Message PNJ

(Keyzarh)

Sitôt as-tu fini d’avaler ton fluide que le vieux Baldy se tourne vers toi avec un large sourire.

« Voilà p’tit gars, j’t’ai appris un truc sur la magie du feu, et j’t’ai rendu plus puissant. En r’tournant au temple, remets mes salutations à la Dame Blanche. Peut-être qu’on s’reverra, toi et moi. »

De la déception et un goût désagréable dans la bouche, Halkmir songea que c'était tout ce qu'il avait obtenu dans cette histoire. Sans exprimer ce qu'il avait a l'esprit, le jeune mage quitta son maitre pour errer dans les docks un temps, pensif

Il se dit que cet apprentissage ne pouvait avoir été que négatif, il avait fait de nombreuses expériences et s'était fait des amis. Mais l'accomplissement de sa quête était encore loin, ça ne faisait aucun doute.

Peut être aurait il des réponses, et la suite des opérations, au temple...

Sans plus attendre, il se hissa sur les toits de la ville pour s'y rendre le plus vite possible...

Dirigé de Papouic

La nuit est silencieuse, sur les Docks. Kendra-Kâr semble endormie, paisible. Quelques ombres glissent derrière un entrepôt, des pas étouffés retentissent à peine, une cape bruisse, puis plus rien. Qui croirait qu'une réunion secrète t'attend dans l'une de ces immenses parallélépipèdes faisant face à la mer? Toujours est-il que la zone semble dégagée, pas d'entourloupes de ton maître au premier abord.

L'entrepôt numéro 7 est en tous points similaire aux autres bâtiments du quai: des angles bien dessinés, des hauts murs de pierre, deux grosses portes de bois solidement fermées pour toute entrée visible.

Tout est toujours silencieux, dehors. Mais toi, c'est à l'intérieur qu'on t'attend.

mise en place

Les Docks...bien que concentré sur sa ruse et sachant que les marins le suivaient, Oscurio ne pus s'empêcher de rire. Kendra Kâr la ville pieuse au milles merveilles. Et bien il aurait bien aimé que Lanceste voit ce quartier... Des murs délabrés, tachés par de longues trainées d'un brun douteux qui descendaient des fenêtres, des pavés traitres, des cris et des murmures. Il prit un temps pour observer la rue autour de lui. Deux loubards, qui trop saouls pour se soucier de la pluie étaient engagés dans un bras de fer, sur une table branlante, sous des encouragements salaces et moqueurs. Une jeune rousse vêtue d'une robe ouverte aux jambes, lui retourna un regard provocant, mais l'idiote s'était placée sous une torche, et même à cette distance il était aisé de reconnaitre les pustules au coin de ses lèvres...

Oscurio sourit et quitta l'avenue principale pour s'enfoncer dans une rue perpendiculaire. Il ne fallait pas qu''il s'enfonce trop loin pour que la milice puisse le retrouver, mais assez pour que les marins de l'auberge tentent leur chance. Il tourna à gauche, puis droite, et... cul-de-sac. Une maison s'était écroulée et n'avait jamais été déblayée coupant la rue en deux impasses.

Feignant de trébucher sur un défaut de la chaussée, Oscurio s'étala sur le sol... et sourit, ravi quand il reconnu la voix d'un marin de l'auberge "le gentil elfe ne tient plus sur ces pattes ? On va l'aider"

Deux mains le saisir, le relevèrent avant de le rejeter au sol plus violemment. Oscurio se retourna prenant un faux air courroucé "comment osez-v..." Sa tête heurta violemment le sol sous l'effet du coup de poing. Il rouvrit les yeux sur deux figures menaçantes penchées sur lui


-Un loup ? Hahaha ! Plutôt un lapin bien grassouillet ! Monsieur l'elfe qui nous insulte et nous lance des piécettes comme à ses chiens. Et bien bienvenu dans nos tanières, ou dans nos égouts ! A votre choix, mais on vous saignera du pareil au même...

- Les rats dans leur repaire miteux
sont devenus gourmands et envieux
que les...

Nouveau coup de poing. Cette fois-ci, Oscurio leva les mains à temps et la douleur lui vrilla jusque dans le coude.
- B'shar coupe lui la langue au poète, on verra s'il sera toujours d'humeur
Un poète sans langue
C'est un bateau qui tangue.
Nous aussi on sait rimer !

