L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 7 Mai 2010 18:37 
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Une dalle de pierre, entrouverte, repose sur le sable de la rue, dans lequel se promènent les empreintes des passants. Peu à peu, cette dalle coulisse, rejoint le sable. Du trou qu'elle laisse dans son sillage jaillissent deux corps, ou plutôt deux cadavres ambulants, le mien et celui de l'elfe Dhaos, sur mes épaules. Mes deux bras trouvent appui sur le sable, devant des visages choqués de passants choqués. Je suis à moitié mort, je ne me préoccupe pas de leurs inquiétudes, leur surprise ou bien leur pitié, je n'en ai jamais eu besoin. Ma main entaillé et sanglante hisse mon corps hors de la bouche d'égout, et ma main gauche se charge d'accrocher Dhaos à mon dos.

Enfin, je me remets debout, avec un elfe inconscient sur mon dos, râlant comme le ferait un vieil homme sur son lit de mort. Je n'ai ni mon armure, ni mon arc, je suis torse nu, blessé, un fauchon à la ceinture qui demeure en bien meilleur état que moi. Dormir, me reposer.... j'ai besoin de repos, de cicatriser....

Devant moi, un temple, un temple dont la tour s'élève à une hauteur que mon œil affaibli peine à voir filtrer entre les rayons du soleil. Un temple, cela semble être un lieu de repos, je m'y dirige lentement, boitant et titubant sur mes jambes fatiguées. Les gardes en rouge me laissent entrer à ma grande surprise, avec un elfe sur le dos et des cicatrices profondes et saignantes, non sans un brin de surprise et de questions auxquelles je ne prête pas attention. Je pénètre dans le temple dont je ne connais même pas le nom.

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"L'apocalypse a un nom pour mes nerfs : Windows."
Jubaïr, fils de personne.


Dernière édition par Jubaïr le Ven 21 Mai 2010 18:02, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 7 Mai 2010 19:49 
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Localisation: Kendra Kar
Je marche lentement au milieu d'une marée humaine. Bien entendu, mon capuchon est rabaissé afin d'éviter tout problème concernant mon identité, même si la présence de rats à mes côté provoque autant de cri et de fuite que ne le ferai mon apparence, mais je ne m'en préoccupe que peu. En fait, je ne suis concentré que sur deux choses, mes trois blessures et l'appréhension au sujet de ce que me demandera cet elfe dénommé Pulinn en échange du service qu'elle m'a rendu. Et puis j'ai beau traverser ces rues immondes incognito, je n'ai pas l'air très intelligent avec la main passé dans mon manteau. Cette main sert, non pas a me faire passer pour un empereur, mais plutôt à empêcher le tissu de mon manteau de rentrer en contact avec ma blessure à l'épaule qui sinon me cause de vifs douleurs. Celle provenant de mon bras est plus que négligeable, mais c'est celle de mon dos la pire. A chaque pas, j'ai l'impression qu'il va se déchirer. Étrangement la douleur s'estompe dès que je m'arrête. J'ai beau retenter l'expérience un nombre incalculable de fois, je n'ai pas l'impression d'être blessé au dos dès que mon pas s'arrête.

(Quel foule bruyante ! Et moi qui n'ai jamais supporté ni la multitude ni le bruit … Comment l'elfe avait elle qualifié cette cité déjà ? Ah oui, elle l'avait nommé la « citée blanche ». La seule chose blanche que je peux voir dans cet ville sont les déjections d'oiseau citadins mal en point. J'aime bien le fait que ces créatures, qu'elle soit aviaire ou mammifères, me fuient. J'adore ces rats …)

Une larme commence à glisser lentement sur les vagues de mon pelage.

(Aanok, pourquoi fallait-il que tu connaisse cette fin ? Tu es hors du commun, tu aurais du échapper à cette mort. Elle n'est réservé d'habitude qu'a ceux qui le mérite ou dont le temps est passé. Ou alors mort rimerait-elle avec injustice, défiant ainsi même les lois immuable de la poésie ? Tu sera vengé Aanok, mais non pas uniquement de ton assassin, non tu sera vengé de tout ses pairs, et je ferai en sorte que les tiens les dévores bien saignant.)

Et je continue. Au loin se dessine déjà la silhouette du temple, l'objectif de cette marche. Mes pensée reviennent alors vers Pulinn, mais non vers sa beauté.

(Je me demande ce qu'elle va me demander en échange, je me doute bien que cela ne sera pas gratuit. Mais alors pourquoi est-ce que je marche vers ce temple ? Je pourrai très bien fuir, évitant ainsi que la transaction fonctionne dans les deux sens. En effet qu'est ce qui m'oblige à aller au temple ? Rien, rien du tout. Je n'y étais entré que pour la nourriture, et n'en suis ressorti que pour la vengeance. Je ne leur dois rien, si ce n'est le respect de m'avoir hébergé. Mais ça me fait tout de même mal de trahir un engagement. Que faire ? Je préfère tenir ma promesse de lui faire un rapport. Elle l'a dit elle même : pourquoi les autres devraient me respecter si je ne les respecte pas ? )

Le temple se rapproche de plus en plus. Je reconnais de loin la place où j'ai rencontré Pulinn.

_________________
Lockbaal/rôdeur/niveau 4

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Les chroniques de Lockbaal


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 9 Mai 2010 18:29 
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Inscription: Jeu 6 Mai 2010 21:38
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Calypso marchait dans les rues de la cité Blanche, le fourreau de son épée frappant contre sa cuisse à chaque pas. Sa démarche nonchalante et capricieuse ne donnait aucune idée de ses capacités physiques, et la faisait plutôt ressembler à adolescente traînant son armure pour la première fois.

100 Yus : 50 en avance, 50 après le boulot. Que j’ai horreur de ces marchands prétentieux et de leurs mains lestes sur l’argent. Je voudrais bien voir ce qu’il va en faire de sa bourse s’il se retrouve pendu par les pieds, une flèche en travers du ventre.

Elle sortit sa lame d’un centimètre de son fourreau puis la replaça, un vieux réflexe de vétéran qu’elle avait gardé de ses anciens compagnons.

Pour ce prix là, je préfère encore aller chasser des rats pour la milice.

Son regard croisait celui de chaque passant, du noble vaniteux au mendiant jonchant le sol, à la recherche de quelque chose. Elle s’enfonça dans une ruelle plus tranquille, puis s’aida d’un ensemble de caisses maladroitement disposées pour monter sur le toit d’une maison. Les hauteurs disparates des bâtiments devant elle l’empêchaient de voir à plus d’une dizaine de mètres sans escalader à nouveau. Elle souffla.

