Je regarde le mur en soupirant, j'espère que mon bras qui bloque un peu ne va pas m'empêcher de grimper. Puis, je me lance, me servant de mes griffes pour assurer mes prises. J'ai déjà fait la première partie du parcours et ça m'aide vraiment. Au bout d'un temps qui me paraît extrêmement long, je parviens à l'endroit où je me suis fait surprendre par la chauve-souris. Un pied à droite, une main un peu plus bas, l'autre pied vers la droite, encore une main plus loin, je ne devrais plus tarder à retrouver Luneoh.

En effet, je me retrouve dans l'alcôve où dort toujours le lutin. J'ignore comment fait mon voleur de chaussettes pour dormir après tout ce raffut. Je le récupère et l'attache sur mon dos, espérant ne pas croiser une nouvelle chauve-souris, du moins pas de la taille de la précédente.

Après une nouvelle escalade, longue et périlleuse, je parviens à accrocher mes mains au-dessus. Le bruit est hallucinant et surprenant. Je suis loin d'être en hauteur, au soleil, contrairement à ce que je pensais. Je suis dans une grotte... derrière la cascade manifestement. Et pas seul, mais ça je m'y attendais en revanche.

Deux femmes, à la peau bleutée se dressent devant moi, tandis que j'achève de mettre les pieds sur la pierre. Elles veulent savoir si j'ai vu Chiros.

"C'est qui Chiros ? Et vous êtes quoi ? Enfin qui ?"

Question classique pour moi, parce que directement, je veux savoir ce qu'elles sont... Sont-elles des naïades comme dans les légendes ? Des Eariöns ? Ou autre chose encore ? J'incline la tête, les oreilles en arrière...

faiblesse mentale

L'escalade n'était pas son truc, mais alors pas du tout. Son bras fragilisé conjugué au fait qu'elle n'avait jamais escaladé de parois rocheuses auparavant firent qu'elle n'apprécia guère cette expérience. La montée lui parut durer une éternité, et la poupée brisée manqua de chuter plus d'une fois.

Mais finalement elle parvint au somment, poussant une dernière fois sur ses pieds. La première chose qui la frappa, avant même qu'elle ne lève les yeux, fut le bruit assourdissant d'une cascade. Étrangement ce bruit semblait plus ou moins camouflé et ne se révélait vraiment qu'au sommet de la parois. Evaneglina eut un instant l'impression d'être retournée à la sortie de l'auberge, mais la grotte qu'elle commença à étudier lui prouva le contraire. Une grotte, aussi haute au dessus du sol...

Mais où étaient-ils ? Quel était ce livre aussi étrange qu'impénétrable ? Elle se releva en faisant attention à son bras puis chercha Hailindra du regard. Elle la trouva rapidement, et par la même occasion découvrit la source de la voix féminine qui recherchait Chiros.

Il s'agissait d'une jeune femme au longs cheveux blonds et aux yeux d'un bleu s'accordant parfaitement à son maquillage et à ses bijoux et habits. Son regard semblait dur pour son âge... Mais ce dernier semblait faux, Evangelina n'arrivait pas à déterminer s'il s'agissait d'une simple humaine.

Elle se rendit par contre compte qu'elle n'était pas seule et qu'une autre demoiselle était placée un peu en retrait, silencieuse mais ressemblant fortement à celle qui recherchait Chiros.

D'ailleurs elle demanda si les deux évadées n'avait pas vu cette créature prénommée Chiros.

Hailindra répondit par une autre question, souhaitant savoir qui était Chiros et qui était ces deux demoiselles.

(Ce livre est vraiment bizarre, j'ai hâte d'en sortir...)
(Je suis d'accord avec toi, plein de choses me sont inaccessibles ici, ça me perturbe...)

Evangelina fronça les sourcils.

(Il y a forcément des choses inaccessibles, où que l'on soit.)
(Pas pour moi normalement.)

La poupée brisée pensa à quelque chose, un souvenir lointain, d'un monde qui avait disparu dans les cendres de celui qu'elle aimait. Qui pouvait tout savoir, tout connaitre de ce qui l'entourait ? Qui pouvait percer les secrets, connaitre les mensonges et voir au-delà des murs ? Une phrase lui revint en mémoire, une phrase simple mais qui ici prenait tout son sens.

"Mon protecteur avait parlé une fois de créatures minuscules capables de lire le fil du temps."

Qu'avait dit son père ?

