Allez, à mon tour de m'afficher égoïstement !
Bien, alors je suis né à Perpignan d'une mère comptable et d'un père aide-soignant. Je suis fils unique, mais j'ai pratiquement toujours vécu dans un coin de village où étaient collés les habitations de mes parents, de mes grands-parents paternels et de mon oncle. J'ai eu la chance de connaitre mes arrières-grands-parents et j'ai eu à mes huit ans l'arrivée de mon cousin qui me fait depuis comme office de petit frère.
Ma scolarité a toujours été moyenne parce que j'ai toujours fait le minimum syndical, tant que je passais, j'étais content. Je ne me souviens de ma primaire que pour les amis que je m'y suis fait et avec qui je le suis toujours, le collège aura été plus laborieux pour moi car j'avais alors la totale : Gros bide, appareil dentaire, lunettes, acné...
En quatrième, je me rends compte que je suis tombé amoureux de la soeur d'un de mes meilleurs potes et je me tape en même temps une grosse dépression. Je redouble l'année et suis séparé des amis que je connaissais depuis le CE1.
Le reste du collège et du lycée, je me fais que quelques potes annuels avec qui je ne me lie pas plus que ça, je continue à être secrètement amoureux et me bloque moi-même idiotement par rapport aux autres filles.
A mes 17 ans, je suis pris d'une pulsion bizarre me disant de me barrer un petit moment. Pas vraiment une fugue car ce n'était ni contre mes parents ni contre quoi que ce soit, mais je me barre direction Barcelone pour une semaine sans raison précise, une sorte de petit "appel de l'aventure". Je préviens personne à part juste un pote qui insiste pour venir avec moi. C'aura été une expérience riche en émotions et anecdotes que je ne regrette pas et qui, au final, aura renforcé ma confiance en moi, l'amitié avec mon pote et, au retour, une meilleure communication avec les géniteurs.
Je laisse tomber l'école à la fin de l'année de première pour rentrer plus vite dans la vie active et travaille un temps comme aide médico-psychologique dans un foyer pour autistes et déficients mentaux.
A 18 ans, aussi tard et pitoyable que ça puisse paraître, je partage mon premier baiser, totalement bourré, avec une touriste anglaise dans un tequila-bar sur la Costa Brava, en plein automne.
A 19 ans, j'avoue l'amour secret qui m'aura taraudé pendant six années entière à la soeur de mon pote et me fait rembarrer violent. Je prends ça beaucoup moins mal que je l'imaginais (Peut-être à force d'avoir pensé à cette hypothèse) et finis par doucement m'en remettre.
Un an plus tard, je perds ma virginité lors d'un voyage à Prague, en République Tchèque, avec une fille sublime rencontré dans un bar à absinthe (Non, j'étais pas bourré cette fois !

) sans qu'on arrive à comprendre le moindre mot que chacun voulait dire. Au bout du compte, on n'a jamais même su nos prénoms respectifs.
Puis, jusqu'en janvier dernier, j'ai fait une année d'apprentissage d'ambulancier qui, bien que très intéressante et enrichissante, m'aura fait travailler comme un dahut avec des horaires pas possible et m'aura bloqué ma vie sociale. Je ne réussit pas à valider tout mes modules et n'ai donc pas mon diplôme au bout du compte. Entre temps, je quitte le cocon familial pour m'installer seul à Perpignan.
Depuis, j'ai été au chômage jusqu'à il y a peu, et maintenant je fais des remplacements en tant qu'aide-médico psychologique sur un autre établissement où ça se passe bien, mais nourrit l'ambition de passer un DAEU et devenir infirmier.
En bref, j'ai avec le recul souvent beaucoup eu l'impression de passer à côté de ma jeunesse, mais je rattrape mon retard depuis quelques temps et j'aime ça !
Voilà voilà, vous savez tout !
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Playlist de Mercurio
A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !
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Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi