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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 10 Avr 2015 02:53 
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La guerrière forçait encore pour relever davantage le chariot lorsqu’un cri de douleur, tout juste derrière elle, l’alerta.
Sans attendre, elle relâcha sa charge et se détourna. Le lourd chariot de fer retomba alors avec fracas sur le sol, affolant davantage les chevaux qui piétinaient à présent l’homme qui avait tenté de les détacher.

Tout près d’elle, trop près d’elle en fait, se tenait le chef des brigands, blessé au bras droit. Sibelle ne perdit aucune seconde à se poser des questions, elle dégaina ses deux épées et l’attaqua avant qu’il ne puisse ramasser une des deux armes gisant sur le sol. La lame droite de la rouquine fit une longue entaille horizontale dans l’abdomen de l’elfe alors que la gauche prit la relève, opérant en sens inverse pour ajouter une profonde lacération quelques centimètres plus bas, permettant ainsi aux tripes de s’extirper de leurs entraves. Ce bandit, non protégé, seulement recouvert d’un haillon de prisonnier, plié en deux, les yeux exorbités de surprise et de douleur, était à la merci de la guerrière. Et cette dernière ne se priva pas pour l’achever en plantant violemment et profondément sa courte lame dans le cœur de sa victime, la retirant aussi rapidement. Un brusque soubresaut, puis il s’effondra au sol, mort. C’en était fini de ce malappris, son évasion si bien commencée avait échoué.

Sibelle regarda quelques secondes le cadavre qui gisait à ses pieds. Certes, ce brigand, au mieux de sa forme, armé et équipé de protection aurait donné du fil à retordre à notre guerrière expérimentée. Mais les circonstances ont voulu qu’il se retrouvât désarmé, blessé et sans aucune protection, face à une guerrière en colère ne manifestant aucune pitié pour ce genre d’énergumène. Un bref coup d’œil de la scène permit à Sibelle de comprendre que sa proie était initialement son prédateur et que c’était sans aucun doute l’intervention de Selen qui lui avait sauvé la vie. Preuve à l’appui, au sol gisait la longue épée d’argent ciselé que la guerrière avait remarquée à la ceinture de ce récent compagnon. Mais si le chef était décédé, le combat était loin d’être terminé.

Sibelle s’empara de l’arme de qualité ainsi que de celle de sa victime puis leva enfin la tête et constata avec perplexité la situation dans laquelle se trouvait Selen. Couché au sol, une femme étalée par-dessus lui, et coincée elle-même sous un troisième et lourd individu.
Sans perdre une seconde de plus, Sibelle courut à leur rencontre au moment même où le costaud se relevait avec peine et fureur. Arrivée à proximité et sans reprendre son souffle, la rouquine lui cria :

« Ici ! gros balourd ! »

Lorsque l’interpellé étonné se retourna, il était trop tard, la longue lame avait encore frappé. Malheureusement, l’arme qui aurait dû atteindre la carotide ne fit qu’effleurer l’épaulette d’acier dissimulé sous la lourde cape du guerrier. Ce dernier, pourvu de bons réflexes, avait réussi à esquiver au tout dernier moment. Désarmé, il n’osait trop s’approcher de la guerrière, se contentant de grogner et de chercher son arme du regard.
Sans le quitter des yeux, Sibelle profita de ce court moment pour lancer l’épée d’argent ciselé à Selen qui venait tout juste de se relever.

« C’est à vous, je crois ! » Se contenta-t-elle de dire, considérant que les remerciements pouvaient attendre la fin du combat.

De la pointe de sa lame, Sibelle tentait de tenir à l’écart son immense adversaire, de taille similaire en fait à celui qui était encore allongé par terre.

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Sibelle, Maître d'armes


Dernière édition par Sibelle le Sam 11 Avr 2015 17:48, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 10 Avr 2015 13:50 
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Je me débattis avec hargne pour me sortir de cette mauvaise passe, alors qu’à l’autre bout du tas vivant sous lequel j’étais, le colosse se relevait en râlant. Son poids en moins, je n’eus plus aucune difficulté à me débarrasser de cet autre poids qui pesait sur mes… sur mon entrejambe. D’un coup de genou, je repoussai l’elfe légère qui s’en alla rouler sur le côté, et me relevai prestement, sauf, mais désarmé. Un rapide coup d’œil témoigna de l’arrivée heureuse de Sibelle, qui s’était apparemment débarrassée définitivement du chef de cette bande de malotrus de quelques coups d’épées bien placés. Elle apostropha le gros lard, qui se tourna vers elle sans qu’elle puisse réellement le blesser, son coup ripant sur sa protection de métal cachée sous son habit sombre. Il lui fit face avec une notable envie de lui déplacer quelques vertèbres… mais n’en restait pas moins désarmé.