Un contrat, c’est un contrat. Bla bla bla, je sais Merynn. Mais t’es pas là pour m’aider à monter vieux râleur.

La jeune femme grimpa avec effort sur le toit voisin, pour avoir une meilleure vue sur la ville. Ses yeux perçants se plissèrent, pendant qu’elle faisait un tour d’horizon du regard. Elle ne remarqua pas tout de suite qu’a quelques mètres d’elle se tenait un homme nerveux, un arc tendu à la main, attentif à chaque entrée et sortie de l’auberge face à eux. Son visage devint alors beaucoup plus sérieux, alors qu’elle faisait quelques pas discrets en sa direction.

Ce mec est tellement nerveux et concentré qu’il n’entendrait pas un cheval hennir un cheval à deux mètres de lui.

Elle fît un bon vers lui, profitant de la hauteur pour le déséquilibrer dans sa chute. Les deux adversaires roulèrent sur quelques mètres jusqu'à s’arrêter contre un mur, chacun une main sur la garde de son épée.

Oh ! Du calme mon joli. On va gentiment s’asseoir et parler autour d’une pièce ou deux, ca te va ?

Le voleur se dégagea d’un geste habile et faillit s’élancer pour prendre la fuite quand elle l’attrapa à la cheville, le faisant retomber lourdement sur le sol. Elle bascula pour se retrouver sur lui, relevant légèrement la tête qu’elle avait attrapée par les cheveux.

Ok, deuxième essai. Tu vas rester ici et écouter ce que j’ai à te proposer. Je te donne 30 Yus si tu oublies tes ordres et rentre voir ta famille dans la foulée.

L’homme semblait hésiter une seconde, échouant une manœuvre pour se dégager.

Et si je refuse ? Les 50 Yus qu’on m’a proposés résonnent mieux que ton offre de femelle effarouchée.

Si tu refuses je t’arrache les noisettes, je les donne à manger aux rats de cette ville, et j’envoie une lettre de condoléances à ta femme pour m’excuser pour tes futurs enfants.

Calypso commençait à avoir des difficultés à maintenir l’assassin sous son emprise. Elle le relâcha, jetant dans la foulée la bourse de 50 Yus qu’elle avait à la ceinture au niveau de son ancien captif. Il regarda la guerrière en hésitant, avant de ramasser l’argent.

Il y en a 50. Maintenant disparaît avant que l’un de nous deux change d’avis.

En quelques mouvements rapides, l’archer avait glissé de toit en toit pour atteindre une route en contrebas, et se fondre dans l’ombre sans un bruit. La jeune femme s’assis et regarda son épée en soupirant.

Et dire que fût un temps on pouvait se contenter de charger, l’épée en avant. Je hais les petits boulots. Et puis j’ai horreur des toits.

Elle essuya la goutte de sueur qui s’était formée sur son front, et descendit en quelques mouvements dans la ruelle ou sa recherche avait commencé. Après un regard rapide autour d’elle, elle se remit en route vers l’auberge de la tortue guerrière pour retrouver le marchand qu’elle venait de sauver.

_________________
~ Calypso, humaine, guerrière ~


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 16 Mai 2010 10:19 
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<De la champigneraie>

Svengar avançait bille en tête, serrant son bouclier contre lui. Les jointures de sa main gauche étaient blanche tant il s’y agrippait. Il était heureux comme jamais il n’avait été. Il sentait, à chaque pas qui l’éloignait de chez lui, qu’il s’éloignait aussi de la petite routine dans laquelle il se complaisait depuis son arrivé. Et cela lui ôtait un poids énorme sur les épaules, poids dont il n’avait pas conscience car il s’était accumulé peu à peu.

Il avait l’impression de respirer plus librement et lorsqu’il regardait les bâtiments, qu’il connaissait par cœur à force, il avait l’impression de les redécouvrir. Soudain, alors qu’il tournait la tête de droite et de gauche pour capter un maximum de détails nouveaux, il entraperçut, au fond d’une ruelle, deux ombres bleues, penchées sur ce qui semblait être un corps, inerte.

Il s’arrêta net, le temps lui-même sembla se figer alors que la flamme naquit d’elle-même dans son esprit. Tout son être était désormais concentré sur ces deux ombres azurées. Plus rien n’avait d’importance autour de lui. Il plissa les yeux et vit une matraque dans la main d’une des deux ombres vêtues de bleu. Son sang ne fit qu’un tour, c’était bien un enlèvement ou pire. Il dégaina sa hache et fonça vers le duo bleuté. Au même instant, l’un d’eux tourna la tête, fixant sur lui les deux trous noirs de sa cagoule où disparaissaient ces yeux. Ce regard transperça Svengar de part en part et il sentit monter en lui la peur. Mais il raffermit son cœur en alimentant la flamme de sa peur comme on lui avait apprit à Metrar et continua sa charge.

Aussi tôt le matin, il n’y avait pas grand monde dans la rue qu’il quittait pour s’engouffrer dans la ruelle. Le peu de charretiers et de matrones pressées qui passaient ne firent pas attention à un Nain entrant, au pas de charge et la hache à la main, dans le dédale entre les habitations.

Pendant sa course, Svengar étudia rapidement son environnement. Il remarqua tout d’abord que la ruelle se terminait par une palissade de bois, quelques mètres derrière ces cibles. Il n’y avait pas de croisement entre lui et eux, ce qui voulait dire qu’ils étaient pris au piège. Stratégiquement, c’était déjà un bon point même si des rats acculés combattaient toujours avec plus de hargne. Il y avait également un petit entassement de caisse et de détritus divers au niveau de la palissade ainsi qu’à mi-parcours. Partout, la ruelle était bordée de maisons accolées de trois ou quatre étages, la plongeant dans une pénombre dont Svengar n’avait cure. Mais cette obscurité pouvait, si non handicaper, mais au moins gêner la perception des humains devant lui.

Du moins supposait-il que c’était des humains. Ils n’étaient pas bien grand, plus que lui certes, ce n’était pas dur, mais pas assez pour être des elfes. Kendrâ Kar était, de plus, suffisamment sûre pour que des orcs n’y entrent point et, de toutes façons, aucun orc ne s’affublerait de costume bleu. C’est ces vêtements qui intriguaient le plus Svengar. Inquiétaient même. Ils étaient tous deux vêtus d’un pantalon et d’une tunique à manche longue de couleur bleue. Leur visage était totalement masqué d’une cagoule de même couleur et il portait même des bottes et des gants bleus ! Qui donc pouvait se permettre de porter des habits aussi distinctifs et perpétrer un crime sans vraiment se dissimuler ?!?

