L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Nagorin
MessagePosté: Sam 4 Fév 2017 12:20 
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Voyage Tour d’Or > Nagorin (20h-20h)

    Le camp se monta vite, le soir du second jour. Bien organisés, ils récupérèrent aisément de quoi faire un feu et partager un repas convivial, durant lequel les conversations allèrent bon train. Gasaru prit la peine de répondre aux questions des aventuriers, en commençant par celle de Sibelle.

    « Pas une journée de marche, non. Nous sommes encore bien loin de la cité de Nagorin. Je parlais là d’une journée de vol à dos de dragon. Veillez, lorsque nous serons arrivés, à le remercier de cet immense service qu’il nous rend, sans quoi vous pourriez être amenés à ne plus en profiter. »

    Il ne répondit pas tout de suite quand elle demanda quels étaient leurs plans lorsqu’ils arriveraient près de la cité, laissant d’abord répondre l’humoran et l’elfe noir, ce que seul le second fit. Nastya, elle, n’eut guère de commentaire à faire sur la question : elle accompagnait le groupe sans avoir de mission spécifique à mener. Lorsqu’Endar eut parlé, Gasaru prit la peine de répondre à la question de l’elfe blanche.

    « Entrer dans la cité et voir ce qu’il est advenu de l’avatar du Sans-Visage emprisonné là serait un avancement majeur pour notre ordre. Mais je doute notre entrée si aisée que vous le disiez, ser Endar. Espérons que je me trompe, et que vous ayez suffisamment d’influence sur eux. »

    Il se pencha alors vers Sirat qui le questionnait sur ses croyances personnelles.

    « Jamais, non. Mes dieux ont toujours été ceux de votre monde, jusqu’à ce que j’abandonne toute croyance pour rejoindre l’Ordre. Le Sans-Visage n’a jamais eu la grâce de ma foi. »

    Puis, alors que certains allaient dormir, il consentit à parler avec Endar. Concernant l’ordre des chevaliers d’or, d’abord.

    « Notre mission est de protéger Aliaénon. Le Conseil cherchait à nous contrôler, et nous ne pouvions souffrir, dans notre tâche, de servir une puissance en place, quelle qu’elle soit. Notre indépendance forme notre valeur la plus précieuse : nul ne peut nous contraindre à lui obéir. Nous gardons cependant de bons rapports, pour la plupart d’entre nous, avec le Conseil d’Or. J’y suis moi-même fort attaché. Je crois en ses buts, et en son fondement. J’étais sur les murailles de Fan-Ming, il y a cinq ans. J’ai vu l’éveil du Titan, les forces de ce monde converger vers cette instance surpuissante. Je compris alors que le Sans-Visage était notre ennemi. Car il faut l’être pour nier l’existence d’une chose aussi essentielle de ce monde que sont les Titans. »

    Il secoua la tête à la question du shaakt concernant les rumeurs sur le Temple de l’Unique.

    « Aucune, non. Une chape d’un lourd secret plane sur Nagorin. Rien n’en sort, et rien n’y entre. Quant à la désertion du Conseil de certains de ses conseillers, elle s’explique par des soucis chez les peuples que les Conseillers représentent. Certains ont fait le choix d’aller aider les leurs, d’autres de poursuivre leur tâche au Conseil pour les représenter. Il ne m’appartient pas de juger ces choix. »

    Puis, il évoqua les fidèles du Sans-Visage.

    « Oh non, rien de tout ça. Aucun signe distinctif, aucune habitude notable… C’est en cela qu’il est difficile de les traquer : de l’extérieur, ils s’intègrent parfaitement dans la société dont ils sont issus. Ce n’est que lors de leurs regroupements en loges éparses, masqués d’un emplâtre neutre, qu’on ne peut être sûr de leur appartenance à cette croyance hérétique. Ça rend notre tâche d’autant plus ardue : ils cultivent tous l’art du secret. Mais sachez une chose : ils ne respectent en rien les croyances de leurs semblables, quels qu’ils soient. Extrémistes patentés, ils feront tout pour faire choir les autres membres des panthéons d’Aliaénon. Y compris, pour les Ynoriens de Fan-Ming, les divinités priées sur Yuimen. »

    Quant à un écrit concernant la faune et flore d’Aliaénon, il secoua de nouveau la tête.

    « Les espèces végétales et animales sont nombreuses, en ce monde. Je doute qu’un fou ait eu assez de courage pour tout recenser dans un manuel. Peut-être les Ouessiens, assoiffés de connaissances, s’y sont-ils penchés. Mais il n’existe aucun ouvrage de ma connaissance qui saurait les reconnaître toutes. Aliaénon est un monde sauvage, vaste et changeant, dangereux. Nul ne sait sur quelle bête on tombera, lors d’un voyage en des terres inconnues. »

    Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, le campement s’éveilla, et tous se préparèrent à partir. Le Dragon d’or arriva pour les porter pour une nouvelle journée de vol au-dessus de ce décor vallonné. Durant la journée, aussi surprenant que ça puisse paraître, le Dragon d’or fut rejoint en plein vol par un autre saurien, un peu plus petit que le doré, mais non moins impressionnant, avec ses écailles de bronze et sa queue épaisse, véritable arme de choc dévastatrice.

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    Ils semblèrent deviser un instant en vol, par des grognements dont les aventuriers ne pipèrent mot. Vers la fin de l’après-midi, le Dragon de Bronze bifurqua de route, vers le nord, et laissa son confrère d’or mener les aventuriers jusqu’à proximité visible d’un pic plus grand et impressionnant que les autres, que Sirat et Endar reconnurent sans peine : Nagorin.

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    Il les laissa là, à quelques centaines de mètres de la base du double pic rocheux, alors que les lueurs d’un crépuscule rougissant enflammaient les cieux. Il ne tarda pas à reprendre son envol, repartant directement d’où il était venu, vers l’ouest. Vers les Landes Arcaniques et la Plaine d’Or. Ils avancèrent alors jusqu’à la base du Roc menant à Nagorin, et ils durent décider là que faire : Gasaru posa la question, évidente en cet instant :

    « Que préférez-vous : Que nous campions ici, hors de la cité, cette nuit ? Ou voulez-vous déjà tenter l’escalade jusqu’aux portes de la ville, à la lueur de la lune ? »

    Aucun chemin, effectivement, ne semblait mener à la ville. Le roc était un à-pic plutôt vertigineux, à la fois haut et très pentu, tout de roc. En haut, a cité de Nagorin semblait comme luire d’un éclat doré merveilleux.

[HJ : Les apartés sont possibles tant la nuit que la journée, avec Nastya ou Gasaru. Terminez votre RP avec l'intention de votre personnage en ce qui concerne Nagorin. Vous pouvez bien entendu parler également entre vous.]

[Sibelle : 0,5 (question) + 0,5 (bonus longueur). Forme : RAS.
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (planification) + 0,5 (questions) + 1,5 (bonus longueur). Forme : RAS.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (question) + 0,5 (bonus longueur). Forme : RAS, si ce n’est une erreur assez classique : les adjectifs de couleur ne s’accordent pas s’il s’agit d’une couleur spécifique tirée d’un nom, par exemple : jade, ici, ne s’accorde pas.]

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Mar 7 Fév 2017 00:43 
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À la demande d’assistance de Sibelle pour le feu du camp, Endar répondit qu’il laisserait ses compagnons s’occuper de cette tâche. Pour sa part, il monterait la tente qu’il avait apportée. Elle pouvait loger six personnes sans difficulté.

Sibelle se réjouit intérieurement de cette nouvelle, au moins l’un d’eux avait songé à se procurer une tente. Cependant, pour le moment, la température était agréable à la belle étoile et Sibelle avait pris la décision de s’installer sur son tapis de feuilles comme prévu. Elle laisserait la belle guerrière humaine profiter de la tente afin de récupérer.

Endar prévint Sibelle que la tente serait plus confortable pour elle, mais la guerrière avait déjà fait son choix. D’une voix ferme, elle répondit :

« C’est bien gentil de votre part, mais tout comme vous, je ne suis pas humaine, je n’ai besoin qu’un peu de temps de repos. Je préfère donc le passer près du feu que dans une tente à écouter les autres ronfler. »

Il prévint également que s’ils apercevaient une ombre circuler autour du camp, de ne pas s’inquiéter, puisque ce serait lui tout simplement. Sibelle fronça les sourcils d’incompréhension, mais ne fit aucun commentaire supplémentaire.

Tout en entretenant le feu, elle regardait du coin de l’œil l’humoran. Celui-ci avait bel et bien rapporté le bois demandé, mais il semblait songeur et était beaucoup moins volubile que de coutume.

La soirée était avancée est la seule lumière qui les éclairait était celle du feu préparé par Sibelle. Tous mangeaient et discutaient.

