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Quand Noisette Verdoyant, sa tante, lui pinçait les joues et le serrait fort contre sa poitrine, Eucalyptus n'aimait pas trop surtout qu'il savait que le baiser mouillé qui suivrait serait des plus désagréables. Mais lorsque la jeune voleuse en fit de même, Eucalyptus était au contraire ravi et un peu déçu de ne pas avoir eu de bisou. La demoiselle lui expliqua quelque chose mais trop absorbé par ses yeux pétillants, Eucalyptus n'écouta rien du tout et se contenta de sourire, béat. La seule chose qu'il finit par écouter fut sa proposition d'aide et Eucalyptus fut encore plus ravi, à tel point qu'il ne pouvait pas sourire plus que çà sans risquer de se déchirer la peau du visage.

"Je ne serais pas contre un petit coup de main, c'est sur. Surtout venant d'une aussi gentille demoiselle. La tempête ne vous effraie pas trop, j'espère ?"

(Qu'est-ce que je suis censé faire déjà ?)
(Tous les mêmes ces mâles... Fara ! Tu dois retrouver Fara !)

"Ah oui ! Revenons à nos moutons... M'aideriez-vous à retrouver deux lascars et sauver mon amie ? Je me présente, Eucalyptus Verdoyant ! Pour vous servir... Bien entendu, je vous paierai pour le dérangement !"

Se trouvant désormais sur l'épaule de la jeune voleuse, Eucalyptus regardait tant tôt autour de lui, tantôt dans son décolleté. La raison du lutin venait de capituler et d'essuyer une lourde défaite. Il n'en oubliait pas pour autant sa mission, grâce aux bons rappels de celle qui se faisait passer pour Rana et qui commençait à perdre patience...

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"Oui bien sur ! Tu peux m'appeler comme tu veux !"

(Je n'ai pas confiance en elle...)
(Pffff... Dis toi qu'on fait une bonne action, tant qu'elle est avec nous, ô Rana, elle ne commet pas de larcins... Tu serais pas un peu jalouse ?)
(Moi ? Jalouse ? Humpf, non pas du tout...)
(Et puis tu sais, moi, mon coeur, il est pris déjà... Je me demande comment va Plume ! Oh mais dis donc Rana... Tu pourrais pas me dire où elle Fara ? Tu m'as guidé jusqu'à elle, tu peux le refaire, non ?)
(Je peux mais je suis vexée. Je ne suis pas jalouse !)

Les deux acolytes d'un soir partaient donc en direction des deux ravisseurs, enfin du moins, Eucalyptus l'espérait. Il était content d'avoir trouvé une monture aussi délicate, flatté d'être le nouvel amoureux secret de la déesse du vent et confiant de retrouver Fara. Il se demanda ce que faisait son mari et son fils, et s'ils se croiseraient sur la route puis il se demanda ce que Plume faisait, là bas, à Oranan. La rêvant nue couverte de bulles dans son bain, il prit un sourire niais et perdit son regard dans le vide, ignorant la tempête qui commençait à devenir vraiment embarrassante. Il espérait retrouver vite Fara parce qu'il voulait partir le lendemain, à cheval, vers Bouhen, histoire de rassurer sa famille avant de reprendre la route vers Oranan. Rose lui avait promis un bon repas et il savait qu'il trouvait un accueil chaleureux chez sa douce Finëlind Desconti, celle que tout le monde appelait Plume.

"Ahhh ma Plume..."

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"Pas de problèmes..."

(Menteur...)
(Hey ! Pour une déesse pleine de sagesse, je te trouve un peu curieuse...)
(Avoue tout à Rana, mon petit !)
(J'ai tué un corbeau, je me retrouve à passer la nuit dans une maison qu'une voleuse a fracturé, j'ai juste un peu peur de la prochaine étape... Je n'aime pas trop...)
(Ne t'en fais pas, je suis là...)
(Bah quand même... Et puis je trouve çà louche...)
(???)
(La grande déesse du vent me confie la mission de sauver mon amie, et même temps, elle fait déferler des bourrasques de tous les diables...)
(Les voies de Rana sont impénétrables !)
(Trop facile...)

