Kafziel a écrit:
Après avoir été balloté dans tous les sens, et alors que j'étas au bord de l'inconscience, je sens un peu de chaleur au milieu de cet océan glacé. J'entrouve les yeux mais ne vois rien, ça ravive seulement la douleur du sel qui me brule les yeux, mais je sens quelque chose m'attrapper, une main, elle s'aggrippe d'abord à ma fourure, ce qui n'est pas peu douloureux, puis m'enserre completement.
Je ne sais pas trop ce qui s'est passé ensuite, mais il me semble qu'on me tire hors de l'eau, et d'un tout coup, je me retrouve la tête hors de l'eau. Jamais je n'avais été aussi heureux de respirer; Avec un bruit cractéristique, mes poumons se remplissent d'eau, mon corps se ravive, la douleur reviens, le froid aussi, je ne sais plus ou j'en suis mais je suis vivant, c'est tout ce qui compte, j'essaye de deviner qui est avec moi, mais mes yeux ne sont que douleur, et quand j'ai la merveilleuse idée d'utiliser mon flair légendaire, je renifle une grande lamée d'eau de mer, ce qui me permet d'y regouter, ça confirme ma première impréssion, c'est dégueulasse.
Bientôt, je nous sens tractés malgrès les vagues. Même un exellent nageur ne pourrait pas braver les flots avec tant de force; je met du temps à réaliser; nous sommes attachés au bateau, mais celui-ci s'éloigne, pour une raison inconnue, tendant la corde qui nous relie, au risque de la voir se rompre.
Mais elle tient bon, et quelques minutes plus tard, qui me semblèrent des heures, nous nous retrouvâmes contre la coque du vaisseau. Ses revirements intempèstifs ne manquèrent pas de me faire cogner à plusieurs reprises par le bois vermoulu de la coque; bientôt, une douleur vient me lanciner la tête; le sel, ça pique aussi les blessures.
Alors que mon sauveur tente de remonter la corde, je ne le vois pas mais je le sent nous tracter vers le haut, mes mains arrivent alors en contact avec le bois du bateau.
Je ne fais ni une ni deux, je plante mes griffes dedans, et commence à monter.
Mais mes forces me quittèrent instantanément, alors que je repartais dans une quinte de toux digne d'un tuberculeux en phase terminale, crachant de l'eau de mer et du sang, si ça n'est la corde, c'est mon sauveur qui nous retint, et nous nous retrouvâmes sur le pont quelques minutes après, ou je n'eut le temps que de m'écrouler, vidant ma gorge de toute cette eau que j'avais ingurgitée, épuisé et à peine conscient.