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« Ne me tuez pas... »
Le mendiant était là, face à moi. Autour de nous, tout était obscurité, ténèbres. Pas de ruelle, aucune maison, nul milicien. Je lui avais déjà tranché la gorge, et, logiquement, il devrait être mort. Pourtant, il parlait, comme si de rien était. Il se vidait de son sang, que ce soit par la bouche ou par sa blessure, mais il n'avait pas l'air d'en subir un quelconque handicap. Je lui plantai alors ma dague dans le cœur, synonyme d'une mort assurée pour tout être vivant en possédant un. Il hurla de douleur, si fort que je me bouchai les oreilles, suite à quoi il ne bougea plus. Mais des larmes de sang ne tardèrent pas à couler le long de ses joues, tandis qu'il répétait inlassablement les mêmes paroles: ne me tuez pas, ne me tuez pas... Encore et encore. Je m'affolai, donnant des coups de dague sur chaque parcelle de sa peau, sur chacun des points vitaux que je connaissais, je lui crevai les yeux... Rien n'y faisait, rien ne pouvait entraver sa parole, rien ne pouvait l'empêcher de vivre. J'étais terrifiée par cet être immortel. À chaque blessure, il hurlait de douleur, mais il reprenait bien vite son dialecte. Je m'écroulai de fatigue, et me pris le visage entre les mains, ne pouvant plus supporter ce spectacle macabre. Le mendiant ne ressemblait plus à un être humain, mutilé et défiguré comme il l'était, et peu de personnes auraient le courage de le contempler dans cet état. Soudainement, il se releva, doucement, ignorant encore les nombreuses blessures qu'il avait reçues. Elles auraient pourtant suffi à tuer n'importe qui. Sous mes yeux horrifiés, il se livra à un spectacle sinistre: son visage commença d'abord à se déformer dans un bruit horrible: ses oreilles s'agrandirent, ses lèvres s'épaissirent, tout comme son nez. Sa peau, quand à elle, partit peu à peu en lambeaux, laissant la place à une nouvelle, plus sombre et sans une seule entaille. Comment vous traduire la terreur que cette métamorphose m'inspira quand j'en vis le résultat final ? Ce n'était plus un mendiant qui me faisait face, mais un Hefiz avec un œil en or. J'aurais voulu fuir, mais mes jambes ne voulaient se mouvoir. J'aurais voulu hurler, mais ce ne fut qu'un gargouillis informe qui sortit de ma bouche. Je restai figée, tandis que lui se tenait face à moi, et me tint les mêmes propos qu'avant de me tuer, mot pour mot : « Puisse ton âme en peine errer à jamais sur cette planète, Terra... »
Je me réveillai en sursaut et à même le sol, à contempler un mur si fissuré que je m'inquiétai quant à la solidité de cet endroit. Non loin de moi, il y avait une bougie presque entièrement fondue me permettant de voir que dans cette pièce... il n'y avait absolument rien. Juste une porte en fer permettant d'en sortir. Ni meubles, ni décorations quelconque, pas même une fenêtre pour que la lumière puisse filtrer. Quoique cette pièce devait certainement être souterraine... Mon rêve me hantait l'esprit, et je n'en compris le sens qu'en me remémorant ce qu'il m'était arrivée: j'étais morte. Il m'avait tuée. Sans doute étais-je devenue le spectre dont il parlait. Il me fallut un moment pour me faire à cette idée, à l'idée d'être morte. C'était étrange de se sentir spectre. Comprenez par là que, à vrai dire, pour le moment, je ne sentais aucune différence. Mais cela devait être vrai, j'étais devenue un être immatériel. Cette geôle – c'était la seule description qui convenait en vérité à cet endroit – ne servait donc à rien. Cette porte fermait ne me retiendrait donc pas. D'un pas déterminé, je me dirigeai en sa direction, sans savoir pourtant comment s'y prendre pour la traverser. Je devais pouvoir le faire, c'est tout.