(Serais-tu... Une Faëra ? )

Gladys

2 CSp23

Pour Haillindra et Evangelina :

La petite fille, la seule qui a parlé jusqu'à présent, répond de bon coeur à Haillindra malgré l'inquiétude qui semble la submerger:

"Chiros, est mon amie, ma compagne de toujours. Elle est la plus magnifique, intelligente et inoffensive petite bête que j'ai pu rencontrer. Je l'aime tellement que je pense que je pourrais tuer pour la sauver."

Ces paroles d'enfant lancées avec naïveté semblaient en touts points sincères. Paroles sincères certes mais non partagées par l'autre fillette qui bien que silencieuse, trahissait par ses expressions une antipathie envers cet animal de compagnie.

La maitresse de Chiros reprit:

"Je me nomme Siri et voici Syl"

Syl, en gamine plus timide, se contenta d'abord de vous offrir un petit sourire tout en inclinant légèrement la tête en signe de salutation, puis se dirigeant vers une petite salle à sa droite, vous fit signe de la suivre.

Comme l’espérait le nain, il y avait bien un chemin qui menait au pied des immenses chutes d'eau. Maigre sentier de terre, il zigzaguait entre la végétation environnantes et semblait bifurquer tout près de la bruyante cascade.

Mais alors qu'il marchait en direction de la falaise, ses armes toujours en mains, Azric se rendit compte que l'orque qu'il avait aperçu sur le seuil de la porte - accompagné du gobelin, qui plus est - était en train de le suivre sur le sentier qu'il venait d'emprunter.
L'énorme hache que le garzok trainait ne rassurait pas vraiment le nain courtaud, qui se demandait combien de temps allait tenir ce barbare sanguinaire avant d'exploser comme celui qu'il avait vu dans l'auberge, un peu plus tôt, massacrant, hurlant et taillant dans la chair.

Azric avait bien en tête l'idée de se débarrasser de ces gêneurs, et tenta d’accélérer l'allure afin de les semer.

Des deux êtres verts à gros muscles et à l’air hagard, seul le mâle se décida à suivre le duo des nabots. Et il le fit avec une énorme hache à double tranchant, aussi grande que Tips, et laissant sa femme derrière lui. Pas d’adieu, pas d’au revoir… le voyage n’était donc ni long, ni dangereux. Mais Tips ne se soucia guère de telles conclusions : il était juste content d’avoir un nouvel ami tout vert.

Rapidement, le barbu du trio trouva un passage derrière les chutes. Un sentier caché dans un buisson. Il l’emprunta prestement, sans l’ombre d’une hésitation, et accéléra même le pas par la suite, sûrement très confiant en sa découverte. Tips l’imita de même, croyant qu’il avait vu le but de sa quête. Tips commença à trottiner, espérant que l’orque en fasse de même…

Et… voyant la carrure de l’être vert, il se demanda sans trop s’inquiéter si le chemin soutiendrait son poids de brutasse… Il valait mieux ne pas y penser.

2 CSp24

Pour Aric et Tips :

Jets de dés Azric: Tentatitive de semer Tips et Cro : Réussite
Jets de dés Tips: tentative de rejoindre Azric : Réussite !

Se faufilant, Azric avait réussi à semer Tips et l'orque, jusqu'à ce que Tips augmenta la cadence et rejoint le nain. Pour ce qui est de Cro, il n'était pas pressé, n'accéléra pas le pas, se contentant de suivre Tips de loin.

C'est alors que suivant ce petit chemin serpenteux, ils passèrent derrière la chute pour se retrouver dans une grande salle pierre ou le bruit de l'eau grondait très fort.

Les deux fillettes, quoique fort semblables physiquement, ont des caractères totalement différents. La première, plus affirmée, se nomme Siri; la deuxième, plus timide, plus réservée et manifestement moins enclin à protéger le ou la dénommée Chiros, se nomme Syl.

"A quoi ressemblait Chiros ? Peut-être l'ai-je croisée ou l'ai-je aperçue ?"

Leur peau bleue, les cheveux, leur petite taille... Tout correspondait à deux races des légendes : les Earions et les nymphes. Mais dans ce livre particulier, elles pourraient très bien être ni l'un ni l'autre, après tout je n'avais jamais entendue parler des fleurs qui s'accrochent aux bras et qui n'en bougent pas.

"Vous êtes quoi ? Je veux dire, c'est quoi votre race ? J'ai jamais vu de fillettes comme vous ?"

Faëra - 2

Evangelina attendait la réponse avec impatience. Avait-elle vu juste ? L'araignée était-elle cet être mentionné par l'elfe ?

(Effectivement, je suis une Faëra. Il te faut me nommer maintenant.)
(Te... pardon ?)
(Telle est la règle, il te faut me nommer pour que nous soyons liées et que je puisse t'être entièrement dévouée.)

