Souhaitant la bienvenue au nouvel arrivant, le petit hobbit grassouillet se montra fort accueillant et invita même ses deux convives à s’assoir autour de sa table. Non pas que cela enchantait Azric, mais il n'avait pas l'air d'avoir le choix s'il voulait des réponses à ses questions. Il raccrocha donc sa hache à l'anneau de fer qui pendait de sa ceinture, déposa son bouclier en appui contre l'un des tabourets et s'assit sur celui-ci.
Le nain remarqua d'ailleurs du coin de l’œil que le gobelin en faisait de même, quoique avec un certain temps de latence ...

Lorsqu'ils furent tous installés, le maître des lieux se saisit d'une miche de pain et la découpa en trois parts relativement égales. Il en tendit une à Azric, et l'autre au misérable sekteg, qui se rua dessus et l'engloutit comme s'il n'avait rien mangé depuis plusieurs semaines.

( Nom d'un p'tit kobold ... ) Soupira Azric alors qu'il attrapait son propre morceau de pain. La présence de cette répugnante créature lui était de plus en plus insupportable, et il ne pouvait comprendre qu'elle soit invitée au même rang que lui ...
Mais il n'avait pas de temps à perdre en débats inutiles, et il était hors de question qu'il se rabaisse au niveau des autres psychopathes de la taverne en s’énervant et en taillant son chemin dans le sang et la chair.

Azric se tourna plutôt en direction de leur hôte, le remercia brièvement, et croqua avec appétit dans le met qu'on lui avait servi. Ce repas était des plus simples, certes, mais le nain n'avait pas mangé depuis déjà un certain temps et il n'allait certainement pas cracher sur une telle offre.
Il prit son temps pour mâcher, préparant les questions qu'il comptait poser au hobbit guilleret.

« Voyez-vous, commença-t-il, la bouche encore à moitié pleine, je ne suis pas d'ici. Ah, ça non ! Et j'aimerais vraiment pouvoir sortir de ... de cet endroit, nom de Kubi ! J'ai entendu dire que la clef de toute cette histoire résiderait dans un lutin. Et je l'ai vu, par Thor ! Ah, ça oui ! Aussi sûr que je vous vois ! Mais il a plongé dans les eaux du lac juste à côté de chez vous, et il a disparu ... Pourriez-vous m'aider à le retrouver ? Ou savez-vous quelque chose sur lui qui pourrait faire avancer mes recherches ? »

2 CSp17

Pour Azric et Tips


Tout content d'avoir des convives à sa table, le petit sinari dégustait son petit bout de pain, en le grignotant doucement. Il ouvrit un petit pot de beurre crémeux qui était sur la table et vous invita à y tremper son bout de pain.

Il écouta Azric jaser et sur le ton de la conversation, il répondit gaiement:

"Je ne suis pas d'ici moi non plus. Mais je trouve ce petit village très charmant et assez tranquille et je ne songe pas à le quitter de sitôt. Le lutin, une clef,hum.. non je ne crois pas. Par contre, évitez-le, il est très vilain... Aussi vilain que sa barbe blanche est longue. Vous l'avez vu ? Pas possible ! (Fit-il tout surpris) Comme ça, il aurait réussi à s'échapper... et bien.. ça m'étonne. Jamais j'aurais qu'il aurait pu échapper des griffes de ses jolies dames....Et bien, s'il est libre, craignez-le ! Moi, je suis tranquille, mes voisins sont aux petits soins avec moi.

Puis, il jeta un petit regard inquiet à sa porte cassée en deux, mais n'en pipa mot.

Tout en écoutant ce qu'Azric avait à lui dire, le sinarii ouvrit un des pots de crème sur la table et les invita tous deux, le gobelin et lui, à y tremper leur morceau de pain. D'abord inquiet, le nain goutta la substance du bout des lèvres ... puis s'en resservit à pleines bouchées ! Cette crème au gout de beurre était excellente !

Puis ce fut au tour du hobbit de parler. Apparemment, lui non plus ne venait pas d'ici, mais l'endroit semblait lui plaire - aussi étrange que ça puisse paraitre - et il n'avait pas l'air décidé à s'en aller.
Il parla également du lutin ... Il s'étonnait grandement qu'Azric ait pu le voir, alors qu'il devait être retenu prisonnier par de "jolies dames". Le hobbit ne manqua d'ailleurs pas de lui rappeler à quel point ce lutin était malfaisant. Cependant, lorsqu'il en parla, il le décrivit avec une longue barbe blanche ... Mais non, aussi loin qu'il remontait, Azric ne se souvenait pas avoir vu de barbe -aussi blanche soit elle - sur le lutin criard et bruyant qu'il avait vu quelques minutes plus tôt. S'était-il trompé ?

