Anastasie Terreblanc a écrit:
Evidemment les gens ne sont pas simplement restés chez eux, ils ont bloqué leurs outils de production, mais la violence qui en a découlé n'en reste pas moins un aveu. Et puis on a très souvent envoyé des gens en prison ou à la potence pour des prétextes fallacieux par le passé, je ne vois pas ce qui les empêcherait de le refaire aujourd'hui. Il ne faut pas sous-estimer les derniers spasmes d'un système qui agonise. Ils n'auraient rien à perdre à prôner une ultra-violence s'ils savaient que l'inertie détruirait le système.
C'est justement le souci : bloquer contre la conviction d'une majorité des outils de travail, que ce soit dans le milieu ouvrier ou autre, hein, ce n'est pas faire passer l'avis d'une majorité, c'est un acte répréhensible. Ce qu'il faudrait, au lieu de ces actions, c'est une explication qui convaincrait tout le monde de la nature essentielle d'un blocus total pour faire changer les choses. ça ne serait plus les syndicalistes bourrés contre les travailleurs zélés, ça serait la population contre le pouvoir. Et la différence est énorme, et évidemment significative.
Et pas moins idéaliste que de croire que de péter des vitres va changer un système.