Gasaru rectifia les propos de Sibelle, il ne s’agissait pas d’une heure de marche, mais plutôt d’une heure de vol à dos de dragon. Et puis, il leur rajouta que lorsque le dragon les aurait reconduits à destination, il serait important qu’ils pensent à le remercier afin de ne pas essuyer un refus à leur prochaine demande. Sibelle prit bien note de ce commentaire et ne manquerait pas de remercier le dragon, tout comme elle l’avait fait avant même de partir de la Tour d’Or.

C’est Endar qui répondit avec le plus de détails aux questions de Sibelle. D’après lui, les ouessiens étaient déjà conscients de leur présence, leur vision s’avérait exceptionnelle. Quant au plan, il pensait que le mieux serait d’attendre sans craindre les gardiens qui n’attaqueraient pas si leurs intérêts n’étaient pas menacés. Il pensait que ce serait les ouessiens qui viendraient à eux afin de s’enquérir de la raison de leur présence. Il croyait que lui et Sirat connaissaient suffisamment les Ouessiens pour pouvoir entrer dans Nagorin. Il nomma l’ex-conseiller Triman, puis la prêtresse Amaya, gardienne d’un temple où il croyait l’avatar du sans-visage enfermé. Il connaissait également le guide Clirley Xissirant, l’homme le plus puissant et le plus sage des Ouessiens.

(Çela me semble trop facile… je ne pense pas qu’entrer dans cette ville, soit si aisée , connaissance influente ou pas. Et il serait il me semble naïf de leur part de placer l’avatar où tous pensent le trouver.)

Les propos de Endar rendaient l’elfe blanche perplexe, mais elle préféra ne pas lui signifier ses réserves. L’elfe noir plongea quelques instants dans ses réflexions, moments pendant lesquels il jeta un bout de bois dans le feu. Puis, il parla de nouveau du guide des Ouesiens. Ce dernier avait offert trois reliques aux sauveurs d’Aliéanon, il était détenteur de l’une d’elles et Sirat également, si l'on en jugeait par le regard qu’il lui lança. Il entreprit ensuite de parler des illuminés de Nagorin. Sibelle fut surprise d’apprendre que leurs yeux étaient bandés et que leur vision n’en était pas atténuée. Il s’agissait d’érudits qui conservaient des reliques et quelques secrets : la fabrication des golems, leur vue exceptionnelle, leur immortalité et plus encore. La première partie de son plan consistait pour lui à communier avec l’avatar du Sans-visage et la seconde à obtenir une audience auprès de Xissirant afin d’être admis parmi les leurs.

Lorsque le shaakt se tue, le chevalier d’Or prit la suite. Il était beaucoup moins optimiste qu’Endar, il pensait qu’entrer dans la cité et découvrir ce qu'il était advenu de l’avatar du Sans-Visage serait un avancement majeur. Mais il croyait cette opération difficile.
Et puis, ce fut au tour de Sirat, qui se contenta d’une simple question destinée à Gasaru à savoir s’il avait lui aussi prié le Sans-Visage avant son déclin. Se penchant vers l’humoran, Gasaru répondit par la négative. Ses dieux avaient toujours été ceux de Yuimen avant qu’il n’abandonne toute croyance pour rejoindre l’ordre.

Après quoi, le chevalier d’Or se leva pour prendre son premier tour de garde suivi de près de l’elfe noir. Sibelle attendit que Nastya se retranchât dans la tente pour dormir avant de faire signe de la main à l’humoran de la rejoindre sur son tapis de feuilles.
Une fois qu’il fut assis près d’elle, elle lui demanda :

« Que se passe-t-il ? Pourquoi êtes-vous silencieux et songeur ? Souffrez-vous du mal de l’air ? »

L’ambiance était aux confidences. Le feu crépitait et sa lueur se répandait à peine à un mètre du foyer central, c’était donc dans une pénombre silencieuse que les deux aventuriers conversaient.

L’humoran surpris par l’invitation de la belle hinione, n’hésita pas un instant à la rejoindre et à s’asseoir à ses côtés. Il répondit que la mélancolie l’avait soudainement envahie. Il pensait que l’avenir s’annonçait sombre et il se demandait si son destin ne scellerait pas celle du monde.

Sibelle avait la foi dans les dieux, puisque leur existence était indéniable, mais elle ne croyait pas en une destinée toute tracée, immuable. Tout en fixant l’humoran dans les yeux, elle lui répondit :

« Je pense qu’un avenir nous est présenté, mais qu’il nous est possible de le modifier. Les Dieux ne décident pas tout pour nous, ils nous laissent un certain choix, une certaine liberté d’action. Il faut aussi avoir foi en nous. »

Elle laissa le silence s’installer quelques instants avant de rajouter.

« Endar et Gasaru nous ont dévoilé leur plan, qu'en penses-tu et que prévois-tu faire ? »

Sibelle recouvrit ses épaules et son dos de sa couverture, le feu ne réchauffait que le côté face à lui. L’humoran revêtit également son manteau.

Il lui avoua qu’il ne savait pas trop comment pénétrer dans Nagorin, mais contrairement à Endar, il ne pensait pas la chose facile. Et il disait que ce peuple pensait différemment, et qu’il tâcherait d’éviter les erreurs de la première fois où il avait dévoilé ses cartes d’entrer de jeu. À son tour, il voulut savoir ce que Sibelle prévoyait faire.

« J’en ai aucune idée. Je n’ai jamais été douée pour parlementer, pour entrer en relation. Je suis plutôt impulsive. J’aime aller droit au but. Me battre me libère mon énergie accumulée et me fait le plus grand bien. »

Elle s’arrêta un bref moment, tendant l’oreille et leva l’index en l’air pour faire signe d’attendre un peu, puis elle s’expliqua.

« J’ai l’ouïe fine et je ne peux m’empêcher de m’en servir. Endar demande à Gasaru pourquoi les chevaliers d’Or se sont dissociés de l’autorité du conseil. Gasaru a répondu que leur devoir est de sauver Aliéanon et que le conseil cherchait trop à les contrôler. Ils ont pour la plupart toutefois gardé un bon rapport avec le conseil. Il était lui-même présent à la bataille, il y a cinq ans. C’est en voyant les titans qu’il a cru que le Sans-visage était un traître.»

Elle écouta quelques secondes de plus avant de poursuivre.

« Plus rien d’intéressant, que des questions sans réponse. Demain sera à mon avis, une dure journée. Mais j’avoue que la seule perspective de voler une fois de plus à dos de dragon me rend heureuse. J’envie les dragons. J’aimerais bien en être une, je crois. »

Était-ce dû à la fatigue ou bien à l'ambiance près du feu ou encore l'ivresse d'une nouvelle aventure qui commence ou encore la qualité de l'orateur ? Quoi qu'il en soit la réplique de l'humoran concernant la beauté de Sibelle et le sacrifice de la voir couverte d'écailles la fit sourire de bon coeur et même rougir un peu. Chez la guerrière entêtée et impulsive, ce n'était pas chose fréquente.

L'humoran agrippa une branche pour taquiner le feu. Hypnotisée par les flammes qui dansaient, Sibelle écoutait attentivement ce dernier. Il changea vite de sujet et parla du sans-visage et de Naral. Il ne faisait confiance à aucun d'eux. Il pourrait se servir de l'un pour anéantir l'autre et vice versa.

Comme un gamin, il s'amusa à faire des dessins de fumées dans l'air tout en poursuivant ses propos. Il y avait trop d'incertitudes. Il devait se méfier de tous, les ouessiens y compris. Il termina en affirmant à la guerrière de ne pas avoir peur de demeurer elle-même, mais de l'avertir tout de même avant de tout casser.

Cette fois, la guerrière lâcha un rire sonore tout en rajoutant:

« Je te préviendrai, s’il m’est possible de prévoir moi-même. Pour ce qui est de Naral et le sans-visage, il est trop tôt pour poser un verdict. Donnons-nous le temps d’enquêter et de trouver des réponses. »

Sirat confirma les dires de Sibelle, il considérait en effet qu'ils en sauraient plus une fois à l'intérieur de la cité. À ce moment là, l'humoran confia à la guerrière qu'il lui était peut-être possible d'entrer en contact avec le Sans-visage. Cependant, pendant ce moment, il perdait le contact avec son environnement et devenait totalement vulnérable. Il allait avoir besoin de Sibelle pour le protéger. Sans un moment d'hésitation, la guerrière acquiessa:

« Je te protégerai sans limite, tu peux te fier à ma parole » Dit-elle d'une voix fière et ferme d'un soldat.

Puis il lui parla d'une Ouessienne différente des autres, une paria et qu'il serait une bonne idée de tenter de la rencontrer.

