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 Sujet du message: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Lun 16 Fév 2009 23:35 
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C'est ici que Kerkan, puis Barelfe, peuvent poster leurs débuts de cauchemar, auxquels je répondrais par la suite. :jap:

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Lun 16 Fév 2009 23:42 
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Allongé sur le sol froid et dur, je sentais le sommeil m'emporter dans le lointain pays des rêves ou plutôt des cauchemars étant donné que notre mission était basée autour de cette épidémie machiavélique. Ma bouche était pâteuse, j'aurais bien aimé pouvoir manger quelque chose, cependant, les vers de terre de Jakadi ne m'avait pas vraiment attiré et rien qu'en pensant à leur diner écœurant, j'eus un renvoi qui remplit ma bouche d'un acide peu ragoûtant... Une chose était certaine : cette journée avait été riche en rebondissements, maintenant, il était temps de me reposer et de retrouver mes forces perdues dans nos combats acharnés... J'espérais que le lendemain serait plus calme, enfin, je ne voyais pas pourquoi je continuais à avoir ce genre de désirs vu que je savais pertinemment que nous allions encore devoir frôler la mort à plusieurs reprises.

(Ça ne sert à rien d'envisager le futur on verra bien ce qui arrivera...)

Je me laissais gagner par le sommeil, un sommeil de plomb qui me berçait et me conduisait vers un monde chaleureux et apaisant. J'avais l'impression d'être porté par une brise d'été, chaude et entêtante à la fois, qui avait vraisemblablement le même pouvoir qu'une bonne bouteille d'hypocras. Drogué par mes pensées, la vie me paraissait si lointaine que je crus tout d'abord que mon âme était en train de me quitter sans sommation... Pourtant, je ne dépérissais nullement, seul mon esprit annihilait mes sens et ma lucidité. Quelle sensation étrange, j'étais en train de me censurer sans le vouloir, je ne contrôlais plus rien et préférais me laisser porter par les images de mon subconscient. Me trouvant à la limite de la réalité, j'allais bientôt pénétrer un tout autre royaume où les enchaînements logiques qui régissaient notre monde extérieur ne seraient plus qu'un amas de bêtises inintéressantes. Comment cela pouvait être possible ? J'étais à la fois dans l'écoulement normal de l'histoire, où les durées étaient formatées, pourtant, je me trouvais aussi hors du temps.

(Est-ce réellement possible ? Je ne devrais pas faire attention à ça et me laisser aller...)

... Mes mains étaient incandescentes, brillant de milles feux comme jamais auparavant, des rougeurs apparaissaient sur mes bras habituellement pâles... Qu'était-il en train de se réaliser ? J'irradiais de chaleur comme si j'étais sur le point d'imploser et de libérer une onde de choc, pur concentré d'énergie magique qui se baladait dans mon corps. Des flammes s'élevèrent majestueusement de mes mains qui, en temps normal, étaient remplies d'une eau claire et insipide. Le feu ardent projetait des ombres dansantes sur les arbres environnants, j'avais la nette impression de connaître ce lieu, j'y étais venu récemment. Néanmoins, la présence incongrue de Jakadi me faisait douter de la pertinence de mes souvenirs. Était-ce réellement la forêt qui entourait Cuilnen ? Mais que faisait-il avec moi... Sa voix claironnait près de moi, chantonnant un air plutôt pervers et malsain ; j'en avais assez ! La colère jaillit en une langue de feu exceptionnelle qui enflamma le Petit Bonhomme vert... Je ne pouvais m'arrêter, la joie de le tuer et d'en finir avec les membres de son espèce était bien présente au fond de moi. Enfin, j'allais faire régner la justice et anéantir cette pipelette audacieuse qui pensait que j'étais un incapable tout comme l'ensemble du peuple magicien... Le Gobelin était en train de se consumait et à ma grande surprise il n'implorait même pas ma pitié ! J'augmentai la température du bûcher ambulant dans le but de lui arracher quelques paroles désobligeantes, mais, il n'en fit rien :
«Tu vas parler ! Crie ! Implore-moi !»

Mais, rien ne se passa, tout ce que je pus sentir à part l'odeur d'enveloppe charnelle grillée fut une déception mêlée à une amertume féroce. Je désirais plus que tout au monde entendre sa voix Gobeline au milieu des flammes, pourquoi ne hurlait-il pas ? D'habitude, il était toujours content de parler et de nous faire part de ses moindres expériences ou idées, mais, à présent il préférait rester muet face à mes pouvoirs... Je cessai le brasier, tentant de me calmer pour ne pas mettre le feu à l'entièreté de la forêt, je ne voulais pas être accusé de pyromane. De toute façon, brûler tous ces arbres ne seraient pas une mince affaire, l'humidité était bien trop importante pour créer un incendie digne de ce nom. Je m'approchai du corps frêle qui continuait de fumer à quelques mètres de moi, la rage immonde qui s'était emparée de mon esprit commençait à se dissiper. Chacun de mes pas était une façon de relâcher la tension, de me détendre avant de regarder dans les yeux le crime que je venais de commettre. Pourtant, même si mon acte était ce que l'on pouvait qualifier d'immonde, je restais grisé par tant de méchanceté, j'avais l'impression de m'être libéré d'un poids qui c'était accumulé depuis bien trop de temps. Je me sentais léger, des ailes étaient sûrement en train de pousser dans mon dos, je flottais, avançant sur un petit nuage vers le corps de Jakadi carbonisé.
«Tu veux des vers Kerkan ?»

Ah le Gredin ! Il était toujours en vie, son regard vitreux était posé sur moi, mais le dégoût me fit tourner la tête. Son visage était entièrement cloqué et déchiqueté, cependant, ses lèvres continuaient de bouger comme si rien ne s'était produit. Quelle horreur ! Le Gobelin s'était changé en un terrifiant mort vivant qui allait sans nul doute s'en prendre à moi... J'entendis des craquements, peut-être étaient-ce des os cassés ou des branches qui se brisaient ? Il le fallait, je devais regarder ce que faisait le petit Bonhomme couleur salade ! Ma tête tourna lentement comme si je m'attendais à observer quelque chose exceptionnellement désagréable. Hé bien ! Je ne fus pas déçu ! Jakadi avançait vers moi vêtu de ses anciens habits de clown et bien sûr, il me tendait des vers de terre gélatineux !
«Mange, Kerkan ! Il faut dîner.
- Je n'en veux pas !» hurlai-je en fermant les yeux.

Mais, Jakadi n'avait de cesse de me torturer et il se mit à chantonner un air de manière désordonné et sans aucun rythme. Je n'en pouvais plus, je devais quitter ce lieu de malheur. Je courus à travers la forêt corrompue essayant d'échapper à la terrible mélopée du Gobelin qui narrait les bienfaits des vers. Pour moi, ces créatures n'avaient strictement aucune utilité, nous devrions les anéantir, le monde s'en porterait bien mieux, j'en étais certain ! Au fil de ma course, le chant de Jakadi se transforma en un murmure à peine audible qui se perdit finalement au beau milieu des bruits de la forêt... Néanmoins, quelque chose me marqua : les arbres étaient en train de laisser place à un paysage plus désertique où les roches s'élevaient autour de moi, m'emprisonnant au sein d'un nouveau lieu méconnu. Où avais-je encore atterri ?
«Kerkan, je suis là.»

Qui pouvait bien avoir cette voix si douce et mélodieuse ? J'avais la nette impression de la connaître et pourtant quelque chose m'ennuyait terriblement, qu'était-ce ? Glaya ? Oui c'était elle, j'en étais certain, pourtant je ne réussissais pas bien à la distinguer, elle avançait ou plutôt, déambulait entourée d'un épais brouillard qui m'empêchait de voir son visage empli de candeur et de folie.
«Viens te cacher avec moi, vite, ils arrivent !
- Qui ? Et, où voulez-vous que l'on se cache, il n'y a que des roches et des montagnes autour de nous !- Dans le brouillard, dépêche-toi !»

Mais, quelle andouille ! Glaya était donc aussi stupide que ça, elle était aussi voyante que le nez au milieu de la figure... Cette Femme était totalement désespérante !
«Non, je ne viendrai pas !
- Alors crève !»

