« Et bien non, j’aimerais plutôt savoir si, ces derniers temps, vous ne saviez pas si les commandes de cette couleur ont été plus importantes que d’habitude ? »

Le marchand fut un peu déçu mais la déception disparut rapidement de son visage.

« Personnellement, je n’en ai pas vendu plus que d’accoutumé. Mais au niveau de la ville, ce serait difficile à estimer. Nous sommes nombreux à vendre des étoffes. Nous nous fournissons globalement au même endroit et je n’ai pas remarqué d’augmentation de prix notable, non. A mon avis, ces hommes ne se sont pas fournit ici. »

« Grmblblbl…Et si je vous montre un morceau de ce tissus, vous pourriez avoir une idée de sa provenance ? »

Svengar avait dit cela en sortant les morceaux de vêtement déchiré qu’il avait récupéré. Le marchand s’en saisit et les examina minutieusement. Il prenait un air sérieux, scrutateur et Svengar en vain à se demander si le marchand ne jouait pas un peu la comédie. Après quelques poignées de secondes d’observation minutieuse le gros homme lui répondit cependant d’un air catégorique.

« Ce tissus n’a pas été confectionné sur ce continent ou alors c’est une production locale mais personne à Kendrâ Kar n’en vend. Et je suis formel. La finesse du tissage est d’une excellente qualité et la couleur est intégrée à la fibre à une profondeur que les producteurs locaux n’arrivent pas à atteindre. C’est peut être même du travail d’elfe ! »

(J’ai horreee…grmblbl…du calme !)


Svengar, dépité, récupéra les petits bouts d’étoffe.

« Vous êtes sur de cela ? Du travail d’elfe ? »

« Ah certainement, messire milicien. »

« Comment puis-je vérifier cela ? Connaitriez-vous quelqu’un qui pourrait me renseigner d’avantage ? Je ne remets pas en doute vos dires mais, pour mon enquête, je dois avoir plusieurs avis convergent pour être sur de quelque chose. »

« Oui, bien sur, je comprends cela. Malheureusement je suis, sans me vanter, l’expert incontestable de cette ville sur les questions de textile. Vous ne trouverez pas de meilleurs avis que le mien dans cette cité. »

Il parlait sur un ton suffisant et, à l’entendre, il devait croire dur comme fer à son mensonge. Après tout, c’était un marchand qui faisait son travail. Svengar le remercia en ayant l’air le moins sceptique possible et prit congé de ce personnage singulier. Il sillonna ensuite les rues de Kendrâ Kar à la recherche d’autres marchands de tissus auquel il posait les mêmes questions. Il eut de tout comme réponse. Il y en a même un qui tenta de le convaincre avec passion qu’il avait besoin d’acheter un rouleau entier de son étoffe bleue pour remplacer ces morceaux déchirés. Plus généralement, si certains ne pouvaient se prononcer, la plupart avaient le même discours que le premier.

Au bout de trois heures de parlottes fatigantes, Svengar arrêta de questionner des marchands. Il se trouva une taverne et fit le bilan autour d’une chope de bière fraichement tirée. Il était à bout, nerveusement, à force de supporter l’incessant baratin des marchands et de leur personnalité peu commune.
La deuxième chope le détendit un peu et il put faire le point sur la situation.

(Bon, d’une part ce tissus vient de trop loin pour identifier rapidement un commanditaire et d’autre part…j’ai horreeeeeeeeur des marchands de tissus !!! J’ai du croiser une douzaine de ‘meilleur marchand de Kendrâ Kar’ alors que je n’en ai interrogé que dix !!! Ils sont tous diiiinngue ici !!!)

Le temps d’une troisième chope pour faire passer le tout, et Svengar reprit ces réflexions hautement intellectuelles…

(Bon, râler dans ma barbe ne servira pas ces malheureuses personnes enlevées. Voyons si je peux trouver plus d’indice sur les lieux de ce matin.)

Après avoir payé ces bières, il sortit de la taverne et retourna rapidement là où il avait fait leur rencontre. La barrière qu’il avait brisée à coup de hache était toujours dans le même état et la ruelle boueuse était toujours aussi…boueuse. Le ciel s’était peu à peu couvert au fil de la journée et à présent une fine bruine tombait d’un ciel surchargé de nuage. La nuit risquait d’être mouvementée.