Un autre détail m’amusa : le nabot tentant vainement de libérer les chevaux était en train de se faire écrabouiller par eux, qui, agités par le relâchement soudain de la carriole, s’ébrouaient en tous sens en donnant au pauvre hère des coups de sabot néanmoins mérités. Il ne nous mettrait pas de bâton dans les roues, au moins.

Mais le combat n’était pas terminé pour autant : Sibelle me renvoya mon arme au même instant que l’archère se ruait sur sa dague au sol. Je rattrapai l’épée argentée au vol, et la glissai sous la gorge de la joliesse avant qu’elle eut pu se redresser.

« Oh non ma jolie, tu laisses ça par terre. »

Sous la menace de mon coup, elle obtempéra, non sans m’apostropher de qualificatifs à la consonance colorée, et à la signification non moins exotique, je n’en doutais pas. Sous la menace de mon arme, je la fis se relever, et la menai vers la carriole, où je l’intimai de s’agenouiller. Un coup de bouclier sur l’arrière du crâne l’assomma. Inutile de faire verser son sang ici. Un nouveau regard vers le petit homme empêtré signifia qu’il ne survivrait sans doute pas à la hargne des chevaux. Inconscient, il subissait désormais leurs coups sans pouvoir se défendre de ses bras et jambes amochés. Sa tête était peut-être déjà écrasée sous leur poids et leur colère frénétique. Je tournai le regard vers le chef défunt qui avait eu tort de s’évader à ce moment précis. Mais un sombre mouvement me fit me retourner vers Sibelle, qui tenait toujours en respect l’une des deux brutasses du début du combat : l’autre, groggy jusqu’ici, s’était relevé, et s’apprêtait à la charger dans le dos. Son semblable, je n’en doutai pas, ferait de même, et cela mettrait Sibelle en une inconfortable position : celle de la tranche de viande entre deux tartines de pain plus épaisses qu’elle. Ne voulant pas la voir finir en sandwich entre ces deux là, je m’élançai en travers de la course du mastodonte pour le gratifier d’un splendide croc-en-jambe qui le fit s’étaler tête la première sur les pavés.

Pour être sûr qu’il ne se relève plus encore fâché, je m’encourus vers lui pour lui planter sans cérémonie mon épée dans la nuque, finissant d’achever sa vie déjà bien amochée par ma partenaire.

C’est à cet instant que la cavalerie intervint… En retard bien sûr, pour ne pas déroger à l’adage. Une troupe d’une dizaine de miliciens en armes arriva dans la petite ruelle, sous l’égide d’un sergent-instructeur zélé, qui gueulait aussi fort qu’il était petit.

« HOLA ! Jetez vos armes citoyens, vous êtes en état d’arrestation ! »

Je levai les mains, sans lâcher mon épée, pour répliquer calmement, sans me dépeindre de mon flegme naturel :

« La situation est sous contrôle, officier. Ces bandits, tentaient de s’enfuir après avoir tué leur escorte armée. Nous voyant, ils nous ont attaqué, et nous avons maîtrisé leur rage le temps que vous arriviez. »

Il paraissait peu convaincu. Je désignai les passants témoins de la bagarre, qui s’étaient amassés au bout de la ruelle.

« Demandez-leur, et vous verrez. C’est moi qui ai fait appel à vous. Vous arrivez à point nommé pour arrêter ceux qui respirent encore. »

Le caresser dans le sens du poil, voilà qui marcha davantage. J’aurais pu lui prouver son incompétence en soulignant le retard de leur arrivée, mais je n’en fis rien. Je n’étais pas vraiment en posture pour critiquer qui que ce soit, après avoir tué un homme et participé au meurtre d’un autre, fussent-ils prisonniers.

Le gros lard restant se rendit aussitôt, hagard, et les miliciens allèrent menotter l’elfe assommée avant qu’elle se réveille. Le chef de patrouille fit une moue satisfaite, et avec une mine de donneur de leçon, nous gratifia d’un presque compliment :

« Bien ! Bien ! Vous avez agi comme tout citoyen le devrait. Puissiez-vous être pris comme exemple. »

Petit prétentieux huppé… Je ne lui accordai ni crédit ni regard, et me dirigeai vers Sibelle, pour m’enquérir de son état.

