( Zone 4 )

Plus efficace que sa précédente tentative, le petit discours du nain sembla faire son effet. Personne ne leva la main sur personne, il n'y eu aucune prise d'otage et, même si Agnès et Sura se lançaient des regards noirs tout en se défiant l'une l'autre, il n'y eu aucun coup de pelle ...
Du coin de l’œil, Azric aperçut le gobelin se diriger vers le lutin pour lui demander du saucisson mais il décida de ne pas y prêter attention. De même, la jeune woranne au pelage clair s'obstinait à demander de quoi soigner la fillette qui agonisait toujours à ses pieds et dont personne ne semblait se soucier ... demande à laquelle la seconde fillette à la peau bleue répondit en se détachant un instant de ses robes pour lui tendre une petite fiole emplie d'un étrange liquide.

( Magie ... ) Pesta le nain, dégouté. C'était à cause de cette foutue magie que tout cela arrivait ...
En tout cas, la fillette-chat pouvait bien sauver l'autre enfant à la peau bleue, ça lui était bien égal ! Magie ou pas, si elle l'attaquait à nouveau, Azric était bien décidé à ne pas faire preuve de la même retenue !

Sans trop quitter des yeux la scène, il préféra quand même diriger son attention vers le centre de la salle. Là où Aram, interrogé par plusieurs personnes à la fois, se mit à raconter son histoire :

Bavarde sous une forme humaine, lui, sa sœur Agnès et sa fiancée, alors jeunes, arrogants et inconscients, avaient eu l'idée de visiter une maison hantée et de réussir le défi d'y rester toute une nuit sans en sortir. Cependant, l’expédition avait mal tournée et la fiancée d'Aram s'était retrouvé coincée dans un cadre piégé. Il était alors resté à ses côtés tandis que Bavarde cherchait un moyen de la délivrer. Il ignorait cependant ce qui était arrivé à sa sœur, Agnès, jusqu'à il y a peu de temps ...

( Ils se sont perdus de vue pendant longtemps ... Et voila que maintenant elle parait avoir la moitié de son âge alors qu'elle devrait être sa grande sœur ? Non de non, par Kubi, il y a quelque chose qui va pas ! ... ) Méditait Azric, cherchant un lien logique dans tout ce bazar.

La suite des explications d'Aram concernait leur arrivée à tous dans ce livre et dans cette histoire abracadabrante. Apparemment, exactement comme lui, ils avaient tous étaient arraché à leur quotidien et projetés ici ... Tout ça parce que cette Bavarde avait jugé qu'ils pourraient aider dans la recherche d'une solution. Par ailleurs, le vieil ivrogne ne semblait guère d'accord avec l’initiative de la corneille, et il fit bien savoir.

Pendant ce temps, dans son coin, l'elfe noir du groupe organisait ses recherches. Il passait en revu les toiles accrochées au mur de l'auberge, faisant remarquer qu'il s'agissait de plusieurs des personnes présentes dans la salle ... Azric n'avait jamais fait le rapprochement, jusqu'alors, et ne put qu'affirmer ce qu'il disait.
Apparemment, le nouveau conteur serait à l’extérieur de l'histoire pour pouvoir en tirer les ficelles ... Mais son complice, le traître dont avait parlé Bavarde dans ses dernières paroles, était bien parmi le groupe ...
D'ailleurs, Azric nota un détail qu'il semblait être le seul à relever :

" Attendez ! Par Meno, vous dites tous qu'il s'agit d'UN traître ... Mais vous n'avez pas entendu la corneille ? Elle a bien dit LA traître, nom d'un kobold ! " Annonça-t-il à haute voix, participant ainsi à la conversation.
Ce disant, il tourna son regard vers cette mystérieuse Agnès qui lui semblait de plus en plus suspecte ...

Les discussions étaient trop rapides, pleines de mots et lourdes de sens pour que le gobelin puisse y comprendre quoi que ce soit. Un homme d’âge mur accoudé au bar bavassait à propos d’anciennes expéditions ayant entraîné la déroute de toutes les personnes de l’auberge. Agnès, naguère triste et pleureuse, se faisait rude et guerrière, provoquant une sauvage en pagne dans un combat bien singulier. Heureux de ne pas s’y trouver, Tips se concentra tant bien que mal sur le petit lutin juché sur le bar, qui lui répondait agressivement qu’il ne savait sans doute pas où se trouvait un saucisson… Ou peut-être que si, mais uniquement s’il lui donnait des ciseaux d’argent qui provenaient des maisons sur pilotis. Il sembla ensuite s’en prendre à trois autres paresseux de la salle, mais le gobelin ne connaissait rien des tenants et aboutissants de ces accusations retorses. L’un d’entre eux se pava d’un discours sans fin dont le sekteg ne pipa mot. Ça parait de tableaux, de personnes et de narrateur… Tout un pan de l’histoire auquel le petit être vert, de sa nature nonchalante et insouciante, avait échappé malgré lui.

