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 Sujet du message: Twenan Dera, le sanctuaire du désert
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 19:46 
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Twenan Dera, le sanctuaire du désert


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Une grotte formée par Yuimen à l'aube des temps, une grotte où rares sont les animaux qui entrent, une grotte mystique et magique, tel est le Twenan Dera.

Perdue au sein de l'oasis d'Alsimura, cette grotte est un joyau de la nature autant par ses pouvoirs ancestraux que part sa lumière. La lumière bleutée qui irradie de ce lieu vient autant de l'extérieur, où elle est le fruit de la lumière du soleil traversant les cascades, que d'un cristal en forme de larme incrusté dans la roche.

On raconte que ceux qui y rentrent sortent à jamais changés, c'est pour cela qu'elle porte ce nom de sanctuaire du Pardon éternel...

HRP: avant d'y diriger votre PJ, je vous demande de lire ce qui suit, car l'impact pour le rp d'un passage dans un sanctuaire pourrait ne pas être négligeable.
Il y a longtemps de cela, les Dieux quittèrent Yuimen, la laissant aux mortels. Yuimen créa avant son départ cinq sanctuaires du pardon éternel:
Inass Dera, le sanctuaire des îles, perdu à jamais (il se situe en réalité sur le continent perdu de Verloa);
Twenan Dera, le sanctuaire du désert sur le Naora niché au sein de l'oasis du désert;
Kartiran Dera, le sanctuaire des forêt, perdu dans les anciennes forêts Elfiques de l'Omyrhie;
Essan Dera, le sanctuaire des montagnes, au nord du temple de la terre sur l'Imftil à quatre jours de marche de Yarthiss;
Ratinan Dera, le sanctuaire des plaines, dans les étendues verglacées au nord de Lebher;

Ces lieux sont connus comme étant des lieux du Pardon éternel. En effet, quelle que soit la faute de l'individu, sa faute est pardonnée éternellement, mais il y a un prix à payer... A partir du moment où vous touchez le cristal et jusqu'à la mort :
  • Impossibilité physique de transiger aux trois règles du culte de Yuimen;
  • Impossibilité tant physique que mental de se tourner vers un autre dieu que Yuimen (y compris Gaïa);
  • Perte complète de son histoire. A savoir que toutes les personnes qui la connaissaient oublient tout, à la limite vague réminiscence d'un souvenir du visage. (étrangement les faera, si elles sont liées, ainsi que les compagnons du coureur de plaine ne semblent pas concernés)
  • perte du nom qui appartient dès lors à Yuimen et à lui seul, d'où obligation de s'inventer un nouveau nom, une fausse histoire,...

Cependant deux personnes soumises à ses règles se reconnaissent immédiatement, savent le vrai nom de l'autre.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
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 Sujet du message: Re: Twenan Dera: le sanctuaire du désert
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 22:20 
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Je m'éveille avant mon compagnon, il dort toujours, roulé en boule comme un bébé. Avec un sourire, je le regarde se reposer, il est rare de voir un elfe dormir, non pas méditer, mais bien dormir, comme le font les humains. Son épuisement est tel que je me demande ce qu'il a vécu avant de me rencontrer, quelle est réellement la vie à Raynna. Mais mon esprit ne parvient pas à imaginer des choses sombres, je suis apaisée comme je ne l'ai jamais été depuis la mort de ma sœur. Je suis ici en paix avec moi-même, comme si la dernière pièce de ma vie venait de s'ajouter à un tableau trop longtemps incomplet.

Je vais pour me redresser quand je sens dans mon sac quelque chose vibrer. Cela faisait bien longtemps que le livre de Leona ne m'avait pas appelée ainsi. Doucement, je prends le précieux ouvrage et m'écarte de mon compagnon. De nouveau assise, je l'ouvre délicatement et découvre à nouveau cette écriture fine, dans une langue qui m'est totalement inconnue, mais qu'Anouar, jamais bien loin, vient me traduire mentalement :

"Le sanctuaire était sa maison, elle y trouva la paix de son âme et de son corps. Son regard s'était apaisé et la part d'ombre en elle semblait avoir disparu. Elle aurait bien vécu en ces lieux, mais son destin n'était pas celui-là. Elle était devenue la Gardienne de Yuimen pour le servir et combattre pour lui. Elle lui aurait offert sa vie, mais c'est son âme qu'elle sacrifia sur l'autel de la puissance. Elle osa le rituel, le plus vieux et le plus secret de sa religion. Ce jour-là, le monde changea pour elle."

