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 Sujet du message: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Ven 23 Sep 2016 15:58 
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Station de train - Station du Palais


    La station de train était juste en face du Palais. Les Yuiméniens, pour emprunter l'un de ces moyens de transport, n'avaient qu'à passer un portique qui se lèverait automatiquement après une seconde ou deux de leur présence, pour arriver sur le quai.

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    L'endroit était particulièrement propre, et il n'y avait que de passagers qui attendaient un train ou sortaient de ceux arrivants à destination. S'ils les empruntaient, ils pourraient noter que l'intérieur des wagons était également resplendissant. Il y avait également beaucoup d'informations claires pour aider les voyageurs à se repérer et à arriver jusqu'à leur destination souhaitée.


[HRP : Pour prendre le train, dites moi vers où vous voulez aller, simplement. Je vous laisse RP la première partie du voyage selon ces indications de propreté, mais ne RPez pas l'arrivée évidemment.]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Mer 28 Sep 2016 12:00 
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Une fois encore, les questions posées par mes comparses et moi-même amenèrent à une longue série de réponses de la part de Colline, le moutonneux sergent dont l’apparence rebelle n’était finalement qu’une façade pour couvrir les traits d’un gentil employé un peu benêt, hésitant et peu sûr de lui. Nous apprîmes donc un peu plus sur les relations entre les différentes maisons, qui à l’exception de la maison Kartage étaient toutes tendues sans être en guerre ouverte, celles n’étant pas au pouvoir souhaitant ardemment se joindre à celui-ci. Opportunisme, décadence politique, arrivisme. Le sergent redirigea Tina vers les rédactions de presse de la cité pour en apprendre davantage sur l’histoire récente des familles, les informations de la bibliothèque, comme je le pensais, risquant d’être surtout d’ordre historique, et dépassées pour les événements actuels. Ce n’est pas dans une longue généalogie que nous allions découvrir les bases d’un complot intimement basé sur l’actualité de cette grande mégapole.

S’ensuivirent ensuite d’inquiétantes explications sur la manière dont les opposants que nous pourrions rencontrer pourraient se servir de nos membres, de force, pour activer nos téléphones, marqués de notre empreinte génétique. Je grognai sombrement à cette nouvelle. Encore une fois, la technologie se montrait gadget et finalement plus dangereuse qu’autre chose. La solution prônée par Colline : détruire le téléphone ou le cacher avant même de se faire enlever, si ça arrivait. Facile à dire. D’autant qu’en cas d’enlèvement, le moyen le plus direct et efficace pour appeler des renforts, c’était justement par le biais de cette machine infernale qu’il passait.

À ma question, cependant, le fidèle toutou de garde de la famille Kobayashi, Colline, aboya que ses maîtres étaient hors de cause et de tout soupçon. Une vive réaction qui étira sur mes lèvres un sourire mauvais, dévoilant une fois de plus mes canines inférieures protubérantes comme celles d’un fauve. Shizune comprit bien qu’une telle réaction, si vive, desservirait sa maison, et intervint en personne pour me répondre, sur la défensive. Elle précisa que je pourrais me rendre en sa demeure, mais que de nombreuses pièces « dont le caractère secret garantissait la survie d’Izurith » me seraient fermées. Suspicieuse, elle me targua de conclure trop vite des soupçons envers elle et sa famille, à cause de ces formels interdits. Elle précisa cependant me donner carte blanche pour toutes les autres zones de la demeure, ainsi que l’interrogatoire de tous les membres de la maison. Le sourire sur mes lèvres s’étira davantage, alors que je notai un pétillement dans son regard, passant outre le regard glacé qu’elle me destinait. Je conclus ce point d’une pique provocatrice non dénuée de logique :

« Nous verrons. Sachez toutefois que je ne pourrai vous faire entièrement confiance que lorsqu’il en sera de même de votre part. Ces salles secrètes, tant qu’elles me le resteront, seront base de soupçons. »

Je confirmais ses dires. Et à raison. Et tout haut, encore bien, que chacun des aventuriers de Yuimen présent en prenne bonne note et se les approprie dans notre future enquête, qui ne tarderait pas à nous séparer les uns des autres, aussi géographiquement qu’idéologiquement. C’était le risque à courir : perdre de la pertinence pour y préférer un attachement particulier tout à fait humain. Je m’ordonnai de ne pas me laisser distraire par de telles choses, dans ma tâche. L’objectivité serait le maître mot de mon expédition.

S’ensuivirent les explications de Colline sur la dangerosité des quartiers chauds de la cité. Décrites comme lointaines de l’influence « bénéfique » de la maison Kobayashi, régente d’un ordre théocratique instauré, milice d’état sans doute un peu trop impliquée, ces zones seraient un ramassis de malfrats en tous genre. Comprendre ici renégats et libertaires refusant de se plier au pouvoir arbitraire en place, sans doute. Non que ce fut positif, mais la morale aidant, il était possible de voir de nombreux angles aux informations qui étaient données là. Je ne doutai cependant pas de la propension forte de meurtres, viols et autres délits majeurs ou mineurs dans ces endroits peu surveillés. La liberté amenait souvent le chaos, là où l’ordre, même catégorique et arbitraire, pouvait maintenir un semblant de quiétude. J’opinai donc silencieusement du chef, enregistrant ces propos pour les faire miens.

Il présenta alors un nouveau gadget technologique, en la présence de petites cartes rigides dont il pourvut chacun des membres de cette expédition. Paiement différé, à entrer sur une machine qui contrôlait elle-même la transaction. Toute notion d’échange était ici revisitée. Je n’aimais vraiment pas ça. De moins en moins, cette technologie présentée comme une aubaine me faisait peur et me repoussait, par ses biais trop nombreux.

Une chose positive nous fut cependant présentée : ce qu’il appela des trains. Des moyens de transport publics automatisés qui nous amèneraient en divers lieux de la ville en peu de temps. De quoi garantir une efficacité temporelle de l’enquête, qui ne se perdrait pas en menues explorations inutiles d’endroits sans intérêt. Il conclut ainsi la réunion, et s’en alla vers un placard que j’avais visiblement mal fouillé, qui déboucha sur une ruelle à l’arrière du palais, dont il nous précisa que nous ne pouvions le quitter par la porte principale, mesure de sécurité dont j’appréciai la logique. Sans un mot de plus, emportant tout mon barda, je quittai l’endroit en laissant les alliances temporaires se faire entre aventuriers. Fenouil s’approcha du dénommé Lelma. J’espérais pouvoir compter sur Yuélia pour comprendre ce que je lui avais dit précédemment sur notre alliance distante.

L’une sembla ne pas avoir compris mon message, et s’approcha de moi, inquiète de savoir si je comptais me rendre seul dans les quartiers louches. Voire m’y rendre tout court. Avant de quitter l’endroit, et pensant qu’elle pourrait comprendre que me rendre dans ces quartiers n’était pas mon but premier, je lui répondis sèchement :

« Suivez-moi si vous pensez pouvoir me suivre, mais soyez certaine de vos talents d’actrice pour vous confondre à mon plan, demoiselle. »

Et sans indiquer davantage, ni attendre qu’elle me confirme ou infirme son suivi, je quittai les lieux pour parcourir la ruelle jusqu’à une baste place aux atours plutôt riches, quoique l’esthétique m’en soit hermétique. J’allai rapidement jeter un œil au plan du quartier, histoire de trouver la gare de trains, et avisai Tina qui s’approchait du panneau informatif elle aussi, faisant des adieux lourds de sens à la compagnie. Lui ayant envoyé un message, je ne me chargeai pas de lui répondre davantage. Tout, ici, pouvait avoir des oreilles indiscrètes. Je lui fis un signe de la tête avant de partir de mon côté. L’endroit que je cherchais n’était guère loin : en face du palais, la gare s’étendait. Je m’y rendis sans plus attendre, quelque peu impressionné par ces couloirs fort éclairés et impersonnels au possible. Je passai pour les rejoindre une sorte de portail automatique, qui se souleva sans rien me demander pour me laisser passer. Tout était si lisse, ici. Si propre. Ça n’engageait rien de bon, en vérité. Une apparence trop parfaite pour un monde défait. Les gens d’ici se leurraient-ils de douces illusions ?