« Bonne idée, nous irons voir cette femme. »

Et puis, le silence reprit son droit. L'humoran sentant la fatigue se leva et rejoint les autres dans sa tente, conseillant à Sibelle de ne pas oublier de se reposer un peu.
Cette dernière se coucha sur sa paillasse improvisée et médita deux heures, après quoi elle se leva et prit le second tour de garde.

(((1702 mots-
Il s'agit que de ma première partie, qui se termine avec la nuit. Lorsque Sirat aura rp, je posterai la suite )))

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Dernière édition par Sibelle le Jeu 9 Fév 2017 03:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Mar 7 Fév 2017 21:22 
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Gasaru répondit calmement, sa voix survolait le crépitement du feu. Il restait une journée de vol de dragon, la marche serait plus longue, assurément. Le moine guerrier était sans le savoir d’accord avec l’humoran, pour lui l’entrée de Nagorin ne serait pas si aisée. Endar débordait d’assurance s’était sa personnalité, mais cela ne voulait pas dire qu’il réussirait dans sa quête. Puis Gasaru se tourna vers Sirat pour lui rappeler qu’il était Yumenien et donc ses dieux qu’il avait rejetés étaient ceux de Yuimen. Refuser l’inéducable réalité, voilà un trait de faiblesse qui irritait le zélote. Les dieux existaient, on ne pouvait le nier ni sans défaire, sinon a quoi bon toute cette mascarade. Alors qu’Endar et le chevalier continuait leur conversation en duo, Natsya, la guerrière de Nosvérie s’en alla dormir, c’est l’instant que Sibelle choisit pour faire un signe de la main à Sirat. Celui-ci la dévisagea, il était clairement invité à la rejoindre. Il s’extirpa de sa position assise pour rallier le petit matelas de feuille que la jeune elfe c’était fait.
Son visage était éclairé par la lumière douce du brasier, ses yeux brun, deux perles noire, irradiait d’un autre feu, passionné. Des boucles malte, andrinople anglaise, tantôt sauvage, libertine orange, parfois écarlate s’évaporant dans la nuit, retombait en cascade sur ses épaules satinées.
Elle lui demanda les raisons de son silence. Il prit un instant pour rassemblée ses idées et s’arracher à son ardente beauté.

Un bref moment de mélancolie je suppose. L’avenir me semble sombre malheureusement et je ne sais pas si mon destin ne scellera pas celui de ce monde.

Elle lui répondit qu’elle croyait au dieu, mais qu’elle croyait au libre arbitre aussi et qu’il fallait avoir foi en eux. Sirat fit une mine boudeuse pendant le silence que laissa s’installer Sibelle. Elle reprit, murmurant un peu plus, elle avait entendu les paroles de Endar et Gasaru mais attendait toujours que l’intriguant humoran réponde à ses questions. Elle prit sa couverture et la ramena sur ses épaules.

Je ne sais pas très honnêtement, je ne pense pas que l’on va entrer si aisément. Plus j’entends parler Gasaru plus je comprends que les troubles à Nagorin sont aussi étranges qu’importants. Ce peuple ne réagit pas comme nous avons l’habitude de le faire. Je sais que je ne commettrais pas les mêmes erreurs. Par le passé j’avais joué la carte de l’honnêteté et avait montrer trop vite mon jeux, je compte bien mener une partie différente.

Il sortit son manteau panachée de fourrure de bête, pour se recouvrir.

Et toi quel est ton plan ?


Sibelle confessa qu’elle n’avait pas de plan non plus, elle n’était pas douée pour parlementer. Se battre, faisait partit d’elle, elle aimait cela car le combat la définissait en tant que personne. Sirat comprenait il n’y avait aucun autre moment où il était plus en accord avec lui-même que pendant la furie d’une bataille. Il allait parler quand elle le coupa levant l’index. Elle entendait ce qu’il se disait entre Endar et Gasaru, ce qui échappait totalement à l’humoran. Gasaru expliquait qu’il s’était dissocié de l’autorité du conseil car leur réel but était de sauver Aliaénon. Il avait vue le sans-visage à la bataille de Fan-Ming et traumatisé il savait que cet être était néfaste. Sirat resta pensif replongeant son regard dans le brasier. La lumière attirait maintenant une foule d’insecte qui émerveillé par la lueur finissait par se perde et brûlait au toucher de leur rêve. C’était peut-être aussi cela la religion. Sibelle le coupa de ses pensée exprimant sa joie de voler et son fantasme d’être un dragon.
Sirat esquissa un sourire.

Je te trouve bien trop jolie pour te couvrir d’écaille. Le plus grand des pouvoirs ne mérite pas un tel sacrifice.

Le compliment était cristallin, sans fioriture dans le ton ce qui le rendait sincère et spontané. Il fit décroché un sourire à la belle et ses joues se parèrent de rouge.

Peut-être que les deux son dangereux pour ce monde… Il attrapa une branche et la plongea dans le feu.

Je n’ai pas confiance dans Naral Shaam, il m’a déjà trompé. Mais le sans-visage est peut-être néfaste pour ce monde aussi. En tout cas s’il remet en cause toutes les autres divinités. Zewen ne saurait souffrir d’aucune comparaison. Peut être utiliserons nous le sans-visage pour défaire Naral et ensuite je lui rendrais la monnaie de sa pièce. Cela peut se faire dans cet ordre ou dans l’autre.


Il retira le bâton qui avait diminué de moitié. Il dessina des volutes carmin dans la nuit avec la braise, avant de reprendre. Le silence de la nuit était rythmé des conversation des grillons et de quelques crapaud buffle chantant leur ritournelle. Au dessus d'eux la nappe moucheté d'étoiles du ciel s'étalait à l'infini.

Mais trop de constante m’échappe actuellement et mon dieu ne parle jamais clairement à ses sujets. Donc soyons prudent et méfions nous des Ouessiens. Mais n’est pas peur d’être toi-même, juste préviens moi avant de tout cassé.

Il sourirait à sa propre boutade, contemplant toujours la brindille sur le point de se consumer totalement.

Sibelle ria de bon cœur à la boutade de son partenaire. Elle lui fit comprendre qu’elle ferait son possible pour le prémunir de ses sautes d’humeur. Elle acquiesça en outre sur le temps qu’il fallait prendre pour bien étudier la situation.

Nous n’en saurons plus qu’une fois dans la cité. Je peux peut-être rentrer en contact avec le sans-visage, mais pendant le laps de temps où je le ferais je serais coupé du monde réel, vulnérable. Je vais avoir besoin de toi à cet instant.

Il écrasa ce qui n’était plus qu’une allumette dans la terre.

Il y avait une Ouessiene étrange il y a cinq ans, une pariât, recluse, dite comme folle. A cet époque je n’y ai pas prêté attention et pourtant j’aurais du… on pourrait essayer de la retrouver si elle est encore de ce monde.

Sibelle ne put caché sa fierté à la demande de et elle accepta. Il se leva et s'étira.

Je vais me coucher, pense à te reposer.


Il s'en alla vers la tente et sombra rapidement comme une masse sous les coups du sommeil.


Citation:
1033 mots dodo et suite apres

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Jeu 9 Fév 2017 05:36 
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La nuit s’était déroulée sans incident aucun, le feu ayant sans aucun doute concouru à éloigner les éventuels prédateurs du campement. Sibelle sortit de sa méditation aux toutes premières lueurs du jour. Sans perdre un instant, elle rangea sa couverture dans son sac, ramassa le feuillage qui lui avait servi de matelas et le dispersa dans les bois. Pendant que du mouvement se faisait entendre dans la tente, Sibelle emprunta un sentier qui la mena à une petite rivière. Elle s’agenouilla près de la rive pour faciliter le remplissage de l’une de ses gourdes d’eau, puis s’aspergea le visage.

Les quelques heures de méditation lui avaient fait le plus grand bien, elle en sentait les bienfaits. Elle avait à présent les idées claires et avait hâte de poursuivre le voyage. Par contre, si le feu lui avait fourni une chaleur agréable et avait fait fuir les éventuels prédateurs, il avait laissé sur sa peau une odeur de fumée qui l’incommodait. Ainsi, jugeant qu’elle en aurait le temps sans retarder ses compagnons, elle fouilla à la hâte dans son sac, en sortit un pain de savon parfumé. Elle se déshabilla hâtivement, puis son arme nettoyante dans sa main droite, elle s’engouffra dans l’eau. Elle se savonna à fond le corps et les cheveux, se rinça puis sortit de l’eau. Elle rangea ses effets, essora ses cheveux au maximum et entreprit de se démêler les cheveux alors que les premiers rayons de soleil évaporaient les gouttes qui perlaient encore sur sa peau nue. Elle enfila une nouvelle tunique et remit son équipement. Pour son linge emboucané, elle le ferait aérer un peu plus tard. Elle se tressa deux nattes, puis ramassa ses affaires et s’en retourna au campement. À son retour, ses compagnons de voyage étaient déjà levés et certains d’entre eux mangeaient. Elle ne prit que quelques amandes, elle mangerait pendant leur longue journée de vol, elle en aurait amplement le temps.

