L'Univers de Yuimen déménage !

Sirat · **Posté:** Dim 5 Sep 2010 04:26

"Oui et si vous étiez un lutin, je craquerais pour vous. "

Sirat esquissa un sourire

"si j'étais un lutin, je ne m'occuperai pas que des tonneaux."

La lutine lui répondit par un clin d'œil, ce petit jeux de séduction plaisait à Sirat.

Guasina se mit à faire des acrobaties sur les fûts, les faisant tomber aux pieds de Sirat. Il était impressionné, la danse de sa petite amie montrait à quel point il fallait compter avec elle dans cette mésaventure.

"voilà, ça en fait deux, pouvez-vous les emmener en haut noble chevalier à la magnifique crinière rousse, je serai incapable de leur faire monter l’escalier "

Les deux barils étaient devant lui, Guasina l'observait de bonne humeur. Sirat ne pouvait plus reculer et devait les porter jusqu'en haut.

"Croyez-vous que deux tonneaux seront suffisant ? Pour en avoir plus, nous serions obligés de les vider de leur bière. ! "

Sirat entraperçu le moment où il porterai toutes les barriques de bières.

"Non deux suffirons largement, et de toute façon pour les porter il faudra les vider. "

Il attrapa délicatement la lutine la posant sur son épaule, il souleva les tonneaux vide, les plaçant sous chaque bras.

Sur le pont, Lilo, l'humorane au bras en écharpe et un des nains toujours inconscient les attendais.

"Bon on remplis ses tonneaux et après? On les fait rouler jusqu'à la taverne?"

Lilo · **Inscription:** Dim 4 Juil 2010 19:29 **Messages:** 170

Je ne comprendrai jamais les hommes. Tout est question de supériorité avec eux. Qui est le plus grand, qui boit le plus de bière, qui court le plus vite, qui a la plus grosse, qui sait porter un nain sur ses épaules. Même Thelma est pareil. Nous, les femmes, nous agissons autrement. Certainement, d'une part, parce que nous n'avons rien à prouver, nous savons ce que nous valons, et d'autre part, nous portons la vie, nous la chérissons, nous connaissons le mal que l'on doit se donner pour la maintenir alors nous faisons attention aux autres et à nous mêmes. Alors que Svalnir décide de montrer que lui aussi a des attributs mâles surdéveloppés et traîne le nain roux vers l'auberge, Guasina et Sirat repartent sur l'aynore pour récolter la substance incolore de la salle de pilotage qui n'est autre que du fluide pur d'air. Ne restent plus que l'humorane, le nain brun et moi. Cette dernière semble un peu déboussolée.

"Je ne suis pas la chef, vous savez, je suis simplement Lilotëa Nolwë, épouse Feng...", dis-je en lui montrant ma bague de mariage.

"Simple passagère, comme nous tous, mais je n'ai pas été élevée à laisser derrière moi des gens dans le besoin et je vous avoue que je n'ai pas l'habitude de hausser la voix non plus... Faites moi voir ce bras..."

Je retire alors délicatement le bras de l'humorane, recroquevillé sur son ventre, puis j'effleure de mes autres doigts son avant-bras, en suivant ses os. Ils ne semblent pas avoir cassé, c'est déjà çà. Je fouille rapidement dans mon sac et je débouche avec les dents, à la guerre comme à la guerre, une petite bouteille de saké. J'en verse généreusement sur le poignet de l'humorane puis je commence à la masser, d'abord délicatement.

"Ce n'est qu'une foulure, je pense. Rassurez-vous ! Cela fait horriblement mal mais d'ici demain, ca sera surement passé. Je vais vous masser le poignet pour détendre vos muscles, il faudra que vous pensiez à vous le masser ce soir, avant de dormir, aussi..."

