L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Une créature nommée Cèles
MessagePosté: Sam 27 Nov 2010 01:56 
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Une créature nommée Cèles


« C'est ainsi que nous sommes sorties de ce temple infernal. Nous nous précipitions avec Roséa dans les couloirs manquant de tomber à chaque marche. L'air du dehors était nocturne et frais. La nuit venait de tomber et au loin, dans le ciel on pouvait trouver du rose et de l'orange céleste. Un spectacle grandiose.

Le temple continua de brûler, peut être pas entièrement, la charpente elle était tombée quelques minutes après notre sortie. Hrist voulait s'assurer que personne n'en sorte. Je crois que je pouvais la comprendre, après tout, elle était ma compagne éthérée, et elle m'avait plus qu'écouté, elle m'avait aidé et par cette aide, m'avait montré à quel point elle tenait à moi. D'amour, j'en ai versé bien des larmes.

La bâtisse n'est maintenant présente qu'à l'aide de murs sombres et encore fumants. Quelques ombres courraient ça et là quand nous sortions, mais de toutes évidences, il était inutile de chasser ces chimères, nous étions en vie et je n'avais jamais été aussi joyeuse d'entendre les trépignements de ma petite Roséa.

Au bout de quelques instants, nous descendions la petite route de terre qui se trouvait en face de nous pour arriver dans un petit bosquet où coulait une rivière. J'avais de quoi me laver, boire et me reposer. Je dois avouer qu'il était temps, ce brasier et ces combats avaient épuisés mon corps et l'âme de Hrist. Mais au matin, il se passa quelque chose de tout simplement unique. »

Silmeria


La lune tombait, au loin, l'aube naissait comme à son habitude, éclairant les forêts de l'ouest et réveillait les oiseaux chanteurs. L'heure à laquelle les loups entrent dans leurs tanières et les lapins gambadaient joyeusement sans se soucier des pièges posés la veille par des chasseurs. Une paire d'yeux observait en s'amusant la Sindel qui dormait adossée à un arbre, tenant dans ses bras l'enfant pour une fois silencieuse. L'arbre sous lequel elle se reposait était fait d'un tronc large et massif aux racines qui cherchaient toujours plus loin de quoi se nourrir, ses feuilles étaient réputés pour parfumer les viandes d'une note poivrée lorsqu'on les mettait dans les flammes d'un foyer. Elles étaient surtout souples et dès que la pluie tombait, elle faisaient office de petits bassins. La créature qui observait Silmeria volait allégrement telle une libellule en haut de l'arbre et vint s'appuyer à une de ces feuilles qui coula, faisant déborder d'autres jusqu'à créer une petite pluie qui réveilla Silmeria.

Les yeux encore brouillés par sa nuit, elle émergeait lentement en sentant des goutes couler le long de ses cheveux d'or. Un petit bruit inconnu fendait l'air au dessus de sa tête avant de se réfugier derrière l'arbre dans un couinement étrange qui ressemblait de loin à un rire.

(Sans doute un lutin imbécile...)
C'était la première phrase de Hrist au réveil, pour bien commencer la journée, rien ne valait une vulgarité. Silmeria déposa l'enfant calme dans le nœud de racines qui lui servaient de repose-jambes lors de son sommeil de sorte qu'elle ne bouge pas, et s'en alla voir derrière le tronc massif ce qui s'y tramait, armée de sa dague.

Elle tomba nez à nez avec ce qui ressemblait à une petite fée aux ailes noires vêtue d'une petite robe qui laissait tomber de petites paillettes violettes. Dans un étonnement soudain, elle leva le sourcil exprimant ainsi toute sa surprise.

« Bouh! »
Dit la petite chose entre deux couinements de rire.
« Heum... Bouh? »
« Bouh bouh bouuuh!»

La petite créature sombre parlait avec une voix toute douce, semblable à celle d'une petite fille avec une note étrange, comme si elle parlait à des lieux d'ici, la voix était presque troublée.

(Mais... C'est quoi cette mouche causante? Prend une branche, écrase ça et retournons dormir veux-tu.)

La petite créature fit un « hoo! » d'exclamation et tourna autour du visage de la femme encore sous le joug du sommeil. La tête qui flottait, elle fronçait les yeux et essayait de chasser ce qui semblait être une fée.
« Je ne suis PAS une mouche! »

Silmeria peu à peu, reprenais assez d'esprit pour se permettre de lui poser une question,
« Mais... Tu es quoi alors? »
(Ça ressemble à une fée noire. Pas vilaine d'ailleurs.)
« Et bien et bien et bien, je suis une... »
« Une? »
« Oui, une? »
(Dites... Il va durer longtemps ce petit jeu?)
« Rho, une Faera, vous n'avez aucune culture décidément. »
(Je sais! Les Faera sont de petits êtres faits de fluides magiques. Son maître doit être dans le coin.)
« Mais qu'est ce qu'elle dégoise la dame dans ta tête? Une Faera ne se montre pas lorsqu'elle a un maître. Elle ne connaît que la moitié de l'histoire. Je suis venue te proposer quelque chose. Je t'observe depuis deux jours et je souhaiterai me lier à toi... Vous... Non toi. Enfin elle aussi. »

Silmeria restait bête face à l'audace de cette petite créature noire qui flottait en l'air d'un battement d'ailes magiques. Elle avait une forme délicate et sa beauté éblouissait la Sindel. Hrist cessa alors de parler et pris le contrôle de la jeune femme pour continuer la conversation. Silmeria préférait sa place de spectatrice dans ce genre de situation nouvelle.

« Quelle belle couleur violette! »
Couinait la petite Faera en s'approchant des yeux de Hrist, elle lui touchait le bout du nez de ses doigts humides. La peau grise de cette dernière semblait s'éclaircir légèrement et les yeux qui étaient jaunes devinrent violet à leur tour. Elle imitait la femme qui se trouvait en face d'elle comme pour la déconcerter.