A ce même moment la petite fille reprit la parole, expliquant que la créature qu'elle recherchait était tout le contraire de la chauve-souris géante. Cela la rassurait un peu, quoique que rien ne pouvait être sûr dans ce livre.

La petite fille semblait très attachée à ce "Chiros", mais ce ne semblait pas être le cas de la seconde qui affichait une mine des plus antipathiques.

Les présentations furent finalement faites, et la poupée brisée apprit que les deux fillettes se prénommaient Siri et Syl, cette dernière étant toujours silencieuse. Elle sourit simplement avant de leur indiquer de les suivre.

(Nomme-moi.)
(Je, euh...)
(Il le faut, sans quoi je devrais partir.)

Evangelina ne voulait pas que l'araignée parte. Elle l'avait déjà beaucoup aidée et elle était sûre qu'elle avait encore besoin d'elle.

"Gladys !"

Elle avait dit le nom à haute voix, nom qu'elle avait trouvé d'un coup en se souvenant de celui des deux fillettes.

(Tu t'appelleras Gladys.)
(Intéressant... Merci.)

La poupée brisée n'eut pas le temps de demander ce qui était intéressant. Hailindra demandait quelques détails sur les deux fillettes et Syl les invitait toujours à la suivre. Elle s'approcha donc, espérant que ce n'était pas un piège.

"Bonjour, Evangelina."

Syl

2 CSp25

Pour Evangelina et Haillindra :

Siri te regarde de ses grands yeux bleus qui s'illuminent :

" Chiros a un beau pelage jaune et noirs, et de belles ailes noirs membraneuses. Elle est si jolies avec son nez retroussé ou ses narines sont à découverts. Et je vous ai parlé de ses dents ? Deux pointues en haut et puis deux autres aussi jolies en bas. "

Il n'y avait pas de doutes, la petite Siri vous décrivait sans contredits la chauve-souris que vous aviez tuée un peu plus tôt.

Puis tout comme toi, elle changea rapidement de sujet:

"Qui nous sommes ? Je ne sais pas trop, mais d'habitude on nous appelle les petites fleurs, tout comme votre ami que vous avez autour de votre poignet "

Puis tout en vous parlant et en répondant d'un sourire à la salutation d'Evangelina, elle s'approchait tranquillement du trou d'où vous veniez d'arriver.


Puisque seulement Evangelin avait suivi, Syl (l'autre petite fille plus timide et silencieuse qui vous avait fait signe de la suivre), elle entra dans une autre pièce avec Evangelina sans attendre Hailindra et referma une porte de pierre derrière elle.

Pour Haillindra :

Et puis Siri vit le trou, et vit le cadavre de son amie Chiros

Un cri aigu, strident, douloureux sorti de sa bouche. Elle se retourna vers vous les pupilles dilatées devenues jaunes. Elle vous regardait bleu de colère, la bouche ouverte, pas à pas elle se rapprochait de vous deux, comme un prédateur s'avance sur sa proie.

(((Comme tu l'as peut-être deviné, un combat dirigé est sur le point de s'amorcer. C'est à toi de jouer, qui sait ? ce combat peut peut-être être évité ou pas, tout dépend de toi ! )))

Pour Evangelina

La petite Syl referma la lourde porte de pierre dès que tu fus entrées (en fait, c'est une grosse pierre ronde qu'elle fit rouler devant l'ouverture.

Elle te fit un immense sourire et de la main, elle te fit signe de regarder autour de toi. Sur les murs de pierres sont installées de nombreuses tablettes sur lesquelles tu peux retrouver nombres de fioles de tout genres toutes étiquetées.

Plus petit et nettement plus agile que l’énorme garzok armé - mais pas nécessairement plus malin – le gobelin toujours aussi collant ne se laissa pas si facilement semé par Azric et ses envies de solitude. Accélérant lui-même l'allure, il parvint à rattraper le nain et même à rester sur ses pas.

( Tant pis, nom de Meno ! Au moins, la plus grande menace a été écartée ... Ah, ça oui ! ) Pensa alors le courtaud en lorgnant du coin de l’œil sur l'être verdâtre qui le suivait encore, l'air toujours aussi niais.

Plus il s'approchait de la falaise, plus il pouvait sentir les doux embruns sur sa peau et plus le sol devenait boueux et instable sous ses pieds. Bientôt, il n'entendit plus rien d'autre que le vacarme et le grondement de l'eau qui s'écrasait en torrent sur la roche polie.

