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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 17 Aoû 2014 16:24 
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Vâquant dans les rues, je me demande quel endroit serait le plus propice, à Kendra Kâr, pour que je puisse fêter mon retour, et dans le même temps ma survie et ma montée en puissance et en grade aux yeux de tous… Le Temple des Plaisirs est un endroit plutôt bon pour ça, ripailler, boire et danser en toute tranquillité, ou avec ferveur. Chaque amant présent, serviteur ou garde, n’est là que pour satisfaire son propre plaisir, ou satisfaire celui des membres… Mais j’y connais trop de monde. Pulinn, les amants et clients éventuels… Sans parler de probables notables riches venant assouvir leurs vices cachés dans l’enceinte protégée et immaculée de ce lieu de stupre. Je n’ai aucune envie de devoir me tenir convenablement… Pareil pour l’Auberge de la Tortue Guerrière. L’établissement, reconnu partout dans le territoire du Royaume Kendran, propose petits plats et boissons pour toutes les bourses, et la qualité est bien présente. Mais là encore, l’ambiance est trop sage pour moi. Des travailleurs harassés de leur journée de travail, venant pinter tranquillement avant d’aller dormir… Ce n’est pas vraiment ce que j’attends comme ambiance non plus.

Et puis, soudain, je pense au lieu idéal pour faire la fête. Un lieu où je l’ai déjà faite, sans retenue, avec quelques-uns de mes compagnons, lors de notre retour de Verloa. Lillith, Léonid, Keynthara, Filgaren, et d’autres… Concours de boustifaille, de danse et de boisson, bris de chaises et de lustres. Nous avions mis l’ambiance, ce soir-là.

Aujourd’hui je suis seul, mais je sais que l’endroit contient de la populace… Et pas la plus sage. Excentrée, la taverne des Sept Sabres accueille mercenaires et femmes de petite vertu, buveurs assoiffés et autres racailles de la grande cité. Toute une compagnie malfamée qui sera bien plus bienvenue pour fêter sans retenue. Et puis, j’ai de quoi les motiver…

Alors que je marche vers la bordure de ville, je tâte ma bourse bien pleine. Il est temps d’écouler ma solde. Et de la meilleure manière qui soit !

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 5 Sep 2014 14:13 
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D’un geste ferme et précis, elle claque la petite porte de bois qui marque la frontière entre son monde et celui des autres, laissant derrière elle son nouveau compagnon. La jeune femme se fait surprendre par la fraicheur de la nuit, tellement opposée par la moiteur qui règne dans son antre en ce moment. La création du petit fluide inondant la fiole qu’elle tient précieusement dans le creux de sa main aura fait incessamment augmenter la chaleur de son habitat, tout au long de la journée.
Elle s’arrête un instant, afin de prendre le temps d’inspirer l’air frais qui lui glace les poumons. Elle se sent vivre. Et sans crier garde, alors qu’à cet instant elle semble ailleurs, elle retrouve tout son pragmatisme et se met à avancer d’un pas vif, le long des bâtisses claires de la ville portuaire, plongées dans l’ombre le temps de quelques heures.
La noiraude ne sait pas encore précisément à qui est destiné l’électuaire de couleur dorée qu’elle a minutieusement préparé tout au long de la journée. Tout ce qu’elle connait, c’est le type de personne qui aura la malchance de l’avaler : un homme d’arme, relativement riche, auquel elle pourra détrousser finement une bourse bien remplie. Les hommes d’arme ont cet avantage d’être les seules personnes aux moyens financiers aisés à être suffisamment stupides pour se balader la nuit et, à la joie de Thaïs, se saouler dans les bars. Ce sont des cibles faciles, pour lesquelles la jeune femme a beaucoup de mépris. Bien qu’en réalité, elle méprise tout le monde…
Tout en progressant sur son itinéraire, Thaïs se remémore la façon dont doit s’administrer le liquide : elle n’a pas droit à l’erreur.

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Thaïs - Humaine - Voleuse


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 5 Sep 2014 14:15 
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L’odeur de sueur mêlée à celle des vomissures et d’urine jonchant le sol ne fait que renforcer la condescendance qu’éprouve Thaïs à l’égard de ce genre d’endroits, et du genre de personnes qui les fréquentent.
Au vu des bruits de voix et de chants qui s’élèvent de l’établissement dont Thaïs se rapproche, il y a de grandes chances pour que la prise soit bonne ce soir.
À pas feutrés, elle s’approche de la taverne, scrutant la ruelle à peine éclairée par la lueur des bougies qui filtre péniblement au travers des vitres noires de saleté. Le tout est de ne pas se faire remarquer. Et pour ça, Thaïs est championne.
Les coulures d’urines encore humides le long des pavés lui indiquent l’endroit où être patiente. Elles prennent leur source le long d’un mur de pierres blanches, à l’odeur insoutenable. La jeune femme remercie sa minutie qui lui a fait penser à se nouer un foulard sombre autour du coup. Rapidement, elle se le noue autour du visage, couvrant de la sorte son nez et, par la même occasion, la moitié de son visage.
Cachée derrière le coin de la bâtisse-urinoir, elle procède silencieusement à la préparation de son arme. Par des gestes précis et rapides, elle insère sa préparation couleur or dans l’injecteur, sorte de petite seringue en bronze fabriquée par ses soins, préalablement ôtée de sa ceinture. Elle sourit, satisfaite de son travail. Mais il ne faut pas que ses pensées s’égarent, elle doit rester concentrée.
Il ne reste plus qu’à attendre. Et même si celle-ci peut se montrer longue et lassante, jamais la jeune femme ne baisse la garde. Elle doit être prête à agir n’importe quand, à tout moment.
Les sens aux aguets, elle ne peut se servir de sa vue, sans quoi elle serait démasquée en un instant. Les années lui ont appris à aiguiser son ouïe et elle sait aisément identifier tous les sons qui parviennent à ses tympans : l’enseigne de la taverne qui grince sous le vent, la patronne qui crie après un mauvais payeur, un rat qui ronge quelque part derrière elle, et au loin, le son d’une cloche qui annonce l’heure de la soirée.
Enfin, la porte du bistro s’agite. Au bruit des armes qui tintent au rythme des pas, les inconnus ont le profil parfait recherché par la demoiselle. Mais elle ne peut agir sur eux. Ils sont deux. Ce serait trop risqué.
Une lueur d’espoir la prend cependant, lorsqu’elle entend les deux comparses se saluer d’un air faussement joyeux engendré par le taux d’alcool qui coule dans leurs veines. Et à son soulagement, l’un d’eux empreinte une ruelle opposée, tandis que l’autre vient se vider la vessie le long du pissoir.
L’homme est juste derrière le mur, presque sur le coin. La jeune fille retient sa respiration pour éviter de se faire repérer. Lui par contre, émet des bruits rauques et gluants, témoins de son alcoolémie.