Visiblement, on cherchait à savoir qui était le soi-disant traître. Traîtresse, plus exactement, s’il fallait en croire l’homme du bar et le barbu rouquin. Mais traître à quoi, ça il ne le savait pas. Aussi se fia-t-il à son instinct premier, sans se douter des conséquences que ça pourrait avoir. Il s’approcha du lutin narquois et lui tendit la paire de ciseaux argentés qu’il avait dans sa besace.

« C’est ça ? »

Il tenta de la déposer sur le comptoir, mais c’était sans compter sa maladresse. Pointes en avant, il l’avança droit vers le lutin, ne se rendant pas compte que ça pourrait tout bonnement le transpercer.

[HJ : attaque avec le ciseau sur le lutin (sans faire exprès, mais quand même :^p]

(Zone 8)

Voletant à côté de Hekell, je suis ce dernier du regard tandis qu'il s'agite, semblant retrouver une étincelle de vie. Je suis contrarié par les réponses qui me sont apportées. J'en esquisse un bref sourire amer, que je masque rapidement. Le shaakt émet des hypothèses, se faisant à son tour contrer par les paroles des géants en tous genres, et même par le lutin poilu. Je n'ai pas le temps de répondre à mon camarade sombre, me contentant de ressentir un mélange étrange et désagréable de sympathie et de compassion pour lui.

Je décide de conserver le silence, en alternant le regard entre le faciès balafré du géant obscur que je ne hais point, et la salle. Les inutiles et misérables s'agitent, bougent, font entendre le son horripilant de leurs voix, tout cela pour énoncer ce que n'importe quel abruti a pu deviner. Quoique non, puisque tout le monde s'acharne à énoncer des choses que je sais déjà, j'ai l'impression qu'ils sont encore plus longs à la détente que ce que j'avais cru. C'est à croire qu'aucun de ces imbéciles ne s'est penché sur notre situation auparavant. Non mais que faisaient-ils pendant tout ce temps ? Finalement, je préfère éviter de me faire moisir les méninges en pensant à eux.

La seule chose qui fait la quasi unanimité dans cette pièce est la convergence de regards accusateurs sur la femelle Agnès. Elle a intérêt à s'expliquer bientôt, mais elle ne le fera pas si ouvrir sa grande bouche incite le nouveau maître du conte à l'effacer de l'histoire. Ma peau se hérisse, tout comme les plumes argentées de mes ailes qui frappent l'air à défaut d'autre chose.

Lentement, je tourne mon visage bleuté vers Hekell. Persuadé qu'il est dans le même état d'esprit énervé et dépourvu de patience que le mien, je lui lance un air entendu. Je me vois alors faire un geste que je n'aurais jamais pensé amorcer un jour, assistant à mon mouvement comme si je regardais quelqu'un d'autre le faire. Changeant ma sarbacane de main, j'appose à plusieurs reprises ma paume libre sur l'épaule de l'elfe sombre.

"Frustrant, pas vrai ? Bienvenue dans mon monde."

Je cesse aussitôt mon geste, parvenant peu à peu au paroxysme de ma colère glaciale. Ce géant va vraiment finir par croire que je l'accepte malgré sa taille, et je dois absolument cesser de transmettre ce genre d'indices. C'est faux, totalement faux, même je dois bien avouer à contrecœur que c'est sa présence qui m'aide à rester concentré. J'éprouve presque un léger inconfort à l'idée qu'il m'envoie paître à son tour. Décidément, je dois vraiment avoir attrapé une vilaine maladie affaiblissante, même si je n'ai aucune idée de son origine.

Je lève les yeux vers le plafond d'où a chu le volatile, tentant de faire abstraction de cette atmosphère pesante, et propice aux hostilités.

(Quel genre de personne peut vouloir devenir maître d'un monde ? Ah oui, les géants. J'avais presque oublié... Je me demande quand même si ce nouveau propriétaire du conte agit par caprice, ou parce qu'il recherche quelque chose.)

"C'est pas trop tôt."