« Une barbe blanche, vous dites ? Par la foudre de Valyus, je crois que j'me suis planté de lutin, alors ! Grommela le nain, agacé de sa méprise. Mais vous avez dis qu'il est enfermé par des dames ? Où est-ce que je pourrais les trouver ? Aussi malfaisant soit-il, j'ai besoin de lui ... »

Le sinarii avait également évoqué des voisins, qui avaient l'air d'être aux petits soins avec lui, d'après ses dires. Mais le nain s'interrogeait ...
« Des voisins ? De quels voisins parlez-vous, nom d'un gobelin crevé ? J'ai ouvert deux des portes à côté de la votre, et elles ne m'ont révélé qu'une pièce vide ! A moins que vous ne parliez des créatures du lac ? »

Pendant que le serpent de mer reprenait sa forme originale, je fouille dans mon sac, détrempé, à la recherche de morceau de tissus. Ayant appris la couture pour aider mon vieux maître trop aveugle pour enfiler un fil, je traîne toujours avec des tissus et d’autres trucs dans le même genre. Il ne me faut que quelques minutes pour remettre la main dessus et emballer le lutin sur mon dos, à la manière des nourrices sindeldi portant les trop jeunes enfants.

"Bien, une bonne chose de faite. Il va falloir escalader maintenant, tu te sens prête, ton bras ça ira ?"

Toute poupée que je suis, je suis incapable de me soucier de ma situation avant celle des autres. Je suis à vrai dire, assez mitée de partout depuis ma rencontre avec les araignées dans la taverne et toujours avec une petite fleur accrochée au bras. La douleur et la fatigue est bien là, mais tant que j'ai quelqu'un d'autre à me soucier, elle ne touchera jamais mon esprit.

"Je passe devant ! Une fois en haut, je t'enverrais mes chaussons, ils te protègeront d'une chute douloureuse si tu glisses."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je démarre lentement l'ascension, en faisant gaffe à l'endroit où je mets les pattes, espérant d'ailleurs que je ne vais pas me vautrer avec Luneoh sur le dos. Je parviens à passer la moitié sans difficulté, juste avec quelques crampes aux doigts. Par contre, des cris stridents viennent heurter mon oreille un peu plus haut, ainsi que le bruit puissant d'ailes de peau d'une grande taille... Il suffit que je tourne un peu la tête pour découvrir une chauve-souris occupée à tenter de m'attraper la crinière. Agrippée à la paroi, je ne suis pas en position pour riposter pour éviter qu'elle me chope et me jette au sol.

"Evangelina, aide-moi !!!!"

Transformation

Hailindra ne semblait pas plus bouleversée que ça de la capacité d'Evangelina à se transformer en serpent de Mourra, et préféra se concentrer sur l'échappatoire qu'elle avait découvert. La poupée brisa la regarda faire sans rien dire, ne pouvant vraiment l'aider.

Elle leva la tête, suivant le chemin qu'elle allait tenter de suivre pour voir où il menait. Mais à part le ciel bleu elle ne voyait rien.

"J'espère qu'on ne va pas tomber sur cet espèce de lézard géant, je ne suis guère en état de combattre de nouveau ses progénitures."

Elle soupira. Ce livre était en train de la tuer à petit feu. Heureusement qu'Hailindra avait pu la soigner, sinon elle aurait vraiment été dans la galère. La femme chat de son côté attachait le lutin dans son dos, souhaitant sûrement ne pas le laisser là.

Voir ce petit être endormi lui fit repenser à Alylade. Allaient-ils tous s'endormir un par un ? Pouvaient-ils seulement sortir d'ici ? Elle l'espérait mais n'avait aucun moyen d'être sûre.

A ce moment là, sa nouvelle compagne de galère se dit prête à commencer l'ascension. Elle affirma aussi qu'elle lui enverrait ses chansons une fois arrivée en haut. Evangelina ne comprit pas vraiment pourquoi mais apparemment ils pouvaient lui éviter de se faire mal en cas de chute. Mais elle lui avait déjà prêté son beau manteau, c'était déjà beaucoup...

Visiblement, l'ascension de la parois n'était pas très difficile. C'était plutôt une bonne chose, même si la poupée brisée n'était pas certaine de parvenir en haut. De son côté Hailindra se débrouillait plutôt bien et arriva rapidement au milieu du parcours, continuant sur sa lancée. Malheureusement, quelque chose l'en empêcha, quelque chose de gros, de poilu, de volant...

L'Aniathy mit quelques secondes à déterminer ce qu'était cette créature qui se révéla être une grosse chauve-souris. Et apparemment, elle en avait après la femme chat. Cette dernière était plaquée à la parois et ne pouvait pas faire grand chose, ses mains lui étant nécessaires pour ne pas tomber. Elle finit par implorer l'aide d'Evangelina qui ne savait pas trop quoi faire.