(Ça va être facile.)

D’un geste vif, mais insonore, Thaïs effectue un quart de tour sur le côté, tenant son injecteur à pleine main, aiguille pointée vers l’extérieur. La fin de son mouvement la mène pile derrière l’inconnu, et il ne lui suffit que de prolonger le geste de son bras pour planter la fine aiguille dans le cou de sa victime. Un petit mécanisme déclenché du bout des doigts envoie le liquide dans la veine, et le malheureux tombe bientôt à genoux, privé de toute force et complètement étourdi par cette attaque empoisonnée.
Cependant, si l’efficacité de la potion n’est plus à prouver, son effet n’est que de très courte durée. Trente secondes, très exactement. Et c’est ce que Thaïs apprécie avec cette mixture, elle lui laisse une part de défi, sans quoi les vols seraient bien trop simples et la jeune femme serait couverte d’or. De plus, son injection est totalement inoffensive pour ses victimes. Non pas qu’elle soit soucieuse de leur vie, mais si chaque vol était clôturé par un décès, des soupçons s’éveilleraient. Ici, l’ébriété des proies leur ôte la plupart des souvenirs de l’agression et ils ne gardent pour seule trace de celle-ci qu’un minuscule petit trou dans le creux du cou, toujours à droite, puisque c’est de cette main que Thaïs tient son arme.
Mécaniquement, la jeune femme fait le tour de toutes les poches du soldat, impatiente de découvrir quel sera son butin. Mais elle ne prend pas le temps de choisir et admirer ses gains. Elle emporte l’ensemble de la ceinture de sa victime, et fuit, dans la nuit noire.

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Thaïs - Humaine - Voleuse


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 23:34 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
(C'est assez grisant d'avoir une escorte, je dois l'avouer)

(Calme-toi l'ami) Lui glissa sa faera, alors que le fauve haussait légèrement la gueule en franchissant les portes (Il ne s'agit même pas de soldats de Meno, seulement la garde de kendra Kâr...)

(Je t'en prie, ne me gâche pas ce petit plaisir)

(Oui, en vue des responsabilités qui vont avec c'est assez mince. Enfin si je ne me trompe pas, le Champion de Meno dispose de sa garde personnelle, dans le temple principal comme sur le champ de bataille. Si cela peut te motiver un peu plus...)

(Mouai...) Répondit le félin, les yeux rivés sur les hautes tours de la cité kendrane. Il rehaussa le corps d'Octave pour la énième fois. (Je ne suis pas seul dans cette guerre, restons positif!)

(Hoho! Une phrase qui n'est pas marquée de pessimisme, c'est un véritable exploit!) Le taquina Zénith avant de se replonger dans sa méditation.

-Hum hum!

Le toussotement de l'un de ses anges gardiens tira le félin de ses rêveries. A moins de trois mètres du tigré et de ses deux acolytes, il semblait ne pas savoir comment aborder le « seigneur », plus grand que lui de deux têtes. Le reste de la garde attendait les ordres à une distance respectable, visiblement peu enclins à interagir avec leur protégé. Une ambiance pesante maculait le cortège.

-Et... votre destination messire?

-Le temple de Meno, par Meno! Lança alors Aglaë, ne laissant pas répondre Aztai. Et ne prenez donc pas cet air si penaud mon brave, avez-vous peur? Et toi (elle en désigna un autre) décharge donc le Seigneur, sais-tu depuis combien de temps on trimballe ce gamin inconscient?

Ne sachant que répondre, le soldat acquiesça frénétiquement et s'exécuta avant de mettre l'escorte en route. Le fauve cacha un sourire en se massant l'épaule, cette vieille chouette pouvait faire danser n'importe qui sur son rythme.

-Et ne vous en faites pas messieurs, relança-t-elle d'une voix très claire et très forte, si le danger nous guette le Seigneur Aztai sera de la partie!

Le Champion s'empourpra intérieurement, foudroyant la magicienne du regard. Celle-ci lui adressa un clin d'œil tandis que les cinq gardes retrouvaient le sourire.
Seul le soldat rescapé se montrait discret, quoique bien amoché. Il frottait les zébrures au sang coagulé de ses bras. Ses yeux cernés observaient les bâtiments alentours avec un grand intérêt, on aurait pu croire qu'il cherchait quelqu'un où quelque chose. Sa tignasse en bataille lui donnait un air un peu ahuri, et les marques de coups sur ses visages ajoutaient une touche sinistre au tableau. Etonnement silencieux, le félin l'en remercia intérieurement. Il n'avait guère envie d'exposer ses derniers "exploits" aux gardes kendrans... cependant, Aztai capta également des coups d'œil furtifs de la part du rescapé, mais en direction des soldats cette fois-ci. Hélas, le cortège allait entrer au cœur de Kendra Kâr et l'attention du champion se concentra sur d’autres détails. Un autre des hommes, en tête d'escorte, retourna et lança d'une voix puissante:

-Vous serez au temple en un rien de temps!

Il dégaina alors son épée et somma à la foule de s'écarter, tout ce que le félin rêvait... Soupirant un grand coup, il suivit son guide au travers d'une véritable colonie de fourmis. Humant ici et là les odeurs citadines, le souffre des forges rappelait déjà au félin certains couloirs du temple de Meno... et il priait intérieurement: par Meno, qu'il y arrive enfin!