Je ricanais. Enfin des réponses utiles. Nessandro tapota mon épaule dans un élan de compassion qui me fit sourire d'avantage. Je lui adressais donc un sourire plus franc que je me serais cru capable. Les informations pouvant servir commençait enfin à se faire entendre au milieu des pleurnicheries et même si je n'étais pas allé dans le bon sens le premier coup je pouvais préciser mes hypothèses. Ce n'était plus qu'un jeu de piste. Un jeu de piste que je pouvais sûrement résoudre avec un esprit aussi agile que celui de mon acolyte volant, d'un peu de concentration et de la chaleur d'un foyer.

"On entend enfin des choses utiles. Le narrateur n'est donc pas parmi nous mais en revanche le traître l'est sûrement."

Je lâchais encore un ricanement en regardant le nain.

"Ou plutôt LA traître."

Je rayais tous les personnages masculins de ma liste sur le sol.

"Ca réduit considérablement la liste de suspect... non ?"

Je levais les yeux vers Uroldir.

"Peut-être que tu as des choses à nous dire sur une certaine personne présente ici ?"

(((Désolé du post squelette, je mets ça à jour en rentrant de vacances, là je suis débordée jusqu'à vendredi soir )))

En gros, la conversation n'intéresse absolument Hailindra qui de toute façon n'a rien suivi à l'affaire.

Elle va accepter le fluide et l'absorber (fluide de lumière bien sûr). Puis lancer un souffle de Gaïa au niveau maximum sur la petite bleue blessée comme elle l'avait fait avec Evangelina ^^

(zone 3)

"Que la meilleure gagne" voilà tout ce qu'avait trouvé cette femme coincée dans ses habits trop lâches.

La sauvage qui avait miraculeusement retrouvé la forme esquissa un sourire mauvais à la faible femme qui lui faisait face. Plus de douleur à la tête, plus de remords, plus de sanglots. Nul ne put savoir, ni même elle, ce qui s'était passé depuis les dernières pages du livre, mais Sura se sentait désormais en vie.

Plu de doute pour Sura, elle serait la meilleure et elle gagnerait le défi, mais après elle s'en irait d'ici.

Ces poupées stériles, tout particulièrement la figurine rousse piaillait et redoublait de couinement et de sottise. Le nain, trop naïf appelait au calme, le petit gobelin ne songeait qu'à se gaffer d'un saucisson, et le petit aldryde faisait bruisser ses ailes d'un côté et puis d'un autre, tout en insultant tous les convives de l'auberge. Tout ce bruit, tout ce tintamare n'embêtait plus la fanatique, elle avait désormais choisi sa voie et se sentait parfaitement bien.

"Alors prépare-toi à mourir" crache t'elle à Agnès avant de renverser la table sur cette dernière.

La dernière fois SAp4

Jets de dés Attaque de Tips: Réussite
Jets de dés: Attaque de Sura: Échec
Jets de dés: Réplique de Agnès: Réussite

C'est Agnès qui répondit à la remarque de Evangelina:

"Non, ça ne peut pas être n'importe qui. La traîtresse, c'est Sura ! Vous semblez oublier qu'elle a tué Aram sans raison la première fois ! ... et tout de suite après que Uroldir lui ait chuchoter à l'oreille "

La voix d'Agnès tremblait de colère, mais ses yeux étaient toujours rivés sur Sura.

La remarque du nain n'était pas passé inaperçu, Uroldir acquiesça du chef.

"On peut donc éliminer tous les mâles, il ne reste que les femelles: Les deux poupées, Sura et Agnès ! " Il appuya volontairement sur ce dernier non, fixant l'accusée qui ne lui accorda plus aucun regard.

Le lutin ouvrit de grands yeux ahuris lors qu'il vit ce que Tips extripa de son sac. La vue des ciseaux l'emplit d'une joie qu'il eut bien du mal à dissimuler, mais qui fut de courte durée lorsque Tips l'attaqua

"Hé ho, ça ne va pas ? Es... " mais il n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase que le ciseau lui transpersa l'abdomen... .mort de peur, il s'évanouit. Il eut plus de peur que de mal. La dame bleue qui avait suivi le petit gobelin, s'approcha du lutin et le fixa intensément puis tout délicatement du bout de ses frêles doigts tenta de lui retirer une de ses bottes. Elle n'eut pas le temps de passer à l'acte que le lutin revint subitement conscient. Il n'y a pas de doute il simulait l'évanouissement.