Après s’être assurée que le feu était bien éteint, Sibelle rejoignit les autres et salua le dragon d’Or qui venait les chercher. Ils grimpèrent sur le dos du fier destrier volant et occupèrent la même place que la journée précédente.

Ils partirent sans plus attendre et une fois de plus, Sibelle appréciait le voyage, elle regardait fréquemment en bas pour admirer le paysage vallonné des plaines ouessiennes. Pendant la journée, un autre dragon vint se joindre à eux. Plus petit que leur hôte, il était tout de même aussi impressionnant et majestueux arborant pour sa part une magnifique livrée bronze. Par les diverses tonalités de grognements qu’ils s’échangèrent, Sibelle en déduisit qu’ils discutaient. Puis laissant l’air fouetter son visage, elle se perdit dans ses pensées. Tout en croquant dans une pomme, elle songea à la discussion qu’elle avait partagée la veille avec Sirat, plus précisément au moment où elle avait signifié qu’elle aurait aimé être un dragon. À la réflexion, et au fond d’elle-même, son amour propre d’elfe prenait le dessus, très fière de sa silhouette mince et frêle d’elfe et de sa peau diaphane, pour rien au monde, elle sacrifierait ses attributs pour revêtir cette peau écailleuse bien que magnifique. Néanmoins, elle n’avait pas menti à Sirat, elle admirait vraiment les dragons.

En fin d’après-midi, le saurien de couleur bronze bifurqua vers le nord et celui d’Or les emmena jusqu’aux pics rocheux de Nagorin. Le pic rocheux à leur gauche était bordé de hautes falaises parsemées çà et là de verdures dont le sommet abritait un immense palais ocre muni de tourelles rondes. Un ingénieux pont en arc rejoignait l’autre pic qui portait de grands bâtiments, mais de taille plus modeste.

Le dragon d’Or les laissa à une centaine de mètres des pics rocheux. Se rappelant le conseil de Gasaru et aussi l’éducation reçue de ses parents, Sibelle remercia le dragon d’Or :

« Je vous remercie sincèrement d’avoir accepté de nous mener jusqu’ici. Le vol fut bien agréable. » Sibelle le salua d’un hochement de tête et le regarda partir dans le ciel rougeoyant suite au coucher de l’astre lumineux.

Aussitôt arrivé, Gasaru s’enquit de leurs intentions respectives.

Sibelle était contente de se trouver enfin à proximité de Nagorin. Elle avait hâte de passer à l'action et ne voyait pas l'intérêt de passer une nuit de plus à ne rien faire. D'autant plus qu'elle n'avait pas besoin de dormir pour reprendre des forces.

« J’aime bien la perspective d'escalader ce pic rocheux, puisqu’il n'y a pas de chemin pour s'y rendre. Par contre, si on veut être bien accueilli, il ne faut pas agir en espion, tout en dissimulant notre arrivée. Il faut au contraire se montrer. »

Elle rajouta ensuite :

« Quoi qu’il en soit, je serais d'avis de partir immédiatement. Cela fait près de deux jours que je suis inactive, j’ai besoin d’exercices. Mais je ne veux pas escalader seule ce pic, ce serait imprudent, j’aurais besoin d’au moins un compagnon. Tu acceptes de te joindre à moi Sirat ? » Dit-elle tout en regardant son compagnon à la fourrure orangée

« Si d’autres souhaitent nous accompagner, ils seront les bienvenus. »

Tout en écoutant les autres donner leur opinion, elle s’approcha de Sirat de plus près et lui suggéra :

« Je pense qu'il ne faut pas faire de cachotteries avec les Nagorins. Pourrais-tu utiliser la pierre qu'ils nous ont remise afin de communiquer avec quelqu’un que tu connais là-bas. »

Elle sous-entendait, la dame un peu folle que lui avait décrite Sirat, mais elle ne savait pas si il voulait ou non confier cette information aux autres, alors elle ne précisa pas la personne en question.

« Parle-lui de ta venue et de ton désir de la rencontrer. Parle-lui aussi de nous. »

(((943 mots- Sibelle s’est lavée et changée, a mangé )))

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Ven 10 Fév 2017 19:23 
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Au cours de la soirée, Endar apprit que les Chevaliers d'Or souffraient de leur manque d'indépendance au temps où ils servaient le Conseil d'Or qui cherchait à les contrôler, l'elfe noir eut un peu de mal à le croire, tout contrôler n'était pas dans le caractère de Simaya, de la reine Faseilh, de l'ynorienne ou de tous les autres membres du Conseil, néanmoins peut-être les Chevaliers d'Or n'avaient pas été soutenus dans leur mission pour traquer et tuer le Sans Visage comme certains membres du Conseil d'Or ne semblaient guère d'accord avec la proposition de Naral Shaam. Le Chevalier sans Patrie lui expliqua pourquoi il s'était enrôlé dans l'ordre, il avait fait parti de ces soldats qui étaient sur les murailles de Fan-Ming lors de la grande guerre il y a cinq ans et il avait vu l'éveil du Sans Visage, ce qu'Endar avait compris comme étant le Titan de magie avant de réaliser qu'il n'était autre que l'Unique, entité surpuissante s'il en est. Endar se rappelait de l'émotion qu'il avait ressenti alors qu'il protégeait Fan-Ming d'une marée d'orcs, de gobelins et d'autres monstruosités sorties tout droit de l'esprit torturé de Vallel, l'un des Treize et spécialiste de la modification de la chair. Le shaakt hocha la tête compréhensif à ces paroles, cependant la prétention de la légitimité des Titans le refroidit.

- Je n'ai rien contre l'ordre, uniquement contre les fanatiques comme le Dragon Mauve, il n'a aucunement la sagesse des ouessiens. Je soutiendrai vos paroles et vos actions sachez-le tant qu'ils bénéficient aux peuples d'Aliaénon, mais dans cette guerre de l'ombre contre le Sans Visage, je ne soutiendrai ni l'Unique ni les Titans. Naral nous a forcé la main en éveillant les Titans, ce n'était guère mon souhait à l'origine. Toutes les terres devraient appartenir aux peuples d'Aliaénon sans aucune frontière, mais ce n'est là que mon opinion...

Lorsque sa question à propos des rumeurs sur le Temple de l'Unique parvint aux oreilles cachées sous le heaume du Chevalier, celui-ci secoua la tête en déclarant que le secret le plus total planait encore sur Nagorin. Endar n'était guère étonné, les Ouessiens n'étaient pas du genre à partager leurs secrets avec des étrangers, là encore il n'était pas certain de pouvoir se faire véritablement accepté par eux alors même qu'il les avait toujours défendu. Quant aux fidèles de l'Unique, il n'apprit pas grand chose comme attendu, ils étaient des ombres parmi les habitants, cependant Endar savait traquer les ombres. Il nota au passage leur haine farouche envers d'autres dieux que l'Unique et que le panthéon d'Aliaénon semblait comporter de nombreux autres dieux. Pourrait-il les rencontrer ? Cela s'annoncerait riche en enseignements s'il le pouvait. Ser Garoth répondit également à sa question concernant un potentiel bestiaire, là encore et sans surprise, la réponse était négative. Il lui indiqua sans grande conviction cependant que les ouessiens pourraient peut-être avoir un tel savoir.

Il le remercia et le laissa alors qu'il s'enfonça dans les ombres pour faire sa ronde autour du camp, même si la lumière avait ses avantages, il continuait à préférer l'ombre et de toute manière il n'avait aucun problème de vision dans la nuit la plus totale contrairement à ses comparses. Il entendit des éclats de voix dans le camp, il les reconnut bien vite comme étant ceux de Sirat et de Sibelle, cependant il ne put entendre leur conversation. Bientôt ils atteindront les pics de Nagorin et Endar saura de suite si son plan initial allait fonctionner ou non. Nagorin et Ouesseort allaient être les premières cités de son expérimentation, il allait devoir la jouer plus fine qu'il y a cinq ans. Une certaine impatience l'agitait, savoir que tant d'aventuriers dont Naral voyageaient en direction de la Lande Noire faisait grandir son angoisse qu'ils saccagent des lieux remplis de connaissances ancestrales et interdites, surtout que le nain et la fanatique de Gaïa n'étaient guère les personnes les plus indiquées pour une telle mission.

