Décidemment, plus poisseux que moi, il n’y a pas… La porte qui était sensée être fermée à double tour, en réalité, ne l’est pas et porté par mon élan, je pénètre dans la pièce comme un couteau dans de la crème et fini ma course dans une étagère bondée de livres qui, bien entendu, me tombent dessus de tout leur poids. Bobo…
J’aurais pu espérer que Raesha vienne à mon secours, surtout qu’elle m’a très bien vu tomber sous les bouquins, seulement quelque chose attire son attention, et ça a l’air plus important qu’un elfe gris agonisant sous une bibliothèque complète… Poussant un râle de douleur, un peu exagéré je l’avoue, j’essaye d’attirer de nouveau son regard mais ça ne semble pas marcher et je suis bien obligé de me tirer de là par mes propres moyens.

Entre temps Ezak est entré dans la pièce et lui aussi semble avoir vu quelque chose d’impressionnant. Attisant ma curiosité au plus haut point, puisque ça a l’air plus important qu’un compagnon qui souffre, je me débat pendant quelques secondes avec les livres jusqu'à entendre une voix coulante et grasse provenant du même endroit que la source de lumière. C’est donc une personne.

« Humm, excusez-moi pour le bazar, j’arrive tout de suite… »

Parvenant enfin à m’extirper de tout le fatras, je me relève et jette un coup d’œil dans la même direction que mes compagnons avant de me retourner avec un haut le cœur.

« La vache ! C’est… Gros ! Euh… Gras ! Enfin les deux… »

Ezak prend alors la parole pour répondre à notre interlocuteur. Puisqu’il gère la situation, autant le laisser faire. Pendant ce temps, je me rapproche des livres tombés à terre et les ramasse un par un, examinant leur titre et feuilletant leur contenu avant de les remettre dans la bibliothèque. Peut-être y aura-t-il quelque chose d’intéressant.

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire... Non vraiment, j'ai essayé de me retenir ! Mais voir Tathar se vautrer aussi lamentablement après avoir défoncé une porte qui n'était pas fermé, c'est d'un ridicule ! De le voir là, face contre terre, les fesses pointés en l'air, j'en ai mal au ventre. Raesha va voir comment il se porte et Ezak entre à son tour. Je le suis en enjambant négligemment le druide et c'est, pleurant encore de rire que je vois qu'il y a un autochtone. Un être abject en réalité, une vision immonde qui arrive sans peine à me retirer mon hilarité.

La chose parle et nous demande pourquoi on est ici. Question très pertinente en soi, qui mérite une réponse mesuré. On vient chercher un trésor, par exemple, ne serait pas très mesuré... A question bête, réponse bête et c'est Ezac qui s'en charge, affirmant que nous sommes perdu.

(Ma foi, pourquoi pas ?)

Tathar revient alors à notre hauteur après s'être extirpé de sous sa bibliothèque et fait un commentaire non moins véridique et tout à fait approuvable sur l'apparence physique de l'habitant. Le jeune guerrier demande alors au gros tas de justifier, à son tour, sa présence et je me permet de rajouté mon petit grain sel.

"Et dites-nous, est-ce que par hasard vous n'auriez pas vu passer deux hommes, un avec la même couleur de cheveux que le casse-cou et un autre qui porte un masque ?"

Le gros bonhomme vous regarde et attend que vos paroles soient finies. Il conscent alors à répondre, Amaltia et Max sont toujours dehors, ne manifestant visiblement pas leur envie de rentrer, discutant dans le couloir à demi mot... Sa voix est grasse, toujours aussi adipeuse, et faisant remuer ses lèvres graisseuses à souhait, regardant d'abord Ezak...

"On n'est pas perdu si on vient ici... on est juste inconscient, ou au coeur rempli d'obscurité, ce que vous ne semblez être, mis à part le pitre qui s'est planté dans ma bibliothèque et ferait bien de tout de suite de la remettre en ordre... Lui seul ressemble à ces démons qui hantent ces lieux..."

Il pousse un soupir, reprenant sa respiration dans un sifflement rauque et gras, comme si chacune des paroles qu'il prononçait l'essouflait.