Les yeux bien ouverts, la main droite sur sa blessure abdominale, il cria à l'égard du petit gobelin :
"Et tu crois que je vais te donner un saucisson, espèce de ... espèce de " Trop en colère et blessé physiquement et à l'orgueil, il en perdait son vocabulaire et l'insulte qu'il voulait lancé ne vint pas. Puis il regarda l'assemblée.

"Sales ingrats, vous ne saurez jamais où se cache Lacrème ! "

Mais dans un autre recoin de la pièce, Uroldir ne s’occupa point du nain, et répondit à la remarque d'Arkalan tout en fixant Agnès:

"La fiancée que j'ai connue n'avait que 20 ans, lorsqu'elle est partie à l'aventure avec son frère et ses amies, mais il y a de cela des décennies. Elle est humaine, et serait à présent une femme d'âge mure si elle était encore vivante ! "

A cette remarque Agnès ouvrit la bouche, mais la referma sans rien dire.

Dans un autre coin de la salle, la petite Siri est sous l'emprise du soufle de Gaia se remet de ses blessures. Syl silencieuse rejoint son ami et lui prend la main, les deux petites fillettes se regardent tendrement.

Agnès qui ne quittait pas des yeux la sauvageonne, réagit rapidement lorsque celle-ci tenta de renverser la table. Elle se leva rapidement debout intercepta non seulement la table, mais renversa la vapeur et la propulsa sur Sura qui se retrouva sur le sol.

Puis Agnès regarda l'assemblée et s'adressa à tous:

" C'est elle ou moi, choisissez votre camp ! "

La colère et autre sentiments difficiles à cerner envahissait cette femme qui prétendait être la soeur d'Aram.

(((Hailindra, ton fluide est rajouté à ta fiche, le liquide absorbé, et les pm utilisés retirés.)))

*2ème réponse squelette, je sais que j'aurais pas le temps de faire mieux avant vendredi soir ^^ *


Hailindra va être contente en voyant que l'autre petite fille va mieux. Et suite à la demande de choix d'Agnès, elle va prendre une troisième position : emmener les petites filles bleues ailleurs, loin du chahut de la taverne, parce que c'est pas bon pour une jeune blessée.

Elle va donc chuchoter (j'y tiens) aux deux petites de venir avec elle, qu'elle va les raccompagner chez elles.

Elle va donc partir par la porte Nord, en aidant Siri à se déplacer, espérant que Syl la suive.

(Zone 8)


Contrairement à ce que je croyais, le shaakt n'a pas vraiment l'air affecté par la situation. Au contraire, il se réjouit comme une larve tout juste sortie de son cocon d'en apprendre davantage. Il va même jusqu'à me sourire, mais pas de cette façon habituellement crispée. J'en hausse un sourcil. C'est bien la première fois qu'un colosse m'adresse une expression pareille. Cela ne peut pas être réel. Le choc avec le volatile a sans doute du m'assommer, et je suis en train de faire un rêve plus ou moins désagréable. Je finis par reporter mon attention sur la salle, où les choses commencent réellement à bouger.

La femelle Agnès, désignée encore et toujours par le pillard comme la traitresse, se met à accuser la dingue à la pelle. Elle affirme que la pouilleuse en tenue de fourrure est la personne recherchée, puisqu'elle a attaqué le poivrot sans raison, et juste après avoir conversé avec l'elfe. Au final, je repousse sèchement une mèche blonde de mon visage. Peu m'importe qui est le véritable ennemi. Tous sont des géants ou des femelles, aucun n'est donc digne de confiance. Dans le doute, se méfier de tout le monde.

En face, au comptoir, la créature verte semble avoir fait quelque chose pour que le lutin fasse entendre son horrible voix. Je hausse un sourcil en voyant l'une des créatures bleue faire un geste bizarre envers lui. J'ai sans doute mal vu, sans quoi j'aurais juré qu'elle essayait de lui piquer sa chaussure. Je ne m'attarde toutefois pas sur cette scène, mon attention attirée par les mimiques de la soeur présumée du poivrot qui renvoie sa table à la folle. Je lève un instant les yeux au plafond quand cette pimbêche défiant le temps prend la parole, nous incitant à choisir entre elle et la brute.

Je braque mon regard sur le shaakt, haussant les épaules avec un air entendu, mais totalement moqueur et mesquin. Je désigne la scène du chef tout en parlant.

"Prendre le parti d'une malade en pagne prête à taper sans prévenir, ou celui d'une cachotière incapable de se justifier alors qu'elle est le premier suspect. Et qu'elle n'aille pas me faire croire que le narrateur actuel la contraint au silence, c'est trop facile."

