Un livre noir.

Il y eut un léger flottement, comme si les personnes présentes dans la pièce prenaient conscience de l'ampleur de ce que venait de dire Evangelina. De son côté elle ne bougeait pas, elle attendait juste.

Les premiers à bouger ignorèrent complètement le dilemme et allèrent fermer la porte donnant sur le monde mort qu'était devenu l'extérieur. La poupée pouvait encore entendre les bruits sourds que faisait la chose de l'extérieur...

""""Qu'est ce ce que c'est que ce truc ?"
(Evangelina, je crois que c'est...)
"Un oeil, oui...""""

Était-il possible que cette créature qui semblait foncer droit sur l'auberge soit celle qu'elle avait vu derrière la fenêtre ?

(Si c'est le cas, on est pas sortit de l'auberge...)
"Je crois qu'on va avoir un gros problème."

Mais quelque chose la surpris, quelque chose auquel elle n'avait pas pensé : plusieurs personnes la suspectèrent d'être la prétendue traitresse.

La poupée brisée écarquilla les yeux et fronça les sourcils, avant de rabattre les bras près de son cœur.

"Moi, la traitresse ? Je..."

Le nain ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il affirma à toute la pièce l'avoir vu boire du sang, puis la rabaisser au niveau des deux femmes qui se battaient. Il mit Hailindra et les deux fillette dans le même panier.

L'Aniathy baissa un instant les yeux et s'écarta sur le côté, de manière à la fois de se rapprocher du nain et de laisser le champs libre entre Agnès et l'autre "barbare en pagne", comme l'avait appelé le nain. Elle le regarda dans les yeux, de son regard éternellement noir et plein de haine, de douleur...

"Je ne sais pas de quoi tu parles. Je n'ai que faire de ce qu'il se passe ici, de cette crème que tout le monde recherche, de ces évènements plus qu'improbables que tout le monde semble accepter sans rechigner."
(Evangelina, je t'en pris, calme-toi. Tu as vu ce qu'il a fait à Siri.)
(Je m'en fou de ce nain. Ils peuvent tous aller mourir, c'est pas mon problème.)

"Je n'ai rien à faire ici. L'espèce d'oiseau crevé m'y a amené sans me demander mon avis, et je ne veux qu'une seule chose, ressortir."

Elle se tut un instant, puis quitta son interlocuteur du regard pour regarder rapidement les autres personnes de la pièce. Elle ne pouvait pas nier ce qu'avait dit le nain, mais elle en avait assez, assez de cette inaction, assez de cette histoire à dormir debout, assez de ces mystères, assez de ce livre sans début ni fin...

"Quand je suis arrivée ici, il y avait une autre Aniathy, Alylade. Elle n'était pas comme vous, elle méritait sûrement plus que vous tous de survivre, mais elle a disparu. Quoiqu'il en soit, nous avons vu un monstre dans la chambre."

Elle pointa la chambre dans laquelle elle avait combattu avec la belle poupée, là où elle avait retrouver un peu de cette humanité, qu'elle avait complètement perdu depuis.

"Ce monstre était gigantesque, nous n'avons vu que son oeil, et sa peau. Si c'est lui qui court vers nous à l'instant, ce n'est pas en se chamaillant que nous allons survivre. Après, vous pouvez tous aller mourir, je m'en fou. Mais je ne veux pas rester ici, et ce n'est pas comme ça que je mourrais. Maintenant, soit vous décidez de vous battre, soit vous continuez à jouer au lapin et au loup. Mais quoiqu'il en soit, si la traitresse est là, elle est dans le même bateau que nous. Êtes-vous près à le saborder juste pour elle ?"

Elle se tut.

(Tu viens de te mettre toute la salle à dos. Tu en est consciente ?)
(Il faut qu'ils bougent. Je n'ai aucunement envie de les sauver, mais sans eux je ne sortirais jamais d'ici.)
(Tu sais que tu es méchante ? Même Pandore n'était pas aussi malsain.)
(Peut-être avait-il quelque chose à perdre, qui qu'il soit...)*

L'Aniathy ne bougea pas, attendant la réaction de ses congénère. Mais doucement elle se préparait à affronter quelque chose, que ce soit le nain, la créature ou même la traitresse... Elle commença à manipuler ses fluides, à les répandre, à les placer où il fallait.

Futile

(Zone 8 -> Zone 7)


Comme si une page se tournait d'un coup, la pièce s'anime. La porte qui me fait face s'ouvre brutalement, à cause d'un geste d'une abrutie de femelle. Un violent frisson me dévale le dos, faisant crisser mes plumes. Une brume, coloris ténèbre, chemine dans la pièce. L'une des géantes, la bleue près du comptoir, tend la main pour en contrer la venue. Tout en fixant l'endroit, j'obtiens une réponse à ma remarque sur la soeur du poivrot. Ce dernier m'explique qu'elle a été comme "empruntée" par un lot d'arachnides. Selon lui, c'est ce qui lui aurait permis de conserver un corps dans cet état, tout en étant au service de ces sales bêtes. Et évidemment, la cruche concernée ne peut pas s'empêcher de vouloir faire taire l'humain.

Je n'ai pas le temps de rouvrir la bouche que le shaakt bondit sur ses pieds, allant se jeter contre la porte. Sa tentative est appuyée par le pillard. J'ai du mal à suivre tout ce qui se passe simultanément dans cette pièce. Le combat entre la tueuse à la pelle et la possédée est entravé par la rouquine, et le courtaud s'en mêle aussi.

