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 Sujet du message: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 22:10 
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Les portes de la ville


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Il y a cinq moyens d'entrer dans la ville haute de Nessima, le plus simple consiste à passer par l'une des quatre portes qui percent les épaisses muraille de la ville:

Celle de l'ouest qui donne sur la plaine d'un côté et sur le quartier militaire de l'autre.
Celle du quartier noble, qui permet aux nobles de relier la plateforme d'embarquement des cynores.
Celle du port, au sud du quartier des pauvres, qui mène au port et à la plateforme d'embarquement. C'est par là que rentrent les victuailles du port et celles acheminées depuis Tahelta ou Cyniar.
Celle de l'est, à l'est du quartier des pauvres, qui mène vers les différentes fermes autour des montagnes grises. C'est par là que rentrent les victuailles qui ne sont pas amenées par cynore.

Les quatre portes sont construites de la même manière : étroites, massives et s'ouvrant sur un couloir voûté jalonné de herses et d'assommoirs. Le terrain est dégagé aux alentours et de nombreuses meurtrières percent les murs d'enceinte, sur lesquels se trouvent en permanence assez d'archers pour transformer les indésirables en hérissons. Généralement ouvertes, sauf quand des bandes d'Eruïons ou de bagnards en fuite sont signalées dans les environs, elles sont toujours solidement gardées et nul inconnu n'entre sans avoir montré patte blanche.

Une autre manière, plus aventureuse, consiste à entrer ou à sortir par l'ancienne ville Shaakt. Mais encore faut-il en trouver les entrées hors de la cité Sindel, rares et bien dissimulées car toutes celles que l'armée a pu trouver ont été condamnées. Si vous parvenez malgré tout à en dénicher une, les risques de vous perdre dans les dédales de l'antique Sanssitr sont bien réels et, si par bonheur vous finissiez quand même par trouver une sortie donnant à l'intérieur de l'enceinte, vous tomberez fatalement sur une paire de gardes. Tous les accès à Sanssitr se trouvant dans l'enceinte sont en effet surveillés en permanence, le risque que des maraudeurs de Raynna ou de Sarnissa trouvent moyen de s'y glisser étant bien réels.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Entrée dans la ville
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 15:58 
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Vu l'heure tardive, il n'y a rien de surprenant à ce que les portes de la villes soient closes et les gardes sur le qui-vive. Serrant dans mon poing le papier remis par Naémin, je m'approche d'eux, confiante, sans descendre de ma monture.

"Laisser-passer !"

Le garde n'aurait pas regarder droit vers moi, j'aurais pu croire durant un instant qu'il s'adressait aux autres qui entourent la porte, mais il n'en est rien. Sans mot dire, je lui tends le morceau de parchemin orné du cachet royal. Il le prend et s'écarte pour le regarder à la lueur des lanternes.

"C'est bon, vous pouvez passer. Méfiez-vous cependant, certains pourraient vous poser des questions à propos du jeune prince."

Je récupère mon papier, que je glisse dans une des nombreuses poches de ma cape et continue mon chemin, non sans avoir salué les gardes en silence.

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 Sujet du message: Re: Portes de la ville
MessagePosté: Ven 11 Mai 2012 10:56 
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Je m'avance vers la porte, les militaires sont là à faire le guet, le regard tourné vers l'extérieur plutôt que vers l'intérieur de la cité. Je m'avance, faisant claqué les sabots d'Harniän sur les pavés de la route. Un garde finit par se retourner et par me demander mon laisser-passer d'une voix lasse, le ton typique de celui qui vient de passer une longue journée d'attente et d'inquiétude et qui espérait voir arriver la relève et pas du travail supplémentaire. Je lui tends le parchemin de Naémin, espérant que la vue du sceau royal redonne un peu de force au jeune elfe.

"Vous pouvez passer..."

Ma monture n'a pas fait deux pas, que le jeune garde réalise ce qu'il a lu et m'interpelle :
"Votre parchemin, c'est le Prince Naémin qui l'a signé ? Il va venir ?"
"Il est déjà passé à Tahelta, il arrive."
"Il est temps. Tout ce que font nos supérieurs, c'est de cacher la réalité. Nous devons garder des civils innocents pour éviter la panique. Mais les civils nous ont raconté ce qu'ils ont vu et ce qu'ils ont vécu. Nous savons que Tahelta a été attaqué, nous voulons nous battre."
"Vous pourrez lutter, rassurez-vous. Soyez patient, le Prince Naémin arrive et il ne laissera pas sa capitale aux mains de l'ennemi."
"Je l'espère... Et où allez-vous ainsi au nom du Prince ?"
"Dans le désert."
"Faites attention, nous avons vu des présences étranges aux abords de la cité et la ferme des 'tar Arnis s'est faite attaqué voilà deux jours..."

