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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 11 Aoû 2010 23:28 
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<Des égouts de KK>

La bouche d’égout d’où il venait de s’extraire vomissait à présent un torrent de boue fétide. Le ciel était noir et un vent formidable hurlait sur la cité, alors que s’y déversaient des trombes d’eau. Par intermittence, il entendait des cris et des pleures venir des grandes rues, mêlées à des claquements de portes et de fenêtres. Le tout étouffé par de violents coups de tonnerre qui donnaient à l’atmosphère un air de bataille.

Le terrible vent qui s’engouffrait dans les ruelles voyait sa force démultipliée par l’étroitesse entre les bâtiments. Svengar peinait à courir droit, balloté qu’il était dans cette masse d’air en mouvement et plusieurs fois ces épaules rencontrèrent un mur.

Il entendit soudain au-dessus de lui le craquement terrible du tonnerre alors que la foudre brisa une cheminée. Elle tombait droit sur lui et il ne put que plonger de côté pour tenter d’éviter les briques transformées en projectiles mortelles. Valyus devait veiller sur lui car les débris de la cheminée s’écrasèrent pile où il se tenait une seconde avant. Lui, il s’était vautré dans la boue mais seuls quelques petits morceaux de plâtres le heurtèrent.

(Grmblbl, faut trouver un abri…VITE.)

Déboulant dans la rue pavée, il ne prit pas le temps d’être effaré par la vision cataclysmique qu’il eut. La pluie battait les pavés avec force et des énormes rigoles d’eau serpentaient partout, alimentées par les cascades tombant des gouttières. Partout, des débris de cheminées tombées, de tuiles et de bois jonchaient les rues quand ils n’étaient pas bringuebalés par le vent. Des courants d’air furieux charriaient les feuilles des arbres qui s’en retrouvaient bien dénudées.

Il ne courrait pas depuis longtemps en direction de chez lui lorsqu’il aperçut le corps d’un homme à moitié enseveli sous des débris. Il le dégagea partiellement et chercha un signe de vie. Il n’avait pas l’air de saigner et Svengar fut soulager de sentir son torse se soulever régulièrement. Il enleva les dernières briques qui lui couvraient les jambes puis le transporta dans une auberge toute proche.

Celle-ci était bondée. Surpris par la férocité de la tempête, de nombreuses personnes n’avaient pu que se réfugier où ils pouvaient. La plupart étaient trempés comme Svengar et tous le regardaient. La porte battait furieusement contre le mur alors qu’il déposait l’homme évanoui sur le plancher.

« Je suis de la milice, cet homme a du prendre un mauvais coup mais ne semble pas en danger. Prenez soin de lui ! » Hurla-t-il pour couvrir le bruit de la tempête.

Il ressortit immédiatement car, en traversant la rue pour transporter cet homme, il avait entendu les hennissements affolés de chevaux non loin de l’auberge. Il les trouva dans l’écurie de celle-ci qui se trouvait derrière le bâtiment. Deux garçons d’écurie, à peine plus grands que Svengar, tentaient de calmer deux immenses percherons pour les détacher de leur carrosse.

Mais les chevaux se cabraient sans cesse, affolés par le vent et les éclairs. Les deux garçons tentaient en vain d’attraper les brides mais devaient reculer précipitamment pour éviter les coups de sabots des deux grands percherons bruns.

Svengar leur porta assistance et essaya avec eux d’attraper les longes, passant au-delà de son dégout des chevaux. Mais les filins de cuir battaient l’air avec violence et plusieurs fois il rata son coup et fut douloureusement fouetté aux mains. Ils avaient une visibilité presque nulle à cause des trombes d’eau qui tombaient mais la chance sourit enfin au nain lorsqu’il put attraper une bride.
Il s’y agrippa fermement et appliqua toute la force que pouvait déployer un nain pour empêcher le cheval de se cabrer et de ruer à nouveau. Profitant de l’occasion, les deux garçons détachèrent rapidement la bête et tous trois purent la guider vers un box où elle fut enfermée, au sec.

Le deuxième fut plus facile à détacher mais, alors qu’ils le menaient à l’écurie, il rua violemment. Celui-ci était plus fort que l’autre cheval et Svengar ne put l’empêcher de se cabrer. Le nain fut alors soulevé de terre et balloté comme un fétu de paille alors que le percheron secouait la tête. Le retour à terre fut fracassant pour les genoux de Svengar puis le pire se produisit.

Le cheval balança brusquement sa tête de droite puis de gauche ce qui propulsa le nain dans les airs alors qu’il lâchait sa prise sur la bride. Il fit un vol plané de quelques mètres et rencontra brutalement le mur de l’écurie. Le choc fut terrible mais il ne sentit pas grand chose.

Tout devint noir alors qu’il sombrait dans l’inconscience.

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Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 11:02 
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Et c'est comme ça que Karinn et moi nous retrouvâmes dans les rues de Kendra-Kâr, baluchon à l'épaule, vêtues de haillons alors qu'il ne faisait pas même encore jour.

« Pourquoi de tels vêtements? » Demandais-je
« Tu le saura bien assez tôt, petite Loys, et tu remerciera Dieu Thimoros de ne pas être venue avec tes jolis vêtements... »

J'appréhendais fortement cette journée de travail, mais impossible de faire autrement si je voulais récupérer le pendentif. Et cela m'offrirait peut-être l'occasion d'en apprendre plus sur les vols de Garcia.

Nous arrivâmes un peu plus tard, confirmèrent notre présence auprès d'un milicien, qui troua la feuille à coté de notre nom. On nous confia une pelle, et la pire corvée que je n'eut jamais à faire de ma vie commença.

La tempête avait été très forte et avait eu un impact considérable sur la ville. En particulier les égouts qui avaient débordé et déversé leur contenu dans les villes. Sans compter le risque constant de tomber sur un cadavre dans cette mare infecte. Karinn m'expliqua qu'on nous avait assigné la pire rue à déblayer. En effet les deux extrémités de la rue étaient en légère pente, la rue était donc une sorte de cuvette ou s'étaient déversés la plupart des déchets. Personne ne voulait la nettoyer, mais nous, nous n'avions pas le choix...


Nous récupérions le mélange d'excréments, de déchets et de débris en tout genre avec notre pelle, nous la vidions dans une brouette qu'il fallait ramener un peu plus loin lorsqu'elle était pleine. L'odeur devenait de plus en plus insupportable avec le soleil qui se levait, faisant monter les degrés avec lui. Si je n'avais pas eu les deux mains prises pour porter cette lourde pelle, nul doute que j'aurai bouché mon nez avec un tissus. Parfois, j'étais tellement concentrée sur mes gestes, que je ne sentais presque plus l'odeur. Mais elle revenait alors plus intense, telle une vague pestilentielle et infecte, emplissait mes narines et mes poumons et me tordait l'estomac comme un vieux chiffon qu'on tenterait d'essorer. Le tas d'ordure semblait ne jamais vouloir diminuer.

