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 Sujet du message: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 29 Jan 2017 18:08 
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Bouh-Chêne


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Cassius n'avait pas menti : vous ne pourrez entrer dans la ville même car il s'agit d'un arbre qui, malgré ses dimensions hors norme, ne pourrait vous accueillir.

La ville des lutins est constituée d'une série de pavillons illuminés qui donnent à la forêt un air étrangement féérique. Des guirlandes étrangement phosphorescentes pendent des branches, diffusant une lumière fantomatique mais qui s'accordent finalement assez bien avec des maisons illuminées de lumières orangées. Une petite rivière coule au pied de l'arbre et l'ombre de ce dernier a dégagé un large espace de végétation peu dense. Il y a même un certain nombre d'arbustes aux fruits de toutes les couleurs, dont la concentration ne laisse aucun doute sur le fait qu'il s'agit certainement de cultures nourrissant la ville. Il semble même y avoir des champs de roseaux relativement bien organisés dans le fleuve

Dans l'air, plane des rires et les chamailleries de lutins et, en regardant bien, vous pouvez en voir quelques-uns, vêtus de feuilles et de bonnets verts, en train de sauter de branche en branche et d'escalader l'arbre grâce à leurs mains adhésives. Néanmoins, des pépiements surpris accueillent votre arrivé, et il semble qu'une atmosphère étrange occupe les lieux. Connaissant la réputation des lutins, vous auriez pu vous attendre à plus de bonne humeur... Bientôt, un groupe de lutins en armes apparaissent dans les arbres derrière vous.

Leur chef crie :

"Hé ! Arrêtez-vous ! Les grandes gens n'ont pas le droit de venir jusqu'ici !"

Des voix courroucées tombent de l'arbre pour reprocher aux gardes de ne pas vous avoir arrêté plus tôt. Ils sont maintenant une dizaine, autour de vous. Ils ont l'air sur les nerfs et assez fatigués. Apparemment, vous n'auriez pas dû arriver jusqu'ici et ils comptent y remédier de gré ou de force.

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Ven 3 Fév 2017 11:41 
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Rabrouant une nouvelle fois le génie d’initiative du nain roux entreprenant, Krassus l’aigre – qui aurait sans doute préféré qu’on le surnomme Cassius l’Aigle – annonça que pour traverser les fourrés, il avait déniché une sente laissée là par quelque animal sauvage. Grommelant en rebroussant chemin dans la broussaille, Gorog se mit à la suite de l’expédition, secondé par le désormais muet Broginn. Avait-il trop parlé durant leur trajet vers la grande et décevante cité de Kendra Kâr ? Il semblait désormais absent, plongé dans ses pensées. La mélancolie du pays ? Quoi qu’il en fut, il ne fut pas de bière, et ils se dirigèrent vers la sente sans un mot, le milicien zélé qui aurait oublié comment voler s’emparant arbitrairement de sa compagne de discussion pour lui déblatérer, sans doute, des âneries sans nom.

Enfin, le sergent, ou qu’importe son grade volé arbitrairement par des poussants politiques plus que par le respect de ses pairs et la qualité de son travail, leur démontra qu’il était utile à une chose : repérer les traces laissées par les lutins sur les arbres de la forêt. Qui eut cru que ce citadin s’y connaisse si bien en espèces de petites races au bonnet pointu ! Et ainsi, pendant deux longues et pénibles journées de traversée des bois, le groupe arriva… bah plus profond dans les bois. Et autour d’un campement crépusculaire, ils se mirent à entendre ce qu’ils n’avaient pas croisé depuis deux longues journées : des bestioles sauvages et potentiellement dangereuses. Des loups, en l’occurrence. Mais Gorog, la mine plongée dans une triste pitance sans goût ni consistance, lui qui avait évoqué les goûteux mets des siens avec l’elfe bizarre, ne réagit même pas à cette sombre menace. Le seul baume au cœur qu’il obtient, finalement, c’est l’aveu du milicien qu’il a commis une erreur, en se joignant à nous, et qu’il aurait été bien plus utile à Sartori avec les aventuriers aveuglés par leur superbe personnelle, plutôt que de se traîner en l’auguste compagnie de deux nains et une elfe dans le pays joyeux des lutins heureux. Enfin un commentaire utile ! Pourtant, ils avaient insisté pour s’en débarrasser. Et cela aurait encore plus valu la peine qu’il se bouge le troufion jusqu’à Bouhen pour dénicher de la nourriture décente plutôt que ce résidu de sciure de bois mélangé à de l’eau croupie.

Gorog se passa pourtant de tout commentaire, laissant l’elfe annoncer qu’elle allait pioncer, alors qu’ils prenaient le premier tour de garde. Broginn dormait déjà à moitié, et Krassus ne valait guère mieux en guetteur qu’en cuisinier. C’est à lui qu’échouait le rôle de surveiller la flambée, le temps que l’elfe eut finalement suffisamment médité pour être en forme pour veiller à son tour, bercée par les doux ronflements chaotiques, maelstrom de grognements ineptes, du nain roux, à son côté.

Le lendemain, comme les jours précédents, sans qu’ils eussent le loisir de voir le moindre bout de queue de loup, dont on disait pourtant qu’on l’apercevait si l’on en parlait, ils repartirent sur les sentes boisées et lassantes d’une forêt sans charme ni montagne. Deux notions très proches, dans la culture naine. Enfin, le soir tombé, ils arrivèrent à destination. La cité de Bouh-Chêne.

Enfin cité. C’était vite dit, puisqu’il ne s’agissait que d’un gros arbre au gros tronc, dans lequel aucun d’eux ne pourrait mettre un pied sans tout démolir, bien que l’elfe fut légère, et les nains petits. De lumineux pavillons éclairés comme des lanternes se distinguaient dans les feuillages de ce chêne séculaire, reliées par des guirlandes illuminées. Gorog prit grand soin de ne pas écraser les petits arbustes et buissons aux fruits colorés qu’il pensa empoisonnés, ni de rompre le cours du ru courant parmi les racines de l’arbre, de peur de provoquer une inondation sans précédent dans les caves de cette cité singulière.

L’ambiance régnant dans ce lieu semble joyeuse et guillerette, et des chants licencieux leur parviennent aux oreilles, Tralala schtroumpf lala, et autres conneries comme ça. Puis, ils durent se retourner, car derrière eux, leur barrant toute retraite, une escadrille d’avortons armés d’aiguilles de couture leur beuglèrent de s’arrêter là, précisant que les grandes gens n’avaient pas le droit de venir aussi près du Chêne. Les soldats ridicules reçurent du grand arbre mille quolibets injurieux pour les avoir laissés arriver jusque-là sans les voir. Ils les cernèrent rapidement, plus d’une dizaine autour d’eux, si bien que Gorog ne sut plus où donner de la tête, ni à qui s’adresser. Leur chef, ou celui qui en avait le plus l’air, leur avait indiqué que les grandes gens n’avaient pas le droit d’être là. Gorog, éploré, se tourna vers Krassus et Eyllwë :

« Boup, bah désolé pour vous, z’êtes pas les bienvenus, qu’ils disent. Mon compagnon Broginn et moi-même, on va arranger ça, vous n’inquiétez pas. »

Le rouquin, qui s’excluait bien évidemment des grandes gens, se pencha sur les petites créatures, et leur souffla, amicalement :

