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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 22:55 
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<de la grande rue>

Arganon arrive dans la petite ruelle, il laisse derrière lui le brouhaha de la grande rue, pour son plus grand plaisir. Un enfant passe prêt de lui rapidement, une pomme à la main. Il court à perdre haleine et se cache entre deux murs de maisons voisines. Sa saleté est repoussante, à en juger par l’odeur qu’il traîne derrière lui.

Des images désagréables reviennent en tête du guerrier, son enfance, ses larcins forcés pour vivre, ou plutôt pour survivre. Le gamin s’accroupit dans l’ombre, tremblant de peur d’être retrouvé, tout comme lui quand il était petit, il retient sa respiration et essaye de se faire le plus silencieux possible.

C’est là, dans la rue, que Arganon sans le savoir avait débuté son apprentissage de guerrier. Rester silencieux, quoi qu’il en coûte, quelques soit la douleur, tout comme lors de ses entraînements : Son maître le faisait s’asseoir en tailleur et il versait sur lui un bocal contenant plusieurs milles pattes. Si il criait ou bougeait une première foi, il se prenait une claque derrière la tête, si il criait une deuxième foi, il était privé de repas.

Il avait apprit ainsi à contrôler ses émotions, à ralentir son rythme cardiaque, à faire abstraction des petites morsures brûlantes des bestioles et des années plus tard à la douleur de blessures bien plus graves.

Des pas précipités raisonnent à nouveau, le tirant de sa rêverie, deux gardes de la milice arrivent en courant eux aussi. Essoufflés, Ils interpellent Arganon.

" Hey VOUS ! Vous avez vu passer le gamin ??? "

" Le petit souillon ? Ouai, il a couru dans cette direction"

Arganon leur montre du doigt la grande rue

" Ce petit voleur ne perd rien pour attendre "

Les deux hommes mordent à l’hameçon et se précipitent dans la direction qu’il leur a indiquée. Le petit garçon sort alors timidement de sa cachette.

" Merci meuzieu "

" Pas de quoi gamin "

Il s’accroupit prêt de l’enfant pour être à sa taille.

" Dis moi, tu peu me dire où se trouve la forge ? "

" Oui là bas "

Il montre de son bras maigrelet un bâtiment situé un peu plus loin, puis disparait aussi tôt, sans doute pour aller déguster sa pomme tranquillement quelques part. Le guerrier se relève et se dirige vers la forge.

<vers forge>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 10 Fév 2010 13:18 
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<de la forge>

En quelques heures le temps s’est modifié, le ciel a prit de nouveau la teinte grisâtre de la vieille, quelques gouttes commencent à tomber. Le guerrier soupir.

(Pfff quel temps de gobelin !)

Il se tasse un peu sur lui-même, que peu faire un guerrier pour tuer toute une journée ?
Il n’a que quelques pièces en poche et boire avec déraison lui est exclu tout comme une nuit de plaisir, si il ne veut pas se plonger dans un état qui, le lendemain, pourrait avoir des conséquences « funestes ». La clarté de l’esprit d’un guerrier doit être aussi brillante et vive que sa lame, si il désire faire de vieux os. Tout en marchant dans les ruelles au hasard, il réfléchit, quelque chose cloche. Il bifurque à gauche dans une autre ruelle.

L’impression est toujours là, elle était déjà là la vielle quand il est arrivé à Kendra Kâr. Elle l’avait quittée à son arrivée à l’auberge, ce matin elle n’était pas là mais maintenant… C’est sur, quelqu’un le suit depuis un petit moment, peut-être même plusieurs jours. A présent la pluie tombe abondamment, ses cheveux commencent à s’imbiber et l’eau dégouline sur son visage. Ce temps va jouer en sa faveur, il continue son chemin calmement, fouillant dans une de ses poches il en sort un yus, il avance jusqu'à une rue qui est totalement déserte, il fait tomber le yus au sol.

Il s’arrête et se penche brusquement, faisant mine de vouloir ramasser la pièce. Les bruits sont évocateurs : par delà le son des gouttes d’eaux, il perçoit quelqu’un ou quelques chose qui se stoppe, les pavés de la route raisonnent, puis trois coup répétés. La "chose" vient de se plaquer contre un mur, dans la pénombre d’un bâtiment, loin derrière lui. Arganon ramasse sa pièce et continu d’avancer. L’étrange sensation est à nouveau là. Il pourrait très bien s’arrêter, s’exclamer, mais il peu s’agir de n’importe qui ou n’importe quoi. Un assassin, un voleur, un bandit… Le pire est envisageable, malgré la milice on ne sait jamais.

Par expérience, Arganon sait qu’il vaut mieux éviter un affrontement stupide, ce genre de personne est capable d’une grande bassesse, ils n’ont plus rien à perdre. Ce simple constat fait d’eux des adversaires redoutables, mieux vaut conserver ses forces pour un combat utile, qui en vaille la peine. Il attends un croisement, fait mine d’aller tout droit, puis accélère ! Courant à toute vitesse il tourne rapidement à droite, puis à gauche, encore à droite, il bouscule quelques personnes sur son passage, à présent il est sur d’être sorti du champ de vision de celui ou celle qui le suit.

Il bondit rapidement dans une nouvelle rue transversale et se faufile entre deux bâtiments. Il passe dans un filet d’eau qui s’écoule d’un toit puis il s’accroupit en retenant son souffle. Très vite il entends des bruits de pas qui se rapprochent, une silhouette passe à cinq mètres devant lui, dans la rue, puis elle s’arrête. Regardant devant elle, derrière, faisant plusieurs demi tours, elle le cherche. "La silhouette" porte une cape couleur garance, un grand capuchon couvre son visage, ses affublements sont loin d’être ceux d’une personne issue des classes modestes. A en juger par la forme et la taille, il s’agit d’une femme, peut-être même de naissance noble.