« Tout va bien ? Vous ne souffrez d’aucune plaie ? »

Elle ne le savait pas, mais j’avais le pouvoir de la guérir, si le besoin s’en faisait ressentir. Avec un demi-sourire, bien plus démonstratif que la plupart de mes expressions mornes, je lui lançai, désignant le cadavre de l’elfe :

« Beau coup d’épée. En voilà un qui ne s’échappera plus de sitôt. »

Et je laissai l’aventurière me répondre.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 11 Avr 2015 20:51 
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D’un geste souple et rapide, Selen attrapa au vol l’arme que Sibelle lui restituait. Il était à présent en mesure de s’occuper de la silhouette féline alors que la guerrière menaçait toujours le colosse du bout de sa lame.

Yeux dans les yeux, ils s’échangeaient des regards mauvais. On pouvait lire facilement dans les yeux du brigand son désir d’écrabouiller la svelte guerrière, mais malgré son impressionnante carrure, il n’avait aucune chance à mains nue contre la rouquine armée. Ne quittant son adversaire de vue, la maître d’armes entendit Selen s’adresser à la jeune archère, il était apparemment maître de la situation, ce qui la rassura puisqu’elle n’était plus en position de lui venir en aide. De la bande de cinq truands, ils n’étaient plus que deux vivants. Selen, Sibelle et les chevaux s’étant occupés respectivement du colosse, du prisonnier et du petit trapu.

Alors que la guerrière s’apprêtait à attaquer une fois de plus son vis-à-vis afin de le mettre hors d’état de nuire, sans pour autant le tuer, la milice arriva. Elle profita donc des précieuses secondes qui lui restaient pour utiliser sa longue lame afin de couper les cordons de la bourse qui pendait au ceinturon de son gros adversaire. Délesté de sa bourse, sa ceinture abîmée, il tenta de se pencher pour ramasser ses biens, mais la guerrière lui en défendit l’accès en pointant son arme sous sa gorge. Puis, poursuivant sa menace, elle l’obligea à se déplacer jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment proche du butin pour y apposer son pied.

C’est à ce moment qu’un officier de la milice s’écria :

« HOLÀ ! Jetez vos armes citoyens, vous êtes en état d’arrestation ! »

Cet homme de petite stature en imposait par son arrogance, ses yeux mesquins et son nez aquilin.
La guerrière ouvrit la bouche afin de le remettre à sa place, mais heureusement, son compagnon plus avisé, la devança. Il leva les mains et répliqua d’un ton calme que la situation était sous contrôle. En quelques mots, il fit un résumé clair et désigna la foule aux alentours comme témoin du déroulement du carnage. La guerrière imita donc Selen en levant ses mains, sans lâcher son arme et sans perdre de vue le balourd, tout en restant muette.

Devant la foule admiratrice de l’exploit des deux jeunes gens, le chef milicien n’eut d’autres choix que de croire les paroles du demi-elfe. Alors que ses hommes s’occupaient des deux seuls survivants, l’officier blond aux yeux bleus délavés les gratifia d’un maigre compliment :

« Bien ! Bien ! Vous avez agi comme tout citoyen le devrait. Puissiez-vous être pris comme exemple. »

Les sourcils froncés, mécontente du comportement de ce pompeux blondinet Sibelle le regarda s’éloigner tout en marmonnant entre ses dents.

« Quel ingrat personnage, aucune vraie reconnaissance pour ce que nous avons accompli, aucune récompense monétaire ou non, pas même un merci sincère, à peine un petit compliment échappé du bout des lèvres. »

Non pas que la guerrière était avide de richesse ou de compliments, mais elle aurait apprécié un peu plus de gratitude de la part de ce soldat gradé.
Les traits de la guerrière se détendirent lorsque Selen s’approcha d’elle, la questionnant sur son état. Les yeux toujours brillants d’avoir combattu, Sibelle lui répondit tout en souriant :

« Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Ce sang, qui couvre mes vêtements et mon visage, n’est pas le mien. Par contre, ma mâchoire est douloureuse, ainsi que quelques côtes. Mais un bon bain, un bon repas, du repos et demain, je crois que tout ira bien.. »

Puis avisant l'épaule ensanglanté de Selen, elle le questionna:

"Et votre épaule, ça ira ? " La guerrière n'osait trop insister, ne connaissant pas le seuil de tolérance à la douleur, ni le niveau d'orgueil de son partenaire de combat. Puisqu'il engageait la conversation, elle en conclut qu'il n'était pas trop mal en point.