Entendant le bruit léger d'un cours d'eau, il s'y approcha et se passa de l'eau sur le visage pour se débarbouiller. Ne sachant pas si l'eau pouvait être empoisonnée ou non, il préférait ne pas remplir sa gourde dans le ruisseau. Plusieurs heures plus tard, aux premières lueurs de l'aube, le campement s'éveilla et Endar revint au camp pour ranger la tente. Rejoignant le Dragon d'Or qui semblait discuter avec un autre dragon de plus petite taille aux écailles de bronze, il finit par les emmener à leur destination. Pendant le trajet, Endar mangea à sa fin, but un peu et médita quelques instants. Arrivé à destination, le shaakt remercia le Dragon d'Or. Un choix leur fut donné par le Chevalier sans Patrie: camper aux pieds de la cité ou tenter l'escalade dès cette nuit. Sibelle prit la parole et leur indiqua son intention d'escalader avant de s'adresser à Sirat en lui demandant de la prévenir.

- Elle ? De qui vous parlez tous les deux ? J'espère que vous ne manigancez pas derrière nos dos... De toute manière, il va falloir escalader, espérant qu'en franchissant son obstacle, nous prouvions notre valeur aux Ouessiens. Evitons de réveiller les golems au passage. Sirat, Chevalier d'Or, Nastya, vous êtes libre de vous joindre à nous.

Après cette petite clarification, il rangea sa cape pour éviter qu'elle ne gonfle à cause du vent en hauteur et mangea, but à satiété avant d'escalader le pic rocheux en cherchant les prises et en évitant d'être dévoilé par la clarté de la lune.

((988 mots))
(Endar range sa cape dans son sac, il dort entre 10-12h, mange et boit à satiété).

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Ven 10 Fév 2017 20:47 
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L’aube pétillante foudroya le camp de fortune, énervante pupille qui clamait haut dans le ciel clair que l’ombre s’était tarie. Elle força rapidement les aventuriers à quitter leur sommeil et ses conseils. Le réveil des piafs : clairon et cuivre de l’aurore d’une vie nouvelle qui s’arrachait des bras de Morphée. Les premiers insectes trépassaient déjà, petit déjeuner d'un rouge gorge. Une maigre gerbe d’eau sur le visage pour se réveiller et le dragon descendit majestueux compagnon ignorant les vicissitudes du printemps de ses passagers. Il prit son envol en direction de Nagorin.

Sirat s’approcha de Natsya, il n’avait pas parlé à la belle l’autre nuit et elle restait silencieuse et distante ce qui n’était pas sans lui rappeler son propre état d’hier.

Maintenant que l’on approche de notre but, qu'elle est votre avis sur cette histoire de sans-visage?

Elle le regarda laissant apparaître une moue enfantine. Elle n’avait pas d’avis tranché, elle agirait à l’instinct et que vulgaire quoi qu’il puisse arriver ils allaient en chier. Sirat opina du chef, il comprenait se langage imager et direct.


En chier c'est sur... rester près de sibelle et moi et on s'en sortira.

Elle lui renvoya sa révérence, mais déterminée elle lui avoua qu’elle n’avait pas peur et que l’échec ne faisait pas partit de son vocabulaire.

Bonne philosophie, la question est qu'es que l'on veut réellement.

Le ton était neutre et la jeune femme resta pensive, montrant son accord avec le guerrier. Le vent frais frappait leur visage. Le voyage continua jusqu'a l'arrivée d'un dragon cendré, il se positionna près de son congénère. Les deux sauriens s'échangèrent des grognements qui intriguèrent le zélote.

Il se hissa au plus près de la tête du dragon d'or après le départ du gris. Il n'était pas resté longtemps

Seigneur dragon, excusez ma curiosité, mais j'espère que votre pairs ne vous annonçait pas de mauvaise nouvelles?

Il répondit d’une voix sourde qu’aucune nouvelle le concernait l'humoran esquissa un sourire

vous savez qu'il y a cinq ans j'ai gravi votre montagne pour vous rejoindre, j'ai bien failli y laisser la vie. Je regrette cependant de ne pas y avoir pensé plutôt

D’un raclement de gorge, il le menaça qu'il eut été dévoré s'il avait osé le faire.
Peut être, possible même, vous pouvez toujours le faire d'ailleurs, vous pourriez dominer ce monde si il vous en prenait le désir. Au lieu de cela, vous nous aidez, pourtant le sans-visage n'a jamais été une menace pour vous...

Le dragon ne répondit pas, un silence s’installa et Sirat reprit sa place.

Ils arrivèrent enfin à Nagorin, la nuit tombait. Sirat s’associa à Sibelle et ses remerciements au saurien qui ne demanda pas son reste. Gasaru demanda la démarche à suivre, monté de suite ou se reposer cette nuit. Sibelle voulait monter et Endar aussi, sirat ne dit rien et accepta. Il prit simplement sa pierre et même si Sibelle voulait qu’il appelle la jeune femme folle il fit autre chose, espérant que l’intéressé possède lui aussi une pierre. Endar l'intérrogea circonspect et sirat lui répondit.

Elle parle de la folle de la dernière fois, j'aimerais lui parler...

mais il est préférable de parler à Triman


il prit la pierre dans ses mains.

Triman, c’est Sirat nous sommes au pied de Nagorin, nous montons jusqu'à vous. J’espère vous voir pour nous accueillir.


Il suivit le reste du groupe et démarra l’escalade.


Citation:
563 mots désolé pour le bâclage de la fin mais grosse semaine de taff
sirat mange léger et fait pipi et boit un peu avant de monter.
message a Triman si il a une pierre : Triman, c’est Sirat nous sommes au pied de Nagorin, nous montons jusqu'à vous. J’espère vous voir pour nous accueillir

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Dim 12 Fév 2017 12:43 
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Nagorin – Contrebas (20h-22h).

    Si Sibelle avait été prévoyante en remplissant ses gourdes d’eau dans un ruisseau, ce ne fut pas le cas de Sirat et Endar, qui furent confrontés à une soif inattendue : par manque d’attention, ils n’avaient désormais plus rien dans leur gourde pour satisfaire celle-ci. Il ne leur restait plus qu’à espérer que la ville proche ait de quoi subvenir à ce besoin vital, qui ne les handicapait pas encore, cependant. La tentative de Sirat de contacter Triman se solda par un manque de réponse flagrant : ignorant si le Conseiller avait encore une pierre de vision, et plus particulièrement une des nouvelles pierres de Ibn Al’Sabbar, qui ne fonctionnaient qu’entre elles, il ne put dire si son message avait bien été transmis.

    Ser Gasaru émit un avis contraire à la majorité de la troupe :

    « Si vous ne voulez pas paraître pour des espions, escalader leur pic interdit de nuit est la pire chose à faire. Mais puisqu’il ne semble y avoir aucune autre solution, je vous accompagne dans cette ascension. »

    Ainsi s’organisa l’escalade du mont protégeant Nagorin, à la tombée de la nuit. Endar serait le seul à voir réellement les dangers du pic rocheux. Le matériel pour l’escalade mis en commun n’était pas bien impressionnant : deux cordes de 20m et un grappin. Par chance, Nastya semblait avoir été plus prévoyante, et portait avec elle un piolet et des crochets à planter dans la roche pour assurer une escalade plus ou moins sécurisante. Une troisième corde de 20 mètres vint ainsi s’ajouter au lot commun. Ce qui ne faisait toutefois pas assez pour couvrir, même bout à bout, toute la hauteur du pic. Ils devraient s’encorder en groupes, soit ensembles, soit en binômes ou trinômes. [HJ : vous m’indiquerez en HJ la composition des équipes d’escalade].

    Enfin, l’assaut du pic put être démarré. Et dès les premiers mètres, ce ne fut pas simple. Aucun d’entre eux, à part peut-être Nastya, n’était un monteur de talent. Ils progressaient lentement, et par chance deux heures après avoir débuté l’ascension, personne n’était encore tombé. Ils se retrouvèrent sur une fine bande rocheuse plus plane, de quoi se tenir debout à un de front, seulement. Ils n’en étaient qu’au tiers de leur escalade, s’ils voulaient atteindre le sommet. Mais les yeux d’Endar, et les oreilles de Sibelle les mirent en garde : des choses approchaient, dévalant habilement la pente rocheuse depuis les hauteurs de la cité. Des choses sombres que tous purent voir, bientôt, sous la lueur de la lune.