Je pousse un souffle méprisant par le nez.

"Je crois que je vais choisir le camp de l'aldron assez lucide pour ne pas soutenir une femelle, quelle qu'elle soit."

Je ne suis pas dupe. Il est probable que l'altercation dérive dans la pièce, et peut-être même jusqu'à cet endroit. En conséquence, je charge ma sarbacane, conservant une fléchette supplémentaire dans ma main libre. Tout en m'activant, je jette un regard glacial à Aram.

"Eh poivrot ! Tu n'as pas fini ta phrase sur ce que tu penses être arrivé à ta soeur. Et pendant que tu y es, t'aurais pas une idée sur ce que pourrait rechercher ce nouveau narrateur ?"

Je trouve d'ailleurs étrange que rien de notable ne se soit encore produit. Cela peut signifier plusieurs choses. La première est que le nouveau conteur n'a pas encore tout à fait la main sur l'ouvrage. La deuxième étant qu'il attend quelque chose de précis pour se manifester. Serait-ce aussi la crème ? Cette abrutie de Bavarde a eu le temps de nous assurer que nous l'avions trouvé, et le lutin semble aussi en savoir long dessus. Ce n'est pas mon cas, et cela me frustre une nouvelle fois. Fichue corneille. Maudit conte. Et peste soit de cette situation et de son nouveau maître !

Si au moins j'étais certain de savoir ce qu'il voulait, cela me faciliterait la tâche !

Le coup de ciseaux argenté transperça le petit lutin grognon sous les yeux médusés et désolés du gobelin altier qui n’avait pu contrôler sa fougue de don d’un cadeau. Empoisonné, qu’il était, puisque le petit être de cette espèce miniature si effrayante tomba raide… raide sur le sol. Enfin son sol à lui, en vérité, donc le dessus du comptoir de cette auberge abracadabrantesque. La belle et grande dame bleue qui accompagnait le gobelin profita de l’évanouissement subit du lutin pour tenter de le déchausser… Mais l’effleurer le sortit des pommes où il était tombé, et ce fut plein de vigueur nouvellement retrouvée qu’il cri sur le gobelin, évoquant ses amis les nains gras, les amateurs de crème. Sans doute n’avait-il pas compris que le sekteg s’en fichait éperdument de la crème. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’on lui rende son saucisson.

L’ambiance dégénérait encore d’un cran, dans la taverne. Les deux demoiselles de la pièce semblaient vouloir en venir aux mains, pour une raison demeurant obscure au petit être vert. Une histoire de trahison, apparemment. Agnès autant que la barbare en pagne semblaient vouloir en découdre, et voulaient même former des clans parmi les autres résidents forcés de l’endroit.

Mais c’était bien trop complexe pour Tips, qui devait déjà se débarrasser de la situation de crise avec le lutin. Il réagit face à celui-ci de manière rebelle. Plus rebelle qu’il ne l’avait jamais été, en vérité. Mais… tout en restant lui-même malgré tout.

« Hé, c’est quoi ta crème, d’abord ? »

Il croisa les bras, ciseaux d’argent toujours en main.

« Et puis si tu veux les ciseaux, tu dois donner tes chaussures à la madame bleue. Na. »

Petit sourcils frétillants froncés sur son front dégarni, le gobelin n’était guère très impressionnant. Mais ses paroles étaient sincères, et ses menaces, il les mettrait à exécution. Il avait compris comme un ordre le désir de la Dame Bleue de s’approprier les soutiens de pied de la miniature créature.

La dernière fois SAp5

Ambiance palpable

Pour Haillindra

Jet de dés: Tentative de fuir par la porte nord: Échec

Sans dire un mot pour ne pas alerter les autres, les deux petites (Syl et Siri) acquiesce positivement à la demande de la poupée. Siri se laisse porter, et Syl la suit à pas feutrée vers la porte Nord.

La dame bleue qui accompagne Tips, vous voit vous diriger vers la porte puisque celle-ci est tout près d'elle. Elle ne dit rien, et ne fait aucun geste pour vous arrêter. Elle semble par contre inquiète et ne vous lâche pas du regard.