La porte était à une portée de main, ma tête se posa brusquement contre le métal et... je ressentis une vive douleur. Je venais de me cogner contre celle-ci, créant par la même un écho dans cette petite pièce par le juron que je venais de pousser. Je me tins le front d'une de mes mains, et posai les doigts de l'autre sur la matière froide, source de ma douleur. Je n'y comprenais décidément plus rien. J'entendis un loquet se soulever, et ce qui devait arriver arriva. La personne à l'extérieur poussa vivement la porte qui me revint inévitablement... dans la tête. Mais avec plus de force cette fois-ci. Je me retrouvai à terre, des larmes aux yeux, sonnée par ce choc brutal. L'individu me pensa probablement inconsciente puisqu'il me mit une baffe monumentale, sans doute donc dans l'objectif de me réveiller. Cette douleur vive sur mon front, les picotements sur ma joue, la fraîcheur de la pièce, celle du métal... Comment cela se faisait-il que je puisse ressentir tout cela ?
« Eh ! Tu vas bien ?! Bon sang, tu vas pas nous claquer entre les doigts maintenant ! Je suis désolé de t'avoir envoyer la porte dans la figure... Oh bon sang, réveille-toi ! »
Il allait m'administrer une autre baffe mais j'ouvris les yeux avant qu'il ne le fasse. Il fut, semble-t-il, ravi de me voir vivante puisqu'il me gratifia d'une accolade très amicale... un peu trop peut-être. Je n'en avais pas l'habitude, aussi le repoussai-je sans pour autant être trop brutale. Il était encapuchonné aussi ne voyais-je pas son visage – à croire que c'était une nouvelle mode. Mais quelque chose de plus important me préoccupait, aussi lui demandais-je pourquoi je n'étais pas morte. Je lui racontai que j'étais sensée avoir été tuée par un prêtre lors d'un sacrifice. Sans doute ne comprenait-il rien, mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un. Je ne tenais plus. Je devais m'assurer d'être en vie. Peut-être tout cela avait-il été un délire provoqué par la maladie elle-même ? Peut-être même tout ceci n'était-il qu'un gigantesque rêve ?
« Ah oui, ce prêtre... On a réussis à te tirer de là à temps, n'est-ce-pas ? Juste au moment où il allait te porter un coup fatal. C'était il y a deux jours si je me souviens bien... Oh, et évite de trop t'agiter, la blessure à ton poignet a donné un mal de chien à notre guérisseur pour qu'il arrive à la soigner. D'ailleurs, ça a laissé une cicatrice mais, ça, on n'y peut rien... Quant à ce prêtre, ce Hefiz... Il est extrêmement puissant, il a réussi à tuer l'un des nôtres avant de prendre la fuite. Ses fidèles, néanmoins, n'ont pas eu cette chance... »
En résumé, ce n'était pas un délire, c'était vraiment arrivé. Je ne savais si je devais m'en réjouir. Mais je me sentais au moins soulagée. J'étais en vie. Mais lui aussi... Malgré la peur que m'inspirait cette idée, il fallait que je le retrouve et que j'apprenne comment il me connaissait – car oui, il me connaissait, il savait que je n'attachais que peu d'importance à la religion, comment je m'appelais, à quoi je ressemblais. Peu de personnes me connaissent si bien et, lui, sans que je ne sache son identité, savait beaucoup trop de choses à mon sujet. De plus, ce n'était pas un hasard s'il m'avait choisie pour ce sacrifice, aussi me devais-je de comprendre pourquoi.
Le garçon se releva et me dit de le suivre en dehors de cette pièce. Je m'exécutai sans me faire prier: je ne voulais surtout pas rester dans un lieu aussi sombre. Une fois sortis, il rabaissa le loquet de la porte car c'était, apparemment, le seul moyen de la fermer. Il se retourna vers moi et, devant mon air légèrement inquiet, il me demanda s'il y avait un problème. Je lui répondis, chose qui pourrait lui paraître bizarre mais pour moi tellement compréhensible, que je voulais qu'il me dévoile son visage. Vu que cette fois j'étais en position de le demander, je voulais au moins savoir à qui je parlais. Cela n'eut pas l'air de le déranger, puisqu'il le fit sans hésiter.