Svengar mit de côté ces réflexions pour se concentrer sur ces cibles. Il se représenta le lieu du combat à venir et les situations possibles puis en dégagea rapidement ce qu’il lui semblait le plus probable.

(Impossible qu’il m’échappe, la ruelle n’est pas large, je n’ai qu’une soixantaine de mètres encore à parcourir. Je peux me débrouiller pour n’en combattre qu’un à la fois. Au pire, je recule en leur faisant croire que j’ai le désavantage pour arriver au niveau des caisses et là, ce sera du un contre un et je les découpe.)

Svengar réfléchissait à toute vitesse sur le meilleur moyen de les découper en rondelles. Au fond de la ruelle, c’était le bran le bas, les deux personnes s’activèrent pour soulever le corps et se dirigèrent vers la palissade.

(Mais qu’est ce que ???)

« Arrêtez !!! » Hurla-t-il !

Les ravisseurs ne lui prêtèrent pas attention et commencèrent à franchir la palissade en grimpant prestement sur les caisses.
Il ne restait plus qu’une trentaine de mètres à parcourir, un des hommes en bleu était déjà de l’autre côté attendant que le second lui passe le corps. Alors qu’ils étaient à leur transfert, Svengar arma, puis lança sa hache de toutes ces forces vers le haut, espérant qu’avec un tir en cloche, il réussirait à atteindre celui qui était encore visible.

L’arme siffla en tournoyant, décrivant une parabole dans la ruelle. L’homme sur la caisse se retourna. Il n’eut le temps que d’émettre un cri, étouffé par sa cagoule bleue, en voyant l’éclair d’acier fondre sur lui. La hache atteignit la caisse en dessous de lui. Celle-ci se brisa sous le poids de l’homme et il chuta lourdement parmi les débris de bois.

(OUUUUUUI ! Ce n’est pas vraiment la caisse que je visais mais le résultat est là. Maintenant, je vais te montrer comment on se sert d’un bouclier !!!)

Svengar exultait intérieurement, il s’imaginait déjà ramenant l’individu à la milice puis demander à s’enrôler. Mais alors qu’il se voyait déjà milicien, l’homme se releva, les vêtements plein de copeaux et d’échardes, et bondit vers la palissade. S’y accrochant des deux mains, il réussit à s’y hisser et la franchit dans la foulée.

(SANG ET CENDRES, NON !!!)

Il parcourut les derniers mètres emplis de fureur. Il fouilla frénétiquement dans les débris de la caisse et trouva rapidement sa hache. Il considéra alors la palissade, haute de deux mètres trente au moins. Pour un humain, c’était déjà malaisé de la franchir, mais pour un nain, c’était impossible. Une idée lui vint cependant, et il sourit méchamment en regardant les planches de bois.

Passant son bouclier dans le dos, il se saisit de sa hache avec ces deux mains et frappa violemment les planches. Le premier coup entailla sérieusement le bois au niveau de sa tête. Il visa ensuite au niveau de ses genoux pour le deuxième coup qui eut le même résultat. Le troisième coup, porté entre les deux entailles, fit voler trois planches en morceaux dans un éclaboussement de sciures et de copeaux grossiers.

(J’ai horreeeeeeeeur des planches !)

Il se faufila par l’ouverture béante pour trouver une ruelle vide. Il courut sur une vingtaine de mètres jusqu’au premier embranchement et scruta avec empressement les autres allées de gauche et de droite. Personne. Trop tard.

(PAR LA BARBE DE KUBI !!! Comment font-ils pour se déplacer si vite avec un corps inerte à transporter ! Grmblbl…D’un autre côté, si j’avais passé moins de temps à faire la fête et plus de temps à m’entrainer je…)


« MRAAAAAAH » Cria-t-il de dépit !

La fureur et la déception inondaient encore ses veines, le rendant bouillonnant. Il trépignait sur place. Il regarda furieusement par terre à la recherche d’éventuelle trace mais il n’avait rien d’un pisteur et ce qu’il voyait dans la terre humide du sol n’était qu’un charivari de traces anonymes. Il respira profondément, plusieurs fois d’affilées, afin de diluer le flot d’adrénaline qui le rendait électrique. Au bout de quelques dizaines de secondes, il réussit à reprendre son empire sur lui-même. Il pouvait de nouveau réfléchir calmement.

(Bon, notes de moi à moi. Acheter une seconde arme, j’aurais l’air malin la prochaine fois que je lance ma hache. Ou pire si je me fais désarmer. Voir une troisième, on n’est jamais trop prudent !
Et puis ce jet était minable, Kubi m’en soit témoin que j’ai eu mon quota de chance du débutant pour aujourd’hui ! Je dois m’entraîner au jet. Cela peut servir. Et puis savoir lire les traces me serait utile si je compte voyager ou même mener la moindre enquête pour le compte de la milice. Grmblbl…toutes ces années passées à me prélasser tranquillement ici, à travailler et à vivre trop simplement alors que j’aurais pu tant apprendre.)


Svengar se rendait peu à peu compte qu’il ne savait pas faire grand chose, à part manier sa hache. Un voyage tel que son père avait accomplit nécessitait au moins de savoir chasser pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires, savoir se repérer pour ne pas se perdre. Il ne savait rien faire de tout cela, et ces rêves commençaient à vaciller lorsqu’une idée jaillit soudain dans son esprit.

(D’un autre côté, je peux emmener des provisions dans un sac, m’acheter une boussole, du papier et de quoi écrire. J’apprendrais le reste sur le tas…Tiens, je suis sur qu’il y a des tas d’ouvrages qui traitent de tout à la bibliothèque, je vais y passer une semaine pour avoir au moins une vague idée de ce que je pourrais faire.)

Svengar rumina encore quelques instants ces quelques pensées puis retourna sur ces pas et repassa par la palissade éventrée.

(Bon, je dois réunir quelques preuves à montrer aux miliciens, voyons s’il y a des traces suffisamment énormes pour que je puisse les entrevoir.)

Il fouilla dans les débris de la caisse et aperçut un petit quelque chose de brillant dans l’interstice entre deux restes de planches. Intrigué, il dégagea l’amas de bois pourri et de lattes brisées pour découvrir un pendentif. Il était en argent bleuté, un ‘V’ et un ‘A’ superposés pour former une sorte d’étoile à quatre branches. En son centre était gravé un bouclier avec un éclair en arme.