Elle sourit devant le compliment fait par son nouveau compagnon tout en répliquant aimablement à son tour.

« Ces coups d’épée qui l’ont tué n’auraient jamais pu être exécutés, sans votre précieuse intervention. Vous m’avez sauvé d’une mort certaine, je vous suis redevable. »

La longue lame des truands toujours en main, elle se pencha pour ramasser la petite dague effilée comme si elle était sienne et en profita pour ramasser discrètement la bourse de yus cachée sous ses pieds.

Soupesant la longue épée, elle rajouta :

« J’aimerais bien garder la dague légère et effilée de la femme, par contre, je trouve cette épée trop longue et trop lourde, je vous la laisse si elle vous intéresse. Pour la bourse de yus, on se la partagera en parts égales une fois à l’auberge, si vous le voulez bien ! »

Sibelle attendit la réponse de Selen. Elle considérait sa proposition juste et honnête, mais elle ne connaissait pas suffisamment son nouveau compagnon pour anticiper sa réaction.

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Sibelle, Maître d'armes


Dernière édition par Sibelle le Dim 12 Avr 2015 05:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 11 Avr 2015 23:31 
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Keylan pivota brusquement lorsqu'un vacarme d'enfer se produisit derrière lui.
(Franchement, quelle ville... Je viens d'arriver, et j'ai vu plus de choses en une heure qu'en trois mois au... village...)
En pensant à l'endroit où il avait passé toute son enfance, un sentiment amer l'envahit.
Toutefois, sa vengeance attendrait, son attention étant pleinement concentrée sur deux fermiers en train de se crier dessus. Ils avaient accrochés leurs charrettes, et l'une d'elles s'étaient renversées.

-Triple crétin ! Tu pouvais pas attendre, tous mes légumes sont au sol !

-Ferme-là, j'avais priorité !

-Ah ouais ! Viens ici que je...

Le fermier s'approcha de l'autre, brandissant sa fourche d'une manière menaçante

-Ta femme te reconnaîtra même pas quand j'en aurai fini avec toi ! hurla son adversaire.

L'homme, ainsi provoqué, cria sa rage et fonça vers lui, portant sa fourche à bout de bras, bousculant les passants sur son chemin.
Keylan se dirigea vers les lieux de la scène, espérant faire évité un drame pour une raison aussi stupide entre deux paysans au sang chaud.

-Garde de Kendra Kâr ! Arrêtez-vous et déposez vos armes avant d'aggraver votre cas !

Le soldat, en tenue de milicien de Kendra Kâr s'exprimait d'une voix autoritaire, et s'attendait visiblement à ce qu'on lui obéisse.
Le fermier, celui ayant la fourche, regarda avec colère le milicien avant de la jeter au sol, à contrecoeur.
Quatres miliciens prirent les deux hommes et disparurent dans l'une des ruelles, suivant le sergent.

Keylan agrippa le bras d'un vieil homme passant à côté de lui, avec une barbe arrivant jusqu'à la base de son cou, grand et droit malgré son âge, que l'on devinait grâce à ses rides sur son visage, et à la blancheur de sa barbe et de ses cheveux, et pointa un doigt vers les deux charrettes, désormais laissé à l'abandon au milieu de la rue.

-Ça arrive souvent, des choses de ce genre ?

-Pfff, vous savez, la rue principale est très riche en évènements en tout genre. M'enfin, les miliciens font du bon boulot. Encore heureux.

-D'ailleurs, vous savez où pourrais-je rejoindre la milice ?

-Mmmmm... Il y en a une près du port, mais son bâtiment... annexe, il me semble, et près d'ici. Celui près du port est le principal, je vous conseille d'aller plutôt là-bas pour vous inscrire.

-Eh bien merci, bonne journée !

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Dernière édition par Keylan Forlos le Ven 24 Avr 2015 20:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 12 Avr 2015 14:51 
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L’elfe semblait irritée par l’intervention du milicien, arguant qu’il aurait pu être à la fois plus avenant et généreux envers nous et notre intervention pour la préservation des lois de la cité, fut-ce en faisant couler le sang. J’allai pour lui répondre quand elle précisa qu’elle n’avait pas besoin de soins particulier. Un bain et du repos lui suffiraient. Elle souligna que ça n’allait peut-être pas suffire pour moi, et ma blessure à l’épaule. L’adrénaline, la ferveur du combat avait paralysé la douleur, qui, dès qu’elle me la rappela, piqua un peu plus. Comme si le moindre courant d’air frôlant la plaie se faisait soudainement plus pressant. Je me soignerais, oui… mais pas ici, pas tout de suite. Nous devions d’abord nous poser.

