L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Avr 2010 20:20 
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Lorsque je ressortis des thermes un jeune garçon en livrée rouge et or se tenait en face, adossé au mur avec un air revêche. Il observait la porte d’entrée avec une telle intensité qu’il aurait pu la faire fondre. Je le pris d’abord pour un enfant avide d’entrer en douce pour parfaire sa curiosité, surement amorcée par les histoires de ses ainés, mais il n’en fut rien.
Se redressant de toute sa hauteur, il bondit vers moi avec détermination et tendit devant mon nez un morceau de parchemin, puis proclama avec toute la discrétion d’un cor de chasse :
- Vous êtes attendue sur le port, aventurière.
Son bout de papier flottait là, retenu par ses doigts fluets mais bien trop propre pour être celui d’un mousse ou un apprenti des docks ; et que dire de ses vêtements, aussi discrets qu’un cerisier en fleur au milieu d’un désert de glace. Le silence prolongé qui suit sa déclaration lui fit relever les yeux vers moi, je le sentis hésiter une seconde me considérant d’un œil plus avisé.
- J’en ai fini avec le port. Qu’est-ce qu’on me veut ?
- Madame, il ne s’agit que de votre récompense, répondit-il en remuant son message une nouvelle fois sous mon nez.
- Une récompense ? de la part de qui ?
- Je ne fais que porter le message moi, vous êtes partis très vite pour la ville et ils ont envoyé des messagers rechercher les aventuriers. Le bateau regorge de trésor qu’ils disent, et vous avez droit à votre part.
- Très bien. (On verra ça de loin avant d’y retourner) pensais-je à part moi.

Enfin délivré de son message le jeune garçon s’en alla sans demander son reste. Je n’avais pas très envie de lire le contenu de la missive, aussi la rangeais-je dans mon sac directement


Le chemin jusqu’au temple de Rana était rapide et direct, mais la ruelle n’avait plus l’éclat de la pureté loyaliste des grandes avenues pavées du centre de la ville. Ici, les passants regardaient leur pieds et marchaient si vite qu’on les croyait poursuivis par Thimoros lui-même.
J’avais déjà parcouru nombre de rues sombres et souillées par ses habitants eux-mêmes, les rats en composaient d’ailleurs la majorité ; mais cette dernière avait quelque chose d’étrange et je n’arrivais pas à me convaincre qu’il ne s’agissait là que d’un dépaysement général.
Je sentais comme une peur se répandre dans mes veines, contrôlée par le doute qui refaisait surface avec la même inexorabilité que la marée recouvre son territoire. La population autour n’était pas des plus rassurantes, tous répandaient par leurs attitudes une nervosité soumise à leur condition précaire, tous ressemblaient à des êtres vivants dont l’instinct de survie avait été chassé par la monotonie mais rien de tout ça n’était la source de cette crainte involontaire. J’avais misé un retour au calme grâce à un endroit et un accueil dont je ne faisais au final qu’imaginer la teneur, et le récent passé m’avait appris que bien des déboires pouvaient découler des plus simples des attentes. A chaque pas, de folles pensées venaient remplir un puits sans fond d’appréhensions stupides et obsédantes.
Le temple n’était peut être plus qu’une ruine, depuis longtemps abandonnée ! Et qui s’en soucierait ? Peut être n’y avait-il personne là bas ? Ou pire, des intrus prenant un sanctuaire pour un abri temporaire. Peut être n’y trouverais-je aucun réconfort.
Je finissais même par douter du bien probable qu’offrirait l’accueil d’un prête trop longtemps dérouté par une ville où sa voix n’était au fond qu’une énième religion.

Si bien que les derniers mètres, je les fis en courant autant pour me rassurer que pour écourter cet effrayant manque de lucidité, qui m’était presque plus intolérable que ma solitude actuelle.

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Mer 5 Mai 2010 19:00, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 20 Avr 2010 08:44 
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<De la champigneraie du nain Sven>

La pluie n’avait cessé que très tôt le matin et les rues étaient encore humides. En certains endroits, les pavés étaient même glissants, lissés par de très nombreux passages. Le soleil n’avait pas réussi à percer la couche nuageuse venue de l’océan. C’était donc une matinée morose qui débutait sous le vent marin qui apportait son lot de senteurs iodées.

Svengar déambulait dans les rues, sans vraiment avoir de but précis. Il observait comme toujours les bâtisses et les gens. Mais cette fois-ci, il ruminait l’histoire que son père avait raconté la veille. C’était la première fois qu’il la racontait, donc elle était pure, sans aucune exagération ni enjolivure, tout du moins la partie concernant les voyages.

(Vrai que les voyages me tentent souvent, j’aimerais bien voir du pays, rencontrer d’autres Nains, voir comment ils vivent, échanger nos connaissances. Mais bon, j’ai une hache et à peine quelques Yus en poche réservé à l’achat d’un bouclier. Ce n’est pas avec ça que je vais aller loin…)

Le ciel était toujours gris, mais les activités quotidiennes prenaient leur essor. De plus en plus de monde se retrouvait dans les rues, vaquant à leurs occupations. Svengar se débrouillait pour éviter les paquets compacts de gens, faisant une pause de côté lorsqu’il y avait trop de monde.
Ce n’était pas, à proprement parler, agréable de se balader dans une foule lorsque l’on mesurait 1m26, aussi fort de carrure était-on. La majorité des gens ne vous voyait pas et il fallait sans cesse louvoyer ou jouer des coudes en passant, une fois de plus, pour un de ces nains indécrottable et chiant.

Svengar passait devant la grande bibliothèque lorsqu’il recommença à pleuvoir.

(Aaaaah ouai mais nan, pas chouette ça, la pluie, ça fait rouiller. Tiens, la bibliothèque, je n’y suis jamais entré. C’est la bonne occasion je crois bien)

Un haussement d’épaules après s’être auto convaincu du bien fondé de pénétrer dans une bibliothèque, qu’il franchit les derniers mètres le séparant de l’entrée.

<Vers la bibliothèque>

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Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 21 Avr 2010 12:58 
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De : "La Taverne du Paladin"



Son mal de tête avait presque disparu maintenant. Le jeune Bratien Marchait gaiement, jouant de sa flûte à qui voulait en entendre les notes et se demandant si il avait bien fait de sortir par la fenêtre de la taverne sans rien payer.
Il avait l'argent pour cela, mais n'en voyait pas l'intérêt, de plus, Il n'avait pas tenu à passer par la grande salle dans laquelle pochetrons et brigands se bagarraient joyeusement.


"Amis ! qui coure aujourd'hui dans vos ruelles ?
Est-ce la courtisane à l'oeil charbonneux
Qui me laisse pour quelques yus courir entre ses dentelles ?
Ou peut-être l'aristocrate qui n'en demande pas mieux
Car avec une mélodie, je fais ma garçonnière
Pendant que les autres hommes s'en vont à la guerre."


Il chantonnait ses poèmes improvisés comme pour figer l'instant dans sa mémoire tel un épicurien qui jouit de chaque seconde, Zéphyr lui, jouissait de chacun des regards en coins que lui jettent les jeunes filles de l'assistance...

Mais le quelconque ne lui suffisait pas. Il voulait déjà jouer dans la cour des grands, dans la cour des miracles il serait le roi saltimbanque et sulfureux mais en attendant, il se dirigeais au gré du hasard capricieux vers se qui semblait être les bains publiques...




Vers : "Les thermes"

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Dernière édition par Zéphyr le Mer 28 Avr 2010 18:59, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 23 Avr 2010 14:23 
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Un nouveau commencement...



Une fois sortie du Temple Gaïa, Milssa se lança à la découverte de cette nouvelle vie qui s'offrait à elle.

Pour commencer, étant donné qu'il faut toujours un commencement dans toute bonne histoire qui se respecte. Milssa commença en se promenant dans les rues. Elle se laissa porter par la curiosité, allant et venant dans toutes les rues qui lui semblaient plus belles les unes que les autres. Malheureusement cette vision n'était pas tout à fait réelle... Les rues étaient en effet belle mais sale.