(Un pendentif de Valyus ! Foudre et Tonnerre, qui était-ce donc que ces hommes?)

Il tenait dans la paume de Svengar et une lueur bleutée semblait en émaner. La cordelette était encore intacte aussi il décida de le garder et le passa autour du coup. Il fouilla encore les débris de la caisse mais, hormis quelques filaments bleus, ne trouva rien d’autres. Il récolta ces quelques filaments puis s’approcha alors de l’endroit où était étendu le corps. Un vieux chapeau trainait à terre, ainsi qu’une veste déchiquetée. Il la souleva distraitement du bout de sa hache, jaugeant la déchirure au niveau du dos pour imaginer la violence qui s’était déchainée ici. Alors qu’elle pendouillait, un objet en tomba, émettant un petit cliquetis en touchant le sol. Une bourse de cuir. Svengar la ramassa, l’ouvrit et découvrit une grosse poignée de Yus.

(Ouaaaaa ! Il doit bien y en avoir un peu moins d’une centaine là-dedans !)

Il regardait avec intérêt tout cet argent. Cela représentait plus que ce qu’il avait gagné jusque là en travaillant honnêtement.

(Nan, ce n’est pas bien, ces Yus appartiennent à ce malheureux…)


Il rumina quelques instants et s’arrangea rapidement avec sa morale.

(D’un autre côté, ça ne lui servira à rien, où qu’il soit. Alors qu’à moi…)


Les yeux brillants, il transformait déjà cette poignée de Yus en équipement, en bière et autre. Il fourra la bourse de cuir dans une de ces poches, s’étant mis d’accord avec lui-même. Il ramassa le chapeau et la veste puis se redressa et se dirigea vers la rue, non sans remettre sa hache au dos et son bouclier au côté.

Il constata qu’il y avait à peine plus de monde que lorsqu’il était entré en trombe dans l’allée, mais pas un ne prêtait attention à un nain, tout en arme qu’il était.

Tapotant la poche qui contenait la bourse de Yus, il prit le chemin du Quartier Général de la milice d’un pas plus véloce que d’auparavant.

(Grmblbl, je me demande, quand même, qui était ces hommes et qu’est ce qu’ils voulaient à ce malheureux. J’espère tout de même qu’il n’est pas mort.)

<Vers la milice>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 21 Mai 2010 00:41 
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<<Temple de Thiomoros

Verrouillage

Azdreval se tortilla un moment sur le sol avant de se relever. Il était le premier. Il se remit sur ses jambes avec difficulté et le bruit résonnant des portes qui se refermèrent comme un coup sec lui arracha un mouvement de dépit. Il monta les mains sur son crâne, les bras ouverts et les dents serrées. Il poussa un grognement et fouetta le sol du pied. Il frappa l’air de ses mains et de ses bras dans un mouvement incontrôlé de rage impuissante. « NOOOON !!! » Il se tourna vers Blast avec colère. Ce dernier était entrain de se relever. Il toussa, s’épousseta et leva les yeux sur le visage d’Azdreval fixé sur lui. Dans la rue, il n’y avait pas grand monde à cette heure. Il n’y a jamais grand monde devant le temple de l’ombre. Azdreval fixait à nouveau son regard noir de colère sur le temple.

Blast était épuisé, brisé, chancelant et ivre de fatigue. Il prit pourtant une longue inspiration et rengaina son arme dans son fourreau. Essayant de se donner une prestance et il remarqua alors que le temple de Thimoros était fermé. Il ne se rouvrait pas. Et Azdreval semblait étrange.

- Hé toi ! Alors ? Et maintenant ? Il se passe quoi ?
- Il a fermé ! IL A VERROUILLE LE TEMPLE ! C’EST PAS VRAI !

- Comment ça verrouillé ? Immédiatement, l’esprit de Blast s’emplit de l’image claire et présente de sire Hadelberg. Il était encore dedans. JE TE PARLE !!! Azdreval se retourna avec une vigueur un peu sur dimensionnée et s’approcha de Blast au pas de course et vint se planter devant lui lui plongeant dans le regard ses yeux gelés.
- C’EST A MOI QUE TU T’ADRESSE APOSTAT ?
- ABSOLUMENT ! C’EST QUOI CE MERDIER ? ET BENLOR ? IL SORT COMMENT ?

- JE SAIS MEME PAS S’IL EST ENCORE VIE BON SANG ! Azdreval gesticulait dans une colère noire et aveuglante ! MON PROPRE TEMPLE EST VERROUILLE ET TOUT CA C’EST DE TA FAUTE !
- MA FAUTE ?
Il venait de lever le poing serré sous le nez de l’Elfe.
- PARFAITEMENT ! SI T’AVAIS PAS ETE LA, JE ME SERAI DEBARASSE DE CETTE FOUINEUSE ET J’AURAIS PU TERRASSER TALMEORT ! MAIS IL A FALLUT QUE JE SORTE TON CUL DU NID DE SERPENT !
- JE T’AI RIEN DEMANDE L’ASSASSIN ! N’IMAGINE SURTOUT PAS QUE JE TE DOIVE QUOI QUE CE SOIT !
La dispute enflait à mesure que les propos résonnaient contre les murs et que les gens du coin se penchaient aux fenêtres et jetaient des coups d’œil peu rassurés au coin des rues.
- SI JE T’AVAIS PAS TIRE DE LA, TU TOURNERAIS SUR UNE BROCHE DE TALMEORT COMME UNE PUCELLE A L’HEURE QU’IL EST !

Blast leva le poing et sans réfléchir il voulut l’écraser sur la face d’Azdreval. Mais ce dernier l’envoya bouler sur le sol sans même y prêtre attention. Il sortit la dague noire et chassa ses longs cheveux gris en arrière. Les yeux écarquillés, les narines dilatées, il tressautait sur place et s’avançait vers Blast. L’apostat se releva, avec la ferme intention de venger ses mortes quand sur la placette, un bruit métallique se fit entendre. Une plaque d’égout venait de se desceller. La lourde silhouette de Benlor se profila alors hors du trou, et il tira de là sa lance. Incrédules Azdreval et Blast le regardaient comme s’il était un fantôme. Blast avait la mâchoire presque jusqu’ au sol et il bafouillait en passant son regard de Benlor à la plaque et de la plaque au temple. Puis Azdreval prit la parole.

