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 Sujet du message: Les chemins des volcans
MessagePosté: Mer 20 Mar 2013 14:40 
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Les chemins des volcans


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Nombreuses sont les cavités entre les fournaises volcaniques. Certaines font quelques mètres, d'autres sont bien plus longues. Quelques-unes forment de véritables réseaux de tunnels, avec leurs impasses, leurs croisements, leurs faux escaliers.

Puis parfois, un pont... Un pont de bois de feu (un bois étrange capable de résister aux pires températures une fois sec sans s'enflammer) passe au-dessus d'un fossé. La trace indéniable de la main Elfique. Parce que ce réseau, taillé par la nature, traverse la montagne d'est en ouest si on en connaît les détours. Et les Eruïons les connaissent, c'est ainsi qu'ils arrivent à Raynna la plupart du temps.

Pourquoi passer à côté ou au-dessus de la montagne quand on peut passer dedans ? Pour éviter de se perdre, ou de mourir sous la chaleur, sans doute. Habitués aux températures du désert, les Eruïons du désert sont moins sensibles à ces températures difficilement supportables... et s'ils n'hésitent pas à traverser par là, aucun n'est assez fou pour y demeurer ou y dormir. Marcher c'est vivre, s'arrêter c'est la mort, à coup sûr...

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Re: Les chemins des volcans
MessagePosté: Dim 24 Mar 2013 20:46 
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Nous pénétrons dans le trou signalé par Anouar, le creux est petit, étroit tout d'abord. Sur un ou deux kilomètres, le terrain ne permet aucun écart. Il n'est qu'un tunnel de roche d'obsidienne d'un noir brillant, reflétant la moindre petite faille emplie du sang chaud de la terre, éclairant les lieux d'une lueur malsaine et d'une chaleur que je sais être difficilement supportable. Même moi, malgré ma boucle qui m'en protège, je commence à la sentir, j'imagine que difficilement ce que doit vivre mon compagnon qui, depuis que nous sommes entrés, s'est tu et me suit, manifestement inquiet mais pourtant confiant dans ma décision.

(Qu'ai-je donc fait pour mériter cette confiance ?)

Je suis sans doute en train de réaliser la chose la plus folle de mon existence, traverser une chaîne de volcan en activité par leur cœur même. La chaleur devient désagréable et j'ai la sensation que la roche noire ne fait que nous la transmettre. Une odeur de viande grillée monte de nos pieds après une bonne heure de marche, disant long sur l'état de nos bottes.

Pour la dixième fois, au moins, depuis que nous sommes entrés, je tends la gourde d'eau à Sel. Une gorgée à la fois, il nous faut éviter d'épuiser nos stocks de boisson car derrière le volcan, c'est le désert qui nous attend, avant la grande oasis.

"Ne pourrions-nous pas faire une pause ? Nous marchons depuis ce matin..."
"Et midi vient de passer si ça t'intéresse. Mais non, si nous nous arrêtons, nous ne nous relèverons pas. La chaleur est trop forte, c'est trop dangereux !"

La chaleur devient en effet de plus en plus intense. Et je commence à me demander si j'ai bien fait de suivre l'idée de ma faera de passer par là. Certes, le sol est relativement plat et stable. Et à part quelques failles à sauter, rien de bien dérangeant ne s'est mis en travers de notre route. Mais la température et le manque d'air deviennent étouffants et j'ignore si mon compagnon, à la constitution plus maladive que moi, va pouvoir tenir bien longtemps dans ses conditions.

(Et tu voulais passer par où ? Par au-dessus ? Tu aurais perdu un à deux jours de route, au minimum. Et tu ne les as pas. Tu serais passée au sanctuaire après la bataille, on aurait fait le tour. T'as voulu emmener ce type que tu ne connais pas avant de sauver ta patrie, tu assumes. C'est la seule route pour tenir les délais. Et tu vas devoir faire de même au retour dans deux jours.)
(T'énerves pas comme ça.)
(Parce que tu crois que ça me fait plaisir cette chaleur ? Et encore, suis pas une faera de glace, moi. Je suis même pas certaine qu'elles peuvent survivre à ça.)

Le couloir qui était devenu assez large pour nous permettre de marcher de front se rétrécit brusquement. Une lumière intense sort de derrière, donnant l'impression d'une plaie sanguinolente sur la peau d'un Hafiz. A bien y regarder ce couloir a un truc étrange. Il semble creusé dans du basalte et non fait d'obsidienne comme les kilomètres que nous venons de parcourir ces trois dernières heures. Mais plus étrange, il ne paraît pas naturel, bien que non travaillé, il porte des traces claires de... pioches ? Au milieu du mur, un signe gravé est trop bien façonné pour être naturel.

(Nous y voilà. un tiers du trajet de fait. Dans six heures, nous devrions pouvoir retrouver le soleil.)
(Tu sais ça comment ?)
(Nous venons d'entrer dans la partie Shaakt des tunnels.)
(Ca ne répond pas à ma question.)
(Oh, c'est vrai ?)
(Je te hais, tu sais ?)
(Arrêtes de penser des conneries et avances donc !)