"Je ne me cache pas, tous savent que je suis ici... Ce sont eux qui m'ont placé là, il y a bien longtemps..."

Il passe son regard vitreux sur Tathar qui se relève péniblement en ramassant les livres...

"Tout ceci ne vous concerne pas, druide! Veillez à reposer ça où vous l'avez trouvé!"

Une autorité naturelle poind dans sa voix étouffée, sans qu'il ait à hausser le ton... Il regarde alors Sandro, bougeant avec une extrème lenteur son gros cou pour mieux l'orienter en direction du voleur...

"Voilà des années, que je ne vois plus personne... Mais si c'est un homme au cheveux mauves que vous recherchez, et un autre portant un masque, c'est qu'ils sont bien mauvais et sûrement là où vous allez, vous les trouverez..."

Et moi qui voulait être le plus gentil possible, c'est un peu rapé... Il me cherche le gros tas...

"Alors, déja, je ne suis pas un pitre et ensuite essayez de m'empecher de jeter un regard dans vos précieux bouquins. Après tout vous me devez bien ça puisqu'il me sont tombé dessus ! Et puis d'abord, comment savez vous que je suis druide?"

Avant que le vieil homme en surpoids digne répondre à ma question. Sandro interviens, voulant savoir si Naral et Tinis serait passé par ici avant nous. Je dois dire que c’est une bonne idée. Tous seraient vraiment plus simples si on les retrouvait tous les deux. Au moins d’eux, je n’aurais pas besoin de me méfier.

L’homme répond négativement à la question et commence à s’en prendre à Tathar qu’il semble ne pas apprécier. Ma foi, c’est compréhensible vu le désordre qu’il à mis en quelques secondes.

Viens alors le moment ou Tathar décide lui aussi de questionner notre hôte. Les sourcils froncés dans un effort de concentration, je ne prête pas attention à eux. Quelque chose me tracasse. Je suis sûr que cet homme à parler des disciples en répondant à l’une de mes questions mais je dois en voir le coeur net.

Je lève la main brièvement pour capter l’attention et regarde à nouveau cet homme pour le moins étrange.

« Vous avez dit : ‘c’est eux…’ Parlez vous de ces gens aux cheveux mauves ? Ils vous ont placés ici vous dites, dans cet endroit sordide ? C’est que vous devez être important pour eux n’est ce pas ? Quelle est exactement votre fonction ? »

Le tas d'immondices ne me répond pas vraiment, mais bon je n'en attendais pas vraiment beaucoup de sa part... Après tout, ce n'est juste qu'un pauvre type, qui n'a pas trouvé meilleur domicile que celui-ci. Je hausse les épaules et fait demi-tour pour rejoindre Amalta et Max. Un livre traîne sur mon passage je lui met un coup de pied pour l'éloigner. Une fois l'embrasure de la porte passé, je vois mes deux compagnons en plein conciliable. Je croise les bras.

"Il y a, là dedans, un être tout à fait repoussant ! Peut-être un ami à vous cher Max ?"

J'ai surtout envie qu'il aille jeté un oeil pour pouvoir faire un petit câlin tranquillou avec Amaltia.

Au moment où Tathar lui répond plutôt agressivement, le gros tas semble s'allumer d'un halo brunâtre qui l'entoure. De suite après, un tremblement retentit et de gros épieux de pierre sortent tout autour de lui sur un diamètre de deux mètres sans qu'il ait à remuer le petit doigt. Son regard est allumé de brun lumineux. D'une voix profonde comme si elle provenait des entrailles de la terre, il te parle d'un ton inquiétant...

"Ceci te sert-il de preuve, elfe? Ou en veux-tu une plus convainquante? Dépose ces ouvrage et range les où ils étaient!"

Il lève doucement la main vers toi, niant un peu la question de Ezak alors que Sandro sort de la pièce pour prévenir Max, qui lui répond ceci:

"Un ami ici? Mais que me chantez-vous là, monsieur Sandro? Allons voir ça..."

Hélas pour toi, Amaltia le suit dans la pièce, te laissant seul dans le couloir... Après tout, si c'est un ami à Max, pourquoi n'en serait-ce pas un à Amaltia? Et à l'instant où le mystérieux mage, ex squelette réssussité entre dans la pièce, il s'écrie à la vue de l'obèse:

"Shalim! Non! Ne fais pas ça! C'est un ami... Il va réparer sa faute! Calme toi je t'en supplie!"