Le dénommé B'shar se pencha au-dessus d'Oscurio, lame au clair. Là les choses commençaient vraiment à sentir mauvais. La milice aurait déjà dû être là depuis quelques instants. Bizarrement derrière la peur d'être muet pour le restant de ces jours, il y avait la crainte d'avoir failli à un enseignement rigoureux, et d'être battu par deux rats comme ceux-ci . Se retrouver piégé par son propre plan par manque de préparation...Amateur...

-Donne-moi cette jolie bourse qu'on a entrevu dans la taverne, si tu veux garder ta langue..

Feignant toujours l'ivresse...
-C'est comme celà que l'on traite les diplomates à Kendra Kar ? Vous entendrez parler des hauts-elfes !!

-Donne !

Oscurio d'un air résigné détacha sa bourse et la tendit vers le premier marin qui l'arracha violemment.

Stop, au nom de la Milice de Kendra Kar !

Cinq miliciens armés d'arcs, épées et boucliers étaient à l'entrée de l'impasse. Oscurio se dégagea de la poigne de B'shar sous l'effet de surprise. Les deux marins prirent la fuite vers le cul-de-sac en tentant d'escalader l'éboulement.. B'shar passa et s'enfuit avec la bourse, le deuxième suivait quand le gantelet de fer vînt agripper sa cheville et le tira d'un coup sec au sol...

Un autre milicien redressa Oscurio :
-Sir, comment allez-vous ? Rien de cassé ? Nous sommes profondément désolé pour cette agression. Un gamin nous avait prévenu qu'il avait vu deux voyous suivre de près un marchand elfe dans les docks. On a fait au plus vite.

-Peut-être une dent qui a sauté, ma tunique est arrachée et le premier scélérat s'est échappé avec ma bourse. Oscurio retînt un rire en s'imaginant le marin plonger sa main dans la bourse pour y trouver que de la terre. Il y avait plus de 30 Yus dans cette bourse..

-Venez, on va vous raccompagnez jusqu'à votre auberge et vous dédommagez. Où dormez-vous ?

-La taverne du paladin.

-Allons-y

Il n'avait au final rien perdu, mais fort était à parier que la milice le dédommagerait pour cette supposée bourse...

Oscurio ne put s'empêcher de rire, quand après la surprise d'avoir réalisé qu'il était sobre, la colère avait envahit le visage du marin à l'évocation des 30 Yus, même s'il ignorait le réel contenu de la bourse, il se rappelait sa taille. Et il avait fini par réellement enrager en le voyant partir, car en repartant accompagné des miliciens, Oscurio ne boitait plus...

Kendra Kar, sa milice, ses docks, ses voyous, ses mômes. Oscurio avait en une seule combine, prit la température de la ville, en récupérant quelques bénéfices... Et ce qu'il en avait vu, lui avait plut...Kendra Kar sous ta croûte parfaite, se cachent des ombres bien croustillantes..

Après avoir sillonné quelques rues Yumiko arriva enfin au Docks. Le temps n'était pas si maussade que ça mais depuis son arrivée dans le quartier il lui semblait qu'une brume venait de l'envelopper. Elle frissonna puis se dit qu'elle serait mieux avec son manteau, elle sortit donc une sorte de vieux bout de tissu troué de partout et l'enfila. C'était peu mais elle n'avait pas le luxe de se payer autre chose.
(économisons plutôt pour un logement ou de la nourriture)
A cette pensée elle sentit son ventre gargouiller son dernier repas remontait à ce matin et elle n'avait manger qu'une sorte de soupe bizzard dont elle préférait ne pas connaître la recette. Mais l'heure n'était pas au dîner, elle devait trouver un habitat autre qu'une auberge.
Les rues étaient affreusement sales et malodorantes mais elle avait renoncé au confort depuis son départ de la maison familial il y a un an déjà.
Elle se remémora en chemin sa sœur Kara.
Yumiko et sa sœur étaient aussi différente que l'eau et le feu. Kara était la plus belle fille qu'elle ait vu, ses cheveux étaient longs et fin pareil a des traces d'encre et son teint blanc comme la neige, quand à ses lèvres elles étaient rouge comme le sang. Grande et fine mais avec des formes plutôt oppulentes elle n'aurait eu aucun mal à se trouver un mari. L'amour tient, c'était le sujet de la bagarre qui lui fut fatal.