« ça ira, pour l’épaule. Plus de peur que de mal. Quant à ces miliciens, ma foi… même pour une bonne raison, tuer reste un crime puni par les lois de cette cité. Nous nous en tirons à bon compte, avec de simples émoluments verbaux. »

S’en suivirent quelques compliments renvoyés sur l’aide que nous nous étions mutuellement fournies pendant la bataille. Je commentai sobrement :

« Tel est le sort de deux compagnons d’armes qui se battent de concert. Vous auriez fait de même, je n’en doute pas. Vous ne m’êtes redevable de rien. »

En vérité, le doute était permis, mais j’avais choisi de lui faire confiance. Ou en tout cas de croire en sa combativité de groupe, car ma confiance, je ne l’accordais que trop rarement. Trop de paramètres entraient en jeu, et je ne connaissais personne suffisamment pour tous les prendre en compte. Mais il était inutile pour moi de signifier tout ça à Sibelle. Qu’elle croit que je lui faisais confiance était le meilleur moyen pour que nos relations restent positives.

L’elfe blanche ramassa quelques effets des bandits, notamment la dague de l’elfe que j’avais mise à mal. Et elle me tendit la longue épée du chef des bandits, qu’elle avait elle-même terrassé. La bourse qu’elle avait pris sur le gros tas resté vivant, elle annonça vouloir la partager à l’auberge, chose à laquelle je ne pouvais m’opposer. Cette façon d’agir me renseigna néanmoins un peu plus sur la personnalité de la demoiselle : si elle était honorable, elle n’en demeurait pas moins une mercenaire qui réclame paiement et qui ne laissait pas un cadavre derrière elle sans l’avoir délesté de ses objets de valeur. Un côté pragmatique que j’appréciais, même si je ne le partageais pas forcément totalement.

Je passai une main sur mon épaule, afin de vérifier que le saignement n’était pas trop intense. Aucun vaisseau majeur ne semblait avoir été touché, mais la plaie béait tout de même assez bien. Finalement, un brin de soin magique me serait de la plus grande aide. Préservant ma main sur la blessure, j’y accumulai mes fluides lumineux, et les relâchai sous la forme de ce que les dévots lumineux appelaient le Souffle de Gaïa. Un sortilège de soin, en vérité, qui n’avait rien à voir avec la blanche déesse. La plaie se referma, ne laissant sur mon épaule qu’une cicatrice blanchâtre, visible depuis le trou fait dans mon surcot noir, qu’il me faudrait réparer et entretenir, pour ne pas que les écailles noires qui le composaient ne tombent en pièces au prochain combat que je devrais mener.

Il était temps pour nous, maintenant, de reprendre notre route vers l’auberge de la Tortue Guerrière. Sans un mot de plus, jetant simplement un regard entendu vers l’elfe, je lançai le pas dans la direction de l’auberge, que nous atteignîmes en une demi-dizaine de minutes de marche à peine. Une fois sur le seuil, et étonnamment galant, j’ouvris la porte et laissai ma compagne de bataille pénétrer en premier l’établissement.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 15 Avr 2015 15:24 
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J'ai l'impression de ne pas avoir mis les pieds dans les rues animées de la grande cité blanche depuis des lustres. Mais pourtant, même si je ne vis pas ici depuis très longtemps, je sais exactement où je vais et je me déplace dans les rues aussi facilement que dans les rues d'Oranan. Tout y est différent, mais pourtant, je m'y sens chez moi et je dois pour cela remercier Dame Pulinn, les Amants de la Rose Sombre et tous ceux qui travaillent au temps. Oui, ils sont ma nouvelle ma famille, le temple est ma nouvelle demeure. Je suis un ARS, depuis l'instant où j'ai fait la rencontre de Dame Pulinn jusqu'à l'heure de ma mort.