Svengar fit quelques allés retour dans les quatre ruelles qui se rejoignaient en tentant de lire les traces mais sans succès. Il commença de désespérer lorsque, revenant sur ces pas, il vit sur la gauche, juste avant les restes de la barrière, une grille d’accès aux égouts.

Il la considéra, hébété, n’arrivant pas à déterminer comment il avait pu occulter cette grille qui était pourtant bien visible. Un grommellement lui monta aux lèvres alors qu’il la soulevait avec facilité. Un relent de puanteur le fit reculer, dans un premier temps, mais il était à présent sûre que les bandits bleus étaient passé par la.

Il n’y avait plus qu’une chose à faire. Descendre dans les égouts de Kendrâ Kar.

<Vers les égouts de KK>

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Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 9 Aoû 2010 22:31 
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"C... c'est quoi cette chose? On dirait un gros loup, en plus sale et puant!?"

Même s'il n'en pensait pas moins, Khor`Ighan serra les dents, espérant que le Liykor n'allait pas enrager, et oubliant qu'il l'avait lui même qualifié de sac à puces quelques secondes plus tôt.
Linya semblait extrêmement tendue, en fait, elle était carrément terrorisée. Le nain ne savait pas quelle conduite adopter, et il songea que si le loup sautait vers son amie, il tenterait d'interposer son bâton. Du bout des mains. Pour l'heure, il avait si peur que ses jambes ne répondaient plus et que son coeur bondissait dans sa poitrine.

Le loup fit un pas -un pas terrifiant et chargé de toute la menace qu'on pouvait imaginer- vers l'elfe, et celle ci, perdit une fois de plus tout contrôle. Ses cheveux commencèrent à voleter d'une façon terriblement mystique, et le vacarme de violentes bourrasque s'éleva, puis, disparut, comme s'il n'avait jamais été que le produit de l'imagination du nain. Puis, retentit de nouveau, et une fois de plus, s'évanouit. Ce manège se répéta plusieurs fois alors qu'elle semblait engagée dans une grande lutte intérieure. (Ce n'est pas le moment là, Linya!)

-Linya, attention! Mais elle ne lui porta pas un regard. Alors, rassemblant un courage bien grand pour sa petite taille de nain, Khor`Ighan s'interposa entre le loup et sa proie et, lançant un cri de guerre nain, lui donna un extraordinaire coup d'estoc. Un bon mètre trop à droite. Suivi d'un grand coup vertical que le loup esquiva avec une facilité presque humiliante. Et un second coup, d'une violence dont le nain était aussi fier qu'on peut l'être en pareille situation, et que le grand loup, lassé, bloqua d'une patte.
Khor`Ighan dégagea son bâton en le secouant dans tout les sens avec une élégance et une maîtrise de soi qui auraient fait pâlir un enfant de sept ans, et garda le loup à distance en imprimant de grands mouvements circulaires avec son bâton.

Ne s'en rendant qu'à moitié compte, il tournait lentement autour de son ennemi, qui regardait successivement l'elfe et le nain, et qui se préparait visiblement à sauter lorsqu'il se prit une gifle d'air en pleine truffe et tituba, visiblement sonné. Khor`Ighan, rapide et précis tel une loutre des montagne, et avec un courage au moins trois fois plus grand, en profita pour lui assener un grand coup de bâton sur la tête (puis deux, pendant qu'on y était), avant de repartir à toutes jambes dans la direction opposée.

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Khor`Ighan, rôdeur nain! (car ça arrive! Enfin ... ça peut arriver, après tout, pourquoi pas hein?)


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 19:53 
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Les yeux de Linya brillaient d'une teinte verte -qu'elle même ne soupçonnait pas, bien incapable qu'elle était de voir ses propres yeux- lui donnant l'air d'une démente possédée. Elle sentait quelque chose sur le point de rompre en elle, une sensation lui rappelant la découverte de ses pouvoirs dans la forêt... Ceci ne faisait rien pour apaiser sa terreur et en cet instant précis elle ne souhaitait qu'une chose: voire cet horrible Sakapusse-enfin, c'est ainsi que Khor`Ighan l'avait appelé, mais vu son don pour les noms... - à terre et incapable de se relever pour pouvoir enfin rendormir ses pouvoirs. Il lui fallait d'urgence trouver quelqu'un pour lui apprendre à les maîtriser, sinon elle craignait de se perdre à nouveau.