(Par mes plumes, je sens revenir le mal de crâne...)

Je n'écoute que d'une spirale auditive les voix des uns et des autres, plongeant la main dans ma sacoche pour en extraire un bout de tissu. Peu m'importe quoi, j'ai besoin de quelque chose pour effacer les gouttes de sueur que la chaleur du foyer occasionne. Ma main heurte un matériau dont je n'ai pas souvenir. J'extrais alors la bille dont la gardienne trempée nous a fait don. Haussant un sourcil, je finis par remarquer la tension dans la pièce, et surtout les répliques des protagonistes.

Un sourire en coin s'affiche sur mes traits. Comme si nous n'étions pas en assez mauvais posture comme cela, voilà que l'ensemble des colosses se met à s'imaginer des ennemis partout. Bienvenue dans ma réalité ! Sauf que ce n'est pas le moment.

M'élevant un peu dans l'air, agacé, je sens poindre l'amertume. Poussant la voix pour me faire entendre de ces têtes vides, j'ai bien l'intention d'obtenir des réponses à mes questions. À quoi bon redouter un ennemi incertain ? Si je dois avoir peur, autant le faire en face de la vraie menace. J'oriente mon regard vers l'orque ayant fait la liste des femelles -dont sa soeur Croque-, en direction de la demie-portion aux pieds poilus, puis des femelles bleues.

"Justement l'orque, pourquoi n'est-elle pas ici mais toi si ? Eh, les femelles aquatiques ! À quoi elle sert cette bille ? "

Je la lève, tentant d'attirer leur attention dessus. Parce que pour que des femelles puissent mobiliser leur cervelle sur quelque chose, il faut les y accompagner. Maudites créatures. Je donne quelques battements d'ailes, me rapprochant du comptoir mais sans dépasser la porte Est. J'appose rudement mon regard sombre sur cette feuille à la limite du tremblement de sinari, plissant les yeux. Je ne sais pas s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle, n'ayant jamais vu que des illustrations, ratées bien entendu, de ce peuple dans les registres de cette imbuvable kendrane.

"Et toi, le ou la hobbit, t'as pas une remarque constructive à faire ? Histoire de rajouter un peu plus de tension dans la pièce ?"

Malgré moi, mon attention glisse vers Hekell, mais ni la mention des araignées ni le choc ne semblent l'avoir perturbé. Tant mieux. Au moins un qui semble avoir encore un peu la tête bien en place !

Je ne sais pas trop ce que je ressens en ce moment. Je suis fébrile à l'idée de comprendre le fin mot de cette histoire, et impatient à la fois. Ma main bleutée détaille ma sarbacane par réflexe. J'ai la sensation que tout peut se déclencher d'un instant à l'autre.

(Zone 4)

En énumérant ainsi la liste des suspects qu'il avait en tête, Azric avait commis une première erreur en oubliant la femelle orque - une certaine Croque, sœur jumelle de Cro, qu'Azric avait déjà rencontré - dans son calcul, ce qu'on s'empressa de lui rapeller ... D'autant qu'elle n'était même pas présente dans la salle !
Sa seconde erreur, en revanche, fut de parler de cette fillette buveuse de sang à toute l'assemblée.

En effet, blessée par les accusations du nain, cette-dernière s'avança lentement dans sa direction, le visage déformé par la douleur et la haine. Par réflexe, le nain ne put s'empêcher de resserrer son poing sur le solide manche de sa hache de guerre. Pour cause, la vue de cette effrayante enfant tâchée de sang et au visage dément avait de quoi rendre nerveux et était bien loin d'inspirer la confiance ...
S'ensuivit une longue tirade immature et digne d'une gamine capricieuse au cours de laquelle elle répéta encore et encore qu'elle n'avait rien à faire de ce qui passait ici, qu'elle voulait sortir, ...

« Je ne sais pas de quoi tu parles. Je n'ai que faire de ce qu'il se passe ici, de cette crême que tout le monde recherche ( Nom d'un p'tit kobold, je pense que ce n'est pas le moment de leur annoncer que c'est moi qui ai cette fichue crème ... ) de ces évènements plus qu'inprobables que tout le monde semble accepter sans rechigner. ( Des événements improbables ? Du genre qu'une petite fille se jette sur un monstre à moitié mort pour lui boire son sang ?! ) Je n'ai rien à faire ici. L'espèce d'oiseau crevé m'y a amené sans me demander mon avis, et je ne veux qu'une seule chose, ressortir. ( Par la Grande Forge, on en est tous là ... )
Quand je suis arrivée ici, il y avait une autre Aniathy, Alylade. Elle n'était pas comme vous, elle méritait sûrement plus que vous tous de survivre, mais elle a disparu. ( Une autre quoi ?? Alylade ? La fillette rose ? Méritante ou pas, elle a disparue ... Et ça restera définitivement un mystère ... Ah ça oui ! ) »

De leur côté, l'elfe noir, la plus âgée des dames bleues et Uroldir - qui venait de les rejoindre - étaient parvenus à refermer la porte qui donnait sur l’extérieur. La brume sombre se dissipa peu à peu et le sentiment de malaise général s’évanouit progressivement.
Cependant, quand Azric perçut que les vibrations qu'il entendait depuis déjà un moment ressemblaient fortement à un sourd et lointain rythme de bruits de pas, l’inquiétude et l'adrénaline reprirent à nouveau le dessus. Inquiétude qui s'accentua lorsque la fillette glauque lui annonça qu'elle avait déjà rencontré et combattu un monstre juste ici, dans l'auberge ... Un monstre gigantesque ... Et qu'il pourrait peut-être s'agir de lui, au dehors !