Esquivant une charrette qui va beaucoup trop vite, zigzaguant entre les badauds qui ne font pas vraiment attention où ils vont, évitant les enfants courant dans tous les sens, je continue ma route en direction du Temple des Plaisir.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 18 Avr 2015 14:57 
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[:attention:] Scènes de combats [:attention:]


Keylan continua de se diriger vers le bâtiment de la milice en s'aidant des indications des passants qu'il interrogeait.
Il quitta l'une des artères principales pour aller dans une ruelle, là où, d'après l'homme à qui il venait de parler, il déboucherait dans une autre rue plus large où il trouverait non loin ce qu'il cherchait.
Alors qu'il marchait dans la ruelle, trois hommes marchaient vers lui, leurs capes grises flottant légèrement derrière eux.
Keylan commença à reculer, et s'arrêta en voyant deux autres individus similaires derrière lui, lui bloquant l'accès au coude qui lui permettrait de rejoindre la rue.

Le jeune homme attendit que les cinq hommes se rapprochent, avant de brusquement pivoter et de courir vers ceux derrière lui, qui dégainèrent immédiatement leurs dagues, tandis que, dans sa course, Keylan faisait de même.
Une fois arrivé au contact, Keylan se projeta vers eux et donna un coup de coude dans la mâchoire de celui à gauche, la faisant claquer dans un bruit retentissant.
Alors qu'il s'effondrait, son compagnon parait déjà l'attaque de Keylan, avant de porter à son tour un coup vertical de sa dague.
Keylan esquiva vers la droite le coup, avant de planter sa dague dans le flanc de l'homme, alors que celui-ci se remettait du coup qu'il avait raté. Il tomba à genoux, en jurant et en mettant ses mains là où la dague l'avait pénétrait.
Keylan virvoltât et para un coup venant de derrière lui, et fit glisser sa dague le long de celle de son adversaire jusqu'à sa main, lui ouvrant largement le pouce.
L'autre retira vivement sa main, lâchant sa dague, offrant à Keylan l'ouverture nécessaire pour lui planter la sienne entre les deux yeux.
Il observa les deux derniers hommes, tout en donnant un violent coup de talon dans la tête du premier homme ayant été mis au sol, qui s'écroula sur la bitume en se tenant le nez alors qu'il se relevait.
Keylan mit alors son pied sur le cou de l'homme au sol, écrasant impitoyablement son larynx sous son poids, tout en regardant les deux assassins encore valides.
Ceux-ci partirent en courant, alors que la victime de Keylan gémissait en sentant son cou craquer, avant que sa respiration devienne rauque, puis sifflante, et s'arrête complètement.

Le jeune homme glissa sa dague sous la gorge du dernier tueur encore vivant, qui tentait d'arrêter le sang qui s'échappait de sa blessure.
-Qui t'as employé ? fit Keylan
-J'sais pas m'sire, pitié, pitié m'tuez pas !
(Pitoyable...)
-Dit moi qui t'as payé où je t'égorges comme une truie !
Il appuya ses propos en bougeant légèrement sa dague, faisant perler une goutte de sang sur le cou de l'homme.
-Arrêtez ! Arrêtez ! J'vais vous dire s'que vous voulez, mais m'tuez pas ! J'vous en supplie ! C'est Iuric m'sieur ! Mais y paye bien, pour que vous...
L'assassin finit sa phrase en gargouillant, tandis qu'un flot écarlate s'échappait d'un sourire rouge qui ouvrait sa gorge.

Keylan essuya sa dague sur les vêtements du tueur, la rengainât et reprit la route vers le bâtiment de la milice, plus conforté encore dans l'accomplissement de sa vengeance.


(HRP : Je me rends compte que 1vs5 au level 1 et gagner n'est pas très réaliste, même en partant du principe que les brigands ne sont pas doués. Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 16:10 
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Keylan et les deux gardes arrivèrent sur les lieux de l'embuscade.
Le jeune homme avançait d'un pas assuré et s'arrêta brusquement une fois passé le coude menant à la ruelle. Celle-ci était exactement là même que dans les souvenirs confus de Keylan lors de l'affrontement.

-Mais... Mais, mais c'est impossible ! bégaya-t-il.
Les corps ont disparus !

En effet, les corps n'étaient plus là.
Keylan se tourna vers les deux miliciens, son visage mêlant incompréhension et confusion.
Ses gardes cherchaient du regard les cadavres.
L'instructeur lui jeta un regard sévère.
Keylan pivota de nouveau vers le lieu où aurait dû être les trois corps, et une lueur d'espoir le traversa.
Plusieurs flaques de sang étaient présentes à l'endroit même où les trois brigands étaient morts.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 17:03 
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Les miliciens remarquèrent bientôt les flaques de sang eux aussi.

