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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 16:35 
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(48… 49… 50 !)

Une moue dubitative se forme sur les lèvres closes du guerrier.
(Déjà ?...)

L’expression de son visage passe de l’étonnement à la déception. Toujours assit sur le lit, il referme le petit cordon de sa bourse après ce très maigre et rapide comptage de toute sa « fortune ».

Levant un bras puis l’autre, il sent ses aisselles, puis sa chemise. Il sourit.
(Au moins, je suis propre, j’ai le ventre plein et je suis reposé !)

Rassuré par ce constat, il détaille du regard la pièce qui l’entour. Quatre murs et un plancher en bois, une vielle table de chevet piquée par endroit par des termites, un lit simple, une chaise placée a coté de la porte. Il se lève et se dirige vers l’unique fenêtre , derrière des carreaux à la propreté un peu douteuse, il distingue la cité de Kendra-kâr.

En contrebas dans la rue les citoyens s’affairent, quelques chariots passent, puis un groupe de miliciens, quelques enfants jouent sur les pavés de pierre à qui lancera le plus loin un petit cailloux.

Arganon lève ses yeux en direction du ciel, pour l’instant les nuages de la vieille se sont dissipés. Il y a toujours y avoir du vent, à en juger par le mouvement des divers fanons et drapeaux, mais il ne pleut plus. Le guerrier s’étend en grognant, comme un vieux lion courbaturé. Enfilant sa tunique, il s’assoit sur la chaise en ramassant son épée batarde.

Il examine longuement sa lame. La plaçant droit devant un de ses deux yeux, puis la tournant sous différents angles, il la détaille longuement. Fouillant dans sa poche il sort un petit morceau de tissu, le dépliant avec précaution, il en étale le contenu sur son genoux : Un petit morceau d’argile et un peu de graisse animal. Calmement et patiemment il fourbie son épée.
(Un guerrier avec une lame émoussée ou rouillée est un guerrier mort, un guerrier avec un lame émoussée…)

Inlassablement il répète cette phrase dans sa tête a chacun de ses mouvements, allant de la garde à la pointe. Il passe ensuite à sa vieille cote de maille, il y a un peu de rouille sur cette dernière mais l’important reste ses maillons. Tirant à divers endroits, il sourit en constatant que l’intégrité de la tenue est intacte.

Il se lève en l’enfilant, voilà son éternel rituel du matin terminé. Il sort en fermant la porte de sa chambre derrière lui, il se rend dans la salle principale où déjà quelques badauds se sont accordés une pose dans leurs travaux matinaux.

Arganon se dirige vers le comptoir principal en y déposant quelques pièces et la clef de sa chambre. Il s’adresse familièrement à Sam Timùn, bien qu’il ne le connaisse que depuis hier.

« Bien le bonjour l’ami. Voilà pour la turne, j’ai passé une bien belle nuité, votre bouiboui est calme ! Dis moi voir coco, tu connaîtrais pas un ventripotent marchand ou un couard important qui aurait besoin d’un homme de main ? Je fais dans la protection de convois ou l’escorte en indépendant et je commence à être un peu courto sur les Yus… »

Il s’approche un peu plus prêt de son interlocuteur et lui ajoute discrétement.

« Je suis pas trop copain avec la milice, j’ai rien fait de mal mais moi et les ordres ça fait deux, je me vois pas bosser pour eux ! Donc si t’avais un bon tuyau… »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 17:34 
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L'homme réfléchit en se grattant la tête, faisant une mine amusée, il te dit :

"Y'a bien le vieux des écuries royales qui a besoin de faire laver ses locaux de temps à autre, mais c'est pas le genre de besogne qu'on demande à un guerrier de vot' trempe je suppose haha !"

Puis balayant du regard la salle comme si quelqu'un allait lui donner la réponse, il reprit :

"Boh, ya bien Argaïe le forgeron qui fait des livraisons de temps à autre vers Bouhen. Mais jsuis pas sûr qu'il ait besoin d'en faire maintenant...enfin bon, à Bouhen, ils ont besoin de pas mal d'arme, avec les orques qui descendent de plus en plus vers le territoire Kendran, c'est la misère. Saleté d'orque..."

Il prit l'air renfrogné et même contrarier. Aborder le sujet de ces êtres n'avait pas parru le réjouir...

"Allez donc voir Argaïe pour lui proposer de se mettre à ses services donc !"

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 20:04 
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Inscription: Sam 6 Fév 2010 16:55
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Arganon sourit et reste un moment silencieux, puis il fronce les sourcils et éclate de rire en tapant du poing sur le comptoir fortement. Reprenant son calme il montre du pouce le manche de son épée qui dépasse dans son dos.

" En effet, tu as tout compris ! Je ne suis pas sur que cet engin là fasse un bon grattoir à crottin !! "

Il glissa sa main dans une de ses poches et en sort deux pièces, les jetant, il fait un clin d’œil à l’aubergiste.
" Tiens, en remerciement du tuyau. Je vais aller voir ton tape-métal, il aura p’t’être un truc à me confier. Dis moi voir c’est loin d’ici ? "
" Non, vous remontez la grande rue vers les portes, puis passé le château vous tournez à gauche, puis à droite "

Le guerrier réfléchit, puis opine et fait demi-tour pour se diriger lourdement vers la sortie. Il s’arrête devant la porte et s’adresse de nouveau à Sam Timùn, il parle si fort que tous les présents profitent de sa dernière réplique.
" Ha ! Et puis pour les orques t’en fais pas, si j’en croise un, je te ramènerais sa tête pour que tu la mette au dessus de ta cheminée. "

Éclatant de rire à nouveau, Arganon pousse la porte et sort dans la grande rue.

Certaines des personnes présentes dans la salle haussent les épaules, tandis que d’autres s’échangent des regards interloqués. S’agit-il d’un fou, d’un homme qui à trop bue ou d’un bon guerrier ?

< vers la grande rue >

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 9 Fév 2010 00:17 
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- Sam, mon brave, cette fois-ci la tournée générale est pour moi !

Sharis Felahan profita de l'allégresse générale des clients de l'auberge à cette annonce pour observer ouvertement l'homme qui venait d'entrer dans la taverne. C'était un blondinet tout juste sorti de la jeunesse. Ses joues rosies et l'éclat de ses yeux trahissaient son excitation et sa joie. Quelque heureux évènement avait manifestement fait irruption dans sa vie de façon impromptue et son premier réflexe avait été d'en faire partager toute l'auberge.

( Partager sa joie... ou susciter la jalousie et l'envie. Les hommes ne changent pas.)

Malgré ses ruminations, il ne refusa pas la bière de la tournée générale que lui apporta le serveur et la but lentement et pensivement, en ne quittant pas l'homme des yeux. Les clients de l'auberge qui l'avaient bruyamment acclamé étaient maintenant revenus à leurs places respectives.
L'établissement était bondé : après un rapide coup d'oeil, l'homme s'avisa de la seule table libre restante, celle ou Sharis était assis seul, et s'y dirigea d'un pas guilleret. Sharis masqua son irritation par de l'indifférence, et ne fit aucun effort pour alimenter la conversation quand celui-ci s'assit, se contentant de siroter sa bière en feignant de ne pas le voir.
L'homme était bien trop heureux pour s'en soucier ou s'en offenser, et il tenta de démarrer la conversation.

- Le destin nous réserve parfois de bien incroyables surprises, vous savez ! lança-t-il, un sourire jusqu'au oreilles. Et comme il peut changer notre vie en quelques heures ! Je n'en revient toujours pas...

- Oui, absolument incroyable... répondit Sharis d'une voix neutre

L'homme n'en démordit pas. - Je suis Rodric, apprenti forgeron. Ou plutôt ex-apprenti. Mais tout ça n'a plus d'importance ! Relança-t-il, aux anges.

(Garde donc ton bonheur mièvre pour toi.)

- Car voyez vous, fit Rodric, interprétant le silence de Sharis comme une invite à continuer, j'ai été... exclu de mon apprentissage à la suite d'un malentendu. Oh, mais je ne leur en veux plus ! Si ils ne m'avaient pas mis à la porte, jamais je n'aurai vécu cette journée extraordinaire !

( Bon bon, très bien, plus besoin de tourner autour du pot, je vais te le demander...)

Sharis leva enfin les yeux de sa bière depuis longtemps vide et engagea la conversation d'un ton résigné.

- Qu'est-ce donc que cette fabuleuse "journée" dont vous avez fait partager la salle entière ?

- Je suis content que vous me posiez la question ! (Ben voyons) Ce matin, j'ai misé mes dernières économies sur une course de chevaux, de surcroît sur une des cotes les plus faibles. Je peux vous l'avouer, j'avais décidé d'en finir avec la vie si cela tournait mal. Et voila que le cheval termine premier, contre toute attente !

- Et vous avez décidé de le montrer à la ville entière.

Si l'homme détecta l'ironie, il n'en montra pas signe de mécontentement.

- Je me suis juste dit que je pourrai faire en sorte que cette journée soit mémorable non seulement pour moi mais pour le plus de personnes possibles dans cette ville !

Le jeune Varrockien se décida à dévisager son interlocuteur. De toute évidence, c'était par simple altruisme que Rodric avait payé la tournée, et non par orgueil.

( Peut-être suis-je trop sur mes gardes. Peut être que personne ne réagit comme ça...)

