Suite rp ORIK ET ELRIS = début Rp commun
Orik= suite de la taverne de la Tortue Guerrière
Elris= suite des catacombes du temple de ThimorosLes marches de l'escalier grincèrent sous le poids d'Orik. Il s'était décidé à partir avant l'aube pour plus de discrétion, à son réveil, le pommeau du poignard avait blanchit ses phalanges, la marque physique des cauchemars qui avaient tourmenté son sommeil. Argotik serait encore très présent dans son esprit...
La salle était vide, comme l'avait espéré le nain... Il laissa une petite bourse bien garnie sur le comptoir, ouvrit la porte et s'engouffra dans la nuit.
Capuchon relevé, il pensa un moment. La grande forge était encore fermée, il s'orienta donc vers le temple de Méno.
Les rues de Kendra Kar étaient désertes, mais Orik pris soin de regarder régulièrement derrière lui, ainsi qu'à vérifier chaque angle de chaque chemin qu'il empruntait...
Soudain, il voyait déjà au loin s'élever le temple du Feu sacré, son ouïe fut perturbé par un bruit de chaînes. Il s'arrêta, et sans réfléchir se colla sur le mur à sa droite. Orik sentit le froid de la pierre à travers son pardessus. Il tenta tant bien que mal de réguler sa respiration, puis ferma les yeux. Une dizaine de mètres plus loin s'exposait un croisement, le bruit des chaînes provenait de par là.
Rouvrant les yeux, Orik voulut pendant un instant faire demi-tour, mais à peine avait-il posé le pas pour, il soupira et décida de continuer son chemin, quitte a croisé quelqu'un... ou quelque chose.
Une voix s'éleva alors. Elle provenait de la rue, vers la gauche du croisement. Orik ralentit le pas et s'arrêta à l'angle. A présent des bruits de pas accompagnaient les chaînes qui trainaient sur le sol, en déduisit Orik. La lumière naissante du jour ne le laisserait pas passer inaperçu, il se risqua à jeter un coup d'oeil, les bruits de pas cessèrent.
A environ six mètres (Orik fut surpris et se plaqua sur le mur avant de regarder avec plus de prudence la deuxième fois ) se dressaient debouts deux silhouettes à peine plus grandes qu'un nain. Entre eux se tenaient debout une file de personnes, généralement plus petites. Le bruit de chaînes provenait de là, puisqu'ils semblaient tous liés, et un simple mouvement déclenchait un lourd cliquetis.
-On doit activer le pas, ordonna une voix, sur un ton assez grave.
(Des orques!)-Je sais! répondit une autre, plus aigüe et sifflante.
Ne me donne pas d'ordre, s'énervait-elle.
Si tu n'avais pas... été aussi brutal avec ce morveux... on s'rait déjà arriver!-Si ça ne tenait qu'a moi, ils seraient déjà tous morts! répondit l'autre avec plus de force.
-Tu imagines les conséquences? Le maître serait heureux d'apprendre que ses esclaves soient morts par la main d'une brute sans cervelle, qui se disait être son serviteur. -Grrrr... Laisse moi en étriper au moins un!
L'orque qui avait parler avait dégainé une grossière épée. Il saisi par le coup le premier prisonnier, un enfant au son de ses gémissements étouffés.
-Vok! Arrêtes!Une troisième voix s'était élevée (celle d'un orque). En même temps, une nouvelle silhouette avait surgis et ceinturait à présent l'orque attaquant. Ne parvenant pas à le faire faire lâcher prise, l'orque à la voix sifflante qui avait parler de leur "maitre", et qui faisait donc face à la scène, dégaina un poignard, et, sans aucun scrupules, l'enfonça profondément dans le ventre du dénommé Vok, profitant de la poigne de fer du troisième orque. Celui-ci ne lui arracha même pas un cris, il s'effondra simplement dans un flots de vomissements.
-On achèvera le travail! Avec, ou sans toi. En route! ajouta-t-il à l'adresse de l'autre.
Ils se remirent en route chacun d'un coté de la file, l'orque assassin sur la gauche, celui qui avait essayer de retenir le mort sur la droite.
(Ils ne sont que deux)Les idées se bouleversaient dans la tête d'Orik. Il voulait fuir, mais en même temps venir en aide à ces pauvres gens qui bientôt, ne vaudrai probablement pas plus que le cadavre allongé sur la terre battue. Il fallait réfléchir vite. Ils étaient presque arrivés au croisement ou se cachait le nain.