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Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Jan 2015 18:31 
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Faëlis déambulait dans les rues de la ville haute, s'extasiant de l'architecture simple mais efficace des humains. Qui aurait pu croire qu'ils étaient capables de quelque chose de beau ? Décidément, il était content d'avoir enfin quitté Cuilnen ! Bien sûr, il y avait aussi la ville basse. Celle-là, il ne s'en approchait pas. Il n'allait pas salir sa belle tunique blanche dans des lieux insalubres !

Cela faisait quelques jours qu'il visitait la cité blanche, y compris dans ses lieux les plus mals famés, au grand dam du vieux Mordast, chargé de sa surveillance et qui, pourtant, n'avait d'autres choix que de le laisser courir les prostitués le soir. Le vieux sage Moboutou essayait de l'aider, mais arrêter le jeune elfe dans sa course aux belles gambettes revenait à essayer d'arrêter une cascade. Cela dit, le jeune elfe s'était vite lassé. Le souvenir de Célimène l'empêchait d'apprécier les femmes du commun...

Il avait pourtant une solution : il lui fallait une aide puissante. Il n'y avait pas plus puissant ici que le palais... Il lui fallait donc y entrer et rejoindre les courtisans. Pour cela, la solution était toute trouver : demander une audience au roi pour lui parler de l'affaire du manoir. Ça devrait être au moins suffisant à le faire entrer pour essayer de se faire des amis bien placés...

Il évita de justesse un passant qui maudit en retour les elfes étourdis. Tout de même, les humains ne pouvaient s'empêcher d'être vulgaires... Il fallait dire qu'il ne dormait pas très bien, ces temps-ci. Les souvenirs du manoir lui hantait l'esprit de rêves étranges...

Il était aussi allé faire un tour au temple de Gaïa, pour remercier la déesse de l'avoir protégée pendant son aventure. Il avait prié longuement avant d'être jeté dehors pour avoir fait des propositions à une jeune acolyte. Pas à dire, ils étaient plus chatouilleux ici qu'à Cuilnen...

Il était maintenant dans une fort belle rue marchande. Là, se trouvait une forge dite d'Argaïe, visiblement réputée au vu de sa taille et de son entretien. Les affaires devaient bien marcher. Faëlis n'avait pas encore dilapidé tout le trésor de Tal'Raban en boisson et plaisante compagnie. Cela dit, il avait hâte de se séparer d'un maximum, n'aimant guère l'idée de posséder l'argent d'un être aussi sinistre. Il ne devait rien, et ne devrait jamais rien, à un suppôt du mal.

Il entra donc dans la forge.

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Dernière édition par Faëlis le Mer 4 Fév 2015 16:31, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 1 Fév 2015 16:49 
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Faëlis poursuivit donc la visite de la ville, arborant fièrement à la ceinture sa nouvelle acquisition. L'air faisait voler ses cheveux, aussi, il devait parfois s'arrêter pour se recoiffer, mais le soleil était de la partie, donc tout allait bien. Il passa devant une boutique élégante, un elfe fort bien vêtu était en train de balayer devant. Visage acéré, cheveux gris, la mise simple mais soignée... il était visiblement chez lui.

« Bien le bonjour, mon ami ! Vivez-vous ici ? »

« Certes, répondit l’interpellé, un peu surpris, mon nom est Lilo, je tiens commerce de bijoux ici même. »

« Les affaires doivent aller bon train dans les hauts quartiers ! »

« Oui, les kendraines sont friandes du luxe elfique... je fais des jaloux ! Et vous, que faites-vous ici, cher compatriote, s'il m'est permis de le demander ? »

Le jeune elfe se frappa le front de la main. La surprise de croiser un hinïon installé lui faisait perdre les plus élémentaires règles de politesse ! Le fait qu'il ne soit pas de la haute noblesse n'y changeait rien, de toute façon, Faëlis jugeait les gens sur ce qu'ils étaient, non sur leur condition.

« Pardonnez-moi. Je suis Faëlis Nyris'Kassilian, de Cuilnen ! Très honoré ! »

L'autre fronça les sourcils :

« De même... J'ai entendu parler d'une famille Nyris et d'une Kassilian... mais pour moi ils s'agissait de gens différents. »

« Il se trouve que je suis né de l'union de ces deux familles. »

« Ah, fort bien... »

« Mais dites-moi, il n'y a pas beaucoup d'elfes dans cette ville... »

« Oh ! La plupart sont dans la ville basse. De nombreux réfugiés... des sindeldi qui ont fui la guerre. Certains ont réussi à se faire une place, mais beaucoup ont dû renoncer au luxe... sauf le prince Naémin, on ne sait pas trop pourquoi. Il paraît qu'il s'est entiché de la princesse, d'autres qu'il y a une histoire plus trouble avec son peuple... enfin bref, je ne donne pas dans les ragots. Mais la bataille est terminée, maintenant, les forces de la maléfiques Leona ont reculée et les Sindeldi reprennent leurs terres. Ils s'apprêtent à quitter la ville, maintenant que la situation est réglée. »

Sa voix était réservé, neutre... dans un genre un peu forcé, il était évident que, comme beaucoup, il ne portait qu'une affection limité à ce peuple d'elfes arrogants.
Faëlis hocha poliment la tête, n'étant pas du tout au courant des événements. Pas à dire, il avait des lacunes dans l'histoire politique du monde ! Mais cela piqua sa curiosité, il souhaita une bonne journée à Lilo et il se décida à finalement aller dans les quartiers bas, près du port.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 9 Fév 2015 11:51 
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Une fois de plus, Faëlis déambulait dans les rues. Le matin était à peine levé, et il se sentait mélancolique. Il avait mal dormi. Il avait revu en boucle les illusions du manoir hanté, et même ses exercices du matin n'avaient pas suffi à lui redonner le moral. Il avait toujours de la peine à croire à ce qui lui était arrivé. Trop de folie, d'étrangeté... En plus, il n'y avait toujours pas de nouvelles du palais. Il ne savait pas quand est-ce qu'il pourrait aller parler au roi de l'affaire du manoir... En attendant, c'était le désœuvrement le plus total.