Il éprouvait malgré lui une certaine sympathie pour le jeune homme.
De la sympathie, et surtout ... de la pitié.

- Et quel est donc cette somme mirobolante que votre canasson vous a fait gagner ?

Rodric s'abaissa soudain, s'affaira quelques instant dans ce qui devait être son sac à dos (la table empêchait Sharis de distinguer clairement de quoi il en retournait) et en extirpa une énorme bourse qu'il posa fièrement sur la table. De nouveau les regards se tournèrent vers lui, mais cette fois-çi Sharis lut dans les rapides coups d'oeil de ces hommes la jalousie, l'envie et même la haine.

( Ha ! Je ne me trompais pas. La cupidité domine toute forme d'amitié.)
- 900 yus ! lança Rodric, rayonnant. Avec ça, Isabella ne pourra plus refuser ma demande en mariage.

- Effectivement, c'est une somme. Vous êtes plutôt brave, ou imprudent, de vous promener avec un tel pécule sur vous.

Le chanceux jeune homme le regarda sans expression, puis avec une mine inquiète, comme si il redescendait doucement de ses rêveries pour retourner dans le monde réel. Sharis ne put s'empêcher d'en éprouver un certain contentement.
Rodric regarda autour de lui d'un œil nouveau et nerveux.

- Vous avez raison, évidemment. Mais notre bonne ville de Kendra-kar doit être l'une des plus sûres du continent. Ayons foi en la milice.

- La milice n'intercepte pas le quart de ce qui se vend actuellement au marché noir, et je suis bien placé pour le savoir, rétorqua Sharis assez sèchement.

Rodric le regarda un instant avec méfiance et recula instinctivement la bourse qu'il avait posée sur la table.
De nouveau un sentiment de pitié...
Sharis se redressa sur sa chaise. Il ne voyait pas de raison particulière de ne pas dire la vérité au jeune homme. En tout cas pas toute la vérité.
Celui-ci était maintenant prêt à partir avec son précieux gain. Il lui fit un signe discret de la main et lui montre un homme encapuchonné au fond de la salle en lui intimant gestuellement la discrétion. Rodric dévisagea l'inconnu pendant une dizaine de seconde sans faire preuve de la moindre discrétion, puis se tourna d'un air interrogateur vers son compagnon.

- Ecoutez moi. Cet homme est Rowe; Ne vous laissez prendre à son piège. C'est un trafiquant et il emploie une bande de voleur pour renflouer ses caisses. Après votre coup d'éclat dans le bar, nul doute que vous serez sa prochaine cible. Ne la laissez pas approcher et surveillez votre paquetage. Un coup de main bien placé et votre si précieuse bourse pourrait bien se retrouver dans l'escarcelle d'un autre.

- Mais comment...

- Je travaille pour lui, mais j'éprouve de la sympathie pour vous. Maintenant partez rapidement; cela le prendra probablement au dépourvu et il n'osera pas se lancer ouvertement à votre poursuite sans risquer de lever la suspicion sur lui.
Allez, partez maintenant !


Rodric se leva lentement en repoussant sa chaise tout en observant Rowe, qui ne montrait pas le moindre signe de réaction. Il se dirigea vers la porte de sortie, s'arrêta avant, se retourna et jeta vite une poignée de pièces de sa bourse sur la table de Sharis sans oser s'attarder plus longtemps. Mais le jeune homme eut le temps d'entendre un faible "Merci".
Sharis resta un long moment seul, à méditer dans le brouhaha ambiant. Il faisait tourner le reste de sa bière dans le fond du récipient, l'air sombre.
Puis il contempla les pièces qui parsemaient sa table.
Finalement il sentit que quelqu'un s'approchait et un homme s'assit en face de lui. Il retira son capuchon.
C'étair un homme d'âge mur, au ventre bedonnant et aux cheveux qui tiraient lentement mais sûrement vers le gris. Son visage jovial inspirait la sympathie. Mais Sharis en connaissait d'autre facettes, plus obscures.

- Avec tout ce que tu lui as déballé, tu mériterais que je t'égorge sur place, Shar'.

Sharis le dévisagea sans émotion. Au final, Rowe partit d'un grand éclat de rire.

- Du grand art, mon vieux ! Du grand art ! Encore une fois, j'ai eu du mal à deviner le moment exact.

- C'était pourtant simple. C'est quand je lui ai demandé de te regarder. Il t'a espionné avec des yeux ronds aussi discrètement qu'un milicien.

- Bien sûr, je l'avais vu ! D'ailleurs j'ai entendu votre conversation, tu sais que j'ai l'ouïe fine. Alors, tu as fait le coup habituel ? dit Rowe qui admirait une des fausses pièces de monnaie en bois peint.

- Il n'a pas vu la différence entre la vraie et la fausse bourse, je l'avais lestée pour le poids. Il y avait pourtant une sacrée différence de largeur : Je ne m'attendais pas à ce qu'une personne se ramène avec une somme aussi importante sur elle. Mais il faut dire qu'il était pressé.

- Sacré Shar' !
s'esclaffa Rowe. Et dire que ce pauvre hère avait toute ta confiance ! En plus c'est pas souvent que le client vient à toi; en général c'est plutôt l'inverse. Il faut croire que tu lui inspirais confiance.

Rowe était hilare à présent et caressait affectueusement la bourse de Rodric. Sharis se prit à penser au moment où celui-ci découvrirait l'imposture. Ferait-il le lien avec le jeune Varrockien ? Il se prit étonnement à l'espérer.
Le marchand accrocha orgueilleusement la bourse à sa ceinture. Sharis n'éprouvait aucune haine envers celui-ci. Il l'avait toujours traité honorablement tant que ses résultats suivaient. Son gros défaut était une cupidité sans bornes, mais cela valait mieux que la méchanceté pure.
Rowe finit par reprendre la parole.

- Eh bien Sharis, avec les 90 yus que je réserve à ton compte, on dirait que tu as enfin remboursé ta dette. Demain, tu seras un homme libre ! Dis-moi, n'éprouves-tu jamais de remords sur ce que tu fais ? Tu as probablement sacrifié la vie de cet homme pour améliorer la tienne ! Même pas un peu de pitié, hein ?

(La pitié...
La pitié est pour les faibles.)


-Je suis fatigué. Paye moi donc une chambre à l'auberge, tu me dois bien ça. Demain est un autre jour.

Rowe maugréa, mais Sharis ne lui prêtait déjà plus attention. Il gravit lentement les marches vers les chambrées d'un air sombre.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 12 Fév 2010 17:57 
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1ère partie

Sharis, Rowe le marchand et la bande de voleurs en tout genre qu’il avait engagés dînaient dans une pièce annexe de l’auberge de la Tortue Guerrière, ce en échange d’un pourboire au tenancier (Une telle bande aurait vite attiré l’attention dans l’auberge). Voilà 3 semaines qu’ils faisaient étape à Kendra-Kar, changeant régulièrement d’auberge pour ne pas que la suspicion s’installe sur leur activité. Le groupe, composé principalement d’anciens esclaves ou de personnes sans ressources qui s’étaient vus proposer une dernière chance (fort illégale) par le marchand, allait quitter la ville le lendemain.
Ils mangeaient dans une pièce éclairée seulement par quelques bougies à la flamme chancelante, qui faisaient danser les ombres des personnes présentes dans la pièce. A l’abri des oreilles indiscrètes, ils discutaient avec animation de leur dernier larcin, cherchant à démontrer à quel point le talent d’untel était supérieur à celui des autres. Sharis se contentait d’écouter.

- Kendra-Kar fait honneur à sa réputation, maugréa Nasir, un homme des Dunes qui avait servi les Shaakts un certain temps. J’ai failli me faire prendre plusieurs fois, et le silence des témoins est difficile à acheter. Je regrette le bon vieux temps de Tulorim…

- Peut-être, mais le jeu en vaut la chandelle ! rétorqua Rowe. Les bourses sont bien plus remplies ici, et cette ville accueille toutes sortes de marchandises qui peuvent se vendre à prix d’or sur l’autre continent.

- Et on peut savoir comment tu les as obtenues ? demanda Sharis, narquois.

Il n’arrivait toujours pas à comprendre comment Rowe avait réussi à tenir autant de temps sa couverture de marchand honnête et intègre. Il employait une demi-douzaine de voleurs et avait des contacts dans le marché noir. Malgré cela, il était fort respecté par la communauté marchande et certains clients s’émerveillaient devant les prix modiques des articles vendus par le marchand. Dans ses moments là, Sharis avait du mal à se retenir d’éclater de rire, surtout que les clients de Rowe étaient souvent les premiers à faire les frais de sa bande de voleurs.

- Bah, je reste commerçant avant tout, dit Rowe. Ne croyez pas que je passe ma vie à rapiner comme vous.

- Si on le fait, ce n’est pas par choix et tu le sais très bien. Tu nous tiens par la gorge, répondit Sharis, irrité.

- Ne te place pas en victime, Shar’. Je connais la satisfaction que procure le vol : le stress et l’excitation lors du passage à l’acte, et le sentiment de triomphe qui t’envahit quand tu tiens l’objet tant convoité entre tes mains. J’y suis passé aussi, un temps ; ne me fais pas croire que tu répugnes totalement à voler.

Le voleur, vexé, ne répondit pas. Surtout parce qu’il ne supportait pas que Rowe décelât la vérité aussi facilement. Celui-ci continua sur sa lancée.