L'homme regarde curieusement Max, et son halo brun disparait petit à petit, les épieux de pierres retournant du sol dont ils sont sortis.

"Maxanisth?"

Il esquisse un sourire de ses lèvres adipeuses alors que Max sourit tout autant en faisant un signe de la tête... Visiblement, ils se connaissent...

Pourquoi, mais pourquoi ai-je provoquer la boule de graisse comme ça… C’était sur que ça allait me retomber et franchement ça n’a pas loupé… Apparemment, et même très sûrement, le bibendum est un géomancien et puissant qui plus est, vu la facilité avec laquelle il lance un sort qui ressemble comme deux gouttes d’eau au sort d’épieux qu’il y avait dans le grimoire de Max.

Je crois bien que l’homme m’aurait fait la peau si notre nouvel ami n’était pas intervenu pour l’arrêter. Notre cher Max a le bras long et connaît notre interlocuteur qui, au comble de la surprise, relâche sa concentration et dissipe son sort. Je préfère adopter le profil bas.

« Vous êtes un ami de Max ? Quelle agréable surprise ! Euh… peut-être pourrions nous repartir sur de meilleures bases vous ne pensez pas ? Au fait, je ne suis pas vraiment ce que je semble être à première vu et pour les livres, veuillez m’excusez… j’ai toujours été assez curieux et je suis toujours à essayer de parfaire mes connaissances du monde… »

Amaltia jette un regard en coin emprunt d'un sourire discret pour Sandro, lui demandant d'entrer à nouveau dans la pièce pour qu'il puisse être témoin des heureuses retrouvailles entre les deux mages. L'échange entre ceux-ci se poursuit...

« Shalim... je ne croyais pas te revoir un jour, ça fait tellement longtemps! Mais comment ça se fait que tu as à ce point grossi? Et pourquoi restes-tu ainsi ici à moisir comme un vieux débris alors que la sortie n'est pas loin? Halala j'ai tellement de choses à te raconter! Il s'en est passé des choses depuis notre séparation à tous... Tu as des nouvelles des autres? Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus, j'ai passé tout mon temps enfermé dans un satané coffre, recroquevillé sur moi même... Mais comment ça se fait que tu es encore vivant? Voilà longtemps que tu devrais être décédé... Moi j'étais dans le temple, je peux comprendre... Mais toi? Enfin bon il y a des choses qui ne s'expliquent pas, en tout cas tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te revoir! Haa comme le bon vieux temps me manque, nos soirées au coin du feu, nos journées de labeur qui étaient passionnantes en apprentissages... Regarde j'ai gardé mon grimoire! Mais je vois que tu as gardé tous les autres! C'est bien, j'imagine que tu en es le gardien... Personne ne doit oser t'aprocer ici! »

Le gros, visiblement dénommé Shalim, intervient dans le flux incessant de paroles de Maxanisth.

« Hey bien mon vieux Max... Toujours aussi bavard. Tu as rajeuni toi par contre! Étrange! Tout ça est trop long à expliquer, je n'ai plus l'habitude de parler... »

Il reprend son souffle en sifflant de sa gorge enflée.

« Je suis ici prisonnier, c'est mon seul rôle, pour répondre à ton ami humain. C'est Mongoor qui m'a placé ici, et si je suis en vie, c'est grâce à lui... Lui seul a le droit de vie ou de mort en son domaine, et la vie reclue ici est mon supplice... »

Il prend une pause, la graisse de son cou semblant trembler sous le coup de l'émotion. Ses petits yeux luisant sous des poches de graisse lui pendant des paupières.

« Et je ne peux sortir, la porte est trop petite pour la corpulence qu'il m'a infligée. Si je la fracasse par ma magie, la pièce s'effondre sur moi... Alors je reste là, à veiller sur les livres... »

« Oh oui je vois... Et bien nous, on part combattre Mongoor! Ces aventureux personnages ont décidé de libérer l'île de son emprise, on dirait... Et je les accompagne! Héhé! »

« Grand bien leur fasse, et tu leur seras d'une grande aide... »

Puis il tourne la tête vers Tathar.