Elle tourne sur elle-même et tape ses poing sur ses cuisse de colère, elle ne peu pas voir le guerrier, il a volontairement bien choisit son "poste d’observation" : l’eau qui dégouline du toit endommagé vers le petit passage entre les deux maisons ou il c’est baissé masque très bien sa position, le faible éclairage faisant le reste. La femme reprends son souffle un instant, elle semble croire qu’il a due avancer plus loin, de sa main droite elle tire sur le gant qui couvre sa main gauche. Elle écarte son manteau, laissant paraître une dague à trois branches qui est à sa ceinture, puis sort d’une poche située à l’intérieur un petit objet étrange. Elle le porte en direction de son visage.

Le guerrier distingue mal sa tête : elle se trouve de profil son capuchon est très ample et ne laisse rien entrevoir, de plus l’eau qui s’écoule devant sa "cachette parfaite" trouble les détailles. Deux petits sons stridents sortent de l’objet, sans doute une flûte. Arganon distingue quand même sur sa main dénudée plusieurs anneaux de valeurs, peut être même magiques ! Plus de doutes possible, cette personne n’est pas un brigand des bas fonds ou une mendiante. Quelques secondes s’écoulent puis un son similaire à celui qu’elle vient de produire retentit au loin, comme si on lui répondait. Elle range le minuscule instrument, remet son gant, puis s’en va rapidement.

(Alors ça s’est le bouquet ! S’est qui s’te donzelle qui me court après ? Puis elle à pas l’air toute seule. Mouai vaut mieux pas que j’traine trop longtemps dans cette ville, ça sent mauvais tout ça.)

Prudemment le guerrier sort de sa cachette, à présent trempé jusqu’à la couenne, il jette un coup d’œil aux alentours. Une fois assuré qu’il n’y a pas d’autres personnes à sa poursuite, il marche calmement vers un endroit plus peuplé.

(Désolé mon pauvre Sam mais je crois que pour ce soir je vais me trouver une autre auberge, j’me fait peut-être des idées… Mais ces gars là me suivent depuis un bon moment et il se pourrait même qu’ils m’attendent dans ton bouiboui. Se n’est pas un bon jour pour se faire estriller !)

Arganon n’est pas curieux par nature et que quand on vous chercher avec de telles méthodes, pour lui s’est tout sauf un bon présage. En se faisant tout petit, dans un jour il serait loin d’ici, et tout ira pour le mieux. C’était du moins se qu’il pensait.

<suite>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 13 Fév 2010 21:15 
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Kendra Kâr la belle, la ville aux milles temples et aux voleurs inexistants. En trente ans de roublardise, Lanaceste ni avait jamais mis les pieds. "Une ville où le roi s'appelle Solennel, ne nous est pas bienveillante. Et quand le roi a la lubie d'honorer son nom par ses actes, alors là il est temps de fuir Oscurio. Les rues propres sont de bien meilleurs indices qu'une milice flamboyante...."
Et plus Oscurio s'avançait, plus il reconnait la sagesse de son ancien: il s'attendait presque à voire sur chaque façades "içi règne la bonté, la justice et l'honneur". Cela aurait fini de parfaire le contraste avec Dahràm...

Mais même les villes les plus puritaines ouvraient grandes leurs cuisses à un peu de noirceur. Il suffisait de débiter les bonnes avances... et d'arborer la bonne apparence.

Voilà pourquoi, Oscurio bien que brun et en bonne santé, aujourd'hui, déambulait dans les entrailles de Kendra Kar, la barbe et les cheveux blonds, la démarche claudicante à cause d'un pied gauche faible. Mine affable, tout sourire et tunique riche verte brodée de violet indiquant son statut de marchand. Des bottes de cuir noir, un tricorne sur la tête, des bracelets dorés autour des poignets... Un personnage important et distingué sans doute. Mais le plus remarquable de cet attirail était cette bourse volumineuse qui venait gonflait sa tunique et parfois s'échapper pour lancer un regard malicieux aux possibles envieux...

"Hé Petit, viens par ici. ça te dirait de gagner deux Yus ? Non..quatre .. alors dix?"

Il avait parcouru la ville pendant toute l'après-midi, ses jambes l'avaient amenés en fâce à l'entre du Jardin, ses fesses sur un banc de marbre...et la première partie de son plan se mettait en place.

-Voilà, je t'en donne deux maintenant, et regarde ces huit là..regarde bien, tu les auras si tu peux me rendre un service ce s...

-J'suis pas un garçon-fille à plaisir, si vous partez pas, je préviendrais la milice !

-Non attends, je te parle d'un vrai service, tu n'auras qu'à dire quelques mots dans une auberge et répondre aux questions, tu t'en vas, je te paye et on se revoit plus, ça te va ?

Le gamin avait les épaules larges et le visage déjà saillant, les yeux qui se voulaient fiers et durs, mais sa voix avait trahi son jeune âge, et ses doigts serraient fermement les deux piécettes...

-...

-Tiens voilà une troisième. Tu travailles surement en apprentissage quelque part, non ? Combien tu gagnes ?

- Trois yus à chaque fois que je fini une journée de livraison pour Master Maego.

Oscurio sourit, mais se retint de rire.. Kendra Kâr commencait réellement à lui plaire... pas de concurrence et ces gamins étaient tellement honnêtes que ça en était trop facile. N'importe quel orphelin de Dahràm aurait cherché à lui soutirer un maximum, et encore s'il ne faisait pas parti d'une bande de voleurs...