Le nain venait d'asséner deux violents coup de bâton sur le crane de leur assaillant, avant de prendre ses jambes à son cou - ce qui n'était pas plus simple pour lui que pour un homme ou un elfe, bien que la distance absolue séparant ses jambes de son cou soit plus faible - afin de se mettre hors de porté.

Grand bien lui en pris par ailleurs, puisque leur agresseur asséna un violent coup de griffe dans le vide, à l'endroit précis où se trouvait l'aspirant rôdeur quelques instants auparavant. Sa résistance était surprenante, il ne semblait presque pas atteint par les coups que lui avaient portés Linya et son "maître"... Il se contenta de regarder la jeune elfe d'un air mauvais, qui attisa un peu plus la peur de l'elfe... Elle sentait qu'un barrage était sur le point de rompre en elle, et elle commença à paniquer. Ses yeux brillèrent un peu plus intensément, et elle relâcha ses vents infernaux une nouvelle fois. Elle avait visé la tête ce coup-ci, espérant sonner le voleur, ou du moins l'handicaper suffisamment longtemps pour que le nain puisse lui venir en aide.
Mais le loup humanoïde fut plus réactif cette fois-ci, et adopta une trajectoire des plus aléatoire pour rejoindre la mage: s'il ne pouvait voir ce qui le frappait, il pouvait néanmoins en limiter l'efficacité en se déplaçant de manière imprévisible.

Il se rapprochait donc lentement mais dangereusement de l'elfe, semblant juger celle-ci, ou du moins ses pouvoirs, plus préoccupant que le nain hirsute situé quelques mètres plus loin. Terrorisée elle serra son bâton encore plus fort qu'avant, et attrapa l'amulette "magique" qui s'était glissée hors de son corset sous l'effet des bourrasques qui se déchainaient autour d'elle, afin de se réconforter. Une présence rassurante, voilà ce qu'il lui aurait fallu en cet instant.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 20:30 
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Les deux coups de bâton n'avaient même pas entamé la boîte crânienne, mais le voleur était néanmoins un peu sonné, et il se mit à tituber de manière un peu aléatoire, ce qui lui permit d'éviter plusieurs des lames de vents infernaux.

Néanmoins, il était clairement désorienté, et ces attaques magiques qu'il ne pouvait ni voir ni prévoir y étaient certainement pour beaucoup, et plusieurs fois il fut fauché et projeté à terre.
Khor`Ighan n'osait plus trop s'approcher depuis que les griffes acérées de la bête avaient fendu l'air à l'endroit précis où sa barbe s'était tenue quelques fraction de secondes plus tôt, aussi il se contentait de l'invectiver de façon plus ou moins colorée:
-Espèce de gros putois aussi lourd et crasseux que les babouches de ma grand mère, ton crâne sonne aussi creux qu'une vieille chope de bière vide et ton haleine ferait fuir un gobelin saoul et ta ...

Un grognement retentissant le coupa net dans son inspiration, tandis que Linya, manquant de défaillir, chercha la présence rassurante de l'amulette dans un pli de son bustier de lierre.

Elle était clairement sur le point de perdre tout contrôle, et, devant agir à tout prix, le nain passa en revue toutes les techniques de combat qu'il connaissait. Ce long examen d'une dizaine de secondes mit en évidence une technique très subtile et souvent décisive dans ce genre de combats, surprise éclair, qu'il avait apprit à l'EMIAG-CP (éveil militaire et initiation aux arts de la guerre, catégorie poussins) dans sa tendre et innocente jeunesse. Elle nécessitait uniquement un fourreau et une épée, et il se rappela à regret qu'il n'avait ni l'un ni l'autre. Il fit donc quelque chose de très stupide ET très inutile : dans l'urgence, il courut tout droit vers le Liykor tout droit en criant de toute la force de ses poumons de nain.