Dès qu'Haillindra touche à la poignée de la porte, celle-ci s'ouvre en trombe et va claquer contre le mur. Un odeur de mort envahit alors l'auberge et une brume noire commence à entrer également. Hailindra, ainsi que ceux qui se tiennent près du comptoir peuvent apercevoir l'extérieur. L'air y est fétide, la belle végétation verte n'y est plus. Aucun feuillage sur les arbres, aucune verdure sur le sol. Les seules couleurs visibles, sont le gris et le noir. Même l'air n'est plus transparente, et de la porte, il est impossible de discerner ni la rivière, ni la bâtisse, ni la chute.
Et puis des vibrations se firent ressentir, comme si quelque chose de très lourd semblait courir jusqu'à l'auberge. La dame bleue tend sa main vers la porte, un jet bleu apparait aussitôt, et la porte commenca à se refermer, mais elle demeura toujours à moitié ouverte ou à moitié fermée, comme si le vent ou une autre force obscure bloquait les efforts de la belle dame bleue.

Pour Nessandro

Aram, la bouche ouverte, sur le point de répondre à Nessandro, tourne son regard verse la porte nord lorsque celle-ci s'ouvre à la volée.
"Sacrilège" crie-til lorsqu'il constate l'ampleur de la situation.
A présent debout, armes aux poings prêt à se défendre contre ce qui tente de pénétrer dans l'auberge, il te répond, sans pour autant détacher son regard de la porte.

"Agnès a été pris au piège dans une petite pièce pleine d'araignée. Aimant les bestioles, elle voulut en toucher une du bout du doigt et l'araignée a pris possession de son cerveau. C'est ainsi qu'Agnès s'est retrouvée prisonnière de ces araignées, qu'ils lui ont volé sa tête pendant des années tout en lui préservant (sans que l'on sache pourquoi) sa jeunesse. Mais ça, je ne l'ai su que tout récemment, je la croyais parti dès le matin de l'aventure."

Agnès, qui avait tout capté du discours de son frère, semblait contrariée que celui-ci révèle ainsi son secret.
Tout en ne cessant de fixer la sauvage, elle cria à son frérot:

"Assez, tu en as assez dit, le reste de préoccupe que moi. "

De son côté, ahuri, Uroldir fixait les deux femmes sans mot dire.
L'orque imitant Aram, se tient debout prêt à réagir, alors que le petit hobbit demeure assis, visiblement apeuré.

Pour Tips

Le petit lutin, ne se préoccupant aucunement de la porte ouverte, regarde la paire de ciseaux avec envie répondit à Tips, la colère dans sa voix étant bien tangible.
"Ce n'est pas ma crème, mais Lacrème, mais ne comptez pas sur moi pour vous dire où elle est si vous êtes trop idiot pour trouver par vous même."
Toujours assis sur le comptoir, une main sur sa blessure sanguinolente, il poursuivit
" Mes chaussures, jamais ! Tu n'as pas compris triple idiot qu'elle ne faisait que semblant de me les retirer pour m'obliger à ouvrir les yeux. " Sitôt dit, il se pinça les lèvres, réalisant du coup, qu'il venait d'avouer qu'il avait feint la perte de conscience.

"Et puis, je n'offre qu'une chose en retour des ciseaux, tu le veux toujours ton saucisson ?"

Fatigue

Cela ne manqua pas. Les deux femmes qui se toisaient depuis quelques temps en vinrent aux gestes. Une table vola, des cris éclatèrent.

Evangelina saturait. Il lui fallait s'échapper, quels qu'en soit les moyens. il lui fallait retrouver ses pensées, se retrouver. Tout se bousculait dans sa tête, elle ne comprenait plus rien. Elle ne contrôlait plus rien, ne savait ni que faire, ni comment s'en sortir. Elle avait l'impression de voir sans agir, de subir sans pouvoir s'en sortir.

(Je n'en peux plus. Il faut que je sorte.)

Elle avait l'impression que tout autours d'elle l'oppressait, que tout était contre elle. Elle entendit au loin l'une des deux femmes, celle qui faisait face à la meurtrière, leur demander de faire un choix, affirmant que son adversaire était la traitresse.

De quoi parlait-elle ? Qui avait trahit quoi ? Pourquoi tout le monde semblait savoir de quoi ces gens parlaient sauf elle ?

(Calme-toi, ça ne mènera à rien de t'énerver !)
(Je ne m'énerve pas !)
(Si, Evangelina, et...)
(Tais-toi. Tais-toi tout de suite.)

Elle ne voulait plus rien entendre. Elle avait la tête sur le point de saturer complètement. Et elle n'avait pas besoin des remontrances d'une araignée incapable de l'aider.

Pour ne rien arranger, l'aubergiste commença une explication des plus bancale, à base d'araignée prenant le contrôle de l'esprit de sa fiancée...

"N'importe quoi..."