-Et bien moi je te propose trois jours de travail pour quelques instants dans l'auberge de la tortue guerrière.. tu connais non ? Bon et bien voilà maintenant écoute bien..Assis-toi. Ecoute. voilà ce que je veux que tu fasses....

Après avoir donné ses instructions Oscurio laissa ce gamin se rendre à l'auberge

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De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Dim 14 Fév 2010 19:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 13 Fév 2010 22:50 
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deuxième étape de la ruse

Il sortit de l'auberge et prit directement la direction des quais... Il avançait lentement, concentré sur la suite des évènements. Le gamin avait fait un bon travail, la moitié de l'auberge l'avait dévisagé avant même qu'il n'ouvrit la bouche. A présent tout était question de coordination. Il avait tout planifié: le môme, l'auberge, la milice, le port, mais il avait oublié une chose : le temps. Il aurait du y penser, Kendra Kar était réputée pour son climat humide et venteux.
La pluie menaçait de faire couler sa teinture blonde et révéler le noir d'encre en dessous. Quand il s'était rendu compte que le jaune coulait sur son col, il avait du écourter son séjour à l'auberge et passer en hâte à l'étape suivante. Le succès de son plan allait lui être révélé dans quelques instants..

Si les marins le suivaient, le gamin lui ferait signe de loin, et préviendrait la milice qu'un pauvre marchand étranger devant traiter d'une affaire au docks avaient été pris en filature par des marins louches.. La milice arriverait au moment où ses marins l'agresseraient et Oscurio en tant que victime choquée toucherait surement une petite compensation...

Si les marins ne le suivaient pas, le môme viendrait à sa rencontre réclamer son dû, Oscurio le payerait et l'histoire s'arrêterait là

Mais quelque serait l'issue de ce soir, l'important était que le lendemain on ne le reconnût plus...

La pluie s'intensifiant, il mourrait d'envie de courir jusqu'au port, mais il ne pouvait compromettre son "boitillement"... "Regarde ces rats, ils observent depuis ce matin ces hérissons, vois comme ils tournent autour, mais sans jamais vouloir s'y attaquer. Tes victimes sont ces rats Oscurio, s'ils entrevoient la moindre pique de ta part, il ne te toucheront pas. Il faut que tu leur présente un ventre tendre près à se faire taillader". Il avait feint l'ivresse, l' handicap, l'arrogance, avait changé son apparence, incarné son personnage de haut-elfe inconscient, mais si Lanceste était vivant à ce jour il qualifierait quand même sa préparation d'amateur... "Foutue pluie"... elle pouvait ruiner tout son plan..."Ha voilà le gamin... T'approches pas..allez fais-moi un signe de tête... Oui !"

Les marins s'étaient finalement décidé à faire ravaler son arrogance au prétentieux "Haut" elfe. Oscurio n'avait plus qu'à espérer que la milice serait assez rapide.. A présent direction les quais...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 14 Fév 2010 13:49 
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J'étais émerveillé. Les rues étaient si grandes et il y avait tellement de monde! La ville... Jamais je n'y avais mis les pieds. Tout ce que j'avais appris sur les cités était contenu dans les livres que j'avais maintes et maintes fois relus. Maintenant, ils dorment dans un coffre de la ferme familiale...

"Pfff! Quelle importance".

Ce que je voyais tout autour de moi dépassait mon entendement et j'allais de surprises en surprises! Découvrant une auberge trois fois plus grande que celle du village au coin d'une rue, des bâtiments à plusieurs étages et des marchés gigantesques garnis de toutes sortes de choses fabuleuses: Des fruits exotiques, des étoffes rares et des engins tout à fait inimaginables. Le plus dépaysant dans tout ça, ce sont tous ces gens déambulant dans les rues, des hommes de petites tailles, des nains et des elfes aussi! Une mixité incroyable de cultures et de races... Mes livres m'avaient bien enseignés, mais j'étais loin de m'imaginer combien de richesses dormaient encore dans le monde.
J'avais mal à la tête. Trop d'informations d'un coup, ça vous ruine le cerveau, aussi solide que l'on sois.

(Il faut que je me pose. Je dois réfléchir à mon itinéraire et a la suite des évènements)

Je m'installe donc sur le bord d'un trottoir dans une ruelle peu fréquentée pour méditer sur ma condition. Plongé dans mes pensées, je ne vois pas une vieille dame se planter devant moi. Une délicieuse odeur de poulet me chatouille les narines, je relève la tête. Elle est la, en face de moi, toute petite. Nous nous faisons face. Elle est assez vieille et sans mentir, bien que je sois assis, nos visages sont à la même hauteur... Elle agite à quelque centimètres de ma face un bout de poulet cuit.

(Mais elle fait quelle taille? Elle est minuscule!! Elle doit être... une femme miniature!!! C'est quoi ca? Du poulet?! Je ne fais pas la mendicité!)
"Excusez-moi ma bonne dame, mais vous devez vous tromper de personne je ne suis pas un cl..."

Avant d'avoir pu terminer ma phrase, je me retrouve avec le bout de volaille dans la bouche.

(c'est quoi cette folle?)

Rapide la vieille, elle tourne déjà le coin de la rue! A ce moment, je me sentais bête, comme perdu, éberlué. Je regardais autour de moi, cherchant quelqu'un des yeux, n'importe qui, que l'on me dises ce qu'il venait de se passer! Je ne réalisait pas vraiment... Les gens de la ville sont ils tous ainsi? Un agent de la milice entouré de ses collègues me regardait d'un air rigolard. Se détachant du groupe, il s'approcha de moi, les larmes aux yeux et d'une bonne tape sur l'épaule:

"Hahaha!! Vous v'nez d'la campagne? Ça s'vois tout d'suite. Je comprend vot' désarroi, mais n'vous en faites pas. C'est mon quartier d'patrouille et la vieille est un peux folle d'puis la perte d'son mari. Pas dang'reuse, juste un peu dérangée"

Je ne réagit pas. Le milicien haussa les épaules et s'en alla.