Je ne suis pas médecin, mais les coupures et les foulures, quand on est l'apprentie d'Ume Sama, on en devient vite maître. Les effluves de riz titillent mon nez et me renvoient aussitôt à Oranan, au sommet de la colline qui abrite son dojo. Comme il me manque. Pourquoi ais-je accepté cette invitation ? Sakura semblait certaine que cela me ferait le plus grand bien et m'écarterait un temps de ma promesse d'outre-tombe fait à mes parents et à mon jeune frère. Elle n'avait cependant raison que sur un point. Sur cet ilot suspendu dans le ciel, je ne risque pas de rencontrer un membre de la Rose Cardinale, par contre, je ne suis pas sure que cette aventure me fasse le plus grand bien. Mon petit massage fini, je souris à l'humorane et regarde vers l'aynore. Si l'hôtesse était déjà revenue, j'aurais pu écharper son bras. Mais que fait-elle ?

Gamemaster9 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 16:27 **Messages:** 39606

Intérieur de l’Aynore (Eliss, Ezak, Lily, Guasina, Sirat)

Comme Sirat et Guasina, Eliss avait atteint la salle principale également, et ouvrait des coffre d’urgence situés sous les sièges et le long des parois murales pour en sortir le matériel nécessaire à leur survie sur l’île que lui avait commandé Lilo. Elle les refourguait à Ezak et Lily en continuant ses recherches. En effet, après avoir été confiée par Karz à l’hôtesse, la petite guérisseuse qui au final n’avait rien guéri du tout suivait Eliss comme un toutou, et prenait docilement tout ce qu’on lui donnait. Eliss avait ainsi déjà donné des cordes et vêtements chauds à Ezak, et des couvertures à Lily. Tout en poursuivant ses recherches, elle répondait à l’humain.

« Oui, il y a des bandages dans les réserves, au pont inférieur. Nous y descendrons après avoir terminé ici. Normalement il n’y a pas d’autres sortie que le pont supérieur, mais les vitres brisée à l’avant du navire, dans la salle principale, nous permettront de sortir sans devoir monter par les escaliers. Et il y a sûrement des trous dans la carcasse au niveau inférieur, d’où nous pourrons aussi quitter l’Aynore. »

Elle se dirigea vers le bar, où Sirat et Guasina avaient terminé de rassembler les tonneaux de bière vides. Elle les apostropha :

« Il serait convenable de laisser quelques fût de bière à disposition des amateurs, au sein des passagers de l’Aynore. Nous ignorons s’il y en a en suffisance sur cette île pour combler leurs attentes. Essayons de garder un peu de loisir dans cette croisière. »

Elle demanda alors à Lily d’ouvrir une couverture pour s’en servir comme d’un sac, et la petite obéit docilement. Eliss y disposa alors plusieurs bouteilles d’alcool, rhum, vin, eaux de vie diverses et fruitées, mousseux, whisky et autres alcools forts. Il en restait une sérieuse réserve, dans l’aynore, et la petite ne saurait tout porter d’un coup.

« Venez, Ezak, allons fouiller les réserves. »

Elle quitta alors la pièce principale pour descendre la dernière volée d’escaliers, de biais vu la position de l’aynore sur le sol, et se retrouva en bas, où elle espérait qu’Ezak la suivrait. Lily quant à elle juchait son sac improvisé sur son dos, et sortait de l’Aynore par le chemin indiqué par l’hôtesse : les vitres brisées de l’avant de la pièce.

Extérieur de l’Aynore. (Lilo, Aelis, Lily, le nain noir)

Alors que l’elfe et l’humorane tapent la causette en attendant que l’aide commandée arrive à bon port, le nain inconscient grommelle, et ses yeux plissés finissent par s’ouvrir. L’instant d’après, il s’assied sur son séant en se touchant de crâne, un peu déboussolé. Il regarde autour de lui, mécontent.

« Bordel de merde, où on est là !? C’est quoi cette connerie ? »

Au loin, vous pouvez voir Lily arriver, traînant un sac-couverture rempli de bouteilles d’alcool, et portant dans l’autre main, avec des difficultés ostensible, un gros paquet de couvertures.

Les gens qui vont à l’auberge (Hawk, Karz, Svalnir)

Vous pouvez postez dedans hein ! Il s’agit de la même temporalité, donc vous pouvez entrer quand bon vous semble !! Il suffit de lire ce qui s'y passe pour avoir la description du lieu.