Hrist ne connais pas bien les histoires au sujet des Faera, aussi elle lui demandait
« Nous n'avons pas coutume de voyager accompagnées. Que veux-tu en échange? »

La Feara basculait la tête sur le côté à l'image d'un oiseau curieux et lui répondit en esquissant un petit sourire plein de malice

« Je veux... Un nom, et une fois une ma possession, à jamais nos esprits seront liés. »

La Frémissante aimait ce genre de pacte, avoir une nouvelle âme en sa possession en l'échange d'un simple mot la séduisait au plus haut point.

« Tu es une ravissante créature, et ta beauté céleste sera récompensée... Cèles. »

Un frisson indicible parcourait le corps de la femme, sa vue était brouillée le temps d'une fraction de seconde d'un éclair blanc. L'esprit de Cèles occupait maintenant une petite taille à côté de l'esprit de Silmeria.

(Je me sens toute étrange... C'est une sensation que je n'avais pas connu depuis longtemps.)
(Moi aussi, je me sens, plus calme... Il est donc vrai que les Faera influent grandement leurs maîtres.)
(Sur ce point oui, mais comme un vieux principe de l'univers veut que toute action crée une réaction égale et opposée, je suis également sous le joug de ta... Euh. Votre … Tiens comment ça marche comme vous êtes deux, c'est rigolo ça. En réalité je sais, mais ça serait compliqué et j'entends votre saucisse humaine brailler dans les feuilles...)
(Ha... Cette enfant.)

Silmeria s'empressa de rejoindre Roséa qui était réveillée à cause de petites feuilles qui lui tombaient sur le visage. Une fois les feuilles décollées de sa petite face potelée, celle-ci beuglait toujours autant.

(Mais pourquoi l'avoir emportée? Vous les collectionnez?)
(Pas en réalité, Silmeria est pleine de bonnes intentions...)
(On ne peut pas laisser un enfant mourir, il ne s'agit pas d'une bonne intention.)
(En tout cas... Vous sentez pas une odeur bizarre?)
(C'est vrai que...)
(Vous croyez qu'elle a...?)
(Ho non...)

Roséa cessait de pleurer, et face à la mine à la fois dégoutée et outrée de la Sindel, tirait un large sourire niais en couinant de bonheur.

(Bon, laquelle de nous deux s'y colle?)
(En parlant de coller... Ça promet la dedans.)

Tout en soupirant profondément avait de saisir la gamine sous les aisselles pour ne pas se salir. La cargaison était puante et il fallait se diriger vers le petit cours d'eau qui chantait dans les herbes folles. L'odeur lui prenait le ventre et elle lui donnait envie de vomir un repas qu'elle n'avait pas avalé depuis la visite dans le temple. En dénouant le linge qui lui entourait les jambes, les trois âmes manquèrent de défaillir.

(Mais comment un petit orifice de la taille d'un Yu peut être plus productif qu'un porc? C'est quand la dernière fois que vous l'aviez changée?)
(Jamais.)
(Vous voulez dire que ça fait des jours qu'elle se retient?!)

Sans trop savoir ce qu'elle faisait, Silmeria laissait le tissus crotté dans l'eau pour débarrasser le surplus brun. Elle essorait le linge, le retrempait et recommençait la manœuvre devant la gamine en pâmoison dans les herbes parfumées.

(Chez certains peuples, il est coutume de mettre des plantes parfumées pour le confort du bébé.)
(Oui, on doit bien trouver des orties dans le coin...)
(Ho mais non! Non non non je parlais de plantes parfumées voyons.)
(C'est déjà trop parfumé pour moi, entre la morve, la bave et les excréments.)
(Je peux pas me concentrer avec vos bavardages...)

Après avoir nettoyé l'enfant et camouflé au mieux l'odeur nauséabonde, Silmeria reprit sa route en compagnie de Hrist et Cèles. Toutes deux étaient passionnées l'une envers l'autre; laissant à Silmeria l'orientation pour retourner à la ville qui était visible de part les petits bosquets.

Cèles venait de la forêt, c'était elle avait dérobé le casque de la jeune femme pour l'attirer auprès de la souffrante. Elle ne s'attendait en premier lieu à ce qu'elle s'empare de la jeune survivante pour continuer sa route, mais elle était satisfaite de cette décision dans un sens.

« Cèles? Est-il vrai que les Faeras ne supportent pas que leur maîtres fassent le mal? »
Elle marquait une soudaine hésitation et dit soudainement de sa petite voix cristalline :
« Et bien... Si tu avais vécu aussi longtemps que moi, tu saurais que je n'attends plus rien du bon côté de la vie. Les gens sont plus portés vers le mal que le bien. Or! Or or or ! Il faut avouer que, de rèèèègle générale, j'aime bien quand on évite de trucider tout ce qui bouge. Mais quand il faut le faire pour sa vie... »

La Faera avait un côté désespéré qui semblait plaire à la Frémissante. Cèles déteignait sur l'esprit de Hrist devenue presque subitement plus posée. L'humour douteux de la petite créature amusait les deux femmes de cette fraîcheur nouvelle. Un petit bout de femme à la robe noire et aux ailes changeantes qui fredonnait d'étranges chansons inconnues et commentait la vie comme si elle venait de naître, ironie pour celle qui vivait par delà le mur des âges.

Kendra Kâr se rapprochait, elles arrivaient vers les premières maisons, là où vivaient les pauvres gens.

« J'ai vu le sombre univers béant
Où les noires planètes roulaient sans but,
Où elles tourbillonnaient, dans leur horreur inaperçues.
Sans connaissance, lustre ou nom. »

« C'est... Plutôt poétique. »

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Lun 6 Déc 2010 20:40 
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I/ Chapitre 1: Enchainé





A la lisière de la forêt

Lorsque Draev et Grendale se glissèrent hors de leur tente, située au centre du village, la plus grande, tous baissèrent la tête en signe de respect. L'atmosphère avait changée dès leurs arrivées, on sentait l'ampleur de l'instant qui allait suivre.
Grendale s'avança. De sa voix dure, mais néanmoins féminine, elle s'adressa à tous.

-Nous... ne sommes plus en sécurité, nulle part.