Je remercie l'homme pour ses informations et quitte Nessima, un peu inquiète malgré tout pour le calme de mon trajet.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Sam 24 Mar 2018 03:17 
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Il existe quatre portes permettant d'entrer dans Nessima, mais il n'y en a que deux qui soient utilisées par les voyageurs arrivant en cynore: celle qui mène au sud du quartier pauvre, généralement usitée par les marchands et le petit peuple, et celle donnant directement accès au quartier sud, où résident les nobles. Je sais que les contrôles y sont plus stricts, n'entre pas qui veut dans le domaine de la noblesse Sindel, toujours jalouse de ses prérogatives, mais mon équipement indique par trop clairement que je n'ai rien d'un commerçant ou d'un membre issu des classes modestes. J'attirerais davantage l'attention en tentant d'entrer par la porte des pauvres qu'en me présentant à celle de la noblesse, bien que je sache pertinemment que des questions me seront posées. Ceci étant, je doute que qui que ce soit me reconnaisse d'un seul coup d'oeil après quarante années d'absence, je n'ai plus grand chose du turbulent adolescent Sindel que j'étais alors. Le risque d'être identifié n'est pas inexistant, mais cela reste assez peu probable pour que je n'hésite pas un instant à m'approcher des puissantes portes qui percent les hautes et massives murailles de la cité, de la démarche altière qui sied à un noble .

Quatre gardes y contrôlent les passages, non pas des soldats de parade vêtus de rutilantes armures comme ceux qui se pavanent aux portes du palais de Tahelta, mais des vétérans bardés d'acier gris terne et éraflé qui révèle que ces protections n'ont rien de décoratif. Si les passants sont moins nombreux ici qu'à la porte du quartier pauvre, ils n'en sont pas pour autant rares et la plupart se voient autorisés à franchir l'obstacle après un simple coup d'oeil, étant probablement connus des gardes. Trois Sindeldi richement vêtus, descendus comme moi du cynore, franchissent la porte avant moi sans la moindre difficulté. Mais lorsque arrive mon tour, les gardes resserrent les rangs en scrutant tour à tout mon fauve et moi d'un air sévère. L'un d'eux, rude guerrier aux cheveux noirs couturé de cicatrices, s'approche pour me questionner abruptement:

"Nom et titre, raison de votre visite, sieur?"

Prenant mon air le plus hautain, je l'examine des pieds à la tête comme le ferait n'importe quel Sindel de haute naissance qu'un maraud se permettrait de questionner. L'insigne de son grade se trouve sur son épaule droite et j'ai passé assez d'années dans l'armée du Naora pour le reconnaître au premier coup d'oeil. Sans la moindre hâte et avec une moue de profond ennui, je sors de mon col le médaillon de Moraën indiquant une appartenance à la garde militaire et le lui colle sous le nez en lui rétorquant avec l'once de dédain d'un supérieur envers un subalterne ennuyeux:

"D'autres questions, sergent?"

Le vétéran ne se laisse pas démonter pour autant, je ne suis certainement pas le premier noble empli de morgue à qui il a affaire, mais cela suffit pour insuffler un léger doute en lui et le faire hésiter une seconde de trop. Tout est question d'apparence et d'assurance, ici, mon attitude doit être exempte de la moindre hésitation et parfaitement conforme à celle qu'il est en droit d'attendre de celui que je prétends être. D'une voix dure et lourde de menaces sous-jacentes, je pousse mon avantage en le fixant droit dans les yeux, sévère:

"Votre nom et votre compagnie sergent?"

Une tactique vicieuse, aucun sous-fifre ne prendrait le risque d'offenser un officier de la garde militaire et ma question implique que je suis tout disposé à lui créer les pires ennuis s'il s'avisait de m'ennuyer davantage. Il ne me connaît pas, mais j'ai toute la prestance requise pour ce rôle que je me donne, ce qui ne l'empêche pas de tergiverser une fois de plus:

"Toutes mes excuses, messire, c'est que je n'avais jamais vu votre animal en ville et les ordres..."

Je le coupe d'un geste agacé de la main signifiant que je connais aussi bien que lui les consignes, puis hoche imperceptiblement la tête en lui répondant du ton légèrement suffisant et blasé de celui qui se voit contraint d'expliquer la plus crue évidence:

"C'est exact. Je l'ai acquis récemment. Votre vigilance et votre sens de l'observation vous honorent, sergent. Je me réjouis de savoir la ville si bien gardée."