Ses blessures de la veille s'étaient bien remises, au moins. Elles lui lançaient de temps à autre, mais c'était largement supportable. Il s'essayait parfois à appeler ses fluides. Il y arrivait avec un succès variable. Il y avait quelque chose de stimulant à découvrir cette sensation nouvelle, cette expérience inédite. Et surtout, il éprouvait de la difficulté. Est-ce que ça ne faisait pas de lui déjà un peu un aventurier ?

Ses pas le conduisirent bientôt près d'un grand bâtiment, identifié comme « le temple des maîtres ». Il en avait entendu parler. C'était un lieu célèbre pour la qualité des enseignements qui y étaient dispensés dans le domaine des arts guerriers. Avec l'argent qu'il avait, il devait bien pouvoir se payer quelques cours sur le maniement de l'arc, et aussi de l'arbalète, puisqu’il en avait une, maintenant...

Il vérifia sa bourse et se décida à y entrer.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 18 Fév 2015 21:35 
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Une fois dehors les rues de l'immense cité s'offrent à Inès. Une multitudes de couleurs et de senteurs porté par la chaleur du début de journée sature les sens de la jeunes elfes. L'elfe est juste devant elle, lui offrant son dos, à quelques pas. il semble repositionner son sac et regarde dans une direction qu'elle ne peut déterminer. Ses cheveux soyeux tombent en cascade sur ses épaules et le vent porte une odeur délicate, tout dans sa personne inspire grâce et savoir vivre. Autours le tumulte, apparemment habituelle, des artères de la fourmilière.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 19 Fév 2015 00:10 
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Il a à peine refermé la porte qu'Inès l'ouvre à son tour pour le rejoindre. La musique de la taverne se fait toujours entendre malgré la barrière de pierre et de bois qui les sépare, la mélodie se mêle aux bruits de la rue et à son agitation. Son cœur s'emballe, elle hésite un instant. Est-il sage de quitter la rouquine sur un coup de tête ? Est-il prudent de sortir dans les rues de cette grande ville avec son coffre ? Pour un inconnu, une fois encore.
Mais ses pensées sont interrompues quand elle réalise qu'il n'est pas parti bien loin. Il n'est qu'à quelques pas d'elle, le dos tourné, farfouillant son sac tout en regardant un peu plus loin.
La jeune guerrière n'a aucune idée de ce qui lui attire le regard. Il y a tant d'agitation tout autour. Les marchands transportant leurs cargaisons, accompagnées de senteurs plus variées les unes que les autres, les voyageurs, aux vêtements et équipements colorés et plus ou moins crasseux. Un groupe de prêtres aux habits noirs passent justement à côté d'elle, ils portent l'odeur de l'encens et de la cire.
La tête lui tourne, elle se sent abasourdie, comme enivrée, par toute cette effervescence. Elle fixe de nouveau son attention sur le jeune homme, il n'a pas bougé, toujours occupé à son sac. Elle s'avance alors vers lui et lui effleure l'épaule du bout des doigts. Elle ne sait même pas ce qu'elle veut lui dire, des excuses probablement, mais, à cet instant, elle ressent tout à la fois angoisse et envie de lui parler.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 19 Fév 2015 18:11 
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La demoiselle elfe précisa qu’elle avait quitté les siens depuis bien longtemps, et qu’elle avait vécu quelques aventures depuis son départ, sans but réel. Elle avait l’air de se laisser porter par le gré du hasard, ou du destin, diraient certains. Une aventurière, en somme, vivant de ses voyages et des services qu’elle pouvait rendre aux gens, sous une forme de mercenariat, peut-être. Ou alors vivait-elle d’une rente confortable, et se permettait-elle de voyager ainsi le cœur sur la main pour aider son prochain. Je m’avouai préférer le premier cas, bien plus sain, selon mes préceptes personnels. Mais elle m’avait déjà montré sa bienveillance envers les inconscients du manoir.

Ne sachant me faire d’avis fixe sur sa personnalité pour l’instant, je la laissai dite, opinant sobrement du chef, sans laisser filtrer la moindre émotion, comme à mon habitude. Nous nous retrouvâmes vite dans la rue principale de Kendra Kâr, où je la menai vers l’auberge qui m’avait abrité ces dernières semaines. Elle en profita pour sobrement me relancer la question. C’était sans doute la moindre des choses que j’y réponde. Je le fis donc sans me faire prier, mais gardant les détails pour moi.

« Je suis originaire de Tulorim, mais des circonstances sur lesquelles je ne souhaite guère m’étendre m’ont fait traverser de nombreuses aventures dans les mondes souterrains, mines ou couloirs maudits, de cette planète. J’étais à Kendra Kâr pour prendre un peu de repos avant de me retourner vers mon continent d’origine, reprendre de vieilles affaires que j’ai négligées. Ce manoir, ma foi, je n’ai jamais souhaité y entrer. Et je regrette y avoir été contraint. »

J’allais davantage m’étendre sur mes projets futurs lorsqu’un remue-ménage certain attira mon attention, dans une ruelle sur la gauche. Pas une ruelle, en fait, plutôt une rue secondaire, mais assez large pour être souvent empruntée, bien que le monde fut moindre que sur l’allée principale. Là, je pus voir un chariot ferré de la milice, tiré par deux canassons bridés, renversé sur le flanc. Ici, à Kendra Kâr, les miliciens se servaient de ces chariots pour transporter les prisonniers dangereux, nombreux, ou qui présentaient un risque suite à leur arrestation. Et là, pour le coup, la prudence avait été fondée… mais leur charrette cadenassée aux fenêtres bardées de barreaux n’avait pas suffi.

Le fait venait de se passer. Nous les surprenions sur le fait. Les cadavres de quatre gardes gisaient autour de la scène, se vidant de leur sang sur les pavés de la rue. Plusieurs êtres vêtus sombrement portaient des armes, dont certaines étaient salies du sang de ces derniers. Des meurtriers. Une bande organisée. Et ils venaient de libérer un des leurs. Une telle présence, en plein jour, dans Kendra Kâr, me fit penser qu’il s’agissait là d’un personnage principal de leur bande. Pas un vulgaire second couteau. Un chef, ou un proche de celui-ci. Et lui était là, le seul à se tenir sans cape dissimulant son visage. Un elfe, semblait-il, à la peau pâle et aux cheveux d’onyx, rasés sur la moitié de la tête. Ses yeux, d’un jaune intense, étaient barrés tous deux d’une balafre en croix qui trouvait son point d’intersection sur les lèvres du brigand. Un charisme froid qui impressionnerait n’importe qui. Il avait l’air de ceux qui ne laissaient passer aucune erreur. Intransigeant et sévère. Sa libération ne semblait pas l’enchanter plus que ça. Ou du moins le cachait-il bien. Il s’était emparé de l’épée d’un des gardes, et l’essuyai sur sa chemise de lin, en jetant vers les rues adjacentes des regards soupçonneux.