Pas un mot, pas un murmure, les worans attendaient comme un signal pour parler, chuchoter, voir même, penser. Aztai était impatient, Woar, à sa droite, le sentait. Le grand woran roux leva les yeux vers le ciel, sans bouger la tête.
Enfin, Grendale élargit ses bras, comme si elle avait l'intention de tous les serrer dans une même étreinte. La voix d'un woran s'éleva de la foule, vers la gauche d'Aztai:

-Matriarche Grendale, qu'est-ce que cela signifie? Allons-nous avoir la réponse à la question que tous nous nous posons? Pourquoi attendre ici, près de la Forêt du Nord Kendran?

Sa voix résonna comme un gong, on sentait un ton accusateur peser dans sa voix Cependant, il n'y eu point de murmures signifiant un malaise dans la foule, car lorsqu'un seul parlait, tous parlaient.

-La raison, reprit Grendale, est un message provenant de cette ville.

Elle tourna la tête dans la direction de Kendra Kâr.

-Un message... hostile, conclut-elle.

Cette fois-ci, il y n'y eu encore des murmures, tous se regardaient et échangeaient des regards éloquents.

-Hostile? demanda une deuxième qui se révéla plus dure, plus agressive? Matriarches! dites-nous...

Tais-toi! le coupa une voix féminine à ses cotés. Tu n'a pas d'ordre à donner aux matriarches. Personne n'a d'ordre à donner aux matriarches.

Le silence retomba. Draev posa ses yeux sur la woran. Un rappel à l'ordre de leur code d'honneur n'était jamais chose inutile.

-T'a femme à raison Illius, dit la deuxième matriarche qui ouvrit enfin la gueule. N'y voit là aucune honte, à ton âge, il est encore normal que l'insolence cherche à garder sa place au plus profond de ton âme. Elle posa un instant les yeux sur Aztai qui fît mine de n'avoir rien remarquer. Depuis le début, il débordait de curiosité, mais s'était retenu de tout commentaires à voix haute.

-Reprenons, dit Grendale. Ce message n'est autre qu'une mise en garde. Quelqu'un, ou quelque chose, ajouta-t-elle en tournant légèrement la tête vers Draev, cherche à se procurer...

Elle hésita. Chaque worans présents étaient pendus à ses lèvres, mais aucun ne rompit le silence. Puis, Draev s'adressa directement à Grendale dans le langage Utu, connu uniquement des matriarches. Selon Aztai, il n'y eu l'échange que de quelques mots.
Enfin Grendale reprit:

-Un secret. C'est ce que veux la personne, ou la chose qui nous a envoyer ce message.

Les voix s'élevèrent crescendo. Comme si chacun attendais que quelqu'un parle pour parler à son tour.
A la stupéfaction d'Aztai, ce fut Waor qui éleva la voix plus fort et s'adressa à son tour aux matriarches. Aussitôt, toutes retombèrent.

-Matriarche Grendale, est-ce un secret propre à chaque femelle de votre rang?

-En effet, répondit-elle. Je pense qu'il serait, pour le bien de tout le peuple, de dévoiler un peu plus l'objet des cette histoire. Je ne trahirais pas le secret des matriarches, et l'objet dont il est question, car rien que parlait du fait qu'il y est un secret, peut-être preuve de trahison, finit-elle dans un soupire. Comme l'a dit Waor, le son de sa voix avait pris plus d'ampleur, nous, matriarches, détenons un objet, secret, précisa-t-elle. Inutile de vous dire la nature précise du secret, mais il est en danger. Nous gardons cela, inutile de vous préciser à quel endroit, mais nous sommes toujours en mesure de l'avoir en main.

Aztai ne savait que trop quoi penser de cette histoire. Tant de "on ne peut pas vous dire", ou "inutile de préciser" l'agaçait profondément. Il se devait pourtant d'avoir une confiance aveugle envers la matriarche. Toujours, cette idée de confiance aveugle l'avait dérangé...

Les murmures avaient repris. Waor repris alors la parole:

-Matriarches, ils nous faut nous protéger. Il est toujours possible de fuir, pourquoi sommes-nous restés, depuis 8 mois près de cette forêt?

-Eh bien... reprit Grendale, il y a à présent 19 mois, que cette lettre nous est parvenu. Enfin plus précisément, elle poussa un soupire qui ressemblait à un rugissement, 7 lettres similaires. Mais la dernière, et c'est pour cela que nous ne voyageons plus, nous l'avons reçue il y a 8 mois, et elle a promis la mort de nous tous, si nous ne restions pas sur place. Elles nous retrouvaient à chaque fois.

Les murmures avaient laissés place à des rugissements de colère, auxquels Aztai s'était joins. C'était impensable. Pour la première, ils étaient en danger de mort. Jamais Aztai n'avais été confronté à un adversaire, jamais un combat à mort... Il s'imagina ce qu'était de frapper, trancher, poignarder, ou même tuer... Mais avant qu'il est pu imaginer toutes ces horreurs, Waor lui posa la patte sur l'épaule, le forçant au silence.
Leurs yeux se tournèrent vers les deux matriarches.

Draev s'avança, et la foule s'éteignit.

-Nous nous devons de réagir. Organisons-nous dès aujourd'hui. Grendale et moi souhaitons la présence de 5 worans, dont toi Waor, elle se tourna vers le woran roux, à sa grande surprise. Au zénith, venez ici même. Nous vous ferons part de nos projets.

Sous le regards du reste de la tribu, elles firent volte-face, et s'engouffrèrent dans leurs tente, sous le ciel grisâtre dans lequel un corbeau voltigeait...[/size]

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Dernière édition par Aztai le Dim 9 Jan 2011 22:58, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 19:49 
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-Aztai? Sors, s'il te plait, j'ai à te parler.

C'était l'après-midi. Aztai n'avais pas quitté la tente depuis les révélations des matriarches. Les questions n'avaient céssées de le tourmenter. Il y avait un danger, c'était un fait, mais ce n'étaient que de simples lettres. Des menaces. Rien n'était fondé, aucune preuve. Ces décisons était bien trop hâtives au gout d'Aztai qui se leva pour sortir acceuillir Waor.
Dehors, le grand woran l'attendai patiemment. Ils se fixèrent face-à-face.

