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Ce post contient une scène de sexe à la finEffectivement, ce jeune garçon m’avait très bien guidé. Je me suis retrouvée devant un écriteau indiquant « L’auberge de la Tortue guerrière ». J’étais complètement fatiguée, j’avais besoin de récupérer, je n’ai pas attendu l’argent de mon reste et je suis entrée.
A l’intérieur règne une ambiance chaleureuse et décontractée. Je me suis dirigée vers le comptoir derrière lequel se trouvait un homme et une femme.
- « Bienvenue à l’auberge de la Tortue guerrière. Je suis Tina, que puis-je faire pour vous ? »
- « Bonjour, je voudrais une chambre pour la nuit, s’il-vous-plaît. »
- « Bien sur, vous avez une préférence pour l’étage ? »
- « Le dernier, si c’est possible. »
Elle se retourna vers le mur ou toutes les clés des chambres vacantes étaient disposées. Elle finit par se tourner vers moi et me tendit une clé et un porte-clés de bois indiquant le numéro 307.
- « La chambre 307 est libre, elle sera la vôtre pour la nuit. Avez-vous besoin d’autre chose ? »
- « Auriez-vous une pièce ou je puisse me baigner ? »
- « Oui, elle se trouve au troisième étage tout comme votre chambre. Il me faut juste le temps de mettre l’eau à chauffer et vous pourrez disposer de la pièce dans trente minutes, je frapperai à votre porte pour vous apporter le linge à ce moment-là. »
- « C’est parfait. »
J’ai pris la clef qu’elle m’avait tendue et je suis montée dans ma chambre. Trois escaliers plus tard, j’arrivais enfin devant la porte de ma chambre. A l’intérieur de celle-ci, un lit à baldaquin, qui avait l’air bien moelleux, un guéridon à l’entrée de la chambre, une malle au pied du lit, une chaise près de la fenêtre et une table de chevet du côté droit du lit. Tout cela me paraissait parfait. J’ai enlevé le sac que j’avais sur le dos, ma ceinture avec mon épée que j’ai posée sur le guéridon. J’ai ouvert mon sac et j’ai pris une des pommes de Vladir pour contenter mon estomac.
- « Toujours aussi bonne. »
J’ai ensuite ouvert mon sac pour voir son contenu. Ma gourde aux trois-quarts pleine, le pendentif de mon frère, mes sous-vêtements propres, les quatre pommes restantes. Mes yeux sont restés accrochés sur le pendentif de mon frère. Il faut absolument que je le retrouve si je veux avoir des explications sur son comportement complètement fou. J’ai remis le tout dans mon sac en prenant soin de récupérer les sous-vêtements propres que j’avais. En attendant de pouvoir prendre un bain, je me suis allongée sur le lit pour me reposer. Ma première impression avait été la bonne, le lit est vraiment moelleux, passer enfin une bonne nuit depuis que j’ai remis pied à terre me fera du bien. Je me suis laissée aller à mes idées noires lorsque Tina me sortit de mes rêveries en frappant à la porte. En allant ouvrir la porte, Tina se tenait devant moi et m’a tendu le linge de chambre avec un magnifique sourire et est repartie aussitôt. J’ai pris mes sous-vêtements avec moi et je suis partie au bout du couloir.
En entrant dans la pièce, il régnait une douce chaleur qui m’a immédiatement détendu. J’ai posé mes affaires sur la petite table à l’entrée. J’ai fait le tour de la pièce et j’ai vu que Tina avait laissé du savon près du bac. Je me suis déshabillée et j’ai plongé littéralement dans le bac, la chaleur a fini de détendre tous les muscles de mon corps. Je suis restée un bon moment dans l’eau, j’en ai profité au maximum, je me suis savonnée, rincée et je suis finalement sortie de l’eau. J’ai mis mes sous-vêtements propres, me suis rhabillée et j’ai pris la direction de ma chambre.