- Et puis de toute façon, tu m’as remboursé les 1500 yus que tu me devais (Que je te devais ? C’est le prix auquel tu m’as racheté. Ce n’est pas une dette, escroc.). Libre à toi d’aller jouer au justicier au grand cœur maintenant.

Sharis resta coi. Il ne savait plus quoi penser à ce sujet. Durant les trois ans où il avait volé pour le compte de Rowe, le seul objectif de sa vie était de rembourser sa « dette ». Maintenant que c’était fait, il se rendait compte qu’il n’avait pas d’aspiration particulière, pas d’objectif à suivre, en somme pas de raison de vivre. Il avait pensé à rechercher ses parents, mais était convaincu qu’ils avaient trouvé la mort lors du raid des Shaakts quand il avait 9 ans qui l’avait conduit à devenir esclave.

(Peut-être pourrais-je retrouver mon frère et ma sœur… Ils n’étaient pas là lors de l’attaque.
Bah ! S’ils avaient voulu me retrouver, ils auraient au moins lancé des recherches. Je suppose que ma disparition a profité à mon frère. Il a probablement dû hériter des parents maintenant.
Ca m’étonnerait qu’ils soient heureux de me revoir… Non c’est une mauvaise idée.
Alors quoi ? Continuer à voler pour vivre ? Perspective guère réjouissante.)


- Peut-être, tu pourrais… rester avec nous ? Lança un grand gaillard nommé Shale, assis à côté du crapuleux marchand.

Shale était un grand homme aux cheveux bruns qu’il portait mi-long. Tout, dans sa stature et ses gestes maladroits montrait dès le premier abord qu’il n’avait rien d’une flèche. Il faisait office de garde du corps à Rowe. Un garde du corps idéal, c’est-à-dire bâti comme la pierre et y partageant son intelligence. Rowe racontait à qui voulait l’entendre que Shale avait été autrefois un jeune homme tout ce qu’il y a de plus normal, jusqu’à ce qu’une altercation avec un mage ne tourne mal et ne lui détraque définitivement le cerveau. Il faisait souvent la proie de moqueries et de quolibets (toujours dans son dos, évidemment, car sa carrure en impressionnait plus d’un), mais Sharis l’avait toujours bien traité.

- Ah ! Si même Shale se met à parler avec bon sens, maintenant… Il a raison, Shar’. Tu as vraiment un potentiel en tant que voleur. Tu es encore un peu maladroit, bien sûr, mais avec de l’entraînement, tu pourrais même aller visiter le coffre-fort du royaume ! Rien qu’à la perspective d’autant d’or, les yeux du marchand brillèrent de convoitise.

- Je suis désolé, mais c’est non. J’ai besoin de tourner la page avec mon passé. N’y vois pas un grief personnel, Rowe.

- Mais ton avenir sera assuré ici ! Je t’ai toujours bien traité, non ? Et puis tu as bien vu comment ont fini tous les autres !

Des quelques voleurs que Sharis avait connus qui avaient acquitté leurs dettes, aucun n’avait semblé connaître un destin favorable. On obtenait plus de nouvelle d’eux après quelques semaines, comme si, sans la protection de Rowe, aucun n’avait pu survivre. Le jeune Varrockien n’en nourrissait pas d’appréhension.

(Ils ont simplement continué à voler. Ils n’étaient pas très habiles et ils se sont vite fait prendre. Non, ce sera différent pour moi.)


- Tu ne me feras pas changer d’avis. Je sais que tu me le proposes par amitié mais je n’accepterai pas.

Le visage de Rowe se ferma. Shale avait l’air extrêmement déçu et attristé, ce qui surprit Sharis. Il ne pensait pas que le jeune homme tenait à ce point à lui.
Le marchand parut alors se désintéresser de la question et continua à discuter avec les autres en l’ignorant ostensiblement. Observant le groupe, le Varrockien vit que Nasir et le reste des voleurs le regardaient avec désapprobation, à la limite de la haine. La luminosité avait encore baissé et les visages des uns et des autres étaient désormais difficilement décelables dans l’ombre. L’atmosphère était plus lourde. Le jeune homme se sentit mal à l’aise.

(C’est vrai que Rowe ne fait pas cette offre à tout le monde. Je suis sûr qu’ils auraient acceptés ; le vol est leur vie. Bah ! Je n’en ai rien à faire ; Je ne les ai jamais considérés comme des amis.)

La conversation avait tourné sur la prochaine ville-étape et Nasir échafaudait déjà des plans sur ses futures tentatives de vol. Sharis en conçut une certaine nostalgie et décida d’aller se coucher. Il se leva sans un mot ; personne ne parut remarquer son départ.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 12 Fév 2010 18:02 
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2ème Partie

Sharis, allongé sur son lit, rêvassait, incertain quant à la conduite à tenir dorénavant. Il dormait dans la même chambre que Shale, mais celui-ci n’était pas encore remonté se coucher.
Il n’avait pas toujours dormi dans une auberge aussi confortable que la Tortue Guerrière, et profitait de ce qui devait probablement être sa dernière nuit dans un lit moelleux avant longtemps.
Des étages inférieurs parvenait encore le brouhaha des conversations mais de façon ébruitée. A part cela, la pièce était plongée dans le silence : plus personne ne circulait dans la rue à cette heure-ci, mis à part la milice et quelques traînards. A intervalles irréguliers, il pouvait entendre le cri aigu d’un animal, probablement un oiseau. La lune était levée aux trois-quarts, et la pièce baignait dans une douce lumière bleuâtre. L’atmosphère était paisible, et Sharis se détendit après les tensions du repas. Les bras croisés derrière la tête et fixant le plafond de sa chambre, il réfléchissait à ce qu’il allait faire de sa liberté prochainement acquise.

(Alors quoi, maintenant ? Devenir honnête ? Fonder une famille ?)


Cette pensée fit naître un sourire ironique. L’idée était incongrue, sans pour autant qu’il puisse expliquer pourquoi.

(Peut-être parce qu’à force de vivre de l’autre côté de la barrière, on voit les « braves » gens d’une façon différente. Une bande d’hypocrites prêts à fermer les yeux sur certaines choses pour pouvoir garder leurs précieux petits privilèges.
Rowe a-t-il raison ? Suis-je fait pour être un voleur ? … J’en parlerai avec lui demain.)


Laissant voguer le flot de ses pensées, il se prit à repenser à sa période en tant qu’esclave.
Assurément la partie la plus noire de son existence. Sa vie de voleur, comparée aux dix ans de calvaires passés au service des Shaakts, paraissait celle d’un roi.
Pourtant, lorsqu’il revoyait cette période, il n’avait qu’un souvenir agréable en tête. Celui d’une jeune elfe noire, fière et hautaine, mince et svelte ; et un sentiment mêlé de bien-être et de tristesse l’envahissait à cette pensée.
De la réflexion, il finit par sombrer dans le rêve. Où la jeune elfe le voyait enfin tel qu’il était et, faisant fi de sa condition d’esclave, ils s’enfuyaient de la sombre cité des elfes noirs pour trouver un coin de prairie et y vivre paisiblement le reste de leur vie. Il pouvait presque sentir près de lui son corps d’un noir profond et apaisant. Il vit son visage qui se penchait sur lui. Il sentit ses mains qui commencèrent à caresser son visage, descendre vers son cou, et le serrer.

Le serrer de plus en plus fort.

Le manque d’oxygène réveilla brutalement Sharis. Il se retrouva face au visage marqué par la souffrance et l’hésitation de Shale, qui s’affairait à étouffer le jeune Varrockien. Il céda à la panique, se débattit, mais Shale était bien plus fort que lui.

-Sh…Shale… Je t’en supplie… Arrête…

Etonnament, ses paroles eurent l’effet escompté. Shale relâcha sa pression, regarda autour de lui d’un air affolé et perdu. Puis il s’adressa à Sharis ou à lui-même, il n’arrivait pas à le déterminer. Le voleur, lui, reprenait son souffle, affalé sur le lit.

-Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Mais Rowe l’a demandé. Rowe me protège, il me l’a dit, il m’a dit « je suis comme un père pour toi. Tu dois obéir à ton père ». Sans Rowe, Shale ne peut pas vivre !

Sharis reprenait toujours son souffle, mais il s’affairait discrètement sur son lit.

-C’était pas dur pour les autres. Shale ne les aimait pas, non ! Mais Sharis a été gentil avec moi. Sharis est mon ami… Mon seul am…

Il s’interrompit brusquement et poussa un cri de douleur. Le jeune homme aux cheveux noirs avait profité du répit offert par sa folie pour prendre la lame qu’il avait cachée sous le lit et avait frappé le jeune homme au ventre. Malheureusement, le kriss avait en partie été dévié par les habits de Shale et ne provoqua qu’une éraflure.
Sharis, abasourdi par la tournure des évènements, recula au fond de la pièce, son poignard en main. Shale bloquait la seule sortie possible, la porte de la chambre. En sautant à cette hauteur par la fenêtre, il y avait de fortes chances qu’il se brise les os sur les pavés de la ruelle en face. Il possédait bien une corde, mais n’aurait pas le temps de la déployer.
Shale, lui, semblait en proie à de bien trop nombreuses émotions pour son cerveau endommagé. Finalement, le grand homme de Wiels eut l’air de se décider. Sharis regarda Shale, et le visage que lui montraient les rayons de la lune ne reflétait que la folie.
En temps normal, et vu sa constitution au dessus de la moyenne, Shale aurait pu être un très bon combattant avec un entraînement approprié. Mais de par son cerveau endommagé, il ne pouvait compter que sur la supériorité de sa force pour vaincre son adversaire, car il n’avait aucun sens tactique.
Le voleur raffermit sa prise sur son kriss et attendit de pied ferme son adversaire. Il se doutait qu’il finirait bien par charger, ce que Shale fit avec une vitesse inattendue.
Sa rapidité d’action faillit prendre Sharis au dépourvu. Il sauta de côté, roula sur son lit, et se releva à bonne distance de son adversaire, face à la porte. Shale avait continué sa charge jusqu’à la fenêtre, et il entendit un bruit de verre brisé.