Lorsqu’il croisa le mien, je sus que je devais agir. Car il avait vu mon visage et celui de ma compagne. Il trouverait vengeance et ne laisseraient pas de tels témoins partir. Nous devions agir maintenant. J’attrapai le bras de Sibelle, et lui soufflai :

« Nous devons les arrêter, ou nous ne trouverons pas le repos en ces murs. »


J’avais peut-être trop l’habitude des sombres ruelles de Tulorim, en vérité. Là-bas, c’est comme ça que ça fonctionnait. Je ne savais si ici, c’était pareil ou non. Je me tournai vers un passant médusé, lui aussi témoin de la scène.

« Ne restez pas là, allez prévenir la milice. On va tenter de les contenir ici. »

Je dégainai mon épée et me tournai vers ma partenaire :

« J’espère que vous n’aviez pas trop faim ! »


Parce que pour le coup, ça attendrait. Je ne me faisais pas trop de bile concernant son courage, et sa volonté de m’épauler dans cette bataille… Peut-être avais-je tort de lui prêter autant de mérite. L’avenir me le dirait.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 21 Fév 2015 15:53 
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C’était la deuxième fois seulement que Sibelle se rendait à Kendra Kâr. La première, elle ne l’avait que traversé sans se donner la peine de s’y arrêter, le soleil venait à peine de se lever, les oiseaux commençaient tout juste à piailler. Les rues s’avérant toutefois désertes puisque les marchands n’avaient pas encore envahi la place du marché laissaient place à un silence tant convoité par la guerrière.

Cette fois-ci par contre, la cité se montrait sous un jour que la guerrière découvrait avec curiosité. Le soir tombant, les rues, sans être aussi désertes qu’en matinée, demeuraient moins achalandées qu’en pleine journée, les marchands rangeant leurs produits et se préparant à rentrer chez eux après une longue journée passée dans les rues.

C'est donc à cette heure plutôt tardive de la journée qu’une conversation polie s’était installée entre ces deux jeunes gens. Ils venaient à peine de quitter la même demeure où ils avaient vécu respectivement une aventure plutôt insolite sans pourtant jamais se croiser. Le jeune homme consentit sans peine à dévoiler ce qu’il faisait dans les parages. Originaire de Tulorim, suite à quelques aventures souterraines, il s’était retrouvé à Kendra Kâr dans le but de prendre du repos.

Il n’avait pas terminé son récit qu’un bruit de violente agitation provenant d’une rue à leur gauche attira leur attention. Tout comme son compagnon, Sibelle se tourna vers le lieu du grabuge pour constater qu’un attentat venait tout juste d’avoir lieu.
Au centre de cette voie secondaire gisait un chariot renversé sur le côté. Mais ce véhicule n’était point quelconque. Blindé de fer de tous les côtés, il appartenait sûrement à la milice et servait à transporter de dangereux prisonniers. Les quatre officiers servant d’escorte n’étaient déjà plus de ce monde, leur sang encore tiède quittait tranquillement leur corps tout en colorant le pavé de pierre grise. Les malfrats, eux bien vivants, n’avaient pas encore quitté les lieux du crime. Au nombre de cinq, quatre étaient vêtus de noir et assez encapuchonnés pour ne pas être identifiés. Le cinquième, le prisonnier libéré, probablement le chef de la bande ou du moins un membre important de leur clan laissait à découvert une figure très pâle encadrée par des cheveux noirs et dont des yeux d’un jaune intense régnaient au centre. Cet homme au crâne à moitié rasé et au visage balafré dégageait une assurance sans limites. De chaque côté se tenaient d’immenses armoires à glace de tailles similaires et de noirs vêtus dont seuls leurs yeux bleus étaient dévoilés. Ils pouvaient être confondus sans peine tels des jumeaux. Perchée sur le sommet de la charrette ferrée se tenait une silhouette beaucoup plus fine et gracieuse à l’allure féline. Sa position et sa façon de regarder de tous les côtés laissaient à penser qu’elle faisait le guet.

(Mais qu’est-ce qu’ils attendent pour déguerpir ?)

La réponse fut vite apportée par le cinquième membre du groupe. Près des chevaux excités, un petit homme trapu tentait de libérer les chevaux pour sûrement s’en servir comme monture et assurer une retraite plus rapide pour le prisonnier évadé.

Ils n’étaient pas les seuls témoins. Certains passants restaient figés sur place alors que d’autres eurent le bon réflexe de survie de se terrer dans les habitations à proximité.


Mais les regards s’étaient croisés et les brigands avaient aussi remarqué Sibelle et Selen. C’est à ce moment que ce dernier attrapa le bras de la fière guerrière pour lui faire remarquer qu’ils devaient agir sans tarder s’ils tenaient à la vie. Ce disant, il dégaina une longue épée d’argent ciselé et rajouta que l’heure du repas serait sans doute quelque peu retardée.

La rouquine se contenta d’abord de faire un signe affirmatif de la tête, ne quittant des yeux la scène du futur combat.

Dégainant à son tour ses deux courtes épées, ses yeux pétillants par la passion du combat, elle finit par rétorquer :

« Le repas attendra... Je prends celui de gauche ! »

Joignant le geste à la parole, elle se mit à courir en direction du colosse à bâbord, peu lui importait qu’il fût beaucoup plus imposant qu’elle.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 22 Fév 2015 11:42 
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La traversée de la ville avait été une épreuve. Vu l'état de sa tenue, il était hors de question d'être visible de qui que ce soit. Mais en cette fin d'après-midi, les rues étaient chargées. Il avait longé les murs, était passé par les petites ruelles comme un voleur. Du coup, il avait été vu par plusieurs véritables voleurs, mais aucuns n'avaient osé l'attaquer. Finalement, les maisons devinrent plus blanches, plus hautes, les rues plus soignées... il était de retour dans les hauts quartiers. Ce qui signifiait qu'il devait faire encore plus attention à ne pas se faire voir !