En rentrant dans ma chambre, j’ai remarqué que quelque chose n’allait pas, la malle était ouverte. J’ai immédiatement dégainé mon épée que j’avais laissée sur le guéridon pour parer celle qui venait de siffler à mes oreilles. Les deux épées se sont entrechoquées et j’ai pu voir le visage de mon assaillant. J’ai relâché ma prise en voyant le visage de ce dernier.
- « Ehemdim ? »
Je devais faire une tête bizarre ce qui arracha un sourire à ce dernier. J’avais devant moi l’elfe avec lequel j’avais passé la plus grande partie de mon temps pendant ma formation militaire. Je ne l’avais pas revu depuis que j’étais rentrée chez moi. J’essayais de comprendre comment et pourquoi il avait atterrit dans ma chambre.
- « Si tu pouvais te voir Aenaria ! »
- « Est-ce que tu peux arrêter de te payer ma tête ! J’essaye de comprendre comment tu as pu atterrir dans ma chambre. Non pas que je sois déçue de te voir, au contraire, mais je suis un peu confuse, pourrais-tu éclairer ma lanterne ?»
- « Alors comme ça, tu es contente de me voir, c’est une bonne nouvelle. Moi aussi je suis content de te voir. Tu veux savoir comment j’ai atterrit ici, c’est simple. J’habite à Kendra Kâr depuis un mois maintenant et j’ai cru t’apercevoir dans la rue alors je t’ai suivi pour vérifier si mon intuition était la bonne et apparemment, j’avais raison. Maintenant à toi de répondre à ma question, qu’est-ce qui t’amène à Kendra Kâr ? »
- « C’est une longue histoire et je ne sais pas si tu es très disposé à l’entendre. »
- « J’ai tout mon temps, j’habite pas très loin. Alors je t’écoute. »
- « Installe-toi confortablement dans la chaise. »
Il s’est dirigé vers la chaise et s’est assis en tailleur alors que moi je faisais de même sur le lit. J’ai pris une profonde inspiration et j’ai commencé.
- « S’il-te-plaît ne m’interrompt pas, j’aimerais raconter mon histoire d’une seule traite, tu peux le faire? »
- « J’ai l’impression que ton histoire n’est pas glorieuse, tu as toute mon attention. »
- « Lorsque nous nous sommes quittés, je suis rentrée chez moi. Sur place, j’ai retrouvé ma famille et mon frère. Il venait juste de rentrer de sa formation de diplomate. Je l’ai senti changé, muri et effrayant dans un sens que je serais incapable de te décrire. C’est la lueur dans ses yeux qui avait changé, il avait perdu son innocence, comme s’il avait commis ou dans mon cas allait commettre un acte impardonnable. Nos parents ont donné une réception pour notre retour. Ils en ont profité pour me présenter l’elfe qui m’était promis, il se trouve que c’était Gameleb. J’ai trouvé cela très drôle puisque tu t’en souviens on était toujours tous les trois pendant la formation. Enfin, tout se passait très bien jusqu’à ce que des inconnus habillés de longues capes noires entrent dans la maison. Ils ont tué mes parents, m’ont attrapé le bras et ont mis à terre Gameleb. Je n’ai rien pu faire, pendant une seconde mon assaillant a relâché la pression sur mon bras et j’en ai profité pour courir dans ma chambre récupérer mon épée. Une fois de retour dans la pièce principale, je n’ai trouvé que des corps et du sang. Mon père, ma mère et Gameleb étaient mort. C’est mon frère qui tenait le couteau sous la gorge de Gameleb et je crois que c’est lui qui l’a tué. Sous le coup, je me suis sentie mal, mes jambes étaient flageolantes, la bile me montait à la bouche. J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai fait mon sac et je suis partie de la maison à la recherche de mon frère pour laver l’honneur de ma famille et me venger de sa trahison. En me baladant dans la ville, j’ai appris que mon frère avait pris le bateau avec d’autres elfes, des Shaakts, pour la ville de Bouhen. J’ai donc décidé de faire de même et les informations que j’ai récupéré à Bouhen m’ont appris qu’il se dirigeait à Kendra Kâr… »
J’ai arrêté mon récit ici car le reste il devait le savoir mais j’ai surtout arrêté parce que de grosses larmes commençaient à couler le long de mes joues. Ehemdim m’a rejoint sur le lit, s’est posé derrière moi, a étendu ses jambes le long des miennes et il m’a pris dans ses bras. Nous sommes restés un bon moment dans cette position, moi pleurant à chaudes larmes, lui m’entourant toujours de ses bras. J’ai finalement arrêté de renifler pour me rendre compte que notre position n’était pas convenable dans ce genre de situation. Je me suis délicatement libéré de ses bras et je lui ai fait face.