(J'ai déjà assez d'ennuis comme ça)Les ombres paraissaient déjà sur les sol. Deux mètres et il serait à découvert. Des gémissements de terreur s'élevaient du rang, Orik les entendaient.
(Valyus me vient en aide)
Le nain dégaina son poignard, se colla au mur et attendit que l'orque face son apparition. Son coeur battait la chamade, il ne saurait comment s'y prendre, mais il se devait de le faire...
Enfin, l'orque apparut de profil. Par chance il était occupé a surveiller ses prisonniers, et avait donc la tête tournée de l'autre côté. Orik saisit sa chance et bondit dessus, arme en avant. La cible n'eut pas le temps de réagir qu'une lame avait déjà transpercer son cou de part et d'autre. Un flot de sang noire jaillit et éclaboussa le pardessus du nain. Il retira le poignard. L'orque tombait à terre que déjà Orik se dirigeait vers son deuxième adversaire. Il bouscula une petite fille aux cheveux d'un blanc de neige, qui
s'avérait avoir été la cible de l'orque quelques minutes auparavant, et courra vers le dernier tortionnaire qui avait pris un peu de retard pour surveiller les derniers prisonniers.
Celui-ci eu juste le temps de dégainer son poignard, mais Orik le chargea de toute ses forces, le faisant tomber à la renverse. Le nain ne perdit pas l'équilibre et se jeta aussi tôt dessus, lui collant son poignard sous la gorge. Son capuchon était renversé, la créature écarquilla les yeux et s'exclama d'une voix à demi-étouffée:
-T..Toi! tu vas... mou...mourir!-Qui est ton maître? Grogna Orik en scrutant les horizons. Il ne s'était pas aperçu de la présence d'un âne, accroché par une corde aux prisonniers. Il observait la scène, il ne tremblait pas, ne bougeait pas.
Il répéta sa question en forçant sur sa gorge et en rapprochant son visage du sien.
-Qui? parles!L'orque ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Son bras droit s'agitait frénétiquement à la recherche de son poignard, jeté un peu plus loin.
Orik immobilisa le bras de sa main gauche, et, d'une vitesse fulgurante, planta sa lame dans la main de l'orque qui fut incapable de déplacer son membre. Aussi tôt, le nain porta ses deux mains à la gorge de son adversaire, commençant lentement à l'étrangler. Par chance, l'orque était moins fort que ses précédents et Orik n'eut aucun mal à le maitriser.
-Parles ordure! ordonna Orik d'une voix basse mais énervée.
Cette pourriture tenta de le frapper au visage de son bras libre. De colère, le nain dégagea le poignard de la main de l'orque, puis, se relevant légèrement, l'enfonça jusqu'au pommeau au niveau du coeur. le corps ne bougeait plus.
Orik se releva, scruta les prisonniers. Il étaient cinq. Tous aussi sales les uns que les autres, il y avait un enfant, enchainé en dernier, roux, le plus jeune, les larmes avaient laissé des traces sur ses joues, dans la crasse. Devant lui, deux adolescents, humains, blonds et maigres. Des frères. Ils fixaient tous deux le corps de l'orque mort, le premier qu'Orik avait tué. Encore devant eux, une jeune fille, une vingtaine d'année, des cheveux mi-longs, d'un noir de jais, plus grande qu'Orik. Elle avait des traits durs, mais qui trahissait une certaine faiblesse. Elle sanglotait. Enfin, il y avait cette enfant aux cheveux blancs, à la robe blanche, mais sale. Un détail frappant était qu'elle avait les yeux rouges sang. Lorsqu'elle fixa Orik, le nain ne pu s'empêcher de détourner le regard.
Un être si... pur.
Il détourna son regard vers l'âne qui transportait un lourd sac de toile grossièrement fermé. Il fouilla le corps de l'orque sous les yeux des cinq enfants. Il trouva enfin ce qu'il cherchait, une clé. Il enfonça la clé dans chaque trous de serrure et libéra les uns après les autres chaque gamins... Des chuchotements de "Merci" très timides atteignirent les oreilles du nain. Seule, l'enfant aux cheveux blancs ne dit rien. Elle se contenta de fixer Orik de ses grands yeux rouges, ce qui mit encore une fois le nain mal à l'aise.