Son esprit était en ébullition.

(Mais bon sang, tu connais cette femme depuis la veille ! Et tu sais qu'elle est dangereuse ! On n'est pas à Cuilnen, ici, si tu te fais prendre...)

Voilà pourquoi il ne devait pas se faire prendre. C'était la seule réponse que lui fournissait son esprit. Ne pas venir au rendez-vous de la seule femme qui rivalise en beauté avec Célimène était tout simplement impensable. Il essayait de se trouver des raisons. De se dire qu'elle pourrait l'aider à entrer au palais... mais la seule vraie raison était plus simple. Il voulait coucher avec elle. C'était tout. Depuis qu'il l'avait vu, fine, musclée, élégante, distinguée et en même temps sauvage, il en oubliait toutes ses vieilles conquêtes. Il avait dû faire bonne impression lors du concours, il fallait en profiter !

Et au passage, il pourrait lui demander ce qu'elle savait sur sa famille.

Il trouva finalement ce qu'il cherchait, une boutique de vêtements. Une certaine madame Boissant, dont l'enseigne indiquait qu'elle travaillait fréquemment pour des nobles. Le bâtiment était d'ailleurs assez riche, avec un étage et une vitrine exposant plusieurs articles de qualité. Il n'y avait vraiment que dans les hauts quartiers que les marchands osaient ainsi exposer leurs marchandises ! Il voulut rentrer, mais à ce moment-là, un couple sortit du magasin. Il n'eut que le temps de se jeter derrière un tonneau de gouttière. Il attendit, légèrement tremblant. Même si les rues étaient moins passantes, plusieurs individus le regardèrent d'un drôle d'air. Peu importait : ce n'était pas le moment de se voir tout couvert de boue par des nobles !

Il s'engagea précipitamment dans la boutique.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 22 Fév 2015 19:08 
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Le reste de la soirée était passée comme dans un rêve. Tout son être était tendu à l’extrême, son cœur battait d'un rythme irrégulier. Le vieux Mordast s'était abstenu de tous commentaires, mais n'en pensait pas moins, semblait-il. Et c'est comme par enchantement que Faëlis se trouva, au crépuscule, alors que les rues étaient enfin presque vides, au pied de la riche demeure de la famille Alturus.

Bien drapé dans son foulard, au cas où quelque le verrait, il chercha un point d'accès à la demeure. Il n'en trouva pas, le mur était trop lisse. En revanche, une autre grande demeure était presque collée et avait un tuyau de gouttière descendant jusqu'au sol. Sa tenue étant quand même robuste, il n'avait donc pas peur de grimper là.

Il avait une longue habitude, à Cuilnen, là où les maisons sont dans d'immenses arbres, de devoir grimper pour atteindre ses conquêtes. Il n'eut donc pas de peine à atteindre le toit. Juste à temps, accessoirement, pour être sûr de ne pas être vu par un groupe de jeunes qui passait en bas.

Il attendit un instant, vérifia qu'il n'y avait plus personne, puis sauta sur le toit de la demeure Alturus. C'était à 1 mètre 50, donc pas très dur. De là, il lui restait le plus difficile à faire : descendre à la fenêtre.

Se penchant vers la rue, il finit par la localiser. Bon... d'ici, il y avait un peu plus de prise que d'en bas ! Il vérifia une dernière fois qu'il n'y avait personne, puis s'engagea dans la descente. De toute façon, s'il y avait des passants, ils ne lèveraient sans doute pas assez les yeux pour le voir, mais on n'était jamais trop sûr...

Une prise ici... bien... glisser de côté... Bon sang, les rainures de ces murs blancs étaient vraiment minimales ! Il chercha la fenêtre des yeux mais il ne pouvait guère se décoller du mur. Il descendit les pieds vers une autre pierre et lâcha le rebord du toit. Il glissa ses doigts fins dans la frise qui ornait le sommet du mur. Les nobles avaient cet avantage qu'ils aimaient les fioritures qui facilitaient le passage ! Combien de fois il s'était amusé sur les toits de la demeure Nyris'Kassilian !

Il arriva finalement à l'encadrement de la fenêtre. Normalement, elle n'était pas verrouillée... il tendit une main prudente, surtout pour éviter de se déséquilibrer. Il tenta d'agripper le rebord... la fenêtre s'ouvrit toute seule ! Bien, c'était toujours difficile de les ouvrir de l'extérieur ! Il se glissa à l'intérieur d'un mouvement vif.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 22 Fév 2015 22:04 
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La chambre était grande et luxueuse, riche en dorure et avec des sièges, des coffres, des armoires... le tout finement ouvragé. Un petit paravent pour permettre aux femmes élégantes de se changer, était décoré de scènes de chasses. Et, bien sûr, un immense lit à baldaquin. Le tout dans des tons marron, rouge et or. Pas de doute, cet endroit était aussi riche que les intérieurs de la famille de Faëlis !

Par contre, seule la faible lumière du dehors l'éclairait, et il n'y avait aucune trace de Dame Neolia. Il n'osait pas l'appeler, de crainte que quelqu'un d'autre l'entende... Il chercha donc autour de lui... jusqu'à ce qu'un bras lui enserre le cou. Il réagit à la vitesse de l'éclaire et se dégagea avant de prendre du champ et de se retourner, prêt à se battre. La seule arme qu'il avait emmenée, sa petite arbalète de poing, était parée à tirer.
Un gloussement l'interrompit :

« Je t'ai fait peur ? »

Il se détendit avec un soupir frémissant :

« Ma Dame, ça aurait pu mal tourner ! »

« Tu te surestimes... » sourit-elle en allant allumer une petite lampe à huile qui diffusa une lumière chaude à côté du lit.