-Waor?

-Je voudrais te faire part de ce que les matriarches nous ont dit, à moi et aux quatre autres.

Aztai ouvrit sa gueule et se lècha la babine supérieur. Il était rare que les matriarches dévoilent des secrets, encore moins à Aztai.

-Enfin, dit-il en observant le jeune woran, ce sont elles même qui veulent que je te parle de cette réunion.

-Entrons.

Une fois installés à nouveaux face-à-face, assis en tailleur, Waor pris la parole:

-La déclaration de Matriarche Grendale doit te paraitre un peu flou j'imagine.

-Oui, s'empressa Aztai, il ya deux ou trois questions qui me...

Waor leva un sourcil.

-Pourquoi les matriarches sont-elles si inquiètes, ont-elles quelque chose sur quoi s'appuyer? Sur des faits ou je ne sais quoi pour fait part de ca à toute la communeauté?

-Un fait? Waor éclata d'un rire rauque. Il y'en a un. Il joignit ses doigts au niveau du museau. Matriarche Draev nous a informé que deux worans de la tribu ont... mystérieusement disparus.

Ces mots firent tressaillirent les babines du grand woran en un sourire sans joie, comme si cela sortait d'une histoire fantastique.

-Un des septs messages, sur lequel était écrit : "Félin du soir, Serpe du désespoir", juste après que les deux worans soient partis, est parvenus jusqu'au campement, ordonnant à aucun woran de quitter les lieux. Voila pourquoi nous stagnon, depuis 8 mois.

-Personne n'a remarquer leur abscence? demande Aztai avide.

-Justement, ils étaient en mission, sous les ordres de Draev et Grendale, pour essayer de retouver le coupable.

Aztai réfléchit.

-Et on a pas de traces du messager? Il aurait été possible de le suivre en filature jusqu'à son maitre, et là...

Il passa une griffe de part et d'autre de sa gorge en poussant un rugissement.
Waor secoua la tête.

-Trop simple. Aucune trace de messager ou autre... Il soupira.

Aztai se leva et commença à faire les cents pas dans la tente sous le regard de Waor, le visage concentré.

-Aztai, il se leva, prépare de quoi partir.

Aztai s'arrêta de marcher.

-Les matriarches souhaitent que nous retrouvions les deux worans disparus. Elle nous à convoqués pour nous confier à chacun une mission, et je suis chargé de t'emmener avec moi.

-Waor, quel honneur! s'exclama le jeune woran neige en se lèchant les babines. Mais le village ne sera pas en sécurité pendant que nous serons absents.

-En effet, répondit Waor, c'est pour cela que depuis quelques semaines, nous ont dit les matriarches, notre tribu a fait un pacte avec les worans noirs qui habitent la forêt. Je ne sais pas en quoi consiste ce pacte, mais ils nous prêteront main forte en cas d'attaque.

Cette idée rassura Atzai. Cependant l'idée de partir comme cela, sans pistes, le pertubait quelque peu. Exité, mais soucieux... Mais il devait avoir confiance en Waor, ce qu'il fesait presque naturellement.

-Prend de quoi boire, ton arme, je m'occupe du reste, dit Waor en sortant. On part ce soir, au crépuscule...

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Dernière édition par Aztai le Mar 21 Déc 2010 16:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Jeu 9 Déc 2010 05:20 
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Tel un couteau qui pénètre la chair tendre, ma remarque, à propos de ses intentions de tout incendier, avaient offusqué la fière archère. Apparemment, elle n’avait pas apprécié que je puisse la croire capable d’accomplir de tels gestes. Alors que son air devint renfrogné, le mien au contraire devint plus serein. J’étais soulagé de m’être trompé à son sujet et sur ses intentions. Nous ne mettrions pas à sac un village, mais un campement, nous ne détruirions pas la vie des familles, mais celles des truands.

C’est donc la conscience tranquille, et même avec une certaine hâte de me remplir les poches, que je lui demandai des détails à propos de celui que je devais capturer.

« À part la possible présence d’une panthère à ses côtés, comment pourrais-je reconnaître le truand que je devrai capturer ? »

Halena ne put me renseigner sur son identité puisqu’elle ignorait son nom. Elle me décrivit par contre avec une grande précision la grande cicatrice qui avait défiguré le brigand. Celle-ci partant du haut de son front pour se rendre jusqu’à la mâchoire, après avoir épargné son œil.

(Un individu affublé d’une telle balafre, ne passe pas inaperçu)

M’imaginer que j’aurais pu être victime d’une telle blessure lors du combat contre les pirates ou les squelettes, me fit frémir. Je ne pourrais tolérer de me faire ainsi défigurer, je perdrais toute fierté, toute assurance. Heureusement, mon beau visage était intact.
Du haut de notre perchoir, j’observai une dernière fois le campement avant de signifier d’une geste de la tête que j’étais enfin prêt à me mettre en action. À pas feutrés, je descendis donc cette colline, prenant soin de me camoufler derrière la flore très luxuriante afin d’éviter d’être repéré par les archers qui étaient stratégiquement installés aux quatre coins de leur campement.

Une fois en bas, je savais que trop bien que le plus difficile restait à faire. S’approcher de ces tas de sable ne serait pas une mince affaire. J’attendis donc patiemment, tapis derrière un gros rocher que l’archer en faction détourne son regard. Puis, plié en deux, mon poignard argenté dans la main gauche et ma dague torsadée dans la droite, je me faufilai jusque sous la première tour de garde, collé contre les pilotis.

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Dernière édition par Mathis le Mer 2 Fév 2011 23:43, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 22:32 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Le soleil timide de l'après-midi avait laissé place à un crépuscule orangé couvrant à présent tout l'horizon de Nirtim. Aztai restait sceptique à l'idée de ne pas quitter le campement un matin comme l'aurait conseillé les préceptes d'Utu, mais le soir, qui apportait avec lui son flot d'incertitude et de danger.

Aztai repoussa le voile d'entré de sa tente, avançant dans l'herbe piétinée qui caressait les griffes des ses puissantes pattes. Muni d'une gourde, accrochée au niveau de sa ceinture, et de son épée en os de fulminaire, il se dirigea vers la tente de Waor. Cette épée lui provenait directement de Waor lui-même. C'était un présent de sa part lorsqu'il avait réussi avec brio l'étape qui le transformerait en woran adulte. Une épée d'à peu près cinquante centimètres, entièrement taillée dans un fulminaire mort de la main de la matriarche Grendale elle-même. La bête, habituellement pacifique, avait sauvagement agressé la tribu qui traversait la vallée d'une montagne en quête d'un endroit où s'installer.
Une idée frappa soudain Aztai: Cela faisait un an qu'il avait reçu cette lame, et déjà son peuple était menacé par ces lettres... "Les fulminaires sont habituellement pacifiques..."
Mais ne pouvaient-ils pas obéir, avec ou sans consentement, à un ordre quelconque?
Aztai chassa cette idée des ses pensées... Un corps et un coeur de pierre: une créature telle qu'elle, pensa Aztai, pouvait aisément résister à un charme ou à n'importe qu'elle forme de magie qui tenterait de le contrôler. Cependant le doute persistait...

Enfin il arriva devant la tente de Waor, mais ne l'interpela pas, ou fit aucun signe pour montrer sa présence. Le woran roux sortit environ un quart d'heure après et trouva, assis en tailleur, Aztai qui méditait encore sur ce que les matriarches et Waor avaient dit au fil de la journée. Il releva les yeux vers son ancien tuteur. Celui-ci s'était équipé d'un long poignard, d'une gourde identique à celle d'Aztai, et d'un sac crée à partir d'un grand carré de tissu que le woran portait en bandoulière. Aztai se releva.

-Pendant notre excursion, nous camperont aux abords de Kendra-Kâr. Nous tenterons de chasser aux alentours, sinon, nous pourront nous approvisionner dans la ville elle-même.

Aztai hocha la tête. Ils se mirent en route et traversèrent le campement en peu de temps. Arrivé aux abords ils se retournèrent et regardèrent les tentes disposées ici et là dans le soleil couchant.

-Je dois te prévenir, les worans sont une race qui ne montre guère sa présence en des lieux comme les villes ou des espaces fréquentés par d'autres races. Il est possible que certains montrent de la peur vis-à-vis de nous, mais surtout, et cela m'inquiète un peu plus, de l'agressivité.

Il fixa Aztai qui hocha une fois de plus la tête. il ne savait quoi ressentir. Plonger vers l'inconnu en laissant derrière lui un peuple, une culture, une éducation...
Au loin, au milieu des tentes, Matriarche Draev les regardaient. Il y avait au moins quatre-vingts mètres entre eux, mais Aztai et Waor la vire lever le bras en leur direction, probablement pour leur souhaiter bonne chance. Ils baissèrent instinctivement la tête. La matriarche s'en retourna, les deux worans firent de même dans le sens opposés.

-Nous marcheront une bonne partie de la soirée et camperont pour la nuit près de Kendra Kâr. Inutile de nous presser, ajouta-t-il alors qu'ils entamèrent leur marche. Je t'informerais de mes ambitions un fois arrivés la-bas.

Aztai murmura un "très bien", et ils s'enfoncèrent dans la nuit naissante qui chassait les derniers nuages perceptibles à leurs yeux, un corbeau croassant au dessus d'eux.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 02:44 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Ils avalèrent les quelques kilomètres qui les séparaient de Kendra Kâr en très peu de temps. La grande muraille se dressait devant eux; sur leur gauche, à une trentaine de mètres, une grande porte de fer était entre-ouverte et cernées par des gardes de nuits. Aztai en repéra deux de chaque côtés en plus des ombres qui se dressaient sur la muraille.
Il jeta un coup d'oeil à Waor qui lui fit signe de le suivre plus loin, où ils trouvèrent quelques arbres s'élever dans la nuit. Waor fouilla dans son sac, en sortit deux morceaux de tissu d'après ce qu'Aztai percevait. Lorsque le woran roux lui en donna une, il compris qu'il s'agissait simplement de cape, munie de capuche, en peau de loup. Il l'enfila et eu l'impression d'enfiler une deuxième fourrure. Il releva la capuche et s'assit en tailleur, observant Waor debout, qui fouillait dans le sac. Il en sortit deux gros fruits jaunes, des gloam reconnut Aztai une fois en main, et mordit à pleins crocs dedans. Le jus coula dans sa gueule, et la saveur sucrée et rafraichissante rendit le sourire au jeune woran neige.

Une fois leur maigre mais suffisant repas terminé, Aztai s'allongea sur l'herbe fraiche. Waor l'observa un moment, puis l'imita enfin. Le jeune woran distinguait les formes dans la pénombre du woran roux, parallèlement allongé à sa droite. Soudain, l'idée qui lui avait traversé l'esprit quelques heures plus tôt ressurgit à nouveau dans sa tête. Il se sentit obliger d'en faire part à Waor et se lança dans ses explications et hypothèses au sujet du fulminaire et des messages inquiétants. Une fois terminé, Waor pris un temps de réflexion pour répondre.

-Ton hypothèse mérite intérêt, Aztai l'Insolant.

Aztai avait sentit le ton presque amusé dans la voix du woran. "Insolant", c'était comme si en prononçant cela, Waor pensait le contraire.

-Je suis heureux, car une hypothèse telle que celle-ci montre que tu prend de la maturité, et que tu penses de plus en plus comme un woran.

Aztai n'était pas sur de comprendre.

-Qu'est-ce que tu veux dire par "penser comme un woran".