- Par tous les noirs serviteurs, Hadelberg ! Qu’est ce qui s’est passé ? Benlor toussa bruyamment et voûté appuyé sur ses genoux il leva les yeux sur Azdreval.
- Ben qu’est-ce que tu crois, que j’allais laisser cette bonne-femme mal bâtie me tanner ? Tu rigoles ou quoi ? Je lui ai éclaté le nez et je leur ai faussé compagnie en passant par la sacristie. Comme tu me l’avais dis.
- Bon sang, tu te rends compte que ce dingue a verrouillé le temple ?
- Je sais. Je me demande ce qu’il va faire maintenant qu’il a la lame des vierges.
- Ne m’en parle pas. Nous nous sommes plantés, tu le sais ?
- Merci j’avais remarqué ! Mais si le gamin avait pas été là, on s’en serait pas sortis ! C’est lui qui m’a mis la puce à l’oreille. Je m’attendais juste pas à tomber sur Talméort.
- Je ne savais même pas que vous vous connaissiez.
- Je lui en dois une c’est tout.
- Tu m’en diras tant.

- OH !!!!! Ca c’était Blast. Il venait de crier apostrophant Benlor et Azdreval qui semblaient partis dans une discussion digne de la taverne du coin. Quelqu’un m’explique ?
- Oui, moi ! Je t’explique que tu es trop pressé. On va rentrer au temple. Tous. Direction la maison de Meno. Il faut qu’on parle.

Blast resta interdit. Benlor traînait Azdreval dans le temple de Meno ? Quelle insulte, quelle horreur. Il y avait là une véritable provocation que Blast ne comprenait pas. Il lui fallait faire le point. D’abord Azdreval assassinait l’archiprêtre et Sylbus de Golmerie. Il vole les biens du temple du feu et maintenant Benlor l’invitait à boire le thé après avoir mené une bataille contre son propre ordre. Blast était lâché comme dans une mauvaise histoire de nains racontée au coin du feu. Il poussa un soupire et saisit son chapeau qui avait roulé à terre. Benlor s’agrippa à la bride de son cheval Trompe-la-mort. Il l’attendait bien sagement devant l’édifice. Azdreval leur emboîta le pas en fourrant les mains derrière son dos. Blast se colla prêt de Benlor. Il lui marmonna :

- C’est Bo-Kahn qui va être content de voir ton grand ami Azdreval.
- T’en fais pas, quelque chose me dit que tout est déjà clair pour le gosse.


Blast posa un regard par-dessus son épaule sur la sinistre silhouette de l’elfe. Il revint sur sire Hadelberg et laissa son regard s’élever sur le chemin qui se déroulait devant eux et qui menait au temple.

- Il a de la chance alors.

Temple de Meno>>

_________________
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Dernière édition par Blast Lancaster le Sam 22 Mai 2010 19:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 22 Mai 2010 12:16 
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(précédemment Une entrée peu ordinaire)


La nuit était passée et un jour naissant pointait sur la cité.La peau blanche arpentait les rues et ruelles de sa foulée légère,attirant si et là des regards hostiles ou apeurés.
Parfois des cris retentissaient au gré des maisons qu'elles dépassaient.Une femme criant sur son mari,lui reprochant d'être rentré qu'au petit matin,une autre houspillant son amant pour son manque de prévenance.Tout cela n'avait que peu d'intérêt mais faisait à présent parti de son environnement.

A mesure que le temps passait et que le soleil se levait la cité toute entière commençait à bourdonner telle une ruche en effervescence.Bientôt les ruelles seraient encombrées de gens allant vaquer à leurs occupations,des charrettes à bras laisseraient entendre leur cahotement,des gamins chahuteraient entres eux,des rombières de bas étages accosteraient les mâles dans l'espoir de trouver un client à plumer de quelques Yus.

C'était un monde bien différent du sien il est vrai mais c'était son monde à présent et elle s'en accommoder.

Au détour d'une échoppe,un homme attrapa un tenancier par le col visiblement furieux contre lui.

Espère de pourriture!Tu comptais m'escroquer sur la qualité de cet habit!Si c'est de la soie de bonne qualité ça,je veux bien devenir un dindon dans l'instant!Rend-moi l'argent ou bien je te flaque une correction que tu n'oublieras pas!Mon maitre n'acceptera jamais de porter un tel chiffon!Escroc!

L'homme en face de l'individu se débattait et tentait d'échapper à son emprise.

Mais lâchez-moi espère de brute !Votre maitre m'a passé commande de cette veste et de ce pantalon.Alors si Messire Polther Gheis n'est pas content qu'il vienne de lui même m'en faire part!

Ce nom prononcé attira l'attention de la blanche qui s'arrêta à l'étal suivant faisant mine de s'intéresser à une des armes que le boutiquier proposait à la vente.Sitôt qu'elle si intéressa un homme trapu et petit s'approcha d'elle.

Bien le bonjour ma petite dame!Alors on cherche une arme pour se défendre?

Oryash leva le regard sur le vendeur et eut un demi sourire en coin.

"Si on veut,disons que j'aimerais tester un autre type d'équipement."

Pendant ce temps à côté c'était le tumulte et les cris allaient crescendo.La peau blanche jeta un oeil sur les deux hommes et demanda au vendeur d'armes.

"C'est toujours aussi bruyant chez votre voisin ou bien alors il n'a pas de chance ce matin?"

Le gros homme eut un rire et lui répondit à mi voix.

-A vrai dire chaque fois que ce gars se pointe ça tourne au vinaigre.L'homme pour qui il travaille est une personne influente en ville et il s'avère que le MOnsieur en question est un rien tatillon sur pas mal de chose.Alors forcément ses serviteurs on comme une pression sur le dos!

Oryash fit mine d'être un rien étonnée d'apprendre toutes ces choses.

"Et bien je préfère nettement être à ma place qu'à la leur."

Puis elle ajouta en déposant l'arme qu'elle avait pris en main.

"Cette arme est très légère mais je crains qu'elle ne me serve pas à grand chose.Vous n'auriez rien dans ce genre?"Demanda-t-elle en lui montrant ses griffes.

L'homme eut un sifflement appréciateur en jetant un oeil sur l'arme de la blanche et lui lança...

C'est une bien belle arme que vous avez là,où l'avez-vous donc déniché?Pour ma part,je n'ai rien de semblable en boutique.J'ai bien peur de ne pouvoir satisfaire votre demande ma petite dame.

A vrai dire le vendeur venait de la satisfaire plus qu'il ne le pensait.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 23 Mai 2010 11:31 
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Oryash posa son regard de feu sur le vendeur ...