Cette dernière regardait la créature tourner autours de sa victime en poussant des cris suraigus. Que pouvait-elle faire ? Escalader la parois était hors de questions, ce ne serait une aide pour personne. L'attaquer de la petite île mettrait en danger Hailindra...

(Tu n'as pas une super idée là ?!)
(La même qu'à l'accoutumée... Use de ta magie, elle est ton arme.)

L'Aniathy fronça les sourcils. Cette araignée l'énervait plus que de raison. Mais d'un autre côté elle n'avait pas tord, et Evangelina commença doucement à manier les fluide qui l'habitait. Ceux qu'elle avait l'habitude d'utiliser, cette magie noire qui la rendait si... différente.

Il était hors de question de lancer les quelques sorts qu'elle maîtrisait, la femme chat ne pouvait qu'en souffrir. Les projectiles étaient eux aussi proscrits, pour la même raison. Et elle n'avait pas de temps, Hailindra était vraiment en mauvaise posture.

(Maîtrise là. Ne l'utilise pas comme un outil, fais en un membre à par entière de ton corps. Il ne faut pas qu'elle soit un plus, un objet. Il faut qu'elle soit toi, qu'elle te comprenne, qu'elle t'obéisse...)

La poupée brisée soupira et ferma les yeux quelques instants. Que voulait dire l'araignée, comment pouvait-elle sauver Hailindra ? Elle ressassa dans sa tête ce qu'avait dit son guide. "Un membre à part entière"... Et soudain, elle ouvrit les yeux.

"Tiens bon, j'ai une idée qui pourrait te donner du temps pour finir l'ascension !"

Puis elle referma les yeux. Il y avait peu de chance qu'elle parvienne à tuer la chauve souris. Mais la priorité était la femme chat, et lui laisser le temps d'arriver au sommet lui permettrait d'affronter la créature avec plus de facilité. Et pour cela, il fallait immobiliser l'être volant, l'attraper...

Evangelina se concentra et commença à manipuler ses fluides comme elle en avait l'habitude. Elle se rappelait le nuage noir, ce qu'elle voulait faire était similaire. Elle se rappelait aussi la fatigue occasionnée et savait qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur. Mais la vie d'Hailindra était en jeu, elle pouvait bien se fatiguer pour la sauver.

Comme sous l'eau, elle commença à contrôler ses fluides à l'unité, les envoyant vers la cible, contrôlant leurs mouvement et leur position. Elle perdait complètement le contrôle d'elle même, se sentait complètement démunie et vulnérable. Mais elle parvenait à maintenir le contrôle sur ses fluides. Elle les approcha de la créature puis inspira profondément. Elle commençait déjà à sentir les effets de sa magie.

L'Aniathy commença à modeler ses fluides, non pas en nuage comme elle l'avait fait précédemment mais de manière à entourer ce qu'elle pensait être la gorge de la chauve souris. Cette dernière bougeait, ce qui rendait la tâche ardue, mais elle y parvenait doucement, passant la majorité de son énergie à garder la cohésion de l'ensemble pour éviter que la créature ne fasse tout voler en éclat.

Peu à peu elle parvint à former un anneau qu'elle commença à resserrer. Le contact avec le corps fut brutal, et la chauve souris ne se laissa pas faire. Dans un cri des plus aigus, elle se mit à s'agiter dans tous les sens, et Evangelina poussa un cri, son visage se crispant sous l'effort.

Mais malgré tout la cohésion tint bon, même si c'était limite. La poupée brisée avait les yeux fermés, ne pensait plus à rien. Elle ne ressentait que cette anneau, comme s'il était elle, comme si c'était elle qui tentait d'étrangler la chauve souris. Peu à peu elle renforça son emprise, mais se rendit très vite compte que la puissance de la chauve souris l'empêcherait de la tuer.

Elle ne tenta donc que de la retenir, de l'empêcher de bouger.

"Vas-y ! Je ne vais pas tenir longtemps !"

Elle espérait de tout son cœur qu'Hailindra avait entendu. Sa voix lui avait semblé très faible. Et elle n'allait pas tenir longtemps. Elle sentait ses fluides s'échapper de son corps pour maintenir la cohésion de l'anneau. Elle se sentait vide, elle n'allait pas tarder à atteindre ses limites...

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Tentative d'apprentissage du sort évolutif : Main sombre : Une force mystérieuse et sombre semble venir étouffer votre adversaire telle une main sur la gorge (mag+1/lvl)

(((Apprentissage validée )))

Atteindre ses limites

Cette saloperie de chiroptère ne semble pas vouloir se décrocher de moi, de la paroi ou de ma crinière. Ne m'offrant aucune possibilité pour grimper ou de trouver une meilleure accroche, me permettant de frapper ou d'attraper ma flûte. Pourtant, la paroi forme un repli comme une alcôve à quelques mètres à peine de moi. Si Evangelina parvient à m'offrir ne serait-ce que quelques secondes, je pourrais me mettre à l'abri de la chute immédiate.