Je découvris d'abord de longs cheveux blonds, attachés en queue de cheval. Malgré cela, des mèches retombaient devant ses yeux d'un bleu proche de l'azur. À ses oreilles pendaient d'ailleurs des boucles d'oreilles dont l'extrémité étaient une perle de la même couleur. Son nez était fin et ses lèvres légèrement pincées. Jusqu'alors, je le jugeais plus jeune que moi de par sa taille approximativement égale à la mienne – dans le mètre soixante donc – mais maintenant, en voyant les traits juvéniles de son visage, c'était confirmation faite. S'il n'était pas forcément plus jeune que moi, il n'était pas vraiment plus vieux. Malgré qu'il ait révélé son visage, il n'enleva pas la cape lui recouvrant le corps. Je ne le lui fis cependant pas remarquer: il avait au moins accéder à ma demande sans rechigner, je n'allais pas me plaindre.
Je me retournai pour savoir où nous étions. Tout ce que je vis fut un long corridor en pierre, en aussi piteux état que l'endroit que je venais de quitter. Je vis d'ailleurs qu'il y avait d'autres cellules, ou du moins, qu'il y avait d'autres portes en fer similaires – une dizaine environ. Quelle était exactement la nature de cet endroit ? Le garçon, qui me révéla que son nom était Leorcyn, commença à avancer, et je le suivis. Sans doute était-ce ce qu'il attendait que je fasse. Pour passer le temps, tandis que nous avancions, il me fit la conversation:
« Cet endroit doit te sembler bizarre. C'est normal, on dirait une sorte de prison. D'ailleurs, on peut dire que c'est le cas. Ce sont nos prisonniers ou nos traîtres que l'on enferme ici. Enfin, dans ton cas, on t'a mise là parce que c'est le seul endroit au calme et à l'ombre que nous avons. Actuellement, ces salles sont presque toutes vides, hormis une. Je t'ai dit que nous avions tué tous les fanatiques ? Ce n'est pas entièrement vrai. Nous avons fait un prisonnier, et l'avons incarcéré ici-même. Ah et je suis désolé de t'avoir cognée avec la porte, et désolé de t'avoir donnée une baffe... (il marqua un temps de pause, attendant peut-être une réponse) T'es pas très causante, tu sais ? Enfin, voilà, nous sommes presque arrivés... »
La fin du corridor donnait sur une énième porte en fer. Leorcyn toqua, attendit un moment, et lâcha en soupirant, sans doute parce que personne ne lui avait directement ouvert: « c'est moi, je suis avec la fille... Tu peux ouvrir ou c'est trop te demander ? ». J'entendis un loquet se lever, et la porte s'ouvrit dans un crissement infernal, si bien que je me bouchai les oreilles. Une fois totalement ouverte, j'emboitai le pas à Leorcyn et arrivai dans une pièce assez spacieuse mais qui ne contenait rien d'autre qu'une table en bois et des chaises à ma droite, et quelques meubles servant à ranger sans doute des vêtements et quelques rations à ma gauche. Les rares décorations, des tableaux, étaient tellement poussiéreux, que l'on ne voyait pas ce qu'il représentait. L'homme qui nous avait ouvert s'installa sur un tabouret au centre de la salle. Il enleva sa capuche pour me montrer le faciès d'un homme dans la soixantaine, dont le visage avait déjà pris quelques rides. Ses yeux étaient constamment mi-clos, et je me demandais comment il faisait pour voir quoi que ce soit. Ses cheveux, qui viraient au blanc, confirmaient mon hypothèse quant à son âge. Ils étaient longs, hormis sur son crâne que la calvitie avait déjà du frapper. Dans ses mains, il tenait une canne, mais il n'avait pas l'air de s'en servir pour s'aider à marcher, puisqu'il n'avait nullement pris appui dessus lorsque je le vis se déplacer. Il me regarda fixement, enfin je le supposai, avant d'ouvrir la bouche, en révélant une édentée:
« Sais-tu pourquoi tu es ici, fillette ? Ce petit merdeux te l'a-t-il expliqué ? - Eh ! Ne parle pas de moi comme ça ! Non, je lui ai juste dit que nous l'avions sauvée avant qu'elle ne se fasse tuer. - Très bien, comme toujours, c'est moi qui vais devoir avoir le mauvais rôle... Bon, nous sommes un groupe de mercenaires, et nous faisons tout ce que nous demande nos employeurs. Extermination, vol, surveillance, et parfois des contrats assez particuliers. Je me souviens d'ailleurs d'une fois où j'avais dû me déguiser en... Hum... J'en ai trop dit. Bref, pour l'instant, retiens juste que nous sommes des mercenaires... Bon, je ne sais si Leorcyn t'a dit que ton sauvetage avait coûté la vie d'un de mes hommes. En temps normal, je t'aurais laissée partir mais... Vois-tu, je ne peux me permettre une telle perte. Tu vas donc le remplacer. » finit-il en me désignant de son doigt.