Le malheureux cède après une seconde supplémentaire de réflexion et me dégage le passage en se redressant comme pour passer une inspection. La tête haute et la démarche altère, je passe entre les gardes et franchis les formidables défenses qui jalonnent le couloir succédant aux portes proprement dites, retenant difficilement le rire qui menace de jaillir de ma gorge. J'aurais presque l'impression d'avoir remonté le temps et d'être redevenu le garnement d'autrefois, toujours prompt à jouer un bon tour aux rigides troufions de la garnison.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Lun 5 Nov 2018 17:07 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre VIII.1 : Tanaëth



La journée de Akihiko ne cessait de faire des hauts et des bas. Il était arrivé devant les imposantes murailles de la ville de Nessima. Bien plus imposantes que celles de sa cité natale, elles étaient pourvues de meurtrières à intervalles régulier et devaient culminer à une hauteur d'au moins vingt mètres. Par le tunnel de cinq mètres de haut sur quatre, il pouvait observer une demie-douzaine de herses métalliques prêtes à s'abaisser pour condamner l'entrée à la ville sur une quinzaine de mètres, ce qui en faisait des murs tout aussi larges et donc incroyablement épais. Presque impressionné par des murs aussi massifs, Akihiko déglutit péniblement en avançant dans le flot de personnes désireuses d'accéder à la cité. Il serra dans sa main la rune Aov, qu'il avait réussie à identifier. Sa première rune élémentaire, la rune du Feu. Elle était très particulière puisqu'une fois révélée son identité la rune se mit à émettre une douce chaleur de façon continue, trop peu pour être utile à quoi que ce soit mais suffisamment forte pour être ressentie. L'enthousiasme de la découverte d'une rune élémentaire fut rapidement douchée par les gardes Sindeldis qui le regardèrent de haut lorsque son tour de rentrer dans la ville fut arrivé.

« Tiens, un humain. Qu'est-ce que du bétail vient faire là ? »

(Eh bah, le racisme ce n'est pas là pour rigoler ici…). En regardant de plus près, le fulguromancien remarqua que l'équipement des gardes était de bonne facture, de même que l'allure des personnes l'entourant était luxueuse. Akihiko se douta que cette porte devait mener à un quartier relativement important. (Peut-être la porte la plus proche du palais ? En tout cas, il doit y avoir le gratin des habitants de Nessima de ce côté de la ville.)

« Bonjour, je suis ici pour…

- Mmmh, non ça ne nous intéresse pas.

- Mais je dois…

- On s'en fiche, répliqua un autre soldat à l'allure belliqueuse, une lance sous l'aisselle.

- … Apporter un message et un présent à…

- Il est simple d'esprit ou quoi ? Je savais que les humains n'étaient pas très intelligents, mais celui-là à l'air d'être exceptionnellement limité, dit en coupant le jeune homme un garde à celui à la lance, en observant le jeune homme d'un air méprisant.

- … Sylënn ‘tar Thirel ! »

Tout les gardes se figèrent sur place à ces mots. Non, pas seulement les gardes, tout les sindeldis l'ayant entendu se turent et tournèrent leur regard vers lui. Le soldat à la lance prit une expression révoltée et s'adressa avec agressivité au jeune homme.

« Comment ?! Tu oses te moquer de notre commandante ?! Mais pour qui te prends-tu ?

- Mais c'est pas croyable, vous le faites exprès ? Je ne me moque de personne ! » commença à s'énerver à son tour Akihiko.

Le garde baissa sa lance, s'approcha d'une façon menaçante du jeune homme et le regarda de toute sa hauteur. L'hostilité qu'il pouvait ressentir faisait briller ses yeux.

« Ecoute moi bien le bouseux. Je te donne exactement trois secondes pour rentrer dans ta campagne d'arriérés, sinon je…

- Sinon quoi ? tonna une voix dans le dos de l'elfe. Qu'est-ce que vous comptez faire exactement soldat Un'al ?

- Mon sergent… ! »

Un Sindel portant une armure aux épaulettes plus décorées que les autres s'approcha d'un pas rapide, le regard courroucé. Instinctivement le soldat se recula et se mit au garde-à-vous. Il devait avoir suivi l'échange de loin puisqu'il s'adressa directement à Akihiko.

« Humain, pourquoi veux-tu voir notre commandante. »

L'enchanteur serra les poings devant la qualification ouvertement raciste mais ravala une réplique cinglante. Cet officier bien qu'aussi hautain et arrogant que ses subordonnées, le laissait au moins parler.

« J'ai un présent pour elle de la part d'une de ses lointaines cousines. Cette personne m'a dit de demander à la voir elle ou son futur époux, un certain Tanaëth.

- Et pourquoi une Sindel aurait envoyé un humain comme toi faire une telle course ? Bah… De toute façon notre commandante est bien trop prise pour recevoir quelqu'un comme toi.

- Et qu'en est-il de ce Tanaëth Ithil ?

- Le seigneur ‘tar Ithil doit être libre à cette heure de la journée, je vais le quérir. Mais jusqu'à preuve du contraire, tu restes dehors.

- Très bien. »

(Je n'ai pas vraiment l'intention de m'éterniser ici non plus, j'ai pas envie d'y passer.) Akihiko s'assit alors sur un rocher non loin de la porte en regardant l'officier de la porte partir, attendant en regardant les autres Sindeldis passer les portes sans soucis. Finalement lassé, il se mit à jouer avec sa boule chaînée, s'exerçant à la repousser puis l'attirer avec ses pouvoirs magnétiques, affinant son contrôle sur les fluides. Tout ça sous le regard dédaigneux mais tout de même intrigué des riches elfes gris qui passaient les portes.