Parfois mes gestes étaient mécaniques, je ne pensais pas vraiment à ce que je faisais. Je réfléchissais. Je ne savais pas encore comment je récupèrerai le pendentif, ni comment je m'enfuirai de chez Garcia. Mais pour ça, j'improviserai.

Je soupirai d'exténuation. Les goutes de transpiration dévalaient mon visage sale et mon dos. J'étais poisseuse, mais ça n'avait pas d'importance, tout les autres – excepté les miliciens – l'étaient également. Je pensais à mon futur maitre d'arme. Il m'enseignerait l'archerie, bientôt. Et Uroldir... rien ne présageait que je doive lui faire confiance, et pourtant, je le faisais. Karinn s'approcha de moi et fit mine de nettoyer pour me parler. Elle me sortit de ma méditation :

« Pas très bavarde pour une Kender, non ? »
« Oui c'est vrai... Dis moi Karinn, Garcia effectue des vols n'est ce pas ? »

Karinn se crispa. Elle me fit signe de baisser d'un ton, regarda autour d'elle, et voyant qu'aucun milicien ne semblait avoir entendu, elle continua de ramasser des déchets et répondit :

« Comment tu sais ça, toi ? »
« Ça veut dire oui je suppose. Sais tu ce qu'elle en fait? Elle les vend? »
« Je ne sais pas. Elle les cache. Peut-être. »
« Et où les met elle ? »
« Je ne sais pas, arrête de parler de ça! »

<Les habitations>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 14:29 
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Je m'éloignai un peu de la maison de Garcia, par précaution, et m'accroupis dans un coin. Il faisait encore nuit, à la lueur d'une fenêtre voisine, je comparais le dessin d'Uroldir et le pendentif que j'avais récupéré. Je soupirai de soulagement, c'était bel et bien le même. Toujours à pieds nus, je sortis mes bottes de mon baluchon et les enfilai, puis je jetai mes vêtements de travail de la veille. J'entendis des pas approcher, je m'enfonçais donc un peu plus dans la pénombre. C'était Karinn. J'attendis qu'elle passe, et lorsqu'elle eut un peu dépassé ma hauteur, je bondis sur elle. Elle tomba à la renverse et je coinçais mon genoux sur son buste pour l'empêcher de se relever ( bien qu'elle eut put le faire avec facilité tout de même ). Elle resta stupéfaite, bouche bée.

Je fus prise d'un nouveau sentiment, une sensation que je n'avais jamais ressentie auparavant. Ça me brulait, et ça m'enivrait à la fois. Mon visage en était déformé : la rage. Je plaçais ma petite dague sous son coup et grognais :

« Tu m'a trahie, je ne te dois que la mort ! »
« Pose... pose ton arme, Loys. C'est un... un malentendu... »

Je ne m'exécutais pas, mais elle expliqua tout de même :


« Quand tu es partie, un animal s'est mis à la fenêtre, je l'ai ouverte pour regarder. Et quand j'ai entendu que Garcia frappait à toutes les portes, je suis sortie par la fenêtre et je suis descendue par le coté, grâce à l'arbre. Oh Loys ! Garcia va nous retrouver ! Ils vont nous tuer ! »


Devais-je la croire ?

«  J'ai fermé la fenêtre. Et brûlé toutes les chartes. Frappé à toutes les portes. Toutes les bonnes s'agitent, d'autres ont du fuir de peur. Garcia n'a aucune preuve, nous sommes libres. »
« Loys! Comment te remercier? »
« En t'en allant, c'est la meilleure chose à faire! Fuis! C'est moins risqué ainsi, adieu Karinn ! »
« Attends! Prends ça. »

Elle me tendit une bague, visiblement sans autre valeur que morale, puis m'embrassa amicalement sur les deux joues avant de s'enfuir.

Adieu ! Criais-je.

Je pensais à l'animal. Je ne pouvais pas faire autrement que de penser qu'il s'agissait de celui que j'avais vu dans les égouts.
Maintenant, Je me dirigeais vers la tortue guerrière, j'avais besoin de sommeil. Oh oui... Je ne demandais que ça. Mes jambes tremblaient d'épuisement, j'avais les bras ballants avec le travail de la veille. Je mangerai un bon repas, et je retrouverai Uroldir, je lui rendrait le pendentif, et j'apprendrai l'archerie. Mais d'abord, un bon lit...
« Un bon lit... » répétais-je avec délice, en caressant machinalement le pendentif dans ma poche.

< A suivre >

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 17:42 
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Ainsi donc, j'avais récupéré pas mal de sorts chez ce vieux gâteux et aussi quelques fluides de l'élément qui m'était destiné ! Tout ceci commençait à devenir de plus en plus excitant, je me demandais bien ce que diraient mes parents lorsqu'ils apprendraient que j'avais développé des dons pour le moins mystiques ! Peut-être prendraient-ils peur à l'idée que je devienne un partisan des forces maléfiques qui jonchaient cette terre ? Non ! Ils me connaissaient, ils savaient qu'au fond de moi je resterai éternellement le même Dôraliës, tant de choses s'étaient écoulées précédemment, comme la mort de Tyldas, je ne pouvais oublier tout ce passé qui faisait de moi la personne que j'étais aujourd'hui.

Avant de s'en aller vaquer à ses occupations, Méta m'expliqua le plus clairement possible le chemin que j'allais devoir prendre pour me diriger vers les thermes de cette cité un peu trop volumineuse à mon goût. Cependant, d'après ce qu'il me dit, ce ne devait pas être trop loin. Je n'avais plus qu'à prendre la bonne rue et je me rendrais directement aux thermes et en plus de ça : côté homme ! En voilà une bonne idée, je pourrais sans doute me détendre sans que quelqu'un vienne me déranger dans ma méditation. Et puis, cela me permettrait de retirer la poussière qui s'était accumulée sur ma peau bleutée.

En revanche, je n'avais pas la moindre idée de ce que je ferai de mon chat une fois que je serai aux bains... Ce pauvre petit matou détestait l'eau et je pouvais aisément le comprendre après ce qu'il avait vécu lors de cette désastreuse quête. Rien que d'y penser j'en avais encore des sueurs froides et mes jambes se mirent à flageoler sans que je ne puisse les contrôler...

(Oh pauvre Santias ! Tout ceci est de ma faute... Jusqu'où cette culpabilité me rongera-t-elle ?)