« C'est encore récent, précisa Delban. On peut les rattraper ! »

Les traces mènent jusqu'à une bouche d'égout à proximité. Les corps ont dû être caché ici ! Encore faut-il les retrouver... Heureusement qu'il n'y a pas de passants par ici, ils auraient sans doute été un peu perturbé de voir trois personne entrer dans les égouts comme ça !

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 27 Avr 2015 20:16 
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Fort heureuseument, les miliciens remarquèrent également les tâches de sang, et arrivèrent aux mêmes conclusions que Keylan.

-C'est encore récent, fit Delban. On peut les rattraper !

Le milicien pointa un doigt vers les traces de sang, qui s'étalaient jusqu'à une bouche d'égout.

-Eh bien, allons-y... soupira Keylan, après avoir jeté un bref coup d'œil, afin de vérifier l'absence de témoins.

Les trois hommes s'enfoncèrent dans les ténèbres...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 2 Mai 2015 11:58 
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Précédemment: Un pressentiment


Après avoir traversé le temple d'un pas rapide, n'accordant aucun regard à personne, Oryash sortit de l'édifice et s'engouffra dans les rues de la cité. Le pas déterminé, elle cheminait rapidement se faufilant parmi la foule qui allait et venait sans relâche, vaquant à ces occupations. A mesure qu'elle s'éloignait, elle sentait que cette ville n'était pas faite pour elle. Un instant elle pensa regagner ses terres natales, mais très vite des souvenirs du passé vinrent l'en dissuader. Elle ne retournerait là-bas qu'en cas de nécessité. Et puis il y avait tant à découvrir encore. Bien vite, elle arriva en vue des écuries.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 5 Mai 2015 14:50 
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Précédemment: Sur le départ


Fièrement dressée sur son destrier plus sombre que la nuit, la peau blanche arpentait les rues. Elle n'avait qu'une hâte partir loin d'ici, histoire de se faire oublier. Ailleurs, elle pourrait assouvir sa soif de sang et poursuivre la route qui la menait au chaos. Depuis peu son âme avait franchis un cap de non retour et Oryash se complaisait dans cela. Herumor marchait de son pas tranquille guidé par Oryash. Soudain, il trépigna, comme impatient de galoper et la Phalange de Fenris lui flatta l'encolure.

-Tout doux mon beau, bientôt tu seras aussi libre que le vent.

Les sens aux aguets comme bien souvent, Oryash avait remarqué qu'un individu encapuchonné la suivait depuis un petit moment. Soudain, un mouvement de foule intense du à une charrette renversée un peu plus loin, la belle dut stopper sa monture et c'est là que l'homme l'aborda.

-Tient! Prend ça!

En reconnaissant, la personne sous le couvert de la capuche Oryash ouvrit de grands yeux. Melron se tenait là, lui tendant un parchemin ainsi qu'un petit sac.

-Toi! S'étonna-t-elle en prenant ce qu'il lui tendait.

Puis son attention fut attiré par des gens haussaient le ton au niveau de la charrette. Lorsque son regard revint sur Melron, ce dernier avait disparu. Elle le chercha dans la foule, en vain.

-Toujours à veiller sur moi; murmura-t-elle.

Elle eut un petit sourire avant de ranger le tout dans sa besace et de poursuivre sa route, se frayant un passage grâce à sa monture. Elle tourna dans une ruelle afin de gagner la grande forge d'Argaïe dont la réputation n'était plus à faire.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 9 Mai 2015 14:58 
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Précédemment: Cadeau

La journée était déjà bien avancée et Oryash comptait quitter la cité avant la tombée de la nuit. Elle donna quelques coups de talon à son destrier afin que ce dernier accélère le pas. Il lui fallait encore faire quelques achats, mais le plus urgent était de passer à la maison des dépots. La peau blanche n'hésita pas à bousculer quelques personnes pour se frayer un passage dans les rues bondées. Il y eut des haussements de tons, des râles, mais personne ne tenta quoi que ce soi contre elle. La couleur de sa peau et son regard suffisaient à dissuader ceux qui auraient voulu le faire.
Cela faisait bien quinze bonnes minutes qu'elle cheminait lorsqu'elle aperçut enfin la maison des dépots. Elle se hâta et laissa son cheval à l'entrée. Elle attrapa ses sacoches, les jeta sur son épaule, prit soin d'attacher Hérumor et entra dans l'édifice d'un pas déterminé.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 8 Juin 2015 03:48 
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L'annonce d'un monde nouveau