Guasina · **Posté:** Dim 5 Sep 2010 13:45

J’acceptai l’invitation tacite de Sirat et le laissai me hisser sur son épaule. J’avais bien apprécié les petits jeux de mots et les taquineries sans conséquences que nous avions échangés un peu plus tôt. Une complicité commençait à s’installer entre nous, et j’espérais bien qu’une amitié pourrait naître de cette relation.

Alors que moi et Sirat montions sur le pont supérieur avec les deux tonneaux vides, nous croisâmes Ellis qui nous fit remarquer qu’il fallait conserver au moins un fut de bière.
La remarque de l’hôtesse me fit sourire puisque j’avais pris la précaution de n’utiliser que les tonneaux vides. J’avais bien remarqué que les passagers avaient tous un penchant vers ces liquides alcoolisés. Pour ma part, j’appréciais le goût de la bière rousse, mais sans plus. Je me contentais facilement de la consommation d’un petit verre à l’occasion. Les lutins de mon village, et surtout de sa famille, buvaient très peu, étant espiègles et très dégourdies, ils n’avaient pas besoin de l’effet de l’alcool pour délier leur langue ou pour lever leurs inhibitions puisqu’ils en avaient très peu.

Je me tournai donc vers Sirat qui avait une préoccupation bien plus concrète à savoir ce que nous ferions des tonneaux une fois ceux-ci remplies de ce fluide transparent.

« Pour les remplir, ce sera assez facile, une fois le couvercle enlevé, nous n’avons qu’à les déposer …. »

Je m’arrêtai, je rougis et je repris :

« Enfin, vous n’aurez qu’à les déposer sous la coulée là. »

Ce disant, je pointais le ruissellement de fluide devant nous.

« Pour le transporter par contre, je ne sais pas trop. Il serait peut-être plus prudent de cacher ses tonneaux, dans une crevasse ou un buisson, qu’en pensez-vous ? »

Bien installée sur l'épaule de celui qui j'espérais deviendrait mon ami, je perçus une douce odeur et j’en trouvai rapidement l’origine :

« Dites donc, elle sent très bon, cette petite natte blonde qui noue votre tresse rousse ! »

Sirat · **Posté:** Dim 5 Sep 2010 14:28

Le nain sur le pont se réveillait, l'air hagard et déboussolé.

Bordel de merde, où on est là !? C'est quoi cette connerie ?

"Un dragon nous à aborder et il nous à jeter sur cette île flottante"

"Pour les remplir, ce sera assez facile, une fois le couvercle enlevé, nous n'avons qu'à les déposer .... Enfin, vous n'avez qu'à les déposer sous la coulée là."

Il s'exécuta, ouvrant le tonneau et le déposant simplement en dessous du fluide incolore. Il regardait pensif la coulée magique qui se rependait dans la barrique.

"Pour le transporter par contre, je ne sais pas trop. Il serait peut-être plus prudent de cacher ses tonneaux, dans une crevasse ou un buisson, qu'en pensez-vous ?"

"Je pense qu'on peut les cacher dans les buissons, on devrait pouvoir les faire rouler dehors."

"Dis donc, elle sent très bon, cette petite natte blonde qui noue votre tresse rousse !"

A ses mots Sirat se remémora Azalée lui tressant les cheveux. Il se rappelait sa douceur, sa chaleur, son charme. Il pouvait presque humer l'odeur qui se dégageait à ce moment-là dans la maison.

"C'est un cadeau... d'une amie"

Sans plus en dire, Sirat écourta sa réponse.

"Allons, c'est terminé. Sortons de ce rafiot."

Il fit rouler les fûts un par un jusqu'au bord du pont. Une fois sur le sol de l'ile, Sirat observa encore cette citadelle, surplomber de ce ciel inquiétant et obscure.

"Hâtons nous, Zewen nous à suffisamment jouer de tour pour aujourd'hui."

Aelis · **Inscription:** Lun 28 Juin 2010 17:43 **Messages:** 39

A la remarque de Aelis, l'elfe blanche se présenta sous le nom de Lilotëa Nolwë, et démentit son titre de chef. Elle prit le bras de l'Humorane et sortit du saké de sa besace. Elle en vida sur son poignet et massa délicatement la chaire. La douleur la lançait quelque peu, mais cela faisait plus de bien que de mal, et ça l'aiderait à atténuer la douleur plus tard.