On aurait pu comparer cette douce et belle Milssa a une enfant qui découvre pour la première fois le monde. Quelque fois on aurait pu penser à un enfant apprenant à marcher.
Son pas était hésitant et maladroit dans ces rues bondées d'individus tout aussi différents les uns des autres. Certains étaient petits et gros, d'autres grands et élancés, des beaux, des laids, parfois même des personnes effrayantes ou mystérieuses.

Petit à petit, elle aboutissa dans un lieu tout à fait différent. Il n'y avait que de nombreuses étales remplient d'objets tout aussi différents que variés.
Ne comprenant pas exactement où elle était Milssa demanda à une petite fille jouant non loin d'elle.


- "Coucou ma belle."
- "Bonjour madame, je suis désolée mais je n'ai pas le droit de parler aux personnes que je ne connais pas."
- "Tu as bien raison, ça peut-être dangereux. Mais pourrais-tu me dire quel est cet endroit? Je pense que je suis perdu..."
- Toi perdu? Les grands ne se perdent pas! Surtout quand on est jolie (en rougissant de lui avouer une vérité et de lui parler)
Les grands peuvent aussi se perdre tu sais...

L'enfant sourit et lui répondit

- C'est le marché

Milssa remercia la douce enfant et regarda au loin cette endroit bruyant et attirant.

Elle prit le temps de fermer les yeux et de laisser les rayons du soleil caresser son visage pur et lisse. Ses cheveux glissaient dans le vent comme une mélodie de douceur.

L'enfant ébahi devant un tel spectacle, pensais avoir vu un ange qui s'en allait à la découverte du marché dans sa longue aube blanche.

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Milssa, elfe blanche guerrière


Dernière édition par milssa le Mar 13 Juil 2010 21:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 24 Avr 2010 22:47 
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Senn se glissa sous l'ombre d'un porche, se dérobant aux regards des badauds, et mit son capuchon.
Les rues étaient puantes, encombrées et malsaines.
Cependant, il s'y était longuement préparé, et l'odeur ne le surprit pas plus que ça.
Il se glissa entre deux chariots, passa près d'un colosse portant une énorme barrique, et s'arrêta le temps de se repérer.

Il était arrivé il y a peu, et était un peu perdu dans cette grande ville, si différente de ce qu'il connaissait.
Il avait passé la journée à explorer la cité, puis, comme le soir tombait, s'était mit à chercher une auberge où passer la nuit.
Il était maintenant perdu.
Le mage héla un passant, lui demandant fort aimablement la direction à prendre pour trouver l'auberge la plus proche. Le lourdaud haussa les épaules et se fondit à nouveau dans la foule.
Senn serra les dents, désappointé.
Il avait remarqué l'extrême impolitesse des humains dès son arrivée en ville. A commencer par le soudard qui tenait lieu de garde aux portes de la ville.
Il repéra enfin ce qu'il cherchait : l'enseigne d'une auberge. Il déchiffra les lettres à moitié effacées par les intempéries sur le bois vermoulu, et se glissa jusqu'à la porte, qu'il ouvrit doucement, pour pénétrer dans l'auberge de la Tortue Guerrière.

Suite à l'Auberge de la Tortue Guerrière.

_________________
Senn, Elfe blanc Mage niveau 1


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Avr 2010 23:24 
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Jai ne savait pas trop quoi penser à propos de Kendra Kâr, partagé entre sa fascination pour l'immensité de la ville et sa haine viscérale de la foule. Il venait à peine de passer les grandes portes de la cité et de s'introduire dans celle-ci qu'il commençait déjà à penser qu'il ferait tout pour passer le moins de temps possible au milieu de toute cette pierre, les grands espaces lui manquait déjà.
Il n'avait donc qu'une seule pensée en tête, trouver ce fameux Grein O'Blwoi et partir le plus vite possible.
Pourquoi fallait-il trouver ce cher Grein? Pour la simple et bonne raison que selon les dernières investigations du jeune homme, ce type là aurait eu à faire avec des personnes lui ressemblant et ce durant une durée plutôt importante. Or comme cela faisait presque deux qu'il était arrivé sur Nirtim et que depuis cette époque il n'avait pas rencontré le moindre Wotongoh, il ne comptait pas laisser cette piste lui filer sous le nez et si pour ça il devait se retrouver au milieu du bordel que représentait une ville alors soit.

Pour en revenir à nos moutons, Grein était censé passer beaucoup de temps aux thermes de la ville. En effet, d'après ce qu'il avait appris, l'homme n'était rien d'autre qu'un vieillard curieux et excentrique passant son temps entre la lecture et tout ce qui lui permettrait de vivre encore longtemps. Jaixhywa avait donc appris une seule chose avant de venir à Kendra Kâr: l'emplacement des thermes et il déambulait désormais pour se rendre non loin des remparts Sud de la ville. La succession de petites rues avait le don d'exaspérer le jeune homme qui ne comprenait pas pourquoi il devait faire autant de détours alors que concrètement les thermes devrait se trouver à environ cinq cents mètres juste en face de lui. Les gens des villes devaient s'ennuyer royalement pour accepter de marcher autant pour si peu, voilà ce que pensait le Wotongoh. Mais ce qu'il trouvait de pire était encore la foule, impossible de faire deux pas sans se faire bousculer, encore que la plupart des gens qu'il rencontrait essayer au maximum de l'éviter, son regard n'incitant pas réellement à commencer un quelconque échange par un coup d'épaule. Rien ici ne l'inciter à repenser son idée selon laquelle les villes, ça refoule sévère.

Cependant, lorsqu'il arriva devant le temple de Moura il dut admettre qu'avec de telles constructions, les villes gagnaient quelques points sur la campagne, majestueux étant le sol mot auquel il pensait en regardant le temple. Il admirait la prouesse architecturale presque autant qu'il rejetait la raison pour laquelle le bâtiment avait été construit. Il avait crut aux Dieux, peut être même y croyait-il encore mais une seule chose était sûr: il ne pouvait plus les aimer. Pas après ce qu'ils avaient fait à ses semblables. Mais bon, pas le temps pour les pensée philosophiques, il avait un homme à retrouver et c'était de l'autre côté de la rue que ça se passait.


>>Les thermes

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Dernière édition par Jaixhywa le Dim 25 Avr 2010 23:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Avr 2010 23:37 
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>>Les thermes

Suivre Grein O'Blow dans la rue n'était pas bien compliqué parce qu'il était presque impossible de le perdre car visible à presque cent mètres de distance. Et alors que Jai s'attendait à ce que le vieil homme l'emmène dans un endroit paisible où ils pourraient parler au calme, celui-ci entama la conversation alors qu'un nombre incalculable de personnes leur passait à côté.

''Lorsque l'on veut parler de choses sensibles, on a tendance à aller vers le calme mais l'expérience m'a appris que parfois il valait mieux le faire au milieu de brouhaha ambiant.''
''Si vous le dites.''
''Un jeune homme qui parle peu mais qui ne dit rien d'intéressant. Tu es un drôle de spécimen toi.''

Comme c'est mal de mentir, il faut avouer que le Wotongoh eu une petite envie de coller une droite à ce rachitique vieillard mais parvint à se retenir. Taper les petits vieux n'était pas réellement sa tasse de thé et puis il lui avait encore rien dit qu'il ne savait déjà.

''L'information. Voilà la clé du monde d'aujourd'hui. Je l'ai compris et même si à mon âge ce n'est plus très utile, j'aime savoir des trucs et ça explique tout ce que je fais. Si j'ai aidé ces Wotongoh c'est parce que je voulais apprendre, je ne l'ai pas fait par altruisme mais par curiosité. De la même manière les thermes sont un endroit parfait pour apprendre tous les ragots de la ville. Je me fiche de l'importance de l'information, ce qui est important c'est de l'avoir.''
''Si je comprend, ce que vous allez me demandez concernera ces informations. Quelque chose de particulier que vous aimeriez apprendre?''