"Mais qu'est-ce que je fous ici?"

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Fiche personnage: Clovis Bardelle, Humain guerrier


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 16 Fév 2010 17:55 
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Après les moments passés en comité réduit, j'allais devoir me faire à l'idée que cette cité était bien trop peuplée à mon goût. Des centaines d'habitants vaquaient à leurs occupations, oubliant que j'avançais à leur côté. Cette idée me rendit un peu plus serein;au moins je n'aurais pas à me frotter à d'éventuels racistes ! Et puis de toute façon, ces créatures devaient voir tellement de vagabonds en tout genre qu'ils se fichaient totalement d'un pauvre Eàrion à la recherche d'une auberge... Quoi de plus banal ? En revanche, je ne me souvenais plus du tout si mon gîte était encore loin et pour être honnête, mes jambes commençaient à s'affoler...

(J'ai peut-être un peu sous-estimé mon état de fatigue avancée...)

Tout ce que je demandais était un lit moelleux, pourtant, ce rêve n'était rien de plus qu'une envie irréalisable étant donné que les chambres de l'auberge était tout sauf confortable... Bref ! Je n'allais pas faire un scandale, après tout vivre à la dure ne me faisait pas peur du tout. Avec du recul, peut-être que cette aventure m'aura été bénéfique, une fois que j'aurais réussi de me libérer de ces chaînes de tristesse, je pourrais sans doute avoir une vie simple et sans encombre. En tout cas, voir tous ces êtres vivre leur vie sans se soucier des monstres et des forces terribles qui existaient en ce monde me donner envie de leur hurler d'ouvrir les yeux et de quitter leurs habitudes ridicules pour partir à l'aventure comme je l'avais fait. Bien entendu, cela n'était pas sans risque et je le savais pertinemment, d'ailleurs, j'en avais fait les frais, mais quoi de mieux pour expérimenter de nouvelles choses ? Je ne pensais pas que des créatures aussi puissantes que la Cornue ou le Marionnettiste existaient et pourtant elles étaient bien présentes, de même que la magie sous toutes ses formes ! D'ailleurs, avec un peu de chance, je pourrais moi aussi apprendre à modeler ces forces divines pour devenir une sorte de sorcier prêchant la bonne parole.

(Ah ! Me voilà enfin arrivé.)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 16:40 
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Nous sortîmes à l'air libre, l'odeur de la nourriture se dissipa en un clin d'œil. Dehors, le soleil était en train de se coucher et de moins en moins de passants se ruaient dans la grande rue. Il était évident que cette ville ne devait pas être très sûre lorsque la nuit était tombée, comme toutes les grandes cités d'ailleurs. Mais, je ne craignais pas une éventuelle attaque, après tout ce que j'avais vécu un combat de grand chemin ne m'effrayait nullement. Et puis, ce sommeil réparateur m'avait remis d'aplomb ! Dès que j'en aurais terminé avec cette récompense, l'aventure allait se terminer et je devais bien avouer que j'étais un peu nostalgique à l'idée de repartir seul vers de nouveaux horizons... Toutefois, une chose ou plutôt un sentiment de plénitude m'envahit comme si mon cœur tourmenté était en train de faire une croix sur ce terrible passé. Cette sensation ne pouvait m'être que bénéfique et je comptais bien balayer de mon corps cette douleur qui ne cessait de me lacérer les entrailles. Dans tous les cas, ce petit somme m'avait fait un bien fou, j'avais encore la bouche un peu pâteuse, mais, tout ceci rentrerait vite dans l'ordre.

(Comme ça fait du bien d'être enfin en sécurité !)

Par contre le jeune humain n'arrêtait pas de me lancer des regards un peu horrifiés comme si j'allais fondre sur lui pour l'arracher à cette si charmante vie... Étrange... Les habitants de cette ville m'avaient semblé plutôt conciliant en ce qui concernait les voyageurs alors pourquoi était-il si méfiant ? Quelle idée ! J'aurais eu la même réaction que lui si j'avais dû me balader seul dans la rue, le soir en compagnie d'un étranger à la peau bleutée... Peut-être que rompre le silence l'aiderait à se sentir plus à l'aise !
«Vous vous prénommez ?
- Carimé.
- Et vous vivez ici depuis votre tendre enfance ?
- Oui avec mes parents.
- Je les ai quittés pour partir à l'aventure... Résultat, je suis monté sur un bateau elfique en croyant participer à une chasse au trésor et je dois bien dire qu'on s'est bien moqué de moi ! Enfin... Maintenant que je suis revenu et en vie, je ne vais pas me plaindre, je suis assez content.»

Mon compagnon de route n'avait pas l'air d'apprécier cette petite discussion, d'ailleurs, il souffla même une fois pour me montrer que mes histoires ne l'intéressaient pas... Ah la jeunesse n'était plus ce qu'elle était ! En tout cas, un elfe de son âge ne se serait jamais comporté de la sorte avec un étranger ! Bref ! Je marchais donc en silence vers le port, en espérant ne pas me laisser confondre par une bande d'abrutis qui recherchait des aventuriers prêts à risquer leur vie...

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Dernière édition par Dôraliës le Dim 21 Mar 2010 19:39, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 22 Fév 2010 22:51 
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En fuite


La nuit était noir. Ghork se trouvait dans une rue sombre de Kendra Kâr, d'où il essayait d'échappé, coursé par une horde de villageois furieux.