Rien est gratuit dans cette ville, n'est-ce-pas ? Pourtant, j'avoue que pour une fois, c'était logique de demander cela. Il est vrai qu'il serait bon que je me trouve un travail pour au moins assurer le loyer de l'auberge sans devoir accumuler des retards – retards que l'aubergiste me pardonnait, et je ne l'en remercierais jamais assez – mais m'enrôler chez les mercenaires n'étaient pas une bonne idée. Ce n'était pas un travail très respecté et, surtout, c'était très dangereux, autant pour les tâches à accomplir que pour le fait de devoir agir en marge de la loi.
« Je vous suis très reconnaissante de m'avoir sauvée, mais je ne peux accepter cette proposition... - J'ai deux raisons qui vont te faire changer d'avis. La première est ce Hefiz. Nous ne l'avons pas capturé, mais un de ses fanatiques, si. Je sais que tu meurs d'envie de le retrouver, pour comprendre certaines choses. Je pense que le fanatique pourrait t'en apprendre plus sur lui. Néanmoins... il ne représente rien pour moi, tout comme toi en l'état actuel des choses. Je pense donc que je ne vais pas tarder à m'en débarrasser. Ce qui m'amène à la deuxième raison. Tu m'en vois désolé, mais dès lors que tu as vu le visage de Leorcyn ou le mien, je ne peux plus te laisser partir ainsi. Nous sommes recherchés par la milice qui n'a de nous que le nom. Te laisser partir équivaudrait à nous mettre en danger. Aussi, je te laisse le choix. Soit tu nous rejoins et il ne t'arrive rien, soit tu ne nous rejoins pas et... on te tue. Cela peut ressembler à un chantage et d'ailleurs, c'en est un. »
Voilà ce que je m'apprêtais à entendre. Je le savais. Un mercenaire n'a ni foi ni loi, après tout. Mais soit ils me prenaient vraiment pour une idiote, soit ils ne se doutaient vraiment pas que j'allais feindre de les rejoindre pour pouvoir mieux me défiler par la suite.
« Ah oui, et avant que tu ne me prennes pour un imbécile, je tiens à préciser que j'ai le bras long. Extrêmement long. Je connais mendiants, marchands, nobles... Alors, ne pense même pas pouvoir t'enfuir. N'y même nous dénoncer sans en pâtir. Nous ne sommes pas que deux dans ce groupe, nous avons d'autres mercenaires à différents endroits. Ils savent qui ils doivent tuer si jamais ils nous arrivaient malheur. »
Était-ce du bluff ? C'en était certainement, mais je ne pouvais pour autant me permettre de faire comme telle. J'étais dans une position très délicate. De plus, je me devais d'interroger ce fanatique, comme il l'avait dit. Mais là non plus, je n'avais pas de preuve de son existence, juste ce que m'en avait dit Leorcyn. Peut-être lui aussi m'avait-il menti à ce sujet. Je n'étais plus sûre de rien. Que devais-je faire ? Je demandai tout de même combien de temps j'allais devoir rejoindre leur organisation. Je n'avais d'autre choix que d'obtempérer: il avait bien calculé son coup. Mais comment savait-il pour son envie de retrouver ce Hefiz ?