Eucalyptus regarda partout dans la maison pour s'assurer qu'il n'y avait personne, chats et rats compris. Pendant ce temps, Bidouille, sa faera, n'arrêta pas d'émettre des soupçons sur la jeune voleuse et Eucalyptus tentait de ne pas l'écouter mais plus les minutes avançaient et plus il commençait à se méfier, mais de tout. Dans la jungle vierge de son esprit, tout se cumulait, Fara en proie avec ses ravisseurs, le corbeau qu'il avait occis, la voleuse avec qui il était, la voix intérieure qui n'était peut-être pas Rana tout compte fait, son manque évident de crêpe fourrée à la confiture de fraise et la tête de son louveteau qui lui manquait encore plus. Laissant Elina vaquer à ses occupations, il regarda la tempête par le hublot vitré qui était au dessus de la porte d'entrée et passa un bon moment à cet endroit, en réfléchissant à tout ce qu'il venait de se passer.

"Tout va bien Euca ?"
"Oui oui... Enfin non non... Je me fais du souci pour Fara, c'est mon amie... Enfin c'est plus que mon amie, c'est un peu ma seconde mère... Et puis Séléné me manque aussi..."
"C'est ton ami aussi ?"
"Ouh oui ! C'est mon petit loup ! Il est trop mignon... Hihihi, et impayable aussi... Je n'ai pas eu le droit de l'emmener avec moi mais heureusement, Lumbo n'a pas bronché quand j'ai parlé de Bidouille !"
"Lumbo ? Bidouille ?"
"Oh pardon... Lumbo est mon mentor, elle m'a tout appris... C'est aussi la maman de Fara et je peux te dire que si on ne retrouve pas Fara et que Lumbo se déplace à Kendra-Kâr, cette tempête fera pâle figure à côté de ce qu'elle déchaînera... Et j'aimerais pas être là si ça arrive... Et quant à Bidouille..."

Eucalyptus fouilla dans sa chemise fatiguée et finit par trouver sa salamandre, peu encline à montrer le bout de son nez. Contre toute attente, elle bouda même Elina et ne tarda pas à se réfugier à nouveau sous les vêtements d'Eucalyptus. Le lutin s'excusa auprès d'Elina et lui confia que sa salamandre était un peu timide parfois. Elina lui proposa ensuite de se restaurer en sa compagnie et Eucalyptus la suivit dans la cuisine où elle avait préparé la table et un peu à manger. Le reste de la soirée, ils la passèrent au coin du feu à se raconter des histoires qui faisaient peur et juste avant qu'Eucalyptus succombe au sommeil, il n'avait plus du tout peur des intentions de sa camarade voleuse. Bien lové sur fauteuil douillet, il s'endormit comme une souche...

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Le corps en étoile de mer, la bouche grande ouverte, ronflant comme deux bien heureux, voilà comment étaient Eucalyptus et Bidouille, l'un couché sur un fauteuil, l'autre sur le ventre de ce dernier. Bidouille était une faera, n'avait donc pas besoin de dormir ou de manger mais il était aussi un fait avéré que les faeras avaient tendance à prendre les caractéristiques de leurs maîtres. Bidouille avait donc, entre autre, deux passions dans la vie, faire la sieste et manger des crêpes...

S'étirant en baillant comme un petit ogre, Eucalyptus se frotta les yeux et avait faim, très faim, aussi comme un petit ogre. Voyant qu'il était réveillé, Elina se mit à lui parler mais elle ne savait pas qu'Eucalyptus n'était pas vraiment "du matin". Les seuls mots qu'il capta et enregistra comme des surs furent "trouver quelque chose... encore fraiche... aller voir au marché... Mélisse... A toi de voir !". D'après ses déductions et son ventre qui le tiraillait, il en déduit qu'ils petit-déjeuneraient au marché, avec des produits frais et un pain au raisin tartiné de mélisse. Souriant et affamé, il ne put qu'appuyer ses propos en bredouillant de sa voix encore endormie.

"Oui oui, parfait ! Allons au marché ! On trouvera la mélisse après..."