Un léger sourire se forma sur le visage du vieil homme alors que celui-ci exprima tout haut sa surprise quand au potentiel cognitif de Jaixhywa et son erreur concernant son estimation avec au passage une comparaison avec un faisan. Tout cela déclencha l'exaspération du Wotongoh que le poing démangeait de nouveau mais qui prouva une fois plus que sa capacité à garder son calme était plutôt élevée même si l'envie d'être plus impulsif était forte.

''Du calme, je vais vous le dire, un peu de patience. Comme je l'ai dit, l'information c'est le pouvoir comme le prouve notre situation actuelle. Tu ne peux rien faire pour m'empêcher de déblatérer car je possède ce que tu désires même si tu pourrais sans doute me tuer avec une main dans le dos.''
''Je pourrais vous torturez.''
''Surement mais tu ne pourrais t'assurer de la véracité des informations que je te livrerais. De plus, les chances que je meurs avant de vous dire quoi que ce soit sont élevées à mon âge. Enfin, pas besoin d'aller aussi loin. En fait, il y a actuellement un livre que j'aimerais me procurer, un livre extrêmement rare qui n'est possédé dans la région que par un vieil excentrique absolument exécrable.''

(Il parle de lui là? Non, ce serait stupide...allez Jai, écoute bien ou tu vas passer pour un idiot.)

''J'aimerais que tu obtiennes ce livre, tu peux utiliser la manière que tu veux, je m'en tamponne la rondelle avec un navet mais je le veux! C'est clair?''
''D'une, vous êtes pas obligé de prendre ce ton méchant et dictatorial...''
''Désolé, réflexe.''
''...et ensuite, je peux savoir où je peux trouver ce vieil excentrique.''

Cette fois Grein partit d'un rire franc, allez savoir pourquoi. L'homme que devait trouver Jai se nommait Secovoz et vivait dans une vieille baraque défoncé non loin du Lac de Hynim.

(Bon, c'est pas que ça m'enchante de faire le sale boulot pour ce vieux croulant mais bon...au moins je peux sortir de la ville.)


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 26 Avr 2010 15:49 
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Dans l’ombre de Thimoros

Constatant qu’il était bel et bien seul, le dos contre son mur, Blast ferma les yeux et poussa un soupir de contentement. Il sentit son abdomen se décontracter et il respirait mieux. Il resta jusqu’à ce que ces jambes puissent à nouveau supporter le poids de son corps. Il se redressa alors en silence et en glissant le dos contre la paroi. Il respirait difficilement mais cela finirait par s’estomper petit à petit. Il posa les doigts sur le manche de son épée pour s’assurer qu’elle était bien à sa place. Il se risqua à passer hors de la ruelle, en pleine rue. Le jour venait caresser avec douceur les toits de la cité et la lumière se faisait un peu plus présente. L’air se chargea d’une légère humidité, celle de la nuit qui se levait dans l’air alors que le soleil chauffait la pierre et la terre. Blast se déplaçait avec lenteur, une main serrer sur son flanc droit qui lui faisait un mal de chien après l’assaut de cette furie. Il se demandait si… puis d’un coup de tête il chassa les questions qui l’assaillaient sans sommation.

Il progressait dans les rues de la cité qui peu à peu commençaient à s’animer. Il y avait les travailleurs qui ouvraient leurs volets, les gardes qui terminaient leurs quarts et les enfants qui apparaissaient au rez-de-chaussée des maisons où un petit-déjeuner les attendait sur une table généralement fournie. Cela faisait dix bonnes minutes que l’Apostat avançait sans sourciller. Son flanc allait un peu mieux, les contusions s’estompaient petit à petit. Ses bottes se mirent à fouler un banc de sable humide. Trempé, plutôt. Comme si le soleil n’avait pas réussi à lever l’humidité de cet endroit. Il frissonna. L’air lui-même semblait glacé, froid au point qu’une petite fumée s’échappait des lèvres de l’Apostat. Il leva les yeux avec lenteur, une sorte de frayeur lui étreignit le cœur et sa gorge se serra. Il contracta les mains et serra les poings. Devant lui, une large bâtisse de pierres noires taillée en hauteur et en pointe. Des tourelles, des vitraux, des gargouilles et des toits hérissés se dressaient sur un parvis de sable sale.

Le temple de Thimoros était chargé de cette aura mystique et mauvaise qui faisait frissonner les femmes et les poussaient à éloigner les enfants de cet endroit de manière instinctive. Blast sentit son cœur chercher le moyen d’échapper à ce monument. Une fois encore, une part de la lumière de Blast se réfugia, il le sentit, au fond de son âme pour y fuir l’obscurité. Il mit un moment avant d’avancer encore. Il s’approcha des portes et posa la main sur le bois. Il semblait poisseux. Il semblait palpiter, trempé d’une bouillie gluante et répugnante. Blast hésita. Son cœur dans sa poitrine battait une chamade impressionnante. Sa pensée se dirigea vers Bo-Kahn, puis vers l’archiprêtre et Sylbus de Golmerie. Son visage alors se renfrogna sur une expression de certitude. Et c’est fort de cette certitude qu’il poussa la petite porte qui se découpait dans les grands battants du portail de l’édifice. Elle ne grinça même pas. Il passa à l’intérieur avec l’impression d’être un rat au milieu d’un piège. Il jeta un œil sur le chœur de la bâtisse. Une immense salle parcourue de seize colonnes de pierre noire. Des bancs taillés à même le sol, enfoncés dans le parterre. Les fidèles de Thimoros célèbrent le culte dominés par le clergé. Les vitraux relataient la création des enfers.
C’est en observant les vitraux que Blast eut le premier choc de sa visite dans ce temple. Il y avait sur l’un d’eux, une représentation de celui qui créa les enfers. Meno. Son propre dieu. Mais ce qu’il vit sur cette œuvre lui glaça le sang. Meno était une sorte de créature dont le visage bouffé par une crinière sale et hirsute, presque sauvage, reflétait une colère et un air de vice et de violence que Blast n’avait alors vu que chez les monstres des légendes. Ce Meno-ci était une sorte d’aberration. Une violente représentation d’un dieu de mal et de colère. Une forme de flamme destructrice et affamée. Pas le feu de la vie mais un feu noir et amer.

Il mit un moment pour détacher son regard effaré de cette aberration. Il se résolut alors à ne plus regarder les vitraux et il se prépara à tout. Il frissonnait, il avait froid. Mais il avait une sorte d’angoisse qui lui rongeait les entrailles. Il avançait avec vivacité. Se rapprochant du cœur et de l’autel où mourraient sur un napperon de dentelle rouge sombre, des roses qui avaient viré au noir profond. Les yeux de Blast passèrent sur cela avec légèreté et il se dirigea derrière l’autel. Cherchant un passage ou une porte dérobée, il était sur de pouvoir progresser par ici. C’est alors qu’il entendit la petite porte par laquelle il était entré avec prudence faire sauter le loquet d’ouverture. La poignée se baissa. Ni une ni deux, Blast s’accroupit derrière l’autel. Il posa une main au sol laissant un œil traîner dans la nef. La porte laissa le passage à trois silhouettes qui s’avançaient avec célérité. Il ne fallut pas longtemps Blast pour reconnaître la lourde carrure chargée d’ombres du haut prêtre Azdreval. Les yeux de l’Apostat se fixèrent dans une expression de colère indescriptible. Ses muscles et tout son corps réclamaient vengeance. L’effort fut titanesque pour ne pas laisser filer le moindre petit son. Il s’adossa contre l’autel et attendit, la main posée sur le manche de l’épée qui était coincée entre son dos et le meuble. Il se demandait ce qu’il allait faire, puis alors qu’il s’apprêtait à bouger, une voix creva le silence.