A suivre...

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Lun 5 Nov 2018 23:41 
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Le garde me conduit à la porte sud, la plus proche de ma demeure puisque cette dernière se trouve dans le quartier noble et que la porte sud est celle réservée aux nantis. Rien d'étonnant à ce que les soldats n'aient pas laissé entrer l'humain par ce passage, mais sans doute ne connaît-il pas la cité et encore moins nos coutumes. A peine suis-je arrivé près de l'étroit goulet permettant de franchir les murailles qu'un sergent se dirige vers moi et s'incline légèrement avant de déclarer:

"Mes excuses de vous avoir fait déranger, seigneur 'tar Ithil, mais il y a là un humain lourdement armé qui prétend venir de la part d'une lointaine cousine de la commandante 'tar Thinel et avoir un présent pour elle. Une étrange histoire dont je ne sais trop que penser, mais...je ne pouvais le faire chasser à coups de piques avant de m'être assuré que ce n'étaient pas que des fariboles."

"Vous avez bien fait, sergent, je me charge de cet humain. Où est-il?"

"Merci, messire, vous m'ôtez une épine du pied. Il s'est assis devant les portes, il...joue avec une boule reliée à une chaîne. Soyez prudent, je le soupçonne d'être magicien, bien que je peine à concevoir comment un de ces humains pourrait maîtriser de telles choses."

J'éclate de rire à ces dernières paroles:

"Vous n'êtes pas souvent sorti du Naora, n'est-ce pas sergent?"

"Eh bien...non, mais qu'irais-je côtoyer ces peuples primitifs?"

"Vous ne devriez pas croire tout ce que raconte le Clergé sur le reste du monde, l'ami. Ces "primitifs", comme vous les appelez, pourraient fort bien vous surprendre. Bref, il est temps que j'aille voir ce que veut cet humain."


Je franchis les portes d'un pas vif et, une fois parvenu à l'extérieur, repère l'humain assis sur un rocher, si totalement incongru en en ce lieu que je ne peux m'empêcher de sourire tout en l'observant. L'homme, qui possède quelque chose des Ynoriens tout en ne me paraissant pas seulement issu de ce peuple, trop grand pour ça, n'est clairement pas le premier venu. Il porte une superbe cotte de maille d'un métal qui n'a rien de commun et, surtout, un remarquable marteau de guerre ainsi qu'un sabre que je devine tout aussi exceptionnel.

(C'est vraiment un magicien, Sindalywë?)

(Je suppose, en tout cas je discerne du fluide de foudre en lui.)

(Mmh. Bien... allons voir ce qu'il veut.)

Je m'avance alors vers lui, prêt à dégainer mes lames en une fraction de seconde si besoin était, et l'aborde d'un ton neutre mais poli:

"Jolies armes, sieur. Permettez que je me présente: Tanaëth'tar Ithil. Vous avez demandé à me rencontrer à ce que j'ai cru comprendre?"


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 6 Nov 2018 11:30 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre VIII.2 : Tanaëth



"Jolies armes, sieur. Permettez que je me présente: Tanaëth'tar Ithil. Vous avez demandé à me rencontrer à ce que j'ai cru comprendre?"


Surpris dans ses pensées, Akihiko se releva en sursaut et se tourna vers la personne qui venait de l'aborder. Il porta instinctivement la main à la hanche où se trouvait la Kizoku-Rana mais son instinct lui hurla de suspendre son geste. Devant ce torrent d'émotion, Amy se réveilla un peu plus tôt qu'elle ne l'avait prévu.

(Mmmh, Akihiko, qu'est-ce qui se passe... eh ?)

L'enchanteur ne répondit pas à sa Faëra et observa en detail celui qui venait de lui adresser la parole. C'était un Sindel à la peau argenté et aux longs cheveux détachés tombant en vagues neigeuses sur ses épaules. Il portait un ensemble d'armure métallique d'un rouge éclatant et précieux. Akihiko ne connaissait que le Mythril Rouge pour donner une tel teinte au métal, mais il n'aurait pas mis sa main à couper que c'en était. Force était de constater en revanche que le travail était proprement remarquable, même pour l'oeil peu aguerri de Akihiko. Le Sindel sous l'armure était à la hauteur de celle-ci, Akihiko en était convaincu. Il respirait une certaine noblesse dans sa pause féline et dans le ton neutre mais empreint de politesse qu'il avait employé.
Mais le jeune ynorien ne se trompait pas pour autant : sa posture, son visage impassible et ses yeux épiant le moindre de ses mouvements indiquaient qu'il était un guerrier rompu aux combats. A un niveau que Akihiko n'avait jamais vu nul part, un niveau tel que sa simple présence le dissuadait de tenter la moindre action hostile envers lui.