Cette arme à été forgée par mon peuple et je suis fière et honorée de la porter.Quand au fait que nous ne poussiez pas me venir en aide quand à ma recherche et bien ça ne fait rien,je finirais bien par trouver une arme pouvant éventuellement m'intéresser.

De l'autre côté le serviteur de Polter Gheist venait finalement de reposer le tailleur sur ses pieds et après avoir pris le paquet et jeté quelques pièces sur le comptoir s'était en aller en maugréant.

La peau blanche salua le vendeur d'arme et emboita le pas au serviteur qui allongeait sa foulée à mesure de sa progression dans la rue,comme s'il était en retard ou craignait de se faire sermonner par son maitre en ne livrant pas à tant la commande.
Il fallait qu'elle trouve une solution pour l'aborder ou pour attirer son attention de quelques manières que ce soit.

Elle décida de bifurquer dans une ruelle afin de le devancer de quelques minutes et se mit à courir.Elle zigzagua parmi les badauds évitant de justesse une charrette à bras qui déboula dont ne sait où et continua sa course.
Elle parvint au bout de la rue qui se terminait en virage et arracha vivement le collier qui parait son cou.Ce dernier vola en éclata et les perles qui le constituait roulèrent sur le sol.Alors la peau blanche se pencha outrageusement en avant offrant ainsi son postérieur à la vue des passants qui il est vrai pour certains n'avaient pas leurs yeux dans leurs poches et commença à ramasser les morceaux.
Certes cela ne lui plaisait pas plus que cela d'agir de la sorte mais bon si l'homme n'était pas de bois et s'il avait un minimum de savoir vivre,il s'arrêterait peut-être pour l'aider.
Bientôt elle entendit ses pas toujours aussi pressé résonner sur le pavé et la silhouette apparue.
Alors elle maugréa et pesta de telle sorte qu'il l'entende.

"Ah mais c'est pas vrai,me voilà bien à présent!"

Et dans un geste vif elle pivota sur elle même et heurta l'homme de plein fouet.

"Eh mais vous ne pouvez donc pas regarder où vous allez!"

Comment ça!Mais en voilà du culot!C'est vous qui me rentrer dedans et je devrais m'excuser!Elle est bien bonne celle là!Et puis d'abord qu'est ce que vous faites là pencher de la sorte sur les pavés?

Elle haussa un sourcil,n'aimant pas le ton qu'il employait avec elle ,mais elle garda son sang froid et son envie de lui planter ses griffes dans le ventre.

"Je tente vainement de récupérer les perles de mon collier et si vous n'étiez pas en train de vous rincer l'oeil sur ma personne peut-être concertiriez-vous à vouloir m'aider!"

L'homme eut un sourire carnassier à la remarque de la blanche et recula d'un pas afin de la reluquer plus encore avec un regard salace.Oryash imagina ce à quoi l'homme pouvait penser à cet instant.
Il se passa même la langue sur les lèvres avant de s'essuyer la bouche d'un revers de la main.

Au point où j'en suis ,je ne serais pas plus en retard que je ne le suis déjà.Allez je consens volontiers à vous aider mais après ça vous m'accorder un peu de votre temps autour d'un verre d'accord?

Elle eut une moue mi-figue mi-raison ,un doigt posé sur ses lèvres faisant mine de réfléchir à la proposition qui venait de lui être faite.
Puis après quelques minutes elle répondit...

"C'est d'accord,j'accepte."

Le sourire de l'homme s'accentua et il commença à se lancer à la recherche des morceaux de collier.Il ne tarda pas à en dénicher une bonne poignée et les fourra dans une de ses poches comme s'il voulait avoir la garantie que la peau blanche serait obligée de le suivre si elle voulait les récupérer.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 23 Mai 2010 20:19 
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Arrive de la Milice de Kendra Kâr - Post n°4

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Me voici revenu dans le brouhaha insoutenable des rues de la cité.
Difficile de réfléchir au milieu des marchands ventant leur marchandises, aux disputes concernant le prix de quelque produits, et au rires idiots de la gente vulgaire fréquentant les bistros à longueur de journée.
(On avait donc dit chez la madame du quartier commerçant.)
Je fis quelques pas, puis, me grattant le front, embarrassé, je me suis rendu compte que je ne savais pas où ça se trouvait.

Pas grave, les autres sauront me renseigner.
« Hola passant ! Peux-tu m'indiquer la route vers les commerces ?
- Pour sûr : il suffit de suivre le chemin des charrettes : elles débarquent des marchandises du port vers les cités voisine. Vous n'pourrez pas vous tromper quand vous passerez dans le quartier : c'est encore plus bruyant qu'ici !
- Je... je te remercie »

L'idée de subir davantage les cris m'effrayait, mais bon, soit.
Je m'adossai sur un mur, celui de mon point de départ : l'Auberge de la Tortue Guerrière ; et j'attendais qu'une cargaison vienne du port.
Dieu soit loué, je n'ai pas eu à attendre longtemps.
C'était une charrette dans un état plus que douteux, tout aussi douteux que son conducteur d'ailleurs, un genre de pochtron qui rotait au nez des autres conducteurs et qui avait sa bouteille à portée de main, au cas où. Nul doute quant à ce qu'il transportait ; des produits peu recommandables sans nul doute, mais ça ne m'intéressait ni ne m'importait.

En le suivant, je passai aux abords des magnifiques jardins de la ville, et devant une sorte de château qui trônait au milieu de la ville, mais je ne me suis pas renseigné à son sujet.
Très vite, j'arrivai à mon but. Conformément aux dires du passant, le quartier commerçant était facilement reconnaissable de par les étalages qui occupaient bien la moitié de la rue et, bien entendu, le vacarme assez impressionnant. Les gens se marchaient presque dessus, et on ne se préoccupait que de s'enfuir de cet endroit : un paradis pour les voleurs à la tire qui pouvait s'en mettre plein les poches !
Je quittai mon « guide » qui partait plus loin, et pénétrai dans la rue principale.
Il y avait là de nombreux commerces en tout genre, des plus utiles aux moins importants ; des anodins aux insolites.
L'atelier de potier ne fut pas bien difficile à débusquer, fort heureusement. Et, fort heureusement, il n'y avait pas foule non plus.