« Alors vous n'êtes pas druide? Vous en avez les pouvoirs pourtant, je le sens en vous... Je vous le demande encore, rangez ces livres et n'y touchez plus... Je ne voudrais plus avoir à vous menacer... »

Puis se tournant vers les autres présents:

« Par contre, je vais vous aider dans votre noble périple... Voyez cette malle, près de Max... Prenez dedans chacun l'objet qui vous semblera le plus utile pour votre quête... »

Max se penche vers le coffre en question et l'ouvre.

Voici les objets qu'il contient:

10 mètres de corde, 50 mètres de ficelles, trois chandelles, un miroir, deux fioles de soin, une fiole de poison, une fiole d'antidote, une tige de métal d'1m, une longue vue, une corne de brume, un fluide 1/8 terre, un fluide 1/8 obscurité, un fluide 1/8 lumière, un arc et des flèches, une boite de cure-dents en os, trois flèches d'argent, 5foulards de couleurs diverses, une amulette en forme de soleil, une clé en bronze, une paire de bottes en daim modifié, un parchemin: télékinésie, un parchemin: ouverture, un parchemin: détection, un parapluie au manche en forme de tête de canard, un bonzaï, une gourde pleine, un diamant finement taillé, un jeu de cartes, une bouteille d'alcool fort, un crâne humain, une bouteille d'huile, du papier toilette, deux éponges et des raviolis.

Shalim vous précise alors:

« Beaucoup de ces objets ont des propriétés magiques, mais je ne vous dis pas lesquelles... à vous de le découvrir... »

Puis Max vous précise...

« Il a toujours été passionné par les devinettes et les énigmes... »

Mais quel moulin à parole ce Max, même le dénommé Shalim est obligé d’intervenir pour coupé la chique à ce cher magicien. Apparemment, ce serait Mongoor qui aurai le tas de graisse ici, pour je ne sais quelle raison… peut-être du remord vis-à-vis de ses anciens compagnons… quoi que ce soit peu probable. La corpulence de notre interlocuteur semble également du fait du chef des disciples et bien entendu c’est ce qui l’empêche de s’échapper.

Il daigne alors enfin me répondre mais n’a pas l’air d’avoir compris ce dont je voulais parler en disant que je n’étais pas ce que je semble être, pourtant ça saute aux yeux… Et la suite de sa phrase est peu encourageante, c’est pourquoi je m’empresse de ranger les bouquins pour ne plus y poser même un regard quelque fois que ça les abîmerait…

Shalim nous annonce enfin, quelle bonne nouvelle, qu’il va nous aider dans notre quête en nous donnant à chacun un objet contenu dans un coffre que Max ouvre rapidement. Les autres ne réagissant pas tout de suite, je m’avance en premier pour fouiller dans le fatras qui se trouve à l’intérieur de la grosse boite.
Un peu plus et on aurait pu croire que le géomancien venait de faire ses courses, du papier toilette, deux éponges et des raviolis se trouvant mélangé au reste des objets. C’est alors que mon regard se pose sur un parapluie magnifique, avec un manche en tête de canard et comme Shalim nous précise que certain de ces objets ont des propriétés magique, je m’imagine déjà, tenant le parapluie au dessus de ma tête avec un puissant bouclier sortant des baleines et me protégeant de tout.

« Je prends celui-ci ! Au suivant ! »

Et sur ces mots, je m’écarte pour laisser les autres choisir à leur tour.

Alors que notre gros interlocuteur devient agressif envers Tathar, Max fais son entrée et parviens à le calmer. A mon grand étonnement, ces deux la se connaissent depuis très longtemps.
Bien sûr, l’occasion est trop belle et Max ne peut s’empêcher de nous sortir un monologue incroyablement long. Heureusement le dénomé Shalim parviens à le faire taire et daigne enfin répondre à ma question.