Elle était vêtue d'une robe ynorienne, appelé kimono si Faëlis avait bonne mémoire. Elle se retourna vers lui et sourit :

« Allons, je suis lasse de devoir toujours être digne. Une petite plaisanterie ne fait pas de mal, hein ? Sinon, j'applaudis à ton sens du théâtral. Cette tenue te rend encore plus séduisant ! »

Elle s'approcha et, d'un geste vif, elle retira le foulard.

« Sauf que je préfère voir ton visage ! Alors, tu as perdu ta langue ? »

L'elfe sourit à son tour :

« C'est un grand honneur, ma Dame... mais je me demande... pourquoi ? Nous nous connaissons à peine... »

Elle revint vers le lit, prit un bout de papier et y dessina un symbole. Un genre d'étoile fortement ramifiée, et lui montra. Il resta immobile, incertain de la conduite à tenir. Cela sembla suffisant à la belle qui secoua la tête :

« Tu n'es donc pas l'un des nôtres... Ce symbole représente un flocon de neige vu avec une loupe puissante. As-tu entendu parler de Yuia ? »

Le jeune homme sursauta. Il la regarda grimper élégamment sur son lit et s'y installer, à genoux. Il s'approcha, irrésistiblement attiré.

« Ma mère m'a dit une fois... que j'étais protégé de Gaia et de Yuia... mais j'ignore ce qu'une déesse frigide aurait à faire de moi ! »

Neolia laissa échapper un petit rire.

« Ne blasphème pas, je te pris... et sache que Yuia est la déesse de la beauté, en plus d'être la déesse de la glace ! Le flocon de neige est le symbole de sa perfection qui est à la fois pure et sophistiquée. »

La déesse de la beauté ? Voilà donc l'explication... Assurément, c'était une déesse qui lui convenait ! Quel malheur qu'il n'en ait pas entendu parler avant.

Il était maintenant tout près de Neolia. Il sentit sa respiration s'accélérer. À la douce lumière de la lampe, elle semblait plus belle que jamais. Il croisa son regard... ses longs cils et son regard fort, et néanmoins plus doux que ce qu'il connaissait. Il y avait en elle un intérêt évident, mais aussi autre chose. Elle était détendue, heureuse...

« J'ai tant de questions... Pourquoi... »

Elle le fit taire d'un doigt sur les lèvres.

« Je sais... mais viens. Nous aurons bien des occasions de parler plus tard... »

Il s'engagea sur le lit et retira sa tunique. Torse nu, il se laissa pousser doucement jusqu'à être étendu sur le dos. L'archère entreprit de le caresser. D'une manière étrange... elle écartait largement le pouce et posait la main contre un muscle, puis contre le visage... cela rappelait furieusement les mesures de madame Boissant ! Le cœur battant la chamade, il tendit une main et retroussa le bas de la robe pour caresser une jambe fine et satinée.

« Que faites-vous ? »

« Je te mesure... Pour voir à quoi ressemble le parangon des elfes... Nous sommes comme ça, moi et... mes amis... nous voulons découvrir les secrets de la beauté que dispense notre déesse. »

Faëlis avait l'impression qu'il allait devenir fou. Chaque contact intensifiait son désir, et il lui fallait toute la maîtrise longuement acquise avec toutes ses maîtresses pour ne pas sauter sauvagement pour son amante.

« Le... le parangon des elfes ? »

« Décidément, tu as beaucoup à apprendre... Hum... oui, tes proportions sont vraiment proches des estimations de perfection elfiques... »

La main veloutée descendit plus bas et... mesura une région qui était plus longue que d'habitude. Faëlis laissa échapper un halètement de surprise.

« Hum... enfin, ta famille s'est emballée, à ce niveau, tu dépasses tous les standards ! Mais bon, je suppose que pour une famille de débauchés, la longueur est tout ce qui compte, hein ? »

Il bondit pour la saisir à bras le corps. Impossible de résister plus longtemps !

« Je vais te montrer ce que m'a appris ma famille de débauché ! » rit-il.

Il retira le kimono en quelques gestes et la retourna sur le dos. Là, ils firent longuement l'amour. Ce fut un instant à la fois éternel et trop bref, pendant lequel il s'abandonna corps et âme, ne cherchant rien d'autre qu'à s'unir à la belle, encore et encore. À chaque mouvement, il les rapprochait tous deux de l'extase. La tension montait, encore et encore... interminable et désirable... jusqu'à ce qu'ils se relâchent, comblés de plaisir.

Il se laissa retomber sur le côté, trempé de sueur. Elle semblait elle-même rompue, mais ses yeux étrécis de plaisir en disaient long sur ce qu'elle ressentait. Il s'accouda à côté d'elle et sourit en écartant une mèche de cheveux noirs, collée sur son front.

« Alors... satisfaite ? »

Elle sourit tendrement.

« Oui. »

« Alors... pourquoi ? »

Elle se releva à demi, et rejeta ses cheveux en arrière. Elle reprenait vite ses forces ! Pas étonnant. Il aurait été déçu de la voir déjà épuisée.

« Mon mari ne voit en moi qu'un signe de richesse. Oh, il est très gentil, et me comble à tous les niveaux... sauf au lit. C'est un piètre amant, et de toute façon, il s'intéresse plus au luxe et à l'argent. »

Elle rit, mais avec une pointe d'amertume :

« Mon mari doit être le seul homme de la ville à ne pas me désirer outre mesure ! »

Cela expliquait bien des choses, en effet. Cela dit, s'il était content de lui avoir donné du plaisir. Elle le méritait amplement ! Mais cela ne répondait pas à tout.

« C'est pour ça que vous vénérez la déesse de la beauté ? Pour trouver des amants ? »

« Non... Les adeptes du cristal de neige m'ont approché car ils estimaient que j'étais proche du parangon des humains. J'ai tout de suite adhéré à leurs idées. Depuis mon enfance, on me dit que je suis belle, et de ce fait destinée à être vendue pour une alliance politique ou financière. Je me suis toujours demandé ce qu'était cette étrange notion de beauté. Bénédiction ? Malédiction ? Je me suis toujours considéré comme normal, pourquoi tout le monde me trouve belle ? Je l'ignore, mais j'espère le découvrir... »

« Et qu'est-ce qu'un... parangon ? »

« Les hommes et les femmes qui présentent les proportions parfaites au sein de leurs peuples. Ils sont la clé. Des individus presque universellement reconnus comme beaux, et qui, par conséquent, sont autant d'indices précieux sur la beauté de Yuia. J'espère que tu ne m'en veux pas de t'avoir mesuré, mais sache que ceci nous éclairera beaucoup sur ce qu'est la beauté chez les elfes. »

« Qu'est-ce qui te fait dire que je serais le parangon des elfes ? » demanda Faëlis avec curiosité.

Il n'en doutait pas lui-même, mais se l'entendre confirmer l'intéressait au plus haut point.

« Ta famille est un exemple pour les adeptes du cristal de neige. Elle réalise sur elle-même une opération de sélection, créant des elfes toujours plus beaux, les croisant entre eux... »

Elle sourit en voyant le visage incrédule du jeune homme.

« Oui, je vois que tu l'ignorais... mais tu es toi-même le produit de générations et de générations de sélections vers ce que les chefs de ta famille considèrent comme un archétype de beauté. J'ignore s'ils te considèrent comme l'aboutissement de leur recherche ou simplement une étape. Il est difficile de se renseigner sur eux. Mais des quelques adeptes dans ta famille, nous avons appris que ta naissance à fait grand bruit... »

Faëlis se laissa retomber. Alors c'était ça, sa vie ? Sélectionné comme une bête d’élevage ? Même s'il était fier du résultat, il ne pouvait s'empêcher de trouver ça... dégouttant. Neolia se blottit contre lui et recommença à le caresser.

« Allons... ne laisse pas de sombres pensées te tourmenter, et profite de ta chance ! »

Ses mains dessinaient doucement le contour de ses muscles, mais le désir tardait à revenir. Il la regarda dans les yeux et lança :

« Tu m'utilises... comme ils m'ont tous utilisé... »

« Crois-tu que je ne comprends pas ce que tu ressens ? Je te rappelle que j'ai été vendue pour rapporter un accord commercial lucratif à ma famille. »

Faëlis hocha la tête. Ce n'était pas agréable pour autant. Mais après tout, il comprenait maintenant ce bonheur sincère qu'il avait vu dans ses yeux, au début. Elle l'utilisait, mais comment lui reprocher de chercher... à vivre, tout simplement ? Il l'enlaça et l'embrassa doucement. Après leurs premiers ébats fougueux, les suivants furent doux et tendres, presque timides. À la fin, comblée de nouveau, Neolia poussa un long gémissement avant de se laisser retomber.

« Tu es vraiment infatigable... »

« Et ça ne fait que commencer. »

Malgré sa beauté incontestable, il découvrit bientôt qu'elle n'avait rien d'une experte dans les jeux de l'amour. Cela le rassurait. Il avait moins le sentiment d'être dominé ! Ce n'était qu'une illusion, bien sûr. Elle était forte, riche, maîtresse d'une maison puissante... sans parler d'être la meilleure archère de la ville ! Peu de femmes avaient réussi à ce point à le rendre fou de désir, à lui faire perdre le contrôle, tout en le convaincant que c'était ce qui pouvait lui arriver de mieux. Elle brisait son orgueil, et il en redemandait.

Il lui parla de son souhait de parler au roi, contrarié par l'absence de réponse du palais, et elle lui répondit avec un regard hautain :

« Tu auras ton invitation. »

Avant de le chevaucher et de l'emmener jusqu'aux étoiles. Il l'embrassa et elle répondit. Il lui montra comment trouver les points de plaisir de son partenaire et la fit gémir de plaisir. Oui, il était vraiment chanceux. Il avait une maîtresse de talent en archerie et une élève studieuse dans les arts de l'amour.

Au bout d'un temps indéterminé, une main toqua à la porte.

« Ma Dame, votre mari est rentré et vient directement dans votre chambre ! »

Un instant de panique. Neolia alluma une tige d’encens pour masque l'odeur de sueur révélatrice. Déjà fort expérimenté à cet exercice, l'elfe bondit dans ses vêtements, mais un peu tard.

« Faites le sortir quelques minutes, ça suffira ! »

« Compte sur moi ! »

Faëlis se jeta sous le lit. La porte s'ouvrit à cet instant et il vit deux pieds entrer.

« Ma chère, dans quel état vous voilà ! »

Neolia gémit d'une voix faible :

« Ah, mon époux, je crois que le dernier repas m'a chamboulé l'estomac... »


« Voulez-vous que j'aille chercher un médecin ? »

« Non, inutile... venez, promenons-nous un peu dans les couloirs, prendre l'air me fera le plus grand bien... »


Elle s'habilla tandis que Faëlis maintenait une respiration aussi douce que possible pour être inaudible. Ce n'était pas facile. Il était encore essoufflé de ses ébats ! Il sentait qu'approchait une inspiration puissante et incontrôlable. Mais il devait résister... aussi longtemps que possible. Finalement, deux paires de pieds s'éloignèrent et il put reprendre son souffle.

Il sortit de sous le lit et se glissa vers la fenêtre. Sortit et le referma comme il put de l'extérieur. D'ici, il tait facile de descendre jusqu'à la rue, en terminant par un bond agile. Puis, il s'enfuit, invisible dans la nuit. Invisible, alors que ses yeux brillaient de bonheur. Quelle journée ! Elle resterait sans nul doute longtemps dans sa mémoire. Et il ne doutait pas qu'il retrouverait prochainement sa nouvelle maîtresse. Elle l'utilisait pour trouver le bonheur, il l'utilisait pour monter vers la noblesse de Kendra Kâr... juste échange dont ils avaient tous les deux conscience. Une sincérité qui achevait de les rapprocher, surtout maintenant qu'il savait que leurs destins étaient bien proches.

Deux êtres portant la bénédiction et la malédiction de Yuia.

(Mère... combien de secrets me caches-tu encore ?)

Le lendemain, il recevait son invitation au palais.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 1 Mar 2015 13:41 
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L'elfe se retourne et observe Ines il n'est pas énervé, juste surpris. Il jauge la jeune et ressent sa fébrilité. Il attrape l'avant bras de la guerrière, comme pour la soutenir.

Tout va bien?

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