(L’imbécile… Il aura été emporté dans son élan…)

Il fonça vers la porte et manipula fébrilement la poignée, mais il ne réussit pas à l’ouvrir. Manifestement, Shale avait pensé à refermer derrière lui ; il devait encore avoir la clé sur lui.
Le voleur se retourna et la surprise le fit pâlir. Shale n’était pas du tout tombé à travers la fenêtre. Il l’avait délibérément brisée et se tenait maintenant devant Sharis, un long morceau de verre à la main. Il n’avait l’air de souffrir aucunement des taillades que le verre faisait à sa main. Le grand gaillard eut un sourire mauvais, et Sharis comprit que le combat était inévitable.
Shale moulina maladroitement devant lui avec son arme improvisée en direction du jeune homme. Il évita de justesse le coupant du verre en reculant et en se mettant dos à la porte. Shale se fendit : Sharis se baissa, mais pas suffisamment vite pour éviter que le verre ne lui entaille le visage en passant près de son œil droit. Le verre rencontra la porte et se brisa en deux.

(Bon, ça diminuera son allonge…) eut le temps de se dire le Varrockien. Il plongea derrière Shale et se releva prestement. Son adversaire, contrarié par l’amoindrissement de son arme, mit plus de temps pour se retourner, et Sharis en profita pour jeter sur lui tout ce qui lui passait sous la main. Shale reçut un tabouret en pleine tête, ce qui l’étourdit momentanément. Sharis arracha prestement le drap de son lit et le jeta à la tête de l’imposant gaillard. Il n’en fallait pas plus pour dérouter l’intelligence limitée de Shale. Pendant qu’il se débattait pour se dégager du drap en poussant des petits gémissements paniqués, Shale lui enfonça partiellement son kriss dans le flanc. La lame ondulée avait été conçue pour infliger un maximum de dommage à la chair humaine, et Shale se mit à saigner abondamment. Sa douleur et sa folie semblèrent décupler sa force. Débarrassé du drap, il saisit le voleur par le cou et le souleva de terre. Sharis se débattait, impuissant à desserrer l’impitoyable étau que les épaisses mains de Shale imposaient (une fois de plus) à son cou.

Le garde du corps de Rowe se dirigea lentement vers le mur et y fit percuter la tête de Sharis. Une douleur intense s’infiltra dans son crâne et sa vision se brouilla. Ses efforts pour se libérer s’affaiblirent encore.
Shale le recula et frappa à nouveau la tête de l’infortuné voleur sur l’épais mur de l’auberge. Ses pensées devenaient floues. (A ce train là, je n’en ai plus pour très longtemps avant que mon crâne ne se brise) eut le temps de penser Sharis.
Son adversaire rapprocha son visage du sien. Il tendit le morceau de verre qu’il tenait toujours dans l’autre main vers les jambes du voleur, qui se débattaient de plus en plus mollement dans l’air.

- Sharis… n’est plus un ami, lança le grand homme avec un sourire confinant au sadisme. Je vais te faire souffrir, comme tu as fait souffrir Shale à l’intérieur. D’abord les jambes.


Shale approcha le bout de verre des jambes de sa victime. Devant sa mort qui lui paraissait de plus en plus inévitable, Sharis eut soudain une conscience claire et précise de la situation. Il réfléchit aussi vite qu’il le put.
Alors que Shale allait commencer à lui taillader les genoux, il souleva sa jambe gauche pour que son pied soit désormais à hauteur du morceau de verre et appuya dessus de toutes ses forces. Le cuir de sa bottine se déchira et le verre s’enfonça dans son pied. Le résultat fut bien plus grave chez Shale. Le verre, poussé par la botte du voleur, avait glissé tout le long de la main de son opposant : l’entaille qu’il s’était fait en manipulant son arme était maintenant une ouverture béante, et le sang giclait abondamment.
Incapable de tenir son arme plus longtemps, Shale lâcha le jeune homme sous le coup de la douleur et se recroquevilla sur lui-même en sanglotant. Il avait également perdu beaucoup de sang de sa blessure au flanc. Sharis se releva en se massant le cou et récupéra son kriss qui était tombé de ses mains lorsque Shale l’avait soulevé. Il regarda son adversaire et celui-ci fit de même.

- Sharis… sanglota Shale. Sharis… Je voulais pas… Mais Rowe… Je t’aimais bien moi. Mais il le fallait, comme pour tous les autres. Pour protéger Rowe…


Le combat avait pour ainsi dire coupé le voleur de ses sentiments. Voir maintenant un de ses compagnons en train de se vider de son sang ne le réjouissait absolument pas, mais sa propre vie était en jeu.

(C’était sa vie ou la mienne. Il m’a attaqué…)

-Mon ami, Sharis… haleta Shale. M…

Sa phrase resta figée sur ses lèvres. Sharis avait frappé en plein cœur. Il tomba finalement en arrière, et se figea définitivement, une expression de souffrance et d’incompréhension gravée à jamais sur son visage.
Sharis lava son poignard sur les vêtements du mort. L’adrénaline du combat passé et il avait une forte envie de pleurer et de s’abandonner à la panique. Il s’assit sur son lit maintenant ensanglanté et se força à réfléchir froidement.

(Ainsi donc voilà la raison de la longévité des petits trafics de Rowe. Il faisait disparaître tous ses anciens collaborateurs. J’aurai dû m’en douter.)

Il fut tiré de ses pensées par un bruit sourd répété. Quelqu’un tambourinait à la porte.

(Evidemment. Le combat a du finir par attirer l’attention, même avec le bruit des conversations d’en bas. Il faut que je sorte d’ici, et le plus vite possible. On dirait que la seule issue est la fenêtre.)

Le voleur attrapa la corde, fit un nœud léger autour du pied de son lit et jeta la corde au travers des restes de la fenêtre. Il se retourna une dernière fois, le cœur empli de tristesse, et sortit finalement par la fenêtre. Par chance, la milice ne patrouillait pas dans la rue à ce moment-là. Sharis tira d’un coup sec sur la corde, la rangea rapidement dans son sac à dos, et courut se fondre dans la nuit.

Un cri d’horreur retentit depuis l’auberge, puis le silence reprit ses droits.

(((-> Suite sur la route entre Kendra-Kâr et Bouhen (J'aurai aimé avoir un peu plus de continuité entre les deux posts, mais la je m'incruste dans un rp ^^).
))))

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 13 Fév 2010 22:14 
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Début de la ruse

-Hé gamin, t'as fait tomber ta ... Hmmm jolie, très jolie bourse !

Deux des marins étaient accoudés au comptoir, le troisième était assis sur la table en face, les pieds jouant nonchalamment avec la chaise. Oscurio avait ordonné de choisir ces cibles avec soin. Les prétendus durs qui s'adossaient aux murs n'étaient que des affabulateurs. Dans une taverne des Docks cela auraient du sens, mais Oscurio était bien placé pour savoir que dans une taverne respectable, l'arme du loubard c'était la discrétion, et rien de plus louche qu'un homme taciturne, encapuchonné dans un coin sombre...

"Il faudra que tu observe attentivement les clients. Regarde ceux qui parlent fort, ceux dont les tables sont collantes par la bière renversée, regarde les cicatrices, les regards dures, les armes, les tenues qui ont été rapiécées, les bottes usés et tachés de boue...
Quand tu les auras choisis reste à côté d'eux, pour que je puisse les identifier, ensuite dès que j'engage la conversation, éclipse toi..." C'était au gamin de jouer

-M'rci M'sieur
Un air embarassé, à moitié feint, il ramasse la bourse et fait mine de s'en aller

-Attends ! Comment ça se fait qu'un marmot comme toi et une jolie bourse en soie comme celle-là ?

- Je l'ai trouvée par t...

- Tu l'as volé, oui !
L'accusation taquine, mais un peu brutal fait tourner quelques têtes.. Parfait auditoire, parfaite attention pour que le gamin s'écrie:

-Je l'ai pas volé, elle était tombé devant moi de la poche d'un marchand boiteux de Cuilnen. Quand je me suis approché pour lui rendre, il m'a insulté de petit merdeux d'une ville pourrie de vermines et..

-... Quoi ?
A présent la motité de l'auberge et tournée vers le gamin

- Il m'a dit que les petits lâches de Kendra Kar méritait bien quelque piécettes pour payer sa milice vu qu'ils étaient pas capable de se défendre par eux-mêmes ni même de faire des affaires correctement.


-Attends je vais lui montrer moi à ton elfe...

- Hé doucement...

Les esprits déjà réchauffés par l'alcool, bien attisés par les insultes, ne demandent qu'à s'embraser. La brouhaha s'intensifie à mesure que les conversations reprennent, la plupart là où elle s'étaient arrêtes, mais quelques-unes se laissent porter sur ce marchand arrogant...Le gamin répond aux questions, et l'on apprend qu'il à l'air riche, blond, et qu'il boite...