Suivi de cette phrase en dorée qui vient s'inscrire directement dans mon esprit :
Dans toutes les existences, on note une date où bifurque la destinée, soit vers une catastrophe, soit vers le succès.

Je reste pendant un moment interloquée par cette lecture et c'est le mot rituel que je ne parviens pas à lâcher. Mon âme appartient de toute façon déjà à Yuimen, je ne vois pas ce que cela changera pour moi, mais le rituel en revanche...

(Non, Lothindil, oublie ce rituel, je t'en prie.)
(C'est quoi, ce rituel ? Parle-m'en...)
(Oublie-le, c'est juste un rituel...)
(Pourquoi, Anouar, pourquoi tu ne veux pas m'en parler ?)
(J'ai mes raisons. Je veux pas en parler.)
(Tu ne veux pas ? Donc tu as le droit ! Je dois savoir, Yuimen m'a mis sur cette piste-là, c'est qu'il y a une raison.)
(Leona avait découvert un ancien rituel Yuimeniste, accessible seulement aux Gardiens de Yuimen...)
(Aux Gardiens de Yuimen ? Je dois le passer, il faut que je comprenne Leona.)
(Je t'en prie, ne me demande pas ça...)
(Il le faut, Anouar. Je n'ai pas peur, c'est ma seule chance de libérer Leona. Le livre m'a été donné pour que je vive ce qui a fait d'elle ce qu'elle est. Il faut que je passe ce rituel.)
(Ne me reproche rien, c'est toi qui l'a voulu. C'est une magie ancienne, qui n'existe que dans les sanctuaires. Seul un être marqué par Yuimen peut réveiller cette magie et tenter le rituel... mais...)
(Mais quoi ? Anouar, je dois savoir.)
(Le rituel est dangereux, très dangereux pour celui qui n'est pas prêt. De tous les Gardiens que j'ai suivi, une seule a survécue.)
(Et les autres ?)
(Morts, ou devenus fous. J'en ai connu un qui s'est empalé sur son épée. Es-tu sûre de vouloir quand même le passer ?)
(Si le livre a réagi, c'est que je suis prête. Je m'en remets à Yuimen !)
(Soit. Réveille Sel, nous aurons besoin de lui.)

Un petit morceau de moi n'est pas totalement certain de cette décision, mais je décide de ne rien en montrer, pour ne pas laisser une petite faille à Anouar. Cependant, quelque chose m'étonne, elle s'est laissée prier, mais n'était pas spécialement difficile à convaincre.

(Comme si…)
(Ne pense pas si fort, voyons, je dois me concentrer. Puis lève-toi et bouge tes fesses.) me coupe-t-elle soudain d'une voix étrangement guillerette pour une faera en train de préparer un rituel potentiellement mortel.

Je décide de laisser là mes réflexions, je la cuisinerais plus tard vu que, manifestement, elle me cache quelque chose. Je ferme le livre de Leona et le range dans sa poche avant de le mettre dans la sacoche puis je me lève, m'époussette un peu, vais réveiller mon compagnon.

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 Sujet du message: Re: Twenan Dera: le sanctuaire du désert
MessagePosté: Sam 8 Juin 2013 23:42 
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[:attention:]nudité et gore... âme sensible ou plus jeune, ne pas lire ! [:attention:]


Anouar m'interrompt avant que j'ai eu le temps de réveiller mon compagnon. Elle me demande de la rejoindre au cœur du sanctuaire pour préparer le cérémoniel. Je la rejoins donc au centre de la grotte, non sans avoir ôté mes jambières et mes bottes, comme dans tout lieu de culte. Je vais d'ailleurs pour ôter mon épée, mais elle me conseille de la garder, celle-ci sera utile, pour ne pas dire décisive pour la suite. Je trésaille un peu en imaginant des scénarios pouvant utiliser une épée puis décide de me reconcentrer sur mon objectif, oubliant temporairement cette brusque et puissante évocation du sang non contrariée par ma faera.

