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 Sujet du message: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 10:11 
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Tous les aventuriers Kendrans, capitaine compris, étaient maintenant descendus du navire. Ils passeraient donc par les égouts de la citadelle sous-marine. Erfandir, le téméraire guérisseur, était parti en tête, suivi d’Angharad, Logan, Aalys, Antariasi, eux-même suivis de Raek, Jerth et Jena. L’équipe était au complet pour pénétrer dans cette antre océanique. L’eau alentour avait une couleur bien moins sympathique que tout le reste de l’océan. Là où avant elle était d’un bleu profond et éclatant, elle stagnait ici avec une couleur verdâtre, jaunâtre, et peu appétissante. Des mousses et des algues stagnaient sur le sol et les murs de l’entrée ronde, qui donnait sur une tuyauterie où il fallait, pour les gens de taille humaine, se tenir légèrement courbés.

L’ambiance n’était pas au beau fixe, dans le groupe, et nul n’avait prononcé une parole depuis que le navire s’était échoué sur le banc de sable, chacun semblant presque retenir sa respiration pour ne pas être asphyxié par l’eau sale et impure, bien que le masque ne vous y fasse – heureusement – pas goûter.

La progression dans le tunnel cylindrique fut rapidement ralentie. Une grille toute rouillée, dont l’état vétuste laissait présager de son apparente fragilité, barrait la route. Il allait falloir la desceller, ou la détruire, pour passer…

C’est alors qu’un gargouillis infâme se fit entendre. Sans qu’aucun ne puisse réagir, une gerbe gluante et noirâtre arriva vers vous pour se projeter vers la sortie. Tous furent touché par cette visqueuse matière qui ne sentait certainement pas très bon, et qui malgré l’eau, tâcha cruellement tous vos vêtements et équipements. Aalys en fut presque prise de spasmes vomitifs, et Jena, sous son masque, était devenue plus blanche qu’un linge.

La voie des égouts n’allait pas être de tout repos, ça non…

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Mer 2 Sep 2009 20:15 
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En flambeau d’équipe, en unanime stratège de combat, en vindicatif combattant, mais surtout en adolescent couillon et paumé, je glissai en tête dans le conduit qui ressemblait fort à une sortie d’égouts. Derrière moi, je sentis quelques gémissements de dégout à cette perspective mais je n’en pris pas compte, il y avait de très forte chance que la tuyauterie de cette citadelle sous-marine soit hors d’usage depuis fort longtemps. Le contraire m’aurait étonné, car j’aurais mal vu une gerbe gluante sortir au beau milieu de ce merveilleux fond océanique. Enfin bref, toujours est il que témérairement, mal m’en prendrai, j’ouvris la voie dans ce trou.

Après un court instant, ma vision réussissait enfin à s’acclimater à l’obscurité ambiante et je découvris que nos craintes étaient fondées, nous étions bien passés par les égouts. J’avançais maintenant avec prudence, esquivant les déchets mystérieux et les algues suspectes. Le décor qui m’entourait était beaucoup moins appétissant, l’eau tournait au verdâtre et aurait senti le rance stagnant si nous avions été en surface, et, autour de nous sur les parois, des mousses infâmes et autres plantes aquatiques dégoutantes de marais s’agglutinaient sur la pierre, la pourrissant un peu plus chaque jour… Ajouté à cela, j’étais trop grand pour la bouche et je devais avancer courbé, la nage étant trop fatigante. Mon dos commençait à demander l’armistice et mes mains hurlaient de les épargner de toucher le mur pour me maintenir droit. Mais volonté reste à Gaïa, et c’était sans trop trembler que j’ouvrais courageusement la route à mes compagnons, leurs épargnant certains des plus gros désagréments. Heureusement, j’avais toujours eu le cœur bien accroché, sinon je crains que même ici, au fond des abysses, j’aurais pu dégoupiller.

Derrière moi, j’entendais les bulles de respiration sans qu’aucun n’osa prononcer un mot. De peur de se faire repérer ? Plutôt de peur d’absorber un de ces charmants copeaux de viscosité marron que je viens de laisser passer à moins d’un centimètre de mon lobe auditif…


(Miam !)

Je me retournais un instant pour voir qui me suivait. Tous étaient derrière moi et aucun n’avait eu peur de s’avancer dans un lieu si sombre. Je fronçai les sourcils lorsque je vis notre cher capitaine de nouveau en retrait, comme s’il avait peur de s’impliquer un peu plus dans le commandement de notre expédition. Qu’arrivait t-il à ce couple mystérieux ? J’étais sûr qu’ils n’étaient pas là de leurs bons vouloirs et que quelque chose les motivaient et en même temps les obligeaient à se tenir en retrait par rapport à l’aventure. Que cachaient-ils ? Que cherchaient-ils ? La question resterait sans doute un mystère jusqu’au dénouement de cette aventure.

Reprenant la route, je ne fis pas quelques pas que je tombai sur une grille barrant le passage. Elle n’avait pas l’air très solide vu la couche de rouille qui recouvrait ses barreaux mais cet obstacle nous dérangeait et la possibilité de rester une dizaine de minutes de plus bloqué dans cette eau bouillonnante de crasse ne m’enchantait guère. Vous me comprenez j’espère ?


(Bon, réfléchissons… Comment on passe ? )

J’examinai l’état des barreaux que je trouvais plutôt convenable et remarqua avec joie que les endroits qui semblaient les plus fragiles étaient les points d’accroches de la grille. De plus, la pierre avait l’air de s’effriter par endroit et il me semblait que je n’avais qu’à passer une lame pour extraire le plâtre qui la retenait au mur. Un jeu d’enfant de retirer la grille donc !

(Il faut la desceller ! Je ne sais pas si Ferveur va apprécier, mais son utilisation ne sera ici que pour des cailloux !)

Je posai ma crosse sur la grille et dégaina ma lame noire de son fourreau. Je sentis qu’elle lança un regard haineux vers Antariasi mais je n’en tins pas rigueur. Et alors que je relevais les yeux, j’entendis un grand bruit, un gargouillis infâme venir de devant moi. Je restais circonspect attendant une suite lorsque je compris et écarquilla les yeux et … FLOUSSSHHHH !

(Ah putain !)

Je venais de comprendre ce que voulais dire l’expression : être en première ligne ! C’est avec douleur que j’ouvris doucement les yeux, n’osant bouger aucun autre de mes muscles. Je me sentais, malgré l’eau, d’une crasse et d’une puanteur impensable. Ferveur avait du apprécier, première utilisation et elle subissait une vague de déchets et autres crottes en tout genre. Plaisir partagée ma chère, j’avais tout autant apprécié que mon corps prenne en pleine poire un torrent de boue qui avait ruiné mes habits.

Osant enfin bouger avec horreur, j’avisais en arrière pour voir comment l’équipe avait vécue cette épreuve. Aalys était mal en point et Jena semblait au meilleur de sa forme ! Enfin bon, pas de trop gros séismes moraux. Juste une bonne grosse humiliation de plus qui ne ferait qu’augmenter notre colère lorsque nous nous retrouverions devant le nécromant, énervés, harassés et puants.

Avec compassion pour mes amis, je découvris mon visage fermé d’un sourire contrit et lança d’une voix qui se voulait enjouée :


« Courage, compagnons ! Relevons l’énigme de cette grille plutôt que de nous laisser abattre. Logan, venez m’aider, s’il vous plaît ! »

Et tandis que j’attendais mon compagnon blond, je l’enjoins à faire comme moi, tailler les attaches de la grille au niveau du mur. Le travail ne prit pas très longtemps pour que je sois satisfait du résultat. Je n’en demandais pas un formidable, ma crasse me donnait envie de rester immobile et d’attendre avec bénédiction des ablutions divines…

J’installais ma crosse de manière à pouvoir arracher la grille à ses gonds en tirant à deux ou trois dessus. Assurant ma prise, je commençais graduellement mon effort.


(En espérant que tu sois assez solide ma grande !)

« Allez Logan, arrachons ensemble cette grille et quittons au plus vite cet endroit infernal ! »

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Jeu 3 Sep 2009 16:53 
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Personne n’objecta pour passer par ce chemin peu engageant et ce fut sans qu’un mot de plus fût prononcé que, chacun son tour, nous nous approchâmes de l’ouverture qui se révéla être réellement et bien malheureusement une bouche d’égout. L’eau entourant cette entrée ne tarda pas à se colorer de déchets brunâtres ou verdâtres malsains et malodorants, polluant la pureté de celle dans laquelle nous baignions depuis le début de notre voyage sous-marin, mais qu’à cela ne tienne, nous continuerions notre progression vers cet artefact de malheur. Les oreilles sifflantes et l’esprit encore engourdi par mon récent malaise, je m’enfonçais dans les canalisations obscures à la suite du jeune guérisseur.