Eucalyptus s'étira une seconde fois puis sauta du fauteuil qui lui avait servi de lit avant d'escalader Elina et se retrouver sur son épaule. Il lui fit un clin d'œil matinal et les deux compagnons sortirent de la maison, direction le marché. Dehors, on voyait tout en dessus dessous, ou presque, la tempête avait bien travaillé. Des gens pleuraient, ils avaient perdu leur maison, d'autres étaient sous le choc, ils avaient perdu un des leurs. Eucalyptus, qui commençait à être pleinement réveillé, s'occupa de sa forme physique et fit quelques assouplissements sur l'épaule d'Elina, tout en regardant les dégâts un peu partout...

(Purée ! C'est vraiment du travail de sanglier, çà ! Même un gobelin n'aurait pas fait mieux...)
(Plait-il ?)
(Oh pardon, ô Rana ! Quelle splendeur apocalyptique ! Quel génie dévastateur !)
(Je préfère çà... Chante maintenant !)

"♫ Qu'est-ce qu'on est bien
Quand on est un p'tit lutin !
Lalala !
Complètement cinglé,
Mimimi !
Prêt à rigoler !
Réréré ! ♪"

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En sortant de la maison, un spectacle de désolation s’offrit à moi. Comme je le pensais, de nombreux débris se trouvaient sur la chaussée, des tuiles jonchaient le sol, des arbres étaient tombés sur la route, des branches s’éparpillaient partout sur les murets, des fenêtres avaient volé en éclats et même certaines portes. J’en avais mal au cœur pour tous ses pauvres gens. Mon instinct me guida vers les gens de l’autre côté de la rue qui essayaient de remettre un peu d’ordre dans le capharnaüm de la rue. Cela me désolait de voir ce désastre mais mon cœur croyait en l’homme et en sa force, ils allaient s’en remettre – jusqu’à la prochaine nuit.

En regardant autour de moi, je détaillais un peu plus le paysage et constatais que le quartier était plutôt agréable, Ehemdim avait décidemment bon gout et aimait son petit confort. Je me dirigeais tranquillement vers l’habitation voisine en espérant ne pas réveiller la maisonnée. A première vue, à part quelques tuiles au sol, la maison des Paluel n’avait pas souffert outre mesure. Cela me rassurait et je soupirais de contentement. Je m’apprêtais à toquer à la porte lorsque celle-ci s’ouvrit sur Millian. Il avait sa sacoche dans la main et portait un ensemble plus chaud que hier avec un gilet marron, un pantalon de toile marron et une chemise verte.

- « Bonjour Aenaria, j’allais justement chez Ehemdim pour changer ses pansements et voir si tout va bien. »

- « Et moi je venais vous chercher. Quelle heureuse coïncidence. »

- « Vous n’avez pas trop souffert de la tempête ? »

- « La maison a été épargné dans l’ensemble, il faudra que je fasse un tour sur le toit pour si toutes les tuiles y sont toujours, ce dont je doute. Je n’ai pas dormi beaucoup non plus. La journée va être très longue, encore. Et vous, pas trop de dégâts ? »

- « Ehemdim et moi sommes chanceux, les fenêtres ont tenu le coup mais c’est mon jardin qui a tout pris. Griffin va s’en occuper toute la journée à mon avis. Il y a deux arbres qui sont tombés, rien de grave mais cela m’empêche d’accéder à toutes mes plantes médicinales, et ce n’est pas le moment. Ne me regardez pas comme ça, j’ai des réserves ne vous inquiétez pas. »

- « Si je peux vous aider en quoi que ce soit, dites-le moi. »

- « Griffin adore s’occuper du jardin alors couper du bois ne sera pas un problème pour lui. Si nous allions voir notre malade. »

Sur ces mots, Millian referma la porte et me suivit en direction de la maison d’Ehemdim.

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Post en collaboration avec gm15

Mieux réveillé, Eucalyptus se demanda s'il avait si bien compris que çà, commençant à comprendre la raison de leurs venues. Ecoutant Elina avec attention, il regarda le sifflet avec joie et voulait déjà souffler dedans, juste par plaisir. Alors que les deux compères se séparaient, Eucalyptus s'arrêta tout naturellement devant un marchand de tapis et autres babioles du même acabit.