(Que tu brûles en enfer Kara)



Elle marchait déjà depuis un moment lorsque elle aperçu un homme plutôt âgé. Ses habits étaient sales et sans doute vieux, il la regardait avec insistance.
-"Quoi !!!! Qu’est-ce que tu me veux ??? » lui dit elle sur un ton fort déplaisant.
-« Combien » dit-il d’une voie rauque « 10 Yus ??? »
- « Je ne suis pas ce genre de personne ! » souffla-t-elle rouge de colère.
-« Avec des habits pareil ! » dit-il en désignant sa courte jupe et sa brassière serrée.
-« Vous cherchez quoi dans ce quartier ? » reprit-il, l’homme cherchait sans doute a engagé la conversation
-« Un logement pour quelques mois. » cracha-t-elle légèrement calmée, Yumiko s’enflammait très vite, il lui fallait peu pour dégainer son arc.
-« Une jeune fille seule comme vous se ferait vite arnaquer » annonça-t-il en fronçant les sourcils.
-« J’ai une chambre d’ami chez moi, je vous la laisse pour disons… » Il réfléchissait « … 10 Yus la semaine.Payable d’avance. En vous laissant utiliser la cuisine, c’est raisonnable ».

10 Yus ! c’était beaucoup trop pour elle. Lorsque soudains lui vint une idée.
-« Et si je passe une nuit dans votre lit, en échange vous me laissez loger dans la chambre d’amis une semaine »
-« Ma foie vu que c’est vous qui proposez, je ne refuserais pas une telle proposition. Suivez moi je vais vous montrez ou c’est et vous donnez un jeu de clefs, mais payable d’avance. » Déclara-t-il le sourire au lèvre.
-« Bien sur, mais a la moindre arnaque je n’hésiterai pas a sortir mon arc. » dit-elle sur un ton très convainquant.

Sur ce elle suivit l’homme a travers un dédales de petites ruelles.

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Le quartier des docks est le genre d'endroit dans lequel Kraa-Aan se sent chez lui, ici pas de milice, personne ne regarde personne par peur de croiser un regard qui sera le regard de trop, en bref chacun fait son petit business sans occupé du business du voisin...

Kraa-Aan, comme tous ceux qui ont connu un jour où l'autre la vie de paria, préfère utiliser des itinéraires malfamés, ça évite de tomber nez à nez avec des miliciens et autres du genre...

une escouade de trois gobelins passa furtivement à quelques mètres de lui, mais leur odeur ne peut échaper au nez d'un orc!

«GOBELINS! HALTE!» s'écriat-il sans savoir où ils se trouvaient. Se sentant découvert la paniques gagna les gobelins qui se mirent a courir dans tous les sens faisant plus de vacarmes que les trompettes de Jéricho. Kraa-Aan fit un bon pour attraper un des goblins et lui mit sa hache sous la gorge.
« racaille goblins, que faitent-vous ici ? »
« rien... rien... jt'e le jur' ne me tus pas!!... »
« vous vivez ici ? c'est ça?! réponds! »
« ...oui, euh non en fait' si mais dans les égouts. Tu vas me tuer ? »
« nan, sauf si tu m'y obliges... tu dois forcément avoir un chef, conduit moi à lui racaille »
D'accord! d'accord mais range ton arme, on est des êtres civilisés...
Kraa-Aan rangea sa hache et lacha le goblin encore secouer. Le goblin toucha sa gorge comme pour s'assurer que la hache ne l'avait pas tranchée.
« eum eum, t'es le premier orc que je vois ici, quel est ton nom orc ? comment es-tu arrivé ici ? moi s'est Binbog»
« c'est une longue histoire et arrête de me poser toutes ces questions! allons, ne trainons pas ici. »
le goblin ramassa deux petites sacoches,
« tient, aide moi à les porter, mes amis enfin... ces lâches... sont partis en laissant notre magot du jour...
je compte tout garder pour moi ce coup si! »
Kraa-Aan plaça les petites sacoches dans son sac
« dit-moi, vous êtes nombreux ici ?»
« oui, viens, c'est part-là. Il vaut mieux ne pas parler. On pourrait nous reconnaître »
et tout deux se mirent en marche.
(mieux vaut rester méfiant...)
au bout de vingt minutes de marche, le goblin s'arrêta et avec un sourire,
« Orc, va te falloir faire petit si tu veux entrer par là...» montrant du doigts une sortie d'égout «...ceçi est notre porte d'entrée pour les égouts. »
« Ne t'inquiète pas pour moi, je suis un rôdeur, je passe presque partout! »
Le goblin se pencha pour entrer, Kraa-Aan lui passa en rampant.
« Enfin à la maison!... » s'exclama Binbog