(Et bien, me voilà servie pour l’air frais… J’espère que la traversée sera courte.)

Les lèvres pincées et le souffle plus court sous les odeurs oppressantes de pourriture et autre joyeuseté qui m’assaillaient en plus des résidus flottants dont je préférais ne pas me demander la provenance, nous avancions tous, courbés et silencieux, dans ce tunnel répugnant… Non, ce mot n’était pas assez fort pour transcrire l’aversion infinie que je ressentais vis-à-vis de cet environnement vicié et je commençais à craindre le pire. Cette citadelle devait être engloutie depuis longtemps, je dirais même plusieurs siècles, pour se retrouvait immergée aussi profondément dans l’océan. Alors pourquoi cet endroit n’avait-il pas eu le temps de se purifier de ces immondices ? Je ne voyais que deux possibilités : soit la cité avait été arrachée à la terre, soit elle avait été bâtie au fond de ces eaux pour le peuple de la Déesse des océans. L’un dans l’autre, ces suppositions ne nous aidaient en rien pour avancer à part m’amener à penser que les bestioles que nous avions croisées n’étaient certainement pas les seuls habitants de cette citadelle. De là à penser qu’il y avait ici toute une société civilisée, il n’y avait qu’un pas que j’hésitais à franchir.

(Mais dans ce cas…)

Une horrible pensée venait de me traverser l’esprit. Si nous étions bien sur le point de pénétrer dans un des royaumes abyssaux de Moura, il nous fallait prier et espérer que personne n’eût la désastreuse idée d’enclencher l’évacuation pendant que nous y étions. Comme pour augmenter la torture et l’horreur de la situation et que je pusse en profiter entièrement, mes sens finirent de se réveiller pleinement peu de temps avant qu’Erfandir ne s’arrêtât. Un bref coup d’œil au-dessus de son épaule me permit de voir que se dressait sur notre chemin une grille qui avait dû connaître des jours meilleurs mais semblait assez robuste pour nous compliquer la vie et nous pourrir un peu plus le moral.

Le jeune serviteur de Gaïa ne perdit pas de temps en conjectures et s’attaqua promptement aux points d’ancrage de notre obstacle avant qu’un bruit des plus suspects et des moins ragoûtants se fît entendre un peu plus en avant de nous. Je vis alors arriver sur nous ce que je redoutais depuis quelques instants et, en moins d’un battement de cœur, nous fûmes rapidement recouverts d’infâmes résidus gluants et noirs. L’instant de stupeur passé, mon estomac se révulsa mais heureusement sans conséquences déplorables pour moi, finalement être à jeun se révélait avoir du bon en pareil moment, et je pus calmer sans trop de difficultés les spasmes me tordant les entrailles alors que je m’agrippais solidement à la paroi pour ne pas tomber. J’étais lasse de cette journée qui semblait vouloir ne jamais en finir et nous réservait toujours des surprises pleines de « charmantes » attentions. Toute tremblante de dégout, j’appelais de tous mes vœux la bienveillance de Rana sur notre groupe alors que je sentais ma carapace de détermination se fêler aux profits d’une bonne crise de nerfs. J’avais pertinemment conscience que ça n’arrangerait rien mais il ne servirait à rien de me raisonner là-dessus à l’heure actuelle. Surtout quand je ne savais pas ce qui nous attendait au devant mais dont ma seule certitude était que je n’avais aucune envie de le découvrir.

(Je retire ce que je pensais… Nous sommes dans l’antre d’une quelconque créature qui se complaît à se vautrer dans ce qu’il y a de plus putride. Mais pourquoi n’avons-nous pas jeté un œil à cette porte murée ?!)

Peut-être qu’il existait un mécanisme pour l’ouvrir, ce qui nous aurait fortement aidés et soustraits à cette traversée cauchemardesque. Mon malaise expliquait facilement ce manquement le plus élémentaire à la logique, bien que depuis l’immersion du navire j’avais l’impression d’avoir jeté aux rebus ma jugeote, mais qu’y avait-il de rationnel dans toute cette quête ? Je ne voulais pas me laisser dicter la marche à suivre et pourtant je me retrouvais à jouer les moutons de panurge et à obéir aux règles d’un être immoral et immonde parce que les circonstances dépassaient mon entendement. Et il semblait que nombre d’entre nous s’appliquait à agir de la sorte eux aussi, et ce depuis le même instant. En tous cas, la majorité du temps. Alors que je songeais à faire demi-tour pour tenter ma chance ailleurs, Erfandir lui s’acharna sur la grille et demanda même de l’aide au vaillant marin blond qui m’emboitait le pas. Sans tenir compte des mousses visqueuses qui recouvraient la paroi, je m’en rapprochai alors au maximum pour le laisser passer. De toute façon, je n’étais plus à ça près maintenant. La promiscuité obligée par la faible largeur des canalisations empêchait quiconque de s’approcher assez près de la grille pour aider les deux hommes dans la tâche à laquelle ils s’affairaient. Mais si jamais ils ne parvenaient pas à la dégager, je proposerais d’aller inspecter plus avant les alentours de la porte. Il n’était pas question de rester une minute plus que nécessaire dans cet endroit.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Ven 4 Sep 2009 20:41 
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Logan dépassa la magicienne du vent sans paraître gêné d’effleurer son corps, sans doute involontairement vu le peu d’espace réservé à l’équipe. Il rejoint ensuite Erfandir, qui avait déjà débuté son boulot d’arrachage de grille. Aalys pestait contre les marques noires et gluantes qui salissaient sa tunique rouge, ainsi que tous les habits de chacun, armures comme simples vêtements de tissus. Raek, silencieux, et sévère, sourcil froncés, ressemblait à un dalmatien, avec ses cheveux blancs parcourus de tâches noirâtres. De tous, ce fut le plus gros qui s’en tira le mieux : Jerth Longargent, en arrière poste, n’avait presque pas reçu de déjections noirâtres malgré sa silhouette bedonnante.

Fière et décidée à ne pas traîner dans ces bas-fonds écœurants, Jena joua du coude pour se présenter face à la grille qui barrait le passage, n’hésitant pas à bousculer des compagnons de voyage pour arriver auprès du blond et du guérisseur. Une fois sur place, elle arma sa lance et la cala sous la grille rouillée, comme Erfandir l’avait fait avant elle. Elle joignit donc ses efforts à ceux du jeune homme pour soulever légèrement l’obstacle. Logan s’y mit aussi, mais nul ne pouvait les aider, l’espace était trop restreint. Il fallut à peine quelques secondes pour que la grille cède finalement aux assauts des aventuriers, et tombe face contre terre. Jena récupéra son arme, et Logan fit volte-face pour s’adresser dans un souffle à l’équipe :

« Hâtons-nous de quitter cet endroit, la voie est libre. »

Jena se tourna vers Erfandir pour lui affirmer :

« Gaïa devrait être fière d’avoir un jeune homme comme vous à son service. Venez, prenons la tête. »

Elle s’en alla alors en premier, attendant que le jeune guérisseur la rejoigne pour poursuivre le chemin. Logan, lui, s’était tourné vers Angharad et l’avait prise par le bras.

« Demoiselle… Si nous les suivions ? »

Son ton était charmeur, et derrière son masque, tu pouvais presque discerner son éternel sourire séducteur. Aalys, derrière, serra un instant les poings en les regardant partir, puis, se tourna vers Antariasi et lui prit la main, un peu de force, pour l’entraîner à la suite de l’aventure. Derrière, Raek et Jerth fermaient la marche, un peu en retrait.

Le tunnel déboucha vite sur un embranchement, mais toujours aussi sale et embourbé dans une eau verdâtre. Trois direction, en fourche, s’offraient : droite, tout droit ou gauche. Les trois tunnels montaient, mais celui du milieu était moins pentu que les deux autres. Celui de gauche sentait particulièrement mauvais, et des volutes noirâtres semblables à celles agglutinées sur vos habits se décrochaient des murs ronds.

Le sol, qu’importe le choix, n’était qu’une vase gluante et glissante qui salissait vos chausses de la même matière dégoutante qui vous avait atteint l’instant d’avant. Quand Jerth arriva, il s’exclama d’un ton autoritaire :

« Bon, il faut qu’on se sépare pour trouver plus rapidement une sortie ! Je vais rester ici avec Raek. Les autres, faites des équipes de deux et choisissez une voie ! Quand vous avez découvert quelque chose, revenez ici nous prévenir. »

Les groupes étaient presque déjà formés…

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Sam 5 Sep 2009 01:24 
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Je commençais à sentir les gouttes de sueur perler sur mon front sous l’effort lorsque je me souvins que nous étions dans une immensité aqueuse et que ce genre de considération était profondément inutile en ces lieux. Malgré mon scepticisme, j’arrivais seul à faire trembloter la grille en tirant tout mon saoul. Un peu d’aide de Logan et le tour serait joué en quelques minutes. Cela allait être un jeu d’enfant, nous n’aurions pas à attendre. Je relâchais donc mon étreinte pour attendre mon compagnon et observer un peu l’état de mon équipe après ce choc psychologique.