Peut-être qu'un bon bain me remettra de ces idées noires qui ne cessaient de me hanter, de me torturer ou de me mettre à mal dès que je l'effleurais... Je me mis donc en marche forcée, essayant de ne plus faire attention à ce souvenir douloureux. Les passants attrapèrent toute mon attention ce qui me permit de me reposer quelques instants, mon esprit délaissant ces pensées médiocres. Il y avait pas mal de monde, tous ces gens marchaient tellement vite, on aurait presque dit qu'ils devaient faire face à un incendie. Néanmoins cinq minutes plus tard, j'arrivai déjà devant les thermes. Méta n'avait pas menti ils se trouvaient vraiment à côté de la boutique de ce vieillard sournois.

_________________

Maître musicien pour vous servir...


Dernière édition par Dôraliës le Ven 20 Aoû 2010 16:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 22:15 
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Je vagabonde dans les rues à la recherche de quelque chose, mais je ne sais pas exactement quoi. J’attends un signe ou un indice sur ce que mon destin me prédestine, ce qui me fais repenser au livre de ma vie.

(J’ai eu une vie pitoyable pendant des années, échoué dans les tréfonds de l’alcool, de la solitude et de la violence. J’étais devenu un autiste, un asocial et drogué en réalité, un dépendant de l’alcool, des combats,… Puis j’ai été enfermé, je n’avais plus de maison, j’ai été arraché, déplacé pour être enfermé. J’ai redécouvert ma soif de liberté, de grands espaces et d’air pur. J’ai vécu enchainé pendant des années, j’ai souffert et j’ai pu réfléchir. J’ai pensé à mon évasion, pensé à ma vengeance et pensé à ma mort. Puis je suis arrivé dans ce monde. Les chaînes n’étaient plus externes mais internes, des chaînes placées dans l’esprit par ceux qui m’entourent car je suis différent. Mais une femme m’a sauvé, une femme m’a libéré et cette femme a besoin de moi, je deviendrais fort et je la rechercherais jusqu’à la fin des temps s’il le faut.)

Je me cogne contre un poteau tellement j’étais plongé dans mes pensées. Je tombe sur mes fesses, les pavés du sol sont particulièrement durs. J’entends des rires d’enfants autour de moi et des critiques des adultes. Je souris, place ma main derrière ma tête et me mets à rire à mon tour tellement la situation est comique. Je découvre de plus en plus que les choses simples de la vie sont souvent les meilleurs. Je lève les yeux pour regarder le panneau, il est inscrit dessus : « Zone d’embarquement d’Aynore»

(Qu’est ce donc qu’un Aynore ?)

Un jeune homme en armure étincelante passe à mes côtés, il ne semble pas avoir plus d’une trentaine d’année. Il porte une cape avec des armoiries que j’ai vues à l’entrée de la ville. Il doit certainement s’agir d’un garde. Je lui demande :

« Excusez-moi. Qu’est ce qu’un Aynore ?

-Un aynore ? Il s’agit d’un vaisseau volant se déplaçant de continent en continent. C’est les elfes gris qui ont récupéré une technologie ancienne et qu’ils gardent jalousement.

- Je ne connais rien à tout ceci.

-Vous découvrez alors ces machines en allant les voir. »

J’hésite à aller voir même si ma curiosité me pique plus qu’un peu. Quand soudain une fée apparaît devant moi comme par magie. Elle me dit :

« Hawk, vous avez été sélectionnée pour participer à la Grande Croisière en Aynore organisée par la Compagnie Air Gris. Voici votre billet gagnant. »


Aussitôt que j’ai le billet en main, elle s’envole et disparait. Je n’ai même pas le temps de lui poser une question.

(Pour une fois que je gagne quelque chose, je pourrais peut être y jeter un œil. Puis je ne suis pas très loin.)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Aoû 2010 04:09 
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Suite rp ORIK ET ELRIS = début Rp commun
Orik= suite de la taverne de la Tortue Guerrière
Elris= suite des catacombes du temple de Thimoros







Les marches de l'escalier grincèrent sous le poids d'Orik. Il s'était décidé à partir avant l'aube pour plus de discrétion, à son réveil, le pommeau du poignard avait blanchit ses phalanges, la marque physique des cauchemars qui avaient tourmenté son sommeil. Argotik serait encore très présent dans son esprit...

La salle était vide, comme l'avait espéré le nain... Il laissa une petite bourse bien garnie sur le comptoir, ouvrit la porte et s'engouffra dans la nuit.
Capuchon relevé, il pensa un moment. La grande forge était encore fermée, il s'orienta donc vers le temple de Méno.
Les rues de Kendra Kar étaient désertes, mais Orik pris soin de regarder régulièrement derrière lui, ainsi qu'à vérifier chaque angle de chaque chemin qu'il empruntait...

Soudain, il voyait déjà au loin s'élever le temple du Feu sacré, son ouïe fut perturbé par un bruit de chaînes. Il s'arrêta, et sans réfléchir se colla sur le mur à sa droite. Orik sentit le froid de la pierre à travers son pardessus. Il tenta tant bien que mal de réguler sa respiration, puis ferma les yeux. Une dizaine de mètres plus loin s'exposait un croisement, le bruit des chaînes provenait de par là.
Rouvrant les yeux, Orik voulut pendant un instant faire demi-tour, mais à peine avait-il posé le pas pour, il soupira et décida de continuer son chemin, quitte a croisé quelqu'un... ou quelque chose.
Une voix s'éleva alors. Elle provenait de la rue, vers la gauche du croisement. Orik ralentit le pas et s'arrêta à l'angle. A présent des bruits de pas accompagnaient les chaînes qui trainaient sur le sol, en déduisit Orik. La lumière naissante du jour ne le laisserait pas passer inaperçu, il se risqua à jeter un coup d'oeil, les bruits de pas cessèrent.
A environ six mètres (Orik fut surpris et se plaqua sur le mur avant de regarder avec plus de prudence la deuxième fois ) se dressaient debouts deux silhouettes à peine plus grandes qu'un nain. Entre eux se tenaient debout une file de personnes, généralement plus petites. Le bruit de chaînes provenait de là, puisqu'ils semblaient tous liés, et un simple mouvement déclenchait un lourd cliquetis.

-On doit activer le pas, ordonna une voix, sur un ton assez grave.

(Des orques!)

-Je sais! répondit une autre, plus aigüe et sifflante. Ne me donne pas d'ordre, s'énervait-elle. Si tu n'avais pas... été aussi brutal avec ce morveux... on s'rait déjà arriver!

-Si ça ne tenait qu'a moi, ils seraient déjà tous morts! répondit l'autre avec plus de force.

-Tu imagines les conséquences? Le maître serait heureux d'apprendre que ses esclaves soient morts par la main d'une brute sans cervelle, qui se disait être son serviteur.

-Grrrr... Laisse moi en étriper au moins un!

L'orque qui avait parler avait dégainé une grossière épée. Il saisi par le coup le premier prisonnier, un enfant au son de ses gémissements étouffés.

-Vok! Arrêtes!