- Bon, nous pouvons parler en sécurité. Allez-y, qu’avez-vous à me dire sur elle ? La voix d’Azdreval était assez calme et Blast en distingua la musicalité prononcée. Il était distingué et sa voix était raffinée.
- Elle a quitté le temple de Yuia ce matin à l’aurore. Nous nous attendions à sa visite, maître, mais elle ne s’est pas montrée. Selon les sentinelles elle s’est attardé sur la grand route et est partit en direction de l’est. La voix de ce gars était plutôt cassée et nasillarde.
- Hum… Vers l’est… J’ai entendu dire qu’Hadelberg était arrivé il y a deux jours. Ca ne m’étonnerais pas que ces deux là aient des comptes à régler. L’orbe est en sécurité ?
- Oui, il est entre les mains de notre commanditaire.
- Le paiement ?
- Nous avons reçu ses oboles, le temple vous en est particulièrement redevable.
- Je n’ai pas trahit mes convictions pour une simple reconnaissance de la part des ventripotents du temple. Vous savez ce qu’il nous reste à faire ? A partir du moment où nous auront localisé l’entrée de la cache, ils vont nous sauter dessus. De plus, vous connaissez ces chiens de Meno ? Ils sont plus acharnés qu’une armée de loups.
- Nous les attendront de pieds fermes. Hadelberg n’est pas attendu ici avant plusieurs jours. Le commanditaire le recevra comme convenu.
- Et cet Apostat ? Ce… Lancaster ou je ne sais quoi ? Que fait-il ?
- Nous l’avons suivit hier soir. Il est encore au temple, apparemment. Il n’a pas mis le nez dehors depuis deux jours. Il ne lâche pas le gamin de Guillerme.
- Eh bien qu’il reste dans son temple celui-là. J’ai déjà assez à faire avec leur foudre de guerre. Surveillez-le, je ne veux pas le voir ici.
- Bien messire.


A ces mots, le groupe se sépara et les deux combattants se dirigèrent vers la sortie. Azdreval lui, s’approcha de l’autel et se saisit des roses. Il en souleva une partie et froissa les pétales séchés dans ses doigts. Une poussière s’échappa de sa main et vint maculer la dentelle et le haut des épaules de Blast qui se trouvait accroupit de l’autre côté. Il levait les yeux pour s’assurer que le haut-prêtre ne s’approchait pas par un chemin détournée. Il se sentait à la fois observé et oppressé. Une fois encore la voix d’Azdreval s’éleva dans le silence du temple.

« Thimoros. J’avance. Il ne se doute pas, ce traître, qu’il va subir une cuisante défaite. Vous m’avez donné la force et la détermination pour mener à bien votre combat. Vous avez donné à ce traître l’occasion de réussir, de vous satisfaire et il a préféré pactiser avec les chiens de Meno. Hadelberg, l’Archiprêtre et cet idiot de Sylbus. Tous les trois en tireront les conséquences. Et lui… il verra la noire colère de Thimoros, le prince des ombres du monde. »

Blaste avait le sang glacé dans les veines et les questions se bousculaient dans sa tête. Il entendit les pas d’Azdreval s’éloigner avec vélocité. Puis un son de glissement se fit entendre. Blast risqua un œil juste à temps pour voir pivoter une statue sur son socle et refermer une porte dérobée. Azdreval avait disparut. Il fallait le retrouver.

Temple de thimoros>>

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Dernière édition par Blast Lancaster le Jeu 29 Avr 2010 15:04, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 28 Avr 2010 20:04 
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Où suis-je ? Je me sens ridicule, perdu dans cette grande ville. Ridicule, inconsistant, et surtout observé, de partout. Les gens me fixent, je crois, je pense ... Une âme errante aurait plus de consistance que moi ... Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas ce que je fais ... Je me laisse guider par ce qui semble être mon instinct. Il s'agit certainement d'une erreur de ma part, l'instinct, d'après ce dont je me souviens, je n'en ai jamais eu. Que ce soit de survie ou de chasseur, jamais je n'ai fait preuve d'une certaine perspicacité, d'un inexplicable sixième sens qui me guiderait ... Jamais. Imprudent et extrêmement méfiant à la fois, paradoxe conscient de son état paradoxal. Je souris, je ricane. Il faudrait vraiment que j'arrête de penser, ça ne me réussit pas, je divague. Une jeune fille assez belle passe à côté de moi, me souris, fais voler ses cheveux. Son parfum est enivrant, son comportement semble être une invitation, mais je ne la suis pas, non, je continue ma route. Quelque chose, ou peut-être quelqu'un, qui se trouve quelque part, m'appelle, m'attire, involontairement, je suis ce chemin indéfini, ce fil d'Ariane qui me guide. Je ferais bien de m'en aller. Chercher une auberge, un hôtel, un endroit pour passer la nuit. Manger quelque chose, faire taire mon estomac qui entonne la symphonie de la faim. Oui, mais non, je ne m'arrête pas. Ma vision se trouble, mais je marche. Sans fin ... Je bouscule quelques personnes, je sais que je vais finir par m'attirer des ennuis, mais ce n'est pas ma faute. Pas ma faute, non, pas directement, en tout cas.

Vu de l'extérieur, je dois avoir l'air drôlement tordu, à marcher avec un rictus aux lèvres. Bizarrement, bien qu'un peu indécise, ma démarche n'a rien de chancelante. Mon dos est droit. Mes épaules carrées. Je suis certain que malgré tout, je parais assez noble. Noble, tu parles. Si j'étais noble, quelqu'un se souviendrait de moi, quelqu'un me reconnaîtrait. Comment pourrais-je être noble ? Adonis, tu parles d'un nom. En y repensant, je vérifie que ma veste est bien fermée. Ce n'est pas courant que les gens aient leur nom tatoué sur la jugulaire, comme un matricule. Un fichu numéro, voilà ce que je suis. Une saloperie de marionnette, j'en suis certain. Ce quelqu'un ou quelque chose qui m'attire doit bien se jouer de moi. M'appeler, me faire venir à lui comme on rappelle un chien une fois qu'il a attrapé le bâton qu'on lui a lancé. La rage monte en moi, les larmes me viennent aux yeux ... Et cette ... chose étrange à l'intérieur de moi semble s'agiter, elle aussi. Pas mon sang, non ... Autre chose ... Un liquide, un fluide, je ne sais pas ... Cette rage, mêlée à l'adrénaline due au sentiment de menace provoqué par la nuit tombante m'a fait accélérer ma cadence. Je suis passé de la marche à la course sans même m'en être rendu compte. Etrange, et étrangement soulageant. La douce brise qu'amène la vitesse est plutôt agréable, d'ailleurs. Rafraîchissante. Elle me fait prendre conscience que j'étais transpirant, ou humide en tout cas. Cette espèce de cachot où je me suis réveillé devait être assez humide, après tout ...

Saleté de sous-sol. J'ai horreur des caves. Horreur de l'humidité et de l'obscurité qui y règne. De la poussière, de l'espace réduit. Claustrophobe, moi ? Non, on dira juste que j'aime me sentir à mon aise ... Me sentir à mon aise, oui. Les grands espaces, la liberté. Pouvoir respirer, me sentir libre ... J'aimerais pouvoir voler, m'envoler, me libérer de tous mes malheurs et m'en aller au vent, ne plus avoir à me tracasser.

Voilà, voilà ce qu'il me fallait. Une liberté pure, sans me tracasser des hautes instances, de ce qu'on pense de moi, du regard des autres. Voler par delà les nuages, par dessus les montagnes, passer au travers du ciel, voir le monde de haut, apprécier la beauté du paysage. Je veux juste vivre, vivre de ma liberté, vivre de mes envies et de mes passions, vivre, tout simplement. De toute façon, pour moi, tout va mal. Je ne sais pas ce qu'ils me veulent, je ne sais pas ce que j'ai fait, tout ce que je sais, c'est que je suis perdu. Perdu entre mes souvenirs et mon envie d'en savoir plus. Perdu et salement attiré par cette force que je n'arrive pas à définir. Perdu entre ma mémoire qui me fait défaut et la crainte d'un avenir instable, infructueux. Laissez-moi vivre !