« Hé, rangez donc vos cure-dents, on n’en a cure qu’ils nous soient dedans. Nous venons en amis, rencontrer le dénommé Mathurin Dubosquet. N’ayez pas peur des deux gens grands qui nous secondent, je leur ai dit de faire attention à ne pas vous écraser. »

Il envoya à l’elfe et à l’humain un regard entendu. Puis, s’inquiétant pour les petits êtres tout autour, s’exclama :

« Té, vous n’auriez pas vu des satanées bestioles volantes enragées, par hasard ? Paraitrait qu’elles foutent un bordel sans nom dans toute la forêt, ces temps-ci. Pour sûr qu’on est là pour leur dire d’arrêter, et de comprendre quelle mouche les aura piquées ! Y’en aurait pas un de chez vous qui saurait nous renseigner, par le plus grand des heureux hasards ? »

Il avait mis dans son discours toute l’étendue de sa verve diplomatique. Un nain hors pair en communication étrangère. Déjà, c’était certain, les lutins l’acceptaient comme un des leurs. Entre petits, il fallait s’entraider. Même si ceux-là, ils étaient quand même sacrément petits. Si bien qu’il eut du mal à ne pas loucher pour en regarder un dans les yeux.

[1015 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 5 Fév 2017 02:03 
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Ils finissent par arriver dans les alentours de la ville des lutins qui s’avèrent à la fois des plus intéressantes et des plus frustrantes pour l’elfe brune. En effet, pour une créature peu habituée à une végétation luxuriante, cette forêt est déjà des plus intéressantes à observer et c’est les yeux écarquillés d’émerveillement qu’elle avise de toutes ces sources potentielles de nourriture, se demandant comment autant d’eau fait pour couler dans ces endroits-là et laisser son désert aussi aride. La géographie est une grosse garce, conclut-elle.

Toujours est-il que ses yeux peuvent difficilement s’écarquiller plus lorsqu’elle avise de l’arbre gigantesque qui sert de ville aux petites créatures. Elle semble apercevoir des petites maisons accrochées aux branches, enrobée d’un écrin de lumière émanant des végétaux. Au pied de l’arbre s’écoule une petite rivière.

Elle peut apercevoir quelques lutins traîner par-ci, par là et pépier comme de petits oiseaux tant leurs voix lui semblent faibles et dérisoires. Il semblerait pourtant qu’ils ne soient pas d’une humeur aussi guillerette, comme le contaient les contes de son enfance. Un petit groupe de lutins armés ne tarde pas à apparaître, venant de derrière nous et Eyllwë les regarde avec un intérêt non feint. On dirait un groupe d’enfant essayant de jouer comme des adultes. Sont-ils réellement capables de blesser avec les cures-dents qui leurs servent d’armes ? Loin d’être aimable, le meneur leur enjoint de s’arrêter en disant que les grandes gens n’ont pas le droit de venir jusque ici. Eyllwë réprime avec peine l’envie de les rabrouer en leur rappelant les bonnes manières et que ce n’est pas en montrant du racisme qu’ils iront loin dans la vie. Regardez, les eruïons, s’ils ont survécu jusque là, ce n’est pas en envoyant balader leurs confrères. Au contraire, même, c’est en s’assimilant à eux qu’ils ont survécu ! Non pas qu’elle ait envie de s’assimiler aux lutins, s’entende. Leurs cures-dents sont trop petits, rappelons-le.

C’est son compagnon nain qui s’avance en soulignant que le Capitaine et l’eruïone ne sont pas les bienvenus, mais que son compagnon et lui vont arranger cela. Eyllwë croise les bras, courroucée, et lui lance un regard noir tout en le laissant faire.

Le nain tente de les amadouer un peu, leur expliquant qu’ils sont ici pour voir Mathurin Dubosquet et lui poser quelques questions. Eyllwë et Cassius seraient leurs seconds. En entendant ça, la jeune femme se met, en plus de ses bras croisés, à taper du pied. Il en profite également pour s’enquérir des problématiques qui les amènent ici, c’est-à-dire les créatures volantes qui seraient devenues folles. Au moins, ça, c’est pertinent, se dit la jeune femme. Le coup de Mathurin aussi, indéniablement.

Avant qu’ils ne répondent, cependant, elle ne peut s’empêcher de s’avancer à son tour pour s’asseoir en tailleur devant eux, indiquant par là qu’elle n’est pas belliqueuse et qu’elle est prête à discuter. Après tout, les gens qui discutent dans son clan se mettent toujours en tailleur autour du feu. Faute de feu, la belle étoile fera très bien l’affaire.

- J’ai beau être grande, déclare-t-elle, j’me sens plus proche des deux thorkins que de la grande targe derrière, en fait. Puis je ne savais pas qu’on avait pas le droit de venir ici, c’est pas exactement écrit sur un panneau, ou alors on l’a raté. Pourquoi est-ce que vous ne voulez pas de grandes gens, d'ailleurs ? Je ne vous ai rien fait, pour autant que je le sache. On peut faire quelque chose pour vous aider et vous prouver notre bonne foi, peut-être ? Ou alors présentez-nous à Mathurin, il vous dira, lui, on vient de la part d’un de ses copains.

(500 mots)

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 5 Fév 2017 14:36 
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Les lutins hésitent en vous entendant. Un certain nombre éclatent de rire aux paroles de Gorog, mais le cœur ne semble pas vraiment y être. Heureusement, les paroles d'Eyllwë semblent les rassurer. Le chef finit par dire :

"Les grandes gens ne font pas attention, et ils peuvent faire bien des dégâts... mais vous pouvez passer la nuit ici si vous voulez. En échange, vous devez promettre de nous défendre si les aldrydes nous attaquent."

D'autres lutins, curieux, s'approchent en pépiant. Ils n'ont visiblement pas l'habitude des géants comme vous. Ils vous inspectent, et certains des plus jeunes semblent même vouloir grimper le long de vos vêtements. Leurs mains collantes ne sont pas très agréables et ils produisent une sensation de chatouille dont vous n'arrivez pas à savoir si elle est issue d'un acte volontaire ! Cassius décroche avec une grimace un lutin qui était monté sur son épaule et le pose délicatement par terre, mais un autre tombe déjà d'un arbre et se retrouve perché sur sa tête. Les petits soldats regardent d'un air blasé les jeunes qui ignorent toute prudence.

Certains répondirent à Gorog, tous en même temps, et il fallut recoller les bouts pour comprendre ce qu'ils racontaient.

Apparemment, Mathurin était un individu fort sympathique jusqu'à il y a peu. Il avait récemment fait une crise de démence particulièrement violente alors qu'il était sorti se promener, la nuit dernière. Pour l'heure, il dormait avec l'aide d'une tisane calmante et ne se réveillerait pas avant demain... au moins, car certains mettaient en doute les dosages de la vieille sage-femme qui avait préparé ladite tisane.

Quant aux aldrydes, ils ne les connaissaient que trop bien : un groupe était venu il y a quelques jours, tenant des propos absurdes sur le feu du ciel et le fait que certains lutins étaient soupçonnés de cacher des mâles en fuite. Un lutin accusé avait refusé de les laisser fouiller dans sa maison. Elles en avaient déduit sa culpabilité et y avait mis le feu. Depuis, les lutins s'étaient armés car ils craignaient fort qu'elles ne reviennent prochainement.