Il venait d'écraser la tête du tavernier contre son bar, car il lui avait refusé une bière, parce que Ghork ne l'avait pas salué. Celui-ci avait alors déclenché une véritable mutinerie dans la taverne. Il c'était alors échappé en douce, avec une habileté incroyable, en poignardant de-ci de-là, quelque ivrognes en colère, puis pris la fuite en direction d'une rue adjacente.

Cette ville n'était plus sûr à présent... La discrétion était pourtant son point fort, mais dans les tavernes, il était pire qu'un nain à qui on aurait renversé sa bière! Au moindre mot désobligeant, à la plus petite remarque, ou au plus discret des regard insistant, Ghork se m'était dans une colère inouï! C'est aussi pourquoi il ne restait jamais plus d'une semaine dans chaque villes.

Il prit alors la direction de la sortie de la ville, résolu à quitté le calme plat qui y régnai avant qu'il arrive.

(Pourquoi faut t-il que je m'enfuis à chaque fois?! Et mes dagues que je vais encore devoir nettoyé pour de simple villageois! Faut vraiment que j'apprenne à me tenir moi! )

_________________
"Dans la vie, une seule chose est sur! Une règle qui régit ce monde, et à laquelle personne ne peut échapper...C'est que dans n'importe quel cas, on est toujours seul...C'est se que l'expérience de la vie ma apprise."

"L'histoire d'une âme torturer...C'est la mienne!"


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 2 Mar 2010 18:08 
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Dirigé de Ghork


Ce n’est non seulement des villageois qui sont à ta poursuite, mais aussi les gardes de la ville ainsi que quelques miliciens. La ville de Kendra Kâr est bien protégée et ses occupants n’ont pas l’intention de laisser ainsi un gobelin hargneux poignarder ses habitants ainsi.
Résumons convenablement la situation :
Donc, derrière toi se trouve une bande de villageois armés de bâtons, de fourches pour la plupart, mais parmi eux se trouvent également quelques miliciens mieux protégés et bien armés.
Devant toi, tu peux apercevoir au loin quelques gardes (trois) sur leur monture qui se dirigent à toute vitesse vers toi. Si tu ne déguerpis pas au plus vite, ou que tu ne trouves pas une bonne cachette, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, tu moisiras en cachot ou tu brûleras sur le bûcher, ou encore tu seras pendu haut et court, tout dépendant du bon vouloir des habitants de la cité. En toute sincérité, je ne crois pas que tu puisses compter sur leur clémence, le carnage que tu as provoqué dans la taverne n’est pas pour t’aider.
À ta droite : des maisons collées les unes sur les autres, pas d’issue. À ta gauche cependant, entre deux maisons de pierres grises, se trouve une petite ruelle étroite.
De ce côté, tu entends soudain un grincement, celui d’une porte qui s’ouvre bruyamment. Même si tu essayais de voir à l’intérieur de la bâtisse, cela te serait impossible, il fait aussi noir que dans une grotte, par contre tu peux entendre clairement une voix rauque et acerbe t’interpeller.

« Entre abruti ! Et dépêches-toi, si tu tiens à la vie ! »

Tu n’es pas le seul à avoir entendu cette voix, adossé au mur attenant à cette même porte, un jeune homme, tout juste sorti de l’enfance, au teint livide, aux yeux écarquillés, et à la chevelure rousse, a été témoin de l’invitation qui t’a été faite. Sans ouvrir la bouche, il hoche la tête de gauche à droite te signifiant ainsi de ne pas accepter l’invitation, puis part en courant dans la ruelle en te faisant d’abord signe de la main de le suivre.

((( Et bien voilà, plusieurs choix s’offrent à toi, les villageois armés, les gardes montés, la porte ouverte ou le petit roux !)))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 2 Mar 2010 22:49 
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Messages: 127
Localisation: Devant un ordinateur.
A bord de la voiture, je traverse les rues de la Grande Cité. Avec moi, le propriétaire qui m'avait fait entrer, bien sûr et, à ma grande surprise, le roi Solennel VI, seigneur de Kendra Kâr qui me salue sans tarder :

"Bienvenue, Cavalier Noir, je présume que tu sais qui je suis ?"

Bien sûr que je sais qui c'est ! Le nom Solennel est connu de toutes les bouches, et son accoutrement ne laisse aucun doute quant à son statut, avec ses coutures bleues parsemées d'or - décidément, j'en ai vu beaucoup depuis -, son manteau imposant d'un bleu profond et sa coiffure détaillée au cheveu près, il est impossible de se leurrer !
Mais un détail me frappe : sa jeunesse. En le regardant, je pense qu'il doit avoir quoi ? Une trentaine d'années ? Moins encore ? Moi qui m'imaginait ce personnage comme étant un homme vieux et sage, je m'aperçois qu'il est d'une jeunesse étrange pour un roi, avec son visage imberbe et ses cheveux noirs en batailles, sans compter la netteté de ses traits. Dans d'autres circonstances, j'aurais eu des doutes quant à sa royauté.

"Euh, qu.. qui vous êtes ? Mais je le sais autant que quiconque mon seigneur."

"Trop jeune n'est-ce pas ?"

"Quoi ?"

"Vous pensez que je n'ai pas l'âge pour exercer ma royauté ?"

"Non, je... enfin..."

"Désolé de briser ainsi vos illusions, je n'ai que vingt-neuf ans."

Vingt-neuf ? C'est relativement jeune, mais face à son regard qui a l'air de percer même mes pensées, je n'ose plus y réfléchir.

"Mais je vous en prie, mettez vous à votre aise."