Une troisième voix s'était élevée (celle d'un orque). En même temps, une nouvelle silhouette avait surgis et ceinturait à présent l'orque attaquant. Ne parvenant pas à le faire faire lâcher prise, l'orque à la voix sifflante qui avait parler de leur "maitre", et qui faisait donc face à la scène, dégaina un poignard, et, sans aucun scrupules, l'enfonça profondément dans le ventre du dénommé Vok, profitant de la poigne de fer du troisième orque. Celui-ci ne lui arracha même pas un cris, il s'effondra simplement dans un flots de vomissements.

-On achèvera le travail! Avec, ou sans toi. En route! ajouta-t-il à l'adresse de l'autre.

Ils se remirent en route chacun d'un coté de la file, l'orque assassin sur la gauche, celui qui avait essayer de retenir le mort sur la droite.

(Ils ne sont que deux)

Les idées se bouleversaient dans la tête d'Orik. Il voulait fuir, mais en même temps venir en aide à ces pauvres gens qui bientôt, ne vaudrai probablement pas plus que le cadavre allongé sur la terre battue. Il fallait réfléchir vite. Ils étaient presque arrivés au croisement ou se cachait le nain.

(J'ai déjà assez d'ennuis comme ça)

Les ombres paraissaient déjà sur les sol. Deux mètres et il serait à découvert. Des gémissements de terreur s'élevaient du rang, Orik les entendaient.

(Valyus me vient en aide)

Le nain dégaina son poignard, se colla au mur et attendit que l'orque face son apparition. Son coeur battait la chamade, il ne saurait comment s'y prendre, mais il se devait de le faire...
Enfin, l'orque apparut de profil. Par chance il était occupé a surveiller ses prisonniers, et avait donc la tête tournée de l'autre côté. Orik saisit sa chance et bondit dessus, arme en avant. La cible n'eut pas le temps de réagir qu'une lame avait déjà transpercer son cou de part et d'autre. Un flot de sang noire jaillit et éclaboussa le pardessus du nain. Il retira le poignard. L'orque tombait à terre que déjà Orik se dirigeait vers son deuxième adversaire. Il bouscula une petite fille aux cheveux d'un blanc de neige, qui
s'avérait avoir été la cible de l'orque quelques minutes auparavant, et courra vers le dernier tortionnaire qui avait pris un peu de retard pour surveiller les derniers prisonniers.
Celui-ci eu juste le temps de dégainer son poignard, mais Orik le chargea de toute ses forces, le faisant tomber à la renverse. Le nain ne perdit pas l'équilibre et se jeta aussi tôt dessus, lui collant son poignard sous la gorge. Son capuchon était renversé, la créature écarquilla les yeux et s'exclama d'une voix à demi-étouffée:

-T..Toi! tu vas... mou...mourir!

-Qui est ton maître? Grogna Orik en scrutant les horizons. Il ne s'était pas aperçu de la présence d'un âne, accroché par une corde aux prisonniers. Il observait la scène, il ne tremblait pas, ne bougeait pas.

Il répéta sa question en forçant sur sa gorge et en rapprochant son visage du sien.

-Qui? parles!

L'orque ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Son bras droit s'agitait frénétiquement à la recherche de son poignard, jeté un peu plus loin.
Orik immobilisa le bras de sa main gauche, et, d'une vitesse fulgurante, planta sa lame dans la main de l'orque qui fut incapable de déplacer son membre. Aussi tôt, le nain porta ses deux mains à la gorge de son adversaire, commençant lentement à l'étrangler. Par chance, l'orque était moins fort que ses précédents et Orik n'eut aucun mal à le maitriser.

-Parles ordure! ordonna Orik d'une voix basse mais énervée.

Cette pourriture tenta de le frapper au visage de son bras libre. De colère, le nain dégagea le poignard de la main de l'orque, puis, se relevant légèrement, l'enfonça jusqu'au pommeau au niveau du coeur. le corps ne bougeait plus.

Orik se releva, scruta les prisonniers. Il étaient cinq. Tous aussi sales les uns que les autres, il y avait un enfant, enchainé en dernier, roux, le plus jeune, les larmes avaient laissé des traces sur ses joues, dans la crasse. Devant lui, deux adolescents, humains, blonds et maigres. Des frères. Ils fixaient tous deux le corps de l'orque mort, le premier qu'Orik avait tué. Encore devant eux, une jeune fille, une vingtaine d'année, des cheveux mi-longs, d'un noir de jais, plus grande qu'Orik. Elle avait des traits durs, mais qui trahissait une certaine faiblesse. Elle sanglotait. Enfin, il y avait cette enfant aux cheveux blancs, à la robe blanche, mais sale. Un détail frappant était qu'elle avait les yeux rouges sang. Lorsqu'elle fixa Orik, le nain ne pu s'empêcher de détourner le regard.
Un être si... pur.
Il détourna son regard vers l'âne qui transportait un lourd sac de toile grossièrement fermé. Il fouilla le corps de l'orque sous les yeux des cinq enfants. Il trouva enfin ce qu'il cherchait, une clé. Il enfonça la clé dans chaque trous de serrure et libéra les uns après les autres chaque gamins... Des chuchotements de "Merci" très timides atteignirent les oreilles du nain. Seule, l'enfant aux cheveux blancs ne dit rien. Elle se contenta de fixer Orik de ses grands yeux rouges, ce qui mit encore une fois le nain mal à l'aise.
Il se dirigea vers l'âne, décrocha le sac, le déposa sur le sol et l'ouvrit. Il contenait diverses bagatelles, des habits surtout. Il y avait aussi un poignard et quelques bourses contenants quelques pièces. La petite fille aux yeux rouge sang se dirigea vers Orik, s'arrêta face à lui, s'empara d'une peau de loup, d'une lanière de cuire (à ce qu'Orik cru voir) et s'en retourna. Chacun après les autres, les enfants vinrent reprendre leurs biens sous le regard bienveillant du nain. Lorsque chose fut faite, il restait deux bourses garnies de pièces, qu'Orik s'enquit de prendre et de ranger dans une poche.

-Hum... commença-t-il en se relevant.

Il scruta les chaque bouts de rues. Personne.

-Vous... Vous savez quoi faire? demanda-t-il gêné. Il était difficile de poser une telle question à des enfant qui venaient d'être fait prisonniers pour Dieu sait combien de temps.

-Nous sommes une famille, commença le plus jeune des deux blonds, dit-il en désignant l'autre blond et le petit garçon roux. Nous saurons quoi faire.

Les deux autres hochèrent la tête.

-Je sais me débrouiller seule, répondit la jeune fille aux cheveux noirs.

Orik nota que le poignard lui appartenait.

-Merci de ton secours nain, conclut-elle.