(Il va falloir dessiner un cercle glyphique !)
(Comme celui de mes glyphes de lianes ?)
(Oui, en plus grand, tu crois que tu pourrais me dessiner ça ?)
(Si tu me gardes ça à l'esprit, ça devrait être possible.)
(Aucune erreur surtout ! Ça pourrait être dangereux !)

Je respire un grand coup. Ca y est, je démarre dans une danse seule, avec la pointe de ma lame. Le dessin est complexe, bien plus que celui de mes deux petits glyphes. Celui-ci est un joyeux mélange de runes courbes aux formes anciennes qui me sont totalement inconnues et de runes droites comme on trouve sur les cailloux de puissance. Je me concentre bien, Anouar fixe au fur et à mesure dans mon esprit les traits et les courbes. Celles-ci se croisent et se recroisent formant des arabesques étranges et incompréhensibles. Ce n'est qu'au bout de plus de deux heures que j'achève le travail, sautant d'un point à l'autre pour éviter de marcher et d'effacer un morceau de mon œuvre.

Elle est grande, bien plus que mes petites rosaces glyphiques, bien plus aussi que je ne l'imaginais lors de la première projection. A vue de nez, elle est assez grande pour permettre à un Sindel de s'étendre totalement, sans que ses cheveux ni ses pieds ne dépassent, ni d'un côté, ni de l'autre.

(C'est le but.)

Le dernier geste est de planter l'épée, dans le cercle, sur une des runes bien précises qui, d'après ma faera, veut dire "lame".

"Joli travail."
"Oh, tu es réveillé ?"
"Depuis plus d'une heure déjà, je te regarde faire. J'ignorais que tu dansais aussi bien."
"Moi aussi, à vrai dire."

(Demande-lui d'aller se placer près du cristal.)

Je lui transmets l'information de ma faera, en le conviant à rejoindre un point précis de la grotte, en y allant pieds nus et surtout sans toucher mon dessin.

(Bien, on va pouvoir démarrer. Mais pour ça, il va falloir que tu te déshabilles.)

Abusant de toute ma pudeur, je me dénude totalement, laissant mes affaires près de mes bottes. Je ne ressens aucune gêne, je suis telle que Yuimen m'a faite. Le regard de Sel ne me lâche pas en revanche, bien que mon corps ne soit pas celui d'une femme mûre au regard de notre race. Le fait de plaire à un homme a quelque chose de flatteur normalement pour un membre du sexe féminin, mais je suis déjà trop dans le rituel pour vraiment m'en rendre compte.

(Bande-lui les yeux, il ne faut surtout pas qu'il voit la suite !)

Je prends une bande de tissus que je garde pour panser mes plaies et m'approche de mon compagnon, qui ne peut cacher totalement son excitation. Il est bien plus gêné que moi, ça se voit.

(Tu aurais pu lui bander les yeux AVANT que je me déshabille, non ?)
(Oui, mais je n'y ai pas pensé.)

Suivant les ordres de ma faera, je me dirige vers le centre du cercle, marchant à des endroits extrêmement précis, jusqu'au petit cercle intérieur.

"Que le sang de la gardienne éveille le cercle de Yuimen !"

J'attrape mon épée et la plante devant moi, au coeur de deux courbes. Anouar ronronne comme rarement. Je déglutis difficilement, avant de me trancher les veines des deux mains, glissant sur la lame de cristal. Je me retiens de crier tellement la douleur est intense, surtout du côté dentelé. Mon sang s'écoule sur le fil de mon épée jusqu'au sol, se faisant absorber par le sable. Mon cœur se met à battre la chamade, quoi de plus normal après tout, vu le traitement. Je sers mes deux mains contre la lame, de manière à garder hémorragie active.

Je ferme les yeux et m'active à prier Yuimen, récitant la moindre prière qui frôle mon esprit tandis que mon liquide vital s'active à s'échapper de mon corps, me vidant un peu plus de mes forces. Je sens une magie se déclencher autour de moi, je la sens vibrer et m'envahir comme pour m'arracher ma vie.