J'aperçus une sphère luminescente apparaître dans la purée de pois, que faisait-elle ? Voulait-elle me protéger contre les ombres naissantes qui s'approchaient de nous dans le but de nous faire passer l'arme à gauche ? Derrière moi, j'entendais les fers d'un groupe de chevaux qui frappaient le sol et le faisaient vibrer tel un véritable séisme qui se propageait à une vitesse surprenante. Je ne savais pas ce qui était en train de se passer, pris dans les mailles d'un filet, j'étais piégé comme une faible et intrinsèque proie. Croyant que Glaya viendrait à mon aide, j'attendais qu'elle fît le premier pas pour me tendre la main... Mais, la terreur arriva à son paroxysme lorsque je vis un rayon lumineux fendre l'épais brouillard et qui se dirigea vers moi. Cette Folle venait de lancer un sortilège sur ma personne, vraisemblablement dans le but de me détruire... La seule chose que je pus faire fut de rabattre mon bras devant mes yeux pour protéger mes pupilles de cette intense luminosité. Néanmoins, mes sens ne sentirent pas passer l'onde terrifiante, j'étais apaisé, revigoré par une force inconnue qui m'avait pénétré...
«Kerkan ! Fais quelque chose !»

Cette voix résonna comme un éclair, fluette, enfantine, malicieuse, c'était celle de mon frère quand il n'avait qu'une dizaine d'années. Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau, je me trouvais près d'un torrent tumultueux, la panique se lisait sur le visage d'Andorian. Mes mains et mes jambes tremblotaient, angoissé, à la limite de la paralysie, je tentais de trouver une solution au drame qui se profilait. Pourtant, je ne comprenais pas réellement ce qui se passait, ce lieu était rempli d'une atmosphère tendue et pourtant si calme...
«Il est mort ! Il est mort !» continuait-il de hurler...

De qui parlait-il ? Qui était mort ? Pourquoi étions-nous ici ? J'avais la sensation troublante d'être en train de vivre une péripétie tragique, mais, je n'arrivais pas à retrouver ce qui s'était déroulé...

«Tu es l'élu, continue ton chemin, tu dois découvrir l'amplitude de tes pouvoirs et la vérité !»

C'était la voix du Shaman qui comme à son habitude me donnait des ordres sans me demander mon avis. Andorian n'avait rien entendu ou bien il était trop préoccupé pour se soucier de ses paroles qui ne l'aideraient certainement pas à retrouver la paix intérieure. Quant à moi, je devais avancer et découvrir la totalité de mes dons, mais où ? Que voulait-il dire ? L'arrivée de parasites indésirables me coupa net dans mes recherches existentielles ; de nombreuses araignées apparaissaient des quatre coins de cette clairière... Certaines sortaient des buissons, mais, d'autres jaillirent de la rivière faisant gicler de l'eau aux alentours ! Leur particularité était qu'elles étaient toutes oranges, zébrées de bleu et faisaient plus de soixante centimètres de circonférence... Par malchance, elles se dirigeaient toutes dans ma direction, m'encerclant, m'emprisonnant, me pétrifiant de peur. Je ne pouvais plus bouger, paralysé par une terreur atroce qui me serrait le cœur et bloquait mes membres inférieurs. Andorian était à mes côtés, ne bougeant pas plus que moi, hurlant au torrent de lui rendre son frère perdu dans les eaux glacées.

Les insectes avançaient avec hâte, bientôt ils seraient à quelques centimètres de moi et me tueraient inévitablement. Je ne pouvais plus rien faire, mes pouvoirs étaient comme bridés par une terreur excessive que je n'avais encore jamais ressenti jusqu'à aujourd'hui. Je savais pertinemment que j'allais mourir et pourtant je ne réagissais pas, cette situation était horrible, qu'aurais-je bien pu tenter pour me protéger de ces créatures bicolores ? Rien... J'étais bien trop faible et elles trop nombreuses, je ne pouvais lutter face à ces montres carnivores et sanguinaires. La première araignée me sauta dessus, enfonçant son dard venimeux dans ma tendre peau et commençant à m'envelopper par sa soie si douce. Puis, une autre arriva, suivie de ses cousines toujours plus grosses et assassines qui s'amusaient à me torturer en me piquant sans retenue. Je sentais leurs pics me transpercer, pénétrer mon organisme de manière douloureuse, sans se soucier de qui j'étais et de ce que je pouvais bien faire ici !
«Élu, lève-toi ! Tu dois réagir, c'est toi qui devrais les tuer !»

Cette voix me rappelait inexorablement que je ne possédais pas l'acabit pour défendre les créatures magiques qui avaient besoin de moi. Je ne le serais jamais, mes capacités étaient bien trop minimes pour pouvoir sauver le monde d'un mal profond qui avait changé la lumière en ténèbres. J'étais complètement vidé par les blessures qui répandaient mon sang sur le sol rocheux, le rendant écarlate, ce qui contrastait majestueusement avec la verdure qui se trouvait près de nous. Mon corps gisait, ma vue commençait à faiblir, ce devait certainement être l'effet du poison qui courrait dans mes veines. Bientôt je sombrerai dans un profond coma connotant mon ultime souffle de vie, s'évaporant dans l'air comme le ferait un alcool volatile sur un feu de bois. Devant moi étaient rassemblées quelques personnes qui devaient vouloir assister à ma mort, désirant peut-être me rendre un dernier hommage. Tout d'abord, Jakadi me jeta les vers de terre qu'il tenait dans sa main au visage, sûrement pour m'inciter à les goûter avant de mourir... Le Shaman restait debout, stoïque, ne se souciant pas de ma présence et préférant sans doute méditer sur le sens de la vie. Quant à Glaya, la jeune femme irradiait d'une lumière éclatante ; incarnait-elle l'étincelle qui me guiderait dans l'obscurité dans laquelle j'étais prêt à rentrer ? Le temps répondrait à ma question en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire ! L'Andorian adulte et démoniaque que je connaissais si bien tenait la main de l'enfant qu'il avait été... Sa cape noire et son regard sombre jurait horriblement avec le visage candide et terrassé par le chagrin du jeune garçon. Ses yeux aussi obscurs que l'âme de Thimoros se posèrent sur moi, je pus apercevoir un rictus apparaître sur sa figure avant qu'il ne créât une boule de feu bien plus imposante que mes sphères d'eau.
«Arrête... And...orian ! Je... t'en supplie...»

Mes paroles ne lui firent ni chaud ni froid, tout ce qui l'intéressait était d'en finir au plus vite avec moi... Depuis, le temps qu'il attendait ça, il allait enfin pouvoir réaliser son rêve le plus cher, il avait gagné et pris le pas sur moi ! D'un mouvement habile et gracieux, il tourna sur lui-même et envoya sa déflagration sur mon corps tuméfié...

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Mar 17 Fév 2009 14:52 
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Un vent puissant te balaye le visage et tu peux voir qu'il emporte les flammèches de l'orbe destructeur jusqu'à qu'il ne soit plus rien. Les gens qui t'entourait se sont dissout dans une brume orange dont les volutes tirent sur le jaune voir même le vert à certains endroits.

Tu te sens ragaillardi, comme si les blessures que les araignées t'avaient infligé n'étaient un mauvais souvenir.

Tu peux voir alors une silhouette drapée de bleu se détacher du brouillard. C'est la femme aux yeux verts, la dame des rêves, dont seul le visage rosé est à découvert. Elle se jette sur toi, portant une main gantée par une soie délicate sur ton front. Tu sens une légère chaleur à l'avant de ta tête, tands qu'elle semble y tracer un symbole.

Haletante, elle te souffle quelques mots, avant de se relever, près à courir.

"Vite ! Viens avec moi ! Glaya est en danger, ils veulent la consigner, il n'y a pas une minute à perdre !"

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Jeu 19 Fév 2009 19:16 
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Pétrifié par une terreur poignante, je voyais l'entièreté de ma vie défiler devant mes yeux voilés par le pouvoir du poison. Je pus apercevoir la sphère de feu fondre sur moi, imaginant même la chaleur qui allait bientôt frapper mon visage marqué par l'épuisement. Toutefois, une puissante rafale de vent balaya l'arme mortelle qui était sur le point de s'abattre sur moi, faisant valser les dernières flammèches dévastatrices. Je crus tout d'abord que c'était Andorian qui m'avait épargné en lançant un nouveau sortilège d'une puissance phénoménale, mais, il n'en était rien. En effet, lui et l'assemblée s'évaporèrent en un claquement de doigt, laissant derrière eux une traînée vaporeuse colorée d'un charmant camaïeu orangé. Que s'était-il passé ? Les avais-je faits fuir ? Quelque chose les avais effrayés, c'était certain, pourtant rien d'étrange ne se produisit... Était-ce le calme avant la tempête ?
«Je devrais m'en aller avant qu'une tuile ne me tombe sur le coin du visage...» murmurai-je.