Aussi-tôt elle fit volte-face et s'en retourna vers la rue d'ou les orques les avaient menés elle et les autres.
Les deux blonds serrèrent le petit roux qui pleurait à présent, encore sous le choc.
Enfin Orik baissa les yeux vers la petite fille. Même sale, elle émanait comme une aura de part sa blancheur.

-Et toi, commença-t-il, tu... connais quelqu'un? Un endroit... ou aller?

Elle ne répondit pas tout de suite. Elle ne prit même pas la peine de regarder le nain dans les yeux, elle fixait quelque chose par terre, pas loin devant elle.
Elle fit "Non" de la tête, réponse que le nain redoutait.

(je ne peux l'emmener avec moi, ce serait un tel fardeau...)

-Hum...

Soudain, au loin, venant de la rue opposée à laquelle Orik était venu, deux personnes apparurent, des humains adultes. Il avaient l'allure rapide, le pas forcé.

-Hey vous! hurla l'un d'eux.

On ne pouvais distinguer leurs détails. Orik pensa qu'il étaient assez loin pour fuir sans se faire reconnaitre, du moins avoir le temps de les identifiés lui et les quatre enfants.

-Fuyez! ordonna-t-il aux trois garçons.

Ils prirent le même chemin que la fille.

Il fixa un instant la gamine.

(Trop tard pour poser les questions)

Il remit convenablement son capuchon, jeta un dernier regards aux deux hommes qui s'approchaient hâtivement, pris la main de la petite fille aux cheveux neige, et accéléra le pas en direction de là ou il venait.

(L'auberge de la Tortue Guerrière)

La gamine ne dit pas un mot, elle trébucha deux ou trois fois à cause de l'allure du nain.
Un seul objectif, fuir ces deux hommes, probablement des miliciens.

Enfin arrivé, il poussa la porte de l'auberge, abaissa son capuchon.
Sam, seul encore une fois (il était encore tôt), écarquilla les yeux en voyant son premier client.

-Orik!

-Désolé Sam, s'enquit de dire le nain. Pas un mot, on en parle plus tard.

Il prit directement la direction de l'escalier, monta deux à deux les marches, tenant toujours la petite fille essoufflée par la main. Il poussa la porte de la chambre qu'il avait quittée environ une heure et demi plus tôt. La lumière filtrait à travers le carreau. Il posa son pardessus. La petite fille était toujours sur le pas de la porte. Il la força à entrer et referma la porte derrière elle.
Immobile, elle le regarda soupirer puis s'assoir sur le lit. Enfin, il reporta son attention, après quelques minutes, sur elle.

-Qui es-tu? demanda-t-il à voix basse.

Pas de réponse.

-Comment... commença-t-il.

Silence.

-Qui était-ils?

Elle le fixait des ses grands yeux rouges, mais le nain soutint ce regard si perçant, attendant une réponse, si elle viendrait un jours...


Suite

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Aoû 2010 10:20 
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Cela faisait plusieurs jours que Selar errait dans les rues, il avait trouvé un petit job de messager. Il récupérait les missives aux centres postales de Kendra Kar, et les redistribuait aux destinataires. Ce travail lui permettait d’obtenir les yus nécessaire pour payer ses nuits et ses repas à l’auberge de la tortue Guerrière. La veille, le jeune voleur s’est rendu auprès des différents forgerons de la ville. Un seul d’entre eux vendait des katars, mais les prix dépassait de loin les quelques pièces que contienne la bourse donnait par Bachic le jour de son départ. Selar avait donc décidé de travailler pour accumuler l’argent nécessaire à l’achat de son arme. Malheureusement la rémunération du travail du jeune orphelin était tout juste suffisante pour qu’il paye ses repas et nuits à l’auberge.

Le soir, il passait son temps à écouter les histoires des différents aventuriers. Ils parlaient souvent d’objets aux pouvoirs surnaturels. L’un d’eux avait mentionné l’existence d’une épée qui restait éternellement acérer. C’est pourquoi Selar se trouvait sur le pas de la porte de la bibliothèque. Il voulait se documentait sur les différentes reliques de ce monde.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Aoû 2010 10:23 
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Après une heure de lecture, Selar sortit de la bibliothèque. Des bottes avaient retenu la réflexion du jeune homme. Les bottes de la foudre. Elles avaient la faculté d’augmenter la vitesse de son porteur. Selar se dirigea vers l’auberge.
(Il me faut un travail qui rapporte plus d’argent pour pouvoir enfin acheter son katar.)

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Dernière édition par Selar le Ven 27 Aoû 2010 09:45, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 18 Aoû 2010 15:20 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
La belle et inquiétante Amarante progressait dans les rues de cette immense cité, jetant des regards chargés de colère sur ces êtres inutiles qu'elle aimait qualifier de résidus de la société. Ils ne servaient à rien à part remuer la terre de leurs mains tannées, mais pour la plantureuse jeune fille ce métier n'était fait que pour des personnes subalternes, des esclaves. Non ! Amarante préférait utiliser ses dons pour dérober le peu que ces gens avaient pour en faire son propre trésor. Sa magie qu'elle rebutait lui permettrait sans aucun doute de devenir une puissante magicienne et plus tard une véritable Déesse. Sa folie lui intimait au fond d'elle de détrôner cette catin de Rana pour prendre sa place et de jeter l'opprobre sur ce monde qu'elle détestait tant.
"Vous verrez, ma puissance vous détruira tous sans exception."

L'ardente Amarante fit ondoyer sa longue chevelure rousse, jubilant intérieurement de tout le mal qu'elle allait bientôt pouvoir faire. Sa force grandissait et dans quelques instants elle achèterait chez Moboutou de nouveaux fluides. Ensuite, la belle se jetterait à la recherche de cette paysanne qui s'était permise de l'insulter devant la foule écœurante. Pour terminer Amarante lui ferait regretter ses paroles de vipère, l'envoyant pourrir six pieds sous terre. Dans son corps excitant ses fluides vibrèrent à cette idée ce qui la fit pousser un petit rire suave et subtil. Bientôt plus rien ne l'arrêterait, sa puissance serait telle que même les Dieux allaient devoir faire attention à leur vie !

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Dernière édition par Amarante le Dim 12 Juin 2011 19:06, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 18 Aoû 2010 21:17 
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.....Peu importait encore, la solitude… « C’est lui qui a tué mon père »… « Viens, n’aie pas peur. On va passer à la forge d’Argaïe »… « Les rues de Kendra Kâr. »

.....Orik et Elris ne mirent pas longtemps à arriver à la forge. Ils avaient longé une rue, plutôt large et longue. Etouffante de chaleur. Et bruyante. A mi-chemin, Elris s’était même étonnée de tant de bruit. Elle avait cru entendre, au milieu du brouhaha général des passants, des chevaux au galop : le bruit venait selon elle de l’immense bâtisse marmoréenne dont elle avait aperçu l’angle à main gauche. A cet endroit, quelques personnes hurlaient : « courses de chevaux ! Courses de chevaux ce soir, Messieurs Mesdames, ne râtez pas ça ! Venez vous régaler ! » Elris ne comprenais pas pourquoi on annonçait des courses : certes, la Meute possédait des chevaux, mais destinés aux chasses et aux raids. Cependant, elle n’avait pas eu le temps de s’appesantir sur la question, car Orik menait le pas de pied ferme, et elle ne voulait pas se laisser distancer. Pour l’instant.