C’est un prisonnier… Et cette forme ainsi que la vie éternel que Vlash lui à infliger sont ces punitions. Max et ensuite Shalim… Ce Mongoor Vlash a de drôles de façon de punir ses ennemis. Plutôt que la mort, il préfère les laisser en vie mais en échange il transforme cela en supplice.
Un flash me viens, m’infligeant l’image de mon corps dans le m^me état que celui Shalim ou encore dans le même état dans lequel j’avais retrouvé Max. Je secoue la tête violemment pour m’enlever ces horribles images dans la tête, tout en promettant de me méfier de chef des disciples si notre route devait un jour se croiser.

Quand Max dévoile notre objectif, je lève les sourcils, surpris.

(Ah ? Et depuis quand je viens libérer cette île ? Enfin je suppose que si on veut approcher le trésor je n’ai pas vraiment le choix.)

Viens alors la proposition de notre hôte. Choisir n’importe lequel des objets présents dans le coffre près de Max. Certains sont magique paraît-il, mais bien sur Shalim ne veut pas nous dire leurs propriétés.

Maxasnith ouvre le coffre plutôt bien rempli et je manque d’éclater de rire devant certains objets présents à l’intérieur.

(Et c’est censé nous aider ça ?)

Tathar est le premier à réagir et choisit son objet. Je suis le deuxième a passé et après quelques secondes de réflexion, je fais mon choix.

Une paire de bottes en daim que je me dépêche d’enfiler pendant que les autres font leurs choix. Mes nouveaux objets en place je les observe quelques instants me demandant quelle pouvoir pouvait-elle bien avoir.

Curieux de voir le choix des autres, je lève la tête dabord vers Tathar et regarde son objet. Mon regard se fige dans une expression dubitative. Un parapluie dont le manche est en tête de canard.
Je pointe le doigt vers l’objet insolite avec un grand sourire aux lèvres.

Max entre dans la pièce, apparemment surpris par mon annonce et Amaltia le suit... Et moi je suis... déçu, simplement déçu et je commence à bouder. Mais la belle se retourne au bout d'un moment et me sourit. Et ça, bin ça fait fondre mon petit coeur tout mou. Je lui souris en réponse et entre dans la pièce à mon tour pour aller saisir l'elfe par la taille et lui faire un bisou.

Max se met alors à parler à son copain, un vrai moulin à parole celui-là ! Impressionnant ! Je finis par perdre le fil et je décide d'abandonner de l'écouter. Mais quand le dénommé Shalim nous propose de prendre un objet, je redeviens tout de suite plus attentif. Max ouvre alors le coffre contenant ces fameux biens avant que Tathar et ezak ne se ruent dessus.

(Et dire que c'est censé être moi le matérialiste ici !)

Je crois voir un talon de botte dépassé du coffre et les miennes sont dans un sale état. Voilà qui tombe à...

(Crevure !)

Le jeune guerrier vient de s'en saisir et les enfiles. J'hallucine ! Son mon nez... Je suis vraiment très... très déçu. Je ne peux m'empêcher un commentaire à voix basse qui témoigne de ma jalousie.

"Je m'en fiche... elles sont moches d'abord !"

Je m'approche à mon tour du coffre ne bougonnant et commence à fouiller ce fatras d'inutilités. Je déplace quelques trucs sans intérêt quand je tombe sur un miroir un peu sali par les année, je commence à m'admirer mais je rends bien vite compte que cette petite escapade a marqué un peu mon visage. Cicatrices, barbes, saleté, cheveux en désordre... Je suis hideux !

Je m'apprête à reposer l'objet quand quelque chose de beaucoup plus intéressant attire mon regard, un diamant, bien taillé, pas très gros mais très beau. Je m'arrête une fraction de seconde pour évaluer l'attention des autres. J'oriente le miroir pour voir un peu leurs visages et lorsque qu'ils ne font pas trop attention à moi, je fais mine de fouiller la mâle et je tente de subtiliser l'objet.

Je dois bien avoué que rien ne me tente vraiment dans ce bordel, j'hésite en les cartes à jouer -je connais un super jeu dévêtir les femmes-, les foulards -ils sont de bonnes factures- et la corne de brume -j'ai toujours rêvé de souffler dans un truc comme ça !-. Finalement je choisis le jeu de cartes, estimant qu'il fait un peu chaud pour mettre un foulard et que la corne de brume serait un entrave à ma discrétion. Et puis j'ai bien envie de découvrir Raesha dans son plus simple appareil et de redécouvrir les formes d'Amaltia.