Elle se mit ensuite à faire la morale à l'assemblée toute entière, expliquant qu'elle ne voulait pas mourir ici, qu'elle n'en avait rien à faire de leur sort, que la traitresse était dans le même bateau que tous les autres, bla et bla et bla ... Puis elle s'arrêta finalement de parler. Une étrange expression de concentration sur le visage, elle continuait de jeter des coups d’œil rapides au nain et à toute la salle.
Azric s'approcha d'elle, ses armes toujours en main, ses muscles tendus et prêts à réagir et lui expliqua sa façon de voir les choses.

« Moi je sais très bien de quoi je parle. Et je trouve que tu défends un peu trop cette traîtresse pour une innocente représentante de la gente féminine ... Ah ça oui ! » Commença-t-il d'un air quelque peu menaçant. Puis il éleva la voix pour que tout le monde l'entende. « Je ne suis pas d'accord ! Par Yuimen, si nous nous concentrons sur autre chose, cela laissera le champs libre à cette foutue traitresse pour échafauder ses plans et nous poignarder dans le dos ! Au nom de Thor et de sa hache d'or, je propose à tout le monde de continuer notre enquête ! Tout ceci ne sera fini que quand nous serons parvenus à mettre la main sur cette traitresse de malheur ! »

Seul Uroldir répondit à mon appel, venant m'aider à refermer la porte. Tous les autres s'étaient contentés de continuer leurs discussions stériles, presque comme s'il ne s'était rien passé.

Je sentais que la porte était à peine close, prête à se rouvrir. De plus, j'entendais de puissantes vibrations, semblables à des bruits de pas qui devenaient de plus en plus fort.

"Tiens le coup un instant."

Je m'étais adressé calmement à Uroldir avant de foncer vers la table la plus proche et de la pousser contre la porte afin de la bloquer.

J'étais prêt à parier que les autres portes donnaient sur le même décor. Nous étions pris au piège et le pire, nous l'étions tous ensemble avec des personnes plus insupportables les unes que les autres. Vraiment, il ne manquait qu'une femelle Shaakt et un mauvais barde pour que ce soit l'enfer.

Je me tournais vers celle qui avait manqué de tous nous faire périr. Celle là même qui avait déjà attenté à ma vie dans cette auberge plus tôt dans l'histoire. Je lui lançais un regard comme ceux qu'on lance aux enfants responsables d'une grosse bêtise et lui m'adressais à elle sur un ton glacial.

"En général je ne me prends pas aux enfants, ni aux chats. Pas même aux gamines Shaakt qui, je le sais, deviendront d'ignobles garces. Mais met en péril nos vies encore une fois et je changerais de façon de faire."

Je baladais mon regard sur les deux autres qui l'accompagnait puis me tournais vers la salle où les discussions allaient toujours de bon train. Hélas, encore des pleurnicheries et des questions qui resterons probablement sans réponses. Ce n'étais plus l'heure des négociations et des enquêtes. Ces bruits de pas n'était pas pacifiques. Je me dirigeai d'un pas rapide vers le fond de la salle en tentant de capter l'attention.

"Éloignez vous de la porte, je crois qu'on nous attaque."

Je renversais ensuite une table pour m'en faire une protection de fortune, adressais un rictus à l'assemblée puis tapota une de mes oreilles pour leurs faire signe d'écouter le bruit de charge venant de l’extérieur.

La pleurnicheuse avait beau passé son temps à se plaindre, elle n'avait pas tord. Si nous avons à faire à un géant, nous aurons besoin de combiner nos forces. Un géant à beau être géant, il pouvait saigner et mourir.

Je pris mes dagues de jet et me mis à genoux derrière la table renversé, face à la porte.

(Ah... si seulement j'avais encore mon arc... )

« Oui ! »

Une moue boudeuse et une réponse vive furent les réactions aux questions pressantes et sévères du lutin grognon. Il disait que la crème n’était pas la sienne, que tout le monde était idiot, et qu’il voulait garder ses chaussures en accusant la Dame Bleue d’avoir fait semblant de les lui retirer. Mais Tips, pour une fois, n’était pas dupe : il avait bien vu sa muse enchanteresse tenter d’ôter les souliers de ce grogneur mal luné. Et sans même se rendre compte du cheminement de sa pensée, il répondit tout vexé :

« Et puis et puis et puis pourquoi tu t’es réveillé si tu faisais semblant et que tes souliers n’ont rien à cacher ? Hein ? Hein ? Et pourquoi tu faisais semblant de dormir ? »

Il garda les ciseaux en main, se faisant menaçant bien malgré son apparence malingre et dénuée de toute menace réelle. Il jeta un regard vers la dame toute bleue, et lui demanda plus calmement :

« Hein oui que tu veux ses souliers ? »

Auquel cas il était toujours sous l’ordre implicite qu’elle lui avait donné. Et tout ordre passait avant ses désirs personnels. Il en avait toujours été comme ça.