"Que la terre qui permet la vie mène la Gardienne aux limites de ses pouvoirs."

Un éclair de lucidité me gorge d'horreur quand je comprends que c'est aux portes de la mort que je me jette. Mon propre sang est en train d'abreuver le sol d'où sort des lianes et des ronces qui viennent fouetter mon corps, m'arrachant des cris qui viennent cingler le silence des lieux. Mon pouvoir me régénère au fur et à mesure, prolongeant l'agonie d'autant. Ma conscience s'ébranle, mais je ne cesse de prier, même si je ne suis plus certaines des textes ni de la logique de mes phrases. Je crie, je hurle à chaque coup qui vient entailler ma chair à chaque fois un peu plus profondément. Je sens le sang qui perle de mon dos et de mes fesses tandis que mes hurlements résonnent de plus en plus. La douleur fait résonner en moi l'écho de ma courte période d'esclavage. J'ai envie de mes débattre, de me rouler en boule, de me protéger. Mais mon bouclier de plantes illusoires vient lui aussi se confondre dans les lianes qui m'agressent. Cette magie est plus puissante que la mienne et dans un réflexe, je vais pour ôter mes mains de l'épée, pour fuir ce lieu, mais il est trop tard, je suis désormais attachée à cette lame par des lianes lignifiées, véritables troncs magiques.

J'en peux plus, ma conscience vacille de plus en plus et tous mes sens se brouillent. J'ai l'impression de ne plus avoir de peau du tout, que mon corps n'est plus que sang et douleurs. Je ne prie même plus, je hurle tout mon corps avant de m'effondrer sur mon épée.

"Que la douleur de la gardienne éveille l'âme endormie !"

De l'épée de cristal s'échappe une âme, Astinor, la femme devenue panthère. Elle rode, elle tourne autour de moi. Je suis à peine vivante, seule ma volonté me tient encore, sinon je serais morte. Les fouets se sont arrêtés, mais la douleur est désormais transmise par le sable tandis que ma régénération fait effet, petit à petit, me rendant la vie et la vue. Ainsi, je la vois, Astinor, ce n'est pas la première fois, certes. Mais elle est là, tellement réelle, puissante, rusée, véritable fauve de guerre.
Je me guéris et regagne de la conscience. Les lianes dansent autour de moi, ajoutant un murmure chantant à cette scène irréelle.

"Lothindil." Prononce-t-elle d'une voix forte et victorieuse.
"Astinor." prononcé-je difficilement, essayant de donner une contenance à ma voix encore tremblante du supplice que je viens de vivre.

"Que le sacrifice lie l'âme et la Gardienne"

Je me redresse, ne parvenant à me relever que grâce au pouvoir dont Yuimen m'a fait don. Astinor se lève en même temps que moi, gardant ses yeux dans les miens, même si elle est plus petite que moi. Sa carrure est impressionnante, sa manière d'être aussi. Je ne suis pas facilement impressionnée, mais ses muscles taillées, son poil noir, ses yeux tellement humains et violents malgré tout.

(Lothi, pose la main de Sel sur le cristal.)
(Quoi ?)
(Si tu romps le rituel maintenant, tu meurs ! Fais pas l'andouille et obéis !)

Le ton est sans réplique et je sens Astinor s'agiter et grogner, la queue battant l'air et les dents se dévoilant. Je n'ose pas imaginer un combat contre cette guerrière, d'autant que je suis nue qu'elle a mon épée en main. Je sens aussi que mes fluides sont tous partis avec mon sang. Je suis nue et vulnérable, le sang perlant encore de mes multiples blessures. C'est en pleurant que je rejoins mon compagnon, chaque pas étant extrêmement douloureux.
Je prends le bras de Sel, il tremble, mais c'est pourtant d'une voix assurée qu'il me murmure :
"Faites-le, Gardienne. Je suis là pour me sacrifier. Vous devez vivre, vous. J'ai entendu votre agonie, car même en étant aveugle, je ne suis point sourd. N'ayez pas peur pour moi. Je suis sûr que c'est moins douloureux."