C'est à ce moment précis qu'arrive une vague d'énergie que je soupçonne être de la magie sombre d'ailleurs. La bestiole semble chercher son souffle, son cri s'arrête et elle perd de l'altitude, me laissant quelques secondes de répit, temps bien suffisant pour m'installer plus confortablement. Cependant, impossible de me servir de mon arme magique dans ces conditions, il me faudrait avoir les deux mains libre et il m'en faut au moins une pour m'accrocher malgré tout.

J'ai l'impression d'être un peu inutile dans ce duel et j'hésite à bondir sur la bestiole quitte à faire une descente de trente mètres. Je vois déjà la figure nécessaire pour frapper de mes pieds sur son dos velu. Mais, au moment où la bestiole redémarre ses hurlements d'agressivité, fondant sur sa proie au sol, il me vient une idée. Moi aussi j'ai de la voix. Mon maître m'expliquait qu'elle pouvait être une puissante arme, si bien utilisée par n'importe quel ménestrel.

"Ferme les yeux, ressens ton corps, ressens ta vie, sens la palpiter dans ton corps et dans ta tête, tu dois faire qu'un avec. Force-la alors à venir dans ta gorge, imagine-la se matérialiser, devenir une boule de puissance pure. Puis hurle, de toute ta puissance. Tu verras l'effet peut être dévastateur."

Je fais comme mon maître me le disait, laissant mon esprit matérialisé cette puissance intérieure. Bientôt, une boule naît dans ma gorge, m'étouffant quasiment. Je lance alors un miaulement absolument affreux qui vient résonner sur les parois du couloir vertical, je le sens quasiment faire vibrer l'air. Je plains un peu la bête sauvage aux oreilles aussi sensibles et aussi importante que mes yeux car si mon attaque a réussi, elle risque d'être désorientée durant quelques temps...

Tout pris qu’il était à dévorer son pain beurré, Tips ne comprit pas très bien ce qui était en train de se raconter juste à côté de lui, entre le rondouillard et le barbu. Il était question d’éviter un lutin, sans doute le braillard effrayant que lui-même avait pris soin d’essayer d’éviter depuis sa rencontre dans la forêt où Mélodie l’avait appelé. Ou peut-être pas. Il n’en savait rien, et ne s’inquiétait en vérité que de dévorer ce délicieux petit pain au goût de crêpes au chocolat. D’autant qu’il ne se souvenait pas d’avoir vu une barbe blanche sur le lutin en question… Mais bon. Peut-être était-ce un lointain cousin du premier cité. Ou un aïeul quelconque.

En revanche, le nabot belliqueux évoqua des voisins qui seraient, d’après ce que Tips en comprit, des gobelins crevés qui vivaient auprès de jolies dames dans les profondeurs. Ou quelque chose du genre. C’était paradoxal, d’être crevé et de vivre. Tips ne sut pas bien s’il devait ou non les envier. Il haussa donc les épaules et continua à manger. Il s’enquit juste d’une ou deux informations :

« C’est qui les dames ? Et z’avez pas envie d’venir les voir avec nous, vu qu’elle sont jolies ? »

Ça pouvait paraître niais, mais… non en fait ça l’était.

2 CSp18

Pour Azric et Tips

Toujours sous le ton de la conversation, le petit hobbit tout heureux de parler tout en cassant la croûte, répond gaiement aux interrogations de ses invités.



J'avoue ne pas savoir où elles le cachent. Mais elles adorent l'eau ces belles dames bleus, donc je devinerais qu'elles restent tout près de l'eau !

Puis lorsque le nain parla des pièces vides, il sembla inquièt, mais se rasssura aussitôt.

Ah! Mais vous m'avez fait peur, Cro et Croque habitent la porte juste à côté de la mienne, la seule que vous n'avez pas visité.

Puis il se tourna vers le petit gobelin:

Oui, elles sont très jolies, mais j'aime bien le confort de mon petit chez moi, à préparer mes petits pots, à dormir et à manger, je ne demande pas mieux. Et bien sûr avoir de la bonne compagnie de temps en temps.

Il demeura songeur un instant puis reparla au nain:

Même si vous avez besoin de lui. Ça m'étonnerait beaucoup qu'il ne veuille vous rendre un service... C'est un vilain tour qu'il vous jouera, moi je vous le dis.

La mort venue du ciel

Sa vue commençait doucement à se troubler, la dépense d'énergie nécessaire pour tenir la chauve-souris était plus importante qu'elle ne l'aurait cru, et elle ne tiendrait plus que quelques secondes.