-Oh, simplement parce que Matriarche Grendale, et donc Matriarche Draev, pensent la même chose que toi. Elles nous ont fait part de cela aujourd'hui même, lorsqu'elles m'ont convoqué dans leur tente. Pour ce qui est de ton épée, il inclina légèrement la tête comme pour la désignée dans le noir, j'ai trouver intéressant de tailler une lame dans ce roc si résistant en sachant que quelques jours plus tard, et non pas un an, deux ans, tu réussirai ton épreuve pour passé woran adulte.

Cette dernière phrase toucha profondément Aztai. Waor avait été certain de la sa réussite lors de l'épreuve...
Mais lui? Avait-il réussi du premier coup, comme Aztai? Presque comme si le woran eut lu dans ses pensées, il dit d'un ton léger:

-Il m'a fallu repasser l'épreuve deux fois. Oh, j'étais la risée de ma génération, mais aujourd'hui les matriarches m'ont choisi, déclara-t-il avec fierté en s'étirant les pattes avants, et moi, ainsi que Grendale et Draev, t'avons choisi.

-Merci, déclara simplement Aztai. Il sentait la fierté l'emplir à son tour des griffes aux oreilles.

Waor se retourna dans l'herbe qui chuchota sous son poids, et déclara d'une voix ensommeillée:

-La confiance, Aztai l'Insolant, la confiance, ne se mérite pas à n'importe quel prix...


Suite

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Dernière édition par Aztai le Mar 14 Déc 2010 16:44, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 11:53 
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Alors que tu t’approchais de la tour de bois, sur laquelle deux archers étaient juchés, Hallena entreprit de t’aider… Elle décocha un trait meurtrier qui vint percer la gorge du premier, le tuant sur le coup, au même instant où Maëlcrys volait en direction du second pour lui planter ses serres acérées dans les yeux. Le garde hurla de douleur en se tenant le visage, alors que le rapace s’éleva dans les airs, accueillant tous les regards des autres archers postés sur les tours… L’homme aux yeux crevés tituba de sa tour, et tomba à la renverse… Il chut à quelques mètres de toi, la nuque brisée par le choc… Mieux valait sans doute ne pas rester là…

Devant toi, l’entrée d’une tranchée se profilait, te donnant très vite un choix double de passage couvert : à gauche ou à droite.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 14:25 
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Bien que je fusse partiellement à découvert, je n’étais point seul, Halena surveillait mes arrières, assistée fidèlement par son fier allié ailé. Mon approche de la tour aurait pu tourner au vinaigre si l’archère armée de vengeance ne s’était pas chargée de transpercer d’un trait la gorge de l’archer. L’aigle ne tarda pas à attaquer le second garde en lui crevant les yeux à l’aide de ses serres acérés. Le premier brigand mort sur le coup, perdit l’équilibre et tomba juste à mes pieds.

Je ne lui accordai qu’un bref coup d’œil, le sang giclait d’une artère et la vue de ce liquide avait l’habitude de me provoquer des hauts le cœur. Avant que ne se produise ce malaise, je passai à la deuxième étape de ma mission: pénétrer le campement.

Je n’avais fait que quelques pas dans ces tranchées que je dus prendre une première décision. En effet, devant moi s’offrait deux choix, deux directions. Sans hésiter et de façon tout à fait aléatoire, je décidai de m’aventurer dans le passage de gauche.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 01:54 
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De la zone d'embarcation

Ssar marchait dans les bois, les brindilles craquant sous ses pas. Regardant le sol avec attention, il remarqua des traces fraîches de petites animaux. Ssar suivit la piste, sous les ramures verdoyantes ondulant dans le vent matinal.

( Pour gagner des yus, il faut vendre quelque chose. Et je sais traquer des bêtes. Autant vendre mes prises! )

Attentif, Ssar remarqua un petit terrier , caché dans les racines d'un arbre, aux nombreuses traces de passages devant.
Sortant un peu de nourriture de son sac, il la déposa devant l'entrée du terrier, prenant garde à laissé tout de même de la distance. Puis, il grimpa sur les hautes racines noueuses de l'arbre et, dégainant son épée, attendit.
Il n'eut pas à attendre longtemps qu'un renard sortit timidement son museau du terrier, épiant la présence d'intrus. Hélas pour lui, Ssar avait pris garde à ne pas se mettre dans le sens du vent...
Le renard sortit doucement de sa cachette, se rapprochant de la nourriture promise. Et c'est alors que Ssar frappa. D'un coup vif, il transperça le renard qui ne s'y attendait pas, et qui rendit l'âme d'un ultime couinement. Ramenant sa prisa à lui, Ssar dégagea l'épée et marmonna quelques mots de remerciements et de pardon au renard, avant de l'accrocher à sa ceinture.
Poursuivant sa traque, notre héros croisa la route d'une famille de lapin. Deux flèches firent deux morts avant que les lapins ne fussent tous partis se cacher.


( Avec ça, j'ai de quoi payer mon voyage! )

Se posant sur une bûche, Ssar sortit un couteau et entreprit le délicat mais sanglant travail du trappeur : le dépecage.
Après un long moment de travail, travaillant lentement et péniblement, soucieux de préserver la valeur marchande des peaux, Ssar se retrouva avec trois peaux en bon état et des petits morceaux de viandes. Emballant les seconds dans les premiers, Ssar se remit en marche, traversant l'océan de verdure pour rejoindre la ville.
Nouvel objectif : le marché.

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Ssar, Varrockien, rôdeur flâneur et chasseur de trésor

Ssar : #404080


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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 19:34 
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Je ne me souviens pas de ce qui se passa ensuite, mais je me réveillai beaucoup plus tard, dans une hutte en branches. Un homme se penchait au dessus de moi, en murmurant des paroles incompréhensibles. Sa main auréolée de lumière passait au dessus de mon corps et j'en éprouvais un soulagement particulier, mes plaies se refermaient.
Il vit que je me réveillais :

« Comment vous sentez-vous à présent ? »

« Bien mieux, merci, mais qui êtes-vous ? »

« On m'appelle Tarquol l'Ermite. »

Je pus alors le distinguer nettement car il entra dans une zone de lumière. C'était un petit homme à la grande barbe grisonnante, de longs blanc cheveux, vêtu d'une antique côte de mailles au moins aussi vieille que lui. Un fourreau bleuté pendait à son côté.