Je trouvai cependant rapidement les informations nécessaires pour me rendre auprès de la Maison Kartage. Je les suivis, et attendis le train, couloir mobile et bruyant accueillant moult passagers. Lorsqu’enfin les portes s’ouvrirent, je m’y engouffrai pour quitter les lieux, et rester bien attentif au nom de ma destination. Maison Kartage, j’arrivai.



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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Mer 28 Sep 2016 22:50 
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Le Sergent Collin prend le temps de tous nous écouter, puis il nous répond à chacun dans l'ordre de nos questions. Rien que l’exercice de mémoire que cela demande, j'en suis impressionné. Sans montrer mon ressenti, j'écoute attentivement les réponses, riches en informations diverses sur ce monde étrange pour nous. Il répond en premier à la jeune femme brune, on apprend ainsi que les maisons sont plus ou moins en concurrence entre-elles, mais dès qu'il s'agit de nuire à la maison Valaï, la suzeraine, alors des alliances de circonstances se font. Il explique que les relations sont quand même possibles entre-elles, mais que personne n'apprécie la maison Kartage, alors que la maison de la colonelle, elle, est vassale directe de la maison Valaï. Il indique qu'il existe une bibliothèque riche en information sur les maisons nobles du monde, ainsi que des gens appelés journalistes qui en savent beaucoup aussi. Des informateurs ? Intéressant à savoir...

Il explique ensuite des notions supplémentaires sur le téléphone à la jeune elfe. Rien de vraiment rassurant, mais bon à savoir... En cas de difficulté, on ne peut pas savoir ce qu'il y a dans notre appareil car il est lié par une force appelée Génétik, qui est une empreinte, comme une sorte d'esprit... Enfin à quoi bon essayer d'expliquer ça, si on se fait attraper, le tout est de savoir se battre pour s'en sortir et puis voilà... Donc rien n'arrivera à notre téléphone ni à nous...

Le Sergent répond par l'affirmative à ma question. Oui, je vais passer pour un original, oui je vais marquer les esprits de ceux que je vais croiser, mais non il n'y a pas de dangers outre mesure. En tout cas je ne passerai pas pour un agent du gouvernement. De toute façon il faudra qu'ils s'y fassent, j'ai ma fierté et mes convictions. Je ne prendrai pas les couleurs d'un pays dont je ne sais rien, mis à part qu'ils sont au cœur d'un complot visant à les destituer. Et il est rare que ça soit innocent ce genre de chose... Il faut que j'en apprenne plus, il faut que je sache ce qu'on peut reprocher au pouvoir en place, savoir si je peux leur faire confiance, ou si on sert des monstres ? A part eux, qui dit que c'est le camp des gentils qui nous a recruté, qui dit qu’on n’est pas manipulé ? Toujours se méfier des apparences, les gens trop propres sur eux ont des choses à cacher.

Il se tourne, fâché, contre le Shaakt étrange tout noir, qui a émis l'hypothèse que la maison Kobayashi puisse être soupçonnée aussi, malgré les liaisons très fortes entres les deux maisons nobles. Je suis aussi d'avis que tout le monde doit avoir à rendre des comptes et que tous sont sur la liste des potentiels coupables de traitrises. La colonelle intervient et fait taire son sergent. Elle explique qu'il y a des endroits secrets et inaccessible chez eux, mais que c'est pour garantir la sécurité d'Izurith. Je me rappelle en effet que se sont leur maison qui est responsable de garder et d'entretenir leur arme infernale : le Canon. Et je comprends tout à fait ces notions de sécurités et de prudences élémentaires. Toutefois il est normal d'avoir un doute. Quiconque est suspect, nous devons juste prouver leur innocence.

Il y a donc des zones hors de contrôle dans ce monde. Tout semble si lisse, si parfait dans ce palais, mais qu'en est-il dehors ? Quels sont les conditions de vie de la population. Si des trafics, si de la misère persiste, c'est que le pouvoir a failli ? La description qu'en fait le Sergent, plein de dégoût, est un signe d'une faille dans leur organisation et attise encore plus ma curiosité. Il est assez logique de penser qu'un nid de complotiste prolifère dans ce flot d'injustice. Je suis très curieux d'aller voir ça de plus près, mais je doute qu'un seul dans cette pièce voudra m'accompagner, il faudrait être fou ou innocent. D'autant plus qu'au vu du tableau peint, il est clair qu'ils ne veulent pas qu'on y aille. Pas tout de suite. J'ai hâte de rencontrer la population, hâte d'en savoir plus sur ce monde, connaitre qui domine et comment. Percevoir les frustrations, les injustices de cette immense cité. Je ne sais même pas à quoi m'attendre, je suis juste prêt à toute éventualité en restant très prudent.

Le Sergent se lève et fouille un tiroir pour en tirer comme des cartes de jeu. Il nous les pose sur la table et nous explique que c'est l'argent de leur monde. J'imagine d'abord que c'est nous qui allons couper des bouts, que c'est un peu comme de l'or la matière qui compose la carte. Mais bien vite je me rends compte que c'est farfelu et Aakia patiemment dans ma tête, m'explique des notions encore inconnue. Chez eux l'argent n'est pas physique comme sur Yuimen avec les yus ou Asflhon avec des varnods. Des pièces de monnaies ou des petites plaquettes de métal précieux. Ici non, tout est virtuel comme elle dit, ça n'existe pas vraiment, c'est dans un autre état mais ça a autant de valeur. C'est très pratique, rapide et sécurisé. Elle me dit de pas m'en faire et qu'elle m'expliquera comment faire quand le cas se présentera. Je prends une carte pour moi que je mets avec mon téléphone dans une poche interne de ma cape, bien sécurisé. Il nous explique que nous avons à disposition des trains, des sortes d'appareils comme des anyores, mais qui ne volent pas. Je suis impatient de voir ça, la description qu'il en fait me donne furieusement envie de tester cette technologie. Ça a l'air si facile et on peut aller partout en ville avec ça, et gratuitement, c'est important ! Et rapide si on en croit ses dires ! Apparemment ça détecte technolomagiquement notre téléphone et on peut aller où on veut. J'entends Aakia se marrer dans ma tête et expliquer que Caffreen se moquerai de mon ignorance des choses. Caffreen, déjà plus d'un jour, j'ai un petit pincement au cœur, elle me manque déjà la petite... Je dois rester concentré, penser à Caffreen, me fait penser à Seyra, et c'est très désagréable de la savoir si loin de moi. Je me mets à sourire en voyant le Sekteg se servir d'une deuxième carte et la cacher malicieusement dans son pantalon. Il est étrange celui-ci, il n'a pas l'air d'être de son espèce.

Le Sergent coupe court à mon interrogation et va au fond de la pièce et ouvre un placard, qui, à notre étonnement à tous, est une porte dérobée donnant au-dehors. Il nous dit de sortir par-là, par discrétion et nous indique où il y a le train en nous souhaitant bonne chance. Je prends la parole en montrant mon téléphone.

