Dans le chapitre précédent…Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre
Chapitre VII.4 : Voyage à grande vitesse
Lorsque la porte du Cynore s'abaissa, Akihiko fut percuté par un vrai mur de chaleur. Depuis qu'il était arrivé en Naora, plus tôt dans la matinée, il avait eu bien du mal à s'acclimater tellement la chaleur se faisait présente. Et ils n'étaient encore qu'au printemps ! Quel type de chaleur pouvait bien supporter les Sindeldis au cœur de l'été ? Cela devait être insoutenable. Mais ce qui était insoutenable pour eux, cela avait plus l'air d'être sa propre présence…
Lors de son arrivée à Tahelta, il avait ressenti la même sensation étrange que lorsqu'il avait mis pour la première fois les pieds dans la cité thorkin de Mertar. Celle de ne pas être à sa place, comme s'il n'était pas le bienvenu. Mais là où ce sentiment était atténué puisqu'il ne voyageait pas tout seul, avec des thorkins et grâce à leur sens de l'hospitalité connue de tous, Akihiko n'avait jamais eu autant l'impression d'être un étranger en débarquant à Tahelta. Akihiko avait passé la majeure partie de son temps éveillé à s'entrainer sur la manipulation des diverses énergies qu'il possédait en lui. Les hublots ne lui offraient que de vides étendues d'océan sans grand intérêt. Il s'en était donc vite lassé.
De même, il n'avait pas pu voir ce qui composait la barrière naturelle entourant Naora, n'ayant pas observé au bon moment. Le paysage insulaire qu'il découvrit à très grande vitesse lui parut très agréable pour ce qu'il avait pu voir à près de 400 kilomètres par heure. Il devait cette information à la rencontre d'un membre d'équipage qui avait bien voulu lui répondre après qu'il ai essuyé plusieurs refus. L'Aynore atterris en tout début de matinée et son prochain vol pour Nessima partait lui dans une grosse heure. Il attendit donc à l'ombre d'un curieux arbre, très grand et donc seule la cime était pourvue de branches feuillues d'un vert éclatant. Cette couleur chatoyante contrastait violemment avec l'apparence du tronc noirci, friable, qui aurait aussi bien pu pousser au milieu d'un incendie. Ces arbres bordaient l'ensemble du terrain où atterrissaient et décollaient les engins volants. De là, Akihiko avait pu observer que les étrangers comme lui étaient pour la plupart dévisager par les Sindeldis vacant à leurs occupations, bien que la grande majorité ne leur prêtaient aucune attention. Lui avait pour sa part préféré rester de son côté et essayer de s'habituer à la chaleur qui pesait déjà sur ses épaules et faisait perler des gouttes de sueur sur son front. Il avait donc apprécié quand les hélices du Cynore à proximité s'était mise à tourner pour décoller, offrant une brise bienvenue. Il avait ensuite enfin pu embarquer dans le Cynore et profiter tout le voyage de la passerelle, lui évitant la chaleur étouffante à l'intérieur de l'habitacle. Il y avait admiré les décors insulaires, passant de vertes prairies à la plage, la mer, de nouveau la plage, une zone montagneuse dont les sommets s'élevaient à des hauteurs tout à fait honorables et couronnées de neiges éternelles. Puis ils redescendirent vers des zones plus vertes mais plus sèche, jusqu'ici. Et c'est à partir de là que les ennuis commencèrent.
L'enchanteur était le seul humain dans le Cynore, le seul à ne pas être un Sindel même. Le malaise était palpable alors que tous le dévisageaient en descendant, se demandant ce qu'il pouvait bien venir faire ici. Certains se montraient quant à eux carrément hostile, regardant Akihiko d'un œil mauvais. Il en vit même un cracher sur le côté tout en le regardant. Le jeune oranais se souvint des paroles de Soeur Serina, le mettant en garde sur la réputation quelque peu extrême des Sindeldis de Nessima sur leurs penchants xénophobes. La sensation ressentie à Tahelta s'amplifia donc. Un détail qui paraissait d'abord insignifiant se révéla alors très embarrassant, c'était la taille des Sindeldis. Naturellement très grands, les Sindeldis adultes dépassaient tous sans exception Akihiko.
(Moi qui ai passé toute ma vie à dominer ou égaler de la taille la plupart des personnes autour de moi, c'est quand même très intimidant de me retrouver le plus petit maintenant…)Réajustant son sac sur les épaules, Akihiko vérifia que le marteau de Valyus qui se trouvait maintenant dans son dos et la Kizoku à sa taille pour le voyage étaient toujours en place. Un peu rassuré, il s'avança sur la route pavée et sortit une des runes non identifiées. Il apercevait au loin les murailles de la ville et estima qu'il en aurait pour moins d'une heure à couvrir la distance, soit bien assez de temps pour identifier la pierre. Le court, mais intense séjour de Akihiko dans la ville de Nessima commença, une rune à la main.
Tentative d'identification de rune :A suivre...