(Précédemment En chasse)



Soudain un peu plus loin,des chats se bagarrant quelques déchets de poissons attirèrent son attention.Qui disait chat disait nourriture.La dessus elle n'avait jamais été très regardante et puis ce n'était pas la première fois qu'elle en mangerait un.

Un fait se rappela soudainement à sa mémoire....

Sur le bateau peu après le départ,s'ennuyant elle s'était mise en tête de chasser toutes les bestioles qui y trainaient.Une fois les rats exécutés juste par pur plaisir,elle avait remarqué qu'une des passagères aimait laisser son greffier se promener sur le pont de temps à autre.La phalangienne n'ayant jamais aimé les félins en avait machinalement fait l'ennemi à abattre.

Durant trois jours,elle avait observé les habitudes de l'animal et de sa maitresse avant qu'elle ne se décide enfin à frapper.
La nuit en question ,le chat avait été laissé sans surveillance l'espace de quelques minutes et il n'en avait pas fallu plus à Oryash pour fondre sur sa proie et lui faire sauter la tête d'un seul coup de griffes,avant d'emporter l'animal dans un coin du rafiot afin de le dévorer tout cru.

Elle se souvenait encore le cri d'effroi de la passagère découvrant la tête du chat décapité dans une marre de sang frais.Par la suite plusieurs matelots sous ordre du capitaine,avaient tenté de mener une petite enquête histoire de savoir ce qui avait pu arriver au chat mais personne n'avait rien vu,ni entendu,comme si un fantôme avait frappé.
D'ailleurs nul membre d'équipage n'était venu importuner la Phalangienne,allez donc savoir pourquoi.

Mais trêve de souvenirs,le ventre la peau blanche réclamait sa pitance et le chat cendré qu'elle venait de repérer ferait son affaire.Il n'était pas trop maigre et suffirait à la contenter pour cette nuit.
Elle se mit donc en chasse,rabattant tout d'abord sa proie en un lieu choisit où elle aurait l'avantage.L'animal se retrouva acculer à un mur sans aucune échappatoire possible.Il faisait le don rond,le poil hérissé,les griffes et les dents sorties,menaçant la Phalangienne mais elle ne recula pas,bien décidée à en finir avec cet animal.

Le chat sentant sa fin venir tenta de s'enfuir en lui filant entre les jambes mais avant qu'il n'eut le temps d'y parvenir,elle l'embrocha de ses griffes et l'éventra.Le sang gicla un peu partout,éclaboussant le visage de Oryash qui d'un coup de langue lécha le liquide qui venait d'atterrir sur ses lèvres.

(Par Fenris que le sang chaud est appétissant.)

Puis sans l'ombre d'un scrupule ou d'un remord Oryash saisit l'animal à pleine main et mordit dans la chair sanguinolente.
Quiconque assisterait à cette scène serait sans doute susceptible de prendre ses jambes à son cou et de détaler comme un lapin de peur de ne subir le même sort que ce pauvre chat.

Les quais, comment expliquer que partout dans chaque ville, dans tous peuples, les quartiers autour des quais étaient le repère de toute la bassesse, excitation, le danger ?