"Je ne vous connais pas du tout, mais nous sommes du même monde. Sachez qu'en cas de besoin vous pouvez compter sur moi. Mon numéro est le 1.9.8.2.0.7.1.1. Si vous avez des informations à partager, il faut que nous le sachions tous afin d'être plus efficace. Soyez prudents et bonne chance !" Je ne sais pas ce qui m'a pris encore. Imprudence ou réelle empathie envers ces inconnus ? Ou alors réel intérêt à avoir un maximum d'information pour prendre une décision juste ? Quoiqu'il en soit ma proposition d'aide en cas de pépins est dénué de toute arrière-pensée. Je viendrai, c'est tout.

Le téléphone émet un petit bruit, curieux je le prends en main et essaye de me remémorer comment l'utiliser. Rapidement j'arrive à voir un message qui dit que quelqu'un s'occupe seul de la maison Kartage. Il s’appelle Vadokan le noir, ça ne peut être que le grand Shaakt bizarre. Grand bien lui fasse, la compagnie peut s'avérer dangereuse dans ces moments, il a bien raison d'y aller seul. C'est à ce moment que s'approche de moi le drôle de Sekteg qui me dit avec assurance et innocence qu'il va m'accompagner, qu'il est rapide, efficace et que j'aurai l'air encore plus excentrique avec lui. J'éclate de rire, c'est vraiment plus fort que moi. Il n'est pas sérieux ? Si ? Et si c'était un agent de l'ennemi ? Non vraiment ? Il n'a pas l'air si terrible, très loin des sektegs que j'ai pu croiser et massacrer dans le passé. On dirait un enfant, l'innocence même. Mais qu'est-ce qu'il cache ce coquin ? Oh et puis pourquoi pas de la compagnie, je pourrai l'avoir à l’œil et en apprendre plus grâce à lui. Et puis avec son costume de soldat il pourra aller où je ne peux pas et vice versa.

"Et bien viens s'y tu y tiens ! Je préfère prévenir, ça ne sera pas une partie de plaisir. On va au cœur des dangers d'après ce qu'ils en disent." J'ai dit ça le sourire aux lèvres, donnant une impression de sincérité. Nous sortons alors dans la ruelles derrière le palais. C'est la première fois que nous sommes dehors, le spectacle est si différent de ce que j'ai connu. Pas un arbre, rien que de l'artificiel et des constructions défiants les lois divines. C'est si grand, si vaste, si beau et étrange à la fois. Tout est propre, maitrisé, canalisé. Je vais vers une carte qui s'avère être un plan du quartier et tente de mémoriser un maximum d'informations. Pour la première fois, j'ai du mal à m'orienter, à trouver le nord, alors que c'est un don de l'enfance. Non ce monde n'est pas facile à appréhender. Je vois ce qu'ils appellent train non loin de là. Le Sekteg me suit toujours.

Les équipes se constituent. La brune et l'elfe blonde vont à la bibliothèque ensemble à ce que je comprends. Quant à Vadokan, il semble que son souhait n’a pas été respecté et la blonde l'accompagne. La vieille bleue, elle ne semble pas très active, sans doute déjà perdue par un trop plein d'informations ? Nulle trace du grand guerrier au teint basané avec son grand chien, étrange de ne pas le voir là, il est passé où celui-là ?

"Mais au fait, tu t’appelles comment toi ? Tu as un nom, tu viens d'où ? Moi c'est Lelma, et j'ai atterris à Kendra Kâr il y a déjà trois ans." Je questionne le petit être vert, m'étonnant de ma réaction amicale envers ce que je massacre d'habitude. Une fois ses réponses données, je lui demande de se préparer, car nous allons dans les zones dangereuses, interroger dans le quartier et les établissements suspects. Nous descendons dans le lieu des trains, appelés gare, comme pour les anyores. C'est vraiment étonnant de ne pas voir de verdures, de n'entendre que peu de bruits et de ne rien sentir. Ce monde est si différent des villes animées de Yuimen ou d'Asflhon. Je cherche des informations sur comment aller dans le quartier du premier établissement suspect puis une fois à peu près confiant, j'entre dans un train qui s'ouvre automatiquement à ma présence, et tout deux, nous allons vers notre prochaine destination.



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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Jeu 29 Sep 2016 05:09 
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L'homme répondit à Phyress mais ne se présenta pas. Il lui annonça sèchement qu'elle pouvait le suivre à la condition où elle y parviendrait et seulement si elle avait foi en ses talents d'actrice. La jeune femme leva un petit sourcil, n'ayant pas entravé un traître mot de ce qu'il venait de lui souffler dans le bec. Alors qu'elle allait lui répondre, il tourna des talons et emboîta le pas, empruntant les couloirs qui menaient aux transports, ces aynores-qui-ne-volent-pas selon Collin.

Phyress ouvrit de grands yeux en le voyant décarrer et récupéra à la hâte la carte de paiement sur la table pour le suivre malgré le retard.

" Génial... " Souffla-t-elle. La jeune femme avait souhaité attendre la fin pour poser ses quelques questions et voilà que finalement, elle devrait les garder pour elle.
(" N'empêche, j'aurai bien aimé comprendre ce qu'il disait par emprunte génétique... Je n'ai touché le téléphone qu'avec mon doigt et... ")

Puis, la jeune femme compris qu'il devait s'agir de ça. L'appareil qu'elle avait reçu devait avoir retenu quelque chose, comme son odeur, le parfum de sa peau, la chaleur ou la texture, peu importait le moyen, mais Collin expliquait donc que si quelqu'un voulait employer son téléphone, il n'aurait qu'à raccourcir un peu son doigt pour y parvenir et l'utiliser comme moyen de contourner le problème.

(" Remarque... Je pourrais faire de même avec les gens qui détiennent des téléphones que je voudrais utiliser, même si je n'en vois pas l'intérêt maintenant, ça pourrait être utile. ") La jeune femme rougissait de cette pensée, elle n'aurait jamais été capable de couper le doigt de quelqu'un pour le faire parler ou obtenir quelque chose... Déjà qu'elle était tout juste capable de tuer un Bouloum...

Elle essaya d'accélérer mais il y avait de plus en plus de monde et bientôt, l'homme devenait dur à suivre, elle ne faisait que l'entrevoir parmi tous ces passants et le fameux Ayonore-qui-ne-vole-pas arriva le long de cet estrade immaculé et reluisant. La jeune femme, hébétée regardait passer cette merveille lustrée jusqu'à ce que ses portes coulissantes ne s'ouvrent, laissant passer un flot de voyageurs, ce qui ne manqua pas de la surprendre.

A cause de sa petite taille, elle s'était mise sur la pointe des pieds pour mieux repérer son acolyte mais un maladroit lui asséna un coup d'épaule qui lui fit perdre l'équilibre. Tombée à terre, elle renversa la totalité de son carquois et les flèches roulaient à terre, envoyées ça et là par quelques passants.

Rouge de nervosité, Phyress sentait l'angoisse lui saisir la gorge et son corps fut perforé par des centaines de petites piqûres alarmantes que lui envoyait le stress. Elle parvint à récupérer ses biens ainsi dispersés et lorsqu'elle se releva, l'aynore-qui-ne-vole-pas était déjà parti. Elle resta là, sur le quai, ses flèches en main et le visage désabusé et laissa s'échapper un banal quoique très expressif :

" Fais chier..."

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Jeu 29 Sep 2016 11:58 
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Station du Palais (Phyress)


    Les passants regardaient Phyress avec suspicion, mais aucun ne lui accorda de regard plus de quelques secondes, et tous continuèrent leur route sans faire plus attention à elle.