"Vous ne vendriez pas des tapis volants par hasard ?"

Le vendeur de tapis était un homme grand et....nous dirons un peu enrobé, il regarda le lutin tout d'abord d'un air méfiant et puis ensuite il arbora un sourire forcé, presque...carnassier.

"Des Tapis volants! Et puis quoi encore, des maisons qui marchent ?! Fiche moi la paix le moucheron, j'ai d'autres chats à fouetter!"

Eucalyptus regarda le grand gaillard avec un air abruti puis avec un air presque enjoué lorsqu'il parla de fouetter des chats...

(Ce sont des sales petites teignes de toute façon... Humm, mais j'y pense il doit en faire des tapis !)

"Mouais, on part d'un mauvais départ tous les deux... Je cherche Fara, vous savez la jolie acrobate du chapiteau du marché ! Vous ne l'auriez pas vu elle ou deux gars à cagoules ?"

Lorsqu'il mentionna les cagoules bleues, le visage du marchand visage se figea et son sourire disparut. Il essaya de reprendre contenance et lui répondit quelques longues secondes plus tard d'une voix plus forte.

"Je...Je ne vois absolument pas de qui ni de quoi tu veux parler! Vas-t-en!"

Puis il lui tourna le dos et se remit au travail fébrilement. Eucalyptus, bien qu'il avait un tout petit cerveau et était connu notoirement pour oublier tout ou presque, ne manquait de pas jugeote.

"Mouais... Bon l'artiste... On ne va pas y aller par quatre chemins. Soit tu me dis ce que tu sais par ce que je sais que tu sais et que tu fais semblant de ne pas savoir, soit je te maudis toi et ta famille jusqu'à la fin des temps. Je ne sais pas si tu as entendu parler des malédictions lutines mais on est clairement les plus doués en la matière ! Alors ? Topla ?"

Le vendeur prit sa menace au sérieux (il faut dire que des lutins avaient déjà maudit des membres de sa famille et ce n'était vraiment pas beau à voir). Il se retourna doucement et se pencha vers Eucalyptus pour lui parler le plus doucement possible, il était sans aucun doute possible très effrayé.

"Écoutes mon petit ces gars la ne sont pas des rigolos et je ne pense pas que tu te retrouveras celle que tu cherches, mais si tu y tiens vraiment je ne peux que te conseiller de fouiner dans le réseau de souterrain autour de Kendra-Kâr et si tu trouves leur repaire, peut-être le tavernier te laissera-t-il manger de son Bouloum aux orties."

Lui faisant ensuite signe de déguerpir il rajouta rapidement :

"Et je ne vous ai rien dit d'accord?! Je tiens à ma vie moi!"
"Oh tu sais, si je ne la retrouve pas, je crois que tu ferais mieux de plier boutique parce que tu les verrais pour de vrai tes tapis voler..."

Tout en quittant son premier interlocuteur qui fut fort bavard pour quelqu'un qui n'avait rien vu rien entendu, Eucalyptus se mit à imaginer Lumbo rentrer dans Kendra-Kâr, portée par des vents furieux, balayant tout sur leurs passages, alors que des éclairs lui sortaient par ses vieux nasaux et qu'elle invoquait des sylphes guerrières prêtes à en découdre avec le moindre quidam. Pour la santé de la ville et de ses citoyens, il fallait absolument qu'il retrouve Fara.

(Coûte que coûte... Oh un petit garçon ! Il a l'air tout triste...)

"Hey ! Salut ! Tu sais pas où je pourrais trouver un pain au raisin dans tout ce chahut ?"

Le petit garçon était blond et avait les yeux vert, il avait l'air inquiet mais Eucalyptus ne s'en rendit compte qu'après avoir posé sa question à laquelle le petit garçon répondit une main sur le ventre pour essayer de camoufler un certain bruit.

"Non je ne sais pas Monsieur le Lutin, peut-être par là"

Les ventres des deux affamés menèrent un bref concert de gargarismes intérieurs et Eucalyptus, dont le sourire plein de malice ne le quittait pas, continua son interrogatoire.