Je me rendis vite compte que les blessures que venaient de m'infliger les créatures venimeuses s'étaient perdues dans le passé. J'avais récupéré la totalité de mes capacités physiques et je voulus me redresser lorsque je pus observer la venue d'une silhouette féminine toute vêtue de bleu. Rapidement, je reconnus les traits de cette Femme, nous nous étions déjà rencontrés à plusieurs reprises. Elle avait l'air d'être en meilleure santé que la dernière fois où elle m'était apparue, peut-être s'était-elle reposée pour retrouver ses pouvoirs. En tout cas, moi, j'aurais bien aimé retrouver une forme olympique car pour le moment, j'avais l'impression de flotter sur un petit nuage... Néanmoins, son comportement fut réellement bizarre étant donné qu'elle se jeta sur moi comme si je possédais un artefact qu'elle chérissait plus que tout au monde. Or, ce n'était pas le cas, j'avais l'horrible impression d'être agressé par une espèce de folle furieuse qui désirait me dérober mes biens !
«Lâchez-moi ! Pour qui vous prenez-vous ? Je ne vous connais même pas !»

Sa main enveloppée dans un gant blanc immaculé de haute couture s'approcha de mon front qui venait de recevoir les piqures mortelles. Je m'attendais à ce que le tissu fût taché de sang écarlate, mais, si je compris la totalité des événements récents, mon enveloppe charnelle s'était recousue comme par enchantement. Se pourrait-il que la Femme aux yeux verts ait eu la puissance requise pour soigner mes blessures ? Cela me paraissait complètement farfelu et commençait à me donner un véritable mal de tête ! D'ailleurs, je pus ressentir une légère chaleur sur mon front, la Dame des Songes était en train d'utiliser un sortilège sur moi, dessinant un symbole mystique sur ma peau. Mais pourquoi ! J'en avais assez d'être la cible de la plupart des esprits malins qui rôdaient autour de moi...
«Mais, qu'est-ce que vous faites !»

Cependant, elle arrêta rapidement son petit manège dans le but de me chuchoter quelques mots. La Dame des Songes m'ordonna de la suivre pour aider Glaya qui, apparemment, était en grand danger. Je ne pouvais la laisser tomber, elle était bien trop importante pour le reste du groupe, et je devais bien avouer que j'avais un véritable petit faible pour son visage aux traits tourmentés... Je me relevai pour retrouver la jeune femme aux cheveux flamboyants, néanmoins, je ne compris pas vraiment ce qui était en train de lui arriver. J'avançais dans le flou le plus total, la vue éclipsée par de nombreuses questions sans réponse :
«Que se passe-t-il ? Expliquez-moi, nom de Moura !"

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Ven 20 Fév 2009 18:03 
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Voyant que tu ne suis pas, elle s'arrête et se tourne pour dire quelques mots en esquissant une grimace.

"Le temps presse ! Je t'expliquerais en chemin."

Sans plus s'attarder, elle reprends une marche rapide, te laissant seul au milieu du désert de cristaux multicolores où vous vous trouvez si tu ne la rejoint pas rapidement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Dim 22 Fév 2009 11:36 
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La Dame des Songes se retourna afin de me montrer sa mine impatiente, n'ayant certainement pas le temps pour palabrer sur le pourquoi du comment. Pourtant, j'avais besoin d'être rassuré, ne désirant pas partir à l'aventure et me jeter dans un piège finement mis en place par les soins de cette jeune demoiselle. Je ne connaissais même pas son joli nom, ni si elle combattait les forces obscures dans le but de faire naître amour et amitié sur son passage... Il était clair que je devais me méfier de ses traits angéliques qui masquaient peut-être l'âme d'une guerrière chevronnée et aux pouvoirs diaboliques.
«Bien, je vous suis, mais n'attendez pas de moi que je vous aide à réaliser vos sombres projets tant que vous ne m'aurez pas éclairé sur tout ce qui est en train de se produire.»

Me levant rapidement, je me mis à marcher dans sa direction à une allure suffisamment rapide pour ne pas me faire distancer. En effet, je n'avais nulle envie de rester au beau milieu de ce lieu qui était bien trop paradisiaque pour être réel... Les couleurs se mélangeaient pour former des tons que je n'aurais jamais pu rencontrer dans la nature profonde : des cyans étrangement fluorescents, des jaunes luminescents et des verts éclatants. Je me demandais où j'avais bien pu atterrir, cherchant du regard les personnes qui m'avaient encerclé récemment... Personne, seule cette Femme énigmatique était à mes côtés, le simple bruit de ses pas résonnait dans ce monde calme et paisible.
«Vous allez me dire où nous sommes ou vous préférez garder le mystère ? Et puis, qu'est-il en train de se passer avec Glaya ? A-t-elle des problèmes ?»

J'espérais qu'elle ferait un effort pour me raconter tout ce qu'elle savait sur notre mission car bien évidemment nous manquions d'informations... Quel était notre but ultime, nos motivations ? Je pouvais toujours chercher, je m'étais malencontreusement écrasé sur le bateau volant sans que personne ne vînt m'expliquer ce que nous recherchions... Enfin, peut-être que j'en apprendrais un peu plus sur le contexte de notre mission, après tout, cette Femme était la source de nos maux !

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Lun 23 Fév 2009 16:48 
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Quand tu la rejoins, elle commence à s'expliquer, tout en continuant à progresser d'un pas rapide.

"Les gens de votre monde, ceux qui attaquent le mien... Ils ont cernés Glaya lorsqu'elle a commencé à rêver. Ils veulent la bloquer ici, perdue dans ses cauchemars. Si ils y arrive, on ne pourrat sauver aucun de nos deux mondes ! Non seulement vous aurez une guerrière en moins dans vos rangs, mais ils ne tarderont pas à extorquer des infos sur votre expédition et vous ne réussirez pas atteindre la porte."

Elle reprends son souffle, te jetant un coup d'oeil pour voir si tu suis toujours et que tu assimiles les nouvelles informations. Le paysage change au fur et à mesure, et vous rejoignez bientôt une route grossièrement pavée, comme si la nature l'avait envahie depuis un moment. Vous voyez de temps à autre des ruines et au bout d'un moment vous pénètrez dans une ville complétement déserte et détruite.

Bien que beaucoup de dégâts sont dus au temps, il y a quelques traces d'un destrcution plus que suspecte : Des chaumières à moitié brûlés, des statues de laiton rongées par un puissant acide, des murs effondrés sous le poids de lierres que personne n'ayant un peu de bon sens approcherait à cause de ses vrilles se tortillant comme des serpents au sol ou de ses fleurs aux couleurs inquiétantes.

Mais pire que tout ça, les ruines elles-même sont des étrangetés, comme le sommet d'une tour flottant dans les airs tandis que la base a disparue, ou toute une partie d'un mur que vous longez qui n'est plus en pierre, mais en eau, non gelé, mais juste solide. Ce monde semble vraiment regorger de bizarreries à faire pâlir un sorcier fou.

"Vous y êtes bientôt, et une fois le portail passé, vous arriverez ici, mais sous votre vrai forme, pas seulement par vos rêves eton pourra trouver ensemble un moyen de les bouter hors de mon monde et protéger les miens et vos rêves. Mais pour l'instant, il faut sauver Glaya. Ils l'ont coincé dans un bâtiment pas loin d'ici. Je ne peux pas faire grand chose, ils sont trop nombreux, mais vous, vous pouvez... Ah, on arrive, ne faites pas de bruit."

Elle finit en chuchotant, faisant signe de la suivre à pas feutré. Elle tourne à l'angle d'un bâtiment, restant contre le mur de peur d'être aperçue par quelqu'un, puis avance lentement jusqu'à l'entrée d'un grand bâtiment, ressemblant à une église ou un temple. Puis discrètement, elle ose un coup d'oeil par le porche où la double porte géante est manquante depuis des années.

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 17:31 
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Tout en continuant d'avancer à une vive allure, la jeune femme m'expliqua tout ce que je voulais savoir. Toutefois, son récit était agrémenté de bizarreries en tout genre que je ne saisissais pas bien pour le moment. Apparemment, Glaya était victime de personnes mystérieuses qui avaient les pouvoirs de la bloquer dans son propre cauchemar... Comment réussissait-il à faire ? Ils devaient posséder des sortilèges d'une puissance phénoménale pour arriver à emprisonner des gens dans leurs rêves. Oh non pauvre Glaya ! Déjà qu'elle était complètement folle si en plus de ça des mages terrifiants l'empêchaient de se réveiller, elle allait véritablement nous péter un plomb... Bon, en attendant que cela se produisît, de l'eau pouvait couler sous les ponts, après tout nous étions deux et si cette Femme pouvait pénétrer mes rêves, elle devait posséder des dons bien plus étendus que les miens. J'étais certain que nous réussirions à sauver notre Rouquine adorée !
«Ce doit certainement être des alliés d'Oaxaca ! Ils sont partout, même dans nos rêves... Et l'intimité dans tout ça ! D'ailleurs comment arrivez-vous à nous rejoindre ?»