[Lelma : Direction "Rues et habitations"
Vadokan : Direction "Maison Kartage"]

[Phyress : 0,5 (introspection)]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Sam 1 Oct 2016 10:51 
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[17]



Tina suit de ses beaux yeux les mouvements des autres, sans masquer une esquisse de sourire. Chacun semble avoir déjà une idée en tête. Le sombre Vadokan ne lui adresse qu'un signe en passant, la jeune demoiselle à l'arc ne s'arrête pas, pas plus que le grand Lelma. En revanche, Yuélia et une autre femme avec laquelle elle n'a pas encore échangé, oui. La blondinette répond avec un entrain étrange, compte tenu de l'absence de son chaperon. Elle a l'air de vouloir se rendre à la bibliothèque, aller directement à l'une des Maisons ou alors rester avec quelqu'un d'autre. La belle ne dit rien sur le moment, se souvenant de sa prestation envers le Colonel plus tôt. Partir avec elle signifie en gros de devoir surveiller ses moindres faits et gestes, histoire de la canaliser.

Et la tulorienne sait parfaitement qu'un élément aussi imprévisible pourrait la mettre dans l'embarras au mauvais moment. Autant que possible, Tina préférerait éviter qu'un des yuiméniens finisse mal en sa présence. Surtout s'il s'agit de quelqu'un qui n'est pas un membre sans relations dans le groupe. Trop d'explications à fournir après coup.

Elle n'a toutefois pas le temps d'ouvrir la bouche que l'autre femme s'avance. Une elfe apparemment, d'un âge assez avancé, mais la dépassant pratiquement d'une tête malgré son dos vouté. Son teint parait plutôt éloigné de celui d'un humain lambda, et la belle songe que rester ensemble attirera certainement l'attention. Mais elle n'en montre rien et laisse la dame âgée prendre la parole, ce qu'elle fait en la complimentant... D'une certaine façon... Sur ses yeux aguicheurs, sa vivacité d'esprit, et surtout concernant la monnaie demandée. Avant, bien entendu, de se servir de cela pour lui demander un service : lui apprendre à enregistrer les numéros des autres dans le téléphone.

La brune demeure d'abord dubitative puis elle accepte ce qu'elle voit. Celle-là aussi est âgée, mais comme sa Mémé, elle ne manque pas de ressources. Tina laisse la doyenne s'exprimer, souriant à mesure qu'elle se justifie et qu'elle assure ne pas penser à mal en lui prêtant des atouts de séductrice. Pourquoi la jeune femme s'en offusquerait ? Ses arguments physiques se voient au premier coup d’œil, quoique peut-être un peu moins avec cette tenue. Les mettre en avant va dans son sens, car ils sont plus efficaces à la dissimuler elle qu'un véritable masque.

Pour finir, l'elfe se présente sous le nom de Àma A'as, du Naora, lui offrant un regard naturellement un peu en biais, qui pourrait s'avérer dérangeant pour certains. Mais pas pour Tina, élevée où la beauté est principalement réservée aux autres.

La jeune femme avise la main de son interlocutrice, mais avant de s'en saisir, un son est émis par son téléphone. Elle y jette un coup d’œil, et aperçoit un message du Sergent Collin. Sans doute ce qu'elle lui a demandé. Le téléphone coincé dans son poing, la belle appose ses mains de part et d'autre de celle de Àma, et la soulève un peu.

"C'est pourquoi je ne suis pas d'autres filles, chère Àma A'as. Tina, de Tulorim."

La brune sourit avec un air confiant et complice, puis elle la lâche et prend le temps de lui indiquer comment se servir du répertoire, avant de lui indiquer son propre numéro. Lorsque tout est fait, Tina avise une nouvelle fois son gadget lumineux, puis la direction des trains.

"Il semblerait que j'ai ma destination."

Elle marque une toute petite pause, jaugeant en une fraction de seconde le pour et le contre de son offre, à savoir leur montrer la carte. Si elle le fait, il est possible que les deux autres femmes partent chacune de leur côté, mais il est aussi vraisemblable qu'elles l'accompagnent. Faire cavalier seul augmenterait ses chances, mais elle sait qu'avoir d'autres personnes sur qui compter, ou détourner l'attention, peut lui servir. L'un dans l'autre, elle n'en a cure.

Elle décide donc de couper la poire en deux, et de montrer à une certaine distance la carte mise à jour, en désignant le nouveau point au sud. Les informer, mais pas trop.

"Je vais m'instruire, mais rien ne vous empêche d'aller faire le tour de nos candidats chéris. Qui m'aime me suive !", plaisante-t-elle avec un clin d’œil sans rancune, avant de se diriger vers la Station.

Les pas souples de la belle l'amènent dans cet étrange bâtiment où, après le passage d'une sorte de portail bougeant aussi seul, Tina découvre un lieu d'une propreté dérangeante. Le sol brille, reflétant les chandeliers sans flammes du plafond. Elle parvient vaguement à distinguer la silhouette de son reflet, au sol, entre les passants. Sa tenue a l'air de faire effet, car personne ne semble la remarquer. Quelque part, la brune en est chagrinée, mais elle se ressaisit vite. Moins elle marquera les esprits, mieux cela vaudra.

Elle regarde de nouveau la carte, agrandissant la zone où le "journal" se trouve. Suspicion. Il est tout de même localisé plutôt près des propriétés des Maisons. Elle devra se méfier, histoire que les informations recueillies soient les plus neutres possibles. Elle prend le temps de regarder les panneaux, afin de ne pas se perdre et reste muette de surprise en voyant arriver une... Boîte. Quelque chose comme un serpent, mais en métal, et avec des trous dans sa surface, permettant de voir à l'intérieur.

Lorsque les autres badauds se meuvent, Tina se ressaisit, toussote dans son poing pour masquer son récent trouble puis s'avance. Elle ne se tourne qu'une fois à bord, imitant des passagers se tenant à des sortes de barres, avisant le quai. Son cœur se met à cogner entre joie indescriptible, appréhension et attention, pour ne pas agir trop différemment des autres habitants. Elle avise d'ailleurs discrètement ces derniers, innocemment, puis reporte son attention vers le sens de la... Tête... De cet étrange reptile de métal.

( Bien, j'ai un peu de temps. Quelle histoire vais-je pouvoir conter à ce nouveau public ? )

Car rien de tel qu'un mensonge bien assimilé et aux échos de vérité pour éviter de trébucher lorsque viendra le moment d'entrer en scène.




(1 012 mots)

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Dernière édition par Tina le Mar 4 Oct 2016 14:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Sam 1 Oct 2016 21:13 
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La vieille elfe avec qui cela ne me plairait pas de faire équipe arriva, et avant que Tina n’ait pu ouvrir la bouche commença à parler, demandant l’aide de Tina pour enregistrer les numéros, et se lançant dans un discours sur le fait qu’elle était vieille, qu’elle le savait, et qu’une remarque qu’elle avait fait plus tôt comme quoi derrière ses yeux aguicheurs il y avait un esprit vif ne devait pas être mal prise.

Cette bonne femme n’avait rien d’innocent, et son vocabulaire qui lui semblait peu coutumier trahissait ses origines paysannes, ou une vie de paysanne. Elle déclara jouer quelques fois de son apparence de vieille femme pour obtenir ce qu’elle voulait, ce qui me dérangeait quelque peu, même s’il fallait l’avouer, c’était rusé de sa part. Se présentant comme Ama A’as, et venant du Naora, ce qui pour une sindel, avouons-le, était vraiment étonnant, elle tendit la main à Tina. D’ailleurs, connaissant les relations entre les Sindeldi et les Earions, parce qu’on ne me dira pas que cette chevelure bleue grise est naturelle de la part d’une pure sindel, cette femme était étonnante.