Aalys pestait de tout son lourd verbiage contre ces satanées volutes noirâtres mais je fus soulagée de voir que son état s’était améliorer et que son unique problème maintenant était son apparence pour plaire aux messieurs du groupe. Je pouvais la comprendre, car moi-même, j’avais cédé un instant à ses charmes avant de revenir sur la voie simple et prude de ma déesse. Comment en aurait il pu être autrement ? Logan de son côté n’hésita pas une seconde à frotter son corps à celui d’Angharad en me rejoignant. Encore une femme qu’il voulait dans son escarcelle… Le vil coquin, il ne resterait plus que les restes pour les autres... Enfin les autres, un adolescent pré-pubère, un grigrou bedonnant et un … néant absolu de toute parole distincte !


(Dans tout les cas, ça risque de faire du grabuge avec Aalys ! Elle avait l’air franchement intéressée par la chevelure dorée de notre ami marin.)

Je m’attardai ensuite sur Raek, qui avait un aspect assez comique avec ses cheveux tachetés, on aurait dit un chien. En moins bruyant, bien sur ! En fait, il avait l’air …cru ! Hé là, voilà qu’à peine reposé Logan me remettait d’office à la tâche. Je ne pouvais plus admirer l’état lamentable de notre compagnie, ce n’était pas peu dire, nous étions laid ainsi accoutré. Enfin bon, ça effraierait sans doute de futurs ennemis, ou du moins, ça les ferait fuir à l’odeur.

Quoi qu’il en soit, je repris ma crosse avec le dragueur et entrepris d’arracher de nouveau la grille. Ca commençait à bouger, une vraie œuvre titanesque, mais nous enlevions peu à peu la grille de son socle… Et voilà que la lance de Jena vint se joindre à nous. Elle avait dû passer devant toute l équipe pour nous aider mais elle paraissait maintenant farouchement déterminée. Et à trois, la grille cédait aisément au bout d’un, deux, trois assauts de nos forces conjugués dans un élan commun de sacrifice physique. Et ce fut une grande joie de voir que l’effort commun était récompensé sous peu de la chute mouvementée de ce fichu obstacle sur le sol. Nous l’avions brillamment franchi, nous n’avions plus qu’à sortir désormais de ce trou à rats qu’étaient les égouts.


(En avant !)

Mais avant que je ne puisse parler, Logan se retourna et dans un murmure d’assentiment mutuel, il jeta :

« Hâtons-nous de quitter cet endroit, la voie est libre. »

Ensuite, Jena me gratifia d’un magnifique et splendide compliment :

« Gaïa devrait être fière d’avoir un jeune homme comme vous à son service. Venez, prenons la tête. »

Ô Joie, Ô Jouissance, Ô Flûtes enchantées de la félicité, qu’avais donc ouï ? Jena, la sublime, la splendide, la grandissime combattante de Gaïa me complimentait de telle sorte. Comment aurais je pu rêver à un hommage plus somptueux que celui que venait de rendre Jena à mon œuvre. Bien piètre œuvre, mais sa gratitude me mit en apesanteur comme si l’eau salée et verdâtre était désormais un petit nuage de grâce et de chaleur. La foi de ma déesse en fut ravivée et je ne pus que suivre comme un chien fidèle ma maîtresse qui venait de me caresser en m’offrant un sucre. Qu’elle parle, j’accomplirais aussitôt ! Mes yeux étaient comblés de petites étoiles qui illuminaient la vision que j’avais de cet antre dégoutant.

( Ô ma Jena, bien sur que je te suivrais, au bout du monde s’il le fallait pour la gloire de la déesse ! Laisse-moi baiser tes pieds pour que je me rapproche un peu plus de la sainte connaissance de Gaïa)

Je ne vis ni entendis plus aucun de mes compagnons filant sur les pas de Jena avec mes petites ailes d’adolescent comblé. Au bout d’un couloir, nous arrivâmes au niveau d’un carrefour où mon guide s’arrêta pour attendre le reste de l’équipe. Je n’en avais cure, seul la reconnaissance de Jena m’importait car elle seule en ce lieu pouvait parler au nom de la déesse que je chérissais. Et elle seule pouvait , par ses mots, avoir un impact sur mes actes.

( Reprends-toi Erf ! Jena a besoin de quelqu’un de malin et futé, pas d’un chien fidèle et aveuglé par la stupidité ! Montre lui que tu es un grand serviteur de Gaïa… Darek, regarde-moi ! )

Tout le monde arriva peu à peu tandis que j’observais, pour mieux servir ma grâce, les trois possibilités qui s’offraient à nous. Aucune n’était recommandable, mais celle de gauche avait l’air particulièrement sombre et infâme. C’était sans doute de là qu’était venu le trésor qui nous avait atteints derrière la grille. Aucun doute… Pour montre ma valeur et mon courage, il faudrait que j’aille par là, défier les entrailles de la puanteur.

Je fus alors interrompu dans mes observations par la première intonation d’un homme qui aurait dû nous conduire dès les premiers pas de cette aventure, Jerth :


« Bon, il faut qu’on se sépare pour trouver plus rapidement une sortie ! Je vais rester ici avec Raek. Les autres, faites des équipes de deux et choisissez une voie ! Quand vous avez découvert quelque chose, revenez ici nous prévenir. »

« Enfin ! »

J’avais répondu du tac au tac, envoyant un clin d’œil malicieux et complice à notre capitaine qui répondait finalement aux attentes que j’avais de lui. Je pourrais enfin me libérer du commandement. Un poids en moins sur mes frêles épaules, je ne pouvais pas m’en plaindre. Cependant, il me restait à choisir en premier un couloir où m’engager vu que je me trouvais en tête de colonne. Je l’avais déjà choisi et ma partenaire d’expédition semblait toute désignée, comme si le destin ou la déesse avait placé ici, ses deux fidèles. Je pourrais peut-être enfin connaître les arcanes profonds de mon culte et parvenir à une puissance plus grande. Ce tête à tête avec Jena pourrait être source d’évolution, elle pourrait peut-être me féliciter pour mon absorption orale.

(N’attendons plus, allons-y ! )

« Le choix me paraît évident ! Jena et moi prenons le couloir de gauche, là où puanteur et dégout règne, la lumière de Gaïa les purifiera sans doute… Bonne chance aux autres, Amusez vous bien ! »

Je me retournai alors vers ma partenaire et lui disait d’un ton jovial :

« Vous n’avez aucune réticence à ce que je passe devant ? Histoire de vous couvrir de la crasse éventuelle. »

Sans attendre sa réponse, je m’engageai dans le couloir ténébreux et dégoutant qui menait vers des sommets plus élevés de la citadelle. Je mis ma cape en bouclier à ordures devant moi et avança d’un pas rapide dans le couloir obscur.
Au bout d’un temps que je jugeai assez long pour que personne ne nous dérange, je m’arrêtais et plantant mon regard dans les yeux de la paladine, je lui dis avec fougue :


« Jena, vous êtes mon guide dans cette aventure ! Votre parole est comme une boisson dont j’aime m’abreuver, dites et j’obéirais ! J’aimerais que vous m’aidiez dans ma voie et que vous m’appreniez , vous, femme d’expérience, certaines de vos…. Capacités ! »

Attendant la réponse, je continuais à scruter devant nous et me remis à marcher très doucement.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Sam 5 Sep 2009 12:36 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Personne ne semble être près à rire sur ce navire vu le bide que fait ma blague un poil sexiste sur les bords. Après le combat et ma relative inefficacité, même moi je n'ai pas le cœur à rire et en plus Aalys a été plus efficace que moi dans cet affrontement. Mes yeux portent sur la jeune femme que je trouve toute aussi jolie que je le pensais au début mais plus douée par contre et surement moins niaise. La voix vide de motivation d'Erfandir me fait détourner le regard du corps splendide de la rouquine alors qu'il quitte le navire promptement.