.....Plus loin, tout près de la forge, Orik s’était soudain arrêté devant un temple. De cela, Elris était sûre : car même si elle ne connaissait rien aux rues ni aux constructions qu’elle croisait depuis son arrivée à Kendra Kâr, elle savait assez bien ce qu’était un lieu de culte. Celui-ci, pourtant, n’avait rien de commun avec ceux de Fenris : moindre de part sa taille, le temple qu’elle avait fréquenté jusqu’alors – et sans conviction – était taillé à même le flanc de la montagne, et l’allée qui y menait était flanquée de statues, et non de grands lacs de feu. Ce fut sans doute ce qui surprit le plus la jeune phalange, et cela lui resterait en mémoire, il n’y avait pas de doute. D’autant plus que Orik avait brièvement posé un genoux à terre, baissant la tête comme un signe de soumission. Meno. Un dieu ? Son dieu ? Son temple ? La ferveur d’Orik lorsqu’il prononçait ce nom en disait assez long. Ardeur et soumission. C’était cela également qui étreignait le peuple d’Elris à l’évocation de Fenris.

.....Heureusement, cet interlude n’avait duré qu’un instant. Orik avait posé genoux en terre, s’était relevé, et était reparti. Elris quant à elle éprouvait une haine farouche envers les dieux et leurs adeptes fanatiques : ceux qui l’avaient élevée étaient ainsi, et pour ça, à cause de ça, elle aurait pu les tuer. Orik, néanmoins, lui était agréable. En réalité, elle l’aimait bien. Il n’était pas comme ses pairs : agressifs, manipulateurs et sans pitié. Lui était emprunt de douceur, et il avait le sens de l’honneur. La petite revit en une seconde la manière dont il leur était venu en aide, à elle et aux autres enfants enchaînés. Il y avait en elle, à chaque fois qu’elle y pensait – et c’était arrivé de nombreuses fois déjà depuis l’aube – un sentiment qu’elle n’avait jamais éprouvé et qui semblait auréoler son cœur : à cela, ses maîtres d’enseignement phalanges donnaient le nom de gratitude.

.....Un rire cristallin sortit Elris de ses songes : alors qu’elle avançait dans la rue avec Orik, n’étant pas loin de la forge, à ce qu’il disait, elle croisa un personnage étrange qui retint son attention. Une fillette, à première vue : plus petite qu’elle d’une bonne tête environ, elle avait un visage juvénile. Ses yeux étaient verts – étrange ! – et ils pétillaient de joie au-dessus de son petit nez fin ; d’autre part, ses cheveux avaient la couleur orangée du soleil sur le point de se coucher. Il lui sembla l’avoir déjà croisée, mais elle ne savait pas où, et cela ne devait être, d’une façon ou d’une autre, plus tôt que l’aurore. Il y avait aussi un homme avec elle, et il ne la considérait pas comme une enfant, loin de là. Facétieux, il lui lançait des regards plein d’un charme qu’il savait justement doser. Lui aussi avait les yeux verts. Ce qui permit à Elris de savoir que ce n’était pas une fillette mais une jeune femme, ce fut l’arme qu’elle tenait entre ses mains : un arc ; et aussi sa voix : chantante et fluette, elle avait pourtant le timbre particulier qui ne sied pas à une petite, un timbre qui racontait la fin de l’enfance. C’était sans doute le contraste entre son apparence et sa véritable nature qui avait attiré l’attention d’Elris. Elles n’avaient fait que se croiser, une seconde à peine, mais c’était un élément de plus qui l’avait intriguée et qui lui faisait savoir qu’elle n’avait pas fini de s’étonner à Kendra Kâr.

.....Une envie subite de visiter la ville la prit soudain. Lorsque Orik ouvrit la porte de la forge, une chaleur épouvantable enveloppa Elris ; elle décida de ne pas le suivre alors qu’il y pénétrait. Sans le moindre mot, elle fit quelques pas et disparut de son champ de vision. Seule, elle partait.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 19 Aoû 2010 14:23 
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<La grande forge d'Argaïe>

Alors qu'il se lançait dans un monologue ininterrompu, sous mes rires amusés, mon attention fut reportée sur autre chose. Je me sentais observée. Je détachais les yeux de mon interlocuteur et me retournai. Un petite fille étrange et un nain se dirigeaient vers la forge. La longue chevelure blanche de l'enfant me marquât : je l'avais déjà vue quelque part! J'essayais de recoller les morceaux. L'auberge! Oui, je l'avais déjà vue à l'auberge de la tortue guerrière! J'eus le souvenir de ses deux immenses yeux rouges. Alex me sortit de ma torpeur :
« Tu m'écoutes? » Tout s'était passé en quelques secondes, le nain ouvrait déjà la porte de la forge. Mon ami continuait de parler, mais je ne l'écoutais plus que d'une oreille.

J'avançais d'un pas léger, arc en main et carquois sur le dos, tout en discutant jovialement avec Alex. Il marchait à quelques pas devant moi en marche arrière. Il racontait une légende de sa famille, mimant les scènes par de grands gestes tant il était absorbé par son récit. Soudain, une grande silhouette se dressa derrière lui.

« Attention derriè... » eux-je à peine le temps de m'écrier, mais trop tard : il l'avait heurtée.

Il se retourna lentement pour voir qui s'était dressé sur son passage, et ne fut pas déçu : un immense Lyikor l'observait, et il n'avait pas l'air enchanté. Pour ma part, j'étais stupéfaite, jamais je n'avais vu un Lyikor d'aussi près. Il devait bien faire le double de ma taille.

« Tu m'a poussé » Grogna le bratien.
« Eh bien sauf votre respect, techniquement parlant, non je ne vous ai pas poussé, je vous ai heurté. C'est différent vous voyez. »
« Basse extrace, vermine, je vais te fracasser ! »
« Pourquoi si peu de tenue mon cher. Vous auriez pourtant pu m'affubler de si jolis mots. Je ne sais pas moi, « Maroufle, ramasse ton esbroufe en fuite » par exemple. C'est tellement plus... Distingué... »

Alors qu'il prononçait ces mots, le lyikor l'avait forcé à se coller dos au mur d'une maison, et lui faisait face. Il serra les poings, et visa la tête d'Alex, qui se baissa au dernier moment et esquiva le coup. Le poing de la brute s'enfonça dans le mur dans un bruit impressionnant. La marque de son attaque était ancrée dans la pierre.