Derrière moi, Astinor feule et souffle en sautillant d'excitation. Je guide la main de mon congénère que je pose contre le cristal. Celui-ci s'illumine, mais c'est tout ce qui se passe. Si je n'entendais pas l'âme ancienne se calmer derrière moi, je craindrais l'échec.

"Le pacte est scellée. Je serai toi et tu seras moi !"

Je lâche Sel, à regret, et me retourne vers la femme panthère. Elle tient toujours l'épée en main et, d'un geste adroit, vient passer sa main, car c'est bien une main de femme couverte de fourrure et non une patte comme les worans, le long du fil pour faire couler son sang.

(Fais de même !)

Je m'approche et, une nouvelle fois, fait couler le sang de ma main, à peine cicatrisée. D'un geste, elle plante l'épée entre nous et vient coller sa main contre la mienne, blessure contre blessure, plaie contre plaie, sang contre sang.

"Nous sommes du même sang, toi et moi, Lothindil."
"Nous sommes du même sang, toi et moi, Astinor."

A ces mots, elle vient et s'infiltre dans mon corps, se changeant en âme pure qui vient dans mes veines à travers la plaie. Je verrais presque des rayures apparaître sur mon bras, mais la vue se trouble à nouveau, mon corps cède, submergé par cette présence incongrue contre laquelle il ne parvient pas à lutter. Je m'effondre, ma tâche accomplie...

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 Sujet du message: Re: Twenan Dera: le sanctuaire du désert
MessagePosté: Sam 15 Juin 2013 23:34 
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"Finalement, tu es faible pour une gardienne."
"Je ne suis pas faible !"
"Que fais-tu encore coucher alors, feignasse ?"
"J'ai mal... Je peux plus bouger."
"Arrête de faire ton poulpe, et réveille-toi. Je veux me battre !"
"Hein ? Tu peux pas te battre..."
"On verra. En attendant, bouge, t'as une guerre à mener, espèce de femmelette !"
"Elle a pas tort, tu sais... T'as une guerre à mener. Tu n'as pas le temps de dormir."


***


"Lothindil, dis-moi que tu es vivante. Réveille-toi, je t'en prie."

J'ouvre péniblement les yeux, pour mieux les refermer tandis qu'une vive migraine me dévore le crâne. J'ai l'impression d'être ressuscitée pour la deuxième fois et encore, la première fois était moins douloureuse. C'est plutôt comme si j'avais reçu un violent coup sur l'occiput, mais non, même pas. J'ai mal partout, à la tête, au dos, aux mains aussi, beaucoup aux mains.

"Courage, gardienne, vous êtes en vie et en bonne santé vu les évènements."

J'ouvre difficilement les yeux une seconde fois et tente de les garder ouvert. Finalement la lumière n'est pas aussi intense qu'il me semblait. Il fait même légèrement sombre à vrai dire. Je suis nue, sur du sable, puis il y a cet individu, mâle, à côté de moi. Mon esprit fait soudain le lien entre mon absence de vêtements, l'excitation de cet homme visible à travers ses vêtements et mes douleurs. Je me redresse d'un coup, les sens en éveil, mon instinct de guerrière pleinement opérationnel, pas comme mon corps un peu raide. Il me regarde, de ses yeux lubriques, il me dégoûte.

Bougeant tant bien que mal, je le contourne pour rejoindre mes affaires et mon épée surtout. Un coup d'oeil sur mes bras me confirme que ma magie n'est que partiellement disponible. Il faut que je me méfie, parce qu'il doit être fort pour m'avoir mis dans cet état en étant lui-même indemne. Pourtant, ses habits ne semblent pas être des armures exceptionnelles et je ne vois aucune autre arme qu'un arc.

(Lothi, calme-toi.)
(Il m'a fait quoi ? Il a eu le temps de me violer ou pas ?)
(Il a même pas essayé, à vrai dire...)
(C'est donc juste un jeune mâteur.)
(Euh non, même pas...)

Le fait de savoir qu'il n'a pas touché à mon corps me détend un peu, ce qui est plutôt bon pour mes muscles endoloris.

"Gardienne, vous pourriez vous habiller ?"

En voilà une demande interloquante de la part d'un individu aussi obscène.

