Bah jusque là je suis relativement d'accord avec toi. Si je ne fais que montrer mon agacement, sans aucune proposition ni réflexion derrière, ici, c'est parce que je ne vois pas l'intérêt d'en discuter dans le vide. Si j'avais quelqu'un avec qui en parler, comme tout autre sujet, je le ferais. En attendant je me contente de signifier mon mépris de l'état actuel des forces de l'ordre, parce que je préfère le déclarer de manière abrupte et non constructive que de me taire.
Mais le problème est que, dans l'état actuel des choses, nous pouvons de toute façon en parler tant que l'on veut, vu que, comme une enquête semblait le montrer récemment, la justice et les pouvoirs politiques donnent raison aux policiers en les laissant repartir sans problème la plupart du temps. Il y a toujours une peur de s'en prendre aux forces de l'ordre de la part des politiques, le discours de Cazeneuve est d'ailleurs très parlant à ce propos : "il y aura enquête, et ensuite on verra, blablabla". Quand dans le même temps il y a des condamnations dans leurs discours à propos de simples rumeurs, alors que là il a vu la vidéo comme tout le monde, et il aurait pu se fendre d'un : "quelques soient les circonstances, c'est un acte inadmissible, mais nous attendrons la fin de l'enquête pour blablabla", ç'aurait été une phrase simple pour apaiser la population, pour retirer, ne serait-ce que partiellement, ce sentiment que la police peut tout faire en impunité. Et c'est la symptomatique des relations de la politique avec la police selon moi.
Même dans les partis "anti-système", on a peur de remettre leurs actes en question, comme si le faire pourrait remettre en doute la démocratie dans laquelle nous sommes censés vivre. Mais tant que les pouvoirs politiques et juridiques auront peur de s'attaquer frontalement à ce pouvoir, on continuera d'avoir des débordements, peu importe ce que quiconque, en dehors des pouvoirs en place, diront.