Je devais trouver une diversion. Reculai d'un pas, marchai sur un caillou. Caillou... J'attrapai le caillou à mes pieds :

« Eh, le gros ! »

Ayant son attention, je lui lançais un sourire ironique, Alex s'échappa de sa position délicate, le Lyikor se dirigea vers moi. De toutes mes forces, je lançais la pierre en direction du loup. Elle manqua sa cible. Derrière le lyikor, Alex me faisait discrètement signe de la main de la suivre.

« Sauvons-nous ! » Mima-t-il des lèvres.

Mais il y avait une barrière qui se dressait entre nous : une barrière de plus de deux mètres, tout en muscle et en poils. D'un regard rapide j'examinais la situation. Je courus vers le Lyikor, baissai la tête, et courus sans m'arrêter. J'étais passée entre ses jambes ! Le temps que la bête comprenne ce qui lui était arrivé, nous étions déjà loin. Je courus sur les talons d'Alex, il sortit de la ville par les grandes portes gardées.

<Les plaines des calices roses>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 19 Aoû 2010 23:53 
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.....Rien ne valait le calme qu’offraient les Monts Eternels à l’heure où le soleil s’éteignait.

.....Sa soif d’indépendance et de liberté avait outrepassé la gratitude qu’éprouvait Elris envers Orik ; elle ne ressentait ni gêne ni culpabilité à lui avoir ainsi faussé compagnie. C’était lui qui aurait dû s’apercevoir de sa disparition soudaine. Et de plus, elle n’avait pas dans l’esprit de raison pour qu’il se fâchât contre elle. La question n’était même pas à poser.

.....Elle fit quelques pas dans la ville. Kendra Kâr. Pour la première fois, elle profita d’un moment de paix pour observer les lieux dans le détail ; depuis le matin, elle n’avait eu aucun répit : d’une part la course vers l’auberge, et d’autre part la marche forcée vers la forge. Elle se trouvait prise entre la peur qu’elle éprouvait face à tant de choses nouvelles, et le désir de connaître, de savoir, d’explorer : lorsqu’elle s’ouvrit à ce monde inconnu, ses sens furent soudain assaillis par les couleurs, les odeurs, les mouvements, les bruits qui parcouraient la foule et les bâtisses… Tout ce qui l’entourait était vivant.

.....Elle se trouvait dans une rue qui s’ouvrait sur le ciel, et elle se prit à détailler les toitures qui attiraient son regard : rouge orangé, et parfois grises, leurs tuiles étaient faites de pierres fines ; et pourtant elles avaient la même forme que celles de bois qui couvraient les huttes de la Meute. Cela avait quelque chose de fantaisiste, curieux, magique : qui avait pu créer des pièces de pierres de cette forme, et les faire aussi fines ? Le sol, au contraire, n’avait pas cette magie. Pas du tout. Loin des neiges éternelles dans lesquelles Elris affectionnait tant de poser le pied, les rues étaient pavées et recouvertes d’une sorte de boue sale et froide sur laquelle tout le monde glissait. Les habitations s’élevaient sur des boutiques dont les fondations étaient souillées : de puissants madriers soutenaient les murs des étages, et les façades avaient quelque chose de géométrique, entre les poutres brunes et le torchis clair qui s’alternaient en rectangles ou en triangles. Parfois, on pouvait apercevoir le vent balayer du linge suspendu entre deux fenêtres. Cela soulevait, du même coup, les parfums suaves des savons dont usaient les lavandières et les ménagères ; néanmoins, ils étaient rapidement rattrapés par les relents de fange et d’urine qui embaumaient la rue. Elris aperçut aussi, à hauteur des fenêtres, des enseignes grinçantes se balancer au-dessus des commerces : tavernes, auberges, forges ou simples échoppes, tout cela se côtoyait sans gêne. Tous ces endroits avaient l’air plus insalubre les uns que les autres, et certains paraissaient même insanes, étranges, lugubres ; et pourtant, de nombreuses personnes y entraient et en sortaient. Lorsqu’il s’agissait de tavernes, c’étaient la plupart du temps des ivrognes et des vagabonds que l’on voyait se succéder ; mais il y avait aussi de nombreux voyageurs aux physiques et aux faciès tous aussi étonnants. La foule apparaissait comme un véritable flot qui ondoyait entre les murs, mu par deux forces contraires.

.....Il y avait les bruits aussi : commérages ou marchandages, tous avaient quelque chose à dire : ceux qui se croisaient, ceux qui troquaient, ceux qui cherchaient, toutes les voix entremêlées formaient une rumeur qui allait grossissante. Le verre brisé, la porcelaine cassée, le bois taillé… Les hommes enjoués, les femmes éplorées, les enfants gâtés… Les sabots des chevaux dans la boue, aussi, et les cavaliers qui n’avaient cure d’éclabousser les passants sur leur chemin. Les bœufs des charrettes. Les ânes qui brayaient sans conviction. Et les bestiaux des fermes que l’on venait vendre ou que l’on venait d’acheter : des poules caquetant, des moutons bêlant, et des veaux meuglant. Il y avait aussi, au milieu de tout cela, quelques clochettes au cou des brebis et des agneaux. Et quelques chiens aussi, et des chats, et des rats, et des pigeons évidemment. Quelques fois encore, de l’eau dans une petite rigole au milieu de la rue. Et peut-être, de temps en temps, mais Elris n’en était pas sûre, une fontaine ; et de toute façon – et ça c’était sûr – des fontaines à bière.

.....Tout à coup au milieu de ce tourbillon qui entraînait sa vue, son odorat et son ouïe, Elris crut percevoir quelque chose à laquelle elle était attachée mais qu’elle n’avait connu que rarement : elle eut soudain l’impression d’entendre de la musique. Alors elle tenta par tous les moyens de se rapprocher de la source : elle dut jouer des coudes pour se frayer un chemin dans cette foule immense qui l’entourait, l’étouffait et la charmait en même temps.

..... « Où sont les lyres et les flûtes sacrées, et les chansons joyeuses ? On n’entend plus désormais que les cors et les cris de guerre, et le féroce chant du fer contre le fer, ainsi que le sang tout bouillonnant qui s’épanche de part les plaies des Hommes. Ils tombent, inlassablement, dans ce que furent de vertes plaines ondoyantes... » *

.....Il était là : un barde, la tenue chamarrée et l’œil vif et joyeux, un luth en mains, et qui contaient ses légendes à quelques badauds qui buvaient ses paroles. Elris se remémora les veillées durant lesquelles la Meute entière se rassemblait dans la hutte du Père, pour entendre les chansons de geste, les légendes guerrières et les récits de raids et de chasses. Ils mettaient pour la plupart en scène Fenris et les Hauts Pères des Meutes mythiques ; et jamais ils n’évoquaient de quelque manière que se soit la musique ou la joie – hormis peut-être l’allégresse qui tient celui qui sort vainqueur d’un combat.