Au bout de ce qui nous semble une éternité dans ce tunnel trop étroit par rapport à un minimum de confort, nous finissons par arriver à l'extrémité lumineuse. Pour découvrir un décors pour le moins effrayant et pas plus naturel que le tunnel que nous venons de prendre. Des murs hauts d'une grotte d'une bonne vingtaine de mètres de diamètre, à la chaleur pour le moins étouffante. C'est d'ici que vient la lumière et la chaleur. Des deux côtés, le sol est en basalte, mais les murs en face sont en obsidienne brillante d'un rouge orangé qui se reflètent pour éclairer la pièce. Mais notre attention est retenue par le cœur de la pièce : une énorme crevasse déchire la salle en son milieu exposant le ventre rougeoyant de la terre, nous apportant forte température et lumière. Puis un pont, de cordes et de vielles planches passent au-dessus de ce magma fumant.

"On ne va pas traverser ça ?"

Mon compagnon expose en plein jour mes inquiétudes, insistant bien sur le "Ca" qu'est cette construction improbable dans ce décor cruel dominé par le feu.

(Si... Bien sûr. Vous devez aller de l'autre coté.)
(Dis-moi que tu rigoles et qu'il y a un autre passage ?)
(Même si je le voulais, je le pourrais pas...)
(Je vois le genre...)

Maintenant que je sais qu'elle ne peut pas mentir, ce genre d'affirmation prend tout son sens. Je respire et un bon coup et m'élance, préférant passer cette épreuve le plus vite possible. Six, sept, huit, neuf planches sans difficulté. La dixième grince, la onzième se brise, me précipitant dans le vide. Je me rattrape de justesse à l'une des cordes en maudissant mon sort. Le pont grince, je m'inquiète sérieusement pour ma vie, parvient à me redresser et à grimper sur la plaque de bois suivante qui se met à faire un bruit louche. Inquiète, je me lève et repars, nettement plus prudente.

"Attention. La corde à droite, elle filoche !"

La remarque de mon compagnon, plus en arrière sur le pont s'avère être juste et surtout pas rassurante. La structure même se met à gémir sur nos poids conjugués. Je le sens mal et accélère le pas en direction de l'autre côté, mais pas assez rapide. La plainte du cordage devient claquement et c'est tout le pont qui se désagrège. Je me rattrape aux planches tandis que nous basculons, heureusement, vers le bon côté. Sel hurle, je sers mes dents pour l'éviter tandis que nous heurtons violemment la paroi siliceuse pleine d'arêtes aussi tranchantes que des couteaux.

Inquiète et stressée par cette traversée plus rapide que prévue, je grimpe à ce qui ressemble désormais une échelle, sans pouvoir quitter des yeux les fils de cordage qui s'effilochent un à un devant moi. Avec difficulté, j'arrive en haut, le cœur battant à tout rompre. Sel est encore en-dessous, au niveau de la dixième planche. Il lui est quasiment impossible d'atteindre la suivante, à cause du trou causé par la onzième brisée par mon poids peu avant.

(T'as une corde dans ton sac, hein !)

Heureusement qu'elle est là parfois, je n'y pensais plus. Je vide mon sac à une vitesse extrême tout en encourageant mon compagnon à tenir encore un peu. Je parviens à mettre la main sur mon cordage et à l'envoyer à Sel qui tente de s'en servir pour grimper. Mais l'obsidienne est lisse et donc glissante pour ses pieds. Je peste, je râle, je l'exhorte à s'attacher et à grimper tant qu'il peut, tandis que je le hisse en maudissant cette peste de Brythä qui m'a privé de mon sort de force qui me serait tellement utile en cet instant. Comme pour m'encourager, Astinor grogne au fourreau et moi, suante sous l'effort, je râle, je grommelle et achève de hisser mon compagnon d'infortune qui, malgré sa formation de militaire, vient d'avoir la peur de sa vie, vu son teint encore plus pâle que d'habitude...

"Ca va ? Pas de blessures ?" lui demandé-je épuisée et essoufflée.

"Y en a d'autres de surprises dans le genre ? J'ai rien contre les parcours du combattant, mais avec du magma en cas d'échec, c'est barbare !"
"J'en sais rien... mais j'espère que la suite sera plus simple..."

Les heures suivantes s'écoulent, dans des tunnels obscurs où la seule lumière c'est le feu de la roche liquide qui nous entoure. Nous sommes éreintés, l'un comme l'autre, mais il nous faut continuer, toujours et encore plus loin. Nous traversons des couloirs, des failles de magma qu'il nous faut sauter et qui, pour mon compagnon, ranime la terreur du pont. La dernière épreuve est celle du pont de pierre chevauchant le magma. Il me faut de nombreuses paroles pour permettre à Sel de traverser lui aussi, brisant sa peur nouvellement créée.
Enfin, une faille dans la pierre, trop fine pour y passer, même de profil, avec mon sac. Nous passons donc l'un après l'autre, en nous transmettant le matériel, jusqu'à l'extérieur...

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