"Je t'offre un pain au raisin ? Dis moi, tu n'aurais pas vu des gars à cagoules bleues par hasard dans le coin ?"

Lorsqu'Eucalyptus lui proposa un pain aux raisin, le petit garçon lui fait un petit sourire gêné et lorsqu'il lui parla des cagoules bleues, son faible sourire disparut complètement pour ne laisser place qu'à une expression de profonde détresse.

"Je...Je..."

Et ce furent les larmes aux yeux et le souffle court que le petit garçon lui dit:

"Je les ai vu....ils ont....ils ont....pris ma maman!"

Puis il fondit en larme. Après l'expérience du marchand de tapis, Eucalyptus était un peu sur les nerfs et quand il vit le petit garçon pleurer, il ne put faire autrement qu'avoir les larmes aux yeux à son tour avant de tenter de lui réconforter. Et pour le réconfort, les lutins étaient des surdoués. Eucalyptus sauta alors sur le petit garçon, lui fit un gros bisou sur la joue et lui proposa tout d'abord d'aller manger un pain au raisin. Rassasiés, le petit garçon allait un peu mieux et se présenta comme étant Plymh.

"Tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas me dire où tu les as vu pour la dernière fois, ensuite, je vais siffler dans ce bidule, une superbe blonde apparaîtra et nous t'emmènerons au chapiteau Desconti où tu attendras sagement le temps qu'on aille chercher ta maman... Topla ?"

Lorsque il déposa ses lèvres sur la joue de Plymh, ce dernier rayonna de nouveau, tout fier d'avoir reçu un bisou de lutin. Il regarda son sifflet avec admiration et se demanda à quoi ressemblerait la blonde qui apparaitrait. Mieux valait ne pas lire dans les pensées d'un enfant...

"Je les ai juste vu se diriger vers les portes de la ville... Et si je veux venir avec toi?! je suis fort tu sais!"

Il ramassa alors un objet qu'Eucalyptus n'avait pas remarqué. Un arc de très belle facture sur lequel se trouvaient quelques gravures que le lutin ne comprenais pas.

"Je manque un peu de courage mais je suis fort et je vise très bien! Laisse moi venir! S'il te plait !"

On pouvait voir une très forte résolution dans son regard. Le petit garçon était clairement décidé à sauver sa mère lui-même...avec un peu d'aide quand même.

"A la seule condition que tu ne chouines pas ! On ne dirait pas comme çà, mais mon petit coeur est très sensible."

*Fluuuuuuuhhhhh*

Eucalyptus souffla dans son sifflet et regarda autour de lui.

"Normalement, Elina devrait être là... Il marche pas ce bidule."

*Fluuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhh*

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Elina arrivée, Eucalyptus avait encore envie de souffler dans ce sifflet qui l'amusait. Alors qu'elle regardait Plymh, le lutin accrocha son sifflet à sa tresse la plus longue puis proposa de se mettre en route immédiatement, promettant de tout raconter.

"Alors... Tout d'abord, je te présente Plymh. Sa maman a été aussi enlevée et il m'a promis de ne pas pleurer parce que c'est un grand garçon et qu'il est courageux..."

En disant ces mots, Eucalyptus avait les larmes aux yeux et on pouvait se demander s'il ce qu'il dit juste après était pour Plymh ou pour lui même. Alors qu'il voulait continuer en parlant des révélations du marchand de tapis, son regard croisa le chapiteau Desconti, bancal, déchiré de par en par, quand il n'était pas tout simplement à terre. Il remarqua le gros Marcel qui s'affairait à jeter des tuiles dans une charrette ainsi que les jumelles contorsionnistes qui devaient surement faire des assouplissements ou simplement discuter entre elles tant leurs bras s'agitaient dans tous les sens. Inquiet de ne voir ni Falma ni Fareloke, il reprit son discours.

"Sinon j'ai fichu la frousse à un gros balourd qui m'a dit que les cagoules étaient dans un réseau souterrain près de Kendra-Kâr, tu connais ? Au pire on pourra demander à la milice devant les portes..."

>> Réseau souterrain sous les terres cultivées