Des sculptures et des poteries étaient entreposées partout : empilées les unes sur les autres, accrochées sur les murs et le plafond ou posées sur les meubles.
Je trouvais la gérante entre deux gros vases, probablement en train de faire ses comptes sur l'espèce de bureau sur lequel elle s'appuyait.
Avant que je ne puisse ouvrir la bouche, elle se retourna et, souriante, me dit :
« Bonjour ! Que puis-je pour vous ?
C'était une dame assez âgée si j'en juge aux rides qui creusaient des canyons sur son visage et à ses cheveux noirs et surtout grisâtres coiffés en un énorme chignon. Ses mains abimées témoignaient de son métier.
Je m'étais égaré quelques secondes dans mes pensées, puis, en reprenant mes esprits, répondis :
- Euh...oui, oui, madame. On m'a dit que tu as vu un jeune homme se faire enlever. C'est peut-être une coïncidence, mais je cherche justement un adolescent d'une quinzaine d'années, peux-tu me dire ce que tu sais ? »

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 15:11 
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Il ne fallu que quelques minutes à Oryash et à l'homme pour ramasser les perles qui avaient roulés sur le pavé et quand cela fut achevé,l'individu qui tenait toujours le costume de son maitre sous le bras lui lança...

Alors on y va!Je connais une petite taverne pas très loin d'ici,ainsi nous aurons tout le temps de faire plus ample connaissance,ma jolie.

Jolie...ma jolie mon mais pour qui se prenait-il pour le traiter de la sorte!

(Ah les hommes tous des porcs qui ne pensent qu'à culbuter la première fille venue pas trop mal roulée.)

Quoi que Oryash était bien plus que ça.Elle ne ressemblait en rien aux femmes de la cité,déjà sa peau blanche faisait d'elle un point d'attraction et le fait d'être vêtue de peau la rendait pour le moins bestiales avec un petit côté piquant qui était un rien excitant.
Maintes fois depuis son arrivée en cette ville elle avait senti les regards des hommes se poser sur elle de façon lubrique et avec envie.D'ailleurs avec les dockeurs,si elle n'avait pas eu le dessus sur eux avec l'aide de ses amis,ils auraient sans nul doute assouvis leurs envies avec elle.
Rien qu'à l'idée que ses sales pattes auraient pu se poser sur elle la fit frissonner de dégout.Puis revenant à la réalité elle toisa le serviteur de son regard rouge.

"Une auberge...bon et bien allons-y,je meurs de soif."

L'homme la précéda de quelques pas et se retourna pour voir si elle le suivait bel et bien.
Un instant il eut l'idée saugrenue de la coincer dans une ruelles et d'en abuser mais à la vue des griffes qui pendaient à la ceinture de la belle,l'envie lui passa.Il n'allait tout de même pas se faire étriper pour une envie de sexe.
Quoi que cette peau aurait été un beau trophée sur son tableau de chasse.Et d'après ce qu'il avait pu entendre dire ci et là,les Phalanges de Fenris étaient réputées pour être assez bestiales et gourmandes en la matière.Il secoua la tête et vint à ralentir sa foulée pour se retrouver à marcher à côté d'elle.

Elle gardait un oeil sur lui,méfiante comme toujours quand il s'agissait d'homme.Si jamais il venait à tenter quoi que ce soi,elle lui passerait l'envie de recommencer.

"Au fait c'est quoi le nom de cette auberge?Et comment tu t'appelles?"

(Tiens tiens)pensa l'homme( La demoiselle devient un rien curieuse.)

Je me nomme Pietr Accord et je travaille pour un haut dinitaire de la cité;répondit-il avec orgueil.Et j'en suis pas peu fier,m'en a fallu des années pour avoir sa confiance et obtenir la place qui est la mienne à présent.

"Ta place?Comment-ça?"

Ben oui ma place.Il s'avère que je suis son homme de main et qu'il me charge de maintes besognes en tous genres.Aujourd'hui j'avais pour mission d'aller récupérer son nouveau costume bien que cela ne m'enchante guère.Il aurait tout aussi bien pu confier cela à sa servante mais je pense qu'il avait prévu autre chose pour elle ,si tu vois ce que je veux dire;lança-t-il en lui adressant un clin d'oeil.

Inutile d'en dire plus à Oryash,elle avait parfaitement compris.Le patron avait sans nul doute troussé la boniche sans qu'elle ne puisse rien faire ou dire au risque de perdre sa place.Pulinn avait raison cet homme était abject.

Les rues défilaient,emplies de monde,de brouhaha,d'odeurs en tous genres et nos deux compères cheminaient tant bien que mal à travers toute cette cohorte.
Bientôt l'homme la désigna du doigt un établissement qui ne possédait aucune enseigne.

Nous y voici ma jolie.La taverne des sept sabres.

L'homme en poussa la porte et laissa la jeune femme entrer la première.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 25 Mai 2010 14:11 
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(précédemment: Un serviteur,une bouteille de rhum et une femme.)

Après plus ou moins une bonne heure passée dans l'auberge,nos deux personnages virent à se trouver à nouveau dans la rue et plus exactement devant la porte des sept sabres.L'homme se gratta la tête semblant se demander quelle était la direction à suivre pour regagner la maison de son maitre.

"Un problème Pietr?"demanda soudainement Oryash.

Non..non...je me posais chuste une question.Comment cha che fait qu'une fille comme toi choit toute seule?

Puis la mémoire sembla lui revenir et il lui désigna une rue un peu plus loin.

Ch'est par ici.Faut pas trainer hein...on va bien ch'amuser toi et moi.

Un rire gras et plein de sous entendu vicieux.Oryash joua le jeu et lui répondit sur le même ton.

"J'ai hâte qu'on y soit et crois-moi tu vas pas le regretter."

(Il perd rien pour attendre ce vicelard,m'en vais lui faire ça fête et m'occuper son cas à ma façon.)

L'homme lui flaqua un tape sur les fesses qu'il palpa au passage comme s'il eut s'agit d'une marchandise.Elle n'aima pas ça et l'alpagua pas le bras.

"Pas si vite Pietr,on a tout le temps pour ça.De plus un bon lit sera bien plus confortable qu'une porte cochère."

L'homme eut un autre rire et acquiesça de la tête tout en se dirigea vers le quartier où se trouvait la maison de son aristocrate de maitre.

Parfois il trébuchait sur les pavés et manquait de se vautrer lamentablement sur le sol mais croyez-le ou non,il réussissait à reprendre un équilibre précaire et à poursuivre sa route.
Oryash quand à elle faisait mine de regarder les étals qui se trouvaient sur son passage,comme pour combler son ennui d'un chemin sans grand intérêt.