« Oh, pour ça, je ne sais pas. Dès qu'on te trouve un remplaçant on va dire, pour le moment. Je vois que tu te décides donc à faire le choix le plus sage. Je suis désolé d'avoir dû utiliser un tel chantage. Cependant, je suis sûr que tu vas te plaire ici. Après tout, on ne manque de rien: argent, nourriture, protection. Le seul mauvais point est cet emmerdeur de Leorcyn ! » finit-il en rigolant bruyamment.
On aurait dit une tout autre personne qu'il y a quelques secondes. Le jeune homme à mes côtés fit semblant d'ignorer l'insulte qu'il lui avait lancé et me confia que lui aussi était sceptique quant à l'idée de rester ici – le vieil homme l'avait donc probablement fait chanter lui aussi – mais qu'à présent, il restait de son propre chef. Peut-être que était-ce aussi un mensonge. En tout cas, je ne me voyais pas rester ici éternellement. Dès que l'occasion se présenterait, je quitterais leur organisation et reprendrais ma vie normale. Enfin... normale... n'était pas le terme approprié. Bon, c'est vrai qu'il m'avait tout de même sauvé la vie, et que j'avais une dette envers eux... mais ce n'est pas ce qui me forcera à rester.
« J'ai quand même quelques questions... Comment avez-vous fait pour arriver à temps, alors qu'il s'apprêtait à mettre fin à ma vie, que ce n'était plus qu'une question de temps ? Je ne peux croire que vous êtes arrivés, comme par hasard, au bon moment. De plus, Leorcyn m'a parlé d'un guérisseur, et je ne pense pas que ce soit vous. Où est-il ? Et le plus important: quand pourrais-je interroger ce fanatique... Enfin, si il existe... - Oui, je répondrai à ces questions dès que j'aurais la certitude que tu fais bien partie de notre groupe... Mais je ne suis pas un menteur, aussi vais-je te montrer ce fanatique, seulement pour te prouver que ce ne sont pas des mensonges... »
Était-il sérieux ? Il en avait l'air puisque, dès qu'il eut fini de parler, Leorcyn rouvrit, non sans mal, la porte qui conduisait aux cellules avant de, quelques minutes plus tard, revenir avec un homme menotté. Il portait encore les mêmes vêtements qu'il y a deux jours, mais ils n'étaient pas difficile de se procurer les mêmes. Cet homme avait le visage découvert, mais cela ne me prouvait rien: je n'avais pas vu son visage ce soir-là. Leorcyn y avait sans doute pensé, et posa une question au hasard – même si je trouve que, pour un hasard, c'était plutôt bien trouvé:
« Comment s'appelle cette fille ? » Dit-il en me désignant du doigt.
Devant la réticence de l'homme à répondre – il restait en effet bouche bée, certainement de me voir encore en vie, me forçant à croire qu'ils disaient la vérité – Leorcyn lui asséna un coup dans le ventre, qui le fit se plier en deux. Après quelques secondes, il balbutia « Terra ».
« Tiens donc ? Tu t'appelles Terra ? (devant mon hochement de tête, il ajouta) C'est... étrange comme nom... avant de reconduire l'homme à sa cellule. - Alors, es-tu convaincue désormais ? Interrogea le vieil homme - Je... Je ne sais pas. Je vous crois peut-être plus qu'auparavant, mais il reste beaucoup trop de zones d'ombres. Quand serez-vous en mesure de répondre à mes questions ? - Eh bien, nous n'avons qu'à dire au bout de quelques contrats... Tiens, d'ailleurs, voilà le premier, dit-il en sortant un bout de papier de sous sa cape. Tous les détails sont indiqués clairement dedans. Bon, Leorcyn va te montrer le chemin pour sortir d'ici. Une fois ta mission finie, reviens ici, et nous te montrerons notre vraie base. Tu ne pensais sérieusement pas que c'était ici, dans ce trou paumé ? » Finit-il en rigolant bruyamment, une fois de plus.
Je pris le contrat, me disant tout de même qu'il avait déjà prévu tout ça. Il savait exactement que j'allais m'enrôler – temporairement – dans son groupe, et que j'allais demander à voir ce fanatique.
(Il en sait beaucoup plus qu'il ne le dit... J'espère que j'aurais vraiment mes réponses...)
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