En avantL'avancée dans le tunnel était prudente. Les deux enfant la suivaient, apparemment inquiets, et elle essayait de les rassurer en feintant l'assurance. Mais être ici, sous un désert inconnu, ne contrôlant rien de ce qu'il se passait la rendait nerveuse. Et elle n'aimait pas être nerveuse, perdre le contrôle de la situation...
Soudain, quelque chose la sortit de ses pensées. Un bruit. Enfin, plutôt une voix. Elle ne comprenait pas ce qu'elle disait, mais aucun doute n'était permis. Ils n'étaient pas seuls. La poupée s'arrêta et se concentra. Une autre voix se fit entendre, toujours incompréhensible, lointaine.
Evangelina changea sa torche de main et dégaina doucement son arme, se retournant pour se mettre entre les sources des voix et les enfants. Elle resta immobile, ne sachant comment réagir. Que pouvait-elle faire ? S'avancer, au risque de tomber dans un piège, ou attendre ? Elle pouvait aussi continuer, mais savoir que quelqu'un, ou quelque chose, les suivait n'avait rien de rassurant. Elle resta donc là, concentrée, prête à réagir au moindre mouvement. Ses fluides bouillonnaient en elle, n'attendant que son signal pour s'élancer.
Mais ils n'eurent pas à le faire. Dès que les intrus apparurent, un cri se fit entendre. Non pas un cri de douleur ou de peur, mais un cri de surprise, teinté de soulagement. Nadine semble avoir reconnue une petite fille, au point de lui sauter dans les bras. Interloquée, L'Aniathy n'en resta pas moins immobile, l'arme pointée vers l'avant et les yeux rivés sur les inconnus. Ils étaient deux à accompagner celle qui semble s'appeler Maude, un homme et une femme., visiblement jeunes. Des enfants, pas encore adultes mais assez matures pour être autonomes...
Le petit Phil venait de lâcher sa jupe. Ainsi donc, les enfants semblaient se connaitre. Cela n'était pas forcément un mal, un peu d'aide ici ne pouvait être que bénéfique, et peut être l'un d'entre eux saurait quoi faire.
Le regard rivé sur les inconnus, la poupée entama la conversation.
"Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?"Passage de flambeau
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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...
Merci à Itsvara
« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. » Jean Ray