La poupée s'avança de quelques pas en direction des deux femmes à deux doigts d'en arriver aux mains, mais s'immobilisa avant de se retourner. Un silence lourd venait de s'installer. Hailindra venait d'ouvrir la porte de l'auberge, elle voulait donc s'échapper. Mais il semblait visiblement plus prudent de rester à l'intérieur de l'auberge.

"Qu'est ce que c'est que ça ?!"

La porte ouverte permettait de voir l'extérieur de l'auberge. Seulement cet extérieur n'était plus vert, bleu et joyeux comme avant. Sans couleur, il semblait sortit d'un cauchemar fumeux, emplit de brume, mort, sans plus aucune odeur, sans plus aucun son. La seule chose qui ressortait de cet enfer, c'est les vibrations grandissantes d'un poids frappant le sol, comme un animal, qui s'approcherait, trop rapidement.

Il fallait qu'elle sorte, qu'elle s'échappe de ce livre. Et très vite. La poupée regarda autours d'elle, sans trouver quoi faire. C'était comme si l'histoire se répétait. La plupart des personnes présentes semblaient ne pas chercher à s'échapper, mais plutôt attendre. Pourquoi ?

Et les deux femmes qui étaient encore en train de se toiser...

Evangelina se retourna et se jeta devant Agnès, écartant les bras.

"Maintenant, vous arrêtez votre cirque, toutes les deux ! Il y a quelque chose dehors qui nous veut du mal. Qui que soit la traitresse, elle est dans le même bateau que nous. Et ce n'est pas en massacrant la moitié de l'auberge que les survivants s'en sortiront."

Elle devait faire pâle figure devant la meurtrière, mais il fallait vraiment que tout le monde remarque qu'ils étaient sûrement tous dans le même bateau, que la traitresse soit l'une, l'autre...

"Et ça n'est venu à l'idée de personne que la traitresse ne soit aucune des deux ?"

Son regard dériva un instant en direction d'Hailindra, plus précisément sur les deux fillettes qui la suivait. Elle ne savait rien de personne ici, cela pouvait être n'importe qui...

Seule contre tous

Je restai concentré sur les noms écrits au sol. Tapotant mon menton du bout de ma dague. A nouveau je bloquais, j'étais à court de solution et de théories. Trop de femmes, trop de traîtresse possibles. J'écoutais Nessandro d'une oreille et inclinai la tête pour montrer mon accord.

"Je prends aussi le camp de l'aldron assez lucide."

Nessandro s'adressa une fois de plus à Aram. Je m'apprêtais à me lever quand un frisson me secoua des pieds à la tête. Des cris s'élevèrent et c'est en bondissant sur mes pieds que je compris pourquoi. Une des portes était ouverte et donnait une vue sur une terre désolée inspirant la frayeur et la mort. Quelque chose semblait vouloir fermer la porte, mais ne parvenait visiblement pas à y parvenir. Je remarquai alors la gardienne, la main tendue vers la porte. Je traversai la salle comme un éclair, sautant par-dessus les chaises et les petits êtres qui se trouvaient sur mon chemin. Je ne courrais pas, je volais convaincu par une simple idée. Si cette porte restait ouverte, nous allions tous mourir. J'atteignis la porte, la poussant de toutes mes forces pour tenter de la refermer, criant sur les idiots qui restaient immobiles.

"Amenez quelque chose pour bloquer cette porte ! Bougez vous le trou !"

Il était hors de question que je meurs ici, dans ce livre, à cause d'un oiseau.

La remarque d'Azric fut approuvée par plusieurs des occupants de l'auberge. Parmi eux, l'elfe noir - que la fée virevoltante et armée ne cessait d'appeler Hekell - lui répondit en ricanant. Toutefois, il se contenta simplement de répéter ses mots et de constater à haute voix que cela réduisait la liste des suspects ... L'autre elfe renchérit dans ce qui semblait être l'habituelle médiocrité de sa race et énonça les suspects restants : Agnès, Sura et "les deux poupées" ...

( Les deux poupées ? Par Yuimen, mais de qui il parle cet andouille ?! Et puis il en a oublié la moitié, aussi ! Ah, ça oui ! Bouduuu, ces elfes ! Faut dire ... A force de bouffer des salades, y'a toutes les limaces qui leur collent au cerveau ! ) S’énervait Azric en essayant de comprendre de qui pouvait bien parler cet elfe, en vain ... Il fallait dire qu'il y avait encore tout un tas d'individus du sexe féminin, dans cette auberge - en se basant sur l'éventualité que cette fichue traîtresse se trouvait bel et bien dans cette salle !