(Akihiko !)

(Oh Amy tu es réveillée ?)

(Oui, tu peux me dire ce qui se passe ?) voulut savoir la Faëra, se demandant dans quoi son maître avait bien pu se fourrer.

(Je suis devant Nessima, et ce Sindel en face de moi se présente comme le Tanaëth Ithil que l'on cherche, le futur mari de cette Sylënn. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il en impose le bougre.)

(Et... C'est pas peu dire, puisqu'il est accompagné d'une Faëra.)

(Sérieusement ?! Comment peux-tu savoir ça ?) s'étonna le jeune homme, pourtant sûr de n'avoir rien vu se rapprochant d'une Faëra autour du Sindel.

(Nous pouvons ressentir la présence des autres Faëras lorsqu'elles sont proches de nous. Puisque nous sommes composé de fluides, nous pouvons également les détecter. D'ailleurs ce Tanaëth n'en possède visiblement pas.)

(Très bien, merci pour ces informations.)

Le jeune homme s'épousseta, puis s'inclina devant le Sindel à la ynorienne. Il prit ensuite la parole.

"Bonjour Seigneur Ithil, je vous cherchais effectivement. Je suis Akihiko Yoichi, fils de Marcus Yoichi, d'Oranan. J'ai fais tout le chemin jusqu'ici pour transmettre un présent de mariage a celle qui serait votre future épouse, Sylënn'tar Thinel. Je me devais donc de le transmettre à l'un d'entre... oh ?"

Akihiko n'avait pas fait très attention aux armes de Tanaëth de prime abord, se doutant bien que même armé d'une épée en bois d'entraînement, il n'aurait aucun mal à le tailler en pièces. Mais même ses armes semblaient au niveau de ses capacités, sans doute du même qualibre que les siennes. Dans son dos, il distinguait la poignée d'un sabre entièrement gris dont l'apparence visible de la poignée laissait présager une arme de mort. Un arc se trouvait également dans son dos, aux extrémités étant dans une matière s'apparentant à de la glace et magnifiquement ouvragé. Un carquois presque entièrement blanc dépassait de son autre épaule.
Le plus impressionnant était cependant à sa ceinture. Outre une épée traditionnelle Sindel qui semblait d'excellente facture, c'était celle à sa hanche gauche qui attira son attention. Une épée avec une garde à l'allure de métal noirci par les flammes, une poignée dans le plus pur style Sindel encore une fois. Akihiko commença à se douter de l'identité de l'arme et fut certain lorsqu'il obseva le fourreau, d'apparence ordinaire mais dont la boucle d'acier a son entrée était gravée de flammes stylisées. L'Épée Ardente, une des reliques élémentaire du feu dont la description était détaillé dans de rares ouvrages de la bibliothèque oranaise, était en possession de ce Tanaëth.

"Mes armes sont effectivement peu ordinaires, mais il semblerait que les vôtres le soit tout autant. Serait-ce l'Épée Ardente, l'une des reliques élémentaires de feu, que vous auriez à la taille ?"


A suivre...

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mer 7 Nov 2018 12:04 
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Lorsque je m'adresse à lui, l'humain se relève en sursaut et porte vivement la main en direction de la poignée de son sabre, une réaction qui me fait aussitôt adopter une posture de combat. Mes lames sortent de leurs fourreaux de quelques centimètres, juste assez pour en révéler les tranchants acérés et laisser jaillir une petite flammèche du côté de mon Ardente. Mes yeux rivés à ceux du visiteur se sont imperceptiblement étrécis alors que je m'apprête à faire usage de mon Ki, mais je m'abstiens de le déployer en voyant l'homme écarter la main de son arme et laisse lentement mes propres lames regagner le fond de leurs fourreaux. Sans doute n'était-ce qu'un geste instinctif dû à la surprise de sa part, mais par Sithi je me demande bien comment on peut manquer à ce point de vigilance dans sa situation. Réalise-t-il qu'ici sa vie ne tient vraiment pas à grand chose? Un geste ouvertement hostile contre un Sindel et c'est à Raynna qu'il finira son existence...

Après un instant de silence tendu, il finit par s'incliner devant moi à la manière Ynorienne et se présente sous le nom de Cherock O'Fall, fils de Marcus O'Fall, d'Oranan. Il confirme ensuite les paroles des gardes en déclarant avoir fait tout ce long voyage afin de remettre un présent de mariage à Sylënn, ce qui me fait hausser un sourcil dubitatif, puis s'interrompt soudain sur un "oh?" surpris. Allons bon, quelle mouche le pique encore? La réponse ne tarde pas à arriver:

"Mes armes sont effectivement peu ordinaires, mais il semblerait que les vôtres le soient tout autant. Serait-ce l'Épée Ardente, l'une des reliques élémentaires de feu, que vous auriez à la taille ?"