Je suis le flot des aventuriers en nageant comme un type n'ayant jamais été immergé dans une telle nasse d'eau: c'est à dire en tentant d'imiter les autres avec plus ou moins de succès. Alors que je patauge dans l'eau à suivre Aalys au plus près que je le peux, j'espère en mon fort intérieur que les égouts sont inutilisés depuis longtemps car rien ne vient confirmer ou affirmer la présence d'habitants dans la citée. Malheureusement pour notre équipée, l'eau se fait de plus en plus sale et opaque et je ne peux que pester contre ça sans rien pouvoir y faire. Le fait que je sois torse nu me dégoute au plus haut point dans cette eau au reflet jaunâtre avec quelques algues dégoutantes et des déchets dont je ne veux même pas savoir la nature.

Nous entrons dans l'égout en file et avançons le dos coubé avec l'adolescent devant, à la place qui reviendrait en toute logique à Jerth Longargent. Ça fait un bail désormais que le commandement est passé au guérisseur dans les faits, même si le vieux barbu reste notre supérieur. L'idée qu'un adolescent me commande m'insupporte mais je ne prendrais pour rien au monde la place du premier de la file qui va surement être confronté à tous nos éventuels problèmes avant peu de temps. Vient en deuxième la jeune magicienne et mon professeur temporaire de magie, suit Logan dont la place ne doit pas être due au hasard puis la jolie bergère des montagnes, moi même puis je devine Raek et les Longargent derrière moi même si je n'ose pour l'instant regarder en arrière pour me concentrer sur les problèmes qui ne vont pas tarder à arriver, je le pressens.


(Pourquoi on s'arrête?)

Mes yeux quittent le bas du dos de la jeune femme devant moi et se redirige vers l'avant de notre joyeuse compagnie: une genre de grille bloque apparemment le passage mais de là où je suis je ne peux voir si elle est en bonne état ou non. Erfandir teste la solidité de l'obstacle apparemment et je me contente donc de soupirer et de prendre mon mal en patience en attendant que notre chef auto proclamé se débrouille pour résoudre le problème. Un gargouillis peu ragoutant se fait entendre et j'ai le réflexe stupide de croire qu'il vient de mon estomac affamé depuis un bon bout de temps déjà. Cependant la vrai raison de ce bruit infâme et peu ragoutant vient très vite tâcher ma robe noire et mon torse. La première idée qui me vient à l'esprit est que l'on m'a littéralement vomi dessus et je sens une puanteur quasiment infinie envahir mes narines si bien que je manque moi même de rejeter une partie du peu de contenu qu'il y a dans mon estomac. Les mauvaises odeurs, j'en ai plutôt l'habitude après les cachots de Kendra-Kâr et le temple de la mort mais là on dépasse les limites de ma tolérance sensorielle.

(Pouaaaaah!)

Les autres aventuriers semblent avoir plus ou moins la même réaction de dégout que moi, Aalys par exemple peste contre les dégâts fait à ces habits rouges. Et en jetant un regard derrière moi je remarque que Raek a plus du vieux dalmatien que de l'homme avec son air sévère et les tâches noires dans ses cheveux. Erfandir demande ensuite de l'aide au plus musclé d'entre nous qui ne tarde pas à venir aider l'adolescent dans sa tentative à dégager le passage en touchant sans aucune gêne la magicienne au passage. Alors que je les observe à l'œuvre, je me fais bousculer sans ménagement par la paladine qui semble très peu disposée à rester en ces lieux dégoutants. Je peste silencieusement contre son manque de finesse et ne grommelle qu'un temps avant de me résoudre à un silence plein de mépris pour Jena.

Malgré le manque flagrant de politesse dont fait preuve la fille de Jerth,on ne peut qu'admettre son efficacité contrairement à moi. A peine le temps de la maudire que le passage est à nouveau dégagé et que les deux serviteurs de Gaïa peuvent enfin écraser la grille gisant désormais au sol suivis par Logan et Angharad comme si tout le monde se répartissait par couple. Cette impression se renforce quand la jeune bergère me prend le bras et m'entraine à la suite des autres mais je ne proteste pas contre cela, je préfère être le mouton d'Aalys que de personne d'autres. Le temps est très court avant que nous nous arrêtons à nouveaux car trois passages s'offre à nous. Aucun ne semble très joyeux à traverser mais il faut en choisir un comme le suggère si justement notre capitaine qui daigne enfin prendre son rôle ce qui n'est pas trop tôt. Je m'adresse donc à Aalys en murmurant sur le même ton que celui de Logan quand il parle à mon mentor en magie.


Je vous laisse la possibilité de choisir et je vous suivrais aussi surement qu'un de vos mouton... mais noir.

J'ai changé totalement de point de vue sur la jeune femme depuis notre récent combat si bien que je la trouve désormais bien plus attirante qu'elle ne l'était déjà auparavant malgré la crasse dont elle est couverte. Il est incroyable de voir que malgré la saleté, je reste encore pantois devant le charme de la rouquine qui réveille en moi des sentiments nouveaux et étonnants. Je dégaine mon poignard maléfique du reste de ma robe et mon sentiment de félicité à l'idée d'être en duo avec Aalys est beaucoup plus fort que l'influence de l'arme sur mon esprit. Cette sensation d'être prêt à tout sur ordre de la jeune femme est étrange et je ne comprends pas encore pourquoi je serais prêt à plonger la tête la première dans la vase gluante qui baigne nos chaussures sur simple ordre de la jeune bergère.

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MessagePosté: Sam 5 Sep 2009 21:23 
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Logan ne se fit pas prier pour aller aider le jeune serviteur de Gaïa et passa devant moi sans s’écarter outre mesure pour m’éviter, me frôlant complaisamment au passage. Cet homme en avait-il fait exprès pour en profiter malgré une situation des plus décourageantes ou n’avait-il réellement pas eu le choix dans cet espace restreint ? Ou bien était-ce moi qui lui prêtais des intentions qu’il n’avait point eu à cause de son comportement dans ma cabine ? Peu importait finalement, son geste fragilisait plus encore ma maîtrise et me fit remonter le rouge au joue, bien heureusement caché par le masque. Refoulant les questions qui refaisaient surface et n’avaient pas leur place en cet instant, je commençais à reprendre ma place quand je fus bousculée par Jena, venue pour prêter main forte à nos deux compagnons pour desceller la grille entravant toujours notre avancée. Un tel comportement me paraissait curieux venant de la paladine, qui s’était révélée jusque là polie à tout moment, mais les circonstances devaient également user la patience dont devait faire preuve les serviteurs de la Déesse de la lumière. Contrairement à ce que je pensais précédemment, elle parvint à se faire une place entre Erfandir et Logan malgré l’étroitesse du lieu.

De l’autre côté, chacun se remettait du choc de la mésaventure qui venait de nous tomber dessus. Nous avions tous piètre allure avec nos vêtements ruinés et notre dignité atteinte – le capitaine excepté peut-être - et je pouvais comprendre les récriminations de la rousse aventurière qui n’en finissait pas d’invectiver les résidus gluants nous parsemant de tâches noirâtres des pieds à la tête. Mais voilà, concevoir son dégoût et sa colère était un fait mais je ne supportais pas ses cris, pas dans l’état de tourment dans lequel je me trouvais moi-même. Ne pouvait-elle pas prendre sur elle comme nous le faisions tous ?

« Aalys, votre réaction est compréhensible mais veuillez cesser vos cris s’il vous plaît. Le mal est fait et nous n’y pouvons plus rien. » lui dis-je d’une voix où l’irritation de la situation pointait sous un ton conciliant qui se fissurait à mesure que je parlais.

A cet instant, j’aurais donné beaucoup pour pouvoir jouir d’un bon bain chaud et de calme, pour partir loin de ce lieu abominable et croupissant, pour me retrouver libre et en compagnie de mon ami, pour simplement oublier toute cette sinistre chasse pour laquelle j’aurais mieux fait de me casser une jambe plutôt que de m’être enrôlée sur le navire kendran. Je n’étais pas loin du point critique où je les laisserais bien s’épuiser ici pour quitter ces canalisations de malheur, que tous ou un seul d’entre eux me suivît ou non. Dans un grand bruit de métal griffant la pierre qui me fit fermer les yeux, nos compères venaient enfin d’abattre l’obstacle et ce son sonnait pour moi comme le glas d’un espoir futile et irréalisable.

(Pourquoi faut-il qu’ils aient réussi ?)

Je sursautai légèrement en sentant la main du capitaine sans navire me saisir le bras pour m’inciter à aller plus avant dans cet enfer empuanti et malsain, pour en trouver la sortie menant vers notre objectif. Dans soupir contraint, je le laissai ouvrir la voie, me raccrochant à cet homme quand je faillis tomber en passant la grille dans laquelle s’accrocha malencontreusement un pan de ma cape. Mais pourquoi avais-je apporté mon assentiment à cette traversée insensée ? Ma folie se révéla bien plus perverse quand nous débouchâmes, non pas à l’extérieur de ces maudits égouts, mais à un carrefour nous donnant le choix entre trois passages possibles. A leur vue, je serrai compulsivement le bras du marin blond. Nous venions de mettre les pieds dans un infâme labyrinthe et tous les autres aventuriers s’apprêtaient à en chercher la voie qui nous permettrait d’en déguerpir, respectant par la même les ordres émanant de Jerth Longargent qui semblait assumer son rôle seulement quand ça lui chantait.