Il se dirigea vers l'âne, décrocha le sac, le déposa sur le sol et l'ouvrit. Il contenait diverses bagatelles, des habits surtout. Il y avait aussi un poignard et quelques bourses contenants quelques pièces. La petite fille aux yeux rouge sang se dirigea vers Orik, s'arrêta face à lui, s'empara d'une peau de loup, d'une lanière de cuire (à ce qu'Orik cru voir) et s'en retourna. Chacun après les autres, les enfants vinrent reprendre leurs biens sous le regard bienveillant du nain. Lorsque chose fut faite, il restait deux bourses garnies de pièces, qu'Orik s'enquit de prendre et de ranger dans une poche.
-Hum... commença-t-il en se relevant.
Il scruta les chaque bouts de rues. Personne.
-Vous... Vous savez quoi faire? demanda-t-il gêné. Il était difficile de poser une telle question à des enfant qui venaient d'être fait prisonniers pour Dieu sait combien de temps.
-Nous sommes une famille, commença le plus jeune des deux blonds, dit-il en désignant l'autre blond et le petit garçon roux.
Nous saurons quoi faire.
Les deux autres hochèrent la tête.
-Je sais me débrouiller seule, répondit la jeune fille aux cheveux noirs.
Orik nota que le poignard lui appartenait.
-Merci de ton secours nain, conclut-elle.
Aussi-tôt elle fit volte-face et s'en retourna vers la rue d'ou les orques les avaient menés elle et les autres.
Les deux blonds serrèrent le petit roux qui pleurait à présent, encore sous le choc.
Enfin Orik baissa les yeux vers la petite fille. Même sale, elle émanait comme une aura de part sa blancheur.
-Et toi, commença-t-il,
tu... connais quelqu'un? Un endroit... ou aller?Elle ne répondit pas tout de suite. Elle ne prit même pas la peine de regarder le nain dans les yeux, elle fixait quelque chose par terre, pas loin devant elle.
Elle fit "Non" de la tête, réponse que le nain redoutait.
(je ne peux l'emmener avec moi, ce serait un tel fardeau...)-Hum...Soudain, au loin, venant de la rue opposée à laquelle Orik était venu, deux personnes apparurent, des humains adultes. Il avaient l'allure rapide, le pas forcé.
-Hey vous! hurla l'un d'eux.
On ne pouvais distinguer leurs détails. Orik pensa qu'il étaient assez loin pour fuir sans se faire reconnaitre, du moins avoir le temps de les identifiés lui et les quatre enfants.
-Fuyez! ordonna-t-il aux trois garçons.
Ils prirent le même chemin que la fille.
Il fixa un instant la gamine.
(Trop tard pour poser les questions)Il remit convenablement son capuchon, jeta un dernier regards aux deux hommes qui s'approchaient hâtivement, pris la main de la petite fille aux cheveux neige, et accéléra le pas en direction de là ou il venait.
(L'auberge de la Tortue Guerrière)La gamine ne dit pas un mot, elle trébucha deux ou trois fois à cause de l'allure du nain.
Un seul objectif, fuir ces deux hommes, probablement des miliciens.
Enfin arrivé, il poussa la porte de l'auberge, abaissa son capuchon.
Sam, seul encore une fois (il était encore tôt), écarquilla les yeux en voyant son premier client.
-Orik! -Désolé Sam, s'enquit de dire le nain.
Pas un mot, on en parle plus tard.Il prit directement la direction de l'escalier, monta deux à deux les marches, tenant toujours la petite fille essoufflée par la main. Il poussa la porte de la chambre qu'il avait quittée environ une heure et demi plus tôt. La lumière filtrait à travers le carreau. Il posa son pardessus. La petite fille était toujours sur le pas de la porte. Il la força à entrer et referma la porte derrière elle.
Immobile, elle le regarda soupirer puis s'assoir sur le lit. Enfin, il reporta son attention, après quelques minutes, sur elle.
-Qui es-tu? demanda-t-il à voix basse.
Pas de réponse.
-Comment... commença-t-il.
Silence.
-Qui était-ils? Elle le fixait des ses grands yeux rouges, mais le nain soutint ce regard si perçant, attendant une réponse, si elle viendrait un jours...
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