Mais l’ambiance de la taverne n’était pas pour s’améliorer. Alors que le tenancier s’égosillait pour affirmer qu’Agnès s’était fait manger la cervelle par une araignée pour rester jeune, la porte s’ouvrait avec fracas, libérant une brume noirâtre et inquiétante qui envahit toute l’entrée, et rendit la pièce encore plus sombre qu’elle n’était. Tips se tut et vit toutes les autres personnes de la pièce soudainement s’inquiéter de ce qui se passait. Les yeux partagés entre la porte, le lutin et la masse des inconnus de la salle, Tips ne savait plus où donner de la tête. Il était dans l’attente, comme tous…

(((à coté de la porte Nord)))

Au moment où j'ouvre la porte, je découvre un paysage où je n'ai plus aucune envie d'y mettre les pieds. Noir, gris, sombre, mort en gros, tout l'inverse de moi. Immédiatement, je cherche à refermer, aider par le Shaakt que j'ai manqué de tuer en chassant l'araignée, l'elfe mâle dont je connais pas le nom ainsi qu'un pouvoir qui m'est inconnu. Mais impossible de refermer cette horreur. La porte se ferme un peu, mais pas complètement, c'est sûr.

Des pas se font entendre, et foi d'aniathy, ils sont pas là pour danser une gigue en buvant une timbale de nectar relevé au lys blanc (au shaker, pas à la cuillère) comme cela se fait au palais. Le shaakt veut mettre une table pour bloquer la porte, à défaut de la fermer.

Mon cerveau bloque un peu, j'entends quelqu'un parler de woranne et je soupçonne que ça me concerne, mais je décide de parer au plus urgent, la porte. Une chose est certaine, c'est que j'ai rien compris de ce qu'il se passe dans ce maudit bouquin. Un second truc, c'est que, derrière cette porte, c'est la mort et que je tiens pas à aller voir de plus près, ni à ce que ça rentre dans ce qui devient le seul lieu protégé.

(Porte, fermeture, claquement...)

Le bruit autour me brouille le cerveau, je ne parviens pas à réfléchir et c'est pas bon. Si les deux elfes à eux seuls parviennent un peu à fermer la porte, si tout le monde s'y met ça devrait le faire. Mais comment faire pour que tout le monde agisse de concert ? Il faudrait pouvoir apaiser les tensions de ce groupe hétéroclite.

Une idée germe dans mon crâne de poupée tandis que j'attrape ma flûte de cristal. Je regarde Agnès et me souvient de sa détresse. J'avais réussi à la calmer avec du son et un peu de lumière, je devrais pouvoir le faire à nouveau. Je ferme les yeux, respire et démarre la lente mélopée, assez forte pour être entendu de tous, au rythme lent, celui d'une chanson douce, qu'aurait pu chanter ma maman, si j'en avais une, bien sûr. Le genre d'air calme qu'un bébé écoute, en suçant son pouce tout en s'endormant, rassuré.

(((je tente de lancer le sort de pacifisme, lvl 4, coût 1PM)))

La dernière fois SAp7

Jets de dés sort Haillindra : Réussite !



Pour tous

Aram regarde sévèrement Evangelina avant de lui répondre d'un ton ferme et bourru.

"Vous semblez oublier que la corneille est morte et qu'elle seule pouvait nous sortir du livre. Le nouveau narrateur n'a pas l'intention de nous sortir de là, c'est plus qu'évident. Donc il nous faut trouver cette crème avant que la traitresse la trouve. Car cette crème nous permet de sortir peut importe où l'on se trouve. Trouver celle qui nous a trahi est plus qu'utile. "

Son petit sermon terminé, il regarda un à un les occupants de l'auberge. Il plissa des yeux,visiblement contrarié, sans vous en dévoiler la cause.

L'orque qui tentait de se concentrer pour bien comprendre la conversation, répondit sans hésiter à Nessandro

"Et ben moi, je suis là pour protéger Henri. Quand c'est pas moi, c'est Croque qui le fait. On est toujours pas loin de lui, elle ou moi"

Le petit hobbit lui n'avait pas cessé d'observer la porte visiblement inquiet, une larme coulant même sur ses joues rebondies.

"Moi, j'étais venu dans ce village et ce conte pour vivre paisiblement à fabriquer de petites douceurs douces au palais, ainsi qu'à profiter de la tranquillité pour dormir et manger. Mais, c'est infernal ici à présent. Moi, je n'y reste pas une minute de plus, je m'en vais"

Tant qu'à la dame bleue, elle ne répondit pas à Nessandro, trop occupée à tenter de maintenir la porte fermée grâce à cette lumière bleue qui se dégageait de ses paumes.

Cela dit, il se leva de sa chaise, l'orque à ses talons, il fit quelques pas, puis s'arrêta, semblant chercher quelle porte il empruntera.

Aram opina positivement de la tête aux propos du nain,

" On doit absolument trouver la personne qui tente de nous couper l'herbe sous les pieds, sinon, elle risque de prendre la fuite avec la crème et nous laisser moisir ici. "

Même avec la table, et l'aide de Uroldir, de celle de Haillindra, et de la dame en bleue, la porte menaçait de s'ouvrir à tout moment. Agnès se décida enfin de cesser ce duel visuel avec Sura et courut jusqu'à la porte Nord pour donner un coup de main aux autres, en prenant soin de n'accorder aucun regard à Uroldir qui au contraire ne cessa de la regarder.
La porte se ferma un peu plus, mais demeura toujours ouverte et l'air fétide ne cessa de pénétrer dans l'auberge.