Je tentais de me faire à l'idée que j'étais en train de rêver mais qu'en fait je me trouvais dans une sorte de fausse réalité... Tout cela était plus que confus dans mon esprit, je me demandais si tout ceci n'était pas une nouvelle manoeuvre de mon subconscient. Néanmoins, cette Femme avait l'air d'être tout ce qu'il y avait de plus vivant, sans compter qu'elle nous avait guidés jusqu'ici depuis le début de notre aventure. Non ! Cela ne pouvait pas être une nouvelle farce, c'était bien réel et Glaya resterait endormie dans un sommeil profond si nous ne faisions rien ! Par contre une question existentielle subsistait : avais-je toujours mes pouvoirs en ma possession ? En effet, je ne pouvais passer à l'attaque sans savoir si les forces de Moura m'accompagnaient encore...
«En ce qui concerne mes pouvoirs... Je les ai ou pas ? À moins que je puisse faire ce que je veux étant donné que nous sommes dans un rêve... Je crois que je vais avoir un gros mal de tête...»

Nous continuions d'avancer à une allure correcte, autour de nous le paysage semblait se transformer au cours de notre marche : la route avait souffert du temps et le reste paraissait avoir perdu tout souffle de vie. Une catastrophe dut avoir lieu comme le révélaient des ruines et l'emprise qu'avait la nature sur les constructions humaines. Mais le pire était que plus on approchait d'une espèce de ville antique, plus les marques d'une récente attaque s'offrait à ma vue. Tout commença par des traces de suie sur les murs des habitations, mais rapidement ces détails croustillants se changèrent en statues rongées par de l'acide. Ce fait plus que marquant me donna la chair de poule, qui avait pu envoyer ce produit sur ces sculptures et étaient-ce elles qui étaient visées ? J'en doutais ! Des citoyens on dut périr sous l'action de l'acide, hurlant pour que la torture s'arrêtât jusqu'à ce que leur peau fût entièrement dévorée.

(Qui a bien pu oser faire une chose pareille ? Je ne me pardonnerai jamais si Glaya est elle aussi une de ces victimes assassinées !)

Rien n'avait l'air réel, même les fleurs n'avaient pas une couleur habituelle, tout était sans dessus dessous ! Où était donc la logique ? Était-ce le fruit de mon imagination ? Était-ce moi qui créais cette ville en ruine ? Cela m'étonnerait, jamais je n'aurais eu ce genre d'idées absurdes... Toutefois, cela n'était rien par rapport aux étrangetés qui faisaient partie de cette cité abandonnée... Je m'approchai d'une chaumière pour examiner de plus près la matière dans laquelle cette dernière était construite ; je ne réalisai pas tout de suite que le mur était fait d'une eau coagulée comme contrôlée par un enchantement... Qui donc pouvait avoir ce don à part Moura ? Je tâtai le matériau pour essayer de passer mon doigt à travers mais, cela s'avéra inutile, le tout était solide... Rapidement, je me rendis compte que le toit d'une tour était suspendue dans les airs par je ne savais quel miracle... Comment arrivait-elle à tenir sans s'écraser ? Quel mystère ! Où étions-nous ? Ce monde n'avait rien de réel, les lois de la physique semblait n'être qu'un résidu d'axiomes sans grand intérêt ! J'imaginais déjà la tête des savants, qui jamais n'auraient pensé qu'une telle chose pût exister...
«C'est inouï...»

Mais, ma Guide ne sembla pas en dire autant, elle tenta de m'expliquer que notre mission était de trouver une porte, certainement, la fameuse Porte de Songes pour la rejoindre en chair et en os... Donc, si je comprenais bien ses paroles, seul mon esprit se trouvait à ses côtés en ce moment. Mais, cela commençait à devenir monnaie courante ; entre le collier qui me permettait d'échanger de corps avec celui de Jakadi et maintenant mon esprit dans le monde des rêves. Non, franchement il n'y avait rien à dire, j'étais habitué à ce genre de choses, et peut-être même qu'un jour j'en deviendrai un expert !

(On peut toujours rêver... Après tout, c'est bien le lieu pour ça !)

La Dame des Songes avançait sans faire de bruit d'une démarche qui imitait les félins pour ne pas se faire remarquer par nos ennemis. Cette Jeune personne était une véritable stratège, elle voulait les attaquer par surprise, quelle idée fabuleuse ! Tentant de ne pas ruiner sa couverture, je la suivais lentement pour faire le moins de bruit possible, la laissant gérer le reste des opérations. Elle faisait son possible pour ne pas être repérée par nos adversaires, se penchant pour regarder subrepticement par le porche d'un vieux temple lui aussi en ruine. Mon coeur battait la chamade, jamais je n'avais encore dû me transformer en espion, d'ailleurs, cela n'était pas une qualité chez les mages. Et si quelqu'un s'apercevait que nous étions là ! Angoissé, à la limite de la panique, je demandai dans un murmure à la Femme aux yeux verts un petit renseignement :
«Combien sont-ils ? Jamais je n'arriverai à sauver Glaya... Vous m'aiderez n'est-ce pas ?»

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 20:46 
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Elle t'explique à mi-mots quelques détails pour répondre à tes questions, mais les explications sont plutôt brèves.

"En fait, c'est plus vous qui me rejoignez que l'inverse... Je vous expliquerais plus amplement plus tard, mais pendant votre sommeil, il vous arrive de transporter votre esprit sans le savoir dans mon monde. Pour tes pouvoirs, ils..."

Elle semble chercher ses mots, puis annonce finalement sans omettre le plus embêtant.

"Tu peux utiliser la magie classique, mais dans ce monde, elle a tendance à devenir... sauvage, voir incontrôlable. Tu as pu voir des traces de son expression sur le chemin. Ne sois pas étonné si ta magie commence à faire des effets inconnus. De toute façon, comme tu n'es pas réellement là, tu ne risques rien. C'est pour ça que tu peux les avoir : Sous ta forme de rêveur, tu ne peux pas mourir ici."

Elle se tourne vers toi, pour te faire bien comprendre :

"Tu es une projection et tes blessures ne seront qu'illusions... Tout à l'heure, je ne t'ai pas soigné, j'ai juste brisé l'illusion de ton état de blessé. Tu ne peux pas mourir, juste avoir l'impression de le devenir. A part ça, ils sont 6 là-bas, leur chef sorcier, son assistant et 4 soldats, tous garzoks... Je vais créer une illusion de monstre pour les distraire. Le temps qu'ils la brisent, il faudrait que tu effaces les symboles et runes que le sorcier trace sur le sol autour de la zone du rêve de Glaya. Si tu y arrives, le rêve de Glaya devrait s'ouvrir, et il faudrait que tu la récupère à l'intérieur pour l'amener à l'abri. Si on doit être séparé par la suite, quelques gifles une fois éloignés des garzoks devraient réveillé Glaya. Pour toi, efface mon symbole sur ton front et tu tarderas pas à rejoindre aussi ton monde. Quand vous atteindrez la porte et reviendrez ici avec vos corps, retrouvez moi dans la tour flottante, compris ?"

Consciente de la somme considérable d'informations qu'elle te fait ingurgiter en quelques minutes, elle te laisse le temp de te reprendre et attends de voir si tu as des questions ou si tu es prêt avant de lancer l'assaut.

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MessagePosté: Mer 25 Fév 2009 12:08 
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Je me suis réveillé dans les ruines, la maison était vide, le silence était pesant. La porte était grande ouverte et je distinguais de plus en plus des bruits de pas venir de l'extérieur. Lentement je me suis relevé de l'endroit où je dormais pour voir ce qui venait vers moi. En sortant je vis que la ville a été reconstruite durant la nuit : les bâtiments, maintenant réparés et imposants, ressemblaient à une ville humaine que j'avais déjà visitée auparavant et une foule s'affairait partout autour de moi. Personne ne remarquait ma présence mais moi j'étais forcé de laisser échapper un cri de stupeur en voyant que toute la population était faite de d'être à corps de rat et à tête de Sekteg. La plupart ressemblaient à Jakadi mais les autres avaient des faciès qui m'était inconnus.