Je le scrute un instant en silence, indéchiffrable, me demandant ce que je dois croire. Qui à Oranan pourrait connaître Sylënn assez intimement pour vouloir lui offrir un cadeau de mariage et comment cette personne-là l'aurait-elle appris? Par ailleurs ceux capables de reconnaître ma relique ne sont pas légion, alors ne serait-il pas plutôt venu dans le but de s'en emparer? Je m'étais aussi demandé quelques minutes plus tôt si toute cette histoire n'était pas une manigance d'Averren et ce visiteur un assassin envoyé par l'Ithilauster, mais cette hypothèse me semble de plus en plus improbable, l'humain n'est ni assez discret ni assez attentif pour être un tueur de l'ombre. D'un ton aussi neutre que précédemment, je finis par lui demander:

"Est-ce moi que vous cherchiez, sieur O'Fall, ou plutôt cette lame Ardente que je porte et que bien peu de personnes seraient capables d'identifier d'un seul coup d'oeil? Et dites-moi donc, qui vous envoie au juste? Je doute fort que beaucoup de personnes à Oranan aient seulement jamais entendu le nom de Sylënn, si réputée soit-elle ici, et je n'ai pas connaissance qu'elle ait des relations dans cette ville. Éclairez ma lanterne, voulez-vous? Je vous avoue que toute cette histoire me laisse quelque peu perplexe..."


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Jeu 8 Nov 2018 11:46 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre VIII.3 : Tanaëth



"Est-ce moi que vous cherchiez, sieur Yoichi, ou plutôt cette lame Ardente que je porte et que bien peu de personnes seraient capables d'identifier d'un seul coup d'oeil? Et dites-moi donc, qui vous envoie au juste? Je doute fort que beaucoup de personnes à Oranan aient seulement jamais entendu le nom de Sylënn, si réputée soit-elle ici, et je n'ai pas connaissance qu'elle ait des relations dans cette ville. Éclairez ma lanterne, voulez-vous? Je vous avoue que toute cette histoire me laisse quelque peu perplexe..."

Le ton, bien que neutre et impassible, était lourdement chargé de méfiance. Il était on ne peut plus suspicieux sur la véracité de ses propos et on pouvait le comprendre. Après tout, Akihiko avait fait des milliers de kilomètres pour remettre un présent à une personne obscure et inconnue chez lui et il reconnaissait d'un seul coup d'oeil un précieux artefact d'une grande valeur. Il lui appartenait désormais de dissiper tout malentendus avec le Sindel. D'ailleurs, outre sa pression écrasante en tant que combattant, Tanaëth ne semblait pas être n'importe qui non plus. Les Sindeldi qui entraient et sortaient de la porte le regardaient tous en pensant et avaient des réactions variées. Ou pouvait aussi bien lire l'admiration que le mépris dans leur yeux.

(Il ne laisse personne indifférent et est connu de tous. Raison de plus pour ne pas me le mettre à dos.)

"Seigneur Tanaëth, laissez-moi éclaircir ce malentendu. Pour ce qu'il s'agit de dame Sylënn, je suis envoyé par une de ses anciennes cousines, une Sindel du nom de Serina. Il se trouve que c'est une prêtresse de Rana qui a quitté Naora dans sa jeunesse, il y a plusieurs centaines d'années mais a côtoyé dame Sylënn dans sa prime jeunesse. En échange d'un service futur, elle m'a demandé d'apporter ceci."

De sa bourse, Akihiko sortit le petit pendentif.

"Il est fait de Faerunne, le métal de l'air qui est l'élément de notre déesse. Elle serait bien venue le donner en mains propres, mais elle pense qu'elle ne serait pas bien accueillie si elle venait. Elle craint particulièrement une personne, mais je n'en sais pas plus sur les raisons de cette hostilité. Pour ce qui est de comment elle a été mise au courant, elle est tenue informée via les employés d'Air Gris avec qui elle entretient apparemment de bonnes relations. Quant à votre Épée Ardente..."

Akihiko s'arrêta un instant pour essayer de se rappeler du nom de l'ouvrage dans lequel il avait pu lire les informations concernant les reliques de feu. Il tritura machinalement son pendentif de Faerunne dans lequel résidait actuellement Amy, puis se souvint. Il plongea son regard vairon dans les yeux de son interlocuteur pour paraître le plus honnête possible.

"Il existe un ouvrage, "Le Traité mystique Menorial" écrit par un certain Thoro Sigil, un auteur peu connu. Fervent adorateur du dieu Meno, il aurait passé sa vie à compiler dans son traité toutes les informations concernant les objets, reliques et autres artefacts ayant un lien avec le feu et par extension Meno. C'est un ouvrage qui se trouve à la bibliothèque d'Oranan et pour ceux s'intéressant suffisamment aux reliques et métaux élémentaires comme moi, il est possible de trouver ce livre. Notamment, l'Épée Ardente est une des reliques mentionnées et y est illustrée. La boucle métallique à l'entrée de votre fourreau est, selon l'auteur, la clé de l'enchantement permettant de contenir le feu. Mais ça ne reste que des suppositions, je serais plus d'avis que c'est ici l'oeuvre de runes.