(Je ne dois pas craquer… Surtout pas…)

Alors que je passais un regard effaré sur les différentes options qui s’offraient à nous, je me récitais ces quelques mots comme une litanie protectrice, un charme pouvant m’apporter la sérénité à laquelle j’aspirais. Pendant ce temps, toutes les équipées se formèrent rapidement, Erfandir emportant à sa suite la fille du capitaine vers les canalisations les plus répugnantes qui se présentaient à nous tandis qu’Antariasi laissait libre choix à la jeune femme rousse entre les deux solutions restantes. Je me tournais alors vers Logan, relâchant enfin son bras en me rendant compte que je le cramponnais toujours.

« Et bien… Explorons le chemin qui nous fait face. » dis-je d’une voix rendue légèrement rauque par l’incertitude.

Finalement, la recherche d’une sortie me serait surement d’un grand secours. Je craignais que l’inactivité ne finît de m’enlever le fin vernis de contrôle qui demeurait sur mon désarroi. Cet état de fait devrait s’améliorer au plus vite si je ne voulais pas être un poids pour mes compagnons. Le choix du passage allant tout droit était simplement dû au fait qu’il se trouvait sous mes yeux quand je m’étais reprise assez pour combattre l’inertie qui menaçait de s’installer en moi. Je partis donc à l’exploration de ce nouveau tunnel, aussi vaillamment que je le pouvais.

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MessagePosté: Dim 6 Sep 2009 00:34 
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Voie de gauche : Erfandir et Jena.

La voie sombre et nauséabonde monte progressivement avec une certaine monotonie durant un bon nombre de mètres. Les murs sont toujours aussi jonchés de déchets visqueux et noirâtres, nauséabonds et glissants. La vase obscure dans laquelle vous piétinez est remplie de cette matière écœurante que vous avez reçue en pleine poire. Lorsque tu apostrophes Jena, le tunnel ne semble encore montrer aucun changement, et poursuit inlassablement son chemin, tout droit en montant.
La fille de Jerth, elle, semble surprise par une telle démonstration de respect et d’admiration. Une expression étonnée marquerait sans doute ses traits si ceux-ci n’étaient pas recouverts d’un masque argenté et grimaçant.

Elle reste figée sur place, et tu la devance légèrement lorsqu’elle te répond, immobile.

« Quelles capacités pourrais-je vous inculquer dans cet endroit putride ? De la magie ? Du combat ? De la Foi ? Quelle voie sera la vôtre, Erfandir ? Prétendez-vous déjà le savoir, alors que notre avenir est compromis par les ombres et les ténèbres qui se referment sur nous ? »

Sa voix ne tremble pas, et n’est pas teintée de craintes. Elle s’exprime juste fermement, avec droiture et sans hésiter, même si ses propos sont bien sombres…



Voie de… tout droit : Angharad et Logan.

Logan hoche ostensiblement de la tête pour te montrer son accord sur le choix de ta direction. Il te suit donc, et finit par te rattraper. Après un moment, alors que rien n’annonce le changement dans le décor, la voie poursuivant sa légère montée, il t’agrippe doucement le bras et s’arrête pour te faire face.

« Angharad… Je voudrais savoir ce que vous pensez de ce que j’ai fait, sur l’Aigle, avec ce coffre noir. Je voudrais savoir si j’ai toujours votre confiance, dans cette aventure, et si vous voulez toujours que je partage avec vous mes connaissances et doutes sur cette expédition ? Nous… n’avons pas eu de moment seuls, depuis le premier soir… Pas suffisamment longtemps en tout cas pour aborder tout ce que j’avais à vous dire… »


Voie de gauche : Antariasi et Aalys.

La jeune archère, voyant tout le monde partir dans toutes les directions, pousse un soupir avant de partir vers la gauche, sans lâcher la main du fanatique, l’entraînant dans son sillage. À mesure que vous montez, l’eau semble s’épurer, et devient presque claire, bien que ce soit toujours de l’eau de mer… Une lueur bleutée semble perler au bout du tunnel, à une bonne centaine de mètres de vous.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Dim 6 Sep 2009 19:22 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Plusieurs choses me contrarient en peu de temps: tout d'abord on obtient une voie par défaut étant donné qu'Angharad choisit celle du milieu. Quoi qu'avoir une voie non choisie nous évitera peut être à ma compagne et à moi de nous disputer en cas d'obstacles inattendus et nous privera des "Tu aurais pu mieux choisir" et autres joyeusetés qui auraient nui à notre efficacité. Ensuite, la jeune femme des montagnes ne semble pas être aussi heureuse que moi de notre duo et à peine le temps de dire quoi que ce soit qu'elle m'embarque dans le genre de tunnel qui a l'air toujours plus ragoutant que celui des serviteurs de la sainte nitouche.

(Cette ballade s'annonce joyeuse tiens...)

Nous quittons donc prestement l'intersection et notre groupe de joyeux drilles, menés par la jeune bergère et moi suivant comme un enfant récalcitrant à aller chez l'arracheur de dents. Me faire prendre la main par Aalys ne me gêne pas mais je dois avouer que me faire tirer comme un cochon que l'on amène à l'abattoir n'est pas non plus ce que je préfère. Je n'ai rien d'autre à faire qu'à observer ce qui m'entoure étant donné que je suis mené comme un mouton et remarque donc que l'eau devient de moins en moins dégoutante et de plus en plus claire au fur et à mesure de notre montée. Je parle fermement mais poliment à la jeune femme alors que l'on n'a déjà pas mal de chemin derrière nous et que mon exaspération est à son comble.

Vous voulez bien me lâcher? Je ne vais pas fuir vous savez. Vous avez vu là bas?

Ma dernière phrase laisse pointer l'excitation et l'appréhension mêlées alors que je montre du doigt une genre de lumière bleu au bout du chemin. J'hésite entre chercher du monde avant de voir ce que c'est que cette luminosité ou s'approcher prudemment afin d'obtenir plus d'informations. Après un court temps de réflexion, j'opte pour la deuxième option car déjà que je suis amer de mon inefficacité au combat alors si en plus je passe pour un pleutre ça n'ira plus du tout. C'est sur un ton ferme et sans équivoque que je parle à la jolie fille des montagnes.

Je passe devant et vous me couvrez avec votre arc, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber... J'opterais pour une salle peut être là bas... Et puis n'hésitez pas à tirer surtout, même si je suis sur la trajectoire car je préfère être blesser par une de vos flèche que mort car vous avez trop tardé.

Ne lui laissant même pas le temps de répondre, je lui passe devant et avance le plus prudemment possible en direction de la lueur en pointant mon poignard vers l'avant. Je sens mon cœur battre la chamade à cause de la peur et de l'excitation de la découverte.

(On peut tomber sur un trésor comme sur un tas d'ennemis...)

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MessagePosté: Lun 7 Sep 2009 15:18 
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Rien ne différait vraiment dans l’environnement que je découvrais au fur et à mesure de mes pas. La pureté de l’eau étaient toujours souillée par les immondices flottantes et stagnantes dans ces tuyaux d’évacuation, recouvrant peu à peu les parois de mousses aux couleurs maladives et le sol de cette substance spongieuse et visqueuse dont je ne voulais connaître ni la provenance, ni la composition. Et ces relents suffocants et entêtants à rendre malade… A croire que jamais plus je ne pourrais percevoir d’autres odeurs. Rien, si ce n’était cette légère inclinaison vers le haut, synonyme du mince espoir d’une sortie toute proche. Je continuais à avancer tel un corps cherchant son âme égarée, la litanie toujours présente dans mon esprit même si ce n’était plus qu’en sourdine. Je marchais aux côtés de Logan depuis qu’il m’eût rejointe, sans parvenir à lui parler, pas pour le moment, mais il en décida autrement.

(Que… ?!)

Péniblement, chacun de ses mots m’obligea à m’ancrer à nouveau dans la triste réalité que nous vivions tous, centra mes pensées sur l’épisode du coffret noir, raviva le fantôme du traître planant au-dessus de nous. La mortification de ce qui s’était passé, sans que rien n’ait été réellement tenté pour améliorer les chances de survie des hommes de l’Aigle des Océans, commença à refaire surface elle-aussi. Et tout cela pour ne parvenir à aucun indice tangible sur l’identité du félon. Je n’avais pas besoin de ça maintenant, certainement pas maintenant. Tous les muscles du corps tendus à se rompre, je me redressai comme je le pouvais dans cette canalisation et, pendant un court moment, je cherchai à voir ce que je ne pouvais voir à cause du masque grimaçant.