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Khor`Ighan, rôdeur nain! (car ça arrive! Enfin ... ça peut arriver, après tout, pourquoi pas hein?)


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 22:53 
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La conscience de Linya s'effritait peu à peu. Elle n'avait jamais utilisé ses pouvoirs en situation de stress, ni aussi longuement, et elle n'avait pas l'habitude de devoir gérer le contre-coup de fatigue mentale... Fatigue qui commençait déjà à l'assaillir!

Elle avait conscience de rater l'énorme loup humanoïde qui lui fonçait dessus, mais pas par elle-même... Elle ressentait simplement le vent, devenu un prolongement à double tranchant de sa conscience, manquer sa cible, ou l'effleurer à peine.

Elle ne vit pas le nain foncer sur le Liykor en hurlant qu'il aller "lui flanquer une rouste au nom de sa grand-mère, célèbre ponceuse de pierre", ni se faire repousser d'un coup de patte suffisamment puissant pour le faire décoller, malgré sa carrure plutôt imposante de nain, et atterrir contre un mur, momentanément sonné.

Elle ne vit pas non plus le Liykor lui foncer dessus, évitant par chance les derniers fouets venteux qui tentaient de le lacérer.

Elle sentit simplement qu'elle venait d'être percutée par une masse de muscles et de poils malodorants et projetée à terre -si vous avez réussi à compter le nombre de fois où ses fesses ont touché le sol pour l'instant, chapeau! - tandis que son amulette lui était arrachée.

Sa concentration fut brisée par l'impact, et sa conscience revint immédiatement. Inconsciemment, elle tenta de calmer ses vents, mais la constatation qu'elle fit la figea de frayeur. Elle en avait perdu le contrôle une nouvelle fois. Paniquée, et avant que les lignes de pouvoirs, qui virevoltaient maintenant sans maître, ne se retournent contre elle, elle attrapa son bâton et son amul... Ah, non, pas son amulette. Elle tâtonna sa poitrine à la recherche du petit morceau de cuir qu'elle arborait fièrement depuis le soir précédent, mais sans succès. Elle n'eut que le temps d'apercevoir le Liykor, observant avec dédain son bijou, avant d'être violemment frappée à la tête par ses propres fluides.

(Humpf... Nooon! Pas encore! Je vous ai déjà vaincus, pourquoi insister!) la supplication mentale envers ses pouvoirs n'aurait aucun effet, et elle le savait. Simplement, elle s'apprêtait à sombrer dans le désespoir, et était prête à tenter n'importe quoi pour s'accrocher à son présent...

Pour seule réponse, elle reçut un nouveau choc à l'arrière du crane. Elle fut projetée en avant cette fois-ci, s'étalant de tout son long dans la poussière au pied d'un Liykor sidéré qui ne comprenait goutte à ce qui se passait dans cette foutue ruelle. Il s'apprêtait à achever l'elfe, juste au cas où, lorsqu'un coup puissant d'un adversaire invisible le cueillit en plein estomac...

Linya le ressenti, les lignes de pouvoirs la protégeaient, tout en cherchant à lui arracher sa raison.

(Non! Pas une nouvelle fois! Je dois me souvenir, pour toujours! Papa, maman, ma vie jusqu'à présent... Je n'ai plus le droit de la perdre!) tirant sa motivation d'une source qu'elle avait crû tarie, elle tenta de se redresser pour faire face aux vents qui l'accablaient de nouveau... mais ne reçu en récompense qu'un nouveau coup de fouet dans le dos, qui la propulsa à nouveau à terre. Sa tête heurta le sol, et elle se sentit partir...

(Non... dois me souvenir... dans la forêt... Les écureuils?) Elle commençait déjà à délirer... partiellement du moins. Elle se souvenait encore de la lutte contre ses fluides en pleine forêt, mais les souvenirs qu'elle avait de ses poursuites d'écureuils lui semblaient bien plus attrayants.