((( Gorog : +0.5(post) +0.5(informations) +1(longueur)
Eyllwë : +0.5(post) +0.5(négociations) +0.5(longueur)
Vous allez passer la nuit ici, si vous le désirez. Les lutins vont vous mener un peu à l'écart de leurs cultures, mais non loin de la ville. Si vous voulez interagir avec eux, je pourrais faire des réponses ponctuelles. )))

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Ven 10 Fév 2017 16:24 
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L’elfe brunâtre y alla à son tour de son commentaire, reléguant une fois encore Krassus le malaimé au rang de second couteau inutile et pesant, et tenta de questionner les minuscules êtres joyeux sur leur haine des grandes gens – que les nains n’étaient pas, pour rappel – argumentant sur le fait simple et logique qu’elle ne leur avait rien fait. Ni elle, ni les siens, d’ailleurs, puisqu’il était peu probable qu’un autre de sa tribu ait mis un jour le pied à Bouh-Chêne, que ce soit amicalement ou pour écraser leurs maisons champignons. Après le nain rouquin, elle s’enquit de Mathurin. Décidément, jamais il n’avait eu autant de visite, le bougre. C’était sûr.

S’ils rirent comme des oiseaux qui piaillent aux propos du fier thorkin, certains du moins, auquel Gorog se serait bien mêlé s’il ne l’avait pas trouvé moqueur mal à propos, Eyllwë trouva réponse dans la mini-bouche du mini-chef, qui affirma que les grandes personnes ne faisaient pas attention où elles marchaient, et commettaient parfois inconsciemment bien des dégâts à leurs faibles structures. Il les autorisa néanmoins à dormir sur place, en échange de leur aide si une attaque d’aldryde survenait. Et du coup, une attaque aldryde surviendrait. C’était malin, aussi, de provoquer ainsi le destin. Foutre barbe.

Gorog, contrairement à Krassus qui se montra une fois de plus totalement anti-diplomatique au possible, laissa les lutins l’escalader, mettant toutefois un holà lorsque leurs mains collantes vinrent s’agripper à sa toison rutilante.

« Ohoh ! Pas la barbe ! »

Certains répondirent aux questions de Gorog, enfin. Mais leur discours éparpillé et piailleur fut peu clair, et il dut en saisir à la volée quelques significations cachées. Ce qu’il apprit tenait en quelques mots, à peine : Mathurin, autrefois sympathique, était devenu cinglé. Ses pairs l’avaient drogués pour s’assurer la paix (la meilleure méthode de soin qui soit, sans en douter !) et ne serait pas disponible avant le lendemain. Décidément, ils la voulaient, cette nuit en la compagnie des si malvenus géants ! Et encore, ce n’était même pas sûr qu’il s’éveille, vu la dose de cheval qu’avait mis la vieille rebouteuse pour l’envoyer cueillir des pâquerettes dans le royaume onirique. Encore une incapable. Décidément, le Royaume de Mertar, patrie des nains de Nirtim, était vraiment le seul endroit valable sur ce foutu continent.

Pour ce qui était des aldrydes, ces petites pestes non moins cinglées que le Marhurin, ils les connaissaient bien. Hélas, apparemment : un groupuscule serait venu, quelques jours avant, polémiquant sur le Feu Divin et Punitif des cieux comme d’une mortelle prophétie. Elles accusèrent des lutins de détenir et de cacher en secret des mâles de leur peuple, en fuite. Étaient-elles à ce point en manque ? De mâle, entendons-nous. Enfin, pour la reproduction quoi. Hrem. Pour que leur race prospère, ne soyez pas si triviaux. Bref, tout ça pour dire qu’elles avaient incendié la hutte d’un lutin récalcitrant, et s’étaient barrées ensuite sans demander leur reste, avec la promesse ferme et tacite qu’elles reviendraient. Vu la chance qu’ils se trimballaient depuis leur départ de Mertar, c’était clair que ça allait leur tomber sur le coin du pif.

Gorog haussa les épaules, circonspect, et se tourna vers les petiots.

« Bon, ben… On passe la nuit-là, oui. J’pourrais parler au lutin incendié, ou il y est resté ? Z’auriez pas de la bectance pour nos estomacs affamés ? Ou en tout cas de quoi assaisonner nos rations bien tristes. »

Il se pencha pour murmurer :

« De la nourriture d’hommes, m’voyez ? »

[589 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 12 Fév 2017 12:12 
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Les lutins te répondent assez abruptement que oui, le lutin incendié est... incendié et qu'il est mort avec toute sa famille. Ta question a jeté un léger froid et la plupart des petites créatures s'éloignent. Ignorant ta demande, ils ne t'apportent que de la "nourriture d'elfe", des fruits, du miel... enfin, peut-être les quelques chenilles égarées dans la salade sont-elles une tentative pour répondre à tes désirs protéinés. Vous êtes conduits dans un espace dégagé, non loin de la petite rivière, où vous pouvez compter sur quelques fougères obligeamment étendues en guise de couchage.

Comme la nuit avance, Cassius, maussade, propose de se coucher et de faire des tours de garde.

"Et pas d'histoire ! À cause de vous, nous allons devoir protéger ce village en cas d'attaque... Bon, j'imagine qu'on peut considérer qu'il est dans la juridiction de l'empire kendran, mais ce n'était pas notre tâche initiale."

Vous mangez donc ce que vous apportent les lutins, et le milicien en profite pour faire quelques provisions fraîches. Sous les arbres, c'est à peine si vous voyez les lueurs des aurores qui dansent dans le ciel et, d'une certaine manière, cela vous facilite le sommeil. Contre toute attente, et défiant toutes les statistiques du monde de l'aventure, la nuit se révèle calme et vous vous réveillez alors que le matin est déjà bien avancé... sauf Broginn qui semble plongé dans une étrange hébétude dont lui seul connaît la raison. Il murmure à propos de lumières, mais ses propos sont décousus et vous êtes incapable de dire s'il va vraiment se réveiller.

La vie reprend son cours dans le village lutin, qui semble reprendre un peu d'optimisme prudent après cette nuit tranquille. Les petites créatures vous ignorent aussi longtemps que vous ne leur adressez pas la parole.

((( Gorog : +0.5(post) +0.5(longueur) )))

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Mer 15 Fév 2017 12:41 
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La nouvelle n’attendit guère : le lutin joyeux avait flambé avec sa masure, si bien qu’il devait maintenant être surnommé le feu follet, car qui tient tête à des aldrydes cinglées risque fort de se voir flamber ! Et il faut être fol pour se laisser ainsi allumer par des demoiselles ailées. Aussi, contrairement à l’incendie, la question de Gorog jeta un froid dans l’assemblée, faisant fuir lentement les lutins déprimés. Haussant les épaules, le nain laissa partir la petite assemblée sans s’y appesantir. Ils étaient bien hypocrites, ces demi-portions de lutins : c’était de leur faute si leur compagnon était mort, eux qui n’avaient su voler à son aide, et qui avaient laissé agir un groupuscule de minuscules au sein d’une ville entière. Gorog les aurait bien traités de lâches lopettes, s’il n’avait pas été leur invité de ce soir.