"Votre phantasme, c'est les femmes qui s'habillent ou quoi ?"
"Ah mais non... Je les préfère quand elles se déshabillent..."
"Tu comptes me menacer pour que je me dénude après ?"
"Ah non ! Je ne force jamais personne !"

Une tension palpable s'établit entre ce menteur et moi.

(Habille-toi et arrête de penser des bêtises !)
(Mais...)
(C'est toi qui t'es foutu à poils. Maintenant rhabille-toi, par Yuimen !)
(Je ne me serais jamais mis à poils !)
(Parce que tu l'as pas fait sur Verloa peut-être ? C'est pas la pudeur qui va te tuer toi !)
(Oui, mais lui c'est un inconnu ! C'est pas pareil !)
(Ah oui, j'avais oublié ce détail. Enfile ces vêtements, je t'expliquerais après !)

J'enfile mes affaires, sans lâcher du regard cet individu qui se retourne, me laissant faire dans une intimité toute relative vue le lieu. Ce lieu d'ailleurs me dit quelque chose, il est reposant, agréable, malgré l'atroce tâche de sang qui constelle le cœur de la grotte. Je préfère m'en détourner, pour une raison que mon esprit ne parvient pas à expliciter, elle me rappelle un relent de mauvais souvenir.

(Syndrome de stress post-traumatique. Ton esprit est plus intelligent que ceux des autres gardiens.)
(De quoi tu parles ?)
(Ton esprit réagit intelligemment, rien d'autres.)

Je soupire, elle ne me dira rien et à vrai dire, je n'ai pas envie d'enfoncer la porte que mon esprit a gentiment fermée à double tour. J'ignore ce qu'il s'est passé, je sais désormais que ça s'est passé ici et que, paradoxalement, j'aime ce lieu autant que j'ai envie de le quitter.

"Et toi, t'es qui ?" dis-je plus agressivement que voulu d'ailleurs.

Il hésite une poussière de secondes avant de me répondre :

"Je me nomme Earnys. Je veux servir la Gardienne, laissez-moi vous servir !"

Je me retrouve toute interloquée, là. Je ne m'attendais certainement pas à ça. Je suppose que ma réputation est venue jusqu'à lui, mais une demande comme ça tout de go, je m'y attends pas.

(Je fais quoi, j'accepte ?)
(Mène-le jusqu'à Naémin, c'est un allié !)
(Un allié, t'en es sûr ?)
(Il s'est sacrifié pour toi, donc oui.)
(T'es sûre que c'est pas l'inverse, vu nos états ?)
(Il a sacrifié bien plus que son corps pour toi.)

Je suis dubitative sur ce coup-là. Qu'a-t-il donc sacrifié pour moi ? Pourquoi donc un inconnu ferait ça d'ailleurs ?

(Parce que tu es la gardienne de Yuimen !)
(Mouais. En même temps, je perds rien à le prendre avec moi. Je vais pas le laisser dans ce désert de toute façon.)

Le désert, mais oui, nous sommes dans le sanctuaire du Naora. Je suis chez moi et pourtant, je n'ai qu'une seule envie c'est de partir, et le plus vite possible. Il s'est passé un truc ici que je n'ai aucune envie de revivre ou de revoir ou simplement de me remémorer. Totalement habillée et apprêtée, je me retourne vers Earnys et lui annonce qu'on part, tout de suite !

"On ne prend pas le temps de manger un coup ?"
"Dehors, près de l'eau de l'oasis. On remplira les gourdes au passage !"

Je suis déjà à la sortie, abandonnant ce lieu longtemps désiré pourtant, fuyant comme une voleuse ayant pillé un sanctuaire oublié des elfes et des Dieux, espérant être le dernier à venir perdre son âme ici. Un bout de mon coeur voudrait maudire le Dieu qui a créé ce lieu, mais cela m'est impossible alors je pleure, lâchant un peu de moi sur ce sable, un morceau de moi espérant presque que chacune de ces larmes me rapprochent des Enfers, comme mes pas semblent m'en éloigner. Pourquoi ce sanctuaire, mon sanctuaire de Gardienne me paraît moins accueillant que le domaine de Phaïtos ? Que s'est-il donc passé ici pour que je ressente ça au plus profond de moi ? Yuimen, que m'as-tu donc fait ?

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