Alors que le nain réfléchissait, Sura et Agnès commençaient justement à s'envoyer des piques, se défiant et se menaçant mutuellement. Jusqu’à ce que la barbare en pagne se lève brusquement et tente de propulser sa table sur son adversaire. Mais celle-ci ne se laissa pas faire et, avec les reflexes d'un chat des montagnes, la renvoya violement sur Sura, qui s'écroula lourdement sur le plancher de bois.

« Mais calmez-vous, bon sang ! » Rouspéta Azric tandis qu'Agnès se tournait vers l'assemblée et lui demandait de choisir entre elle et la femme qui gisait à ses pieds. Le nain nota que sa voix tremblait de colère, mais qu'elle semblait partagée entre d'autres sentiments plus complexes ...

C'est à ce moment là que survint un événement inattendu. Un violent claquement de porte retentit soudainement dans son dos et le fit sursauter. C'est en se retournant qu'il remarqua que l'une des portes - la dernière qu'il avait emprunté, pour se rendre jusqu'au lac et aux ruines du petit hobbit - était grande ouverte et qu'une espèce de brume épaisse, opaque et noirâtre s'en déversait à l’intérieur de l'auberge. Bien malgré lui, une impression d'effroi envahi tout à coup le nain, tandis que l'air entier autour de lui semblait se mettre à vibrer.

« Par Thor et sa hache ... Qu'elle est cette malédiction ? » Souffla le nain dans sa barbe, incapable de bouger.

Heureusement, certaines des personnes présentes dans la salle eurent plus de cran que lui et réagirent immédiatement. Levant le bras, la plus âgée des femmes bleues dirigea un opalescent faisceau bleuté - et surtout magique - de sa main vers la porte de bois, qui commençait alors à se fermer doucement. Pas assez rapidement pour l'elfe noir, en tout cas, à en croire son sprint pour se jeter sur la porte et la fermer grâce à son élan.

En revanche, le restant de l'assemblée ne semblait guère préoccupé de cette situation. Aram et l'orque se redressèrent et dégainèrent leurs armes, mais cela ne les empêcha pas de continuer à parler d'Agnès. Son présumé frère raconta en effet qu'elle s'était faite possédée par des araignées - magiques, encore une fois ... - qui avaient volé son identité tout en préservant sa jeunesse ...
A cet instant, la sanguinaire petite fille buveuse de sang qu'Azric avait déjà vu dans la grotte des chutes s'interposa entre Agnès et Sura et clama haut et fort ce que pensait Azric depuis un moment : et si la traitresse n'était aucune des deux ?

« La ... La gamine a raison ! » S'écria le nain en se déplaçant de côté, sans lâcher des yeux l'effroyable spectacle qui se déroulait juste à côté. Puis il reprit de sa contenance et de ses couleurs. « Ah ça oui ! Je l'ai vu se jeter sur le corps de quelqu'un et boire son sang comme on siroterait une bonne bière ! Par Kubi, je l'ai vu de mes propres yeux ! Elle est aussi suspecte que pourraient l'être mademoiselle araignée et son amie la barbare en pagne ! ... Sans parler de cette fillette bleue qui a cherché à nous tuer, moi et la petite woranne blanche ! Du coup, peut-on vraiment faire confiance aux deux autres dames bleues ? Ah ça non, non de non ! Et faudrait pas oublier que la woranne voulait la soigner, aussi ...»

La dernière fois SAp6

Jet de dés fermeture de la porte Arkalan: Réussite



Pour tous

Uroldir semblait en transe, ne trouvant plus ses mots. Aram lui regardait en direction de la porte ouverte, inquièt. Mais il ne bougea pas et ne dit pas un mot.
L'orque en revanche répondit à Evangelina:

"C'est vrai, il y a toi et les 3 autres là-bas, ça fait 6, sans compter Croque ma jumelle"

Lors de l'appel de Arkalan, Uroldir sortit enfin de sa distraction et rejoint Arkalan, a eux 3, ils réusssirent à contenir la porte, et à la fermer un peu,... mais les bruits de pas, devenait de plus en plus forts.

L'orque qui ne s'occupait plus de la porte, mais bien de la conversation, hochait de la tête lorsque Azric parlait et il rajouta:

"Oui, oui, ces poupées, ces femmes bleues, et puis ma soeur toute verte, il faut se méfier de toutes ces femmes là ! "

Puis il s'arrêta un moment semblant réfléchir pour comprendre ce qu'il venait juste de dire