Oui, c'est vrai que j'étais dans une position inconfortable et trop commune, trop droite, la droiture n'est pas mon style, je croise donc les jambes et m'adosse sans plus tarder, me voilà à mon aise.

"Vous pouvez ôter votre masque."

Ah ! Mon masque ! C'est vrai que je l'avais complétement oublié ! Ce masque noir qui a protégé mon identité tout au long de la course, je me prépare à l'enlever mais... je reste figé, alors que je pensais à m'exécuter devant sa majesté, une hésitation me traverse l'esprit : et si il reconnaissait mon visage ? Non, je préfère encore refuser, voire esquiver le sujet :

"Je suis navré, monseigneur, je ne puis me permettre d'ôter mon masque devant vous, ni devant quiconque."

"Et pourquoi ?"

Je devais improviser, qu'allais-je lui dire ? Que j'étais un criminel en cavale ?

"Heum... En vérité je..."

Mon improvisation futile est interrompue par les cris des villageois, qui hurlaient au meurtrier, je me sentis visé, bien que je n'aie commis aucun crime de la sorte. J'ouvre le petit volet et je constate que la nuit est déjà tombée, en dessous des nuages menaçants éclairés par l'astre lunaire, j'aperçois des paysans qui poursuivent une silhouette cachée par la sombre nuit, ledit meurtrier. Tant mieux, ce n'est pas moi.
En regardant mieux, j'aperçois un autre groupe qui le charge de front, le pauvre, il a aucune chance, à part cette petite ruelle étroite là...

"Mais qu'est donc cette agitation ?"

Le jeune roi a lui aussi ouvert son volet, curieux comme le veut sa jeunesse.

"Mais ce n'est rien, monseigneur ! Juste des paysans qui se chamaillent !"

Ces mots venaient du riche propriétaire de l'hippodrome dans lequel j'ai connu la victoire, je n'avais même pas remarqué qu'il se tenait à côté de moi lorsque je parlais à Solennel.

"Ils m'ont quand même l'air bien agités !"

"Laissez faire ! Nous avons la meilleure milice, il ne fuira pas longtemps,, veuillez fermer vos volets messieurs."

Du coin de l'œil, à travers le volet, j'aperçois un visage familier :

Image


Tiens, je le connais celui-là... Neo.
Quand je pense que je n'ai rien fait pour le remercier de m'avoir aidé à échapper à la garde des miliciens, alors qu'il risquait d'être recherché à son tour...

"Messieurs, je vous en prie..."

Inutile d'insister plus, je ferme le volet. Le roi, curieux qu'il est, a mis plus de temps à faire de même. Une fois à nos aises, je lui demande :

"Monseigneur ?"

"Qu'y a t-il ?"

"Puis-je vous demander quelque chose ?"

"Tout dépend de votre demande."

"Bien, je voudrais vous présenter un ami."

"Quel ami ?"

"... Le nom "Luneark", vous dit-il quelque chose ?"

"Vaguement oui... oui, c'est le nom d'un paladin, un ami de mon père."

"Dans ce cas, j'ai le regret de vous annoncer qu'il est décédé."

"Vraiment ? Mais comment ?"

"J'ai ouï dire qu'il a été tué par des Elfes Noirs, des Shaakts."

"C'est tragique... Mais... Quel rapport avec votre ami ?"

"Tragique", il disait ce mot avec une neutralité déconcertante, comme si je lui disais qu'il avait fait une chute mineure, comme si il s'en contrefichait.

"... C'est son fils."

"Nathanael Luneark a un fils ?"

"Il s'appelle Neo, Neo Luneark."

"Et qu'a t-il ?"

Il maintient sa neutralité, mes mots ne semblent pas le toucher.

"Il souhaiterait marcher sur les pas de sa lignée... il désire devenir paladin, tout comme son père."

Il reste un instant sans parler, comme si le sujet méritait une réflexion, devenir paladin doit être un honneur considérable.

"J'enverrais mes gardes le chercher, étant champion, votre première requête mérite d'être considérée avec mon intérêt."

Je pousse un léger soupir de soulagement, à peine perceptible, j'avais peur un instant à l'idée qu'il décline ma requête. Il se penche vers moi et me demande à basse voix :

"Pourquoi tenez-vous à me faire exaucer son vœu le plus cher ?"

"A vrai dire... j'ai une dette envers lui, et... il me semble être apte à remplir un tel rôle auprès de vous."

Il revient contre le dossier de son siège et revient dans une position décontractée.

"Comme vous voudrez... Nous sommes arrivés."

La traversée des rues est finie, je me retrouve désormais en face du château royal.

_________________
"L'apocalypse a un nom pour mes nerfs : Windows."
Jubaïr, fils de personne.


Dernière édition par Jubaïr le Mar 9 Mar 2010 20:52, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 3 Mar 2010 19:03 
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Neo, apres etre sorti du parc et y avoir pris ces aises se redirigea vers Kendra-kar.
A vrai dire il commencait un peu a s'ennuyer, il y avait rien a faire:
- si je pouvais etre Palladin je m'ennuierai moin se dit t'il pour lui mème
puis il arriva , une horde de gens en furie se masser:
- qu'est ce qui se passe ici?


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 10 Mar 2010 21:27 
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=>Boutique magique du vieux Moboutou

Il avait un parchemin, il avait un parchemin, il avait un... Méroel était content et courait n'importe comment dans la rue. Bien sûr, il connaissait déjà un sort mais ce n'était pas du tout pareil, ça allait être le premier qu'il allait apprendre lui-même, le premier vers un savoir qui rendrait ses parents fiers de lui. Ses parents qu'il avait laissés tomber, mais ils allaient sûrement bien, tout allait toujours bien à Cuilnen. Le pire était qu'il ne savait même pas où il était par rapport à son "chez lui", il avait voyagé sans prendre le temps de regarder sur une carte, tout était arrivé vite en réalité.