Hailindra avait réussi à profiter du temps qui lui restait non pas pour grimper mais pour se cacher dans une sorte d'alcôve protectrice dans le mur, s'assurant une protection contre son agresseur.

Evangelina sentit une douleur subite derrière sa nuque et ferma les yeux. Elle se sentit défaillir et rompit le lien avec ses fluides. Son genoux droit toucha le sol de la petite île et elle posa les mains à terre. Sa pierre lui faisait mal, et elle attendit qu'elle se calme pour se relever. Cela prit quelques instants, qui ne furent pas des plus agréables, loin de là.

La poupée brisée releva la tête, chancelante, puis se remit difficilement debout. Elle leva les yeux vers la femme chat qui semblait préparer quelque chose dans son alcôve.

Elle ne pouvait plus faire grand chose. Il fallait attendre que ses fluides réintègrent son corps et que sa pierre revienne à température normale.

(Tu as très bien utilisé ta magie, félicitation.)
(Merci. Mais maintenant, je suis complètement inutile...)
(Ta magie reviendra vite ne t'en fais pas.)
(J'espère...)

Elle en doutait, se sentant complètement vide et à deux doigts de s'effondrer. Et soudain, Evangelina ressentit comme une secousse, comme quand elle était sous l'eau. C'était comme si tout l'air autours d'elle bougeait. Et en même temps un bruit indéfinissable atteint ses oreilles, assez faible mais perturbant.

La poupée brisée leva la tête vers Hailindra qui semblait crier sur la chauve souris. Était-ce elle qui avait fait cela ? Elle se demandait bien comment. Mais le fait était là, et la chauve souris l'avait elle aussi entendu apparemment. Et l'effet n'était pas le même, pas du tout.

L'Aniathy regarda son adversaire tituber, comme si il ne maitrisait plus son vol, avant de s'effondrer dans un cri suraigu, atterrissant, visiblement très affectée. C'était l'occasion où jamais.

La poupée brisée prit sa dague qu'elle serra fort dans sa main, et se jeta sur la créature. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. La lame pénétra dans la chair de la chauve souris mais n'alla pas loin. De plus cette dernière ne se laissa pas du tout faire et rejeta la poupée qui fut projetée sur le sol.

Evangelina se releva péniblement et regard tour à tour sa lame et sa cible. La seconde n'avait qu'à peine été blessée par la première.

"Il m'aurait fallut plus de force..."
(Tu peux en avoir, il te suffit de...)
(La magie, j'imagine ?)
(Oui. Tu vois quand tu veux.)
(Il faut dire que la magie semble pouvoir résoudre tous mes problèmes.)
(Malheureusement non, enfin ou a un prix cher...)

L'Aniathy ne chercha pas à comprendre. La chauve souris s'agitait comme une folle devant elle, comme pour se débarrasser de quelque chose. Il devait lui rester quelques temps avant qu'elle ne décolle. De quoi lui donner un dernier coup.

Comme à son habitude Evangelina commence à manipuler ses fluides. Mais très vite elle se rend compte que son exercice précédent l'avait en grande partie vidée et qu'elle n'avait plus assez de fluide pour arriver à son but.

(La magie de l'obscurité ne s'arrête pas au fluide. Tu peux aller plus loin, bien plus loin... jusqu'à donner ta vie...)

La poupée brisé écarquilla les yeux. Donner sa vie ? Il n'en était pas question. Elle n'était pas là pour mourir mais pour ressusciter Larhe !

(Calme toi. La voix dans laquelle tu t'es engagée n'est pas claire, et il te faudra faire des sacrifices pour atteindre ton but. Lorsque je parle de ta vie, je veux dire... ton humanité.)

Perdre son humanité, ce qui faisait d'elle qu'elle était unique ? Mais Evangelina réfléchit un instant. Son amour pour Larhe ne pouvait s'éteindre il était trop fort. Un instant tout ce que cet amour avait entrainé défila dans sa tête : la douleur, la torture, le sang, l'amitié, la solitude...

Cela ne pouvait disparaitre comme ça. Ce n'était pas physique. Elle pouvait donc essayer.

(Et après tout, tu possèdes quelques bouteilles sur toi...)

La poupée brisée ne compris pas tout de suite de quoi voulait parler l'araignée. Elle fronça les sourcil avant de chercher rapidement ce qu'elle possédait. Et en effet, il lui revint en mémoire ce passage chez le marchant auquel elle avait volé quelques fioles, dont le liquide noir qui semblait vivre dans sa bouteille... Il y avait des potions permettant de récupérer des fluides rapidement. Mais n'était-ce pas dangereux ?