Akihiko posa sa voix un instant, ayant senti comme un regard appuyé sur lui venant des remparts. Il leva les yeux vers eux, mais il n'aperçut personne le regardant lui en particulier. (Peut-être n'est-ce que mon imagination ?)

"Toujours est-il que je ne suis pas venu vous prendre cette relique et même si je le voulais, il me paraît évident que je n'arriverai pas à vous la prendre de toute façon. Vous n'auriez aucun mal à me tuer sans que je ne puisse vous toucher une seule fois et j'ai encore beaucoup de choses à faire avant de mourir." ajouta Akihiko dans un sourire. "De plus, j'ai mes propres armes et sans vouloir vous offenser, elles n'ont rien à envier aux vôtres. Pour reprendre un terme de Soeur Serina, je suis l'actuel Iliar'el de la Kizoku Rana. Soyez donc assuré de mes intentions."

Après avoir posé sa main sur le manche de la Kizoku, Akihiko remit le pendentif dans sa petite bourse de tissu argenté et la tendit à Tanaëth.

A suivre...

_________________


Dernière édition par Tergeist le Lun 7 Fév 2022 16:38, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Ven 9 Nov 2018 14:19 
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Rigoureusement impassible, j'écoute avec attention la réponse de l'humain à mes questions, cherchant dans son regard le moindre signe pouvant indiquer qu'il ment. Il m'explique avoir été envoyé par une certaine Serina, cousine de Sylënn qui aurait embrassé la religion de Rana selon ses dires, qui l'aurait chargé de remettre un présent à ma fiancée en échange d'un futur service. Le présent en question, qu'il sort à cet instant d'une petite bourse, s'avère être un petit pendentif représentant une lune stylisée, fait dans le même métal que son armure pour autant que je puisse en juger. Je n'ai jamais entendu le nom de Serina, mais je ne connais de loin pas toute la famille 'tar Thinel et si cette cousine a quitté le Naora voilà des siècles ainsi qu'il le dit, je suis trop jeune pour l'avoir jamais croisée.

L'Ynorien m'explique ensuite que le bijou est fait de Faerunne, le métal élémentaire de l'air, puis que Serina serait bien venue en personne mais qu'elle craignait de ne pas être très bien accueillie, d'autant plus qu'elle aurait un sérieux ennemi d'après ce qu'il me raconte. Il ajoute qu'elle aurait appris le mariage par les employés d'Air-Gris avec lesquels elle entretiendrait de bonnes relations, puis se fend d'une explication quant au fait qu'il ait reconnu aussi aisément ma lame Ardente, mentionnée et représentée selon lui dans un obscur grimoire de la bibliothèque d'Oranan dont je n'ai évidemment jamais entendu parler. Il précise que c'est surtout à la boucle métallique ornant le fourreau qu'il l'aurait identifiée, cette dernière étant selon l'auteur la clé de l'enchantement permettant de dompter l'imposante flamme que dégage mon arme. Cherock, lui, semble penser qu'il s'agit plutôt de runes, mais à dire vrai savoir ce qui permet au fourreau de contenir ma lame sans s'embraser ne m'importe guère, tout ce qui compte à mes yeux c'est qu'il le fasse.

Après un bref regard en direction du sommet des remparts, l'humain rive à nouveau son regard au mien pour ajouter:

"Toujours est-il que je ne suis pas venu vous prendre cette relique et même si je le voulais, il me paraît évident que je n'arriverai pas à vous la prendre de toute façon. Vous n'auriez aucun mal à me tuer sans que je ne puisse vous toucher une seule fois et j'ai encore beaucoup de choses à faire avant de mourir. De plus, j'ai mes propres armes et sans vouloir vous offenser, elles n'ont rien à envier aux vôtres. Pour reprendre un terme de Soeur Serina, je suis l'actuel Iliar'el de la Kizoku Rana. Soyez donc assuré de mes intentions."

Ayant dit, il remet le pendentif dans sa bourse et me le tend, mais je n'esquisse pas un geste pour le prendre et, après un instant de réflexion, lui réponds calmement:

"Bien. Votre histoire me semble plausible, même si je trouve étonnant que cette Serina ait envoyé un humain plutôt qu'un Sindel pour remettre ce présent à Sylënn. Cadeau que vous lui remettrez vous-même, Sylënn sera certainement heureuse d'avoir des nouvelles de sa cousine."


Je laisse alors un léger sourire ourler mes lèvres et ajoute en désignant du menton le sabre sur lequel il a posé la main:

"C'est apparemment une belle lame, j'en conviens, mais une arme ne vaut jamais mieux que celui qui la manie, messire Cherock O'Fall. Ceci étant, vous avez fait un long voyage et je suppose que vous devez être fatigué et affamé. Permettez donc que je vous offre l'hospitalité, nous aurons tout loisir de poursuivre cette discussion lorsque vous vous serez reposé. Venez."