Le repas fut maussade, en revanche. Légumes et végétation leur furent servies, par chance agrémentées de miel, dont il tartina généreusement une portion de nourriture militaire kendrane, parsemant le tout de chenilles vertes et croustillantes, pour donner un peu de goût et de protéine à ce triste plat. Cela, après avoir longuement devisé de bonne cuisine naine avec Eyllwë pendant le trajet, le rendit maussade et bougon. Il ne prononça mot, lorsqu’ils furent conduits dans une petite clairière dégagée, où quelques fougères avaient été étalées pour leur servie de couchage. Encore un truc d’elfe, ça, lui qui avait l’habitude de dormir certes sur un matelas de pierre, mais recouvert de tellement de fourrures douillettes que c’en devenait le plus confortable des repos. Là, ils devraient somnoler sur des lits de végétaux qui lui gratteraient les narines et s’emmêleraient dans sa barbe. De quoi ne pas plus le réjouir. Si bien que lorsque Krassus le maussade prit la parole pour nous intimer de ne pas faire d’histoire, et qu’en œuvrant de la sorte ils s’éloignaient de leur tâche initiale, il sentit la moutarde lui monter au nez, et rétorqua, amer et énervé :

« Oh, mais c’est que tu commences à me courir sur le haricot, toi. Juridiction ou pas, je m’en bats le slip comme de ma dernière tétine de graisse de porc. Ces petits machins nous accueillent chez eux alors que pèse la menace des sales bestioles sur lesquelles nous enquêtons, alors on va pas faire la fine bouche pour leur venir en aide, espèce de résidu d’égoïste doublé d’un cuistre grumeleux. Si t’es pas content, Krassus, t’as qu’à mettre les voiles et rattraper un peu tes erreurs et manques de jugement. Personne t’a d’mandé de nous suivre, que j’sache. Alors laisse les pros mener l’enquête, c’est clair ? »

Sans attendre la réponse du triste milicien le rouquin prit le premier tour de garde, bougonnant dans sa barbe, et attendant qu’on vienne le relayer pour enfin pouvoir pieuter. Lorsque le petit matin se leva, sans qu’aucun incident n’eut perturbé la nuit, et après moult ronflements sonores, Gorog remarqua que Broginn avait encore plus l’air dans le gaz que la veille. Regard vide, enfin encore plus que d’habitude, léthargie, atonie musculaire. Il était aussi mou qu’un vieux poulpe sorti de la mer. Peut-être le petit groupe avait-il impressionné les farouchesMa guerrières minuscules, pour qu’elles hésitent à attaquer ? En ce cas, le plan des lutins avait fonctionné.

Le petit peuple reprenait son cours de vie habituel, snobant leurs invités comme s’ils n’avaient jamais été là. Fronçant les sourcils, Gorog s’approcha du premier petit machin qu’il croisa pour l’apostropher :

« Hé, toi, mène-moi à Mathurin, s’il est réveillé. On a à causer, lui et moi. »

[598 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 19 Fév 2017 23:04 
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Vous êtes conduit auprès du dénommé Mathurin. Pour être plus précis, vous êtes conduits à une petite maison en forme de champignon, non loin de la ville, le "beau-laid d'ombrechêne", maison dudit lutin. Une vieille lutine, interpelée par vos guides, sort pour vous expliquer que son patient se remet doucement. Elle radote et bavarde sans arrêt, mais vous n'en tirez pas grand-chose d'autre que :

"D'la mauvaise magie, ça oui... mauvaise magie... mais ça va mieux. Bientôt, il pourra à nouveau jeter des tartes !"

Sans doute une expression de lutin... en tout cas, il faut l'espérer. Mathurin, un lutin aux taches de rousseur et aux cheveux en bataille dépassant de sous son bonnet, est encore assez groggy et vous devez attendre pas moins que le début de l'après-midi avant qu'il ne se décide à sortir de sa maison, sous le regard alerte de la sagesse du village. Il a l'air d'avoir encore la tête dans les nuages et vous regarde d'un air un peu absent. Son état n'est pas sans rappeler celui de Broginn, mais il semble en sortir peu à peu.

"Hum... savez-vous où est Bahadïuul ?"

Il cligne des yeux.

"Oh euh... pardon... qui êtes vous ?"

"Ne le fatiguez pas trop..." vous prévient la vieille femme.

Elle pointe vers vous sa canne noueuse d'un air menaçant, pour le moins comique de la part d'une petite vieille de 25cm maximum.

((( Gorog +0.5(post) +0.5(longueur) )))

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Ven 3 Mar 2017 10:54 
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Finalement, les lutins daignent conduire le petit groupe d’étrangers auprès du dénommé Mathurin, recommandé pour ses conseils experts et sa bienveillance naturelle par la bestiole volante hargneuse et condescendante qui accompagnait la petite troupe à la descente de cette satanée machine volante elfe. Mais alors que nous partons vers sa masure, Gorog se tourne vers Broginn. Le brasseur est bien entendu prêt à les suivre, l’air hagard et l’honneur d’une fidélité sans borne en avant. Mais il n’a pas recouvré dans son regard cette petite étincelle pétillante qui fait de lui ce qu’il est vraiment. En bref, il est toujours dans les choux, groggy, avançant cahin-caha comme s’il était bourré au tout dernier degré. Il ne sera d’aucune utilité dans cet état, aussi le rouquin se tourne vers son compagnon défaillant, et lui donne un coup de poing amical sur l’épaule, tout en parlant :

« Non mon frère, toi t’as besoin de repos. Reste-là et recouvre tes forces, nous en aurons besoin pour la suite. Repose-toi. Et quand tu iras mieux, rejoins-nous pour écrabouiller de ton tonneau toutes ces satanées bestioles qui se dresseront sur notre route ! »

Gorog le laisse sur place. Il est inutile de s’encombrer d’un tel poids mort pour le moment. Tant qu’ils ne quittent pas la cité lutine, il ne sera guère utile dans cet état. Aussi, seuls l’elfe brune et le nain roux parviennent jusqu’à l’habitation surprenante et colorée du lutin dans les vapes, le dénommé Mathurin. Il s’agit là d’une petite maison en forme de champignon, voire même creusée à l’intérieur d’un gros bolet coloré. Un gargouillement sonore monte des entrailles du thorkin, qui se délecte imaginairement d’un rêve de soupe grumeleuse aux champignons. Ah ça, pour sûr, ces lutins ont dû se faire péter le bide en excavant la chose.

Hélas, trois fois hélas, ce n’est pas Mathurin qui sort de la maisonnette, mais une vieille lutine décrépite à la peau plissée et sèche comme un vieux parchemin. Le genre de mégère qu’il ne fait pas bon rencontrer, une jacasseuse de noix, aussi horripilante qu’un défaut dans de la roche qui fait riper une pioche. La vioque, interpelée par notre faible escorte, finit par baragouiner que son patient se remet doucement du mal qu’il accable, mais qu’il n’est pas encore visible, ni apte à répondre à nos questions pour l’heure. Elle conclut en précisant que son étourderie est due à une mauvaise magie, maléfique, dont elle a su enrayer les méfaits pour qu’il puisse à nouveau pouvoir jeter des tartes. Gorog, à l’entente de cette assertion, s’exclame avec horreur :

« Jeter des tartes !? Par ma barbe, quelle idée de gâcher ainsi de si bonnes pâtisseries ! »

Et de conclure son affirmation par un nouveau grincement de son estomac, bien peu acclimaté à la nourriture lutine ressemblant de trop près à de la bouffe elfique, aussi peu nourrissante que faible en goût. En tout cas, ils sont bien marris de s’être levés si tôt pour rien, puisqu’ils doivent attendre pas moins de plusieurs heures, et le début de l’après-midi, pour que le portillon de la maison-champignon daigne s’ouvrir pour dévoiler un Mathurin vaseux et groggy. L’humeur de Gorog s’est détériorée decrescendo pendant toute l’attente. Il n’est guère patient, et son estomac vide n’a rien arrangé à la chose. Il a passé toutes ces heures, bougonnant dans son coin, à maugréer dans sa barbe sans vouloir adresser la parole à quiconque, jusqu’à ce qu’enfin le lutin rouquin aux tâches de rousseur daigne bien vouloir pointer le bout de son petit nez retroussé.