De toute façon elle n'avait pas vraiment le choix. De ce fait elle s'empara de la plus petite des bouteilles et en avala rapidement le contenu. Enfin avaler était un bien grand mot. Le liquide se glissa dans sa bouche sans issue, qui sembla gelée instantanément. La pierre de sa nuque refroidit légèrement. Cela devait avoir fonctionné.

Maintenant, il lui fallait agir, utiliser ces nouveaux fluides...

Elle essaya. Elle fit comme d'habitude, comme précédemment. Manipulant ses fluides, elle se sentit très vite atteindre ses limites, et ferma les yeux pour se concentrer. Elle entendait la chauve souris s'agiter devant elle. Mais elle ne s'en occupait plus. Elle ne pensait qu'à ses fluides, et à sa pierre qui commençait à sérieusement chauffer.

Elle continua à manipuler ses fluides, comme si de rien n'était, comme si elle ne sentait pas sa pierre bruler sa nuque, comme si elle ne sentait pas cette énergie être aspirée de la pierre vers son corps.

Soudain elle tituba et rouvrit les yeux. Sa vue était floue, elle était aux limites. Si elle allait plus loin elle courrait de grave danger, elle en était sûre.

(N'ai pas peur...)

Evangelina n'osait même pas lui faire confiance. Mais elle continua un peu, puis s'arrêta. Et rouvrit les yeux.

Quelque chose avait changé. Elle voyait toujours légèrement flou, mais il y avait quelque chose qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir. Quelque chose de puissant, de violent et de brut...

Et soudain, elle lâcha tous les fluides accumulés, toutes l'énergie emprisonnée. Elle sentit sa nuque douloureuse, comme si elle était littéralement en train de bruler. Dans tout son corps elle sentait le feu s'étendre. C'était une sensation horrible et, elle tomba à genoux, comme si son énergie avait disparue, comme sa vie la quittait.

Puis tout redevint supportable, et elle se releva. Elle se sentait forte, capable de soulever des montagne. Elle serra la dague contre elle et s'élança contre la chauve souris qui s'était calmée et qui secouait seulement la tête. Elle lui sauta dessus et planta profondément sa lame dans l'abdomen avant de rouler sur le côté.

La créature poussa un cri strident et battit furieusement des ailes pour prendre de l'altitude. Evangelina la regarda s'envoler, le sang de la blessure luisant sur la pierre de l'île...


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Utilisation de la petite potion (2pm)

Tentative d'apprentissage du sort évolutif : Force obscure


(((Apprentissage validé )))

Rappels

De ce qui suivit, Tips ne comprit pas grand-chose, trop occupé qu’il était à lorgner sur la nourriture encore non terminée de ses comparses de tablée. La sienne, il l’avait entièrement dévorée, comme le voulait l’habitude de vie chez un gobelin malingre et affamé : chaque nourriture présentée était engloutie le plus rapidement possible, pour ne pas risquer de se la faire piquer par son voisin ou un prédateur plus gros… Et des prédateurs plus gros que Tips, il n’y avait que ça, partout. Ainsi donc, le sinari n’aimait pas quitter son chez-lui, pas même pour reluquer la donzelle aquatique. Il aimait à vivre reclus, dans son petit confort personnel, à manger et dormir de tout son soûl. Comment aurait-on pu lui en vouloir de profiter de la vie comme il l’entendait ? Tips n’avait jamais possédé de chez lui, il ne comprenait donc pas ce que ça signifiait, mais ça avait l’air pas mal, à voir le sourire bonhomme du petit homme.

Il comprit aussi que les voisins dudit bonhomme s’appelaient Cro et Croque… Et qu’ils étaient gentils, eux aussi. Ça tombait bien, Tips adorait les gens gentils. Surtout ceux qui lui donnaient à manger. Peut-être que s’il les invitait à la table du rondouillard semi homme, ils apporteraient leur lot de tartes, petits pains et peut-être même l’une ou l’autre crêpe. Rien qu’à cette idée, il se remit à saliver, et bondit de son tabouret.

« J’vais chercher Croquette et Croquemitaine ! »

Il avait déjà oublié leur pseudonyme réel, mais ceux-là sonnaient bien, alors… Et à peine eut-il crié son enthousiasme qu’il quitta la petite demeure pour… Se retrouver devant une porte menaçante qui le fit trembler… Mais l’appel de la nourriture était trop fort. Alors il frappa dessus. Non pas avec sa main : trop risqué, mais avec son arme. Ainsi, il ne prenait pas trop le danger de se faire meurtrir par cet ennemi terrifiant, tout fait de bois.

Mon cri s'avère efficace. Avec ses oreilles en miettes, la chauve-souris se retrouve incapable de se diriger. Très vite, elle perd de l'altitude, se cogne même aux murs avant d'approcher d'Evangelina.

