ChuteLa petite fille semblait la laisser y aller à contre cœur. Elle affirma que le petit garçon était son frère, ce qui faisait d'elle la personne toute désignée pour aller le chercher. Mais elle avoua aussi avoir peur du noir, ce qui était problématique dans le cas présent.
Evangelina acquiesça puis se retourna pour se concentrer sur le trou devant elle. Aucune échelle, ni aucun fond n'était visible, ce qui ne la rassurait guère. Elle s'assit sur le bord de la trappe et se pencha dans le trou, tendant le bras en espérant que ses doigts touchent quelque chose. Et ce fut le cas. Une paroi rocheuse semblait former un puit sous la trappe.
Cherchant un peu plus loin, la poupée se rendit compte que la paroi n'était pas totalement lisse, mais percée de trous. Elle en fut ravie. En effet, celà lui offrait une sorte d'échelle, certes sommaire mais suffisante pour descendre sans trop de risque.
L'Aniathy s'exécuta donc et s'enfonça dans le noir, à tâtons, cherchant ses prises et assurant son équilibre à chaque mouvement. Elle finit rapidement par atteindre une surface dure, horizontale. Il s'agissait peut être du fond du puits, mais elle ne pouvait en être sûre.
Elle regarda autours d'elle mais rien n'était visible. Elle fut vraiment étonnée qu'à quelque mètre seulement de la surface, en plein désert, il puisse faire aussi sombre. Il lui aurait fallut quelque chose pour faire de la lumière, mais elle n'avait malheureusement rien sur elle pouvant œuvrer en ce sens.
Elle garda donc un main sur la parois, histoire de garder un repère fixe, puis chercha un indice, quelque chose autours d'elle. Rapidement elle entendit un souffle, plutôt rapide. Elle s'agenouilla pour essayer de le localiser. Il s'agissait sûrement de la respiration du petit garçon.
"Tu es là ? Tu vas bien ?"Ne voyant rien, elle tendit sa main libre devant elle, faisant des mouvements de gauche à droite autours d'elle, doucement, dans l'espoir de toucher le frêre de la petite fille restée au soleil.
Maëlle
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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...
Merci à Itsvara
« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. » Jean Ray