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    Au nombre de cinq, les créatures noires que certains ici ne connaissaient que trop bien s’agrippaient de leurs longues griffes sur la paroi, tout autour d’eux, faisant crisser le métal sur la pierre. Elles n’avaient pas leur monstrueuse épée d’alors, non armées, mais n’en semblaient pas moins dangereuses et impressionnantes : Larges comme trois hommes, et hautes comme deux, elles portaient des armures noires qu’on aurait dit indissociables de leur corps, lui-même étrangement formé, puisqu’on l’aurait dit constitué, ou maintenu, en tout cas, de fils épais reliant les membres. Un combat contre elles sur cette passe rocheuse étroite, en équilibre précaire, s’avérait extrêmement dangereux. Gasaru n’en dégaina pas moins son épée, farouche, prêt à intervenir. Ils étaient cernés. Et ils devaient agir.



[Sibelle : 0,5 (introspection) + 0,5 (aparté) + 0,5 (remerciements au dragon) + 0,5 (idée de communiquer) + 2 (bonus longueur).
Sirat : 0,5 (introspection) + 1,5 (apartés) + 0,5 (tentative de porter un message) +1,5 (bonus longueur).
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).]

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Dim 12 Fév 2017 22:09 
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Discrète et ne voulant pas causer d’impair, Sibelle n’avait pas précisé avec qui Sirat pouvait entrer en communication, elle jugeait que ce serait à lui de le dévoiler si le désirait. Mais l’elfe noir ne l’entendait pas ainsi et il s’offusqua très rapidement, demandant qui était cette personne, et rajouta qu’il espérait qu’ils ne manigançaient pas dans leur dos. Tout en demeurant calme, Sirat répondit qu’il s’agissait de « la folle » prouvant ainsi qu’il n’y avait pas de cachotterie. Sibelle dont le caractère était bouillonnant n’apprécia pas du tout cette remarque du shaakt et lui fit comprendre sans mâcher ses mots.

« On ne manigance rien dans le dos de personne, ce n'est pas mon caractère ! Par contre, nous avons discuté hier soir, moi et Sirat, alors que vous faisiez de même avec Gesaru. »

Et sur un ton cinglant et ironique, elle rajouta tout en se rapprochant jusque ce que seulement quelques pouces la sépare de Endar, la belle était visiblement en colère, son regard et la couleur pourpre de sa peau en témoignait.

« On a le droit de parler et réfléchir sans votre permission, non ? Cessez donc de faire comme si vous étiez le "petit" chef et que et comme si c'était seulement vous qui aviez l'opportunité de réfléchir ! »

Apparemment aucunement intimidé, le shaakt répondit que oui, ils pouvaient parler entre eux tout comme il avait le droit d’être au courant de leurs propres plans, afin d’éviter de montrer un front désuni devant les sages Ouesssiens. Il rajouta que son attitude apparente de chef, lui venait de son expérience dans l’armée de Khonfas. Puis il précisa que Sirat avait tenté de le tuer cinq ans plus tôt, ce qui lui donnait toutes les justifications pour se méfier d’eux. Il fit remarquer que Sibelle l’avait espionné en écoutant sa conversation avec Gasaru qui ne servait qu’à glaner des informations. Il mentionna aussi l’adversité qui subsistait entre hinion et shaakt, mais qu’ils se devaient de travailler ensemble.

Sur le même ton ferme, Sibelle répliqua :

« Contrairement à vous, je ne vous avais pas reproché d’avoir parler en tête à tête à Gesaru. Et je n'ai pas espionné, mais j'ai une ouïe fine, et si elle peut nous servir pendant notre mission, je vous en ferai profiter tous. »

Elle baissa légèrement le ton, la colère était nettement moins présente, exprimer ce qui la tracassait l’avait à moitié apaisé.

« Je n'y étais pas il y a cinq ans, mais je suis là, maintenant. Et vous n'avez pas à vous méfier de moi. Je me bats pour une noble cause et je ne dévirai pas de mon objectif. S’il me vient l'idée de vous tuer, vous en serez le premier informé, mais pour l'instant nous sommes dans la même équipe avec un but commun. »

La guerrière attendit la réponse du shaakt avant de se tourner vers la seule autre femme du groupe :

« Par l'équipement que vous avez pensé apporter, j’en déduis que vous êtes plus connaissante que moi côté escalade. Que suggérez-vous ? Une seule cordée ou bien deux ? Et dans le cas de deux, comment nous répartiriez-vous ? »

Nastya réfléchit un petit moment avant de répondre qu’il valait mieux que la première personne de la cordée se devait d’être expérimentée en escalade. Et si elle était la seule dans ce cas, il était préférable alors qu’il n’y ait qu’une cordée.

Ser Gasaru ne semblait pas d’accord avec la décision du groupe, précisant que voyager de nuit, s’avérait la meilleure option pour passer pour des espions, mais il avait tout de même accepté de les accompagner.

Sibelle se tourna alors vers Gesaru :

« Vous possédez une expérience en escalade ? »

Tout en s’équipant, ce dernier répondit que l’escalade ne faisait pas partie de son entraînement. Il rajouta que les chevaliers d’Or étaient entrainés à la survie dans différents lieux d’Aliéanon, à l’histoire, la géographie, à la lecture et à l’apprentissage de leur code.

Sibelle proposa donc à ses quatre compagnons de voyage.

« Puisque Nastya est la plus expérimentée, je pense tout comme elle qu’elle devra être au tout début de la cordée. Je ne possède aucun talent d’escalade, Gasaru, non plus. A moins que ce ne soit pas votre cas Sirat et Endar, il serait préférable de ne faire qu’une cordée. »

Puis tout en attendant la réponse des autres, elle reprit plus précisément à l’attention de Sirat et de Endar.

« Et j’ai remarqué que vos gourdes étaient vides. J’avais apporté deux gourdes et je les ai remplis dernièrement. Je vous prête donc une de mes gourdes pour vous offrir une bonne gorgée d’eau chacun afin de pallier au plus gros de votre soif. Nous sommes une équipe désormais, il faut s’entraider. Mais je vous conseillerais de remplir vos gourdes dès que l’occasion se présentera. »

(((811 mots
-Première partie seulement. J’attends les commentaires de mes compagnons avant de poursuivre
-Sibelle prête une seule de ses gourdes pour permettre au shaakt et à l’humoran d’en prendre une bonne gorgée chacun et après quoi, elle va récupérer sa gourde. )))

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Dernière édition par Sibelle le Mar 14 Fév 2017 05:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Mar 14 Fév 2017 00:26 
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Dans le même temps de la réponse de Sirat à son interrogatoire, celui-ci lui répondant qu'ils souhaitaient la folle sans que cela ne lui évoque quelque chose, il y avait bien cette ouessienne revenue des griffes de la mort croisée au palais de Clirley Xissirant, cependant Endar n'avait pas souvenance qu'elle était tarée, elle paraissait au contraire des plus calmes et détendus avec Xël, le Chevalier d'Or précisa ses pensées et leur répondit que c'était une mauvaise idée, qu'ils passeraient pour des espions aux yeux des Ouessiens mais qu'il les suivrait néanmoins. Le Chevalier sans Patrie exprimait un peu tard ses idées et de surcroît, pour passer des espions, il faudrait être équipé pour, or personne ne l'était ici. De plus, leur dernière mission d'espionnage s'était avérée une catastrophe à Ouesseort, il avait fallu imaginer un autre plan à la dernière minute avant que la patrouille de Garzoks ne les encercle. Ouesseort, cette cité autrefois détruite et pourtant si magnifique, le shaakt se demandait comment elle était à présent et adorerait sans l'ombre d'un doute la visiter. En attendant le shaakt fut pris à partie par une hinïonne folle furieuse qui semblait ne pas avoir apprécié sa remarque. Son ton cinglant lui rétorqua qu'ils avaient encore le droit de parler tout comme il l'avait fait avec Gasaru dont elle écorchait le nom. Attendant que la tempête se calme, il attendit les bras croisés sur son armure d'un air impassible avant de s'exprimer.

- De parler oui, tout comme j'ai un minimum le droit de savoir vos propres plans s'ils concernent Nagorin pour éviter que nous montrions un front désuni devant les Sages Ouessiens.

A partir de là, elle le traita de "petit chef". Personnellement Endar n'avait rien à compenser, mais la situation paraissait assez surréaliste de se son point de vue.

- Si j'ai l'air de me comporter comme le chef, c'est uniquement une mauvaise habitude que j'ai prise dans l'armée de Khonfas, comprenez-moi je voyage avec l'une des personnes qui a failli me tuer il y a cinq ans, j'ai toutes les raisons de me méfier largement de vous deux, je préfère prévenir plutôt que guérir. Si je parlais avec Ser Gasaru, c'est uniquement pour mieux le comprendre et voir qu'il n'est point le Chevalier que je pensais être mais je vois que je ne suis pas le seul à espionner. Aussi déplaisant que cela puisse l'être pour une hinïonne, vous allez devoir travailler avec un Shaakt et réciproquement, cependant j'ai ma propre vision d'Aliaénon et de ce qu'elle devrait être, ainsi je protège farouchement mes idéaux ! Je connais les risques quand on vient juste de débarquer sur Aliaénon, Sirat et moi-même avons largement fait les frais de nos positions et Aliaénon n'est pas le havre de paix que j'espérais créer à la fin de cette guerre, alors ne me faîtes pas de procès d'intention !