Venir ici de nuit n'était pas des idées les plus lumineuses, mais aujourd'hui il était vêtu d'habit simple et la taille de son compagnon devrait en décourager plus d'un... Enfin on était jamais assez prudent. Malgré tout, le quartier semblait bien calme, ils ne croisaient que quelques visages fatigués ou enivrés qui dans les deux cas ne leur accordaient pas un seul regard... Les seules à leur accorder un peu d'attention étaient des visages féminins, maquillés pour cacher la marque des coups ou de la maladie, dans les deux cas le semi-elfe et son compagnon ne leur accordaient pas un regard.. enfin peut-être un petit coup d'oeil... mais celle qui recherchaient était plus du genre à vous arracher la gorge qu'a gloussez si vous lui pincez le fessier...

Oscurio suivait Teefthan, trainant un peu le pas, pensif tout d'un coup, légèrement mal à l'aise. Il avait oublié quelque chose en rapport avec les docks mais ne savait quoi...

Apparemment la sauvage avait encore fait des siennes, puisqu'à nouveau l'inquiétude animait quelques regards. Les deux compagnons débouchèrent sur un spectacle des plus singuliers... La sauvage leur tournait le dos apparemment, accroupie.. Oscurio crut qu'elle se soulageait la panse jusqu'au moment où il remarqua que liquide était abondant et épais...

Par Gaia, peut-être une mauvaise idée de l'interrompre maintenant ?

Theeftan s'arrêta soudain dans la ruelle, regardant de dos Oryash. Celle-ci festoyait, avalant quelque chose d' indéterminé, quelque chose qu'elle venait manifestement de tuer. Il huma l'air. Un chat. La phalangienne était en train de se repaître d'un chat ! Réprimant son indignation, il s'approcha de la jeune femme à peau pâle et murmura :

-Tu sais, il y a de la nourriture mangeable en ville. Si tout le monde mangeait les animaux errants, il y aurait de sacrées épidémies. Tu devrais arrêter, mais si tu tiens absolument à finir ce que tu as commencé, nous sommes à l' autre bout de la ruelle.

Il se releva et se dirigea vers Oscurio, resté un peu plus loin.

-Si tu t' interroges sur la nature de sa pitance, j'ai réponse à ta question : un chat ! Nous ferions mieux d'aller l'attendre un peu plus loin.

En effet, plusieurs hommes manifestement avares en paroles et généreux en coups de poignards les dévisageaient d'un air hostile, pensant semble-t-il qu'ils avaient les mêmes...habitudes qu 'Oryash.
Il retourna donc à la sortie de la ruelle, parlant par-dessus son épaule au poète qui n'avait semble-t-il pour l'instant pas la tête aux vers.

-Ces hommes semblent vouloir tanner leurs vêtements dans la peau de nos derrières. Si elle reste ici, elle va déclencher une émeute. Les gens ne voient en général pas d'un bon œil que l'on mange leurs animaux...

Puis il s'adossa au mur, résolu à attendre que la Phalangienne finisse son repas.

(Un chat cru.. Mais elle veut se mettre toute la ville à dos ou quoi ? Et si Theeftan croit que je vais me faire étriper pour cette sauvage ! On aurait même pas du lui parler..)

Effectivement, les choix culinaires de la phalangienne n'étaient partagés par personne, et si le plupart fermaient leurs volets ou s'enfuyaient en courant , quelques-uns ne cachaient pas leur hostilité.. Deux particulièrement, l'un trapu au crâne chauve orné d'une longue cicatrice, arborait de large épaules et un bâton clouté, l'autre devait rivaliser en taille avec Theeftan, barbu et les yeux injectés de sang, noyés dans un visage ridé et troué non par la vieillesse mais par la boisson. Il avait les mains vides, mais à voir ces poings fermés on l'imaginait bien qu'il pouvait sans passer...

Les deux maugréaient, et lançaient quelques insultes en l'air les yeux fixés sur celle qui se délectait...Aussi hostiles qu'ils paraissaient ils étaient sans armure, il y avait de grande chance qu'elle leur ouvre la panse, et en fasse peut-être son dessert, mais Oscurio ne comptait pas le vérifier de ses propres yeux...

Curieux, oui mais pas stupide ! Allons-y, on la retrouvera à la taverne, bien ronde et grasse, quand elle aura avalé le reste des vivants des docks...

Rigolant, il fit mine de partir, et ce fut ce qui décida les deux gaillards qui s'avancèrent vers eux, le faisant reculer dans l'impasse...