.....Le barde reprit avec enthousiasme :

..... « Aujourd’hui nous trouvons-nous dans une forteresse à flanc de montagne, au sud, dans l’attente de l’avenir ; et Caecerin maintenant est appelée Lo, qui est la lamentation des exilés. » *

.....Une clameur modérée suivit cette dernière phrase ; Elris, quant à elle, voyait très bien de quoi parlait le conteur, et l’évocation des montagnes lui fit en songes traverser les terres et les mers qui la séparaient des Monts Eternels, dont l’évocation était si douce à son cœur. Par habitude, elle effleura délicatement la cicatrice guerrière qui marquait sa nuque.

..... « Les Monts Eternels… »


* Extraits des Lettres des exilés de Lo,
ou fragments des Correspondances des Temps Anciens, chapitre LXII.

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Dernière édition par Elris le Mer 25 Aoû 2010 10:49, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 20 Aoû 2010 16:07 
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Partagé entre l'envie de tuer toutes les personnes qui se trouvaient sur mon passage et la satisfaction à l'idée que j'avais fait mes premiers pas dans la magie en solitaire, je déambulais dans les rues de Kendra Kâr, jetant des regards assassins sur la moindre personne qui oserait me scrutait d'un peu trop près. Oui ! J'étais entré dans une sorte de paranoïa farouche et cela à cause de ce pervers qui venait de m'excéder à en faire pâlir une pierre tombale ! Si j'avais eu mes armes sur moi, je lui aurais bien tranché quelques parties prometteuses, mais bien entendu, en partant ce matin, je n'aurais jamais deviné que j'aurais pu les utiliser dans ce genre de situations. Pour couronner le tout, j'allais devoir garder ça pour moi afin de ne pas me couvrir de honte et attirer à moi la disgrâce.

(Si je le retrouve et que je suis en tenu de combat je lui ferai mordre la poussière !)

Tout en essayant d'oublier cet événement terrible, j'avançais heureux de pouvoir dire à Méta que j'avais absorbé un fluide sans son aide. Même si j'allais devoir l'entendre me sermonner sur les dangers de la magie, je ne pouvais que me féliciter d'une telle prouesse pour quelqu'un qui était au départ aussi réticent à l'usage de la magie. En attendant j'allais devoir attendre que Méta accepte de m'aider pour apprendre des sortilèges car seul, je ne voyais pas du tout comment m'y prendre...

Heureusement pour moi, le temple n'était pas à des kilomètres des thermes, je passai d'ailleurs une nouvelle fois devant l'antre du vieux gâteux où je retournerai prochainement pour acheter de nouveaux sorts. Enfin, j'avais pour l'instant de quoi m'occuper pour au moins les trois prochains jours !

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 20 Aoû 2010 20:36 
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Seul. Seul parce que la rue était vide à cette heure mais aussi parce que j'avais pour seul ami de voyage une alliance. Et puis ... depuis ce matin avant l'aube, je n'avais plus de maison. Il y a eu ces rêves puis ce néant. Oui il y a eu ce choix à faire. Celui de rester, ou celui de partir. Celui de reprendre la ferme d'Argak mon père, ou de partir à la recherche de cette inconnue ... Ma mère.
Celle qui avait tout laissé derrière elle. Je lui en ai voulu pendant tant d'année.
Et ce matin, j'ai moi aussi fui la vie tranquille de Hobbit que j'aurais pu connaître.

" Eh! Regardes où tu marches! "

Traçant mon chemin pour ne point avoir affaire à ce gigantesque elfe, j'attendis d'être quelques pas plus loin pour enfin relever la tête et assumer mon choix, sortir de ce brouillard. Le soleil se couchait déjà et je n'avais nul part où dormir. Il m'avait fallu une journée entière de marche pour enfin voir l'horizon de Kendra Kâr et d'y pénétrer par la porte est. Une seule chose me préoccupait. Avancer. Non seulement parce que je n'avais que cela à faire, mais aussi parce que les ruelles que je traversais étaient sombres ... Et l'insalubrité y faisait deviner les échanges frauduleux qui s'y déroulaient la nuit. Peut-être y vendait-on de la viande de Hobbit ?
Je ne voulais pas savoir .... Non je ne préfèrais pas.

Allongeant la foulée, ma respiration devint plus bruyante. L'année passée à boire de bonnes chopes avec mes amis avait restreint mes capacités sportives. Il valait donc mieux pour moi que j'accelère le pas. Bifurquant au hasard à chaque intersection, j'allais tantôt à droite, tantôt à gauche. Parfois même tout droit.

Quelle ne fut pas ma surprise, quand, alors qu'il faisait nuit noire, je tombai sur une taverne!

" La Taverne du Paladin ... pensai-je. Quel drôle de nom pour un tel endroit!"

Pourtant des lueurs rougeâtres dansaient à ses fenêtres et léchaient ma peau. Je crus à un leurre. Je me dis que ce ne pouvait être un lieu où les Hobbits étaient les bienvenus. Encore moins le fils de fermier que j'étais ... que le pouvoir sacré de la foi n'avait pas encore touché. Mais il y avait cette musique enjouée et tous ces rires qui se propageaient et qui dansaient dans la rue. Cette atmosphère joviale qui enlaçait mon petit corps poilu l'invitait à ouvrir cette porte. A m'ouvrir à un autre monde ... A me mêler à cette ambiance et à vivre.

Et j’ouvris, tant cette porte que ce nouveau monde ….

--> La taverne du Paladin

_________________
Willow, Hobbit, Voleur, Lvl 4

Présent actuellement aux Habitations, Kendra-Kâr.
" « La propriété, c'est le vol » " Proudhon.
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Dernière édition par Willow le Sam 21 Aoû 2010 19:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 20 Aoû 2010 22:56 
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Sortant de l'horloge D'Ynorie Degan marchait dans les rues de Kendra kâr, son grand chapeau rabattu sur ses yeux, la mâchoire serrée, essayant de ne pas prêter attention aux quelques remarques qui fusaient sur son passage.

"M'man regard le m'sieur !!"

"Chut, ne t'approche pas !"
"Hep mon gars tu cherche la morgue ?"

Autour de lui les gens s'arrêtaient de parler puis se mettais à chuchoter... son pas se fit plus allongé et sa démarche désarticulée plus grotesque alors qu'il se dirigeait en dehors de la ville, courant presque.

(Je ne vous entend pas ... je ne vous entend pas ... je ne vous entend pas ...)

_________________
Je vous embrasse et vous assassine.


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