« Depuis combien de temps suis-je là, demandais-je ? »

« Cela fait trois jours que tu dors ici, je t'ai récupéré auprès des corps de gobelins, au sud d'ici. J'y ai aussi repris tes affaires. »[/color]

« Merci beaucoup. J'aimerais quand même beaucoup savoir pourquoi vous m'avez aidé ? »

« Vois-tu mon garçon, d'habitude je n'influes pas sur le destin des gens, mais quand je trouve un jeune homme comme toi qui n'a pas passé le premier tiers de sa vie et qui semble avoir encore au moins une action déterminante à faire dans sa vie, je ne peux pas résister à la tentation de me dire qu'il pourra faire le bien, c'est pourquoi tu es encore vivant. »

Je ne répondis pas, le temps de comprendre complètement ce qu'il venait de me dire.
Cette homme était vieux mais ne semblait pas fou. Il devait savoir ce qu'il disait et j'avais très bien compris.

« D'après vous dans combien de temps pourrais-je repartir ? »

« Déjà envie de s'en aller ? La fougue de la jeunesse sans doute, j'étais comme toi à ton âge. À mon avis tu devrais pouvoir repartir d'ici demain matin, tes blessures sont presque entièrement refermées, il te faut juste un peu de repos. »

Après cette petite discussion il me quitta en me disant de me reposer. Je fus seul dans la chambre. Je ne sentais plus mes blessures et j'éprouvais un sentiment de bien-être fort appréciable.
Je dormis relativement mal cette nuit là, en effet, au milieu de la nuit je refis le cauchemars dans lequel je voyais mourir la fille et ma mère. Je me réveillai, mais me rendormis bien vite cette fois.

Le lendemain matin je me sentais suffisamment bien pour me lever. Je trouvai mon équipement et mes vêtements sur une commode près de la porte et je m'habillais donc avant de rejoindre mon hôte dans la grande salle au centre de la maison.
Les décorations de la maison étaient riches pour un ermite dans une cabane en branches, et c'est donc dans une vaste pièce couverte de paysages que je rencontrai l'ermite pour le dernière fois. Il était assis devant le feu de cheminée et tournait le dos à la porte par laquelle j'arrivais. Il ne me vit pas, mais il m'entendit et démarra la conversation :

« Déjà réveillé ? »

« J'ai passé trois jours ici, en dormant la plupart du temps, déjà n'est-il pas un bien grand mot ? »

« D'un certain point de vue peut-être, mais si l'on considère que le soleil s'est juste levé, on peut dire qu'il est tôt. »

« L'heure à laquelle je me lève importe peu, si le sentiment de fatigue est absent je pense que j'ai le droit de me lever. »

« Tu as raison, et je ne te retiendrais point, tu es déjà bien en retard dans ce que tu as à faire. Je ne te retiendrais pas plus longtemps, tu trouveras à manger sur la table près de la porte. »

« Je pense qu'il est donc temps de nous quitter, n'est-ce pas ? »

« Tu as raison. Je te souhaite un bon voyage. »

« Adieu. »

C'est sur ces mots que je sortis, respirant l'air de la forêt.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Dim 9 Jan 2011 23:35 
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Le couloir de gauche te mena dans une tente au toit de cuir, qui semblait être une tannerie. En effet, des tas de peau, brutes ou tannées, étaient étalées ça et là, petites, grandes, cuir ou fourrures. Dans un coin de la pièce octogonale, un vieux traqueur barbu et grisonnant tannait une peau délicate, sans doute celle d’un levreau. Il était torse nu, et portait des braies en lin usé. Il était assis sur un tabouret bas, devant une table éclairée par une bougie de suif. À ton arrivée, il se retourna farouchement vers toi, sans se lever pour autant.

« Hé, qui t’es toi ? »

Il ne semblait pas plus que ça sur la défensive… Après tout, qui eut pu imaginer qu’ils se faisaient attaquer ?

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Sam 15 Jan 2011 14:48 
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La nuit fut courte pour le jeune Eàrion. Le froid, la peur et la faim commencèrent à avoir raison de cet être amaigri et seul. Il était temps de quitter cette forêt, de retourner à Tulorim. Le traumatisme n'était pas encore effacé mais il est de notoriété publique que de retourner sur les lieux de sa hantise est le meilleur moyen de l'exorciser. Son agoraphobie, son mutisme, sa joie de vivre... Tout était lié à cet événement, cet assassinat. Depuis, Spinster a vu le monde tel qu'il l'avait perçu lors de cet acte cruel et injuste... Le soleil n'était pas encore levé que le frêle être sorti de son cocon de feuilles et de bois sec. Une pièce de toile à la main, quelques objets usuels en bois et la dague de son père en main, il entreprit la conception de son seul et unique bagage : quelques fruits de gloam, le fil de sa canne à pêche et sa cape d'invisibilité, volé sur un marché de Kendra Kâr. Le baluchon est menu, mais les possessions essentiels. Le voyage vers Tulorim sera long et éprouvant pour un homme qui n'aime que la compagnie de la forêt et pouvoir être invisible est nécessaire, quand on a pas d'argent. Cinquante petits yus, une misère dans ce monde. Spinster se souvient alors des nombreuses taxes que son père payait afin de faire garder son bateau, payer l'équipage ou tout simplement remettre à neuf le Titan quand ce dernier prenait l'eau et la somme de cinquante yus lui paru anodine face aux multiples dépenses passés de son père.

(Le voyage doit couter au moins 100 yus, et encore, pour un bateau en fin de vie ! Priorité sur les navires ayant peu d'équipages et où la cambuse sera vide. Il n'y a que là où je trouverai refuge.)

Il n'était pas attrister de quitter sa cabane, mais le remord le gagna soudain. Yuimen lui en voudra-t-il de mettre le feu sur une de ces créations ? Bien que tout le monde coupe et brule du bois chaque jour, le fait qu'il soit en pleine forêt change-t-il quelque chose ?