Bien que Arkalan demanda que les autres s'éloignèrent de la porte, aucun d'eux n'obéit, trop conscients de leur rôle.

Le petit lutin aux cheveux trop longs semble commencer à être inquiet. S'il ne se sentait pas menacé du bout des ciseaux, il aurait quitter le comptoir et se serait éloigné de cette porte. Mais il restait là immobile, mais toujours aussi désagréable:

" Je ne faisais pas semblant, je me suis évanouie par la douleur. J'aurais pu en mourir"

La dame bleue qui visiblement ne comprenait pas le langage des humains, fit une petit sourire à Tips avant de reporter son attention sur la porte.

La douce musique produite par la poupée chat sembla profitable pour tous. Uroldir parut moins anxieux, de même que Agnès et Aram. L'effet fut le même pour Henri Lacrème dont les sanglots stopèrent d'un coup. Même la respiration du vilain lutin semblait plus lente. Un petit répit pour tous avant la tempête.

Seule contre tous

La réponse ne se fit pas attendre. L'aubergiste expliqua à la poupée ce qu'il pensait, et bien sûr, il la contredit, affirmant que tant que la crème n'était pas officiellement trouvée, la traitresse était dangereuse.

La poupée soupira.

"Si la traitresse avait ou savait où était la crème, elle ne serait déjà plus là. D'ailleurs, qui vous dit qu'elle ne l'a pas déjà trouvé, et qu'elle n'est pas déjà partie ? Quand on y pense, tout est possible. Il est même possible que ce soit vous le traitre, que vous soyez en train d'embobiner tout le monde pour trouver la crème et que vous disparaitrez dès son obtention."

Elle se tut un instant et tourna son regard noir vers le nain. Il semblait vraiment impatient de mettre la main sur cette prétendue traitresse. Et il prenait la poupée de haut, n'hésitant pas à utiliser un ton menaçant. Mais Evangelina n'était pas du genre à se laisser intimider. Et surtout, ses fluides étaient près à être utilisés.

Elle plongea son regard dans celui de son petit adversaire oral.

"Je trouve surtout que tu parles beaucoup pour ne rien dire. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, quelque chose nous fonce dessus. Celui, ou celle qui possède la crème, en admettant qu'elle soit ici, n'a que deux solutions : se battre pour ne pas mourir ou l'utiliser pour s'enfuir."

Evangelina détourna un instant le regard. Une défense était peu à peu mise en place derrière la porte qui avait été ouverte. Si le monstre était celui de la chambre, cette défense serait bien vaine. La poupée brisée se concentra de nouveau sur le nain, l'approchant de quelques pas.

"Si tu sais si bien que ça de quoi tu parles, dis nous où est cette crème. Notre "ami" l'aubergiste semble pouvoir s'en servir pour "tous" nous sauver."

Elle tint son regard, essayant de jauger la véracité des propos du nain. Il semblait stressé, nerveux. Mais qui ne le serait pas dans une telle situation. L'Aniathy baissa un instant les yeux.

Tout ça était inutile. Cette dispute était sans fondement, ce débat était sans but. Il fallait qu'elle sorte d'ici, que cette histoire à dormir debout se finisse une bonne fois pour toute. Ses pensées étaient brouillées, elle avait du mal à remettre toutes les pièces dans le bon ordre. Trop d'informations étaient arrivées en même temps, sans lien, sans raison particulière.

Elle soupira, puis releva les yeux.

"Et au pire, va mourir."

A ce moment là, quelque chose retentit aux oreilles de la poupée brisée. Quelque chose de doux, une musique entrainante. Doucement elle sentit ses fluides se calmer, sa colère diminuer.

"Qu'est-ce qu'il se passe encore..."

Elle regarda autours d'elle, tous semblaient atteins par cette musique. Et très vite, elle en découvrit la source. Hailindra, qui jouait de sa flute, semblait vouloir calmer tout le monde en les rendant amorphes. La poupée essaya de lutter mais rien n'y faisait, elle n'y parvenait pas. Elle ne parvenait plus vraiment à se contrôler, c'était une sensation très étrange...

"Super... la créature n'a plus qu'à nous piocher, maintenant... Mais serait-il possible que... ?"

Pourquoi faisait-elle ça alors que l'auberge allait être attaquée d'un instant à l'autre ? Pourquoi les empêcherait-elle de se battre pour survivre si ce n'est qu'elle ne voulait pas les voir gagner ?

"Je crois que t'as trouvé une nouvelle suspecte, le nain."

Une bille dans la brume

Les fluides avait été lâchés, j'en suis certaine, rien qu'à voir Evangelina se calmer soudainement.

"Le sort ne durera pas assez longtemps pour que nous ne puissions réagir face à ce qui arrive. Ca va juste permettre d'éviter que vous vous étripiez AVANT qu'il arrive. Maintenant, si vous vouliez bien tous profiter de l'action de mon sort pour faire la paix le temps de nous aider à fermer la porte, ça serait gentil !"

J'ai parlé assez fort pour être entendue de tous et, rangeant ma flûte, je fonce sur la porte pour aider les elfes à la refermer, espérant que les autres comprendraient notre priorité. La crème, on verrait après, une fois à l'abri, en espérant que cette porte veuille bien se refermer et qu'elle soit un barrage suffisant, ce dont je doute à vrai dire.