A un moment une cloche sonna du haut du clocher et toute activité cessa dans la ville. En un battement de cil tout fut détruit, il ne restait plus que les ruines dans lesquelles je m'étais endormi et le jour fit place à la nuit. Par contre les Sekteg-Rat étaient toujours là et ils me fixaient tous avec des yeux remplis d'un instinct primaire : la faim.
Je mis longtemps à me rendre compte que ma seule issu était de partir vers le grand gouffre que Glaya nous avait fait traverser avec son pont. Si je pouvais passer et enlevé le pont, ces créatures que je pensais stupide ne pourrait pas me suivre.
A l'instant même ou je me mis à courir dans la direction du ponton tous les habitants de la ville en ruines partirent à mes trousses. Leurs cris qui ressemblaient à celui de centaines de Garzoks à l'agonie me glaçait le sang et me faisait si peur que mes jambes se mirent à courir plus vite qu'un lièvre.

Mais malheureusement, arrivé devant le gouffre je vis que le pont n'était plus là. Pris sous la panique je pensais à sauter de l'autre coté mais le gouffre s'élargit devant mes yeux, devenant bientôt si grand que l'autre bout avait disparu à l'horizon. Plus qu'une solution : descendre au fond. Mais à peine avais-je commencé mon escapade sur les parois rocheuse de ce trou que le bruit très significatif d'un Ohito géant vint à mes oreilles, et c'est en regardant en bas que je pus voir pourquoi : une armée d'Ohito de toute taille se ruait depuis les entrailles de la terre vers moi, tous agrippés à la paroi comme s'il s'était agit du sol, n'ayants aucune difficulté à monter.

Je remontais donc pour faire front à l'armée des mutants qui convergeaient vers moi, prêt à mourir dignement malgré le nombre effrayant d'adversaire. Dans ma main droite j'avais la hache Torkin, achetée il y a quelques jours, et dans ma main gauche la hache fétiche de mon père, celle avec laquelle il périt au combat ce triste jour.
Décidé à rejoindre enfin mes ancêtres et d'être accueillis avec honneur, je me mis en position pour affronter la première charge des Sekteg-Rat.

"Laisse-moi faire."

Cette phrase fut à peine prononcée par une voie inconnue mais qui résonnait telle celle d'un prêtre dans une chapelle que mes yeux se fermèrent aussitôt et que plus aucun bruits ne venait à mes oreilles, plus aucune odeur à mes narines, plus aucune sensation sur ma peau. J'étais devenu vide.

"C'est bon, j'ai fini."

En rouvrant alors les yeux, je vis que tous mes ennemis, tous les Sekteg-Rat et les Ohito et même des autres créatures indescriptibles qui avaient apparemment pris part à la bataille, étaient morts.
Leurs corps étaient horriblement mutilés, chaque cadavre apparemment torturé avec attention malgré le nombre effroyable de vaincus. Quelques Ohitos gisaient par terre, les autres n'étaient plus accrochés contre la paroi du gouffre, gouffre qui lui-même était maculé de sang. Devant un spectacle si horrible je me mis à vomir par terre, mais rien ne sortait de mon estomac vide, même pas un peu de bile ou d'eau, rien. La sensation, elle, était belle et bien là mais visuellement je ne crachais rien que de l'air.

"Qu'est-ce que tu ferais sans mon aide ?"

Cette question à la réponse évidente fut suivie par un tremblement de terre à la puissance phénoménale, une secousse à réveiller les morts et l'expression était assez bien choisie car en l'occurrence elle était exacte.
Les cadavres se mirent en mouvement, lentement et en titubant, comme si un marionnettiste essayait de voir si tous les fils qu'il avait placé sur ses marionnettes effrayantes n'avaient pas cassés.

Pris de panique à la vu de ces zombies réanimés qui se mettait à marcher dans ma direction, je regardais à droite à gauche pour trouver un abri et je le trouvas : Une petite maison était un peu à l'écart du reste de la ville et apparemment elle avait échappé au sort du temps. Elle tenait encore debout et la couleur verte du mur de devant m'était étrangement familière, tout comme les deux fenêtres fleuries et la grande porte qui sépare le jardin de l'intérieur.
Sans trop réfléchir, je courus vers cette baraque sans regarder derrière moi, usant mes dernières forces pour échapper à la marche inéluctable des morts. Leur lenteur me permis d'entrer sans qu'ils ne me rattrapent mais à peine avais-je fermé la porte derrière moi que plus aucun bruit ne vint de l'extérieur. Respirant à grande pompe et hors d'haleine, je me dirigeais vers une salle adjacente sans faire attention à la décoration singulière du couloir dans lequel j'étais entré. La salle avait une fenêtre et je pus laissé sortir un soupir de soulagement : il n'y avait plus personne, tout les monstres qui m'avaient poursuivis ont disparu, plus aucune trace, même pas une trace de pas, n'attestait de leur présence ici.

En reprenant mon calme je pus remarquer que l'intérieur de la maison ne m'était pas plus inconnu que l'extérieur, au contraire j'étais déjà venu ici, j'étais d'ailleurs entré par la fenêtre.

"Je me souviens, je suis allé dans le couloir sans faire de bruit."

En me remémorant à haute voix mes souvenirs de la nuit de mon échec, mon corps mimait chacune de mes paroles comme si je racontais la propre pièce dans laquelle je jouais.

"Puis je suis monté à l'étage, prenant les marches une par une, lentement, pour ne pas réveiller ma proie."

Les escaliers craquèrent légèrement sous mon poids, mais les Humains ont le sommeil lourd, je n'avais rien à craindre. Il était chez lui, bien au chaud, il ne souciait plus que de vivre tranquillement sans ce soucier de ses crimes.

"J'ai traversé les quelques mètres qui me séparaient de la chambre à coucher."

Ce faisant, je remarquais qu'il y avait une lumière allumé au fond du couloir, lumière que je n'avais pas remarqué la première fois que j'étais venu. Peut-être que si je l'avais remarqué tout aurait changé.

"J'ouvris la porte qui était bien huilé et ne fis aucun bruit. Je l'ais vu couché avec sa femme, tous les deux profondément endormis. Elle ronflait, c'était encore plus propice à mon approche. Je me suis mis devant son coté du lit."

Il dormait du sommeil du juste, un sommeil qui ne lui revenait pas de droit après le massacre de mon village.

"J'ai levé la hache de mon père bien haut au-dessus de ma tête, prêt à frapper avec le plus de force possible."

En mimant le geste, le souvenir de la rage intense qui m'avait submergé à ce moment me prirent à la gorge et chaque muscle de mes bras se contractait comme si on les torturait. Je réclamais sa mort, ma famille réclamait sa mort, mes bras réclamaient sa mort, cette Humains devait mourir pour les Brrati.

"Puis il est entré, et a demandé à voir sa mère."

Tournant la tête en avance vers la porte qui allait s'ouvrir, j'entendis même les pas que mon cerveaux, absorbé par la fureur de la vengeance, n'avait pas pu enregistrer la première fois que j'étais venu. Il ouvrit la porte avec sa petite force d'enfant.

"Maman ?"

"Et il m'a regardé, droit dans les yeux, trop effrayé pour faire le moindre mouvement et trop faible pour vouloir tenter quoi que ce soit."

Le petit rejeton de mon ennemi fit exactement ce que je venais de prononcer, ne prêtant pas vraiment attention au fait que j'avais prédis sa réaction. Il esquissa un petit sursaut en me voyant, moi le grand monstre vert musculeux et aux yeux remplis de haine qui s'apprêtait à massacrer son père. C'est lui, c'est cet enfant mon échec, à cause de lui la vengeance que mes ancêtres désiraient ardemment ne pus jamais s'accomplir.
Je ne pouvais pas le faire, un simple mouvement de mon bras et c'était fini, l'enfant aurait pleuré mais s'en serrait certainement remis plus tard dans sa vie. Il m'aurait voué une haine immense et m'aurait très certainement pourchassé et tuer. Puis mon fils aurait repris mon flambeau et aurait assassiné mon assassin et la chaîne de vengeance ne ce serait jamais arrêtée. Je ne pouvais pas compter sur la chance que l'un de nous deux n'ait pas une descendance. Je ne pouvais pas le faire.

"Je dus me résoudre à abaisser mon arme cette nuit-là, à accepter mon échec, à regarder le visage assoupis de la personne qui n'avait pas le droit de vivre si ce n'est pour sa progéniture."

Je fis comme je venais de le dire : ma hache s'abaissa lentement et je la posa sans réfléchir sur une commode qui n'était pas loin.

"Je me tournas finalement vers l'enfant et il s'écarta de la porte pour me laisser sortir."

Après que le petit humain se fut poussé, je fis un pas dans la direction de la porte puis m'arrêta. Me tournant une dernière fois vers la tête de celui qui ne devait pas vivre, je dis une dernière fois à haute voie cette phrase qui résonnait fatalement dans mon cœur.