Au bout de quelques minutes, le sentier bifurqua bel et bien derrière les chutes et Azric déboucha dans une vaste grotte naturelle – sans doute creusée à-même la roche par l’humidité – uniquement illuminée par un fin puits de lumière dans le plafond, à une dizaine de mètres au-dessus de sa tête.

Dans un premier temps, Azric ne repéra rien d’intéressant dans cette caverne humide et sombre … Mais en regardant mieux, il put discerner un passage qui s’ouvrait sur le mur de droite. Un passage vers lequel il s’empressa de se diriger.

Le rouquin disparut de la vue du p’tit vert l’espace d’un instant. Mais le gobelin, tenace et perdu dans sa quête de poursuite du nabot, s’était acharné à accélérer la cadence jusqu’à finalement le rattraper sans lui laisser la moindre chance de filer. Tips avait ça pour lui : il était agile. Pas habile, ni fort, ni intelligent, ni même doué en quoi que ce soit, mais au moins était-il assez agile pour espérer suivre un court sur pattes rondouillard, fut-il peu vêtu.

Le gros bonhomme tout vert qui les suivait, hélas, n’avait pas pu tenir la cadence. Ni même tenté de le faire, mais ça Tips n’en savait fichtre rien. Sans doute les suivait-il encore, avec sa grosse hache. Mais pour l’heure, il n’apercevait plus son imposante carrure derrière lui, ni n’entendait ses pas lourds et rythmés sur le sol.

Ils finirent donc, ainsi, chemin faisant, par passer au-delà de la chute d’eau. Les éclaboussures touchèrent Tips, et ricochèrent sur son petit casque cabossé, ce qui manqua de peu de le faire éternuer. Mais il se retint en reniflant bruyamment et en se passant tout l’avant-bras et le dos de la main sur le visage pour se sécher un peu.

Ils débarquèrent donc dans l’arrière-cascade, qui était formée d’une grande salle de pierre ne possédant aucun attribut. C’aurait pu surprendre Tips, s’il savait que les femmes étaient souvent coquettes, et aimaient à décorer leurs devantures, mais là, c’était un domaine où il ne touchait goutte… Comme beaucoup de domaines. Mais surtout celui-là. Dans son clan, les femelles appartenaient toutes au chef. Et certaines étaient octroyées aux valeureux guerriers. Puisqu’il n’était ni chef, ni guerrier, ni même valeureux, il n’avait jamais pu en approcher une… Et à dire vrai, il n’en voyait pas l’utilité.

Sur ce, le nabot bifurqua vers la droite, vers un passage que Tips n’avait pas aperçu lors de son premier regard sur la salle… Mais effectivement, cela semblait être la seule voie… Et il suivit son partenaire bougon dans cette suite de péripéties dont ils étaient les anti-héros par excellence.

2 CSp26

Pour Tips et Azric :

Le passage dans lequel vous passez est long et étroit et bas de plafond. Enfin pas de souci pour vous deux, mais pour un orque il en serait autrement. Mais ce dernier semble tarder à vous suivre.

Après quelques minutes de marche dans ce lieu humide où quelques gouttes d'eau tombent de temps à autre du plafond, vous arrivez à une intersection. En fait, le passage se divise à présent en trois chemins aussi étroits que celui dans lequel vous êtes actuellement: un à droite, le second droit devant vous et le dernier à votre gauche.

(((lorsque vous aurez fait votre choix, je mettrai des liens sur les chemins et vous pourrez poster dans les zones choisies)))

Le passage en question n'était en réalité qu'un tunnel étroit et humide creusé dans la paroi rocheuse de la caverne. Son plafond était juste assez bas pour laisser passer le nain trapu, mais celui-ci devina immédiatement que le garzok aurait bien du mal à les suivre par ce passage-là.
( Tant mieux ! ) Se dit-il avant de s'y engager sans hésiter un seul instant. Après tout, il avait passé sa jeunesse entière dans de telles galeries sombres et exiguës ... Il s'y sentait naturellement plus à l'aise que dans de grands espaces vides !

Cependant, aussi exiguë soit-elle, il savait très bien que cette galerie ne saurait ralentir la vermine verte qui lui collait toujours aux bottines.
Mais avait-il vraiment le choix ? Il s'agissait là de sa seule piste dans sa recherche obstinée de ce maudit lutin, et donc de ces demoiselles amatrices d'eau. Alors, déplorant tout de même le manque de luminosité que lui aurait apporté une bonne torche, il progressa toujours plus loin dans ce long couloir d'apparence naturelle.