Sans même les saluer, il les questionna sur la présence d’un dénommé Bahadïuul, avant de se rendre compte de la présence de « grandes gens », et de questionner ces derniers sur la raison de leur présence ici. Sous une dernière recommandation menaçante de la mégère de ne pas trop l’épuiser, ils peuvent enfin le questionner, raison de leur présence ici. Gorog ne tient guère compte de la vieille mal embouchée, et prend la parole d’un ton perclus d’impatience.

« Je suis Gorog Poing-D’Acier de Mertar, et voici Eyllwë de… de… peu importe. Nous sommes ici sous la recommandation d’un duo d’aldrons que vous auriez aidés précédemment. Nessandro et Daemon… Dae’ron. Un truc du genre. On est en mission officielle pour piger ce que veulent ces satanées bestioles volantes avec leur délire de fin du monde, et comprendre quelle menace elles représentent. Faudrait leur faire entendre raison, à ces mégères féministes, pas vrai ? »

Et puis, pour conclure cet éloquent discours, il posa une dernière question :

« Et puis c’est qui, ce Baha-truc-bidule ? »

[770 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 5 Mar 2017 15:45 
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Mathurin cligne des yeux en te regardant, comme s'il ne comprenait pas ce que tu disais, puis, finalement, se reprend. Il va s'asseoir sur une petite pierre, et malgré l'air frais de la fin de matinée, semble sombre et arbore un air un peu triste tandis qu'il commence son récit :

""Les aldrydes... je ne comprends pas. C'était un peuple d'artistes, qui aimait les danses et les chants... mais depuis quelques temps, les choses se sont compliquées. Un groupe de fanatiques à gagné en influence. Lorsque les aurores ont commencé, ce groupe à soudain pris une ampleur folle ! Bahadiuül est un aldryde mâle, comme Nessandro et Daer'on, mais qui vivait en marge. Les femelles l'avaient toujours un peu traqué, mais jamais avec grande conviction. Il ne causait pas d'ennui... et puis récemment, il a commencé à venir de moins en moins souvent. Jusqu'à il y a quelques jours. Il a apporté un genre d'amulette. Il disait que c'était un témoin du passé que ces folles voulaient effacer..."

Il prit dans sa poche une petite amulette, guère plus qu'un bracelet pour une grande personne... l'objet était fait d'un étrange métal bleu noir, mais tu n'en voyais pas plus car le lutin le gardait dans le creux de sa main.

"C'est beau... sinistre mais beau en même temps... Pourquoi elles voudraient détruire ça ?"

Il leva des yeux humides vers toi et, réalisant que son discours était un peu décousu, il précisa :

"Elles se font appeler la Sororité de l'oubli salvateur. Il a voulu soustraire cet objet de leur emprise, pour ne pas qu'elles le détruisent... puis il est parti en espérant les entrainer au loin... Mais les aldrydes sont venu. Alors que j'étais au lit suite à une étrange nuit d'hallucinations, elles sont venu et ont incendié une maison. Pourquoi ?"

Il éclata finalement en sanglot, submergé autant par l'injustice que par l'incompréhension. La vieille, de son côté, s'était approchée pour lui tendre un mouchoir, mais quand elle vit l'objet dans sa main, elle piailla :

"Par Yuimen, Mathurin ! C'la mauvaise magie ! J't'ai dit de plus t'en approcher !"

Le lutin renifla :

"J'aurais voulu que personne ne s'en approche. Ni Bahadiuül, ni moi, ni personne !"

Dans un mouvement de colère extraordinaire de la part d'un membre de ce peuple pacifique et joyeux, il jeta l'objet au loin, malgré la vieille qui alla le chercher en marmonnant que n'importe qui pourrait le prendre et qu'il valait bien mieux l'enterrer bien profond.

Tu étais maintenant face à un lutin pleurant à chaudes larmes, sans doute assez gêné par cette situation compliquée... mais en tout cas, tu savais maintenant pourquoi les aldrydes étaient venu ici. Par chance, elles s'étaient trompées de maison... mais était-ce vraiment une chance... ou l'annonce d'un malheur encore plus grand ?

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Jeu 9 Mar 2017 17:24 
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Le lutin écarquilla les yeux à l’écoute des paroles de Gorog, qui n’était lui-même pas habitué à ce qu’on ne le comprenne pas, usant généralement d’un vocabulaire plutôt simple, primaire, basique, au ras des pâquerettes, reflétant son esprit limité et sa maîtrise langagière fort peu entraînée…

(Oh hey, c’est pas bientôt fini toutes ces campafouillades là ?! Il est juste sonné, le petit, c’est tout !)

Sonné, sans doute, oui. Et il lui fallut quelques secondes pour reprendre consistance, secouant sa petite mine de lutin avant de reluquer le grand nain d’une mine tristounette tout en allant poser son postérieur de grenouille sur une petite pierre. Gorog, pour être sûr de bien comprendre ce qu’il disait, s’agenouilla non loin de lui, penchant son visage barbu vers le petit lutin farceur qui commençait à parler en racontant sa vie. Il affirmait avoir bien connu les aldrydes avant qu’elles ne pètent une douille. C’était un peuple d’artistes, de chanteurs, de peintres. Un peuple joyeux qui dansait et faisait de la musique pour toutes les raisons du monde. Mais elles avaient changé. Quand les loupiotes du ciel avaient commencé à se détraquer, naquit chez elles un groupuscule de fanatiques crétines qui gagna vite en influence, réduisant à néant, vraisemblablement, la joie de vivre des trucs ailés.

Mathurin parla alors d’un dénommé Baha… bahatruc. Un aldryde mâle qui lui rendait visite autrefois, mais dont les visites se faisaient de plus en plus rares. Gorog comprit qu’être mâle parmi ce peuple n’était pas fort bon, puisqu’il se faisait traquer par ses consœurs avant même que tout ceci ne commença. Bref, tout ça pour dire que Bahamachinbidule lui avait récemment ramené un petit pendentif, une amulette magique représentant un passé que ce groupe de fanatiques écervelées voulait éradiquer. Comme pour montrer l’objet au géant court sur pattes, il sortit le pendentif de sa poche d’un air las. Le bijou était métallique, bleu-noir. Guère plus que la taille d’un bracelet, en vérité. Et encore, fallait pas avoir de trop gros poignets. Le lutin se morfondait sur son sort, et peinait à croire que les aldrydes pouvaient avoir envie de détruire ça, qui était si beau et sinistre à la fois. Décidément, il était au bord de la dépression, ce lutin. Gorog était bien loin de s’imaginer que ce petit peuple décrit comme farceur serait aussi névrosé.