Son ton s'était légèrement encoléré à la fin pour montrer sa désapprobation. Ils devaient travailler en équipe, même si cela déplaisait, surtout à sa personne étant donné qu'il préférait travailler seul, cependant Aliaénon était devenu trop dangereux à parcourir tout seul. Elle lui rétorqua avec véhémence qu'elle ne critiquait pas sa discussion avec le Chevalier d'Or, pourtant étrangement ses premières paroles semblèrent indiquer tout le contraire. Elle finit néanmoins par se calmer en déclarant qu'elle n'était pas présente pendant la Grande Guerre et que s'il lui venait l'idée de le tuer, elle le préviendrait. C'était une charmante attention qui ne manqua pas de le faire sourire.

- Il faudra faire la queue alors, il y a du monde qui veut me tuer dont de nombreuses femmes, vous êtes le genre de femme dont je sais tout à votre sujet: sexe pour le dîner, mort au petit-déjeuner. C'est une bonne chose d'être bouillonnante mais évitez de le faire devant les Ouessiens, ils n'apprécient pas tellement les têtes brûlées. Bien, revenons à l'organisation de l'ascension de ce pic, voulez-vous ?

Elle remarqua que Nastya avait tout préparé, voilà pourquoi Endar avait su que c'était une bonne chose que de l'avoir en tant qu'alliée. Personne d'autre qu'elle ne pratiquait l'escalade et effectivement l'idée d'une unique cordée était selon lui la meilleure idée. Ensuite, elle constata leur soif et l'absence d'eau dans leur gourde. En effet, Endar avait manqué de prévoyance, cela servirait de leçon pour la suite.

- Merci Sibelle, je t'en dois une pour cette fois, fit-il tout en buvant une simple gorgée d'eau avant de tendre la gourde à Sirat. Nous devrions mettre les poids lourds à la suite de Nastya, cela évitera d'alourdir la charge. Je suis le seul qui voit dans la nuit alors je vais te guider Nastya, ensuite Sirat, Ser Gasaru et enfin Sibelle qui est la plus légère après Nastya. Chacun lie la corde qu'il a avec celle du suivant dans la cordée, cela nous donnera plus de marges à mon avis.

Endar commença à nouer la corde autour de sa taille attendant le signal pour terminer la préparation de leur escalade et commencer à monter justement.

(Boit 50 cl de la gourde prêtée par Sibelle)
(903 mots)

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Dernière édition par Endar le Ven 17 Fév 2017 13:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Mer 15 Fév 2017 21:29 
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Les tergiversations s'échangeaient au pied de la falaise. Sibelle se défendit des propos de Endar et celui-ci se justifia de ceux-ci par le fait que Sirat avait déjà tenté de le tuer. L'humoran qui les écoutait tout en arrosant sans vergogne une plante esseulé, esquissa un sourire sans rien dire. Il se retourna essuyant ses mains sur ses jambes. Endar lui tendit une bouteille appartenant à la rouquine. Il en bu une gorgée, et la remercia. L'escalade commença et avec celui-ci son lot de difficulté. Il n'avait jamais autant grimpé que dans ce monde. Bien moins glissante que la falaise de glace, l'aridité de la roche calcaire, pelait cependant les mains et les herbes ronces et autres piquaient, coupaient à chaque passage. Lentement, leur ascension se faisait alors que la nuit retombait. C'est là qu'elles descendirent, les créatures noires de Vallel, filant, rapidement et avec agilité sur eux. Sur une corniche à plat, ils se retrouvèrent encerclés. Les Ouessiens avaient les cerbère de Vallel, que manigançaient-ils... Sirat se questionnait alors que l'ambiance était tendue et que Gasaru s'apprêtait déjà à sortir son glaive.

Non, sir ! Rengainer votre arme. Garder tous votre calme.

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Dernière édition par Sirat le Sam 18 Fév 2017 13:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2017 03:29 
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Endar et Sirat acceptèrent de bon cœur l’eau proposée par la guerrière. Puis Endar, non sans sourire, rétorqua à Sibelle, qu’elle devrait faire la file si elle voulait le tuer, car nombre de femmes l’avaient déjà envisagée. Il rajouta aussi, qu’elle était du genre de femme dont il savait tout : sexe au dîner et mort au petit déjeuner. Cette remarque fit tiquer Sibelle, mais elle n’en fit rien voir. En fait, Endar n’était pas très loin de la vérité, puisque Sibelle avait tué son dernier amant après l’avoir surpris avec une autre.
Sous les conseils avisés de Nastya, la petite troupe se préparait. Endar et Sirat n’ayant pas davantage d’expérience en escalade, il n’y aurait qu’une cordée. Quant à l’ordre adopté, Endar proposa de se placer en deuxième puisque sa vision nocturne lui permettrait d’orienter la guerrière, les poids lourds seraient les suivants et Sibelle plus légère fermerait la file. Cette idée convenait à Sibelle et elle hocha alors la tête en signe d’accord. Une fois attachée, Sibelle se tourna vers Nastya :

« Je vous prierai, svp, de vérifier rapidement mes nœuds afin de s’assurer qu’ils sont adéquats. »

Ce après quoi, ils démarrèrent l’ascension. Si Nastya avait été accompagnée d’escaladeurs expérimentés, ils auraient progressé rapidement. Mais ce n’était pas le cas. Bien que Sibelle disposait d’une force hors de l’ordinaire et d’une silhouette svelte et légère, elle ne possédait pas l’expérience ni le talent pour grimper. Ainsi, la fatigue se fit sentir aux tout premiers mètres où Sibelle éprouvait de la difficulté à trouver des prises pour ses mains et ses pieds. Une fois, elle utilisa ses genoux et faillit perdre l’équilibre. Elle apprit bien vite à ne plus recommencer. Près de deux heures après avoir commencé l’escalade, ils se retrouvèrent sur une fine bande rocheuse. Sibelle ne voyait rien, mais elle se doutait bien qu’ils avaient un plus long chemin devant eux que derrière. Alors que Sibelle en profitait pour reprendre son souffle, elle entendit un bruit singulier qui s’intensifiait et elle en avertit ses compagnons.

« J’ai entendu des bruits. Un prédateur descend vers nous. Vous avez vu quelque chose Endar ? »

Si l’hinione avait une bonne ouïe, le shaakt avait une bonne vue, et ce dernier était peut-être en mesure de dire ce qu’il avait aperçu.

Mais ils n’eurent pas à attendre longtemps pour voir sous la lueur de la lune des choses sombres s’approcher. Au nombre de cinq, chaque immense créature noire s’agrippait aux parois rocheuses à l’aide de leurs longues griffes. Aucune arme à leur main ou à leur ceinture, ils n’en étaient pas moins effrayants. Constitués essentiellement de fils de fer unissant des pièces d’armures, ils ne semblaient posséder ni chair ni os.

(Il s’agit sûrement des gardiens dont ils nous ont parlé.)

En guerrier expérimenté, Gasaru dégaina son épée. Sirat, qui était devant lui, lui conseilla de ranger son arme.

Sibelle se savait l’intruse. Elle avait pénétré sans y être invitée un territoire qui n’était pas sien. Ainsi, elle comprenait aisément qu’ils furent encerclés si rapidement.

Lentement, elle leva ses mains dans les airs, paume à découvert afin de montrer qu’elle était désarmée.

« Je me rends, je suis votre prisonnière. » Dit-elle d’une voix calme à la créature qui lui faisait face. Sans perdre de vue, le golem, elle dit à voix basse à ses compagnons :

« Faites comme moi, rendez-vous. »

Malgré tout le courage qui l’habitait, Sibelle était consciente de la puissance des immenses gardiens de Nagorin. Mais d’un autre côté, elle espérait que ces derniers les conduisent jusqu’à leur cité. Ils n’avaient pas prévu visiter les geôles de cette cité, mais au moins, ils seraient à l’intérieur.