Ainsi, après plusieurs minutes à déambuler dans l'obscurité, Azric finit par arriver à un croisement. La galerie qu'il suivait depuis le début se séparait en trois passages. L'un partait à gauche, l'autre à droite et un dernier tout droit.
Sans vraiment qu'il sache pourquoi, son instinct lui dicta tout de suite de prendre à gauche. Et, comme toujours en cas d'absence d'indication quelconque, il préférait se fier à son instinct.

Mais une idée lui vint subitement. Il se retourna d'abord pour s'assurer que le gobelin le suivait toujours, puis il tenta de communiquer avec lui :

" Le chemin se sépare en trois. Expliqua-t-il calmement, articulant bien chaque mot comme s'il parlait à un enfant. Nous devons nous séparer pour couvrir plus de surface ... pour trouver plus vite ce que nous cherchons ! Tu comprends, ça ? Moi, je vais aller à gauche. Et toi, tu n'as qu'a aller à droite. D'accord ? Aller ! A tout de suite ! "

Puis il s'engagea dans le dit passage de gauche, tout en jetant un œil derrière lui pour vérifier ce que faisait le gobelin.

Gladys

La petite fille souriait mais ne parlait pas. Evangelina ne savait trop si elle devait lui faire confiance ou non, mais n'avait pas vraiment le choix. Elle la suivit alors qu'elle s'enfonçait dans une petite grotte dans la parois rocheuse, écoutant à moitié la discussion qu'avait Hailindra avec la prénommée Siri.

Elle entendit parler de dent, de pelage et de Chiros. Ainsi donc la grosse chauve-souris était bien l'animal de compagnie de la fillette.

(Drôle de livre...)

La poupée brisée continua à suivre la dénommée Syl jusque dans la grotte, et fut très intriguée par ce qu'elle y trouva : une multitude de fioles, de formes et de tailles différentes, et contenant des liquides encore plus différents les uns des autres. Elles étaient toutes étiquetées, mais l'Aniathy ne prit pas le temps de lire : la fillette venait de refermer la grotte, une grosse porte en pierre bloquant maintenant le passage.

"Que ...?"

Syl ne parla pas mais fit un grand sourire et montra les fioles. Elle était jolie cette fillette, que faisait-elle ici ?

"Je... Tu me proposes d'en prendre ?"

Evangelina ne savait pas trop quoi faire. Y avait-il un piège ?

(Tu... Gladys ?)
(Oui ? Je ne ressens rien ici, c'est vraiment étrange, mais ce livre n'est pas du tout rassurant. J'aimerai que tu en sortes rapidement, si possible...)
(J'essaie figure-toi !)

La poupée brisée soupira et se concentra sur son interlocutrice.

"Je veux bien prendre quelques potions si tu le souhaites. Mais avant j'aurais une question à te poser : tu ne semblais pas beaucoup aimer la chauve souris, pourquoi ?"

Muette

Le boyau où s’engagèrent les deux courts-sur-pattes n’était pas bien plus haut qu’eux, ni même beaucoup plus large. Les demoiselles bleues devaient être toutes petites pour que l’accès à leur antre soit si réduit. Ou alors en étaient-elles les prisonnières… Tips, lui, voyant les murs se rapprocher, pensa – ce qui était déjà un bel effort – à l’orque qui suivait, et qui ne manquerait pas de se retrouver à quatre pattes pour passer ce tunnel. Cela le fit pouffer un instant sans qu’il puisse contrôler son hilarité… Mais il retint les grands éclats de rire, car sans doute que le rouquin barbu n’aurait pas apprécié. Il n’avait pas l’air très rieur, comme ça. Et puis, il fut très vite refroidi par une goutte qui lui tomba pile dans le col de son armure, glissant froidement le long de son échine en lui arrachant un frisson incontrôlable…

« Gniiii !! »

Il pressa le pas pour rattraper le nabot, et ils finirent tous deux par arriver à un inévitable croisement. Trois directions s’offraient à eux, et Tips n’avait absolument aucune idée du bon chemin. Le barbu, lui semblait avoir une solution, et décréta en des mots bien complexes qu’il était temps de se séparer. Et une autre chose à propos d’une surface à recouvrir d’un toit, mais Tips n’ayant pas compris ce passage, il ne s’y attarda pas. Il se contenta d’hocher la tête et de regarder partir son prédécesseur dans la première direction.

Et il se retrouva là, avec un ordre clair… Dont il ne se souvenait plus la contenance. Où était-il censé aller ? Il se gratta l’arrière de la tête un moment, puis pris le chemin droit devant lui. Oui, c’était ça. Droit. C’était ce qu’avait dit Azric. Il fit rouler son arme sur son épaule, et marcha tout droit, sourire aux lèvres.