Et c'est le moment que choisi Oscurio pour rentrer en scène..

...La porte s'ouvre violemment et un elfe blond claudique, titube ivre et s'effondre sur le sol, laissant rouler dix Yus et entrevoir une bourse gonflée. Il se redresse hilare.

-Bien le bonjour messieurs, pardonnez-moi, je crois que la Liqueur d'Algues ma quelque peu surpris.. Son gôut a agressé la finesse de mon palais mais il ne sera pas dit que les Kârien ne savent pas se saôuler !

La taquinerie aurait pu bien passée si le ton méprisant n'avait pas caressé chaque mot.
L'ambiance est glaciale, les regards hostiles, tout est pour le mieux... L'hostilité se teinte d'envie, quand Oscurio dans sa hâte de ramasser ses pièces et fait tomber dix nouvelles... Le voilà à genoux, ramassant une par une ces piécettes, jubilant du fait que personne ne vienne l'aider...

Il se redresse enfin et va se poser à côté des trois marins choisis par le gamin.
Ils étaient de parfaites cibles. Mines faussement joviales, les joues rougies par la boisson, ils parlaient fort mais Deux seulement étaient armés, l'un d'une épée courte, l'autre d'une rapière. Fort était à parier que le troisième devait cacher quelque lame sous son veston de cuir élimé.

-On supporte mal les saveurs locales, sir ?
-As-t'on déjà vu un rat et un loup partager leur repas ? Il éclate de rire, et est rejoint par le marin, mais l'insulte reste là et le rire est grinçant..

-Même un loup sait se tenir si d'aventure il se perd dans les égouts.

- C'est bien pour cela que je suis ravi d'être dans une cité si sûre, pleine de douceur et où la milice est présente pour protéger les impuissants et les faibles. L'accent est mis sur le dernier mot.
"Avec ça s'ils me suivent pas..."

-Mais où son mes manières, allez je vous paye un verre, et... non ! Ha ! Je dois m'en aller, un rendez-vous sur les docks, enfin, bref, il faut parfois ce salir... Tenez ! A la revoyure

Il jette quelques pièces sur le comptoir et s'en va par la porte, boitant...

Suite dans les rues

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 16 Fév 2010 17:57 
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Arrivé devant l'auberge de la tortue guerrière où j'avais logé pas plus d'un jour avant de m'en aller à la recherche de ce maudit trésor, j'examinai les lieux où tout semblait être resté identique. Rien n'avait changé, même pas l'enseigne qui commençait pourtant à tomber en décrépitude. Il n'y avait pas à dire, ces humains n'avaient aucun sens de l'esthétique et cela me réconfortait dans mes idées... Enfin, de toute manière, je n'allais pas camper sur le devant de la porte, il y faisait frais et toute cette aventure m'avait éreinté, je devais me reposer un peu avant de partir explorer cette ville que je n'avais pu visiter pour l'instant. Pénétrant dans l'auberge, un air chaud gorgé d'effluves de boissons alcoolisées et de nourriture étrange vint me chatouiller les narines. Mon sens aigu de l'odorat n'appréciait guère ce changement radical avec l'extérieur et j'ignorais encore s'il allait s'habituer à ces étranges parfums... Bref ! Je n'avais pas trop le choix, partir à la recherche d'une autre auberge ne me disait vraiment rien, il fallait que je médite sur toute cette histoire afin de retrouver la paix intérieure...

(Bien ! Allons récupérer une clef.)

Je me dirigeai vers le comptoir où l'épouse du gérant attendait les clients comme l'aurait fait une aguicheuse dans une petite ruelle sombre. Cela me fit sourire même s'il était clair que ce n'était pas son rôle et qu'elle avait une certaine notoriété à tenir. Dans tous les cas, le monde enchanté dans lequel je m'étais trouvé, il y avait quelques heures venait de fondre comme neige au soleil, ne laissant qu'une vulgaire trace dans mon esprit. Ce voyage était enfin terminé, ces morts enfin enterrés et ma vie enfin regagnée ! En revanche, je ne savais pas encore ce que j'allais faire, il était clair que pendant quelques jours je n'irai pas bien loin, mais bon je n'avais aucune idée de la manière dont j'allais pouvoir m'occuper... En attendant la femme forte me demanda ce que je désirais sur un ton un peu campagnard :
«Je voudrais simplement une chambre et je rajouterais bien une chambre calme.
- Ben ouai, elles sont to'tes ca'mes nos chamb'es !»

J'avais oublié qu'un elfe bleu était aussi bien servi dans le monde des humains... Je ne savais pas ce qui m'empêchait de lui mettre une bonne paire de claques et de la couvrir de honte devant tous les autres clients, mais une chose était certaine, mon regard dut lui lacérer le corps ! Toutefois, après tout ce que je venais de vivre, je ne me sentais pas l'âme d'un guerrier et je devais bien avouer au monde entier que je n'étais pas dans mon assiette. En effet, les personnes qui avaient succombé devant moi étaient toujours dans mon esprit et je commençais à douter qu'ils ne disparaissent un jour... Dans tous les cas, je n'étais pas ici pour ressasser mes malheurs, je voulais me reposer un peu ! Je récupérai alors la clef qu'avait déposé la patronne sur le comptoir sans doute pour ne pas m'approcher de trop près, puis, je gravis les escaliers afin de me rendre à l'étage où se trouvaient les chambres. Je me rappelais encore le chemin, en même temps, je n'étais pas parti pendant des lustres...

(Attention ! Peut-être ont-ils fait des travaux de rénovation...)

Hé bien non ! Comme quoi cela ne me surprit pas du tout... Tout était si vieux, l'odeur de la poussière et du temps régnait en maître dans l'entrée... Je ne préférais pas m'allonger pour l'instant, toutes ces senteurs déplorables commençaient à me donner la migraine ! Il était clair que la houle marine avait une autre odeur et je me demandais si ces petits espaces réussiraient à me satisfaire... Peut-être devrais-je partir à l'aventure dans les forêt de Yuimen dans le but d'y découvrir les merveilles qui y habitaient, tout comme l'aurait fait Eleth... Une chose était certaine, je n'allais pas rester des journées entières dans cette cité, je ne m'y sentais pas à l'aise, les gens étaient si pressés, si tourmentés par leurs besoins quotidiens alors que de mon côté, j'étais prêt à vivre au jour le jour et de me contenter du peu de ma condition. Je déposais le sac sur le sol qui manquait apparemment d'un bon coup de balaie et déposai Santias sur le lit. Il ne s'était toujours pas réveillé et cela me peinait horriblement... Il n'était pas mort certes, mais, son âme avait l'air de l'avoir quitté, ce n'était plus qu'une simple peluche inanimée... Dès que j'aurais rendu visite aux prêtres du temple de Yuimen, je m'occuperais de son cas. À moins que les disciples disposaient de certaines facultés curatives qui remettraient sur pieds -ou plutôt sur pattes- Santias.
«Pourquoi ai-je donc quitté la Cité... Depuis l'instant où j'ai mis un pied en dehors de cette foutue ville, je n'ai eu que des ennuis... Que va-t-il encore m'arriver ?»

En attendant un signe du destin, je voulus me détendre un peu. C'est pourquoi, je retirai une partie de mes vêtements, sans pour autant me déshabiller complètement. Puis, je fis quelques étirements pour ne pas avoir de courbatures dès que les muscles seraient froids, enfin, je devrais plutôt écrire «limiter les courbatures» car pour l'instant, dès que je marchais je devais avoir l'air raide comme un piquet... Il n'y avait pas à dire, l'aventure était vraiment une chose éprouvante, mais cela n'importait peu à présent que toute cette mascarade était terminée. En attendant de prendre mon destin en main je devais faire un somme, tout au moins essayer car mes songes allaient sans aucun doute être hantés par tous ces événements macabres... Avec un peu de chance j'arriverai quand même à reprendre quelques forces... Je m'allongeai donc sur le lit ou plutôt la paillasse à l'agonie qui avait dû voir passer plus d'un millier de personnes... Bref ! C'était toujours mieux que de dormir dans la rue aux côtés des pouilleux. J'avais le pressentiment que mon dos me ferait souffrir, mais que pouvais-je bien y faire après tout ?

(Allez, tâchons d'oublier tous ces crimes...)

Je fermai les yeux repensant à tout ce que je venais de vivre... Rien que l'arrivée sur le port de Kendra Kâr avait été entachée d'une rixe étrange, puis ce fut le navire des nains qui faillit nous écraser contre le port. Non ! Tout ceci était presque inconcevable et pourtant ça s'était produit ! J'allais devoir faire le point et j'espérais profondément que les prêtres du temple de Yuimen m'aideraient à retrouver la paix intérieure si tant est qu'elle n'ait jamais existé... Mais, les images, ces souvenirs si tortueux commençaient à se mélanger dans mon esprit, disparaissant dans un brouillard évanescent, une sorte de voile magique qui allait et venait devant mon visage. Était-ce l'esprit de Valor qui revenait me hanter, voulant me faire payer pour l'avoir fait passer pour le traître du Vaisseau-lune alors qu'en fin de compte il n'avait rien fait ? Non, son âme avait déjà dû rejoindre le temple de Phaïtos où il allait devenir le protagoniste d'une nouvelle vie... Néanmoins, les nuages se précisaient, se renforçaient, oui, je devais être en train de sombrer dans mes rêves les plus fous... Pourquoi résister ? La peur peut-être ? Oui la peur de revoir les gens de l'équipage, le Marionnettiste et pourquoi pas Ergoth ? Non, je ne voulais pas, je n'avais pas la force de les affronter une nouvelle fois, de voir leurs visages chargés de douleur et de mélancolie, de cette tristesse issue des nombreux regrets, des remords qui devaient les écraser depuis si longtemps... Pourtant, je ne pus résister et le sommeil eut raison de mes pensées, il était l'heure de s'en aller...


