Fetish Countess
C’est comme si l’aube
Crevait, sur Londres
Comme si le nuage, nous aveuglait
De sa laitance, pour te rendre si belle
Dans le souvenir de mes yeux
Décrépis, par l’âge
Porté comme un vent chaud
Aride, notre amour
Viol le temps, plus rouge que mon sang
Plus noir que le goût de tes cendres.
Sur ta moue, le ciel qui se balance
Mangé par une horde de vautours
Qui nous guettent, et se reflètent
Dans l’eau parcheminée, d’un océan où nous abriter
Ton cœur vide dans ma paume
J’ai le monde à mes pieds
La bile, injecte ton regard
Tes lèvres, muettes qui ont fait couler
Un fleuve asséché, dépouillé les docks
De la Tamise, que je remplirais
De méandres et de ta chair
Chacun de tes battements fera tomber
La soie libre à tes pieds
Et rouler le sol sous nos corps extatiques
En liesse, nous mourrons
Et toujours froid
Et toujours sale
Nous nous attendrons
Je t’attendrais
Mon humeur du moment.. ;
La sirèneÔ toi, cruelle destinée,
Qui m’as faite lâche et trompeuse
J’ai juré devant l’éternité
D’enfreindre ces lois trop creuses
Jusqu’au deuil de l’espoir
J’ai imploré fébrilement,
Sans attendre de te voir
Las d’un signe consolant
Et je porte contre mon gré
Le sceau douloureux de la haine
Un regard bien trop vrai
Sur la cruauté Humaine
Loin des orages qui te lient
Échoué sur mon cœur
Dont j’ai cru te faire un lit
Jusqu’au lever de ma rancoeur
Voguant sur les lames enjouées
Où sont venues résonner mes pleurs
L’eau cristal a fait rougeoyer
Ma démence d’une morne lueur
Donne-moi un dernier jour
La chance qu’elle soit vécue
Et de voiler l’aube en amour
De mon malheureux chant perdu
Enfant des eaux noires
Sombre dans la folie
Avant de jeter un dernier regard
Sur les côtes infinies.
A Yuimen,