Je sors alors la tête de la malle et commence à battre les cartes avec un sourire coquin.

"C'est bon !"

Objets reçus:

Sandro: jet de dé: 65

- Diamant étincelant (valeur: 800yus)
en gros... Un diamant... Solide et finement taillé...
- Jeu de cartes magique (invocation d'un Joker: carac d'un voleur lvl3) Quand il meurt, les cartes retournent dans le paquet. (1fois par tranche de 24h, bien entendu)
En gros: chouette un copain un peu fou habillé bizarrement qui se bat pour toi.

Tathar:

- Parapluie à tête de canard (ralentit les chutes, end +15 contre les attaques d'eau, end +2 contre les attaques physiques et autres magies)
En gros, quand tu tombe avec ça, ça fait office de parachute, et tu ne crains plus aucun aquamancien!

Ezak:

- Bottes en daim modifiées (résistent à une chaleur intense)
en gros, tu peux marcher sur du feu, des cendres incandescentes, une plaque de cuisson, l'entrejambe de Cromax (mais ça je te déconseille) sans en ressentir la chaleur

Amaltia se saisit de l'arc et des flèches et Max, dans un élan de générosité, prend les trois flèches en argent, qu'il tend la la séduisante elfe en signe de cadeau. Raesha se contente de s'emparer de la gourde pleine.

Quand tous avez fait votre choix, le gros gras obèse pas beau et glutineux vous parle à nouveau de sa voix enflée comme sa pense.

"Maintenant ne tardez plus, filez sauver cette île du mal qui l'habite. J'ai un dernier conseil pour vous... Ne restez pas trop longtemps dans un même lieu. Mongoor a ses yeux partout, ne vous attardez nulle part! Bon courage!"

et il lance un sourire épais comme de la soupe aux lentilles à Maxanisth, qui sort en premier de la pièce pour descendre les escaliers...

La remarque d’Ezak quand à mon choix est plutôt intrigante, surtout avec le sourire moqueur qu’il arbore…

« Bien sur que je suis sérieux ! Pourquoi ? Il est très bien ce parapluie ! »

Sandro fait également son choix et sort un jeu de carte du coffre, une expression inquiétante affichée sur son visage, le regard posé sur Raesha… Il va falloir que je le tienne à l’œil…Vient ensuite le tour d’Amaltia, de Max puis de Raesha. Une fois que tout le monde à choisit son ustensile, Shalim prend de nouveau la parole et nous invite à partir rapidement pour délivrer l’île de l’emprise de Mongoor.
Ce n’était pas vraiment notre premier objectif mais cela nous apporterait un certain renom et les récompenses pourraient être bien plus grandes que celles annoncées par Naral. Saluant le gros et suivant Max dans l’escalier, j’ouvre mon parapluie et saute en avant, ma chute étant ralentie comme avec un parachute. Plutôt utile comme fonction…

La réponse de Tathar ne tarde pas. Oui, il va bien prendre cet étrange parapluie. Mon sourire disparaît et je lève un sourcil, surpris. Enfin, chacun ses goûts. Moi, je refuserais de me trimballer avec un objet pareil.

Je me retourne vers le coffre et j’ai juste le temps de voir Ramos sortir un paquet de carte avec un air particulièrement vicieux.

(Qu’est-ce qu’il à derrière la tête ?)

Viennent ensuite le tour des autres de choisir leurs objets. Mes yeux se dirigent particulièrement vers Amaltia armés de son arc et ses flèches. Je plisse les yeux dans une minuscule fente en me rappelant le rêve que j’ai fait le soir ou Robasc a été assassiné. Mécontent, je ne peux m’empêcher de grommeler quelque chose à voix basse.

« Oui, c’est ça… Et ceux la c’est pour nous assassiner à distance ? »

Le choix de tout le monde étant fait nous partons enfin et Tathar en profite pour nous dévoiler le pouvoir de son parapluie, qui amortit considérablement sa chute en bas de l’escalier.

Finalement cet objet s’avère moins ridicule que je ne le pensais.