Sachant que les Earions étaient en froid avec les Sindeldi pour la bonne raison qu’ils polluaient leur océan, et que les Sindeldi s’en fichaient comme de leur premier voyage en Aynore, je me demandais comment elle avait été créée…remarque, une Hiniönne qui n’a pas de souci avec les Shaakts était relativement rare, alors pour parler d’étrangeté…

D’ailleurs je remarquai que mes oreilles, que j’essayai en vain de cacher derrière mes cheveux, dépassaient en pointe, et étaient accessoirement horriblement peu discrètes, en plus d’être assez révélatrices sur mon appartenance à la race elfique. Est-ce que les Izurithiens me prendraient pour une Sindel ? Ou une sang-mêlé ? Je me promis que le premier qui m’associerait à une elfe grise, ou même à une demi, se prendrait une bonne claque. Ou un regard glacial, c’est mieux ça. En plus de rester tout de même plus discipliné qu’une claque. Je n’ai pas la peau grise, je n’ai pas l’excellente vision des Sindeldi, alors honnêtement ? Quel imbécile pourrait le croire ? Et pour la demi ? Non mais franchement, je ne suis pas une elfe grise, et je refuse qu’on me le dise. Je n’ai pas de problèmes avec eux, je m’entends même assez bien avec les elfes gris, mais je suis une elfe blanche ! Blanche !

Ça voudrait dire aussi que je devrais trouver une excuse. Et chercher l’équivalence humaine de mon âge. Et inventer quelque chose pour justifier les détails qui pourraient me trahir, comme mon physique, ou certaines connaissances. Que je justifie de me casser les os, si je m’en casse un, aussi facilement, petit inconvénient relatif à certaines races d’elfes dont les Sindeldi, les Hiniöns et d’autres. Que je justifie aussi la légendaire ouïe des blancs, qui comme la bien connue vision des elfes gris était anormale pour un humain. Ou encore la méditation, car un humain ça dort. Ou la résistance aux températures extrêmes. Enfin…moins qu’un Phalange de Fenris ou qu’un humain du désert, mais quand même. On résistait bien, même si on était de vraies babioles de cristal.

Autant de détails qui différenciaient les elfes des humains, mais qui me trahiraient aisément. Les elfes sur Yuimen, étaient respectés et bien accueillis, surtout les blancs, mais aussi craints des humains. Ici, être un elfe était un malus considérable, et je risquais la mort à cause d’un simple détail, que ce soit une injure en elfique ou avoir entendu un bruit qu’un humain normal ne pourrait percevoir. Les humains étaient avantagés dans cette mission, et Tina, Lelma et Phyress n’avaient aucun souci à se faire.

Alors que Tina avait eu droit à la poignée de main, la gamine que j’étais n’eut droit qu’à un regard de côté, sur lequel je passai outre, peu disposée à ficher en l’air mes efforts de discipline. Ama me répondit que les livres n’étaient pas vraiment son truc, ne sachant pas lire et déclarant nous le faire payer si elle devait déchiffrer un quelconque message de notre part. Puis finit en déclarant vouloir trouver une taverne ou se reposer, ayant beaucoup marché pour arriver au Campement. En même temps, si une gamine comme moi pouvait passer inaperçue et jouer l’innocente très facilement pour tromper son monde au besoin, elle aussi le pourrait mais se fatiguerait plus rapidement.

Tina se présente alors, précisant sa provenance, et répondit à Ama, déclarant ensuite connaître sa destination en pointant le tableau des trains et finissant par un qui m’aime me suive qui m’arracha un sourire, partant au journal. Pour ma part, je pensais que finalement, être seule serait encore mieux, et partir à la Bibliothèque une bonne option. Si pour quelqu’un que je ne nommerai pas ici, c’était une perte de temps, je pensais que moi j’en avais plein. Après tout…trois mille ans de vie, c’est suffisant pour que je puisse me permettre de perdre quelques jours ou quelques heures à lire, et les autres auraient des informations pour les aider à mettre leur plan en place.

Je saluai Tina, et prit congé de la vieille elfe, pour me diriger vers la Station de leur Aynore terrestre, le Train. Une fois dans le bâtiment, je passai par le portique dont le Sergent nous avait parlé, qui se leva en deux secondes pour me laisser passer parmi les Izurithiens, dans une salle avec des traînées creusées pour contenir des barres de fer, des « Rails » si les indications de ne pas s’en approcher étaient vraies.

Cette salle immense, la plus propre que j’ai pu voir, et en soixante-dix ans j’en ai vu, semblait avoir été désinfectée dans tous les recoins, nette comme pas possible. Un « Wagon » arriva, dans lequel je montai et je m’assis, le temps de penser à quoi pouvait bien ressembler leur Bibliothèque, si leurs livres étaient des livres papiers, ou avaient-ils trouvé une autre manière de stocker leur savoir ? Je tentai d’éluder la question avec une pensée émue pour un vieil homme, qui enfant me racontait des légendes yuiméniennes dans la Bibliothèque de l’Anorfain. Vivait-il toujours avec sa femme, Eve ? Enchantait-il toujours les petits qui venaient écouter ses histoires, qu’il contait avec passion ? Quand je rentrerais en Anorfain, je m’empresserais d’aller le voir, et de lui narrer mon aventure sur Izurith. Peut-être me reparlerait-il de ses mondes étranges, ou tout n’était que différence !

En attendant, je m’approchais de la Bibliothèque, et je me levai pour me préparer à y aller, mes oreilles frétillantes à l’attente de l’annonce de l’arrivée à ma destination.

[1100 mots]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Lun 3 Oct 2016 15:25 
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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Mer 23 Nov 2016 20:11 
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Les réponses viennent toutes seules maintenant. Frédéric lui apprend que le futur contact fréquente les bars mal famés, dont le Loup Blanc. La tulorienne a du mal à ne pas sourire. Une brebis galeuse au Loup Blanc, c'est tout de même une idée assez comique. Il la rassure aussi concernant certaines rumeurs : les agressions en pleine rue ne sont pas aussi fréquentes que l'on croit. Parce que oui, d'après ce que le Rédacteur lui montre sur un plan étonnement en papier, l'établissement en question est l'un de ceux que le Sergent Collin leur a indiqué. Et il se trouve dans le Quartier Orange.

Si son interlocuteur la raccompagne courtoisement à la porte, il ne la laisse pas sortir avant d'avoir mûri une réflexion. Sa décision prise, il lui fait une sorte de confidence somme toute intéressante. Le physique de la jeune femme, allié à certaines rumeurs, pourraient la pousser à prendre contact avec Yumiko Kobayashi. Tina hausse légèrement un sourcil, mais ne l'interrompt pas. Elle a déjà vu la jeune fille en armure de ses propres yeux, et a pu discuter d'elle assez longuement avec le Professeur. Frédéric semble partagé entre son côté chercheur de vérité et sa prudence, car approcher la jeune fille signifie peut-être accéder aux secrets de cette puissante et mystérieuse Maison. La tulorienne ne peut que mentalement approuver quand il lui recommande de ne pas la froisser. Après tout, elle a encore en tête l'image de Yumiko terrassant le grand Duncan avec aisance... Sans oublier son transport hors de vue façon sac de provisions.

Quelque chose perturbe d'ailleurs la demoiselle, mais elle se contente de sourire et de faire un clin d’œil aussi rassurant et complice que possible à son interlocuteur. Elle ne s'attarde pas davantage, se contentant de faire un signe de main avec une expression emplie de gratitude à l'elfe en sortant de l'Izurithois, pour rallier la station de train. Elle aurait apprécier en apprendre davantage sur cette personne aux oreilles pointues, mais sa curiosité a déjà pas mal éveillé de soupçons. Elle n'a pas encore envie de se compromettre en posant des questions sur des sujets qui seraient, cette fois, de notoriété publique. Elle devra d'ailleurs faire attention et ne pas prendre ce qui lui est dit pour yus comptants. Laisser ses interlocuteurs parler avant d'aborder un sujet trop en détails.