Au bord des larmes, il leva sa petite tête vers le gros nez du nain, et explicita que la Sororité de l’Oubli Salvateur, ce fameux groupe terroriste chez les bestioles ailées, ne pouvaient pas avoir l’objet, et que c’est pour ça que Bahabidule l’avait donné à Mathurin. Gorog se frotta la tête, surpris. A-t-on idée de confier un tel artefact à un type qui ne sait rien faire de bien que de lancer des tartes. Il fallait être sacrément con, quand même. Et pas capable de résister aux attraits maléfiques de l’objet, en plus, comme le rappela la vieille rebouteuse en gueulant à Mathurin de pas approcher ce truc. L’influence de la vieille folle avait l’air pourtant bien ancrée chez le petit lutin, qui décida d’un coup de tête de balancer sans demander rien à personne l’amulette dans les airs. Gorog suivit du regard la trajectoire de l’objet sans comprendre vraiment ce qui se passait. Puis, lorsque le machin eut atterri sur le sol, il s’exclama :

« Mais ! Foutre bique, qu’est-ce qui m’a foutu des empaffés pareils ! Ce truc doit être important, si elles veulent le récupérer, peu importe pour quoi faire. Et vous, vous le balancez comme un trognon de pomme ?! »

Il se releva et courut vers la zone d’impact de l’amulette pour la ramasser, sans prêter attention aux larmes du lutin, tout en bougonnant :

« On n’est pas aidés, par Valyus. On n’est pas aidés. »

Et le nain fouilla et farfouilla la zone où il avait vu tomber le bijou, écartant la végétation pour mettre la main sur ce précieux objet balancé comme un déchet par ce lutin qui avait l’air tout sauf équilibré. Par chance, l’objet n’était pas si petit que ça, et il finit par le dénicher dans le terreau de la forêt, le saisissant de ses gros doigts pour le soulever de terre. Aussitôt, il le leva vers les cieux pour en observer les détails. Il n’avait, de sa vie de mineur, jamais rien vu de tel. Elle était en métal, pour le plus gros de l’œuvre, mais un rubis ovoïde y était incrusté. Jusqu’ici, rien de particulièrement surprenant. Elle était forgée avec précision en une forme particulière, une sorte de poignard au manche remplacé par ledit rubis et une paire d’aile membraneuse comme celles des chauves-souris ou… des légendaires dragons. C’était déjà bien plus singulier, mais les plus grands artisans orfèvres y pourraient venir à bout sans trop de souci. Non, ce qui étonnait le plus Gorog, c’est qu’il ne reconnaissait en rien le métal utilisé pour forger l’objet. Lui qui avait passé sa vie dans les mines, il en avait vu, pourtant, du métal. De toutes les sortes et de toutes les couleurs. Mais là… le rendu général était noir, mais y brillaient d’étranges reflets azuréens et opalins. Un œil moins averti que le sien y aurait peut-être vu de l’Olath, ce métal sombre chargé d’obscurité, mais pas le rouquin. Non. De l’Olath, il en avait déjà vu, tenu en main, miné dans les plus profondes mines de Mertar, où le Dragon d’Oaxaca lui-même avait été enchaîné par ses aïeux. Et ce métal n’était que sombre, sans reflets, absorbant la lumière plutôt que la reflétant. Mais là… Il s’agissait soit d’un métal qui lui était totalement inconnu, ce qu’il jugeait bien entendu impensable, soit d’un alliage entre différents métaux. Entre différents métaux élémentaires, plus précisément.

« Par ma barbe… »

Un étrange sentiment s’empara de lui, inexplicable, indescriptible. Était-ce seulement dû à la nature incomprise de l’objet ? Peut-être, mais… il y avait quelque chose en plus. Un attrait sans doute maléfique, un envoûtement quelconque. De la mauvaise magie, ça oui ! La vieille n’avait peut-être pas tort, finalement.

Gorog, se relevant de sa trouvaille, revint vers Mathurin d’un pas décidé, le regard plus sombre qu’à l’accoutumée. Le lutin était en pleurs, aussi ne le brusqua-t-il pas trop, et préféra-t-il expliciter ses intentions avant de poser la moindre question.

« Ces aldrydes paieront. Sororité de mes couilles salvatrices ou pas. Foi de nain. Et je te prie de croire que le foie des nains est le plus endurant de leurs organes ! En tout cas, maintenant, ces sales bestioles ailées n’ont plus de raison de venir s’attaquer à cette petite ville. N’hésitez pas, si elles viennent, à leur clamer que vous avez donné l’objet à un puissant guerrier. Hem. »

Ce n’était peut-être pas l’exacte vérité, mais ça les impressionnerait peut-être. Gorog, nerveusement, fourra l’objet dans une poche sûre, pour être certain qu’il ne tombe pas par accident. Ce serait quand même ballot. Mais l’heure était maintenant venue pour Mathurin de répondre à quelques questions de plus.

« Où est Bahabidule ? Comment le trouver ? Il faut qu’il nous explique ce qu’est exactement cet objet, et comment l’utiliser. Nous le placerons sous la protection de la milice de Kendra Kâr. Ils sont peut-être bêtes à pleurer, mais au moins savent-ils se battre. Enfin, j’espère… »

Les projets du rouquin, en tout cas, étaient tout tracés.


[1229 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Sam 11 Mar 2017 12:50 
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Cassius, qui était resté silencieux jusqu'ici, hoche la tête à tes paroles. Bahadiuül est un témoin et il pourra bénéficier de toute la protection de la milice. Mais Mathurin secoue la tête :

"Mais j'ignore totalement où il est parti... Il est peut-être même déjà mort. Et je ne pense pas qu'il soit prudent de dire aux aldrydes que nous avons eu cet objet en main."

Comme il voit que tu as pris l'amulette, il grimace :

"Faites attention, elle fait faire des rêves bizarres. Une fois, j'étais au milieu des nuages... ou était-ce dans un ciel nocturne ? Et autour de moi, il y avait des sortes de globules lumineux, comme des poches transparentes, mais étrangement luminescentes, comme des vers luisants... et je savais qu'elles étaient vivantes."

Aussitôt, la vieille se met à l'asticoter, lui demandant d'oublier ces délires dus à la "mauvaise magie". Cassius s'approche, l'air aussi perturbé que toi. Il a écouté avec soin toute la conversation mais ne semble pas trop savoir qu'en penser.

"Se pourrait-il qu'un simple vol soit à l'origine de tout ça ? J'ai peine à y croire... Peut-être restituer cet objet aux aldrydes permettrait de les calmer, mais cela reviendrait à excuser leurs actes. Cela dit, je suis paladin, si vous permettez, je devrais peut-être l'examiner pour identifier une éventuelle malédiction."

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Mar 14 Mar 2017 11:59 
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Krassus, une fois n’était pas coutume, était d’accord avec le nain, et le marqua d’un signe de tête approbateur. Le petit lutin, par contre, fut retors à délivrer l’information qui leur permettrait de retrouver Bahabidule. Il avoua ne pas savoir vers où il était parti, et doutait même de sa survie face aux escadrons d’aldrydes fanatisées. Il refusa également de signaler aux demoiselles ailées tout aussi minuscules que lui qu’ils avaient été en possession du bijou. Gorog se frotta l’arrière de la tête, et dut concéder la chose.