Je l'invite à me suivre d'un petit geste de la main et me dirige vers les portes en lançant au sergent qui m'a fait mander:

"Cet humain est mon invité, laissez-le passer."

Surpris, le militaire se renfrogne quelque peu et lâche d'un ton hésitant:

"Mais...seigneur...les étrangers ne sont pas autorisés à entrer et..."

"Vraiment? Je n'ai pas connaissance d'une telle interdiction, sergent. Est-ce écrit quelque part? Il y a une loi qui l'interdit explicitement?"


"Je... non, mais... habituellement..."

"Habituellement les étrangers ne viennent pas à Nessima, mais puisque aucune loi ne stipule qu'ils sont interdits de séjour vous n'avez pas la moindre raison de lui refuser l'entrée n'est-ce pas?"


"Non, mais..."

"Bien. Venez messire O'Fall, et veuillez pardonner le zèle de ce brave sergent, il ne fait que protéger de son mieux notre belle cité en ces temps incertains", ajouté-je en faisant signe à l'humain de franchir les portes sans plus attendre.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mer 14 Nov 2018 15:55 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre VIII.4 : Tanaëth


A la surprise de Akihiko, le Sindel refusa poliment le pendentif après l'avoir écouté. S'il disait pouvoir le croire sur son histoire, il était en revanche surpris que cette fameuse cousine envoie un humain et non pas un Sindel. Il se faisait néanmoins un devoir de lui donner la possibilité de donner le cadeau à la principale concernée. L'enchanteur s'apprêtait à lui expliquer quand Tanaëth continua de parler.

"C'est apparemment une belle lame, j'en [conviens, mais une arme ne vaut jamais mieux que celui qui la manie, messire Akihiko Yoichi. Ceci étant, vous avez fait un long voyage et je suppose que vous devez être fatigué et affamé. Permettez donc que je vous offre l'hospitalité, nous aurons tout loisir de poursuivre cette discussion lorsque vous vous serez reposé. Venez."

(Tu ne crois pas si bien dire, je suis conscient que l'écart abyssal entre nos compétences ne saurait être comblé par une simple lame, peu importe sa qualité.)

(Ce Sindel m'intrigue décidément. Il n'est clairement pas comme les autres.)

(Comparé aux autres qui m'ont accueillit avec une hospitalité des plus glaciales, c'est sûr qu'il est différent en bien des points.)

(Et n'oublions pas sa faëra ! Elle ne s'est pas encore manifestée, mais je me demande si je la connais.) se demanda Amy d'une voix penseuse.

Akihiko était tout de même perplexe. Ce Sindel était trop aimable. Si c'était bienvenu, le décalage avec l'attitude des autres membres de son peuple rendait son hospitalité presque suspecte. (Mais d'un autre côté, il n'aurait pas à se prendre la tête autant avec ça et prendre la peine de m'accueillir vu sa puissance. A moins que ce ne soit un jeu pour lui...?) C'est avec de telles pensées que Akihiko accompagna le Sindel qui l'invitait à le suivre. Il se passa alors une scène qui étonna le jeune humain. Tanaëth désigna Akihiko comme son invité au sein de la ville, ce qui n'était apparemment pas du tout au goût du sergent qui était aller le chercher. Incompréhension et indignation transparaissaient dans sa voix, mais il ne put rien opposer aux arguments de Tanaëth. Puisque ce genre de cas était très rare, il n'existait aucune loi au sein de Nessima interdisant l'entrée d'étrangers non-Sindeldi. Les autres gardes se contentaient eux de serrer les dents en jetant de terribles regards à l'humain qui ne les releva pas. Il faisait suffisamment assez parler de lui comme ça, il n'allait pas en plus se mettre à dos la milice locale. Tandis que le sergent bredouillait un ersatz de contre argument bancal, l'hôte de Akihiko se retourna vers lui.

"Bien. Venez messire Yoichi, et veuillez pardonner le zèle de ce brave sergent, il ne fait que protéger de son mieux notre belle cité en ces temps incertains.

- Je ne lui en tiens aucunement rigueur, lorsque l'on garde son foyer mieux vaut être trop prudent que pas assez." répondu Akihiko en hochant de la tête. Il passa devant le regard haineux de nombreux Sindeldi peu ravis de le voir. Avant de passer les portes, Akihiko jeta un dernier regard vers les remparts, mais la présence menaçante qu'il avait cru sentir n'était toujours pas apparue. (J'en deviens paranoïaque.)

"Allez y seigneur Tanaëth, je vous suis. Je saurai vous remercier de votre hospitalité comme il se doit et n'en n'abuserai pas plus que nécessaire."

A suivre...

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