- « Maintenant que ma séquence « émotion » est passée à toi de me raconter comment tu as pu te retrouver à Kendra Kâr. »
- « Mon histoire est beaucoup moins triste que la tienne, elle est même pitoyable. Je pense même que tu pourrais rire de la situation ! Pour faire simple, je suis rentré chez moi le jour de mes 90ans comme le veut la coutume. Mes parents m’ont annoncé le nom de l’elfe avec qui je devais passer ma vie et il se trouve que c’était Tamia. Tu connais mon aversion pour elle, et comme je ne concevais pas de finir ma vie aux côtés d’une femme qui a pris le soin de me faire vivre un enfer, j’ai préféré partir. J’ai pris un bateau et j’ai acheté une maison ici à Kendra Kâr ou je tiens une salle d’armes. Cela fait un mois que j’habite ici, la vie y est tranquille et simple. Voilà, tu sais tout. »
- « Effectivement ton histoire est beaucoup plus drôle que la mienne mais triste tout de même, tu adores tes parents. Cela n’a pas du être simple de partir loin d’eux à cause de Tamia. Je me souviens qu’elle avait le don de te rendre dingue. »
- « C’est vrai mais pas autant que toi. »
La messe était dite. Il ne m’a pas oublié durant ces quelques jours de séparation. Je m’étais faite à l’idée de ne jamais le revoir et voilà que je me retrouve dans une chambre avec lui, mon dieu il faut que j’arrête de me faire des idées. Nous avons passé cinq ans ensemble, cela ne s’oublie pas aussi vite. J’aurais du m’en douter que sa venue n’était pas désintéressée. Je me suis levée du lit et j’ai pris la direction de la porte. Voyons sa réaction à mon geste.
- « Si c’est pour cela que tu es venue, tu t’es fourvoyé. J’aimerais rester seule et me reposer si tu n’y vois pas d’inconvénient. »
Il s’est levé, a pris son sac et son épée et s’est dirigé vers la porte. J’aurais pensé qu’il aurait agi différemment dans un moment pareil, il baisse trop vite les bras, ce n’est pas normal, qu’est-ce qu’il me cache et qu’il ne me dit pas… Non, ce n’est pas possible, il ne peut pas… Il se serait quand même marié à Tamia, et m’aurait ainsi menti ? Ce serait ça, la raison de son comportement ? Je veux savoir si ce n’est pas autre chose mais comment faire alors que nous allons nous séparer ? Il continue d’avancer vers la porte de sa démarche nonchalante. Une fois à mon niveau, il s’arrête et plonge son regard dans le mien. Ses magnifiques yeux verts tentent de scruter mon esprit à la recherche d’une réponse, mais quelle en est la question ? J’aimerais bien le savoir.
- « Tu es toujours aussi énigmatique dans ton comportement, j’espère qu’un jour j’arriverais à percer les mystères qui entourent ta personnalité. »
- « Il faudrait que tu passes beaucoup plus de temps avec moi. Mais ce temps je ne peux pas te le donner. Tu connais la raison de ma venue ici. »
- « Ta quête est noble, Aenaria. J’espère que ton esprit retrouvera sa paix intérieure. »
Il s’est penché vers moi pour m’embrasser sur la joue comme nous avions l’habitude de le faire. Je dépose moi-même un baiser sur sa joue. J’ouvre la porte de ma chambre et me retourne vers lui. Nos yeux se croisent de nouveau, ses yeux brûlent d’un feu que je n’avais pas vu depuis des jours maintenant. Son visage se rapproche doucement du mien, je dois lui résister, je ne peux pas céder encore même si mon cœur et mon corps le désirent ardemment. Je le pousse délicatement, je ne veux pas lui faire de mal.