* * * * * * *



Toc... Toc... Toc... Toc...
Un son venu tout droit de la porte me sortit de ce sommeil pesant qui m'avait si effrayé... Pourtant, j'étais tellement fatigué que je n'avais rencontré personne de ma connaissance, aucun mort, aucune âme en peine venue pour me hanter... Rien... Seulement le néant, une absence, un flou apaisant, réparateur. Toutefois, quelqu'un avait l'air de vouloir me parler et en plus il insistait... De nouveaux coups retentirent, puis une voix d'adolescent m'appela;comme cela était étrange :
«J'arrive...» lançai-je de ma voix grave des lendemains difficiles.

Je me levai et me dirigeai vers la porte que j'ouvris aussitôt pour voir comme prévu un jeune humain qui me tendit un parchemin. Je lus rapidement la dépêche pour découvrir à ma grande surprise que j'avais oublié de récupérer la récompense qui m'était due pour avoir participé à cette étrange aventure...

(Une récompense !!! C'est la meilleure ça ! Et on n'a pas été prévenu avant ?)

Choqué par cette nouvelle, je restais planté devant le jeune garçon sans pouvoir réagir, comme figé par une puissante magie. Puis, après avoir réalisé qu'il était évidemment normal que l'on soit récompensé pour avoir risqué nos vies pour un trésor fantoche, je demandais à mon interlocuteur où devais-je me diriger pour récupérer ce qui m'attendait.
«Au port de Kendra Kâr, d'ailleurs c'est écrit sur le parchemin...»

J'allais une nouvelle fois me rendre vers cet océan de malheur... Avec la chance que j'avais, je tomberai certainement sur des mercenaires en cours de route, ou pire encore sur ce sale marchand qui m'avait accompagnait jusqu'à la cité humaine ! Il ne manquerait plus que ça ! Toutefois, la ville était suffisamment étendue pour que nous puissions y vivre sans se croiser et puis avec un peu de chance il avait déjà quitté l'enceinte de la cité pour arnaquer des honnêtes gens ! Pourtant, quelque chose me disait qu'il devait encore vagabonder dans les parages de peur que je ne dévoile son satané plan à de parfaits inconnus... Mais, je n'étais pas comme ça, d'ailleurs une fabuleuse récompense devait sans doute m'attendre sur le port de la cité, alors pourquoi attendre, ce n'était pas tous les jours que j'allais être récompensé pour mes aventures... Soit ! Je fis signe au jeune homme de descendre car je devais me rhabiller avant de sortir de cette auberge sordide... En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je sautai dans mes frusques de basse facture et récupérai Santias que je mis dans mon sac avec douceur.

(Qu'allait-on me donner ? S'ils ont un tant soit peu de maîtrise de l'ironie, ils m'offriront une croisière...)

Ah ! Si cela devait arriver, ils allaient se garder bien gentiment leur voyage en mer, je n'étais pas prêt de recommencer l'aventure ! J'étais tellement bien sur le plancher des vaches, cette terre me portait sans rechigner alors pourquoi vouloir se déplacer sur l'eau ? Une chasse au trésor ? Il était vrai que cette idée m'avait tenté, mais, dans le futur je ne me laisserai plus berné de la sorte, foi de Dôraliës ! Prêt pour recevoir cette fabuleuse récompense, je sortis de la pièce et rejoignis le jeune humain qui m'attendait près de l'entrée.
«Voilà, je vous suis.»

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 30 Mar 2010 22:10 
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Après avoir regarder plusieurs auberges, il y en a une qui m'interpella. Juste son nom était intéressant : "L'auberge de la Tortue Guerrière".

"AH, mais voilà une auberge qui me correspond ! Mais je ne suis pas une tortue bien sûr. Mes adversaires n'ont même pas le temps de me voir arriver ! ", me dis-je.

(Mooouuuhhhaaaahhhhhaaaaaa !!!!)

Je m'approcha du seuil de cette auberge. Je colla mon oreille contre la porte afin de savoir si elle était encore ouverte, et si il y avait du monde. J'entendais des personnes parlaient, ainsi que des allées et venues dans la pièce. Cela voulait dire que l'auberge était ouverte. Je commença à pousser la porte, à peine j'eus ouvert la porte, je fus accueilli par un petit groupe de personnes, qui m'ont criés :

"BIENVENUE !"

Je fis surpris par leur accueil, mais je resta de marbre en les voyant. Ils me regardaient tous d'un drôle d'air, comme si je venais de faire un délit. Je m'installa dans un coin de la salle. Je scrutais la pièce, elle avait des murs d'une couleur qui me déplaisait, sur ces derniers il y avait deux ou trois tableaux qui se battaient. Après avoir fait un petit tour d'horizon. Je me mis à repenser à ce qui m'était arrivé quand j'étais petit. Quand tout-à-coup, j'entendis une voix douce me dire :

"Vous désirez quelque chose ?"

Cette voix était celle d'une femme, sa voix était angélique et mélodieuse à la fois, elle avait de magnifiques formes. Elle ne devait même pas avoir 20 ans, mais tous ces atouts ne suffiront pas pour me séduire.

"Oui, mais qu'avez-vous à me proposer ?", lui dis-je froidement.

"Ah, ne bougez pas, je vous rapporte le menu, car je suis nouvelle et je ne connais pas encore le menu par cœur.", me dit-elle gaiement.

Elle partit vers le comptoir, elle demanda à l'aubergiste un menu. Puis elle revint me voir.

"Tenez monsieur. Et appelez-moi dès que vous avez fait votre choix."


"D'accord. Je n'y manquerai pas."

Un détail me retint en la voyant partir, elle avait des oreilles pointues. Cela voudrait dire que c'est une elfe. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas croiser d'elfes. Je commença à scruter le menu, rien le retenu mon attention à part une côte de bœuf avec des pommes de terre rissolées. J'appelai la serveuse, qui vint presque aussitôt, et je lui passa commande. Elle repartit le dire au cuisinier et elle continua de passer de table en table pour prendre des commandes, débarrasser les tables et j'en passe. Je me replongea dans mes pensées.

(Mais qui aurait pu m'en vouloir ou en vouloir à mes parents au point de ce soit MOI qui l'ai tue ? Pourquoi "l'agresseur" ne l'a pas fait de ses propres mains ?)

Je vis arriver le cuisinier avec ma commande et il me dit fièrement :

"Monsieur est servi ! J'espère que cela vous plaira !"

"Oui moi aussi et merci cela faisait un moment que je n'avais point manger.", répondis-je toujours aussi froidement.

"Et bien vous allez voir comme je cuisine bien. Et s'en changer de sujet, comptez-vous prendre une chambre ?", m'interrogea-t-il.

"Eh bien, ma foi comme vous êtes la seule auberge que j'ai croisé, je pense que oui. Et combien cela me coûtera ?, lui demandais-je.

"Alors, si ma mémoire ne me trompe pas, cela ferait 15 yus la chambre et le repas."

"C'est tout à fait honorable. Et bien oui je vous prends une chambre.", lui dis-je en sortant ma bourse, je devrais dire mes bourses. Je pris la somme voulue et la donna au cuisinier, qui devait être le propriétaire de l'auberge.

Et c'est après avoir déguster ce délicieux repas, je dois l'avouer, que je partis voir l'aubergiste, je lui donna mon avis sur son repas. J'en profita pour lui demander la clé de ma chambre, qu'il ne manqua pas de me donner. Il me dit que ma chambre se situait au deuxième étage au fond à droite du couloir. Je monta tranquillement l'escalier puis je partis rejoindre ma chambre afin de pouvoir dormir.

_________________
Le succès se mesure au sang versé, le vôtre et celui de votre adversaire.


Dhaos/Voleur


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 3 Avr 2010 16:35 
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Des bras qui s'entrelacent, des lèvres qui s'embrassent, des cris joyeux d'enfants dans un jardin scintillant d'une fraîche rosée matinale. Enfin, un murmure : « Lili... » et puis le réveil.
Quelques courts instants entre rêve et réalité pour comprendre que ce n'est qu'un coin de drap, qu'il est seul.

D'un bond, Fandango se leva et partit ouvrir les volets de sa chambre. Le soleil encore bas, accompagné des bruits de la rue, en profita pour prendre possession de la pièce. L'astre diurne chauffait agréablement son corps à moitié nu et lui donnait la force d'affronter une nouvelle journée. Il resta ainsi devant la fenêtre un petit moment puis se dirigea vers une bassine d'eau qu'il avait commandée la veille et fit machinalement sa toilette matinale. Bien réveillé, il n'était cependant pas encore décidé à descendre. D'abord une demi-heure d'exercices et d'entraînement. Même s'il avait été banni - et s'était banni lui même - du Comté, il n'était cependant pas Wiehl pour rien.

