Les sacs de nouritures sont dans un sale état, largement éventrés par la tempête. Je plonge donc ma main dans l'un d'eux, pas vraiment résolu à ramasser un vieux bout de pain trainant sur le pont humide et saisit un gros morceau de jambon, j'en coupe quelques tranches avec mon poignard pour qui voudra et commence à manger. La viande est extrêment salée, la faute au besoin de conservation mais il reste mangeable.
Tout en mastiquant, je regarde d'un oeil amusé les deux femmes qui engloutissent les victuailles avec apétit. Leur visage sont tirés et salis, pourtant Selena semble toujours aussi jeune et le charme de Gilraen ne s'est pas trop atteint. Je suis content.
Soudain ! (((j'adore écrire "soudain !"

))) Avec un craquement, le bâteau se stoppe net. Propulsant l'équipage un peu en avant, je m'empare de la rambarde pour ne pas finir les quatres fers en l'air et regarde notre bateau qui s'est perdu sur la plage.
Rosbac ne semble pas plus embarassé que ça pour son embarcation et Naral n'en a strictement rien à foutre... alors je m'associe à la bonne humeur générale après avoir récupéré Sidereus.
"A la bonne heure !"
D'un saut de cabri je vais sur la plage et prend une profonde inspiration, emplissant mes poumons de l'air marin. Un tour d'horizon s'impose, une végétation des plus dense s'offre à nous, au milieu une montagne massive crachant des voluptes de fumées, au loin, le bleu de l'océan et sous nos pieds, le sable blanc et fin, avec de temps en temps des coquillages colorés, j'en ramasse un irisé et le montre à mes compagnons, fier de ce trésor.
"Oh, regardez ! Un volcan, je n'en avait jamais vu !! C'est effrayant n'est-ce pas ? Et en même temps, tellement excitant..."
Je retire mes bottes pour profiter de la douceur du sable. Par contre, les intempéries de la veille l'a serieusement raffraichit. Je fais quelques pas en attendant les autres, toujours à la recherche de coquillages aux couleurs étranges.