« Je préférerais ne pas en parler… » murmurai-je, la gorge trop nouée pour m’obliger à m’exprimer plus fort avant de dégager ce nœud d’une toux légère et difficile. « Mais puisque vous avez l’air d’y tenir… Je sais pourquoi vous l’avez fait… En tous cas, je le pense mais je n’en accepte pas les conséquences. Votre petit jeu nous a fait perdre le peu de temps que nous aurions pu avoir pour consolider les embarcations pour l’équipage, augmenter leur chance de survie, et je m’en veux de m’y être pliée… Ainsi qu’au refus du capitaine d’envisager ne serait-ce que de le tenter… Par les Dieux ! Depuis cet instant, je me bats contre moi-même pour ne pas flancher… Je suis lasse de tout ceci… Ce que j’en pense au final n’est pas le plus important. C’est du passé et nous n’y pouvons plus rien, nous pouvons juste continuer à avancer, nous battre pour nous en sortir. »

Tout comme les larmes qui perlèrent à mes yeux, les mots s’enchaînèrent sans que je les retinsse. Des pleurs mais pas de cris, peut-être grâce à la douceur dont le marin faisait preuve envers moi. Je laissais mon ton s’animer tandis qu’une partie de la tension qui m'habitait s’écoulait dans mes paroles, que mon malaise s’extériorisait ainsi, évacuant le trop plein d’amertume jusqu’à ressentir une sorte de vide qui apportait un semblant de la sérénité que j’appelais de tous mes vœux. Aussi, posant une main tremblante sur celle qui tenait mon bras armé, je repris plus calmement pour répondre enfin à l’homme qui me faisait face.

« Je vous ai assuré de ma confiance à ce moment-là et je veux croire que je ne me suis pas trompée. Une fois de plus je suis là avec vous, dans un endroit où tout le mal qui pourrait m’arriver n’éveillerait pas forcément les soupçons de nos compagnons… Pour en revenir à cette maudite quête, je ne sais rien de plus que ce que vous m’avez dit… Pour l’identité du traître, rien de plus non plus. Excepté peut-être vis-à-vis d’Antariasi. Mis à part ma répugnance pour son culte, je ne crois pas ce soit lui… Mais si ça ne vous fait rien, pouvons-nous continuer tout en cherchant la sortie ? Cet endroit m’insupporte. »

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Lun 7 Sep 2009 23:48 
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Chaque homme porte en lui la forme entière de l’humaine condition… Ah ouais ! J’avais la franche impression de porter la… « Forme entière de l’humaine condition »… ici, là, au fin fond des océans à trifouiller dans la bouse d’un égout nauséabond. Enfin bon, même ici il ne fallait pas se laisser aller à la déprime et se prendre pour un ramassis d’hommes couverts d’ordures peu ragoutantes. Courage, nous sortirions bientôt de cet infernal tréteau de bouse sans nom qui parsemait notre route sinueuse. J’en avais la certitude… Croyance peut-être mal fondée car les ténèbres noirâtres ne décroissaient nullement, au contraire. Rien ne semblait changer, la même matière visqueuse, la même mousse infâme, la même montée, le même point d’horizon sombre et crasseux. Joyeux comme spectacle n’est ce pas ? On y prendrait des vacances…

Mais la seule chose d’important était l’instant présent, et il le silence ambiant avait été troublé par mes paroles inattendues. Je sentais le rouge me prendre aux joues tandis que j’attendais une réaction de Jena. Comment avais je osé un tel épanchement de passion et d’admiration ? Je me surprenais moi-même de m’être libéré à ce point en présence de ma compagne infortunée.


(Gaïa, accordez lui la patience de m’écouter ! Faites qu’elle ne me rejette pas comme un vulgaire déchet ! Je ne veux qu’un bien maigre enseignement de lumière sur cette aventure et sur moi-même ! J’ai été fidèle et je le demande en cet instant, ô sainte déesse des justes !)

Je la criblais de regards pour voir sa réaction plutôt attendue, stupéfaite. Elle s’arrêta un instant me fixant et réfléchissant avant d’ajouter tandis que je reprenais notre marche en avant :

« Quelles capacités pourrais-je vous inculquer dans cet endroit putride ? De la magie ? Du combat ? De la Foi ? Quelle voie sera la vôtre, Erfandir ? Prétendez-vous déjà le savoir, alors que notre avenir est compromis par les ombres et les ténèbres qui se referment sur nous ? »

La voie se fait rude et inquiète tandis qu’elle me débite ce genre de sermon. Comment pourrait-il en être autrement ? La situation faisait, il faut bien le dire, de nous des proies facile pour n’importe quel adversaire mal tombés. Mais je gardais en tête une seule chose, il fallait garder la foi. La foi en l’homme, la foi en la déesse, la foi en nous ! L’amour était mon guide, l’amour le vrai, l’unique, le pur, le simple et l’aimant. L’amour qui me poussait vers chacun des êtres que je rencontrais dictait ma vie avec sévérité, s’armant de courage pour affronter les périls de la vie.

(Vous êtes bien sombre, Jena ! Qui gâche ainsi la lumière de votre cœur et la puissance de votre foi… Vous n’êtes pas à votre aise, j’en suis persuadé !)

Mais je ne comprenais pas la totalité de ses paroles… De quelle voie parlait-elle ? Je n’avais jamais rien entendu de tel à travers mes enseignements dans le temple de la lumière. De quoi voulait-elle donc parler ? D’une sorte d’enseignement spécial ? D’un schéma de vie ? D’une foi particulière ? Mon incertitude sur ce point éveillait ma curiosité pour qu’elle précise sa pensée. Que savait elle que j’ignorais et de quoi me parlait elle ? Il fallait chercher en profondeur pour découvrir la connaissance cachée de Jena, bien plus grande qu’elle ne le laissait voir. Il faudrait être ferme et décidé.

Et tandis que je l’agrippais de manière peu accommodante au bras, je répondais d’un ton sévère :


« Vous et votre père nous cachez quelque chose… J’en suis certain ! J’aurais aimé que vous me fassiez assez confiance pour m’en faire part… Mais de ce que vous avez dit, j’aurais accepté avec joie un enseignement à la magie et au combat, je pense que dans un avenir proche, nous pourrions en avoir besoin… Mais c’est surtout ce que vous avez évoqué en dernier qui m’intrigue. De quelle voie parlez-vous ? Je n’ai jamais entendu parler de pareille bizarrerie. Et quel devrait être mon choix en ces lieux ? Expliquez-vous pendant que nous avançons, Jena ! »

Et sur ces paroles, je tirai sur son bras et repris mon cheminement difficile à travers l’horreur en suspension tout autour de nous dans ces abymes marins.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Mar 8 Sep 2009 11:00 
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Erfandir et Jena :

Jena sursaute presque de surprise lorsque tu lui agrippe le bras sans délicatesse aucune. Tu ne peux que deviner sans le voir le regard noir qu’elle t’octroie à cet instant, alors que tes mots coulent de ta bouche. Elle semble stupéfiée de ce que tu dis, et lorsque tu décides de poursuivre en l’attirant de force, elle t’agrippe par les vêtements, et sans faillir, elle te plaque contre le mur, arrêtant ta progression pour répondre. Sa voix est emprunte d’une colère que tu ne lui connaissais pas encore…

« Jamais plus vous ne parlerez de moi comme une traîtresse, Erfandir, Jamais ! Je suis loyale et dévouée envers ma Déesse, je lui ai consacré ma vie et c’est en son nom que je suis ici, dans les ténèbres d’une citadelle sous-marine, afin de préserver l’espoir fou d’une chance de survie de ceux que j’aime. Oui, je sais des choses que vous ignorez, et mon père aussi, mais c’est pour que vous ne fuyiez pas lâchement que nous avons préféré les vous dissimuler ! Que croyiez-vous ? Qu’un navire kendran si prestigieux, avec à sa tête un équipage de renom et un capitaine réputé allait se lancer dans une vulgaire chasse au trésor ? Vous avez tous été bien naïfs de le croire. Mais ça a marché, le plan de cet être sombre a fonctionné… Et nous nous sommes servis de ce plan pour vous attirer ici afin de déjouer ceux de cet être des ténèbres ! »

Elle semble soudainement lasse, et te lâche pour se détourner un peu. Son ton baisse, et la puissance de sa voix aussi.