<-- Maison royale de dépôt

Si près de chez moi et pourtant si loin.
Lorsque je sortis de la maison de dépôt, je levai la tête afin de retrouver mon canard, tout en avançant prudemment dans la rue, prenant bien soin de rester tout près des murs afin d’éviter de me faire écraser par les charrues ou des chevaux ou même par des passants distraits. Ce faisant, je réfléchissais à ma famille, ils n’étaient pas bien loin d’ici, il me suffisait de sortir du village et d’y marcher une bonne heure. Ils n’étaient pas très loin et je m’ennuyais d’eux. Pourtant, je n’osais pas y aller, je craignais trop que les bestioles d’Aerq m’aient attrapée et qu’ils s’en prennent aussi à ma famille et aux habitants de mon petit village.
Ne voyant pas Pataud, je m’arrêtai, tout en prêtant l’oreille aux discussions des passants au cas où qu’il soit question d’un canard aperçu non loin d’ici. J’entendis une femme se plaindre de son mari, un autre bien content qu’il soit parti à Tulorim afin de s’engager comme aventurier et de faire l’honneur de sa famille en rapportant gloire et argent. Un petit garçon cherchait son chat tigré, mais aucun ne parlait de canard. Ici et là, il était question d’un monde nouveau, et du besoin d’y recruter des aventuriers.
Ne pouvant retourner tout de suite à la maison de peur d’être suivie, je décidai de prendre la direction de la zone d’embarquement. Et c’est alors que je n’y pensais plus que j’entendis un cancanage familier tout juste derrière moi.

« Viens Pataud, on part pour Tulorim ! »

--> Zone d'embarquement

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Sam 13 Juin 2015 03:05, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 10 Juin 2015 13:17 
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Inscription: Jeu 21 Mai 2015 19:17
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Localisation: Entre Kendra Kâr et Oranan
La fin de journée approchant, nous croisions moins de monde. Alors que j'entraînais la jeune fille vers la grande rue, je regardai autour de moi. Ce fameux bâtiment que j'avais pris pour un édifice religieux plus tôt dans la journée était donc ce qu'ils appelaient le temple des plaisirs. Voilà bien un endroit qui ne m'attirait pas le moins du monde. Je ne comprenais pas comment on pouvait gaspiller tant de temps avec toutes les merveilles que le monde nous offrait. Je détournai les yeux. Un marchand se tenait la tête devant sa carriole dont visiblement une roue était brisée. Des enfants courraient entre les passants, cherchant à les frôler le plus possible pour s'impressionner entre eux. Le calme du voyage à venir allait me faire le plus grand bien.

Je regardai derrière moi, mon invitée avait toujours cet air méfiant après m'avoir convaincu si facilement de partir. J'aurais pu lui expliquer que son frère était loin d'être une raison suffisante et que cela n'était certainement pas seulement pour lui que j'avais accepté, j'aurais pu. Mais la situation actuelle m'amusait. Ce petit air lui allait bien. Elle était presque mignonne, pour une humaine.

Nous arrivâmes dans la rue principale toujours relativement bondée, passant à nouveau entre les jardins royaux et la mystérieuse et imposante horloge. Je ne voulais pas perdre une nuit de voyage malgré le déclin du jour qui s'annonçait, aussi nous nous dirigeâmes directement vers les portes de la ville. Comme je l'avais fait précipitamment la veille, nous contournâmes la grande place du château. De jour sa taille était écrasante. J'étais très sensible à l'architecture de l'édifice, complètement différente de ce qu'on pouvait trouver à Balsinh mais néanmoins non dépourvue de ce petit charme qui différenciait les banales bâtisses des chefs-d'oeuvre de construction.

Encore à imaginer les différentes prouesses techniques qu'il avait fallu déployer pour bâtir l'édifice royal, je réalisai que nous arrivions d'ores et déjà en vue des grandes portes. La rue principale m'était apparue bien plus longue la veille, ce qui était probablement dû au fait que je ne découvrais pas le trajet cette fois.

"C'est la première fois que je sors de la cité, c'est une peu impressionnant. Non pas que j'ai peur hein... Mais ne devrions-nous pas attendre le matin ?"

Je tournai la tête vers elle sans ralentir alors qu'un chariot nous dépassa à bonne allure.

"Je pars ce soir, libre à toi d'attendre une nuit."

L'air renfrognée elle baissa la tête et n'ajouta rien alors que nous arrivions à proximité des hauts murs de la cité.

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