Hé ! On apprécie le spectacle, saleté d'elfes ?
On vous a jamais dit de restez du bon côté de la ville ! C'est pas qu'on apprécierai pas goutez de votre monstre là-bas, dégueulasse oui, mais belle forme, mais j'prendrais pas le risque de voir mon môme dans son bide, alors on va faire un peu de ménage...

Comme il s'en doutait, les docks les avaient maintenant associez lui et Theetfhan avec cette dégénérée, trop tard pour s'enfuir, et Oscurio était un piètre combattant... Il commença à reculer...

Alors que Oryash se restaurait une personne arriva dans son dos sans prévenir et la réaction fut immédiate,elle se retourna l'animal coincé entre ses mâchoires et émit un grognement menaçant,son regard sanguinaire plus sombre que d'habitude.
De toute évidence la déranger dans son repas était une très mauvaise idée car elle avait perçut cela comme un intrusion.
Theeftan était là,à quelque pas,lui signifiant qu'il y avait sans doute mieux à manger.Elle de scruta sauvagement avant d'enlever l'animal de sa bouche et de grogner...

"GRRRRrrrrrr.....il est à moi...n'approche pas!Si tu veux à manger part en chasse!.. GRRrrrrr...."

Alors qu'elle terminait sa phrase,Theeftan rejoignait déjà Oscurio au bout de l'impasse.Impasse qui tout à coup ne semblait plus si déserte que ça,car elle remarqua deux hommes les observant,un costaud et un effilé.Elle les fixa longuement leur faisant comprendre qu'elle ne serait pas contre l'envie de les évicérer si jamais il leur prenait le désir de lui voler son diner, avant de poursuivre son repas,gardant tout de même un oeil sur eux.

Seulement voilà si les deux hommes ne semblaient pas vraiment avoir envie de se frotter à la Phalangienne et décidèrent de se rabattre sur Theeftan et Oscurio.Par son intervention auprès d'elle Theeftan leur avait signifié la connaitre et il n'en avait pas fallu plus aux deux lascards pour vouloir s'en prendre à eux,mais s'était sans compter sur Oryash qui dans leur dos,venait de lacher sa pitance au profit de ses compagnons d'un soir.

Le visage,les mains et le torse passablement couvert de sang,elle se redressa et porta la main à son côté enfilant ses griffes.Elle huma l'air pestilentiel et sentit une odeur de peur et de rage.
Elle bondit en avant tel un animal et arriva en quelques secondes à la hauteur de Theeftan et de Oscurio avant qu'elle ne les dépasse et ne s'interpose entre eux et les autres.Pour elle la menace venait essentiellement du gros trapu au bâton.

"GRRRRRrrrrrr.....GrrRRRRRrrrr........Arrière ..GRRRRrrrr Ou je vous découpe....GRRrrrrrrr comme le chat....GRRRrrrrrrrr"

Le regard fou tel un loup sauvage,la jeune femme ne plaisantait pas quand aux paroles qu'elle venait de prononcer.Elle fit un pas en avant dans une posture d'attaque prête à bondir sur le premier qui bougerait.

Le guérisseur s'adressa aux deux lourdauds éméchés d'une vois basse :

-Je vous conseille de rentrer chez vous. La demoiselle que voici ne plaisante pas, et nous non plus. La solution la plus logique serait de se séparer et de partir chacun de son coté. Sinon, les conséquences seraient regrettables... Pour vous.

Theeftan bluffait, il doutait de ses chances de s'en tirer sans blessure, et il ne voulait pas que cela tourne au carnage. Peine perdue. Avec un rugissement de rage, l'homme maigre le chargea.
Son pied décrivit une courbe serrée et vint s'abattre sur le genou du rustaud, qui tomba au sol. Il en profita pour lui planter son stylet dans l'épaule, se releva pour...
Le bâton de l'autre le cueillit au creux des reins.