« Ouais, c’est pas faux. Bah dites-leur que vous n’avez jamais été en possession du truc, et que Bahabidule n’aurait certainement pas mis ses amis en danger de la sorte. Faites leur croire qu’il se serait plutôt dirigé vers des instances plus puissantes. Enfin, bref, faites en sorte qu’elles vous fichent la paix, quoi. »

Mathurin ne semblait pas forcément ravi que je sois en possession de l’amulette. Il précisa que je risquais de faire des rêves bizarres, comme ça lui était déjà arrivé. Et il décrivit l’un d’eux, dans lequel il se pensait au milieu des nuages, ou peut-être d’un ciel nocturne. Partout autour de lui, des globes lumineux flottaient comme des vers luisants. Des choses vivantes. Gorog faillit lui rétorquer qu’il avait déjà fait des rêves plus étranges que ça, faisant intervenir des ânes bipèdes qui parlaient et fumaient la pipe en jouant au croquet avec des têtes de gobelin, mais il avait peur de passer pour un fou, aussi se tut-il.

Mathurin n’eut, quant à lui, pas l’occasion de raconter davantage ses songes étranges : la vieille mégère vint le troubler en le sommant d’oublier ces délires dus à la mauvaise magie. C’était décidément une idée fixe, dans sa tête sénile de vieille rebouteuse. Gorog haussa les épaules. De toute façon, la magie c’était moisi. Pas comme le fromage, qui était la plus délicate des moisissures, mais comme un fruit qui aurait muté en boule de poils vert champignon. Qu’elle soit mauvaise ou non, c’était de toute façon à éviter.

Krassus, qui avait tout écouté depuis le début de la conversation, s’approcha pour prendre la parole à son tour. Perplexe, Gorog regarda dans sa direction avec circonspection, se demandant quelle ânerie il allait encore pouvoir sortir. Et il ne fut pas déçu ! Le milicien posa l’hypothèse que tout ceci était parti d’un vol, et que dans l’histoire, c’était Bahabidule le méchant. Il évoqua l’idée de rendre l’objet à leurs propriétaires initiales, qui le détruiraient pour poursuivre leurs buts secrets et destructeurs.

« Boup ! Mais t’es complètement frappé, ma parole ! Elles n’attendent que ça pour imposer leur légitimité sur toute cette zone à grands coups de sortilèges à la noix. Pour sûr que ça ne les calmerait pas, ce sont des fanatiques. »

N’avait-il donc rien entendu ni compris ? Quoiqu’il en fut, il précisa ses accointements avec la magie de lumière, et se qualifia lui-même de paladin, prétentieux qu’il était. Il proposa d’analyser le pendentif pour y déceler la trace d’une malédiction quelconque. Gorog grimaça. Il ne comptait pas laisser entre les mains de cet abruti un objet si précieux pour leur quête. Mais ses capacités pouvaient leur être utiles pour comprendre ce dont il s’agissait. La vieille n’était peut-être pas si folle en parlant de mauvaise magie, après tout. Le nain tendit l’amulette au milicien, non sans préciser :

« Tiens, je te la prête pour que tu lui fasses tes trucs de paladin. Mais pas d’entourloupe hein, sitôt que t’as terminé, elle revient dans ma poche ! »

[594 mots]

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Dim 19 Mar 2017 11:57 
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Cassius hocha la tête à tes propos :

"Si l'objet leur appartient, il est normal qu'il leur revienne. Mais je suis d'accord, nous ne pouvons simplement leur remettre comme ça. Pas sans qu'elles aient répondu de leurs crimes, ni sans savoir pourquoi elles y accordent tant d'importance."

Puis inspecta longuement l'objet, le faisant tourner, l'observant attentivement, ses reflets, son apparence... un moment tu le vis même mordre dedans ! Il s'agissait manifestement d'une procédure normale car il l'exécutait de manière presque mécanique, avec un professionnalisme évident... qui ne parvenait pas à masquer une certaine frustration. Il fronça les sourcils, alluma une étrange lumière dorée dans sa main et la passa sur l'objet. Le temps s'écoulait, toujours en silence. Mathurin restait là, un peu apathique, se demandant ce qui allait arriver, tandis que la vieille repartait s'occuper de ses affaires.

Finalement, le paladin te rendit le pendentif avec une mine dépitée.

"C'est vraiment étrange. Cela ressemble à de l'olath, mais en même temps, je suis presque sûr que ce n'en est pas, ou du moins pas seulement. C'est magique, mais je suis incapable de dire en quoi. Il y a de la magie noire, mais elle échappe à mes pouvoirs comme si..."

Il resta silencieux, faisant des mouvements évasifs des mains qui exprimaient au mieux ce qu'il ne trouvait pas comment dire : cet objet était anormal. Une aberration qui n'avait aucun sens. Il conclut :

"Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a un ressentit magique en cas de contact cutané directe, et que Mathurin ici présent à fait des rêves étranges alors qu'il le portait la nuit, c'est bien ça ?"

Le lutin hocha la tête.

"Je vous recommande donc de ne pas rester trop longtemps en contact directe avec l'objet, et de ne pas dormir avec. Désolé de ne pouvoir en dire plus..."

La journée était déjà bien avancé et Mathurin vous apporta un peu de nourriture. Encore une fois, c'était assez peu copieux, mais il y avait un peu d'écureuil, ce qui te permis d'avoir de la viande, pour changer. Une viande inhabituelle mais étonnamment délicate qui faisait regretter qu'il y en ait si peu. Mathurin, très fier, expliqua que les lutins mangeaient peu de viande, mais qu'alors ils en faisaient avec qualité.

C'est alors que le soleil avait bien entamé sa descente et que vous commenciez à vous demander s'il fallait encore passer une nuit ici, que vous entendez soudain des grelots d'alarme. Ça vient de la ville !

Vous vous précipitez avec Mathurin, mais Cassius te pousse à rester dans les fourrés pour observer. Vous voyez un vol d'une vingtaine d'aldrydes descendant en cercle et se posant au milieu des soldats lutins. Ces derniers sont tendus et la discussion est animée, mais la chef des aldrydes cherche manifestement à faire baisser la tension :

"Nous sommes venus nous excuser. La sororité de l'oubli éternelle à une mission sacré de grande importance, et la tension que cela impose pousse parfois à des comportements inappropriés... Nous avons apporter du slim et de l'hydromel pour nous faire pardonner. Je vous propose de faire la fête ce soir ! Et nous vous feront l'insigne honneur de chanter la chanson du feu du ciel dès que celui-ci brillera visiblement au dessus de nous."

Les lutins ont l'air d'hésiter; Les soldats n'ont qu'une confiance relative, mais la plupart des autres, alléchés à l'idée d'une fête, semblent prêts à accepter. Mais qui sait comment réagiraient les emplumés en sachant que vous êtes là ?

Edit : Alors que tu restes sans rien faire, tu entends une étrange rumeur. Entre les buissons, tu vois alors Broginn qui s'approche en titubant. Manifestement, il ne fait pas attention à l'assemblé et parle... d'oiseaux de lumières qui dansent ? C'est pire qu'un lendemain de cuite ! Il parle aussi des aurores et cela à le don d'énerver les aldrydes tandis que les lutins commencent à paniquer. Eyllwë à disparu dans les fourrés. Enfuie ? En tout cas ton compagnon est en danger. Tu entends la chef des aldrydes qui grince :

"Qui est ce nain ? Il ose... faites le taire ! Je déciderais de son sort plus tard... Et fouillez les alentours pour trouver s'il y en a d'autres."

Tandis que Broginn est assommé par une petite furie faisant preuve d'une force étonnante pour sa taille, la chef se force à sourire aux lutins :

"Simple mesure de précaution. Pour ne pas gâcher la fête de ce soir..."

