Pas nécessairement.
Ben tiens, un contre exemple sur lequel Isil me soutiendra peut-être : Féérie pour les Ténèbres. Il me semble que cela peut correspondre tout du long à ce qu'Ananas décrit comme un univers dark (même si ce n'est pas tout à fait de la fantasy), dont l'esthétique présente un intérêt intrinsèque. Ecrire le glauque, le malsain, pour n'en faire pas un élément répulsif/ponctuel, répondant à des mécaniques précises dans un récit où l'univers global est positif, sain, lumineux, ou amené à la redevenir, mais quelque chose de filé, une lecture soutenable pour le lecteur, est un enjeu de taille.

Ça c'est une évidence. Mais dire que c'est bisounours... je n'ai même pas envie d'avoir ton avis sur l'épée de vérité, tu vas me dire que c'est mignon toutes ces scènes de tortures et de viole à longueur de bouquin...

Mais peu importe, c'est quand même pas du tout malsain et loin d'être sombre et mature.

Je sais pas, je ne connais pas.

Mais un libraire local ne pourrait pas le commander ?
Mon libraire à moi me trouve bien des ouvrages d'outre-Atlantique. Peut-être en existe-t-il de ton côté de l'océan capables de tels prodiges.

Faut dire que les choses fantastiques, en "vraie littérature" (nous avons bien Gautier et une poignée d'autres), en francophone, ça ne courre pas les rues. C'est un domaine où beaucoup d'auteurs étrangers sont traduits, mais où peu de francophones sont édités par les grandes maisons d'édition. Jaworski est un de ces exemples : passage par les Moutons Electriques, et ensuite en poche chez Gallimard.

L'épée de Vérité. Autre cycle qui a très mal vieilli dans ma bibliothèque.

C'est d'ailleurs l'objectif à terme avec Anastasie : faire du assez glauque tout du long, et agrémenter les RP de passages encore plus noirs, qui là viendront donner un sentiment de malaise.

C'est pas gagné, c'est la première fois que j'écrirai du malsain.

Et en plus, Féérie pour les Ténèbres - soyons un brin chauvins - c'est FRANÇAIS !

J'imagine que c'est une question de goût...

... mais franchement, c'est la première fois que j'entends dire que ce genre de livre pourrait être autre chose que malsain (voir carrément pervers dans le cas de l'épée de vérité)

J'espère sincèrement ne jamais lire des livres que vous trouvez malsain.

Franchement je peine à voir comment on peut trouver l'Assassin Royal malsain. A moins de trouver toutes les fictions un tant soit peu dramatiques malsaines.

Du coup si un jour j'arrive à coller l'ambiance que je veux avec Anastasie je te préviendrai tu arrêteras de me corriger, héhé.

C'est peut-être que nous ne nous entendons pas sur la place accordée à la violence dans la construction d'un récit glauque/malsain et tout autre qualificatif utilisé jusque là. Le rapport général au corps, à l'environnement, à la société, de l'Epée de Vérité tend vers l'ordonné, le lumineux, le sain, le calme, le paisible, l'égalitaire, le respect d'autrui, etc. Tous les phénomènes de violence/déviance à cet ordre sont combattus (usage positif de la violence) et remis au pas. J'ai plutôt perçus tous les éléments qui pourraient être constitutifs d'un univers sombre comme n'étant là que pour rendre plus éclatant l'aspect lumineux/positif.

Bah pour moi, quand les scènes violentes se multiplient tout le long des livres, ça fini par donner une ambiance glauque, même si certains passages sont plus légers.

Après je comprends bien la différence : Elric à une ambiance sombre tout en étant assez peu violent (et ça, j'aime bien).



Chiche. Je suis sûr que ça ne me posera aucun problème.

Parce que sinon, tu sera hors charte du forum.

Mais... non... pas du tout...

C'est là la mésentente première je crois. Je vais pas faire de gore. Le gore et le malsain ne sont pas forcément liés. L'un peut servir à l'autre, l'un peut être complémentaire de l'autre, mais on peut faire du sombre, malsain et dark sans toucher au gore. Je te parle d'ambiance, moi. Je parle pas forcément de foutre des membre déchirés à chaque description d'un lieu.

Le but final n'est pas sombre, mais les moyens employés le son (le héros propose quand même de massacrer les femmes et les enfants avant de les empaler sur des piques...). Pour moi, peu importe le but, ça reste un thème globale assez sordide au final.