La rage, à nouveau, me fait venir les larmes aux yeux, accélérant ma cadence. J'ai atteint le pas de course. La nuit est tombée, rendant l'atmosphère encore plus oppressante. Mais rien, rien n'arrive à me retenir. Mon but est fixé. Des scénarios catastrophes défilent dans ma tête, je m'imagine le pire. Un coup monté, un piège ... Une force supérieure, Thimoros, peut-être, m'appelant à rejoindre son funeste royaume ? Je déglutis avec difficulté, la salive remplit ma bouche, impossible de prononcer un mot. Impossible ?

Un cul de sac s'offre en spectacle pour mes yeux vermillions. Un cul de sac au sourire carnassier. Enfin, je déglutis, non sans peine.

    " Qu... qui êtes-vous ? "

    " Étrange, n'est-ce pas ? Je sens la peur en toi, je sens l'envie de fuir. Je sens le regret d'être venu. Étrange de ne pas pouvoir partir, n'est-ce pas ? "

    " Que me voulez-vous ?! Pourquoi suis-je là ? "

Il fit un pas en avant, mais j'étais incapable de fuir, incapable de bouger. Pas tétanisé, non. Paralysé, ayant perdu la possibilité de me mouvoir. Un instant, je sentis que cette force m'était revenue. Me laissant emporter par ma rage, je fis deux pas dans sa direction, et autour de moi, un vent impressionnant se leva. Nos vêtements tourbillonnaient, et je pus presqu'apercevoir le visage de mon agresseur lorsque sa capuche fut prise par les vents. Mais il réagit assez vite, la retint et arrêta le vent d'un claquement de doigt, m'empêchant à nouveau de bouger. Il ricana, mais je pus ressentir une part de nervosité dans sa voix. Je l'avais déstabilisé, malgré qu'il soit plus fort que moi. Tout s'était passé très vite, un peu trop vite à son goût, et il me remit les pieds sur terre tout aussi rapidement.

    " Tu n'as pas encore compris ? Tu vas venir avec moi, tu n'en as pas le choix. Tu n'es pas de force à lutter contre moi, tu ne le seras jamais. "

    " Pourquoi ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Je ne sais rien, rien de moi, rien de vous ... Je ne sais pas ce qui m'amène ici, je ne sais même pas d'où je tire cette épée. Laissez-moi, je vous en prie ..."

Il ricana, me faisant frissonner intérieurement, puisque mon enveloppe corporelle ne semblait même plus capable de cela.

    " Il semblerait que tu ne t'en sois pas rendu compte, que le trouble t'ait aveuglé ... Regarde bien mes lèvres. Elles ne bougent pas. Je suis en toi, je suis dans ta tête. Tu ne m'as jamais parlé, cette discussion est intérieure. Tu n'as fait que penser. Penser à ce que tu voulais dire. Et maintenant, je vais bloquer cette pensée même. Tu ne verras plus rien, n'entendras plus rien, ne penseras plus rien. Jusqu'à ... ton réveil. "

Et tout se troubla, tout s'assombrit autour de moi, moi, sombrant dans l'oubli ...

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Dernière édition par Adonis le Dim 2 Mai 2010 12:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 17:34 
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<De la bibliothèque>

Il ne pleuvait plus à sa sorti de la bibliothèque mais le ciel restait lourd et bas.
Il n’était plus très loin de la mi-journée.

(Etonnant que je sois resté si longtemps dans la bibliothèque, ce poème était vraiment long et je n’en ai même pas eu marre. C’est moins inutile que je le croyais. J’y retournerais plus souvent à l’avenir. Ce doit être une mine d’informations.)

La foule s’était un peu éclaircit alors que les nombreuses tavernes et restaurants de la ville s’étaient peu à peu emplis, la mi-journée arrivant. Svengar mangeait rarement au repas du midi, son endurance lui permettait de tenir jusqu’au soir sans ressentir la faim et sans perte d’énergie l’après midi. Et cela lui économisait un repas. Ces parents faisaient généralement de même.

(Bon, je vais profiter de ce qu’il n’y a pas grand monde pour aller vite fait au port, chercher ma paye.)

Il se dirigea alors prestement vers le port et y trouva facilement Hackim, le grand noir baraqué qui chapotait les équipes de manutentionnaires.

<Vers le port>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 17:53 
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<Du temple de Valyus>

Svengar marchait depuis un quart d’heure environ dans les rues de kendrâ kar. Cela sentait encore bon l’odeur caractéristique de l’humidité de la pluie réchauffée par le soleil. Il arriva sur une place où un petit marché s’était installé.

(Oooooh naaan. J’ai horreeeeeeeur des marchés !)

L’ambiance était criarde, comme sur tous les marchés. On entendait la plupart des marchands héler les passants pour leur vanter les qualités de leurs marchandises. Tout cela par-dessus le brouhaha d’une foule vaquant à ces occupations.

Partout des gamins couraient, des gens faisaient leurs emplettes aux différentes étales. Ici on vendait du poisson, là de la viande, là des épices, là encore des animaux exotiques et d’autres encore présentaient des pierreries. Divers animaux, de la poule à l’âne en passant par chiens et chats, plus ou moins en liberté, zigzaguaient dans ce tumulte à la recherche de quelques choses à se mettre sous la dent.

Tout ceci représentait l’archétype même du dernier endroit où Svengar souhaitait se retrouver. C’est pourquoi il contournait toujours l’obstacle. Il passa donc le long des bâtiments de la place et vit un Milicien apposer une affiche sur le montant du coin de l’auberge qu’il longeait.

Intrigué, il s’en approcha pour la regarder. Celle ci était écrite à l’encre noire, il y avait une image d’un Milicien armé d’une lance et d’un bouclier en premier plan d’une vue plongeante sur Kendrâ Kar. En dessous on pouvait lire :

(VOUS ?!?)
(Vous n’avez pas froid aux yeux ?)
(Vous voulez rendre service à la communauté ?)
(Engagez-vous !)
(La Milice Kendranne a besoin de VOUS)


(C’est écrit en plus petit en bas : nous fournissons du matériel, vous fournissez la volonté. Il peut y avoir de l’action et vous verrez du pays. La solde est fonction de votre grade. Renseignez-vous au nouveau bâtiment du quartier général de la Milice.)

Svengar resta comme hypnotisé devant cette affiche pendant deux bonnes minutes. Puis il referma la bouche et sourit.

(Oui, c’est ça que je veux faire. Demain, je m’engage ! Maintenant, plus important, j’ai faim et j’ai soif.)

Comme la veille, il rentra au moment où son père et sa sœur rangeaient la boutique. Cette fois sa sœur nettoyait la vitrine extérieure. Son père venait d’entrer avec des cageots.

« Salut P’pa, salut Kintara. »

Son père émit un grommellement étouffé de l’intérieur.

« Salut frangin. Dis donc qu’est ce que tu as l’air joyeux. Tu as trouvé un nouveau boulot ? »

« Nnnnnan ! »

« Alors tu sais quoi faire demain ! Tu fais ta tête de nain borné. » Dit-elle en riant.

« Non, je fais ma tête de nain qui tient une EXCellente idée et qui ne va pas la lâcher »

« De nain borné, c’est ce que je disais donc. » Conclut-elle malicieusement en lui tirant la langue.

Il s’avança vers elle en tendant les bras pour la saisir et elle s’esquiva.

« OUUUH toi je vais te me. »

« Te me rien du tout. » Lui coupa Sven qui venait de ressortir.

« Arrêtez de jouer, vous en aurez tout le temps après le repas. »

Svengar laissa Kintara tranquille et elle de même puis entra, non sans la fusiller du regard.

<Vers la champigneraie du nain Sven>

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Dernière édition par Svengar le Lun 3 Mai 2010 20:52, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 30 Avr 2010 11:52 
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Galen sortait de chez le vieux Moboutou, qu'il était simplement venu visiter. Malheureusement le jeune demi elfe n'était pas encore familier de la cité et au lieu de remonter vers le nord ses pas le conduisirent vers l'est. Vers le quartier pauvres.
Les rues et les bâtisses avaient des apparences de plus en plus délabrées. Les pavés de la chaussée se firent de plus en plus rare, laissant la place à de la terre gorgée d'eau de pluie et d'immondice.
La porte d'une masure constituer seulement de planche de bois branlant s'ouvrit juste devant le jeune homme. Et un être poilu, au faciès de loup, projeta dans la ruelle le contenu liquide nauséabond d'un sceau avant de refermer la porte comme si de telle pratique était monnaie courant.
Après avoir assisté à un tel spectacle Galen évita soigneusement les mares d'eaux croupies.

Galen avait tellement prit de passages différents qu'il était maintenant complètement perdue. Lorsque Enfin le demi elfe arriva à un nouveau croisement. Il regarda de chaque côté en quête d'une réponse. Le chemin qui continuait vers l'est n'inspirait pas confiance au jeune homme, beaucoup trop sombre. Comme les deux autres chemins se valaient aux yeux du jeune homme qui tourna à gauche.

Au bout de seulement quelques pas le jeune quinquagénaire s'aperçut qu'il n'était pas seul dans la ruelle. Une femme, brune aux cheveux long portant une simple robe bleue, était plaquée contre un mur par un homme de grande taille dont le visage était dans l'ombre. Cette apparence n'était pas inconnue au semi elfe, mais il ne savait plus où il l'avait déjà vu.
Lorsque Galen s'immobilisa sa botte éclaboussa l'une des mares d'eau. Ce qui attira l'intention de l'homme qui se détourna de la belle pour observer un instant le demi elfe.

"Comme on se retrouve l'elfe. Mais cette fois il n'y a pas de sauvage pour te venir en aide."

L'homme lâcha la fille qui s'écroula et avança d'un pas. Exposant ainsi sa tête à la lumière.
Un front proéminent, un nez cassé à de multiple reprise et surtout la folie et la sauvagerie dans le regard. Comment Galen aurait pu oublier le visage de l'homme qui l'avait agressé dans les thermes.
L'homme sourit lorsque Galen recula de frayeur suite à cette révélation. Un sourire cruel, évocateur de la violence que cet escogriffe aimait provoquer.
La brute combla les deux mètres qui le séparaient de Galen de simplement deux pas tout en armant son bras droit pour porter un coup violent au visage elfique. Mais Galen avait prévu une telle approche et s'était baissé. Le coup passa loin au-dessus de lui et il en profita pour frapper l'homme à l'entre jambe lorsqu'il se redressa.

L'escogriffe se plia en deux sous le coup, injuriant son adversaire et promettant milles douleurs. Mais Galen ne profita pas de l'occasion pour mettre ko son agresseur qui eut le temps de se redresser tout en dégainant une dague de sa ceinture.

"Tu vas me le payer. Je vais te la couper et te la faire manger !"

Un frisson de terreur parcourue le corps du demi elfe. La brute avança zébrant l'air de sa lame et faisant ainsi reculer Galen, qui refusait un tel combat. Les coups de taille se firent de plus en plus proche de la peau du demi elfe, mais chacun de ces échecs renforçaient la fureur de l'homme. Celui-ci avait dû croire que cette affrontement finirait comme le dernier qui avait eu lieu, mais cette fois Galen n'avait pas été prit par surprise. La fureur développa la force de l'homme jusqu'à un certain point au-delà duquel elle le desservit. Elle brouilla son jugement et rendit ses mouvements saccadés, prévisibles auxquelles s'ajouta la fatigue.

Le rôdeur ne devait simplement qu'attendre le bon moment pour réagir, mais il devait survivre jusque-là et avec le sol glissant ce n'était pas gagné. L'ouverture arriva finalement. Il profita d'un coup de taille trop large pour immobiliser la main armée de l'homme, ou du moins la repousser un instant de la main droite le temps de frapper de la senestre sous le menton de l'homme. La brute recula d'un pas, secouant sa tête pour atténuer la douleur. Une lueur d'inquiétude peut-être même de respect s'alluma dans le regard de l'homme, mais cela ne fut que momentané. L'homme repassa à l'offensive utilisant cette fois la pointe de son arme dans le but de planter Galen au ventre. Mais le jeune homme était aussi vif qu'une anguille évita également ses attaques en se tortillant.
Galen ne put toutefois pas éviter toutes les attaques, simplement les coups mortels. Il avait deux longues entailles, l'une en haut du bras gauche et l'autre à la cuisse droite, douloureux mais insignifiant en comparaison des risques que la lame pouvait encore lui causer.

Cela ne pouvait pas durer ainsi. Reculer toujours reculer au risque de se prendre un coup, voir de tomber ce qui aurait une aussi macabre conséquence.

(Réfléchit Galen, réfléchit.)

Le demi elfe était conscient qu'il n'était pas de poids pour gagner de manière brutale, c'est pour cela qu'il misait sur l'esquive depuis le début.

"Alors on faiblit? On se fait vieux peut-être."

Dit Galen pour provoquer l'homme tout en reculant, malheureusement il avait tellement reculé qu'il se retrouvait littéralement le dos au mur. La brute était consciente que sa proie était dans une impasse. Il se prépara pour porter le coup fatal armant son bras et s'élançant sur son adversaire dans le but d'oublier toute cette humiliation.

Bloqué Galen leva les yeux au ciel et vit son salut. Lorsque l'escogriffe attaqua, le jeune homme sauta attrapant le bord d'un drap séchant sur le rebord d'une fenêtre. Le coup mortel ne rencontra pas la chaire du Demi-Elfe, mais les briques du mur. Engourdissant le bras de l'homme. Galen lâcha sa prise sur le tissu et il tomba à pieds joints sur la poitrine de l'homme qui s'affala, ko, dans les déchets et autre immondices qui recouvrait la route du quartier pauvre.

Galen s'assura néanmoins que l'homme était toujours vivant, délestant toutefois celui-ci de sa dague et de sa bourse. Le demi Taurion se demanda un instant pourquoi une telle agitation n'avait-elle pas attirée personne. Mais il l'expliqua par le fait que le quartier malfamé devait avoir chaque jour avoir son lot de rixes.

Le demi elfe alla ensuite aidé le jeune femme à se relever. Celle-ci semblait indemne bien que légèrement sonnée et que des ecchymoses d'un teinte rappelant celle de sa robe se formait autour de ses poignets. Celle-ci lui donna son adresse et lui demanda de la raccompagner, Galen ne se laissa pas prier.

Le trajet jusqu'à la petite demeure de la dame se fit sans problème. La belle ouvrit sa demeure entra et se retourna avant de sourie.

"Tu vas donc prendre la place de Droskin."

Galen ne comprit pas ce qu'elle voulait dire, mais il n'eut pas le temps de s'interroger davantage, car la femme porta une main devant ses lèvres paume aplatie et souffla. Une fine poussière décolla droit sur le visage elfique. Après inhalation le monde de Galen tangua avant de devenir totalement noir et obscure.