Mais la peur n'a aucune prise sur moi, je peux voir et entendre dans leurs voix, celles de l'assemblée tavernière, et j'en viens à supposer que tous ces discours de traître ne soient que le résultat de l'imminence de la mort. Trouver un coupable réel, tangible était une solution courante chez les êtres de chairs.

Comme quand la vieille Tyr'Rayla avait tué le guérisseur familial parce qu'elle avait fini par être persuadée que c'était de sa faute si le jeune Näris, son fils aîné était décédé. Elle avait eu peur qu'il l'empoisonne à son tour et qu'elle meurt comme lui et son mari. Et pourtant, ça n'avait aucun rapport avec le poison... c'était juste le début d'une épidémie de "mort noire"...

C'est la même chose ici, il est plus simple d'accuser n'importe qui que de faire face à l'ombre de la Mort qui se promène de l'autre coté de la porte. Sont-ils des barbares pour croire que tuer une personne éloignera la mort, comme les Shaakts du désert de Sarnissa qui font des sacrifices humains pour apaiser Phaïtos ?

(Zone 7 -> Zone 4)

Les sons plus horribles les uns que les autres se multiplient. Une voix par ici, un grondement par là, des éclats colériques et des échos impossibles à définir. J'ai du mal à suivre les différentes directions dans lesquelles partent les esprits. Et d'ailleurs, je m'en fiche complètement. Je suis si agacé que j'en devient blasé. Je fais au mieux pour me concentrer sur les géants que j'ai interpellé. La chose verte me répond évidemment à côté de la plaque, m'affirmant être là pour protéger un certain Henri. Je ne peux que me masser la tempe à ses paroles. Encore une chose que je ne sais pas. Fait-il référence à une personne de la pièce ?

Contre le comptoir, le hobbit m'écoeure en se mettant à geindre. Toutefois, un détail dans ses paroles me fait momentanément oublier que la femelle bleue n'a pas été capable de me répondre. Trop stupide, sans aucun doute ! Comme toutes les créatures aptes à la reproduction ou aux courbes exagérées ! Je plante un regard sombre sur le visage bouffi du sinari, certain qu'il vient d'affirmer s'en aller. J'en esquisse un sourire en coin. Que croit-il faire ? Sortir par une porte comme si de rien n'était ?

Mon expression se referme un peu tandis que je réfléchis. Si cela se trouve, il possède un moyen de partir d'ici. Serait-ce la crème recherchée ? Mais pourquoi ne pas le dire à l'assemblée dans ce cas ? D'un coup, je ressens une vibration étrange.

( Que ? )

L'espace d'un instant, je suis certain d'avoir aperçu des paillettes lumineuses se propager dans la pièce. Je me sens piégé, comme contraint par quelque chose d'extérieur. Il ne me faut que quelques instants pour comprendre que le chat féminin blanc vient de faire encore quelque chose d'inapproprié. De la magie. De lumière apparemment. J'en viens à regretter de ne pas avoir les même capacités sombres que ces araignées dorées. Si je m'en sors, rechercher ces ténèbres serait plutôt une bonne idée, juste parce que j'en ai envie. Le froid qui commence à m'habiter ressemble de plus en plus à cette onde noire et glacée que les faux humains utilisaient.

La femelle rousse fait remarquer à l'assemblée l'absurdité de la situation, prenant à témoin l'autre courtaud poilu. Lentement, je soupire et tourne mon regard vers le shaakt, épiant brièvement son expression. Je m'en détourne, bizarrement soulagé, et décide de voler jusqu'au hobbit prostré.

Droit dans les airs, je me poste quasiment face à lui, fixant mon regard sombre sur sa personne. Croisant les chevilles, la main tenant la sarbacane appuyée contre ma pommette droite, je le scrute.

"Eh toi. Si je te suis bien, tu es rentré volontairement dans ce conte. Personne ne te retient, mais comment tu comptes t'y prendre pour sortir ?"

J'incline légèrement la tête, affichant un air curieux. Si les autres géants pensent que je vais me laisser écraser contre cette porte pendant qu'ils la pousseront, ils se fourvoient totalement.

Les yeux dans les yeux Sura ne cilla point, elle attendait que l'autre faiblesse et cela ne tarda pas. L'humaine aux oreilles pointus, probablement une bâtarde, perdait son calme et cria à la poupée ensanglantée que sa vis à vis était la traitresse.

Libérée de ses mots de tête, ayant finalement trouvée sa voix, son destin, Sura ne riposta pas à la jeune dame, un sourire mauvais s'affichant sur ses lèvres pulpeuses, la rendant encore plus désirables.

La sauvage se nourissait de la colère de son adversaire, avec l'impression nette que cela la rendait plus forte. Agnès demandait de choisir son camp, mais la sauvage n'entra pas dans le jeu. Elle n'avait besoin de personnes d'autres, elle se suffisait à elle-même avec tous ses attributs.

L'ambiance sombre de la salle grisait la sauvage qui n'eut pas longtemps à attendre. Agnès plus faible déclara forfait sous prétexte de prêter mains fortes à la bandes de mauviettes.

Sura quitta la table renversé et se dirigea vers le centre de l'auberge voulant questionner le petit sinari, lorsque soudain son enfer reprit sous la forme d'une douce mélodie. Les mains contres les oreilles, elle tâchait d'empêcher cette malencontreuse musique s'infiltrer dans son cerveau. Les maux de tête la reprenait, les douleurs devinrent de plus en plus intense.

Vulnérable, la belle s'agenouilla au sol.