Raffermissant la prise de son esprit sur la réalité, elle tenta de reproduire le schéma d'action qu'elle avait mis en place lors de sa première épreuve... Mais tout lui semblait flou... Les lignes de pouvoirs semblaient frapper aléatoirement, ne la prenant plus pour cible particulière. Elle n'y comprenait rien. Dans la forêt, elle s'en était sortie en réalisant qu'elle pouvait anticiper les trajectoires des lianes venteuses qui la ciblaient systématiquement... Mais ici, c'est comme si le vent frappaient tout et n'importe quoi... Tournant sur un axe ne représentant rien... Un axe?

Elle se concentra davantage... Oui! Elle le tenait! L'axe, trop fin pour qu'elle puisse le discerner auparavant, concentrait toutes les origines des lignes de pouvoirs... Le vent tournait autour d'un point précis! Telle une armure protectrice... Pour éviter les dégâts, il lui suffisait de déplacer ce point en elle, s'assurant alors la protection du vent, et non ses gifles tranchantes!

Le seul problème... c'était que pour déplacer l'axe de rotation, il lui faudrait traverser la barrière de vent qui rageait tout autour... En une autre situation, elle eut sans doute cherché un moyen de contourner le problème... mais la fatigue commençait à lui brouiller la vue, et elle savait qu'elle ne tiendrait pas longtemps. Ou peut-être l'influence bourrine du nain commençait-elle à déteindre sur l'elfe? Quoi qu'il en soit, elle opta pour une stratégie moins fine: elle se contenta d'insuffler sa volonté à l'axe de rotation du vent, afin d'en prendre le contrôle... Une fois cela fait, elle le déplaça d'un bon mètre, l'attirant vers son corps, le plaçant en elle. Lorsqu'elle traversa la paroi venteuse, elle eut l'impression d'être heurtée par une vitre se brisant... Le vent la lacéra, tel une nuée de lame acérées, attaquant sa peau, son visage, ses cheveux, ses vêtements, n'épargnant rien. Trop faible pour hurler, la douleur explosa intérieurement, irradiant de son cerveau jusqu'au creux de ses reins, tout le long de son dos... Chacune de ses terminaisons nerveuses semblait avoir grillée... ce qui n'était pas possible, au vue de la douleur intense qu'elle ressentait partout en son corps. Le vent faisait toujours rage autour d'elle, se rapprochant de plus en plus de son corps, jusqu'à former une seconde peau, impalpable mais pourtant bien réelle... Le vent serait son armure, tout comme son épée dorénavant.

Lorsqu'enfin la douleur s'apaisa, elle sut qu'elle avait réussit. Elle était l'axe. Elle était le centre.
Elle soupira du mieux qu'elle put, avant de s'arquer brusquement en arrière, toujours allongée sur le ventre, les yeux révulsés. D'autres souvenirs lui revenaient, plus violents cette fois-ci. Une grande forêt, où elle n'avait jamais mis les pieds depuis qu'on l'avait recueillie. Un éclat d'acier. Ou d'argent, difficile de savoir. Un symbole étrange, comme une lettre d'un alphabet inconnu. Le vide. Elle venait de perdre conscience, étalée dans la poussière... Le vent s'éteint en même temps qu'elle, cessant de souffler dans la ruelle maintenant déserte.


Lorsqu'elle revint à elle, elle était encore allongée au sol. Elle ouvrit les yeux avec difficulté, bougea le bras avec encore plus de mal, et tenta de se relever. Elle n'y parvint pas. En revanche, ce qu'elle vit la figea d'effroi: la ruelle était sans dessus-dessous, comme si une tempête y avait fait rage. De la terre partout, des bouts de palissades arrachés, des traces de dévastation que seul le vent pouvait laisser derrière lui...

"C'est... C'est moi... tout ça?" murmura-t-elle pour elle-même...

Elle avait tout oublié de la tempête qui avait fait rage quelques jours plus tôt, laissant Kendra Kâr dévastée par endroit. Même si elle avait bel et bien noté quelques traces de son passage, elle était en état de choc. Pour elle, il n'y avait qu'un seul responsable possible pour ce paysage désolant. Enfin, une seule responsable.

Elle chercha le nain des yeux... il était assis non loin d'elle, la regardant d'un air étrange... le mélange d'inquiétude qui luisait dans ses yeux, et de joie -sans doute?- qui pliait sa bouche -enfin sa barbe, puisqu'on ne voyait que cela- en un sourire franc lui donnait un air déroutant et dérangeant.