Plongé dans ses pensées, il avait tout naturellement arrêté de courir et se retrouvait maintenant à marcher, sans but précis, comme au début de la journée. Que pouvait-il faire? Chercher à apprendre son sort? Chercher où se trouvait Kendra Kar par rapport à Cuilnen? Ou bien sauter sur le premier cheval venu en lui demandant d'aller à Cuilnen? Cette dernière possibilité n'était pas vraiment faisable, les chevaux étaient trop hauts et de toute façon, si le cheval ne savait pas où était Cuilnen, il finirait par arriver n'importe où sauf là où il voudrait. Lui restait alors deux propositions. Il ne connaissait pas la ville mais il savait que le lieu où on pouvait trouver le plus d'information était la bibliothèque.

-Excusez-moi, vous pourriez...

Première personne interrogée, première personne qui semblait ne rien vouloir savoir, la politesse n'était pas toujours le point le plus important dans les grandes villes. Ou alors, les adultes étaient toujours très pressés, il ne saurait pas ça avant plusieurs années de toute façon. Ils allaient et venaient comme s’ils étaient tous pressés, entre le chevalier qui devait avoir une mission, le paysan qui parlait de ses choux-fleurs et l’aristocrate, il y avait vraiment de tout. Les adultes n'étaient pas la meilleure cible, il fallait plutôt viser les femmes, elles aimaient les gosses. Méroel s'approcha donc d'une, en ayant l'air timide.

-Excusez-moi madame, je me suis perdu et je cherche la bibliothèque.

Elle le regarda d'un air étonné, en se demandant comment il était possible qu'une personne puisse ne pas connaître la Grande Bibliothèque de Kendra Kar. Sûrement un touriste, un très jeune touriste, mais il était tellement mignon avec ses habits trop grands.

-Bien sûr mon petit. Tu prends la grande rue juste là et tu vas toujours tout droit, au bout d'un moment tu verras un grand bâtiment sur ta droite, tu ne peux pas le rater.

Elle l'avait appelé "mon petit", ça pouvait l'agacer presque autant que le "jeune homme", il n'était pas petit, il avait presque la bonne taille pour son âge, c'était différent. Il écouta les explications en regardant la rue qu'elle lui indiquait, il y avait un tas d'édifice des deux côtés, il doutait de pouvoir vraiment ne pas le rater mais il avait les informations les plus importantes, il pourrait se débrouiller pour le reste.

-Merci madame. Au revoir.

Il lui fit un grand sourire, pour la remercier, il avait tout ce qu'il voulait après tout et il courut en direction de la bibliothèque.
La rue était longue, très longue alors qu'il s'attendait à tomber sur la bibliothèque au premier virage, alors qu'elle se trouvait à la troisième intersection. Il y avait d'autres bâtiments qui l'avaient interpellé et qu'il avait pensé être la bibliothèque mais ils se trouvaient vers la gauche, ça ne pouvait donc pas être ça. Finalement, il arriva devant une vieille construction imposante. Ça semblait vieux car elle était un peu craquelée mais pourtant, on savait que c'était là, sans trop savoir comment, ou alors simplement parce qu'il y avait une porte ouverte et écrit "bibliothèque/musée" que Méroel réussit à lire difficilement.
Il se dirigea vers l'entrée, la porte était ouverte en plus, il était motivé à trouver comment apprendre un sort, à trouver un plan de quoi que ce soit pour lui dire où il était par rapport à Cuilnen et peut-être aussi des contes, pour la récrée.

=> La grande Bibliothèque

_________________


Dernière édition par Meroel le Jeu 1 Avr 2010 11:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 14 Mar 2010 18:34 
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port

La longue rue que nous traversions était pavée et très propre comparée à certaines des nôtres. Les murs des maisons étaient néanmoins plus fermés qu’en Ynorie, ne s’ouvrant sur le monde extérieur que par des fenêtres à peine aussi grandes que des enfants. La dominance de blanc, les colombages entretenus et l’ordre qui régnait dans les rues donnaient une touche plus réelle à sa réputation, et si l’on se contentait de la surface on pouvait facilement se laisser à rêver d’une ville sûre, une forteresse encore inviolée des violences de notre monde.

Ils suivirent un chemin continu, sans détours ni arrêts puis prirent la voie menant au château mais le contournèrent par une rue adjacente. Il y avait ici aussi beaucoup d’activité et la garde autour du château était bien plus présente. Ce dernier était immense, une forteresse grandiose aux hauts murs protecteurs, en tout cas pour ceux s’y abritant.
Mais aussi enrichissante soit l’exploration de toutes ces rues, le potentiel d’un espace pareil en matière de savoir et de travail, je ne pouvais m’empêcher de n’y voir qu’un cachot d’un genre particulier. Ne pas y perdre la tête se résumait à l’action, marcher et suivre un chemin dans un but précis ou dénicher l’endroit où poursuivre un autre objectif.
Ils s’arrêtèrent devant un édifice blanc et austère, sans doute l’un des rares en dehors du château à ne pas nécessiter d’enseigne pour comprendre où l’on était. Le clan attroupé devant la large double porte à l’entrée ne pouvait tromper quiconque avait un jour croisé des érudits groupés autour d’un noyau dur d’orateurs en conflit. Qu’il soit d’un pays ou d’un autre, l’érudit aura toujours une attitude particulière reconnaissable entre toutes ; mais il faut avouer que la rouquine sortait du lot.
S’il y avait bien une destination étonnante même pour quelqu’un qui en avait autant pronostiquées ce fut bien la bibliothèque. Ils y entrèrent facilement, sans guère plus de regards inquisiteurs que pour la plupart des autres citoyens entrant au même moment malgré leurs vêtements nauséabonds, leur mine déconfite ou leur démarche nerveuse. Mais en déduire qu’ils n’en étaient pas à leur première visite ne répondais pas à l’énigme de ce choix étonnant quant à la destination première après un voyage aussi déroutant.
Ceci dit, les regards que l’on me portait maintenant que je m’approchais de la bibliothèque ne me facilitaient pas les choses. Grommellements, chuchotements et coups d’œil écœurés eurent tôt fait de m’ôter toute envie de rejoindre l’intérieur pour en savoir plus. J’avais moi-même le plus grand mal à m’accommoder de l’odeur insistante et piquante de mes habits.
Je décidai de faire demi-tour, rejoignant la place devant le château où j’avais repéré à l’aller un plan de la ville car je préférais autant que possible ne pas avoir à côtoyer quiconque, surtout que l’état dans lequel j’étais me faisait maintenant plus horreur qu’à eux.