(Que les hommes sont donc stupides,une belle fille,de l'alcool et les voilà prêt à tout pour assouvir leurs instincts les plus bestiaux.)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 25 Mai 2010 15:09 
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Pietr semblait savoir où il allait mais Oryash bien que décidé à mener sa tache à bien commençait à trouver le chemin un peu longuet aussi s'arrêta-t-elle en pleine rue mains suir les hanches et lui demanda.

"Eh c'est encore loin,parce que moi,je commence à en avoir marre de marcher toujours et encore.Non que je sois fatiguée mais je préférais nettement me poser une bonne fois pour toute."

L'homme s'arrêta en chancelant et se tourna vers elle un rien surpris.Il se passa une main sur le visage.

Me dis pas que t'as chanché d'avis hein...Pas maintenant alors qu'on y est prechque.D'accord me chuis trompé une fois ou deux de direction à chuivre mais bon ch'est pas grave hein.

Il lui désigna une tour qui pointait à deux ou trois pâtés de maison tout au plus.

Tu vois che truc là..ben la bibliothèque est chuste à côté et donc la maisson du maitre aussi.Alors ma cholie te fait pas prier,penche à ce qui nous attend.

Un sourire radieux à l'idée de passer quelques heures en sa compagnie et de se livrer avec elle a tous les excès.
Oryash tapotait du pied sur le pavé comme pour lui signifier que si cette fois ils n'arrivaient pas,elle reprendrait sa route le laissant en plan.

"Tu as intérêt à avoir raison sinon je te laisse là,compris?"

Il acquiesça de la tête et se remit en route,rajustant le paquet sous son bras qui glissait de temps à autre.L'homme était tellement sur d'arriver à ses fins avec elle que s'était un jeu d'enfant de le voir se hâter de la sorte vers sa perte.Oryash esquissa un sourire alors que Pietr continuait d'avancer devant elle et elle passa une main agile sur ses griffes pensant que d'ici quelques minutes elle se délecterait d'embrocher les volatiles.Mais avant cela,elle devrait s'occuper du cas de l'homme qui tanguait devant elle.Elle se demanda de quelle façon elle en terminerait avec lui.

Puis après avoir passé un dernier carrefour la bibliothèque apparut.

Regarde on y est,tu vois la groche maison juche en face ben c'est là.Viens on passe par derrière.

Avant de le suivre,elle s'assura discrètement que personne ne trainait dans le coin et lui emboita le pas le plus sereinement du monde.Ils débouchèrent sur une arrière cour à l'abri des regards de la rues et l'homme lui désigna la porte de l'annexe.

Là ché ché moi et là bas la porte arrière de la maisson du maitre.Y'a pas lieu plus tranquille pour se détendre un peu que cette arrière cours ma cholie.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 25 Mai 2010 23:40 
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(Se détendre... ouais c'est ça comme s'il avait l'intention de se détendre ce gros porc) pensa la jeune femme.(Il n'a qu'une seule et unique idée en tête me coucher dans son lit,seulement va falloir qu'il y renonce parce qu'il est hors de question qu'il me touche.)

Oryash fixa la porte qui l'intéressait quelques instants et remarqua une treille qui montait le long de la maison.Au pire si la porte s'avérait fermée,la treille serait un moyen comme un autre de gagner l'étage.

Laissant cela de côté pour le moment,elle suivit Pietr jusqu'à la porte de son domicile et attendit qu'il en déniche la clé,ce qui s'avéra on peut plus difficile. Aussi fourra-t-il le paquet qu'il tenait dans les mains de Oryash afin de fouiller hâtivement dans ses poches. Finalement il trouva ce qu'il cherchait et inséra l'objet dans la serrure,le fit tourner et déverrouilla la porte laissant ainsi le champ libre à Oryash pour entrer ce qu'elle fit tout naturellement glissant sa main dans ses griffes d'acier par précaution.
Après tout l'homme pouvait s'avérer bien différent à présent qu'ils se retrouvaient seul en ce lieu.La porte se referma sur eux.A présent une autre page d'histoire allait s'écrire....

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 10:47 
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Pietr, une fois à l’intérieur, tituba jusqu’à une commode où il déposa son paquet et prit une bouteille laissée là comme témoin de son ivrognerie.

« Alors ma jolie… hé hé… Cha t’dirait pas d’boire un coup avant… avant tu chais quoi… »

D’un coup de dent, il arracha le bouchon et but le liquide translucide à même le goulot. Puis, titubant encore plus vers toi, il te tend la bouteille avec un sourire hagard.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 11:31 
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L'homme était dans un état d'ébriété déjà très avancé et Oryash pensa qu'elle n'aurait pas le moindre mal à se débarrasser de lui d'une façon ou d'une autre.Il titubait allant d'un côté et de l'autre peinant à se rendre jusqu'à un meuble où il déposa le colis qu'il tenait.Et contre tout attente il chopa une bouteille qui trainait là,l'ouvrit avec les dents et s'enfilant une grande rasade d'alcool.
Il s'approcha de la Phalange de Fenris et elle recula d'un pas,pensa que l'homme risquait de lui tomber dessus.
Elle refusa sa proposition d'un signe de tête et affirma sa prise sur son arme,pensa que finalement c'était peut-être le moment ou jamais d'agir.

Elle s'avança alors vers lui,le regard décidé et le poussa contre le mur d'une poigne ferme,un petit sourire en coin.Un sourire qui ressemblait plus à celui d'un prédateur qui s'apprête à se jeter sur sa proie et à la dévorer.

"Je pense Pietr que nous allons entrer dans le vif du sujet tout de suite.Je n'ai pas de temps à perdre."

Et d'un geste vif,elle sectionna la ceinture de l'homme à l'aide de ses griffes,le maintenant toujours plaqué contre le mur.

"Quand j'en aurais finis avec toi,tu te souviendras longtemps de cette aventure,je te le garantie."

Une lueure féroce dans ses yeux rouges.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
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Pietr fut surpris de se voir plaqué ainsi contre le mur, et en lâcha sa bouteille, qui se brisa sur le sol, répandant son liquide précieux entre les dalles du carrelage terreux. Sa réaction fut vive. D’un revers de la main, il t’envoya une baffe qui te força de reculer.

« Salope ! Regarde c’que t’as fait ! »

Et sans plus te prêter la moindre attention, il se baisse, une main pour retenir son pantalon qui se barrait, pour ramasser inutilement les morceaux de verre sur le sol, comme s’il pouvait récupérer quelque chose. À croupis, il semblait encore moins stable que debout…

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