Mes paroles tombèrent dans l’oreille de sourd. Enfin non, pas vraiment, simplement les bestioles ne devaient pas maitriser la communication humanoïde… Me voilà bien avancé, couillon perdu au centre d’une armée de travailleur ! Cela de toute façon, n’aurait pu arriver qu’à moi, inconscient de mes actes en voulant allez observer ces travailleurs. Une chance encore qu’ils ne m’aient pas encore réduit en charpies. Le survivant de mon combat n’avait sans doute pas pu les prévenir et heureusement ! Cependant, ces propos ne m’avançaient guère, j’étais toujours cerné par leurs non-amicales tentacules assommantes et je ne savais absolument comment j’aurais pu communiquer avec ces choses.
Encore fallait il qu’elles prêtassent attention à moi et pour l’instant, on en était plutôt loin. En effet, les voilà qu’elles se taillaient le bout de gras entre elle délaissant ainsi tout intérêt pour ma petite personne. J’étais bien, et je le dis avec candeur, au beau milieu d’une discussion de salon de thés chez des pieuvres ouvrières au beau milieu des océans… Réjouissant, non ? Mais non, j’étais mauvaise langue car quelques une d’entre elle couinait d’une manière très affable en ma direction. Je restais tout de même l’homme qui avait squatté leur domicile pendant au moins dix minutes.
(J’aurais du faire le ménage, ils l’auraient bien pris !)
Mais alors que mes folies domestiques tourmentaient mes pensées, une sorte de vague psychique interrompit le concert de gémissements des bestioles qui se mirent en fuite, cri de frayeur à l’appui. Je ne comprenais pas bien la réaction mais je vis avec aisance que chacune d’entre elles, malgré un crapahutage désordonné, se dirigeait vers la porte qui donnait soit disant sur la salle des machines… Cette impression avait elle été le coup e clairon qui signifiait la fin d’une pause certaine ? Sans doute, je n’en savais rien. A quoi fallait t-il s’attendre désormais ? Étions-nous repérer ? Fallait-il fuir un ennemi bien plus coriace et véloce que ces bestioles ? Avait on décidé d’en finir avec notre équipé ?
« La plaque de métal du plafond vous indique la voie… Hâtez-vous, le temps joue en votre défaveur. Rejoignez-moi… »
( Evidemment , c’est toi !)
J’avais facilement reconnu la voix tant maudite de l’homme que je m’étais juré de tuer. Et voilà qu’en dépits de toute notion de prudence, il m’appelait à lui, sacrifiant l’avantage de la position… Mais serais-je de taille face à cet inconnu indestructible ? Il avait tout dirigé d’une main de fer depuis le départ et il n’avait eu aucun mal à nous repérer et à nous guider dans les bas-fonds de cette satanée citadelle. L’avenir semblait compromis, mais je ne voulais pas abandonné tout espoir de mettre fin à la vie de cet être qui avait causé tant de mort et qui avait semé la désolation dans mon cœur et mon corps.
Il fallait que je trouve les armes pour abattre cet homme et que chacune des parcelles de mon corps ne soit tourner que vers un seul but, quitte à y laisser ma vie, assassiner ce tueur. Dans ma main, Ferveur vibrait aux paroles du nécromant et je sentais qu’elle serait primordiale lors du dénouement final, lorsque je devrais faire tomber le règne de la terreur et de la mort. Mais qu’elle serait son rôle ? Bien plus que celui d’une lame assassine, j’en étais intimement persuadé.
( Tu va voir Marionnettiste, m’appeler à toi aura été ta plus grosse erreur. La mort est en chemin !)
Et sur ce, je prends une grande impulsion et bondit à travers l’eau liquide pour monter au plafond de cet étrange dortoir. Je ne serais pas fâché de le quitter indemne ! De l’autre côté, je pouvais voir Jena qui grimpait elle aussi en direction du centre de la pièce. Nous nagions tout deux dans un bal frénétiques d’idylliques mouvements emplis de grâce et de volupté, caressant avec douceur la fluidité aberrante de l’eau cristalline que nous traversions. Je commençais à m’habituer à vivre dans l’eau, et ce n’était pas si désagréable, à l’exception de ces masques, évidemment !
Enfin bref, trêve de pensées, Nageons ! Et une , et deux , Et trois coulées de brasses pour atteindre cet inaccessible plafond. Je devinais à présent la trappe dont le nécromant, sadique accompli, avait fait mention. Et sa vision me fit redoubler d’effort, impatient d’en découdre, j’attendais depuis longtemps cette vengeance. Darek, Torald, les marins, trop de morts que j’avais dû accepter en pliant l’échine, et cette fois, je ne voulais plus reculer, je voulais faire face et me battre pour l’amour de ma déesse, pour l’amour de mes convictions.
( Amis défunts, aidez moi dans mon entreprise ! A nous tous, nous vaincrons, il ne peut en être autrement ! )
Et alors que ma motivation se renforçait sans cesse, j’atteignais enfin, quelques secondes avec ma splendide partenaire, la plaque tant attendue. Avec un sourire, j’osais même décocher une petite pique à Jena, fort de ma confiance et de ma détermination :
« Alors, vous voyez ! Toujours en vie, Toujours fringant ! Le fou est encore prêt à remonter en selle ! »
Esquivant une éventuelle tape amicale de ma compagne rigide, je m’approchais du mécanisme de trappe. Il semblait simple et seul, j’aurais pu l’ouvrir. Je m’y attelais donc tout en disant à Jena, cette fois de manière beaucoup plus sérieuse et concentré, affichant ma volonté sans faille :
« Allons y , il n’y a plus de temps à perdre ! Ouvrons et avançons ! »
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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !
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