"Il... il s'est passé quoi? Où est le sakapusse?"

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Dernière édition par Linya le Mer 11 Aoû 2010 01:15, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 23:28 
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Khor`Ighan avait momentanément perdu connaissance, mais un bruit étourdissant, en comparaison duquel le vacarme des bourrasques violentes de tout à l'heure était un faible murmure, le ramena à lui.

- 'peuvent pas me laisser dormir? Marmonna t'il dans sa barbe.

Une rafale qui lui retourna la barbe acheva de le réveiller. Il vit un spectacle des plus saisissants : une Linya angoissée, mais, aussi inattendu que cela puisse paraître, fermement décidée, et le visage crispé de douleur. Et un liykor, à l'air hébété devant des événements qui le dépassaient, et dont les yeux trahissaient une peur grandissante.

Il hésita un bref instant, puis se prépara à sauter sur l'elfe et en finir une bonne fois pour toute avec cette mascarade. Khor`Ighan voulu la prévenir, il lui cria de faire attention, mais il n'entendait même pas sa propre voix.

Le voleur attaqua, et Khor`Ighan sut que c'était fini. Dans un instant, il allait arriver au contact de son amie, déchirer sa gorge de ses crocs, la dépecer de ses griffes. Il hurla d'impuissance (mais n'entendit toujours pas sa voix) . Pourtant, le loup s'immobilisa un bref instant en l'air, comme s'il ne pouvait passer une barrière invisible, puis malmené comme une feuille de chêne en pleine tempête, il fut projeté avec violence contre le mur à deux mètres du nain. Il jeta à ce dernier un bref regard affolé, puis décidant que cela n'avait plus d'importance, et serrant bien fort l'amulette arrachée à Linya, il détala sans demander son reste.

Khor`Ighan regardait la jeune fille dormir, d'un sommeil un peu agité, mais n'osait plus faire un geste. Après quelques minutes, elle se leva avec un air d'incompréhension. Khor`Ighan l'entendit murmurer.

-C'est... C'est moi... tout ça?

Le nain ne comprit pas tout de suite de quoi elle parlait exactement. Puis, en suivant son regard, il comprit qu'elle parlait de l'état des ruelles malmenées par le vent.
Il eu un moment d'hésitation, doutant de ce qu'il venait d'entendre, tant il lui paraissait absolument ahurrissant qu'elle n'ait pas remarqué que les rues étaient déjà dévastées depuis leur arrivée, des maisons en ruines jusqu'aux pavés des trottoirs arrachés.
Il avait vaguement entendu parler d'une tempête, mais n'en savait pas plus. En tout cas, l'elfe avait une nouvelle fois fait preuve d'une ... distraction, à peine croyable. A moins ce que le choc qu'elle venait de subir ...
Doucement, le prêtre lui répondit :

- Non, ne t'inquiètes pas Linya, tu n'y es pas pour grand chose. Ahum, bon pour être honnête, euh, tu en as quand même sacrément rajouté hein, ça oui. Une de ces tempêtes, c'était, ahum, impressionant.
Enfin le bruit surtout,
s'empressa t'il d'ajouter en voyant son regard désolé. Ca oui, t'as fait un boucan du diable. Mais t'as pas démoli les murs, ça non, pas encore.

-Il... il s'est passé quoi? Où est le Sakapusse?

-Tu semblais te débattre avec tes vents, c'était, ahum, impressionnant, ça oui. Puis à un moment tu as eu l'air d'avoir, euh, très mal, en tout cas tu t'es évanouie, et il allait t'attaquer, alors, ahum, j'ai vu rouge. N'écoutant que mon courage, j'ai, ahum, saisis mon bâton, et je lui ai sorti une de mes, euh, techniques secrètes, ça l'a mis en fuite. J'ai eu très peur pour toi, tu sais ça? En tout cas, tant pis s'il nous a échappé, on est, ahum, toujours entier et nos bourses toujours à la ceinture, pas vrai?


<Auberge de la tortue guerrière>

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Khor`Ighan, rôdeur nain! (car ça arrive! Enfin ... ça peut arriver, après tout, pourquoi pas hein?)


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