(((613 mots )))

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Dernière édition par Sibelle le Sam 18 Fév 2017 17:22, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Ven 17 Fév 2017 13:16 
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Vérifiant les nœuds de sa corde, Endar se mit en route avec le reste de la cordée pour gravir l'immense pic où se dressait la cité des Ouessiens, Nagorin, cité des érudits et de gardiens de secrets qu'il ne vaudrait mieux pas laisser entre des mains ennemies. L'escalade débuta et dès les premiers mètres, il sentait la fatigue s'emparer de ses muscles, les shaakts étaient faits pour explorer les tréfonds du monde et non pour gravir les plus hautes montagnes. Pendant son escalade, l'archer-mage prenait soin de ne pas se dévoiler à la lueur de la lune préférant se fondre dans les ombres. Plusieurs mètres plus tard, Endar dut s'arrêter quelques instants avant de reprendre la montée, avoir une armure de plates était une très mauvaise idée dans de tels lieux. Rien ne lui manquait plus en cet instant qu'un champ de bataille peu vallonnée, là où il pourrait exercer ses talents. Nastya était en cet instant un véritable atout pour l'équipe étant la seule à savoir escalader, elle permettait une avance plus rapide de la cordée en plaçant soigneusement les piquets là où Endar lui conseillait, sa vue étant bien meilleure que le reste de l'équipe. Pendant des heures, il essayait d'imaginer l'évolution des différentes cités qu'il avait aperçues lors de sa dernière visite il y a cinq ans. Colomir'Thù avait dû bien changer depuis son départ, elle devait s'être agrandie puisque le souhait des géants était de former un véritable peuple qui allait avoir un véritable impact auprès des autres peuples d'Aliaénon. La forteresse de Fan-Ming avait dû aussi être différente depuis tout ce temps, est-ce que les stigmates de la Grande Guerre étaient encore visibles ? Enfin, Nagorin et Ouesseort devaient avoir nettement changé, preuve en était du secret de la cité des Illuminés jalousement gardé. En parlant de gardes, Endar vit des ombres bouger et les reconnut immédiatement. Sibelle semblait les avoir entendu également. Ils avançaient bien trop facilement le long des parois rocheuses pour des créatures de cette taille.

- Descendez ! Maintenant ! leur cria Endar.

Malheureusement le shaakt avait mésestimé leur vitesse et cinq golems d'argent noir, machines de guerre d'un autre temps, avaient réussi à les encercler sur l'esplanade rocheuse sur laquelle ils étaient. De deux choses l'une, soit les ouessiens avaient gardé la troupe personnelle de Vallel, soit la fabrication de ces engins de guerre était encore d'actualité dans la mine d'Artim'Olth, chose qui pourrait servir le shaakt. Pourtant, la situation ne permettait pas de réfléchir plus avant et les réactions ne tardèrent pas à se faire connaître. Le Chevalier d'Or sortit son épée de son fourreau. Avait-il seulement combattu l'un de ces golems par le passé ? La réponse paraissait négative pour ceux qui les connaissent suffisamment bien. Sibelle et Sirat se rendirent sans faire de résistance, c'était la chose la intelligente à faire, cependant Endar ne souhaita nullement apparaître comme un brigand ou un prisonnier de guerre, deux situations qu'il n'avait que trop vécues par le passé. Le shaakt s'adressa à l'un des golems près de lui:

- Nous ne sommes pas des voleurs, nous sommes des alliés de Nagorin.

Il mit en avant ses gantelets, reliques de Nagorin pour souligner ses dires.

- Moi, Endar de Khonfas, j'ai une dette à régler auprès de Clirley Xissirant et je compte bien m'en acquitter. Voici la preuve de ce que j'avance.

Il apposa ses mains sur les roches près de lui et commença à relier magiquement les pierres entre elles leur donnant vie petit à petit. Un golem, voilà la preuve qu'il souhaitait dévoiler.

(Utilisation de la capacité des gantelets)
(627 mots)

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Sam 18 Fév 2017 15:43 
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Nagorin – Paroi du pic (22h10)

    Gasaru, observant les autres de sa compagnie, et obéissant au conseil de Sirat et de Sibelle rengaina sa lame aussitôt, montrant patte blanche aux créatures noires. Nastya, qui était restée dans l’expectative, œuvra de même, dévoilant ses mains vides de toute arme. Lorsqu’Endar assembla les pierres pour dresser un petit golem de la moitié de sa taille, animé par une magie bien d’ici, une des créatures noires se jeta avidement sur celui-ci pour l’exploser d’un coup de griffes. Les pierres, désarticulées, tombèrent dans le vide en ricochant sur la paroi. Apparemment, toute démonstration en ce sens était peine perdue. Et les créatures noires, y compris celle qui se dressait face à Endar, maintenant, restaient passives, quoique bien présentes. Gasaru intervint :

    « Elles nous empêchent de passer. Ils ne nous laisseront pas accéder à la cité. Nagorin est close, et ces choses la gardent. »

    La tension était à son comble. Les créatures noires n’attaquaient pas pour le moment, mais que feraient-elles s’ils poursuivaient l’escalade ? Reviendraient-ils en arrière ? Tenteraient-ils encore de les convaincre ? De passer malgré tout ? De se battre ? La décision leur appartenait.

[HJ : Discussions dans le présent sujet possibles avec réponses ponctuelles de ma part. Jusqu’à la prise de décision finale, bien entendu.]

[Sibelle : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation de l’escalade) + 0,5 (reddition) + 1 (bonus longueur).
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (création de golem) + 1 (bonus longueur).
Sirat : 0,5 (reddition).]

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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Sam 18 Fév 2017 17:39 
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Sous les recommandations de Sirat et de Sibelle, Gasaru rengaina son arme. Lui et Nastya obtempèrent au conseil de Sibelle et montrèrent aux gardiens leurs mains désarmées. Le shaakt qui jouissait d’une logique plutôt singulière avait enfilé ses gantelets afin de façonner un golem semblable aux immenses créatures qui nous encerclaient, mais de dimensions moindres. Sibelle ne comprenait pas vraiment ses intentions, mais elle salua intérieurement son initiative, il n’y avait pas de mal à tenter des manœuvres tant qu’elles n’étaient pas suicidaires.

Apparemment, les golems noires ne comprirent pas le message, puisque celui le plus près d’Endar, d’un coup de griffes, fit exploser sa petite création de roches.
L’ambiance était lourde, les gardiens ne bougeaient plus, mais tout comme le fit remarquer Gasaru, ils les empêcheraient de poursuivre leur ascension. Contrairement aux espoirs de Sibelle, ils n’étaient pas constitués prisonniers, pas dans la cité en tous les cas. Puisqu’un de certain côté, ce cercle de gardiens de roches constituaient en eux-mêmes une sorte de prison.

Sibelle répondit à la remarque du chevalier d’Or :
« Puisque nous ne pouvons nous rendre jusqu’à eux, espérons qu’ils se rendront jusqu’à nous ! »

Sibelle avait bien écoutés les explications de ses compagnons lorsqu’ils avaient décrit ces illuminés de Nagorin. Elle se souvint qu’ils possédaient des facultés de vision hors du commun.

Elle interrogea alors Gasaru :

« Vous pensez que les ouessiens peuvent voir à travers les yeux de leur gardien ? Si oui, je tenterai de leur faire un message, leur demandant de nous rejoindre, s’ils ne peuvent m’entendre, ils pourront au moins me voir et lire sur mes lèvres. Qu’en pensez-vous ? »
(((274 mots)))

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Sibelle, Maître d'armes


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 Sujet du message: Re: Nagorin
MessagePosté: Dim 19 Fév 2017 14:37 
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Les golems, viscère carapacé, s'attaquèrent à la statuette de Endar. l'elfe noir avait voulu créer un être de pierre afin de montrer qu'il était venue en ami. Cette capacité lui avait été donnée par les Ouessiens et il espérait attirer leur attention. Il ne récolta que poussière et débris, sa figurine avaler par la rage des cerbères de cendre.
L'ambiance était tendue, personne ne bougeait, mais personne ne pouvait plus faire un pas de plus. Ils bloquaient l'entrée de Nagorin, mur vivant de défense. Les aventuriers se regardèrent, prudent et embêté. Sibelle proposa d'envoyer un message via les bêtes et de voir si elles étaient dirigées par un marionnettiste.

C'est une idée et si elle ne marche pas, on pourra envoyer un message plus fort.

Il caressa le manche de son marteau.

Le souci, c'est que la magie étant instable... Gasaru, vous m'avez connue à Fan-Ming et vous savez pourquoi Triman m'appelait le faiseur de chaos?

Il laissa le chevalier réfléchir à sa réponse et tenta une chose qu'il n'avait pas conscience. Une aura s'extirpa de lui, une vague de bien être, celle de l'unique, celle du temple de Nagorin. Une paix intérieur que tout le monde devrait ressentir même les créatures noires et si elles le percevaient elles pouvaient le transmettre à leur marionnettiste.

Citation:
utilisation de la capa cape de l'unique

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Dernière édition par Sirat le Ven 3 Mar 2017 22:02, édité 1 fois.

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