Il s'envola et alla heurter un mur suintant d' humidité. Sonné, il se releva maladroitement, juste à temps pour éviter un deuxième coup.
Soudain, il n'en put plus.
Depuis son arrivée dans cette ville, on l'avait injurié, malmenée, raillé, frappé, humilié, bref, maltraité en beauté.
Son coude s'abattit sur l'entremêlement de points névralgiques situés sur la cuisse du colosse, le faisant hurler, puis, il saisit la tête de l'homme et se roula en boule avec une force décuplée par la rage.
Ses genoux serrés vinrent percuter le visage du rustaud. Son nez se brisa, ses machoires se disloquèrent, et il tomba au sol. Cependant, il n'était hors de combat que momentanément, et se releverait dans une ou deux minutes.
L'autre était déjà debout, et retira en réprimant un hurlement le stylet planté dans son épaule. Avec un sourire sadique, il se mit à sabrer l'air, obligeant Theeftan à reculer. Une blessure peu profonde s' ouvrit bientôt sur sa cuisse, puis une autre, un peu plus sérieuse, sur son avant-bras.
Il jetta un coup d'oeil désespéré autour de lui, cherchant un moyen d'échapper au pilier de taverne. Il pria Gaïa de le sauver, et au cas où, lui recommanda son âme.

Il avait intéressé par sa venue dans cette ville, intrigué par son hostilité, surpris par son repas mais il fut réellement cloué sur place quant elle vînt s'interposer entre eux et les deux lascars ! Il n'avait fait que l'agacer, l'espionner, la pousser à bout, pourquoi se souciait-elle de lui ?
De là où il venait, les meilleurs amis se trahissaient pour une paire de bottes, les marins se poussaient par dessus bords pour une différence de paie, les ennemis d'aujourd'hui étaient les associés de la veille et les morts de demain...

Diantre ! Il pensait leur apprendre, mais ces deux illuminés qui lui apprenaient, l'un élevait la gratuité en vertu, l'autre venait de lui montrer son sens presque animal de la fidélité...

Encore trop étonné, Oscurio ne réagit pas qu'en Theefthan se fit charger, tout alla très vite et il resta planté là tandis qu' Oryash entrait dans la danse...

Oryash venait de mettre en garde les vermines sur leurs éventuelles mouvements hostiles à l'encontre de ses compagnons quand l'un des lascars frappa vite et bien, infligeant un sale coup à Theeftan.Ce dernier lui rendit la pareille avec la même violence mais ce fut sans compter sur l'aide de l'autre abruti avec son arme qui abattit son bâton clouté dans les reins de l'elfe qui fut propulsé avec une violence inouïe contre un mur de l'impasse.

Il n'en fallut pas plus à Oryash pour se ruer dans la mêlée.L'odeur du sang venait d'affoler ses sens et à présent elle ne souhaitait qu'une chose assouvir sa sauvagerie sanguinaire.Alors que l'elfe tentait de se dépatouiller de sa mauvaise posture, le premier de ses assaillants venait de se relever et s'apprêtait à en finir avec lui,utilisant la propre arme de Theeftan contre lui.Il le força à reculer encore et encore jusqu'à ce qu'il soit acculé et au moment l' individu allait frapper pensant la partie gagnée,des griffes se plantèrent sauvagement dans son dos et s'y enfoncèrent avec ténacité et acharnement,sans l'ombre d'une hésitation.

La peau blanche venait de sauter sur le grand échalas et entreprit de lui arracher un morceau oreille de ses dents.Chose qu'elle fit avec une facilité désarment alors qu'elle retirait ses griffes de la chair humaine pour les planter aussitôt à la base de la nuque qui craqua dans un bruit sourd.

Un cri atroce,une gerbe de sang sortant de la bouche de l'homme de haute taille,un gargouillis étouffé,puis plus rien,si ce n'est le bruit sourd d'un corps qui s'affaissait sur le sol des docks.Avant que le corps ne touche le sol,Oryash avait bondit et effectuée une roulade avant de se redresser,plus décidée que jamais à exterminer l'autre vermine qui reprenait ses esprits.

Elle fit un rapide tour d'horizon,d'un côté Theeftan à présent sauver mais salement amoché par le bâton clouté et de l'autre,Oscurio paralysé qui semblait ne pas réaliser la gravité de la situation.
Elle gronda à son adresse.....

"Bouge ne reste pas là!"Vite!

Déjà le gaillard se redressait et avisant son acolyte mort au sol se ruait sur la première personne à sa portée de bâton...Oscurio.