Dans l'ordre, il commença par l'assouplissement et le réveil des muscles, dérouilla les articulations, se redressa la colonne vertébrale, se débloqua les circulations sanguines et nerveuses. Enfin, des exercices de force brute le mirent en parfaite condition pour continuer l'entraînement la hache. Cette dernière plusieurs fois enroulée dans un chiffon de protection, il l'avait achetée il y a moins d'une semaine, l'échangeant contre l'arme de sa famille qui lui rappelait trop de souvenirs. Plutôt légère, elle permettait un meilleur maniement même si ce n'était bien sûr pas une épée, ses qualités étant différentes.
Ce matin, il avait pensé à pratiquer les mouvements au ralenti, pour travailler son souffle, et mieux comprendre les éléments qui entraient en jeu dans l'utilisation de ses bottes. Attaque. Feinte. Défense. Où étaient les défauts de ces techniques ? Seul le ralenti permettait de les analyser correctement pour les éradiquer, au moins en partie.

Fandango se laissa tomber sur son lit, c'en était assez pour aujourd'hui : la rigueur et la régularité valaient mieux que la vigueur et la quantité. Le guerrier s'accorda quelques minutes pour penser, au monde, à la vie, à son avenir proche, aux dieux, aux ancêtres. Puis il s'habilla et descendit.

En bas la salle était plutôt calme. Certains étaient déjà partis travailler, d'autres dormaient encore, et ceux qui occupaient la salle prenaient majoritairement leur petit-déjeuner sans faire trop de bruit, bien que certains groupes discutassent avec plus d'animation. Sam et Tina s'occupaient de garder une ambiance chaleureuse. Fandango s'assit dos au mur à une petite table qui se trouvait dans un des coins de la grande salle. Il jeta un dernier coup d'oeil sur les autres clients puis baissa la tête vers la surface propre de la table en bois. Un petit rond de dentelle au centre servait même de décoration.

« S'il vous plaît, tavernier ! Je prendrai bien du pain avec d'la cuisse d'ours s'il vous en reste d'hier soir, et des œufs aussi. Et c'que vous avez d'tisane qui remet d'aplomb.
Des légumes avec ? »
Aberthol, Thelma, écoutez vot' mère, mangez vos légumes !
« Non. »



{{{{{HRP : Je ne compte pas faire de demande en particulier tout de suite pour trouver d'autres joueurs, mais si vous lisez ça et que vous voulez interagir, pourquoi pas, ça serait sympa ^^ Je préviens quand même qu'avec mon emploi du temps je ne suis pas forcément très réactif, mais je peux faire des posts courts
edit : Bon, à vrai dire je ne suis vraiment pas réactif du tout au bout du compte (BAC & co) alors mieux vaut pas}}}}}

_________________
Fandango, Homme (Wiehl), Guerrier
L'oiseau cru fait cui-cui [:luvlove:]
L'oiseau cuit ne le fait plus ;(


Dernière édition par Fandango le Dim 11 Avr 2010 01:00, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 10 Avr 2010 20:46 
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Fandango n'avait soudain plus d'appétit. Il murmurait, presque inaudible, « Tout n'est qu'ombre, n'est que ténèbres autour de moi ». Et il ne croyait pas si bien dire, car, justement, une de ces ombres le cherchait.

Cette ombre, à Kendra Kâr, se glissait entre les passants de la ville sans que ceux-ci ne se doutassent de rien. La rue assourdissante autour d'elle hurlait. Elle avançait avec détermination, et satisfaction car elle avait repéré sa proie avant son maître. Celui-ci serait content, il la féliciterait encore du flair qui caractérisait sa condition, et sûrement lui offrirait une prime conséquente.

Un client poussa la porte de l'Auberge. L'ombre se glissa dans son ombre et dans ses pas, afin de passer inaperçue. Elle exultait intérieurement, ses activités lui faisaient mener une vie de chien mais elle se trouvait bien payée, et enfin, après plusieurs mois de pistage acharné, elle approchait du but. Fandango l'aperçut du coin de l'œil. L'ombre lui parut familière, mais au milieu des ténèbres qui embrumaient son esprit il ne la distingua pas. Grand mal lui fit. Si seulement il avait pu mieux se préparer, il se serait défendu.

Mais elle le prit par surprise.

Les témoins ne lui faisaient pas peur, elle bondit. L'ombre devint silhouette, ses traits se précisèrent. Elle prit forme. Elle n'était plus une ombre, mais une imposante masse. Masse qui s'écroula avec fracas sur la table de sa proie, le guerrier et sa chaise partirent à la renverse.

« Qu'-Qu'est-ce que... » eut le temps de s'écrier Fandango, sous l'effet de la panique, avant que le mur ne réceptionne sa tête et le sonne quelque peu. La masse aboya une réponse vague avant de se précipiter sur le Wiehl. Pendant ce temps-là, les clients de l'auberge regardaient abasourdis la scène mais aucun n'osait réagir. Fandango cherchait une arme pour se défendre, tandis que la créature le maintenait au sol. Mais... celle-ci ne faisait que lui lécher le visage. Un... Un chien ?

« Fwââou ! »

Fwaou ? Fandango se dégagea de l'étreinte du chien aux longues pattes. Ce dernier avait tout renversé sur son passage, même la table était retournée, les assiettes heureusement étaient en terre solide mais elles s'étaient complétement vidées de leur contenu. Quoique. Le chien semblait régler ce dernier point. Le guerrier remit la table et la vaisselle en place, puis il s'essuya le visage dégoulinant de bave.

« Pardi, Fwaou, qu'est-ce qu'tu fais là ? »
- FWOoOOWâAAââoOUu !
- Chut, si tu veux rester, calme toi, eh bé... ce fou de Fwaou ! »

Depuis combien de temps Fandango ne l'avait-il pas vu ? L'oeil vif et le poil hirsute, plein de vie, le chien posait ses grandes pattes sur les genoux du guerrier, et le regardait avec des yeux qui semblaient déborder d'amour. L'homme était presque heureux, d'une certaine manière le chien était le seul membre de la famille Angolin qu'il n'avait pas tué dans son accès de folie. À ce souvenir, son visage s'assombrit. Mais cette fois-ci, il ne pouvait pas ruminer ces sombres pensées. Le chien le forçait hors de sa solitude qui le rongeait. Fwaou, c'était le nom que lui avait donné la petite Yseult quand ils l'avaient recueilli chez eux alors qu'il était encore tout petit, il faut dire qu'il avait bien changé depuis. Fandango s'amusait pour la première fois depuis longtemps, mais une question le taraudait. Fwaou l'avait-il retrouvé tout seul ? Il avait eu vent d'histoires de ce genre mais... Il était impossible qu'il ait pu voyager tout seul d'un continent à l'autre. Tout ça ne présageait rien de bon. Rien de bon du tout.

Il fallait qu'il pense à un plan. Vite. Il se leva d'un bond. Sam, le gérant de l'auberge, l'observait depuis l'incident du chien, il comptait certainement intervenir. C'est donc vers lui que Fandango se dirigea, le cœur battant.

« J'suis vraiment désolé pour tout c'rafus... Je connais ce chien, est-ce que j'pourrais le garder avec moi quelques jours, dans ma chambre ? Il est imposant mais n'f'rait pas d'mal à une mouche, il est très craintif. J'suis sûr que je peux l'obliger à s'conduire correctement... S'il vous plaît, c'est très important, juste pour quelques jours, je paierai un supplément bien sûr »

Fandango avait parlé d'une traite, il ne pouvait se permettre de gâcher du temps. L'aubergiste l'examina du regard. Son client résidait là depuis quelque temps, il avait toujours été remarquablement honnête, par conséquent, il lui avait fait bonne impression. Mais derrière ses propos qui se voulaient rassurants, Sam Timùn devinait son malaise. Et il ne voulait pas d'ennuis.

« Pourquoi vous ne le confiez pas tout simplement au maître-chien, il s'occupe très bien de son chenil.
- Euh... C'est qu'y risque d'faire du grabuge si je n'suis pas là, mais... moi y m'écoute. S'il vous plaît. Au moindre souci, il partira. C'est que pour quelques jours. Je vous en prie.
- Eh bien... »

Sam réfléchissait. Son interlocuteur mentait mal, et avec son métier, c'n'était pas à lui qu'il ferait gober ça. Toutefois, quelqu'un qui mentait si mal lui inspirait confiance. Devant ce dilemme, il finit par céder. D'un ton ferme, il dit :

« C'est d'accord, ça fera ça de yus. Mais au moindre problème...
- Merci.
(Pfuu...)

Pendant ce temps, Fwaou s'était installé sous la table la tête entre les pattes. Quand Fandango revint vers lui, il s'étira pour se relever et dansa autour de son maître.

« Je suis content d'te voir Fwaou, mais tu n'm'apportes pas des nouvelles bonnes. »

Le chien qui se souciait peu de ce qu'il ne comprenait pas continuait à remuer la queue.

« Ne croie pas qu'on va jouer, je n'sais pas qui t'a amené ici mais il va falloir se cacher. Je ne peux pas te laisser sortir, dans tous les cas tu me trahirais. Alors s'il te plaît, fais profil bas pour quelques temps, hein ? »

Fandango avait compté faire quelques emplettes ce jour-ci mais il avait maintenant écarté cette idée. Il allait devoir rester cloîtré dans sa chambre, faire monter ses repas... Et avec Fwaou, habitué aux étendues de la campagne, il abandonnait tout espoir de repos. Il emmena le chien à l'étage et approcha le tabouret de la fenêtre. Par l'entrebâillement du volet, il observait l'extérieur, tout en jetant de temps en temps un oeil sur Fwaou.