(Ah non, pas Evangelina, ce n’est pas le but !)

Mais l'autre aniathy a du répondant, sort une dague et la plante dans la bestiole. Elle n'est pas morte, pas encore et parvient même à reprendre de l'altitude, usant de ses ailes du mieux qu'elle peut. J'observe sa remontée, lente, mais présente, lâchant des gouttes de sang qui viennent salir le sol et mon manteau prêté à Evangelina. Je ne peux toujours pas utiliser ma flûte et ma magie, je serais très certainement plus efficace en étant au sol, avec les mains libres.

"Sois sage, voleur de chaussettes. Si tu restes calme, je te trouverais des chaussettes, promis. Mais en attendant, reste là à faire dodo."

Du mieux que je peux, je dégage Luneoh de mes épaules et le pose dans l'alcôve. Avec sa petite taille, lui n'a pas besoin de main pour y tenir à l'abri. C'est à cet instant, que je me rends compte que j'ai mal. Mes précédentes cascades m'ont laissé des douleurs aux articulations et si ça continue, c'est sur moi que je devrais tenter la magie de guérison... Mais pour l'instant, j'ai un chiroptère à ramener à portée de dague de mon alter-ego en bas... et ça risque de faire mal.

Je respire et observe la trace de l'animal, sa route, sa course. Je respire et pousse de toute la puissance de mes jambes semi-animales de manière à faire un salto. Je sens l'air dans mes cheveux qui me dégagent totalement le visage. J'imagine en cet instant précis ce qu'Evangelina pouvait ressentir sous sa forme de serpent sous l'eau. Cette liberté si grisante qui envahit un corps libre du sol et de ses contraintes. J'attrape mes chaussons pour les prendre sur mes mains, laissant mes pieds battre de l'air pour frapper le chiroptère le plus fort possible. Le but étant, bien sûr, de me servir de mon propre poids pour descendre. Après tout, je doute sérieusement que ses ailes puissent nous porter toutes les deux...

Mais pour l'instant, je danse, portée par mon énergie vitale, frappant des pieds et des mains. Puis soudain, j'atteins la créature, de mes deux pieds griffus et, tout en gardant mes précieux chaussons à la main, je l'agrippe. J'ignore si mon attaque a été douloureuse pour elle, mais l'atterrissage qui nous attend risque de l'être pour tous les deux, si ces maudits machins plein de poils ne marchent pas comme normalement...

Atteindre ses limites

Evangelina était complètement à bout. Elle se sentait vide, comme si plus rien ne circulait en elle. C'était une sensation très désagréable, très... Elle n'arrivait pas vraiment à la définir.

Par contre, elle comprenait bien que cela la rendait complètement inutile pour la suite. Que pouvait-elle faire sans magie ? Elle savait se servir de sa dague mais pas en combat singulier.

Un instant Cuilnen lui revint à l'esprit, avec toutes ses horreurs et ses douleurs... Mais les gens qu'elle avait tuer là-bas, elle les avait attrapés par surprise. Ici c'était différent, et elle n'avait aucune chance sans les ombres et la surprise...

Et soudain elle releva la tête, sortant de ses pensées brutalement. La poupée brisée écarquilla les yeux en voyant la femme chat se jeter dans les airs en faisant une pirouette. Un instant elle ne comprit pas ce que faisait son acolyte, puis elle la vit atterrir sur la chauve souris qui ne semblait pas du tout s'y attendre.

S'ensuivit une chute qui parut durer une éternité, et qui se termina par un choc, sec et bruyant, avec quelques craquement...

Evangelina fut envahit par d'anciennes sensations, et ne mit pas longtemps à les distinguer... Le craquement des os, l'odeur du sang... Elle ferma les yeux. Il ne fallait pas que ça revienne, pas maintenant...

Poupée brisée

La discussion entre le nain et le hobbit resta sur le ton léger de la conversation, parsemée ça et là de commentaires futiles et perdus du gobelin affamé ... A vrai dire, cela changeait largement de la "discussion" qui avait eu lieu dans la taverne, un peu plus tôt, et Azric en était bien content. Parler avec quelqu'un de calme et de sensé avait quelque chose d’apaisant et l'aidait à mettre en place ses idées dans sa tête.

Le sinari ne cessa de lui rappeler à quel point le lutin n'était rien qu'un vilain, qu'il ne rendrait aucunement service à Azric mais qu'il essayerait plutôt de lui tendre un piège, etc etc. Mais le nain, peut-être un peu trop sûr de lui, n'en tint pas compte. Il était certain que si on essayait de se payer sa tête, il s'en rendrait compte !
Mais le hobbit parla également des gardiennes de ce lutin malfaisant. Il les désigna d'ailleurs sous le nom de "dames bleues", et lui apprit qu'elles aimaient la proximité de l'eau. Si Azric voulait les trouver, c'est par là qu'il lui faudrait chercher.