(Une offrande doit bien pouvoir réparer l'affront. Et si ce n'en est pas un, ça aura au moins le mérite de le remercier de mon repas de la veille.)

Folie ou piété religieuse extrême ? En tout cas, le eàrion croyait peut être un peu trop à la colère des dieux. Son offrande fût les restes de son dernier repas : un poisson et un demi fruit de gloam. Il les enterra religieusement dans le sol qu'il creusait à la main avant d'adresser une prière mentale à Yuimen. Puis il partit chercher des feuilles de malarrhes qui disposa un peu partout dans le refuge, avant d'y mettre le feu. Il s'était promit de vivre comme un fantôme, il leur ressemblait de plus en plus. Son baguage à la main, il regardât une dernière fois le feu consumer son abri avant de partir pour la côte, à la recherche du premier bateau pour Tulorim.

Alors qu'il vit la porte sud de Kendra Kâr, il s'arrêta un instant. Que faire une fois à Tulorim ? Il retournerai sur le port de la peur; et ensuite ? Le monde est vaste, la mer immense. Si le Titan est encore sur les flots, comment faire pour connaître sa position ? Tout en étant tiraillé par ces questions, il marchait le long d'un sentier. Le bruit des flots contre la terre rassurait l'elfe bleu qui se mit à courir comme un damné pour retrouver le bonheur, longtemps oublié, d'un corps immergé dans l'eau durant des heures... Mais le ciel se mit à grondé, ce qui força l'homme à sortir de son doux rêve immergé, et à courir vers le port, peut être que le bateau partira plus tôt pour éviter une quelconque tempête...

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Lun 17 Jan 2011 03:21 
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Mon cœur battait la chamade et je me demandais si j’avais bien fait de risquer ainsi ma vie pour une vengeance qui après tout n’était pas mienne. J’étais par contre trop orgueilleux pour rebrousser chemin et avouer mon hésitation à pénétrer dans l’antre des vilains. La fière dame tatouée n’aurait pas compris mon attitude et m’aurait pris pour un poltron, ce que je ne suis point. En fait, je suis doté de suffisamment d’intelligence pour comprendre qu’il faut parfois éviter de se jeter tête première dans la gueule du loup. J’avais cependant donné ma parole et je ne voulais pas qu’elle croit que je n’avais pas d’honneur.

C’est ainsi que, malgré mes craintes, je pénétrai dans le sombre corridor de gauche pour aboutir dans une petite pièce recouverte d’une pièce de cuir faisant office de toit. Une faible lumière éclairait cette petite chambre envahie par des peaux diverses. J’étais si obnubilé par toute cette beauté sauvage, par toutes ces fourrures allant du brun roux au gris sombre que je ne vis pas l’artisan qui était pour sa part absorbé par son travail.

Cependant, il eut le premier conscience de la présence de l’autre et c’est plus sur un ton de surprise que de colère qu’il s’enquit de la raison de ma présence dans son lieu de travail.

Je restai un petit moment sans voix, puis j’inventai finalement une histoire.

« Je suis un messager. Je cherche votre chef. Le garde en poste m’a expliqué comment se rendre à sa hutte, mais j’ai dû mal comprendre ses directives, puisque je suis ici. »

J’arrêtai subitement de parler puis je pris un air confus avant de lui adresser de nouveau la parole. Je pris l'air de celui qui viens de se rendre compte qu'il a fait une méprise.

« À moins que ce soit vous le chef. Si c’est le cas, pardonnez-moi, je ne pouvais m’imaginer qu’un chef de clan puisse avoir autant de talents pour travailler le cuir. »

Par expérience, je savais que les gens étaient sensibles à la flatterie, j’espérais que cette homme ne fasse pas exception.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Jeu 27 Jan 2011 22:03 
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Le tanneur eut un rire désapprobateur à ta remarque.

« Garde tes flagorneries pour les donzelles de la ville, messager. Ici, on est entre mecs. De qui tu le tiens, ce message pour le chef ? Et que dit-il ? »

Il se ravisa…

« Bon t’inquiète, c’est pas un interrogatoire. Les gardes de l’entrée ont déjà dû s’occuper de ça. Mais j’suis quand même curieux de l’savoir. »

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Sam 29 Jan 2011 03:24 
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Mes flatteries avaient tombés à plat, le barbu d’âge mûr en avait sûrement vu d’autres et il n’était apparemment pas du genre à se laisser endormir par de belles paroles. De façon directe et sans entourloupettes, il me demanda le contenu de mon message et surtout au nom de qui je faisais la requête de voir son patron. D’abord agressif, il adopta ensuite un comportement plus amical et afficha même un semblant de sourire, ce qui m’aida à me redonner une contenance.

Je n’avais pas son âge et ne possédais pas son expérience de la vie, mais je me doutais bien que ce brusque changement d’attitude n’avait pour but que de me faire baisser les défenses et parler plus que nécessaire. Je devais donc être prudent, j’avais à faire à un individu sûrement aussi rusé que moi. Et puis mes mensonges avaient plus de succès auprès des femmes, celles-ci étant plus faciles à berner puisqu'elles succombaient à mon irrésistible charme.

Sans prononcer le moindre mot, je laissai mon regard errer sur ces magnifiques peaux tannées avec dextérité. C’est du moins l’impression que j’en avais, même si je n’avais aucune compétence en la matière.

Je le regardai ensuite avec un petit sourire avant de lui répondre sur le même ton familier qu’il avait employé pour me parler.

« Si je suis encore de ce monde, c’est parce que j’ai appris à transmettre mes messages seulement aux personnes concernées et sans les avoir lus moi-même. »

Je m’approchai un peu de l’homme et lui dis sur le ton de la confidence :

« Mon patron est très exigeant sur ce point et il me décapiterait sans hésiter. »

Il était temps pour moi de partir de cette pièce octogonale, je jetai un coup d’œil sur les possibles sorties avant de lancer un regard interrogateur à mon interlocuteur.

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Dernière édition par Mathis le Sam 5 Fév 2011 06:06, édité 2 fois.

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