"Je ne peux pas le faire."

"Mais moi je peux. Laisse-moi faire."

Avant même que je ne puisse répliquer mes yeux se fermèrent et toute sensation fut coupé. Seul restait une rage infinie, la rage d'être impuissant face aux actes de cette Esprit qui se jouait de mon corps comme on joue avec un esclave.

"C'est bon, j'ai fini."

Mes yeux ne se rouvrirent pas, je ne voulais pas voir ce qu'il avait fait, mais malheureusement la vue n'était pas le seul moyen de perception à ma disposition : je sentais le sang qui coulait sur mon corps et l'odeur qu'il dégageait se séparait en trois senteurs distinctes. Il avait accomplit ma vengeance au prix du massacre d'une famille mais je ne pleurais pas, je n'étais pas triste, je voulais bloquer toute pensée et toute émotion de ma tête et ça marchait très bien, j'étais devenu vide de toute réaction. Je restais les yeux fermés pendant un temps qui ne se comptait même pas tellement les secondes semblait des éons.

"Qu'est-ce que tu ferais sans mon aide ?"

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Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Mer 25 Fév 2009 17:51 
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Chuchotant pour ne pas se faire remarquer par nos adversaires mystérieux, elle tenta de répondre à la totalité de mes questions ; après tout elle me le devait bien ! Je restai bouche-bée quand je compris que ce n'était pas elle qui pénétrait nos rêves mais nous qui la «recherchions» pour ainsi dire. Et comme je m'en doutais, c'était notre esprit qui voyageait et quittait notre monde pour venir ici afin d'évacuer la tension accumulée dans la réalité. Tout cela avait donc une certaine logique en fin de compte et contrairement à ce que l'on pouvait penser, cet univers onirique était accessible par le commun des mortels. Une chose était sûre dès que cette horrible mission sera terminée, je me rendrai dans un temple pour qu'un scripte mît tout cela au propre.

(Il serait bien que la communauté magique ait accès à ce genre d'informations complexes !)

En ce qui concernait mes inquiétudes sur la magie, la Dame des Songes ne me rassura pas tant que ça. À en croire ses paroles, je conservais l'entièreté de mes pouvoirs mais, ces derniers pouvaient avoir des effets inattendus voire dévastateurs... Les sorciers d'Oaxaca avaient dû user de leur magie sans en mesurer les conséquences et avaient détruit cette ville et peut-être eux aussi par la même occasion. J'étais à la fois curieux et angoissé, après tout, j'aimerais bien connaître les effets de mes sortilèges dans ce monde, cependant, je ne voulais pas contribuer à l'anéantissement total et définitif des ruines encore debout... D'un autre côté, un peu plus ou un peu moins, les derniers habitants de ce monde ne devaient plus être à ça près...
«De toute façon, je n'ai pas tellement le choix, seuls mes sorts pourraient avoir un effet sur eux...»

Le Jeune Femme continua tout en m'expliquant que même si j'avais des blessures ou pire si je mourais, les plaies ne seraient qu'illusions et disparaîtraient rapidement, tout en me laissant intact. Si je comprenais bien ce qu'elle voulait dire, je n'avais rien à craindre des geôliers de Glaya, ils ne pouvaient rien me faire ! Envahi par un sentiment d'invincibilité, je me serais bien levé sur le champ pour botter le train de ces êtres sans âme ! Mais, mon équipière avait une stratégie qui nous éviterait certainement de la casse, après tout, détruire l'entièreté de ce temple n'était peut-être pas une très bonne idée... En y réfléchissant bien, je n'étais même pas sûr de faire de mal à qui que ce fût, peut-être que mon sort d'eau se transformerait en une fine pluie délicate inoffensive ou quelque chose de rigolo. Dans tous les cas, j'étais complètement incertain de l'effet que pouvaient avoir mes sortilèges et cela ne me rassurait guère.

(Au moins ça surprendra les ennemis...)

Enfin, ma douce compagne m'exposa son plan diabolique qui ferait sans nul doute pâlir le sorcier, son apprenti et les quatre gardes du corps... Elle était terriblement intelligente, je n'aurais jamais pensé à faire ce genre de choses, d'ailleurs je ne savais pas produire d'illusions... J'espérais du fond du coeur qu'en des temps de paix elle pût m'expliquer comment jeter ces sortilèges intéressants ! La diversion était très utile quand il fallait sauver des alliés ou tout simplement fuir... Je n'étais pas un adepte de la lâcheté, mais, certaines situations pouvaient être réellement embêtantes pour un jeune mage... En attendant, je reçus toutes les directives à suivre pour rompre le charme qui maintenait Glaya emprisonnée dans ce monde mystique. Tout ce que j'avais à faire était d'effacer tous les dessins qu'avaient représenté le sorcier autour du rêve de la Rouquine et ensuite d'aller la rechercher pour la mettre à l'abri... Il n'y avait pas de doute, cela était dans mes cordes, je devais avoir suffisamment de motivation pour la sauver une seconde fois.

(Si cela se produit une troisième fois, ça confirmera mon idée sur le fait que le hasard n'a aucune influence sur les événements, mais qu'elle se met toute seule en difficulté...)

Continuant ses explications, je me rendis compte que même si nous étions séparés, nous nous retrouverions bientôt. Le lieu de notre futur rendez-vous était la tour «flottante», ce lieu mystérieux que j'avais pu apercevoir en arrivant... Au moins, j'étais certain de ne pas l'oublier et puis de toute façon, on ne pouvait pas rater cette construction complètement incongrue... J'écoutais attentivement tous les mots qui s'échappaient de sa bouche, enregistrant la totalité des ses phrases pour pouvoir les réciter aux autres membres du groupe dès que je serai de retour parmi eux !
«Tout est compris ! Je récapitule : vous lancez l'illusion, pendant ce temps, j'efface les symboles runiques et je plonge coeur et âme dans le rêve de Glaya pour la ramener avec moi. Ensuite, je reviens dans ce monde, s'ils sont encore là, je lance un sort sans connaître les effets, donc, vous partez car si j'ai bien tout compris vous vous pouvez mourir. Pour finir, je mets une bonne gifle à la victime et une fois que je me suis assuré qu'elle est bien réveillée j'efface ce que vous avez dessiné sur mon front. Pour résumer le tout en une seule phrase : c'est la routine... Bon ! Tentons le coup. Donnez-moi le signal et je fonce tête baissée dans la mêlée...»

Nom de Moura ! J'étais impatient que tout ce petit manège prît fin, non pas parce que je craignais qu'il pût m'arriver quelque chose, mais pour stopper le terrible mal de crâne qui commençait à me faire réellement souffrir... Glaya me devait une fière chandelle pour tout ce que je devais endurer pour elle... Heureusement, que je n'avais pas à avoir peur des attaques que me lanceraient le groupe adverse !

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 20:19 
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Kerkan >
Elle acquiesce, voyant que tu as tout compris. Soudain, elle tend le cou, regardant par dessus son épaule. Elle souris et chuchote.

"Ton camarade, le garzok, vient d'arriver ! Après que j'ai lancé l'illusion, je te laisserai t'occuper d'eux et je foncerai pour aller chercher les renforts au cas où. Bon, prêt ? J'y vais."

Tu vois qu'elle se concentre pendant un moment, comme si elle méditait. Lorsqu'elle rouvre les yeux, tu peux entendre des cris de peur et des vociférations dans le temple. Elle sourit et se lève d'un bond.

"Je vais chercher Krochar. Courage !"

En passant la porte (si tu la passes ^^ ), tu peux enfin voir la fameuse scène :

Le lieu de culte est loin de ce qu'il devait être dans le passé. Des rangées de banc sont complétement défoncées et les occupants des lieux obstrue le reste de l'église, t'empêchant d'en voir plus. Au centre se trouve une demi-sphère où tourbillonne une neige si dense qu'on a du mal à voir dedans. Devant, tu vois une silhouette de garzok accroupie.

Derrière le dome de neige, tu vois la silhouette énorme d'un démon. Atteignant le plafond qui culmine à 5 mètres, la tête de ce monstre respire de vilainie ; une machoire puissante aux crocs effilés, des yeux d'un noir impénétrable, des cornes rougeoyantes, une barbe de feu et une expression de rage qui ferait frémir un chevalier en armure. Tu ne peux pas bien voir le reste de son corps - ni les garzoks l'affrontant d'ailleurs-, mais mais il semble plus massif qu'un dragon et son torse recouvert d'un cuir plus solide que les murs de pierres de ce temple.