La dernière fois SAp8

Pour tous

Un bruit singulier de bataille entremêlé de miaulement de chat, vous parvint depuis la chambre tout près du dépot (la deuxième porte du mur ouest)

Pour ce qui est de la porte, plus rien ne semblait vouloir la pousser. A part l'odeur de la mort, et l'ambiance obscure qui sévissait l'auberge, plus rien ne semblait indiquait que quelque chose tentait d'entrer.

Aram toujours sur le qui vive demeure immobile.
La dame en bleue garde toujours sa main levée en direction de la porte au cas où la force mystérieuse se manifesterait de nouveau.

Uroldir et Agnès ne poussent plus la porte, mais demeure tout de même près pour les même raisons que Syl Siri. Les deux petites fillettes ne bougèrent pas de leur place, pétrifiées.
Le petit lutin debout sur le comptoir ne quittait pas des yeux le gobelin ou plutôt sa paire de ciseaux.

La douce musique de la poupée, ne fit plus d'effet et les cerveaux de nouveaux commencèrent à s'échauffer.

Le petit Sinari dont la musique avait tant réconforté, visiblement intimidé par Nessandro, ne lui répondit pas immédiatement. Une seconde larme coulant sur sa joue, l'air agressif de l'aldryde l'intimida grandement. Il avala difficilement puis tenta une réponse:

" Je voulais sortir.... sortir par là " dit-il en pointant en direction du foyer. Puis toujours sous l'effet de l'intimidation, il recula d'un autre pas et se prit les pieds sur Sura qui était prostrée au sol. Toujours en pleurs, il resta là couché sur le plancher.

C'est à ce moment que l'orque nommé Cro s'approcha de Nessandro, le menaçant du doigt :"Tu ne fais plus peur au petit. Moi je protège le petit et il me donne du saucisson gratuit. Tu ne fais plus peur au petit compris ! "


Mais les pas lourds s'approchait de plus en plus, de plus en plus forts et de plus en plus nombreux. Et puis plus rien.... pendant quelques secondes avant que les murs extérieurs se mirent à trembler.

(Zone 4)


Tandis qu'Azric s'adressait à la furieuse jeune fille aux cheveux roux, et que celle-ci lui répondait avec tout autant d'agressivité, une douce mélodie parvint aux oreilles poilues du nain ... Une mélodie lente et tranquille, aux sonorités fluides et aigües ...

( Par les milles gemmes de Yuimen, que cette mélodie est belle ... )

Immédiatement, la colère et la rage qui bouillonnaient en lui s'estompèrent. Ses doigts relâchèrent lentement la pression qu'ils exerçaient sur les armes qu'il tenait, et ses muscles se détendirent l'un après l'autre.
Il n'avait plus envie de répondre à l'enfant capricieuse qui lui faisait face, il n'avait même plus envie de trouver cette fichue traitresse qui lui causait tant de problèmes. Les mots et les paroles qui se bousculaient autour de lui se mêlaient maintenant aux notes apaisantes de la musique qui emplissaient ses oreilles mais aussi son être tout entier, pour finalement être étouffés par celle-ci et disparaitre.

Ce calme soudain, reposant et aussi revigorant qu'une bonne bière de Mertar, eut l'effet de lui ouvrir les yeux. Tout autour de lui, les occupants de la salle semblaient eux aussi atteints par les effets de cette belle musique.
Azric en repéra d'ailleurs la source. Debout, concentrée et détendue, c'était la jeune woranne blanche qui soufflait dans une grande et magnifique flute, tandis que ses doigts griffus dansaient sur son manche cristallin à la surface brillante. Le nain, un semi-sourire de béatitude caché sous sa barbe rousse, n'alla même pas se poser de question sur le pourquoi ou le comment de ce geste. Il se contentait d'écouter et d’apprécier ...

( Nom des fûts de Kubi, comme c'est agréable ! )

Plus loin, toute une troupe d'humains et d'elfes s'étaient définitivement occupés de refermer la porte, stoppant du même coup l'entrée de cette infâme brume noirâtre à l'odeur nauséabonde. Les sourds bruits de pas, eux, s'étaient estompés, probablement étouffés par le rythme entrainant de la mélodie.
Près du comptoir, le gobelin et le lutin étaient toujours occupés à discuter à proximité de la dame bleue. Les paumes de cette-dernière n'émettaient plus de lumière bleutée, mais elle semblait attentive et prête à réagir, ses yeux ne quittant pas la porte que le groupe venait de parvenir à fermer.
Juste à côté, l'orque garde du corps du hobbit avait l'air de défendre justement ce dernier contre la fée armée qui voletait au dessus de lui et qui, malgré l'apaisement général que procurait la musique, semblait d'attitude plutôt agressive.

Mais la musique ne dura pas éternellement. Après un certain temps - Azric aurait été incapable de dire combien s'était écoulé - les apaisantes notes de flutes baissèrent peu à peu en intensité, jusqu'à s'éteindre doucement. Et, avec elles, l'effet de calme et de sérénité ...