-->1er Test

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Dernière édition par Galen le Jeu 27 Mai 2010 14:20, édité 8 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 18:18 
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Dans la rue, sans rien à faire, ça en devenait presque répétitif, même si ce n'était que la deuxième fois de la journée. Il avait espéré apprendre un nouveau sort, mais il n'était pas assez expérimenté et du coup, il avait un parchemin inutile pour le moment. Il ne lui restait donc qu'une seule chose à faire : devenir un meilleur mage, mais c'était sûrement plus facile à penser qu'à faire. Il marchait alors au hasard, sans savoir quoi faire ni où aller. Il écoutait des bribes de conversation à droite et à gauche, qui ne lui apprenaient hélas rien d'intéressant. Au bout de dix minutes, il n'en pouvait déjà plus, aussi se décida-t-il de jouer à un jeu, il prit une personne au hasard et la suivit. C'était une sorte de cache-cache, mais sans que l'autre sache qu'il était là et surtout, il ne devrait pas le savoir. Avec un peu de chance, la personne allait rester quelques temps dans les rues de la ville.
Il prit pour cible une jeune femme humaine, et qui, à première vue, était du coin. Elle était bien habillée, tout le monde la saluait et surtout elle avait une cape marron par-dessus une robe rouge, ce qui la rendait reconnaissable de loin. Ça mettrait du piment et ça simplifierait les choses, elle ne serait peut-être pas étonnée d'être suivi. Il commença son jeu de suite, la regardant aller et venir entre les différents étalages, elle semblait être dur en affaire, elle bougeait beaucoup les mains à chaque fois qu’elle parlait, comme si ses mains disaient quelque chose aussi. Elle ne fit aucun achat en réalité, à chaque fois qu’elle prenait quelque chose, elle le reposait en souriant au vendeur. Méroel, pour sa part, faisait juste mine de regarder les étalages, un peu plus en arrière. Il y avait de très beaux produits et même des choses qu’il n’avait jamais vues, mais il n’avait pas le temps de s’attarder, il avait une jeune femme à suivre.
Au bout de plusieurs minutes, il la perdit, au hasard d’un virage. Il ne pensait pas être aussi loin que ça.

(Zut, c’était pas drôle en fait. Je fais quoi maintenant ?)

Il continua un peu à marcher jusqu’à ce qu’il sente une forte poigne sur son épaule. Ne sachant pas du tout ce que ça pouvait être, il criait puis regarda la main, qui était celle de la jeune femme qu’il avait suivi.

-Qui es-tu elfe ? Tu crois que je n’ai pas remarqué ton petit manège ? Si c’est Phil qui t’envoie, tu peux lui dire que ce n’est pas la peine, je sais me débrouiller toute seule !

-C’est qui Phil ?

La jeune femme le regardait avec des yeux ronds, le jeune elfe avait posé la question tellement simplement, sans suspicion ni rien qu’elle le pensait soit nouveau soit fou. Les gamins étaient tellement étonnants, même à Kendra Kâr.

-Tu es nouveau c’est ça ? Bien sûr, sinon tu ne demanderais pas !

Alors qu’elle avait été méfiante auparavant, elle affichait à présent un sourire joyeux. Elle ne savait absolument pas ce que ce gamin pouvait lui vouloir mais elle était persuadée que ce n’était pas du mal. De son côté, Méroel se demandait ce qu’elle lui racontait. Il avait peut-être suivi une folle sans le savoir ? Il aurait bien voulu pouvoir partir en courant à toute vitesse, mais elle avait encore sa main sur son épaule et il doutait de pouvoir vraiment la semer étant donné qu’elle avait pu le prendre par surprise. Il resta donc sur place, en espérant pouvoir s’en sortir sans trop de mal.

-Euh… oui je suis nouveau. Je suis là depuis trois jours maintenant, c’est joli comme ville…

Il avait ajouté ça pour prouver qu’il ne voulait pas de mal, qu’il était tout gentil et si possible, qu’elle lui lâche l’épaule afin qu’il puisse partir très vite. Sans résultat apparemment, parce qu’elle se baissa un peu pour avoir son visage juste en face du sien, tout en gardant sa main sur son épaule. Ça lui permit de voir un peu mieux à quoi elle ressemblait, elle avait les cheveux longs, bouclés et foncés et des yeux d’un noir profond, mais ce n’était pas ça qui marquait le plus en vérité, c’était sa tenue. Elle avait un tas de bijoux, plusieurs boucles d’oreilles richement sertis, un collier sans rien, un autre avec un pendentif bizarre. Il crut voir également qu’il y avait un tas de petites poches dans sa cape, c’était bizarre, surtout que certaines paraissaient ne pas être totalement vide.

-Et bien, je vais t’apprendre quelque chose puisque tu es nouveau. On ne suit pas les gens, on ne sait pas qui ils peuvent être. Je pourrai t’égorger là tout de suite, que personne ne le remarquerait tu sais.

Il eut une goutte de sueur qui perla alors que la jeune femme avait un sourire en coin qui venait de naître. Il remarqua à cet instant-là seulement qu’elle portait un couteau à sa ceinture, sûrement qu’il n’avait pas voulu le voir pour éviter de penser précisément à ce qu’elle venait de dire. La jeune femme se mit à rire en voyant la réaction de Méroel.

-Ne t’inquiète pas, je ne suis pas de ce genre-là, mais tu devrais vraiment faire attention. De plus, en ce moment, des personnes disparaissent mystérieusement. Certaines réapparaissent en ne se souvenant plus de rien, mais pour d’autres, on n’a plus de nouvelle. Et vu ta taille, tu pourrais très vite être enlevé.

Elle se redressa et se mit à fouiller dans sa cape. Méroel ne pensait plus à s’enfuir sur le coup, il se demandait juste de quoi elle parlait et surtout, elle avait l’air sympa maintenant qu’elle ne le menaçait plus. Elle finit par sortir un bout de tissus ressemblant à une cape, de l’une de ses nombreuses poches, et la tendit vers l’elfe.

-Mets-là et concentre-toi sur ta taille, tu ne me croiras peut-être pas mais tu paraîtras plus grand. Considère ça comme un cadeau de bienvenue.

-Euh… merci ?

Il mit la cape, elle paraissait ne pas être là tellement elle était légère et surtout la couleur allait avec ses vêtements. En se concentrant comme le demandait la jeune femme, il ne remarqua pas de différence, mais elle avait un sourire, comme si elle était contente d’elle, sûrement que ça marchait.

-Très bien, ça te fera déjà un soucis en moins je pense. Au fait, j’ai manqué de politesse avec toi, je m’appelle Sagil et toi ?

-Moi ? C’est Méroel.

Elle lui tendit la main, qu’il serra avec joie. Comme elle s’était présentée et fait un cadeau, il n’avait plus grand-chose à craindre, il retrouva donc son sourire. De plus, avec un peu de chance, elle arriverait à l’occuper pour toute la journée.
Après lui avoir serré la main, elle l’avait remis sous sa cape et semblait regarder dans la rue un moment, sans vraiment la regarder, comme si elle pensait à une chose tout en faisant autre chose. Finalement, elle regarda à nouveau Méroel.

-Je te propose qu’on visite la ville. Je me doute que tu aies pu voir quelques endroits, mais il y a énormément à voir ici. Qu’en penses-tu ?

-Oui !

Maintenant, il en était sûr, il n’allait pas s’ennuyer du reste de la journée, la ville serait sûrement assez grande pour que la visite dure longtemps. Et avoir une visite de la part d’une locale qui était gentille, c’était encore mieux selon lui.
Ils quittèrent les abords de l’espèce de marché où ils étaient pour prendre la Grande Rue, Méroel l’avait uniquement prise lors de son arrivée, elle était trop peuplée pour être prise juste pour une balade. Et Sagil semblait penser de même étant donné qu’elle tourna rapidement, après lui avoir montré les grands bâtiments de cette rue.

-Ça c’est le château où vit le roi, ici se trouvent les jardins et là le domaine d’une famille de nobles parmi tant d’autres. Mais ce n’est pas vraiment intéressant je pense. Tu n’es pas d’accord avec moi ?

-Je sais pas moi…

Prenant ce doute comme une affirmation, Sagil décida de lui montrer les coins les plus intéressants de la ville, pour un mage en tout cas, comme il semblait l’être. Après tout, selon le temps qu’il allait passer à Kendra Kâr, il avait plus de chance d’avoir besoin d’un vendeur que du roi.
Ils commencèrent par aller vers le sud, où elle lui montra la seule boutique d’un de ses compatriotes, Lilo, le seul elfe qui avait une boutique dans la cité. Puis en allant vers le nord, elle lui montra les différents temples et la boutique du couple Aldora, où ils vendaient des objets spéciaux.

(C’est long… Pourquoi elle est aussi grande cette ville ?)