Des bruits de combats retentissent et prennent écho sur les murs vides, t'apportant la fureur de la bataille comme si tu étais juste à coté d'eux. Le démon a aggripé un des guerriers garzok, à la peau d'un vert très sombre et le corps tatoué de toute part. La main griffue lance sans beaucoup de soin son ennemi, qui s'écrase contre le mur pour retomber lourdement.

Même si c'est une illusion, ce démon a l'air quand même très réelle, au point même que le souffre qui émane de lui commence à te chatouiller les narines.


Krochar >

"Il s'en sortirait mieux !"

Tu n'entends la voix monstrueuse et sens une douce chaleur sur ton front. En rouvrant tes yeux, tu peux appercevoir que tu es dans une salle sombre, en face de la dame des rêves. Le sol est étrangement mou, comme si c'était un carrelage de gelée géante. Mais elle ne semble pas s'intéresser à ce phénomène. Elle te tends une main généreuse pour t'aider à te relever.

"Vite Krochar, Kerkan et Glaya ont besoin de ton aide."

(((Barelfe, pour éviter que l'on passe énormément de temps à faire toute la discussion en chemin, je te laisse le soin de gérer le chemin et ton arrivée au temple où se trouve kerkan en libre. Tu te trouves dans un bâtiment quelque part dans la ville en ruine, la Dame des Rêves est pressée et t'explique tout en chemin, réexpliquant ce qu'elle a déjà dit à Kerkan. Elle veut t'emmener au temple au plus vite pour aller aider Kerkan à sauver Glaya. Tu peux faire parler la dame des rêves librement pour te raconter les choses (#00FF40). Si tu préfères que je la fasse et qu'on rp ensemble le chemin jusqu'au temple, pas de problème. Tu réagis juste en fonction de ce qu'il y a avant les parenthèses :jap: )))

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Dim 1 Mar 2009 16:39 
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Avant de passer à l'attaque, la Dame des Songes dont je ne connaissais toujours pas l'identité m'avertit que Krochar venait de débarquer dans ce monde. Lui aussi avait dû sombrer dans un profond sommeil laissant Jakadi seul face à l'obscurité angoissante... J'espérais simplement qu'il ne fît pas de bêtises en notre absence, commençant à le connaître, je savais qu'il n'hésitait pas à foncer tête baissée dans la mêlée... En attendant, j'avais d'autres soucis peut-être plus difficiles à gérer que les siens, je me devais de rester concentré pour affronter le cataclysme qui se profilait. D'ailleurs, il était temps que nous passions à l'attaque, je vis la demoiselle aux yeux verts faire un grand effort pour appeler ses pouvoirs dans le but de lancer son illusion certainement. L'attente commençait à être longue, mon coeur palpitait d'impatience à l'idée de pouvoir enfin observer l'étendue de ses dons. Mais soudain, des cris et des sifflements de surprise se firent entendre, venant bien entendu du groupe ennemi qui devait faire face à un imprévu de dernière minute.

(Les pauvres ! Ils ne doivent pas savoir ce qui leur arrive.)

C'était à moi de jouer ! Ma Guide se leva sans oublier de m'encourager et partit à la recherche de Krochar au cas où la situation tournerait à la catastrophe. Je me mis debout à mon tour afin de passer les portes du temple et de récupérer ma douce Glaya bloquée dans son rêve... Rempli d'appréhensions, j'avançai vers mes adversaires d'un pas décidé et alerte, me focalisant sur la tâche que je devais accomplir. Cependant, ma bonne humeur et mon incroyable volonté furent balayées d'un geste de la main en quelques secondes. Jamais encore je n'avais vu un tel chahut dans un temple et encore moins une telle créature ! Par Moura ! Les forces malsaines qui s'étaient introduites en ce lieu n'étaient rien en contre partie des aventures que j'avais dû affronter pour en arriver dans cet endroit maudit !

(Incroyable...)

Les guerriers d'Oaxaca avaient dû élire domicile ici, détruisant le lieu de culte pour en faire une tanière digne de ce nom... Les bancs monacaux avaient été écrasés par une force invisible, certainement une magie obscure que je ne pratiquerai jamais, en tout cas pas de mon plein gré. Mais, le pire restait à venir, la Dame des rêves avait invoqué une créature sortie tout droit de l'esprit de Thimoros ! Comment avait-elle pu imaginer une chose pareille ? L'espèce de dragon que j'avais chevauché par mégarde était un enfant de coeur comparé à ce monstre terrifiant qui pourrait faire pâlir la Reine Noire de peur. Je ne pouvais affronter l'horreur même, je n'en avais pas le courage, jamais on ne m'avait préparé à ce genre d'événements terribles... Et puis, la tête de ce démon respirait le mal, rien que ses yeux de la couleur de l'ébène reflétait le vice et la perversion ancrés dans son âme. Était-ce un envoyé du Dieu sombre pour me mettre à l'épreuve ou était-ce mon esprit qui me jouait des tours ? Cette créature aux cornes de taureau et à la barbe incendiaire était prête à nous empaler sans faire la moindre distinction entre le bien et le mal !
«Non ! Je ne peux pas !»

Pétrifié par la peur de me faire découper en rondelles par ce monstre indécent, je fis demi-tour et me plaquai contre le mur du temple que je venais de quitter à l'instant. Je sentais le sang battre à mes tempes comme le tambourinement des baguettes de bois sculptées sur une peau de daim ou de je ne savais quel autre gibier... Cette mélopée angoissante rythmait ma respiration frénétique : rien que d'avoir vu cette bestiole démoniaque me faisait suffoquer. À moins que ce ne fût l'odeur entêtante du souffre qui empêchait mes poumons d'extraire l'oxygène nécessaire à ma survie. Nom de Moura ! Cette illusion paraissait tellement vraie, mais, cela était impossible, jamais cette Femme n'aurait eu l'énergie nécessaire pour invoquer une créature si puissante en aussi peu de temps. Même le plus grand de tous les mages n'auraient pas les capacités pour appeler autant de magie à lui... D'un autre côté, nous étions dans un monde où la logique ne régissait plus rien et ici, le moindre sort pouvait prendre une ampleur considérable... Je ne savais plus quoi penser de cette situation ni de cette Femme. Tout ce que je ressentais était une terreur absolue qui me fouettait l'âme comme le ferait un maître de maison à la santé mentale instable sur ses domestiques malhabiles.

(Tâche de te calmer, tu ne peux pas continuer de paniquer à la moindre attaque surnaturelle !)

La petite voix qui tentait de me raisonner dans mon crâne n'avait pas tort, après tout la magie était ma seule arme, je ne devais pas craindre tout ce qui m'entourait. De plus, comme on me l'avait expliqué clairement, je ne risquais rien dans ce monde, au pire quelques blessures psychologiques. Il me fallait retrouver le courage perdu dans les batailles passées, j'avais survécu à tant de choses terribles, une autre ne serait qu'une expérience qui contribuerait à forger mon caractère ! Respirant longuement pour retrouver mes moyens, je regagnai la réalité, enfin plutôt mon rêve, pour partir sur de nouvelles bases ! Bien évidemment, la peur ne m'avait pas quitté totalement, elle était toujours en moi, bien présente, mais elle avait cessé d'exercer une arrogante constriction sur mes capacités déjà bien faibles...

(Allez ! Qui ne tente rien n'a rien !)

Je sortis de ma cachette et me mis en marche vers le rêve de Glaya que je n'avais pas encore trouvé... Toutefois, quelque chose de peu naturel me marqua : une sorte de sphère remplie de neige ; était-ce la porte d'entrée du songe en question ? Pour cela je devais m'approcher rapidement, tout en évitant de me faire remarquer afin de ne pas alerter les orques ni le sorcier démoniaque... Malheureusement, l'illusion était aussi présente et apparemment son excitation avait atteint son paroxysme vu qu'elle projetait un des gardes du corps dans les airs. Le pauvre guerrier alla se fracasser contre un des murs créant ainsi un bruit qui se propagea dans l'enceinte de la pièce à cause d'une mauvaise acoustique. Les orques se battaient contre la créature qui n'avait pas l'air de souffrir des coups des fines lames aiguisées. Tout ce que je pouvais faire était de m'approcher de l'orbe enneigée dans le but d'examiner les alentours et de trouver les symboles mystiques dont m'avaient parlé la jeune Femme. La discrétion était de mise, je ne voulais pas être découvert par ces êtres agressifs, j'avais autre chose à faire pour le moment. Les cris de barbarie retentissaient, me faisant frissonner à chaque nouvelle offensive. En effet, je craignais tellement de devenir la cible d'un des protagonistes sans m'en apercevoir que je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'oeil furtifs derrière moi.