Pourtant, même si le bruit et l'agitation se remettaient à régner autour de lui, Azric avait les idées claires. Il possédait vraisemblablement la crème qui avait l'air d'être la clef de ce maudit compte, mais seul lui et le petit Henri Lacrème étaient au courant ... Il pouvait espérer que son secret resterait gardé un bon moment, mais pas éternellement ! Il lui fallait donc trouver rapidement comment utiliser sa fameuse crème !
C'est donc à grandes enjambées qu'il rejoignit Aram, au centre de la salle. Pas vraiment apaisé, ce dernier était sur le qui-vive, arme en main, et fixait la porte qui était ouverte quelques instants plus tôt.
Pour jouer le jeu, Azric se plaça au côté du vieil ivrogne et se mit en garde, prêt à se défendre contre ce qui pourrait sortir de cette maudite porte.

« Dites-moi, Aram, vous n'arrêtez pas de répéter que cette crème peut tous nous sauver ... Qu'elle est la seule clé ! Mais admettons que nous l'avions, savez-vous seulement comment l'utiliser ?? »

(Vers Aram, au centre la pièce)

(Zone 5 )

Je pensais que la table suffirait à bloquer la porte mais je me trompais. Même à plusieurs ils peinaient à la refermer. J'avais l'impression que j'étais le seul à entendre les pas lourds se rapprocher, ou le seul à concevoir ça comme un danger. Pourquoi mon cerveau me criait danger et qu'eux ne pensaient encore qu'à discuter vainement ?

Je souhaitais resserrer mon emprise sur mes dagues pour endiguer ma colère, mais une musique m'en empêcha. Détendant mes muscles et mon esprit, je me sentais par la même occasion moins menacer, moins hostile malgré le danger que j'entendais toujours approcher.

Mais la paix intérieur ne dura que quelques instants. La musique cessa et la peur de mourir ici également. La porte s'était enfin refermée et maintenu sous bonne protection par les personnes qui restaient autour.

Je remarquais que l'orc menaçait Nessandro et sans me demander ma permission mes mains se préparaient à réagir au cas où il en viendrait aux coups.

Les bruits de pas cessèrent après s'être fait assourdissant ne me stressant que d'avantage. Un instant de répit, l'oeil du cyclone, le calme avant la tempête car un instant après toute l'auberge se mit à trembler. Je lâchais un juron en serrant les manches de mes dagues de toutes mes forces.

Je ne savais pas quoi faire, est-ce qu'on pouvait combattre avec des personnes éprouvant autant de méfiance les uns envers les autres ? Est-ce qu'on pouvait fuir à l'extérieur de ces murs et survivre dehors ?

Que devais-je faire ? Fuir ou bien combattre ?

La dernière fois SAp8

Agnès, Uroldir et Syl Siri, sur le quivive ne quittaient pas la porte des yeux, conservant le silence.

L'orque dévisageait le petit aldryde

Le petit Sinari pour sa part, demeura assis au sol, tout près de la sauvage.

Pour ce qui est de Aram. Il se tourna vers le nain.

" Mais l'un d'entre nous l'a trouvée Bavarde nous l'a affirmé. Elle est quelque part dans cette auberge"

"Ah pour ça, c'est certain qu'elle est dans l'auberge la crème " Dit le petit lutin. Ce disant, il se roula de rire sur le comptoir, en oubliant la pousse de ses cheveux.

Aram s'arrêta un petit moment pour regarder le lutin hilare avant de poursuivre:

"Et bien, c'est une crème non ? Je suppose qu'il suffit de l'appliquer quelques part pour qu'elle fasse une ouverture, je ne sais pas trop, Bavarde, elle savait quoi faire avec."


Et c'est à ce moment que la sauvage qui était étendu par terre tout près du petit hobbit, se leva.

Les douleurs à la tête s'étaient calmées. Alors que l'ambiance de la pièce était malsaine, elle semblait en pleine possession de ses moyens et bien à l'aise. Sans parler à personne, sans même émettre un petit grognement, elle se pencha vers le petit hobbit, l'empoigna violemment et le mit sur son épaule. Ce petit Henri, trop peureux, figé, ne fit aucun geste pour l'empêcher. Puis comme si elle était seule au monde, elle se dirigea vers le foyer.

C'est à ce moment que le toit de l'auberge s'arracha, et que un à un, les murs extérieurs tombèrent.. Et en tout dernier, la cloison qui séparait les chambres.

Bref, vous êtes à l'air libre, dans ce lieu désormais humide et brumeux.
Bien que le brouillard vous empêche de voir au delà de la plateforme, vous percevez une présence, ou plutôt des présences tout autour de vous. Vous entendez des respirations, lentes mais rauques. Les pas qui s'approchaient appartiennent sans aucun doute à ces créatures qui vous entourent désormais.

Et puis une voix forte, et très très grave venue de l'extérieur, sûrement du narrateur se fait enfin (ou malheureusement) entendre

"Bonne appétit mes petits chéris, je vous offre un bel appéritif. "

Puis s'adressant à vous :

"Merci de votre aide, bande d'abrutis. Dès que Lacrème sera en ma possession, je brûlerai le livre. Vous n'avez qu'à espérer mourir avant de vous faire brûler"

La belle Syl Siri vous lance à tous une belle bille d'eau (même à ceux qui en ont déjà eu)
((( Un combat est sur le point de s'engager et bien sûr, il sera dirigé. La bille que vous lance la dame en bleu se transformera en arme ou équipement de votre choix dès que vous l'aurez serré dans votre main fermée et que vous ayez mentalement (ou à voix haute exprimé votre souhait.

Je tiens aussi à remercier GM16, qui a bien voulu me prêter main forte en concevant une pj qui me servait de pnj secrète. Qu'il a rp dans les premiers chapitre avant que je prenne la relève.)))