suite

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Mer 5 Mai 2010 18:23, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 20 Mar 2010 23:25 
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Inscription: Sam 13 Mar 2010 23:54
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Kadathe, une fois arrivés aux rues de la ville, se mit à observer chaque recoin, emplis d'une curiosité enrichissante. Il avait un certains gouts pour la recherche, la découverte.
C'est sale, piteux et lugubre, quel manque d'entretien...
Il feuilleta rapidement son grimoire d'histoire et géographie, pour en savoir plus sur ces allés dont la qualité ne donnait pas envie d'y élire domicile.

...Navrant, quel manque de logique ! au lieu de faire intégrer ces êtres inférieurs tel que les worans, ils feraient bien mieux d'améliorer le niveau de vie de cette zone, c'est après qu'ils pourront les faire entrer.

Il jeta un coup d'œil au bout d'un couloir, il vit un garde s'approcher lentement de lui.
Il comprit qu'avec la présence des forces de l'ordre en plein jour, cela signifiait que cette zone était dangereux. Une moue significative remplaça tout le commentaire qu'il s'apprêtait à prononcer.

Il resta là, à songer pendant un certains temps, puis il prit le chemin qui menait vers la bibliothèque.

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Kadathe, mage de niveau 1

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 25 Mar 2010 22:55 
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Il commençait vraiment à se faire tard et mes muscles étaient toujours affaiblis par cette terrible aventure. Il me fallait du repos, alors autant ne pas passer des heures à chercher ce temple, j'allais devoir user de mon sens de l'orientation et j'espérais bien qu'il se manifeste pour une fois. Mon but à l'heure actuelle était d'éviter de me perdre dans de petites ruelles et je ne savais pas comment m'y prendre. Pourtant, selon le soldat, il semblerait que trouver la milice puis le temple serait un jeu d'enfant, mais cela était sans compter sur ma nullité en ce qui concernait les grandes villes, et même les petites... En plus de ça, la température avait nettement baissé, quelques frissons incitèrent même mes poils à se lever sur ma peau bleutée. Oui, il était temps de trouver un abri, un toit où me poser quelques jours afin de regagner ma sérénité.

(Si tant est que cela soit possible...)

J'avançais, ou plutôt déambulais, dans les rues pavées de l'imposante cité humaine, oubliant peu à peu les événements récents pour me tourner vers un futur meilleur. Une sensation de solitude commençait même à m'envahir, j'allais devoir m'habituer à être seul, à être en compagnie avec mes souvenirs et mes pensées. Comment réussirais-je à vaincre ce mal intense qui me faisait tant souffrir ? Comment tourner cette page sanglante où le destin avait narré le trépas de toutes ces personnes sans vergogne ? Je n'en avais aucune idée et j'espérais pourtant trouver des réponses au temple de Yuimen. Les prêtres devaient recevoir de nombreux pèlerins en perdition, j'en étais persuadé et quand bien même ce n'était pas le cas, leur présence me serait sans aucun doute bénéfique. Toutefois, je ne pouvais nier une chose : cette aventure me permit de devenir un être plus fort, plus expérimenté et cela ne s'arrêterait pas aussi facilement ! Au cours de cette mission j'avais acquis le besoin de m'opposer au mal qui rôdait, sans pour autant devenir un fanatique du bon côté. Cependant, mon unique but était d'empêcher que des êtres meurent pour rien, que des démons tels que la Cornue acquièrent une puissance colossale pour dominer le monde. Oui, je m'opposerai à ces créatures sordides, usant de ma flûte pour les abrutir s'il le fallait.

«Ah ! Ça doit être la milice !»

En effet, un bâtiment immense s'élevait à quelques pas de moi et bien entendu seule une institution militaire pouvait être aussi bien protégée. Des gardes étaient postés un peu partout, scrutant l'obscurité menaçante, à l'affût du moindre mouvement suspect. Il n'y avait pas à dire, ils ne voulaient pas que quelqu'un pénètre dans la bâtisse ! Peut-être y cachaient-ils des instruments de torture ? En tout cas, cela ne me disait rien, ces êtres étaient un peu trop bourrus à mon goût alors pourquoi m'attirer des ennuis inutilement ? Après tout Santias avait besoin d'aide, autant se dépêcher avant que la situation n'empire. D'après le soldat, le temple était proche à quelques mètres de la milice certainement;je me dépêchai donc pour ne pas arriver trop tard chez les prêtres.

_________________

Maître musicien pour vous servir...


Dernière édition par Dôraliës le Ven 23 Juil 2010 13:44, édité 2 fois.

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