Après avoir consulté le trajet à faire, et en attendant cette chose métallique dont les mouvements la font frissonner d'avance, la brune cogite. Ce que le Rédacteur lui a dit l'intrigue. Elle sait que la Maison Kobayashi est en charge du Canon, de la sécurité de la Cité, et est donc techniquement bien la plus puissante d'Izurith. Pourquoi donc est-elle assujettie aux Valaï ? Depuis quand ? Est-ce la vérité ou n'est-ce encore qu'une façade ?

Les pensées de Tina se poursuivent, et elle en vient à se demander si le Colonel Shizune n'aurait pas contracté une sorte de dette vis-à-vis de Dimitri Valaï, à cause de Yumiko. Après tout, leur commanditaire est ami avec celui qui a façonné l'impressionnante armure de la jeune fille. Et si la protection fonctionnait comme une laisse ? Ou alors au contraire, le Professeur et les Kobayashi seraient moins en retrait qu'il n'y parait ? En tous cas, le Sergent Collin avait l'air bien sur la défensive dès que la Maison Kobayashi était ouvertement soupçonnée de cacher bien des choses. Encore une question à creuser en douceur, surtout si elle cherche à s'informer auprès du timide gradé.

( Eh bien, ma chère couturière, te voilà en train de te nouer les méninges. Allons, allons. Un problème à la fois. ), songe-t-elle en souriant avec amusement.

La belle se redresse, repoussant élégamment d'une main sa chevelure sombre. Tout cela la divertit et la motive grandement. Nombreuses sont les pistes qu'elle compte explorer si elle le peut, mais elle connaît la rue. À trop vouloir fourrer son nez partout, on finit par se faire remarquer. Autant tirer ce qu'elle peut de chaque rencontre avant d'en tenter une autre.

En tous cas, c'est l'une des choses qu'elle compte entreprendre dès qu'elle aura retrouvé cette chère brebis égarée, dans la tanière du Loup Blanc.




(695 mots)

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Dernière édition par Tina le Lun 28 Nov 2016 23:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Ven 25 Nov 2016 18:44 
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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Ven 3 Fév 2017 14:28 
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Effectuant mes recherches, je m’aperçus que j’avais reçu un message. J’ouvris l’appareil et vis que Vadokan me demandait de le rejoindre à la station de train proche du Siège Kartage, en ajoutant qu’il avait besoin de mon aide.

D’un côté, pour m’avoir abandonnée en décidant de partir de son côté pour une raison aussi obscure que la disparition de mes géniteurs j’éprouvais une certaine rancœur, sans compter une envie non négligeable de ne pas y aller puisque j’avais déjà prévu autre chose.

Mais de l’autre, Vadokan était mon ami et une personne de confiance. Et puis, il avait besoin de mon aide à moi. Rien que le fait de penser ça me faisait éprouver une joie enfantine et une certaine envie de faire mes preuves. Je ne niais pas avoir envie de faire reconnaître que oui, je pouvais aider.

Que faire, donc ? Aller aider Vadokan ou partir faire ce que j’avais prévu ? Allais-je oublier si facilement la tristesse qui m’avait envahie quand il m’avait mise de côté ? Cela me semblait si dur. Et pourtant, sa gentillesse. Le fait qu’il ait choisi de me défendre face aux contrebandiers.

Alors ma décision fut vite prise. Je voulais arrêter de me comporter comme une garce et prouver que je pouvais faire mieux que ça ? Alors j’irais. Je pris une photo du portrait de Noémie, la jeune femme en tenue de flibustier rose et violet et de Jean-Louis, le mauvais garçon avec des cicatrices partout qui devait être adulé par les jeunes humaines d’Izurith qui les plaçaient sur un piédestal, lui et ses yeux bleus.

Je quittai la Bibliothèque, passant par le long couloir et revoyant la jeune femme à l’air pincé qui comme tout à l’heure, m’ignora dans un superbe silence tout à fait parlant sur son intérêt pour ceux qui venaient là, et put respirer l’air frais en me dirigeant vers la station de métro.

Assise sur un des sièges en attendant que le train arrive, je regardais avec impatience et anxiété le train s’engouffrer dans la station.

Je montai dedans, pris un siège et m’assis, pensive. En quoi pouvait-il bien avoir besoin de mon aide ? Pourquoi près du Siège Kartage ? Pourquoi avoir besoin de l’aide d’une petite noble près du siège des Kartage ? J’aurais sûrement été plus utile près d’une autre grande Maison.

Enfin, ne sachant pas en quoi exactement il avait besoin de mon aide, il serait malvenu de m’avancer ainsi. La voix froide annonça ma destination, et je me levai pour me préparer à descendre.

[416 mots]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Dim 5 Fév 2017 20:37 
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Trains - Station Kartage (Yuélia, Vadokan)


    [Attention, tu dois poster ta destination uniquement, tu ne peux pas RP l'arrivée.]

    Le voyage de Yuélia se passa sans accroc. Elle dut changer de ligne une fois. Il semblait en effet que les trains du quartier Royal faisaient le tour de celui-ci sans jamais en sortir, déposant les voyageurs désireux d'aller plus loin en périphérie, où les attendaient d'autres wagons. Et ceux-ci, pourtant si proche du quartier royal, étaient déjà beaucoup moins bien entretenus. Ils étaient loin d'être délabrés, mais la saleté et la rouille étaient belles et bien présentes, là où le train qui l'avait porté jusqu'ici en était totalement dépourvu.

    Lorsqu'elle quitta son wagon, elle pu voir Vadokan, derrière, qui venait d'arriver.

    [HJ : Je vous laisse RP entre vous, sans limite puisque vous êtes seuls.]


[Yuélia : 0,5 (introspection)]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Ven 10 Fév 2017 12:09 
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Ma carte digitale fut marquée d’un nouveau point, que Didon me décrit comme étant le premier objectif de notre commune opération : la base de la GPET la plus proche de l’influence de la Maison Kartage. Elysha, quant à elle, conclut qu’elle préférait éviter que l’on me voie en la demeure de Valaï en compagnie d’un membre de la Caste anciennement ennemie de ce souverain retors et paranoïaque. Ma solitude serait un argument de plus pour le convaincre de mon indépendance par rapport à ces derniers, et m’aiderait dans ma tâche de persuasion, que j’espérais la moins ardue et longue possible, afin que je puisse m’intéresser prestement au souci de la présence terroriste sur Izurith. J’opinai la tête pour marquer mon consentement à ladite décision, et suivis Didon qui me mena vers la cage amovible montant et descendant au gré de leurs envies dans cette tour immense, non sans rappeler à Allan de me rendre mon équipement, ce qui fut fait prestement. La mine renfrognée du chien de garde abruti face à l’obligation de me montrer patte blanche et de collaborer pleinement à mes plans m’arracha à son égard un sourire carnassier, que je ne cachai nullement. Une fois dans l’ascenseur, Nyleïm s’accorda à accepter ma demande concernant Yuélia, que j’espérais convaincre de se joindre à ma cause.

Arrivés au rez-de-chaussée, Didon me raccompagna jusqu’aux portes alors que la demoiselle aux sous-vêtements rouges se replaçait derrière son comptoir, où l’elfe blanche n’aurait aucun mal à la retrouver. La sœur « action » de la Maison m’indiqua que je pouvais la contacter sitôt que le besoin s’en ferait sentir, arguant que je ne devais pas trop en vouloir à sa sœur, qui s’était montrée farouche sur les derniers instants. Elle lui donna une excuse toute faite en disant que le mensonge, elle s’en servait quotidiennement comme arme et comme bouclier, et qu’il était complexe pour elle de se débarrasser de ses viles habitudes, n’accordant que peu aisément sa confiance.