« Mais il n’est plus qu’un espoir fou. Cet ennemi est puissant, et il a le soutien de nombreuses forces occultes. C’est un serviteur d’Oaxaca la Noire, et ses desseins sont terribles. Mon père ignore ce qui se passe réellement ici, mais la connaissance de Gaïa a su éclairer ma route. Dès l’annonce de ce départ, je me suis renseignée sur cette histoire. Et dans la bibliothèque du temple, j’ai trouvé un livre évoquant une prophétie. Une prophétie qui parlait d’un Marionnettiste qui réveillerait des profondeurs de l’Océan une marée guerrière qui annihilerait toute vie libre, répandant le chaos sur cette terre… La prophétie parlait aussi d’une lueur d’espoir, une faible lumière provenant du cœur d’aventuriers plus inconscients que courageux, et qui pourraient à eux seuls mettre fin à cette ignominie… C’est pour cette raison que je suis ici, Erfandir, et non pour vous trahir… »

Elle semble de plus en plus lasse, et une tristesse étrange semble étrangler son timbre de voix.

« Mon père… mon père, lui, en sait sans doute moins que moi. Il a entendu parler du Marionnettiste, puisque c’est lui qui, selon ses dires, le guide depuis le début de cette chasse maudite. Mais il n’apprend qu’au fur et à mesure les progressions que nous devons suivre, alors que je les connaissais déjà presque toutes… Pourtant… pourtant je sens que quelque chose a changé chez lui. Il ne se comporte plus comme le Jerth Longargent qui m’a mis au monde. Mon père n’est pas un couard, et n’abandonnerait en rien son équipage ou les hommes à sa charge. Il n’a pas recueilli pareille réputation en se comportant comme il le fait depuis le début de tout ceci… Il a changé, au point que je ne le reconnaisse presque plus. Il n’est… plus lui-même… »

Elle baisse la tête et se détourne pour continuer à marcher lentement. Sa voix résonne encore un instant, alors qu’elle répond à tes dernières questions.

« Un choix ? Voilà toute la clé de cette histoire, Erfandir. Je ne peux vous en dire plus, et ne m’y obligez pas. Restez fidèle à Gaïa et voyez en mes agissements la mission qu’Elle m’a confiée… »

Elle avance alors d’un pas lourd jusqu’à une nouvelle intersection en ‘Y’ La voie de droite est aussi polluée que celle de gauche, mes les particules noirâtres en suspension sont plus récentes dans le couloir de gauche.




Logan et Angharad :

Logan semble troublé par ta réaction, et lorsqu’il te voit de plus en plus défaillir, il s’approche de toi et te prend dans ses bras. Non comme un amant prendrait une femme, mais plutôt comme un père prendrait une fille, avec tendresse, présence et compassion. Sa voix se fait un murmure qu’il glisse à ton oreille.

« Je suis désolé qu’une personne comme vous participe à tout ceci, et en même temps je ne peux m’empêcher de me dire que c’est une bonne chose. Vous semblez friable comme de l’argile, mais aussi solide que le roc. Ce qui est passé est passé, et je pense que vous aurez une importance cruciale dans cette histoire, même si vous le redoutez… Laissez un peu de répit à votre esprit, vous avez raison. Cherchons cette sortie simplement, sans penser à la suite, ou au passé. Tout ce qui doit se faire sera fait… »

Il te reprend alors le bras pour poursuivre votre marche. Assez rapidement, vous arrivez face à ce qui semble être une salle. Il s’agit d’un grand parallélépipède rectangle dans lequel vous pénétrez par le centre d’un des petits côtés, par une embouchure ronde. Cinq grilles tout aussi rondes offrent les seules voies possibles : une sur le côté d’en face, deux à gauche, et deux à droite. Le ‘sol’ de cette pièce est muni d’énormes pales qui tournent sur elles-mêmes en créant un courant vers le bas… Cet endroit est dangereux, à n’en pas douter, et Logan se tourne vers toi pour attendre ta décision.


Antariasi et Aalys.

Subissant tes ordres sans rien dire, Aalys reste en retrait avec son arc pendant que tu avances. Bien vite, tu te rends compte que cette lumière bleutée provient du plafond du tunnel, et non de son extrémité. Cette même extrémité, d’ailleurs, tu la vois : le tunnel est un cul de sac, et la lumière bleutée s’avère être une grille qui perce le plafond… Tu n’y es pas encore parvenu, quand Aalys t’appelle :

« Antariasi, que voyez-vous ? »

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Mer 9 Sep 2009 20:40 
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Un idiot, voilà ce que j’étais ! Alors que je commençais à avancer de nouveau après ma nouvelle prise de parole tenant fermement le bras de Jena, je sentis celui-ci se raidir. J’avais été trop loin dans ma franchise avec elle sans doute. Malgré tout, j’essayais tant bien que mal de chasser avec force coups cette idée de ma tête, me concentrant sur l’esquive sportive des nombreux déchets en suspension jonchant notre passage obscur. Mais je n’avais pas pu faire un pas que je sentais la main de Jena, experte en combat rapproché, accrocher mes vêtements. D’un geste léger, elle me plaqua brutalement contre la paroi, que je découvris affreusement visqueuse, et planta son regard ardent dans le mien. Je ne la voyais pas mais je devinais une détermination de feu et une rage incommensurable derrière cet étrange masque… Cette guerrière avait vraiment quelque chose de fascinant dans sa volonté superbe d’être une fidèle de la déesse.

Cependant, je me rendis compte que j’avais blessé Jena car sa voix éructait de colère lorsqu’elle me cracha au visage :


« Jamais plus vous ne parlerez de moi comme une traîtresse, Erfandir, Jamais ! Je suis loyale et dévouée envers ma Déesse, je lui ai consacré ma vie et c’est en son nom que je suis ici, dans les ténèbres d’une citadelle sous-marine, afin de préserver l’espoir fou d’une chance de survie de ceux que j’aime. Oui, je sais des choses que vous ignorez, et mon père aussi, mais c’est pour que vous ne fuyiez pas lâchement que nous avons préféré les vous dissimuler ! Que croyiez-vous ? Qu’un navire kendran si prestigieux, avec à sa tête un équipage de renom et un capitaine réputé allait se lancer dans une vulgaire chasse au trésor ? Vous avez tous été bien naïfs de le croire. Mais ça a marché, le plan de cet être sombre a fonctionné… Et nous nous sommes servis de ce plan pour vous attirer ici afin de déjouer ceux de cet être des ténèbres ! »

( J’avais donc raison, cette histoire cache quelque chose de bien plus important ! L’important est de savoir maintenant qu’est ce que c’est et ce qu’il faut faire !)

Mais alors que je pensais qu’elle en avait terminé, Jena repris d’un ton qui se voulait plus doux et conciliant, comme si elle abandonnait une partie de sa volonté dans la dureté des épreuves qu’imposait le fond de cet océan sournois et splendide à la fois :

« Mais il n’est plus qu’un espoir fou. Cet ennemi est puissant, et il a le soutien de nombreuses forces occultes. C’est un serviteur d’Oaxaca la Noire, et ses desseins sont terribles. Mon père ignore ce qui se passe réellement ici, mais la connaissance de Gaïa a su éclairer ma route. Dès l’annonce de ce départ, je me suis renseignée sur cette histoire. Et dans la bibliothèque du temple, j’ai trouvé un livre évoquant une prophétie. Une prophétie qui parlait d’un Marionnettiste qui réveillerait des profondeurs de l’Océan une marée guerrière qui annihilerait toute vie libre, répandant le chaos sur cette terre… La prophétie parlait aussi d’une lueur d’espoir, une faible lumière provenant du cœur d’aventuriers plus inconscients que courageux, et qui pourraient à eux seuls mettre fin à cette ignominie… C’est pour cette raison que je suis ici, Erfandir, et non pour vous trahir… »

( Oaxaca, l’immondice est donc de retour en Yuimen… Je pressens un avenir bien sombre aux races libres. Il faudra que j’aille à la bibliothèque pour en savoir plus… Le marionnettiste, c’est donc ça ton nom ! Je te tuerais Marionnettiste, soit en sûr ! Je serais la lueur d’espoir inconscient qui se trame en chacun de nous et qui te voue à la mort et à la destruction. )

Jena qui n’en finissait pas de m’intéresser repris de nouveau mais cette fois avec une voix emplie d’une tristesse non dissimulée comme si elle avouait tant à moi qu’à elle des pensées sombres :

« Mon père… … Il a changé, au point que je ne le reconnaisse presque plus. Il n’est… plus lui-même… »

Sur ces révélations, elle détourne les yeux, honteuse sans doute d’avouer cela sur le compte de son père. Je n’esquissai pas un geste, la laissant se reconstruire en silence durant quelques pas. Je repris cependant le cheminement lent, restant légèrement en retrait de cette triste combattante. Dans un dernier souffle, elle ne peut que finir par me dire las :

« Un choix ? Voilà toute la clé de cette histoire, Erfandir. Je ne peux vous en dire plus, et ne m’y obligez pas. Restez fidèle à Gaïa et voyez en mes agissements la mission qu’Elle m’a confiée… »

( Je n’en ai jamais douté !)