Ça ne faisait pas longtemps qu’ils marchaient, ou en tout cas, moins que ce que l’elfe aurait pu vouloir. La journée n’était pas encore terminée, la visite non plus et il n’en pouvait plus. Sagil continuait de tout lui décrire, elle semblait adorer cette ville, son architecture, l’histoire de ses habitants, mais Méroel n’en mémorisait plus rien. C’était juste des murs, après des murs, après des murs et des gens, des tas de gens, trop de gens. Alors qu’ils arrivaient à nouveau vers le marché, il espérait en avoir fini. Il avait appris où était l’arène, il se demandait bien pourquoi elle pensait que c’était intéressant pour lui, il n’était pas assez fou pour aller faire un combat dans une arène !
Ils repassèrent ensuite devant le marché, mais ils ne s’arrêtèrent pas. Sagil l’emmena en direction de la bibliothèque, sans savoir que Méroel y avait déjà été.

-Et là, c’est la bibliothèque, y a des tas de trucs plus ou moins utiles dedans. Si tu veux savoir quelque chose, tu peux être presque sûr de l’apprendre ici.

-Oui, je sais, j’y étais avant.

Elle le regarda, étonnée, comme si elle se demandait ce qu’il avait bien pu faire à son âge là-dedans. Il était vrai qu’il avait été le seul gamin à y être aller, mais après tout, il était aussi le seul mage aussi jeune de la ville, elfique en tout cas.
En jetant un coup d’œil un peu plus loin dans la rue, Méroel crut voir une créature étrange, sur deux pieds, bien qu’elle semblait grande, même de loin.

-C’est quoi ça ?

Il demanda à Sagil en tendant le doigt en direction de ce qu’il avait vu. Elle fit mine de regarder sans pour autant voir quoi que ce soit apparemment.

-Il n’y a rien par là-bas, à part un vieux fou, de la mauvaise compagnie si tu veux mon avis.

-Pourquoi ?

Elle semblait réticente à parler et après un petit moment de silence, elle se décida, surtout que Méroel ne la quittait pas du regard et avait toujours le doigt tendu. Il commençait à avoir mal au bras d’ailleurs et à la nuque aussi à force de devoir lever la tête.

-Disons qu’il y a une tour là-bas et on peut y apprendre la magie, mais la personne qui la tient n’est pas très nette et…

Méroel n’avait pas tout écouté, il avait même arrêté d’écouter après le mot « magie ». Il avait enfin trouvé un lieu où il pourrait apprendre la magie, ça lui suffisait. Bien sûr, les autres parties de la phrase devaient être importantes, mais pas pour lui, pas sur l’instant.

-Je crois que tu avais raison, on n’échappe pas à son destin…

Sagil avait parlé pour elle-même en regardant l’elfe s’éloigner. Elle lui avait donné une cape et un peu d’argent, sans qu’il ne s’en rende compte, lorsqu’elle lui avait serré la main, l’autre en avait profité pour remplir sa bourse. Il allait maintenant vers sa « destinée », elle ne pouvait plus rien faire pour lui, même si elle avait tenté de l’en éloigner.
Méroel était loin de ses considérations, il était devant deux colosses qui semblait garder la porte et il voulait entrer.

=> La Haute Tour de Thaumaturgie

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Dernière édition par Meroel le Lun 31 Mai 2010 16:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 18:22 
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--->Les portes de Kendra Kâr<---

Après s'être mis en route, Eowithranduil marcha, tournant de rue en rue, passant devant des échoppes aux marchands douteux et aux clients malveillants.
Il eut le malheur de buter contre un homme de forte corpulence.
Il saisi Eowithranduil par le collet, qui lui ne bougea pas d'un pouce.
L'homme lui cria à la figure :

- Saleté, tu va te prendre la correction de ta vie !!!

Il rabattit le capuchon de la cape de Eowithranduil.

- Tiens, tiens, tiens, mais que vois-je ? Un misérable petit elfe. Et un Shaakt en plus ! On ne m'en voudra pas si je te tue !

( Alors là, il la chercher celui-là ! )

Se fut le mot de trop, Eowithranduil lui décocha un crochet dans la menton et dégaina son épée.

- Tu veux te battre le gros ? Bah vient, alors !

L'homme se redressa, furieux et lui hurla :

- Bandit, tu vas voir ! Je vais te réduire en bouillie !

( Bandit ? Moi, un bandit ? Il s'est pas regardé ! )

Il était tellement occupé à hurler qu'il n'avait remarqué que Eowithranduil avait rengainé son arme et avait repris son chemin.

- Tu fuies ? Mais je n'en ai pas fini avec toi !

( Il ne mérite ni mon acier ni mes flèches... )

Il courut vers Eowithranduil et lui barra le passage.
Eowithranduil lui dit calmement :

- Je ne te veux aucun mal, écartes-toi et laisses moi passer et il ne t'arrivera rien.

- Tu me menace ! C'est une menace ? Tu va voir !

Il abattit sa grosse main sur l'épaule de Eowithranduil qui repatait déjà.

En une fraction de secondes, Eowithranduil dégaina son épée et lui planta dans le ventre.

- Je t'avais prévenu...

Il retira l'épée, la nettoya sur le gilet de l'homme agonisant et la rengaina.
Il repris son chemin.

L'homme à terre, puisant dans ses dernières forces, sortit deux couteaux de jets et les lança vers Eowithranduil.

Ce qui sauva Eowithranduil, ce fut un cri parmi la foule. D'instint il se baissa et arma on arc. Ses doigts lâchèrent la flèche qui fila vers le colosse.

L'action dura moins de dix secondes.

La flèche sur planta dans le cou de l'homme.

( Oups, je visais les mains, bon il me reste beaucoup d'entraînement. Faisons comme si c'était voulu et tout le monde n'y verra que du feu )

Les couteaux de jets se plantèrent dans l'arbre derrière lui.
Eowithranduil les ramassa et repartit en quête de l'auberge.

Les gens s'écartaient maintenant sur son passage.

( Je déteste devoir tuer mais lui je l'avais averti et en plus, il a déchiré ma cape ! )

--->A l'auberge de la Tortue Guerrière<---

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Eowithranduil / Rôdeur


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 2 Mai 2010 17:45 
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Arrive de l'Auberge de la Tortue guerrière - Post n°2
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(Que de monde ! Il vaudrait mieux que je me dépêche.)

L'auberge de la Tortue guerrière est située sur la voie la plus utilisée de Kendra Kâr : elle relie l'entrée de la cité et la porte vers le port ; c'est pourquoi les chariots de marchandises et les passages de piétons sont innombrables dans cette rue, et tant de gens perturbaient le guerrier qui, déjà dépourvu à la base d'une concentration très développé, n'arrive plus à se souvenir des lieux lors de son arrivée, si ce n'est qu'il se souvient être passé devant la milice qu'il cherche aujourd'hui.

Adalon, ne connaissant pas la ville, choisit une direction au hasard : à gauche.
Pour aller plus vite, il décida de prendre les petites ruelles, moins utilisées, et bien plus calmes, persuadé que la vue de son épée dissuadera les quelques bandits qui parcourent ces ruelles.
Il passa devant quelques monuments et lieux notables de la ville tel que les jardins et la bibliothèque ; avant d'arriver, après une demi-heure de marche, devant le temple de Gaïa, la déesse de la Lumière.
Il se gratta le sommet du crâne tout en observant la beauté du monument.

(Il est temps de demander de l'aide, sinon je ne trouverais jamais.)

Au coin d'une rue, un citadin attendait, adossé au mur d'une maison. Le guerrier l'aborda :

« Monseigneur, savez-vous où pourrais-je trouver la milice de la ville ? Je compte m'engager, dit-il en cherchant ses mots.

- La milice n'est pas par là, cherchez vers la porte menant au port, vous ne pourrez pas vous tromper : c'est un bâtiment presque neuf ! »

Il le remercia brièvement et reprit sa route.
Une heure et demi plus tard, après avoir fait le tour de la cité, être passé par les portes, le quartier du commerce et la taverne du paladin où il se renseigna à nouveau, Adalon vit au loin, non sans une certaine lassitude, l'édifice de la milice...

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Suite à la Milice de Kendra Kâr.

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