- « Nous ne pouvons pas Ehemdim, j’ai perdu Gameleb et tu es censé être marié à Tamia. C’est interdit et blasphématoire depuis le début, nous n’aurions jamais du… »
- « Je m’en fiche, nous sommes bien loin de Naora, personne ne nous connaît ici, nous sommes libres et j’en ai marre de me cacher. »
Il ne me laissa pas le temps de répondre. Il poussa la porte du pied et se jeta sur mes lèvres. Cette sensation m’avait manqué. Quand nous nous sommes séparés, j’ai cru que mon cœur explosait en mille morceaux mais je savais que ce jour devait arriver. Le revoir aujourd’hui ravive en moi des sentiments que je pensais enfouis depuis un mois. Le contact de ses lèvres, douces et sucrées, sur les miennes me donnent des frissons qui me parcourent le dos.
Ce jeu de langue totalement interdit avait commencé à la fin de notre formation, lorsque nous avions compris notre attirance l’un pour l’autre. Nous devions faire très attention à ne pas nous faire prendre, sinon nous risquions l’exil ou pire la pendaison. Nous savions que notre amour était interdit, que lui et moi étions déjà engagé avec quelqu’un d’autre dont nous ignorions tout à l’époque. Nous avions décidé de partir ensemble pendant cinq ans afin d’explorer le monde. Nous avions visité toutes les villes du continent et même certaines bien plus lointaines. Nous vivions notre passion loin des regards des autres, nous avions trop peur d’être dénoncé, nos deux familles ayant des liens familiaux ou commerciaux avec de nombreuses villes.
Mes souvenirs s’entremêlent avec le moment présent. Je reviens doucement à la réalité lorsque je sens ses bras me soulever, par réflexe mes jambes entourent sa taille pour ne pas tomber. Mais cette position est très suggestive, Ehemdim l’a sûrement remarqué et ne tarde pas à m’emmener sur le lit. Il prend le temps d’enlever ses bottes et sa chemise verte. Ses cheveux blonds tombaient sur son torse magnifiquement sculpté, il est toujours aussi beau à mes yeux.
Ma robe se retrouve rapidement à terre tout comme son pantalon. Commence alors une pluie de baisers des deux côtés, nous nous embrassons à la manière d’amants qui se sont perdus de vue pendant des années. Mais c’est ce que nous sommes des amants qui vivent un amour digne des histoires racontées dans nos parchemins.
Après ce jeu d’embrassade qui a fait monter la température, il m’enlève mes sous-vêtements et fait de même pour lui. Il me regarde avec un désir ardent dans les yeux. Doucement, il se rapproche de moi et je peux voir son érection naissante, il a envie de moi et ça se voit. Ses lèvres reprennent possession des miennes dans un baiser plein d’amour et de désir. Sans attendre, il me pénétra doucement et commença les mouvements de va et viens. Je me suis accrochée à lui de peur qu’il ne s’évanouisse dans la nature. Le rythme s’accélère, nos deux corps épousaient parfaitement la forme de l’autre. Notre transpiration s’est emmêlé, notre respiration devint un même souffle jusqu’au plaisir ultime. Ehemdim s’est retiré et s’est allongé à côté de moi. Il plongea son regard dans le mien.
- « Si tu savais à quel point tu m’as manqué. Mon cœur ne peut plus rester loin du tien. »
- « Le mien ne le supporterais pas. »
Je me suis blottie dans ses bras et nous nous sommes endormis.
=> L'auberge de la Tortue guerrière