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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Dernière édition par Kerkan le Ven 6 Mar 2009 16:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Jeu 5 Mar 2009 00:12 
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"Il s'en sortirait mieux !"

(Hein ?)

Je ne savais pas d'où venait cette voie douce mais en un instant l'Esprit de la Dague n'était plus là, j'étais libéré de son influence. Grandement soulagé de cette libération je sentis une main se poser sur mon front et y dessiner quelque chose.

(L'enfant ? Il est vivant ?)

J'ouvris les yeux et me retrouvais face à face avec la Dame des Rêves, celle qui nous aidait à chaque fois que les cauchemars nous envahissaient. Sauf que cette fois je la voyais clairement, je n'étais plus dans un rêve – ou du moins je n'en avais plus la sensation – et je pouvais réfléchir normalement comme si j'étais réveillé.

En regardant autour de moi je vis que j'étais assis sur le lit de celui qui ne devait pas vivre, mais celui-ci ainsi que sa compagne et son rejeton n'était plus dans la salle.

(L'enfant n'est plus là, elle l'a sauvé ou bien son cadavre a-t-il disparu ?)

Mais avec la disparition du petit Humain avait aussi disparu mes soucis pour lui, ce devait sûrement être un effet de cette clairvoyance que la Dame m'avait donné en me touchant le front : tout ce qui se rapportais au rêve n'avait plus d'importance. Le sol avait une texture étrange, comme s'il s'était en une forme mi-solide, mi-liquide. Avant même que je puisse étudier un peu plus ce que cette salle était devenue, la Dame me pris la main et me fit me lever.

"Vite Krochar, Kerkan et Glaya ont besoin de ton aide."

"Quoi ?"

"Je t'expliquerais sur le chemin, viens !"

Elle partit pour les escaliers et je la suivis immédiatement en récupérant la hache que j'avais posée sur la table de chevet, ce que je n'avais pas fait la première fois que je suis entré dans cette maison.

(Un jour il faudra que j'aille la récupérer pour de vrai, sinon Potty m'en voudra énormément.)

A peine nous étions sortit qu'elle commença à me raconter ce qui se passait.

"Des magiciens tentent de faire du mal à Glaya à travers ces rêves, ils sont dans un temple dans les ruines du village Torkin. J'ai lancé une illusion pour les distraire pendant que Kerkan doit effacer les symboles qui sont tracés au sol, ainsi le rêve de Glaya s'ouvrira et vous pourrez aller la chercher."

"Hein ? Ca ne veut rien dire !"

"C'est dur et long à expliquer, en tout cas tu dois te dépêcher pour aller l'aidé."

"Mais vous êtes qui à la fin ? Pourquoi vous venez dans nos rêves ?"

Durant la discussion nous courions tout les deux à travers les ruines qui avaient pris une forme étrange : certaines pierres ou morceaux de mur flottaient dans les airs et je pouvais à un endroit une petite flamme sortir de terre qui semblait immobile, comme figée dans le temps.

(Je n'y comprend rien, on doit encore être dans un rêve, mais on peut s'y balader librement. Ou alors je deviens fou, ou encore c'est un magicien fou qui s'est amusé à lancer des sortilèges ici.)

"Ce n'est pas moi qui viens, c'est vous qui pénétrez dans mon monde."

"Votre monde ? Le monde des rêves ?"

"C'est compliqué, je n'ais pas le temps de tout t'expliquer. Sache au moins que dans cet univers, tout est illusions, tes blessures le seront autant que celle des tes amis."

"Ah bon ? Mais alors Kerkan ne peut pas utiliser sa magie ?"

"Si, mais elle pourrait être très erratique, il ne la contrôlera pas entièrement."

"Milparda !"

(Sa magie aurait pu être très utile pour… Eh ! Une minute ! Si les blessures ne sont qu'illusions ici, alors…)

"… On ne peut pas mourir ?"

"Non, vous ne pouvez pas, pas ici."

Je crois que tout guerrier qui se respecte et qui respecte Thimoros a toujours rêvé d'acquérir l'immortalité le temps d'un combat, et aujourd'hui on m'accordait cette magnifique possibilité.

(Merci Thimoros, merci beaucoup.)

Mais le temps n'étais pas à la prière, le sourire de loup qui s'affichait sur mon visage avait créé un moment de silence entre moi et la Dame, mais elle se ressaisit et continua :

"Si ça vous amuse de vous battre, faîte comme vous voulez, mais garder ceci en tête : vous devez effacer les symboles par terre et entrer dans le rêve de Glaya."

J'avais des tas de question mais je ne voulais plus les formuler maintenant que je savais que le combat qui approchait ne pouvait en aucun cas finir par ma mort. Plus j'y pensais plus mon sang bouillonnait, réclamant de combattre jusqu'à l'épuisement et au-delà encore.

(Je ne me suis jamais senti aussi en forme de ma vie !)

"Nous arrivons."

En effet je pouvais facilement voir que c'était ici l'endroit ou se déroulait l'action : un gigantesque monstre à l'allure de démon était en train de ravager l'intérieur d'une des bâtisses en se battant avec un groupe de six Garzoks qui essayaient en vain de le maintenir à l'écart.

"Vous ne m'aviez pas dit qu'il y avait un démon !"

"C'est ma diversion, vous devez aller avec Kerkan maintenant."

"Ah d'accord, merci."

(Ouf, j'ai bien cru que ce monstre allait nous créer des ennuis.)

Toujours enflammé par l'idée de pouvoir me battre sans retenue, je me rapprochais de la porte du bâtiment pour voir ce qui se passait à l'intérieur : Kerkan s'approchait discrètement d'une sorte de boule blanche dans un coin de la pièce pendant que le démon s'occupait de maintenir l'attention des Garzoks ennemis.

(C'est pas bon, ils sont six, y'en a bien un qui va se tourner vers lui et essayer de l'empêcher d'enlever les symboles. Il va falloir renforcer la diversion.)

Je ne saurais pas vraiment dire si cette solution était la plus sensé à prendre en de telle circonstance mais Thimoros avait choisis de me retirer de son cycle mortelle, je ne pouvais pas me résoudre à ne pas en profiter. Sans plus attendre je sorti ma hache et courus vers les ennemis les plus éloigner du démon géant, autant pour attirer plus facilement leur attention que pour ne pas me faire écraser par le monstre cornu qui attaquait les autres. Je pris ma hache à deux mains et tenta de l'écraser sur le torse du Garzok le plus proche.

"Pour les Brrati !"


(((Si jamais j'ai mal compris quelque chose dans les posts de Kerkan et que j'ai donc marqué des âneries, faites-le moi savoir je corrigerais aussitôt)))

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Chapitre II bis : au delà de nos rêves
MessagePosté: Ven 6 Mar 2009 02:23 
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Kerkan >
Jet de discrétion : réussite

Tu arrives à t'approcher sans te faire remarquer, en grande partie grâce au raffut du combat du démon. Le sorcier garzok à la peau sombre recouverte de peintures tribales blanches est occupé à inscrire du doigt avec une encre visqueuse et noire des symboles, formant un troisième cercle cabalistique autour de la sphère où rugit une vraie tempête de neige. Le second cercle est du même acabit, mais le premier semble gravé dans le sol, comme si l'encre avait dissout la pierre.

Le sorcier, à quelques mètres et bancs de toi, ne t'a pas encore vu et semble se désintéresser complètement du monstre surgit des enfers non loin. Le temps que tu te décides sur la meilleure chose à faire, Krochar apparait dans l'entrebaillement de la porte, t'offrant une diversion plus qu'efficace pour agir.



Krochar >
(((Juste une petite correction sur ce que la dame a dit : vous ne pouvez pas mourir, mais c'est le cas pour vos ennemis. Ils sont réellement dans le monde des rêves, tout cela peut leur être fatal !)))

Attaque : réussite
Attaque adverse : réussite


Tu arrives à la hauteur d'un des garzoks qui avait été éjecté par le démon. Alors qu'il peine à se relever, tu plantes sauvagement la lame de ta hache dans son corps, impitoyablement. Mais le guerrier est robuste et ne périt pas sous le coup. D'une poigne forte, il retient le manche de ton arme, t'empêchant de la déloger de sa poitrine. De l'autre main, il t'envoit un direct droit dans la mâchoire.

La dame des rêves avait beau dire que tu étais immortel ici, tu sens malgré tout la douleur du coup irradiant ton visage, la gencive malmenée et saignant allégrement dans ta bouche. Les autres guerriers t'ont apperçu et semblent hésiter entre toi et le démon, mais une voix en garzok que tu as l'impression de reconnaître les rappelle pour être en première ligen contre l'abomination qui fait des ravages.

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15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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