Pour ma part, c'est viscérale. Si j'ai appris que quelqu'un m,a menti pour des pécadiles, alors j'en déduis qu'il le fera encore plus pour une situation sérieuse. Et ma tête aura beau tenter de me convaincre de lui faire confiance, mon cœur lui ne pourra pas suivre...

Bah non, c'est juste ce que je traduis littéralement de tes paroles. C'est pas que je le pense ou non, j'en sais rien, on ne se connait pas assez pour que j'aie à te juger sur comment tu te comporterais dans une situation impliquant le mensonge. Mais si toi tu es prêt à mentir devant un tribunal pour couvrir un criminel, oui, je mets en doute ton honnêteté.

Bah il a quand même dit qu'il ne fallait pas mentir même pour préserver une surprise...

Voilà, c'est de la confiance ébréchée.

Là je suis d'accord. Encore une fois, si tu lis la phrase de Tanaëth tu te rendras compte qu'elle est foncièrement exempt de toutes les nuances que toi tu as utilisé. Et je n'ai pas eu l'impression que c'était un oubli.

J'sais pas, j'arrive pas à juger quelqu'un sur un truc qu'il a omis de dire, sciemment ou non.

Si lui a menti par exemple, pour t'utiliser comme alibi par peur de ne pas être crédible, en disant la vérité tu le positionnes automatiquement comme coupable aux yeux du plus grand nombre. Dans un tribunal ça suffit pas toujours à faire perdre un procès, en dehors ça peut flinguer une carrière, une vie sociale ou ne serait-ce que quelques heures de retenues.

Je dis en effet qu'aucune circonstance ne peut justifier un bobard, et qu'il est toujours, en gras d'italie, possible de faire sans.

S'il a menti à un tribunal, c'est son problème, pas le mien. Je corrobore pas les informations fallacieuses, surtout si je suis impliqué. Si la preuve est faite qu'il ment, que son alibi est du chiqué, t'es dedans autant que lui.

S'il a un alibi, pourquoi ne pas le dire ? Si ce type est un ami, c'est le pousser vers l'énonciation de la vérité, quitte alors à me porter garant de lui en étant un témoin de moralité.

Là nos avis divergent, alors.
Déjà tout simplement parce que l'omission volontaire est une sorte de mensonge, pour moi.

Et qu'un pieu mensonge ne portant préjudice à personne, pour une surprise par exemple, n'est pas une faute en soi. C'est... le principe d'une surprise, d'ailleurs.

Encore une fois je ne parle pas forcément de tribunal.

Non, non, bien sûr, mais c'est l'exemple qui est sorti et que je poursuivais, pour rendre le propos plus concret.
Si tu as une autre situation concrète à m'indiquer, j'y répondrai sans doute semblablement.

D'accord. Je dois pas être aussi optimiste que toi sur le résultat de ce que tu proposes.

Après oui, je suis un idéaliste, irrémédiablement. C'mon côté naïf, justement.

Je ne considère pas l'omission comme étant un mensonge, mais je conçois que cela puisse être associé puisqu'en définitive cela revient à ne pas faire preuve de franchise totale, et donc à potentiellement laisser autrui s'imaginer des choses erronées.

Donc avec cette définition, il m'arrive de mentir par omission volontaire, lorsque je ne pense pas être capable de trouver les mots justes pour exprimer le fond de ma pensée de façon à ce qu'elle soit perçue de manière constructive et positive par l'autre. Enfin, lorsque je réalise que je n'aurais pas les mots adéquats avant qu'ils ne s'échappent tous seuls, il arrive fréquemment que je le réalise après coup, la route est encore longue...