Je restais bouche bée devant un tel relâchement nerveux, troublé d’une telle vague d’informations capitales. Et alors que Jena repartait de l’avant d’un pas plus rapide, je ne pus que la suivre perdu dans mes pensées. Quel était donc ce choix qui était la clé de cette histoire ? Que ne voulait-elle pas dire ?

Ma fidélité à Gaïa, je n’en doutais pas une seule seconde mais je savais qu’en face de ce « marionnettiste » ma rancœur resurgirait et je n’aurais que faire des conseils. Il était un disciple de l’être sombre par excellence… Parfait, je n’avais donc aucunement à me soucier de savoir si mes agissements étaient bons ou mauvais. J’allais dans la voie du bien en tentant d’éliminer cette lie de l’humanité. Il avait déjà pris un tonneau, il prendrait bien un coup de dague.

A cette pensée, je sentis Ferveur tressaillir de plaisir dans son fourreau, cette dague adorait la purification des âmes sombres, je le sentais…

Cependant, malgré ces nouvelles intéressantes, un doute était apparu dans mon esprit. Un doute qui torturerait Jena si je lui en parlais. Pourtant, elle semblait y avoir pensé mais avait surement rejeté l’idée tout en bloc. C’était compréhensible… Il est vrai que le comportement de Jerth avait été étrange mais le commentaire de Jena éveillait vraiment mes soupçons sur une possible trahison forcée de ce membre de notre équipée. Mais cela était il possible ? Il ne fallait en tout cas pas rejeter l’hypothèse.

Je revins alors à l’instant présent et découvris que nous étions arrivés à une intersection et où Jena semblait hésiter sur le chemin à suivre. Peut-être que les traumatismes émotionnels à répétitions commençaient à peser sur sa conscience de fervente paladine… Quoi qu’il en fut, je lui glissai dans le dos d’une manière compatissante et amicale, montrant ma sincérité ces petits mots :


« Je ne vous ai jamais pris pour une traître, ni vous, ni votre père ! Vous avez ma plus totale confiance… Et si jamais, vous pensez que je peux être mis au courant des événements suivants pour m’y préparer et trouver une solution, je suis à votre écoute ! Mais je comprends vos raisons, et pour la déesse, je ne chercherais pas en savoir plus. »

Je mis la main sur son épaule de manière à lui montrer mon soutien tout en passant devant elle et montrant le chemin de droite où les saletés semblaient plus récentes. C’est de là que devait venir notre « cadeau » de tout à l’heure. Il fallait y aller et d’une voix sûre, j’affirmais confiant :

« Allons à droite, cela me semble être le chemin le plus logique ! »

En tête, j’avançais donc dans le couloir cité et surveillait partout pour prévenir de n’importe quel problème. J’espérais surtout ne pas prendre la deuxième couche.

Au bout d’un petit temps d’hésitation, dans le silence le plus totale et avec la plus grande précaution, j’abordai le sujet qui me tenaillait avec Jena :


« Mes propos vont vous paraître insensé, mais c’est vos dires qui m’ont mis la puce à l’oreille. Et avant toute méprise, je tiens à vous dire que je n’ai jamais avant vos révélations imaginé qu’il puisse l’être. Bref, commençons… J’avais trouvé étrange le comportement de Jerth et vous me l’avez confirmé. Au départ, j’avais pensé qu’il avait une raison sentimentale qui le poussait à obéir de telle ou telle manière dans cette quête. Mais si même vous doutez de lui, ne pensez vous pas qu’il puisse être forcé à nous trahir ? Le nécromant a l’air bien influent sur votre père, c’est inquiétant… Ne pensez vous pas que nous, serviteurs de la lumière pourrions l’aider ? »

Je n’osais regarder Jena en face tandis que nous continuions à avancer à travers la fange.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Sam 12 Sep 2009 12:24 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Aalys ne discute pas les ordres que je lui donne et prend donc son arme alors que je me mets prudemment en route. L'eau s'avère être beaucoup plus propre que derrière moi mais toujours salée ce qui ne fait pas bon ménage avec mes blessures. Un picotement désagréable et continuel se fait sentir dans mon épaule gauche et mon bras droit depuis un certain temps mais cela va de pire en pire. Je me promets de demander à Erfandir de quoi il en retourne malgré l'aversion que j'ai pour lui et sa déesse stupide bien que cette haine se soit beaucoup apaisée depuis notre altercation avant que le bateau ne sombre. Ce n'est même plus de la haine que je ressens mais un profond mépris empli de mauvaise fois car je ne peux pas admettre que pour le moment, les serviteurs de Gaïa ont été plus efficace que moi.

J'écarte ces mauvaises pensées et ces faibles obstacles physiques comme on le ferait d'une mouche et me concentre sur ce qu'il y a devant moi. J'avance donc prudemment, le poignard en avant et surveillant en alternance le plafond, loin devant moi et le fond et ainsi de suite. L'eau dans laquelle je suis immergé ne me permets pas de toute manière d'aller à toute vitesse à moins de nager ce que je ne sais pas bien faire pour mon plus grand désespoir. Arrivé à une certaine distance de la lumière vue plus loin, je ne peux que constater avec une certaine déception qu'il s'agit juste à priori d'un éclairage au plafond du tunnel et non une éventuelle sortie ou pièce ou que sais-je encore.


(Par les dieux noirs il n'y a rien d'intéressant bien que je me demande pourquoi c'est éclairé ici et pas ailleurs.)

Mon regard se reporte sur le fond du tunnel et je peux d'ailleurs l'apercevoir ce fond. Une grande déception m'envahit alors que je prends conscience qu'une fois de plus, je n'aurais servi à pas grand chose car ce chemin s'avère être un cul de sac. La mort dans l'âme, je m'approche du bout du tunnel afin de voir de plus près la lumière bleutée venant du plafond. Une grille perçant le plafond apparait juste dans mon champ de vision quand la fille des montagnes m'interpelle. Heureux que ce cheminement ne soit pas complètement vain, je lui réponds d'une voix neutre d'où perce une légère note de joie presque imperceptible.

Rejoignez-moi Aalys, ce tunnel est un cul-de-sac mais il y a une grille dans le plafond et j'aurais besoin de votre aide pour y voir de plus près.

En attendant que ma compagne n'arrive, je me place en dessous de la grille et l'observe attentivement afin de jauger de sa solidité et de son accessibilité au cas où il s'avérerait qu'il y est quelque chose d'intéressant au dessus de nous. Je ne compte pas revenir vers le capitaine et avouer devant tout le monde et surtout devant les serviteurs de la déesse mièvre que je n'ai rien découvert d'utile. Mes yeux se posent ensuite sur Aalys et un sourire s'affiche derrière le masque alors que j'observe attentivement ses mouvements et son corps magnifique.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Les Egouts.
MessagePosté: Dim 13 Sep 2009 13:07 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir et Jena :

Jena semble lasse, très lasse, et ne réagit pas à tes premières paroles, te suivant, blasée, dans ta décision de t’enfoncer plus profondément encore dans l’obscurité poisseuse de ces égouts.

Le couloir que vous empruntez monte donc toujours, et bien vite, vous semblez repérer au fond une lueur rougeoyante, comme un feu sous l’eau… Votre ouïe améliorée par le masque en milieu aqueux vous transmet aussi d’étranges vibrations, sourdes et répétitives, droit devant, à une échelle énorme, comme une machinerie diabolique respirant de son propre fait…

Lorsque tu évoques à nouveau son père, Jena finit par réagir.

« Et que croyez-vous donc ? Que je n’ai pas essayé de l’aider, d’ici le début de cette chasse maudite ? Rien n’y fait… L’influence semble avoir gagné sa conscience propre, comme s’il ne pouvait s’en défaire, même si son corps en souffre. »

Antariasi et Aalys :

Arrivé sous la grille, tu peux voir qu’elle donne sur une pièce assez grande, mais totalement vide, dépourvue de toute décoration et de tout ornement le plus surprenant reste cependant qu’elle est à l’air libre, et non plus sous l’eau ! La grille semble faite pour être ouverte de l’extérieur, mais en s’y prenant bien, il y aurait moyen de l’ouvrir… ou de la défoncer : elle n’est pas très épaisse, et plutôt rouillée. Aalys arrive à cet instant, et s’exclame :

« Oh, c’est une sortie vers la citadelle, non ? On ouvre pour vérifier ou on prévient les autres ? »

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