Ici et là, tu vois des aldrydes s'envoler, cherchant du regard les environs... ta marge de manœuvre s'amenuise et Cassius te fait part de son inquiétude. Avez-vous vraiment une chance d'échapper à des yeux vous cherchant depuis le ciel ?

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 Sujet du message: Re: Bouh-Chêne
MessagePosté: Ven 31 Mar 2017 10:55 
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Krassus, une fois encore, n’avait rien compris à rien. Il affirmait au nain que si l’objet leur appartenait initialement, il était normal qu’il leur revienne. Gorog faillit bougonner sévèrement, en grommelant que ça revenait à rendre à Oaxaca toutes les foutues larmes de Thimoros qui auraient permis une victoire certaine des forces de l’ombre sur tout Nirtim sous le simple prétexte qu’il s’agissait de son héritage, et qu’elle devait donc les avoir en sa possession. Mais le milicien modéra son propos en affirmant qu’elles devraient d’abord répondre de leurs crimes, et que le petit groupe comprenne quelle était l’importance de cet artefact mystérieux. Il reluqua la chose sous toutes les coutures, de haut en bas, de gauche à droite, en la faisant tourner entre ses doigts avec un air de babouin qui tiendrait entre les doigts un objet dont il ne comprendrait pas l’utilité. Et la réalité n’était pas bien loin, comme Krassur le lui prouva bien vite en lui rendant après plusieurs minutes de vaines analyses le médaillon mystérieux, alors que Mathurin lui-même avait l’air de s’être endormi sur place.

Gorog récupéra l’objet en levant un sourcil circonspect face aux explications du gradé de la milice. Il le fourra dans sa poche fermement, de sorte que nul ne puisse le voir, et tapota dessus pour s’assurer qu’il y était bien à l’abri. Tout ce que cet ahuri avait été capable de déceler, c’était que l’objet était magique. De la magie noire. Et que le métal dont c’était constitué ressemblait à de l’Olath. Rien de plus que ce que lui, humble mineur de Mertar, avait découvert, donc. Krassus prouvait une fois de plus sa flagrante inutilité. Tout ce qu’il fit, au final, c’est proposer une hypothèse hasardeuse sur l’état de Mathurin, qui avait déjà été confirmée par la vioque tourneboulée. Il s’en sortit avec un conseil vaseux à l’encontre du rouquin, qui fit la moue devant la science du milicien. Un vrai arnaqueur, celui-là. Et une fois encore complètement inutile !

Enfin, tout ça fut vite oublié, ou en tout cas mis de côté, lorsque le petit lutin apporta pour le repas quelques vivres fluets, telle que l’habitude lutine le confirmait. Il y avait, cette fois, de la viande. De l’écureuil. Pas dégueu, par ailleurs, mais un peu maigre et peu fourni pour remplir l’estomac d’un thorkin bon vivant. Il n’en remercia pas moins son hôte pour son accueil généreux, complimentant brièvement le repas d’une glorieuse interjection :

« Ah mais oui, ça c’est bon ! »

Mais à peine eut-il fini celle-ci que l’ouïe fine du lutin et de l’humain décelèrent les sons cristallins des grelots d’alarme de la cité lutine. Branlebas de combat, ils se précipitèrent tous trois vers l’origine du bruit, laissant derrière eux le nain sonné et l’elfe brune anesthésiée. Krassus, à l’arrivée vers le spectacle qui s’offrit à eux, prodigua un conseil presque avisé : celui de rester caché dans les fourrés pour observer ce qui se passait. Et Gorog l’écouta, et observa, estomaqué. Des aldrydes, ces satanées bestioles volantes, étaient présentes, et se posaient non loin du chef des gardes lutins. Leur cheftaine prit la parole d’un ton mielleux pour balancer quelques âneries pour troubler leur méfiance. Soi-disant qu’elles étaient venues s’excuser pour leurs méfaits, prétextant l’importance de leur mission sacrée pour expliquer leurs comportements inappropriés. Inappropriés !? On parlait d’un meurtre de sang-froid, ici, quand même, sacré nom d’une pipe en bois ! Un être parti, calciné, dans les flammes d’un enfer de haine. Et tout ce qu’elles avaient pour se faire pardonner, c’était du silm, une espèce de matière textile étrange, et de l’hydromel pour faire la fête. Fête pendant laquelle elles leur feront l’insigne honneur de leur chanter la chanson du Feu du Ciel, lorsqu’il brillera au-dessus d’eux. Le feu du ciel. Quelle ânerie, encore. Le feu, voilà ce qui avait dévoré vif un des lutins de cette colonie, et voilà qu’elles les provoquaient en voulant faire la fête en l’honneur d’un feu céleste. Quelle bande de pestes !

Étourdis, les lutins semblaient galvanisés par l’idée d’une fête – argument auquel Gorog trouva évidemment une logique certaine – qui les menait sans doute à leur perte. Il doutait de la sincérité de cette aldryde. Elles n’avaient pas encore détecté la présence du petit groupe, mais tout à coup, alors que Gorog hésitait sur la marche à suivre, Broginn s’approcha en titubant, évoquant des oiseaux de lumière qui dansent. Avait-il eu de quoi pinter ? Gorog le regarda jalousement, vexé de n’avoir pas été invité à la biture, mais reprit vite ses esprits lorsque la cheftaine des aldrydes ordonna aux siennes de fouiller les alentours pour voir s’il y en avait d’autres. Elle affirma vouloir décider elle-même du sort du nain plus tard, et laissant une de ses guerrières assommer le comparse brasseur d’un énorme coup de trique, qui fit serrer les poings de Gorog dans ses fourrés. Et devant la mine étonnée des lutins, la garce prétexta que c’était pour ne pas gâcher la fête. Gorog n’en put plus : il devait agir, sans plus réfléchir, cette fois.

Il se tourna vers Krassus et lui souffla, hargneux :

« Restez planqué si vous voulez, moi je dois intervenir, parbleu. »

Il voulait fuir, le bougre. Fuir pourquoi ? Gorog ne comptait pas se laisser faire, et sortit bruyamment des fourrés pour s’approcher, sans paraître toutefois menaçant, désarmé, de la dirigeante aldryde. Ses paroles allaient être ses armes.

« Comment ça décider de son sort ? Comment ça gâcher la fête ? Mais quel culot, par Meno. Nous sommes les invités de cette colonie, sur les terres de laquelle vous n’avez rien à dire. Et leurs défenseurs contre celles des vôtres qui sont venues ici et ont tué un des leurs. Ah, quel culot, quel culot. S’il y a une fête ce soir, ce n’est certainement pas nous qui la gâcherions. Quel plan avez-vous donc prévu, cette fois ? Aux termes de votre chansonnette, vous bruleriez entièrement cette cité, cette fois ? Non, c’est trop simple : vous devez répondre de vos actes devant les hautes instances de la ville, et certainement pas vous imposer de la sorte comme si de rien n’était ! Qu’est-ce que c’est que cette manière de faire. »

Il lorgna Broginn, au sol.

« Et laissez-le donc tranquille, il ne vous a rien fait, que je sache. Alors parlez, maintenant : quelle est la vraie raison de votre présence ici. Je doute clairement de la sincérité de votre repentir. »

Il regarda l’aldryde d’un air de défi. Il fallait intervenir… Et il était intervenu.


[1095 mots]

_________________
Gorog, nain.

Le nez, c'est l'idiot du visage.


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