Dehors, la vie continuait à suivre tranquillement son cours. Les badauds ignoraient le drame qui se déroulait à quelques pas d'eux. La rue foisonnait de sons et de bruits, le soleil au sortir de la saison froide inondait Kendra Kâr de lumière et de chaleur. Dans l'ombre, silencieux, Fandango attendait.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 10 Avr 2010 22:59 
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Quand Theeftan entra discrètement, l'homme qu'il supposait être le tavernier rammassait des débris de vaisselle épars. Le guérisseur l'interrogea :

-Holà, mon brave ! Qu'est-il arrivé pour que cette table soit renversée ainsi ?
Le tavernier se retourna et épongea son visage rougeaud. Habitué à voir des voyageurs, il ne fut pas plus étonné que cela quand il vit qu'un Elfe s'adressait à lui, et lui répondit calmement :
- Un chien, étranger ! Un foutu chien qu'est entré sans prévenir rejoindre son maître ! Il lui a fait un sacrée fête, j'vous l'dis !
-Tiens donc... J'aimerais volontiers rencontrer ce fameux maître. Peut-être pourrait-il m'aider...
-Et que voulez-vous ?
-Je cherche à partir à l'aventure, mais il me faut bien un but... je suis guérisseur, je peut être utile à un convoi. Je peut aussi exécuter un travail d'éclaireur, si besoin.Si votre guerrier pouvait donner un sens à mon voyage, je lui en serait reconnaissant...
-Vous pouvez toujours lui demander. Il se trouve dans sa chambre. Tenez, voilà le numéro...
Le tavernier lui glissa dans la main un papier avec un chiffre griffonné à la hâte.
Theeftan le remercia et monta à l'étage, songeant avec soulagement que son premier contact avec un humain c'était bien passé. Le second serait peut-être nettement plus difficile... Il toqua poliment à la porte où résidait l'homme et attendit.


{{{{HRP Alors voilà, je me propose pour interagir avec vous Fandango, c'est mon premier RP sur ce forum, je vais essayer de faire de mon mieux mais je ne suis pas encore trop habitué à l'univers... HRP}}}}

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 11 Avr 2010 14:07 
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Inscription: Sam 3 Avr 2010 01:14
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Post N°3

<[HRP : Je vais faire parler Theeftan mais on s'est concertés par MP, il pourra me demander de modifier ce qu'il veut. Comme le bac approche et tutti frutti, j'm'en vais malheureusement le rembarrer vite fait pour pas le bloquer]>

Le corps entier de Fandango se crispa. Tous les sens aux aguets, notre guerrier attendit. À nouveau, l'on toqua. L'avaient-t-ils déjà retrouvé ? Que faire ? Il n'avait pas d'échappatoire. Au pire, il pouvait s'enfuir par la fenêtre mais cela lui paraissait risqué à son âge. Il continua à garder le silence, retenant son souffle. Heureusement, Fwaou dormait.

Au bout d'une minute, on retoqua à la porte et une voix haut-perchée se fit entendre. Polie. Ce n'était peut-être pas un ennemi, mais Fandango n'attendait personne et se méfiait. D'un coup, Fwaou se releva, il avait entendu la voix de l'elfe et se précipitait déjà sur la porte.

Fandango était fait comme un rat, il ne lui restait plus qu'à tenter de jouer le jeu. Il s'empara de sa hache sans pour autant oser la sortir de son chiffon de protection. Il n'aurait jamais le cœur d'un assassin.

Lentement, il entrouvrit la porte, tenant sa hache hors de vue de l'inconnu. Derrière lui, Fwaou semblait s'exciter et essayait de se frayer en vain un chemin vers l'extérieur. Face au guerrier, se tenait un être élancé qui le dépassait d'une bonne tête, voire deux. Les traits ciselés, le teint pâle comme la neige, les yeux bleus comme l'eau ou la glace, mais des cheveux dorés qui lui donnaient une certaine chaleur, devant lui se tenait un elfe blanc. Le Wiehl avait toujours trouvé les elfes mystérieux, insondables, même s'il n'en avait que fréquenté un très petit nombre. Cependant, ils étaient aussi souvent épris de nature et de paix. Essayant de se détendre mais toujours sur la défensive, Fandango accueillit l'elfe assez froidement :

« Bonjour. Eh bien, qu'est-ce que vous voulez ?
- Bien l'bonjour, monsieur. Je m'appelle Theeftan. C'est que je ne veux pas vous importuner, mais l'aubergiste m'a raconté votre aventure, avec ce "foutu chien" qu'il a dit, et je l'ai entendu dire que vous étiez un guerrier. Je suis venu à Kendra Kâr pour l'aventure, je veux voyager et découvrir le monde, je vous serais très reconnaissant si vous pouviez me donner un travail. Si je pouvais quitter la ville en accompagnant un convoi, je peux me rendre utile comme guérisseur, ou même en tant qu'éclaireur. »

Fandango ne savait comment réagir. Le jeune elfe semblait le considérer comme un riche mercenaire, ou un marchand. Déjà qu'il travaillait peu et gagnait de justesse sa vie, Fandango ne voyait pas comment il pouvait aider ce jeune homme :

« Her... Bah, j'suis désolé mais... J'ne suis pas vraiment un guerrier, et j'n'ai aucune mission à donner. Mais si vous chercher un convoi, le mieux c'est d'aller vous renseigner aux portes de la ville. Les gardes doivent être au courant d'certains convois, ou alors vous tomberez sur un qui s'ra en partance et qui vous acceptera p't-être, jeune elfe. Je ne peux vraiment pas vous aider, hein !
- Ah... Tant pis. Je vais suivre votre conseil, mais merci quand même de votre aide.
- Oui... Pas d'quoi vous savez, et bonne chance. »

Fandango souriait poliment et avec chaleur mais l'elfe voyait clairement qu'il n'était pas tout à fait le bienvenu. Le guerrier referma sa porte. Fwaou aboya, il répugnait à rester encore à l'intérieur et s'agitait de plus en plus. À ce rythme-là, le gérant allait vite le chasser lui et le chien. Et il avait compris qu'il ne pourrait pas être aussi discret qu'il le voulait...

Peut-être valait-il mieux qu'il s'en aille ? Comme l'elfe. Ce dernier avait dit être guérisseur, Fandango lui aussi voulait aider les gens, combattre l'injustice à sa façon. Quitter la ville, c'était la solution.

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Dernière édition par Fandango le Dim 11 Avr 2010 14:39, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 11 Avr 2010 14:31 
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Inscription: Sam 10 Avr 2010 13:09
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Lorsque la porte se referma devant lui, le visage de Theeftan se crispa. Durant toute l'entrevue, il avait senti un relent de danger. La tension dans les yeux de l'homme n'étaient pas pour le rassurer. Il avait l'expression d'un homme traqué. Ses sens elfiques lui avaient permis d'entendre battre plus fort le coeur du guerrier quand il avait toqué, ainsi que sa respiration s'accélérer. Il avait aussi entendu le bruit d'un objet lourd qu'on soulevait, comme une massue où une hache, mais il n'avait pas perçu le bruit caractéristique d'une lame sortant du fourreau. L'inconnu était certes traqué, mais il ne semblait pas à première vue être un assassin.
Il n'empêche qu'il avait failli sortir son stylet. Lui non plus n'était pas un assassin, mais il pouvait tuer pour ne pas l'être, et défendrait chèrement sa vie si besoin était. Cependant, il n'avait encore jamais tué et n'avait pas l'intention de commencer aujourd'hui. Il s'avisa alors qu'il était resté planté devant la porte de l'homme, sans bouger d'un pouce. Le guérisseur s'ébroua et descendit par l'escalier jusqu'à la salle commune de l'auberge, où il remercia le tavernier. Il rabattit son capuchon sur sa tête afin de masquer ses traits elfiques, puis poussa la porte et sortit en direction du port. En effet, il avait déja demandé un convoi à l'aller aux portes de la ville, sans succès, et n'avait pas l'intention de recommencer.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 11 Avr 2010 20:22 
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Suite des rues.

Theeftan entra dans l'auberge pour la deuxième fois aujourd'hui. Le tavernier le salua et lui dit :
-Eh bien messire, vous avez l'air de bien vous plaire dans mon établissement !

Son sourire s'évanouit quand il vit qui accompagnait le guérisseur. sa lèvre inférieure se mit à trembloter et il devint livide.

-Rassurez-vous, mon...amie ne va pas vous agresser. Elle n'est pas une sauvage !

Un regard vers Oryash lui assura que ce n'était qu'une façon de parler quant au mot "amie", ce pour éviter qu'elle prenne la mouche. Il avait bien remarqué qu'elle ne l'appréciait pas particulièrement...

-Nous aimerions prendre un repas puis louer deux chambres séparées, si possible.

Le tavernier, bien qu'ébranlé, lui répondit avec amabilité :

-Bien sûr ! Vous payerez à votre départ. Une petite question d'ordre pratique, qui payera ?

-Ce sera moi.

Theeftan s'assit à une table libre dans un coin sombre de la salle et attendit qu' Oryash prenne place de même.

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