( De l'eau, de l'eau, de l'eau ... Par Thor, il y a bien ce lac et cette cascade juste à côté. Il faudra que j'aille y jeter un coup d’œil ! Sinon ... La rivière continue, nom de Kubi, et passe sous ce foutu village sur pilotis ... Non, elles ne peuvent pas être là-bas. Non, de non ! Ce village est vide ! Complétement vide ! )

Le petit hôte d'Azric lui expliqua ensuite que ses voisins - dont les noms, Cro et Croque, en disaient long à leur sujet ... - habitaient dans la salle voisine à celle-ci, la seule que le nain n'avait pas visité, en fait. A l'évocation de ces fameux voisins, le gobelin se leva subitement et s'en alla en prétextant aller les chercher puis sortit en donnant un maladroit coup de fléau dans ce qui restait de la pauvre porte de bois.

Lorsqu'il fut partit, Azric décida de rester encore un instant, seul à seul avec le hobbit. Il en profita pour se pencher sur la table et, finissant sa tartine, lui posa quelques questions :

« Ah ? Vous recevez souvent de la visite ? Quel genre de visite ? » S'enquit le nain roux avant de reprendre.

« Et connaitriez-vous les environs, par hasard ? Sauriez-vous me dire où je pourrais trouver de l'eau, mise-à-part la cascade en face de chez vous ? »

« Sinon, dites-moi, cher ami sinari, toutes ces crèmes que vous préparez ... Tous ces pots ... Ont-ils quelque chose de particulier ? Quelque chose de ... magique ? » Lui chuchota-t-il presque, sur le ton du compliment.

2 CSp19

Pour Hailindra et Evangelina : Je vous laisse terminer votre combat libre.



Pour Tips

Le petit hobbit surpris, mais non choqué regarda Tips quitter sa demeure puis reporte son attention au nain.

Lorsque Tips frappa à la porte, il put entendre des voix :

"Ça frappe à la porte " dit la première voix (masculine)

"Oui, j'ai entendu " répond la deuxième voix (féminine)

"Tu crois que c'est Henri ?"

"Je ne sais pas ! Vas donc voir !"

"Mais il va falloir que je me lève ?"

"Oui, à moins que tu vois au travers des portes ?"

"hum...non, je n'y vois rien !"

"Alors vas-y !"

Suite à cette courte discussion entre Cro et Croque, des pas lourds se fit entendre puis la porte s'ouvrit et Tips put voir un orque mâle debout près de lui, alors que la femelle s'étire le cou pour voir qui leur rend visite


"Ah ! Vous n'êtes pas Henri !" Dit tout simplement l'orque lorsqu'il vit Tips.


Pour Azric

Le petit hobbit surpris, mais non choqué regarda Tips quitter sa demeure puis reporte son attention au nain pour reprendre la conversation.

[color=#80800FF]"Eh bien, pas plus tard que l'autre jour, j'ai eu la visite d'un homme encapuchonné et d'une femme à l'aspect guerrier à demi-vêtue. Mais c'est qu'elle était robuste celle-là"[/color]

"De l'eau, mais il y en a juste là tout près de la porte. C'est Cro qui m'en apporte lorsqu'il va en chercher. Pourquoi allez ailleurs alors qu'il y en a ici."

Le petit sinari te sourit gaiement et prit une dernière bouchée de son pain avant de répondre à tes autres questions.

"Mes pots, mes petites crèmes, elles sont géniales n'est-ce pas...Pour moi, elles sont magiques." Il se leva de son tabouret, ouvrit une petite armoire et revient avec un petit pot qu'il apporta précieusement :

"Voici ma plus précieuse crème, je vous l'offre puisque vous êtes très sympathique !"

La chute sur le dos de la bestiole est longue, terriblement longue... Elle se débat, cherche à s'agripper à la paroi, freine la distance qui la sépare du sol, mais la pesanteur finit par avoir raison de sa détermination et nous finissons sur la roche.

Pas de craquement, pas de sang, rien... Les chaussons avaient réagi comme je m'y attendais, amortissant notre atterrissage sur un merveilleux coussin de nuages doux comme une brise d'été. Je me retrouve donc chevauchant une chauve-souris à moitié morte, sur un coussin de nuage, mais sans arme. Evangelina, elle, a une dague, puis elle a la puissance, je l'ai vu quand la bête était en bas.

"Dis, ça te gênerait de lui coller un bon coup de dague ? Je vais pas pouvoir la garder au sol très longtemps !"

En effet, de toute sa puissance, le chiroptère cherche à me virer de son dos pour retrouver sa liberté et je sens bien que je ne vais pas tenir longtemps dans cette position inconfortable...