Caabon a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Caabon a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Caabon a écrit:
Ajoutons à cela que le discours produit par les sujets masculins au lycée sur leurs fantasmes et leurs préférences sexuelles ou non doit être pris avec des pincettes, soumis qu'il peut être à la recherche de conformité à une norme sociale réelle, perçue ou imaginée.
Aussi ouais. Si un mec est secrètement amoureux d'une fille socialement non acceptée mais qu'il n'a pas le courage d'affirmer sa position il peut parler souvent des filles socialement acceptées pour entrer dans le moule, par exemple.
Sans compter les cas où l'homosexualité n'est nécessairement bien perçue dans une groupe, ou perçue différemment dans la manière dont elle se révèle.
Tiens, ça me fait penser à quelque chose, j'ai toujours l'impression que lorsque l'on parle d'homophobie on l'associe à la campagne et la province, en disant que c'est "les beaufs de la campagne" qui n'acceptent pas ça parce qu'ils sont pas habitués et vieux jeux, mais de toutes les histoires que j'ai pu voir et de mes propres observations j'ai toujours eu l'impression que l'homophobie était énormément plus présente dans les grandes villes que dans les bleds de campagne.
Mmmmmmh.
Je me poserais quelques questions préalables :
- Est-ce que la ville, parce qu'elle concentre des plus grandes populations plus diverses, ne rend pas plus visible certains phénomènes, en leur donnant un effet de nombre ?
- Est-ce que cela tient à moins d'homophobie ou à des manifestations moins visibles de celle-ci à la campagne ? La violence physique peut se changer en des formes d'exclusion sociale, plus ou moins évidentes, tout aussi violentes.
- Est-ce que la pression sociale qui peut exister dans une petite communauté rurale n'incite pas les personnes qui en sont victimes à s'en extraire, réduisant donc les cas de violence (physique ou autre), ou à ne pas exprimer ouvertement leurs orientation sexuelle (ça marche aussi pour le politique ou le religieux d'ailleurs) ?
- Est-ce que les phénomènes de régulation sociale au sein d'un village n'endiguent pas certaines formes de violence ? (ex : s'en prendre à une personne, même homosexuelle, dans certains milieux, ça reste s'en prendre à sa famille par le biais d'un de ses représentants)
- Est-ce que les densités de population ne rendent pas plus faciles à identifier les auteurs de certaines formes de violence, et donc éventuellement leur condamnation ?
Enfin, reste possible que les milieux ruraux/provinciaux s'en cognent. Mais je ne sauterais pas si vite à la conclusion que ça existe plus en ville. Peut-être pas dans les mêmes formes, pas dans la même visibilité.
Par rapport à mon expérience personnelle, et seulement à celle-ci, encore une fois, point par point :
- C'est possible en effet, mais en même temps ce serait plus facilement noyé dans la masse, moins visible. Dans un village, si quelqu'un est victime d'homophobie, ça se voit tout de suite.
- Par rapport à mon village, ce n'est pas l'absence de violence physique qui me fait dire ça, c'est également l'absence de violence morale. J'ai connu plusieurs homosexuels et tous ont étés, le temps qu'ils sont restés dans cette petite ville, particulièrement épargnés par la ségrégation ou les insultes, et que ce soit chez les adolescents ou les adultes. Je connais un homosexuel qui est l'une des personnes avec le plus de contact de la ville, tout le monde le connait et tout le monde l'apprécie.
- Là encore, dans ma ville les homosexuels s'intègrent sans problème, donc ils ne s'extraient pas de la communauté.
- Ca par contre, c'est possible, mais il faut de base que le noyau de cette ville soit nettement moins intolérante que l'on peut l'entendre dire de manière générale (ou en tout cas que j'ai pu l'entendre dire).