Je lui fis un salut de la tête, ne répondant rien à ses propos sinon un regard assuré marquant ma totale approbation, et je quittai les lieux sans me faire plus prier, me hâtant de rejoindre la station de train où, quelques minutes plus tôt, j’avais donné rendez-vous à la jeune diplomate de Cuilnen. Je ne tardai pas à l’y retrouver, d’ailleurs, puisqu’à peine eussé-je pénétré la gare que son train arriva à quai, et je la vis me reconnaître parmi la foule impersonnelle des voyageurs gris d’Izurith. Je pressai le pas pour la rejoindre, la saluant d’un cordial signe de tête.

« Yuélia. Il est bon de voir un visage amical dans cette grise cité. »

Elle répondit que le bonheur était partagé. Comme ça devait la changer, une cité sans arbre, elle qui venait d’une luxuriante forêt. Moi, encore, ça allait, je troquais les sordides brumes d’un marécage pour les vapeurs empoisonnées de ce monde décadent. Mais elle ? J’enchainai sans tarder : le temps nous était compté.

« Avez-vous obtenu des informations, depuis notre séparation ? Avez-vous rejoint les maisons nobles ? »

Là, elle pouvait tout me dire. C’était finalement bien plus sécurisant en face à face, même au milieu d’une foule d’anonymes. Elle m’indiqua ce qu’elle avait appris : l’utilisation d’un ordinateur, tel que l’indiquait son premier message écrit, et précisa qu’elle avait en sa possession un arbre généalogique des familles nobles. Une information sur le passé des maisons qui ne les aiderait hélas sans doute pas dans leurs recherches actuelles. Elle avoua n’avoir pas encore pris contact avec les nobles maisons directement, se réservant pour le soir, lors d’une réception apparemment prévue. Elle s’enquit alors de mes propres recherches, me tutoyant et insistant sur ce fait, afin que je comprenne que j’avais fait une erreur en la vouvoyant.

Je plissai les yeux face à cette insistance, et rétorquai :

« Désolé. Mon attention se relâche après avoir pesé autant mes mots, auprès de la Famille Kartage. J'ai réussi à discuter avec les deux dirigeantes de celle-ci, qui m'ont l'air dignes de confiance, et m'ont confié une mission qui devra se faire avec la participation espérée des troupes de Valaï, afin de resserrer une éventuelle alliance entre les deux maisons. Ils ne sont pour rien dans un éventuel complot contre ce denier. »

Je jetai un coup d’œil partout autour pour m’assurer que personne ne nous épiait ou ne nous écoutait, puis m’approchai un peu plus de la jeune elfe pour lui murmurer, plus bas :

« Mais ma tâche est double, et je n'ai pas encore appris à me dédoubler. La Maison Kartage, se battant contre les terroristes anti-technologie à l'origine de la défiguration de Valaï, ont besoin d'une autre caste, pacifique celle-là, pour attirer les grâces du peuple : les Gardiens de l'Arbre de vie. Une mission demandant énormément de diplomatie... »

Je posai ma main sur son épaule, confiant en ses capacités, bien que je ne les connaisse pas réellement. Elle s’en était vantée, sur le navire d’esclavagistes.

« C'est pour cette raison que j'ai fait appel à toi, seule personne de confiance sur ces terres étrangères. Afin de mener cette mission auprès des Gardiens. Acceptes-tu de les aider ? Acceptes-tu de m'aider, moi ? »

Je la savais ingénue au point de m’accorder une confiance aveugle. Elle n’allait pas refuser ça. Et je vis juste : l’instant d’après, elle accepta sans compromission, bien que peu assurée dans sa réponse. Elle me questionna sur mon choix, elle, pour cette mission que je lui proposais. Qui aurais-je pu prendre d’autre ? Le gobelin chétif ? La jolie tulorienne à la voluptueuse poitrine ? Je ne connaissais aucun de ceux-là autant que je connaissais la petite elfe blonde. Je lui jetai un regard déterminé, pour lui répondre :

« Bien entendu. Tu en es plus que capable. »

Ces mots semblèrent la convaincre, et elle accepta de m’aider sans plus trop de doutes. Enfin, elle me questionna sur sa tâche, et je lui répondis sans tarder :

« Rends-toi au sein du Siège Kartage, et demande à rencontrer les sœurs dirigeantes. Dis venir de la part de Vadokan le Noir, ils te laisseront passer. Tout t'y sera expliqué en détails. Détails que je n'ai pas moi-même. Tu devras également faire appel à la femme à l'accueil, Nyleïm, pour qu'elle ôte le logiciel espion de ton téléphone, qui permet aux hommes de Valaï de connaître la moindre de nos communication. A ce titre, ne transmets jamais rien de compromettant aux autres aventuriers, à part moi, car ils ont encore l'espion dans leur appareil. »

Je marquai une pause. Elle n’avait pas l’air rassurée.

« Es-tu sûre que ça va aller ? »

Je ne voulais pas qu’elle souffre du moindre doute. Elle m’indiqua être un peu submergée par la masse d’informations, mais avoir néanmoins compris mes propos, et m’assurant que tout irait au mieux. J’esquissai un sourire amusé.

« Oh oui, bien trop d'information. Je crains que nous ne puissions que nous y habituer : quelque chose me dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. »

Puis, après un regard plus insistant, je déclarai :

« Tu es assez forte. J'ai confiance en toi. Ne révèle rien de tes actions à personne dont tu n'aurais pas la totale confiance. Et crois-moi, en ce monde, il y a bien peu de personnes à qui l'on peut réellement faire totalement confiance. »

Des recommandations de rigueur dans ce monde de requins. Elle s’avoua touchée par ma confiance, et assura qu’elle serait prudente, ne faisant confiance qu’à moi en tout et pour tout. Elle précisa toutefois qu’elle ne voulait jamais perdre la confiance qu’elle avait en moi, ni moi en elle.

« Bien. Je l'espère également. Hâte-toi, maintenant. Le temps n'est guère notre allié en ce monde. Nous aurons le temps de discuter plus longuement à notre retour sur Yuimen, que j'espère le plus rapide possible. »

Elle précisa qu’elle était consciente qu’il s’agissait d’une course contre la montre, que nous étions certains de perdre. Je secouai la tête, déçu devant tant de fatalisme. Comment pouvions-nous réussir sans même croire en nos actions ? J’étais persuadé, pour ma part, que nous pouvions, si nous nous y mettions sérieusement, à faire peser nos actions sur le destin de ce monde. Nous n’avions pas été invoqués ici sans raison. Zewen avait un plan pour nous. Un plan, en tout cas, et nous pouvions en faire partie, si tant est que nous puissions croire en nous. Je la laissai aller sans plus de commentaire, patientant à mon tour pour attendre le prochain train, perdu dans mes pensées.

Je devais désormais rejoindre le quartier Royal, d’où je venais en vérité. La route m’était connue, désormais : je devrais changer une fois de train, reléguant les wagons rouillés et peu entretenus pour de riches transporteurs blinquant et quasiment neufs. Une nouvelle preuve des inégalités sociales de ce monde sur le déclin. Je soupirai, regard perdu dans la masse m’entourant, déterminé toutefois à faire bouger les choses. Mon espoir : que Valaï daigne m’écouter, et entendre raison en mes propos.


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    [1520 mots]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Sam 11 Fév 2017 12:29 
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En fait, ça avait été un peu plus compliqué que ce que j’avais imaginé. Le train faisait le tour du Quartier Royal, mais sans en sortir. Ceux qui souhaitaient s’aventurer en dehors du cercle de l’élite devaient prendre un autre wagon. Et cet autre wagon, contrairement à celui qui m’avait emmenée ici, était déjà bien moins propre. La rouille et la crasse s’accumulaient dessus. Les seuls trains qui semblaient nettoyés, la moindre poussière chassée, étaient ceux qui venaient du Quartier Royal. En dehors de cela, ils n’étaient pas délabrés mais l’hygiène laissait à désirer.

Une manière élégante de montrer que le dirigeant de la cité se fichait quelque peu du sort des classes moyennes et les laissait un peu s’étouffer dans la crasse pendant que lui et les nobles festoyaient.

Le wagon que je pris s’arrêta donc à la Station Kartage, et quand j’en descendis, ce que je vis me fit l’effet d’une douche froide. Mais sérieusement, que faisais-je là ? Que faisais-je ici, mais où étais-je ? Tout était gris ici. Aucune trace de verdure, ce que j’avais ignoré dans le Quartier Royal dont l’architecture ne laissait pas vraiment de place à la nature ressortait ici de manière frappante.

Au bout de quelques minutes, je pus apercevoir Vadokan qui s’approcha de moi, me saluant de la tête. Il commença alors à parler le premier, déclarant que voir un visage amical dans cet endroit gris presque dépourvu de couleurs faisait du bien.

Vadokan. Le plaisir est partagé.” dis-je, souriant faiblement.

Il me demanda ensuite si j’avais infiltré une des Maisons nobles, ou obtenu des informations. Je fronçai les sourcils. Il venait de me vouvoyer, pourtant lorsque nous nous étions quittés nous nous tutoyons encore.

Beaucoup. J’ai appris à me servir de ce qu’ils appelent ordinateurs, j’ai en ma possession les arbres généalogiques des grandes familles d’Izurith. Et non, je comptais aller à une réception ce soir pour le faire. Et toi ? As-tu appris quelque chose de nouveau ?” lui répondis-je en insistant sur le toi, ne voulant qu’il me vouvoie.

J’avais ce vouvoiement en horreur. Je haïssais cela. Il plissa les yeux face à mon insistance et s’excusa, disant avoir passé beaucoup de temps à peser ses mots. Il avait réussi à rencontrer les dirigeantes de la Famille Kartage, Elysha et sûrement sa sœur Didon. Il les avait jugées dignes de confiance, et elles lui avaient confié une mission, mission qui devrait se faire avec les troupes de Valaï pour rapprocher les deux Maisons. Il précisa qu’ils n’étaient en rien rattachés au complot contre le Seigneur Tiret.

Se rapprochant de moi en regardant autour de lui, comme s’il cherchait quelqu’un, il continua plus bas en expliquant que deux tâches lui avaient été confiées. La Maison Kartage, pour avoir la grâce et l’aval du peuple pour réorganiser leurs petites affaires en profondeur ou quoique ce soit d’autre, avait besoin d’une alliance avec une autre caste, pacifique : les Gardiens de l’Arbre de Vie. Il s’agissait d’une tâche demandant beaucoup de diplomatie, de finesse...des choses que, avec mon caractère difficile, je n’étais pas souvent en mesure d’utiliser.

Posant sa main sur mon épaule, il conclut ses explications en expliquant que puisque cette missions requérait ces deux qualités, il a fait appel à mes services, seule personne en qui il avait confiance ici. Il demanda ensuite si j’acceptais de les aider, de l’aider lui.

Je ne suis pas sûre de le pouvoir. Je ne suis pas sûre d’y arriver. Qui sait, je ferais peut-être échouer toute tentative de négocier. Et si je me trompais ? Je ne pourrais pas forcément y arriver. Mais il avait confiance en moi. C’était une motivation suffisante...non ?

Bien sûr que j’accepte de t’aider. J’ai confiance en toi, ici. Tu es la seule personne en qui j’ai un tant soit peu confiance. Seulement...es-tu sûr de vouloir que ce soit moi qui t’aide ?

Je devais lui demander. Il y avait sûrement plus qualifié que moi dans ce domaine. Pourquoi moi ? Non, je ne pouvais décemment avoir confiance en moi, ce coup là.

Sûr de lui, il demanda à qui d’autre pourrait-il demander, disant que j’en étais plus que capable. J’en doutais, au vu de mes précédentes prestations. La Reine elle-même n’avait apprécié mes écarts. Et mes parents...que diraient mes parents ? J’avais la nostalgie de ces journées où mon père et ma mère étaient présents.

Enfin, il semblait sûr de lui, alors je l’aiderais.

Dans ce cas...je t’aiderai, bien sûr. Que faut-il que je fasse ?

Il commença à tout m’expliquer en détail. Je devais me rendre au Siège Kartage, demander à voir les sœurs dirigeantes afin qu’elles m’expliquent tout et en détail. Je devais dire être envoyée par Vadokan le Noir, et demander à la femme à l’accueil, nommée Nyleïm, de m’enlever un logiciel espion qui était présent dans mon téléphone.

Un logiciel espion. Valaï avait mis un logiciel espion dans nos téléphones. Une étincelle de rage sourde s’alluma, que j’étouffai aussitôt. Le feu de ma colère se rallumerait plus tard. Il me rappela qu’à part à lui-même, je ne devrais envoyer d’informations compromettantes aux autres, ayant encore le logiciel espion dans leur téléphone. Il me demanda ensuite si j’étais sûre que ça allait aller.

Ça devait aller. Je ne pouvais trahir la confiance que l’on me portait. Après tout, il avait confiance en mes capacités. Si il avait confiance, alors c’était bon. Je pouvais en être capable.

Ça va aller. Il y a juste...un peu trop d’informations d’un seul coup. J’ai bien compris, c’est d’accord.” fis-je en affichant un pâle sourire.

Il me sourit lui aussi, amusé. Il faudrait nous y habituer, selon lui. Nous n’étions pas au bout de nos surprises.

Il me regarda avec insistance, puis, comme si il avait deviné ce que je craignais, il me rassura, me disant que j’étais assez forte, qu’il avait confiance en moi. Il me rappela que je ne devais rien dire à quiconque en qui je n’avais pas une confiance extrême, puis conclut en disant que dans ce monde, il y avait bien peu de personnes en lesquelles nous pouvions avoir confiance.

Je lui souris, d’un sourire bien plus sincère que ce que j’avais affiché précédemment.

Ta confiance me touche. Ici, je n’ai confiance qu’en toi, tu es la seule personne qui a besoin de savoir ce que je fais là. Je ne dirais rien.

Je ne dirais rien. Mais j’avais si peur de commettre un faux pas...non, il ne fallait pas. Je secouai ma tête, afin de me débarrasser de ce genre d’idées et le regardai droit dans les yeux.

"Mais...la confiance est une denrée rare. Dure à gagner et facile à perdre. Je souhaite ne jamais perdre la tienne, et que tu n'aies jamais à perdre la mienne."

Il m’approuva, puis me conseilla de me hâter, le temps ne jouant pas en notre faveur. Il précisa que nous aurions le temps de discuter plus longuement quand nous serions de retour sur Yuimen.

"C'est une course contre la montre j'imagine. Une course que nous sommes sûrs de perdre. Au plaisir de te revoir, Vadokan."

Il secoua la tête et me laissa partir en direction de la sortie vers le Siège Kartage. Je n’avais pas été fataliste. J’avais juste énoncé la vérité : dans notre vie, le temps ne jouerait jamais en notre faveur. Nous vieillirons, mourrons et le seul gagnant sera la temps, éternel témoin de nos courtes vies sur la trame de l’éternité qui passe.

[1238 mots]

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 Sujet du message: Re: Le Train (Izurith)
MessagePosté: Mar 14 Fév 2017 05:00 
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