"Ce n'est qu'une foulure, je pense. Rassurez-vous ! Cela fait horriblement mal mais d'ici demain, ca sera surement passé. Je vais vous masser le poignet pour détendre vos muscles, il faudra que vous pensiez à vous le masser ce soir, avant de dormir, aussi..."

"J'y penserais. Merci beaucoup Madame."

Une fois le massage terminé, Lilo tourna un regard impatient vers le vaisseau. Saisissant l'occasion d'avoir des réponses à ses questions, elle avala sa salive et commença à prendre la parole.

"Pouvez-vous m'expliquer où on est, et comment on est arrivé ici ? Enfin, si vous avez une réponse à me fournir, car je ne suis pas sûr que ce soit très clair pour tout le monde."

A peine sa tirade terminée, l'individu laid et grotesque qui avait ultérieurement marché sur le pied à Ezak se redressa d'un coup d'un seul, encore plus désagréable qu'avant. Il avait reçu une très vilaine bosse sur le crâne, et celui-ci semblait même s'être fendu. Quand il prit la parole, l'affreuse odeur de sa bouche parvint même à Aelis, pourtant à deux bons mettre de lui.

« Bordel de merde, où on est là !? C’est quoi cette connerie ? »

Lilo · **Inscription:** Dim 4 Juil 2010 19:29 **Messages:** 170

"De rien, mademoiselle, c'est un plaisir d'aider les gens !"

C'est alors que le nain brun reprend connaissance, en même temps que l'humorane me demande ce qu'il se passe ici et que je vois arriver la petite fille de l'archer, chargée comme un mulet. Au final, je n'aurais pas à construire ce brancard et je suis bien contente. Comme les questions de l'humorane et du nain sont les mêmes, je réfléchis un instant avant de leur répondre :

"Un dragon a pris le contrôle de la Brise du Matin puis nous a emmenés ici. La plupart des passagers sont partis vers cette auberge là-bas. Je ne sais pas pourquoi mais je suppose que nous finirons par savoir. Chaque problème a sa solution..."

Pour clore le débat, je souris et me dirige vers la coque de l'aynore. Je fais ensuite un petit saut et attrape la rambarde pour pouvoir escalader et rejoindre la petite fille. Arrivée près d'elle, je lui souris, remets quelques mèches de ses cheveux en place puis prend les affaires qu'elle porte péniblement.

"Et si on allait retrouver ton papa ?"

Je me tourne alors pour voir si Sirat est là et alors que je le trouve à porter la lutine et faire rouler des tonneaux, je vais vers lui et me met aussi à regarder aussi la citadelle.

"A la tombée de la nuit, nous devrions savoir si cet endroit est habité. Nous verrons bien s'il y a de la lumière qui en échappe. Remarque, peut-être le saurons-nous déjà si l'auberge là-bas est occupée. Je vais y aller justement accompagner la petite et s'il y a un aubergiste, je nous réserve des chambres. Il fera jour demain."

J'adresse un sourire un sourire à Sirat et Guasina puis je les laisse en allant retrouver la petite fille. Je lui demande alors si elle veut bien m'accompagner jusqu'à l'auberge, en lui disant qu'ici tout va bien et qu'elle serait bien mieux à l'auberge. Prenant grand soin de ne pas casser les bouteilles, je redescends de l'aynore et prends la route vers l'auberge, à mon tour...

Guasina · **Posté:** Lun 6 Sep 2010 04:26

Sirat accepta ma proposition de cacher les tonneaux dans les buissons. N’ayant d’autres choses à faire que de le regarder s’exécuter, je placotai joyeusement.
Il me révéla que cette mèche blonde nouée à sa tresse orangée appartenait à son amie.

« Vous êtes chanceux d’avoir ainsi un souvenir de votre petite amie, moi mon départ fut trop précipité, mon amoureux, Pedro, n’a rien de moi, pas même une petite mèche de mes cheveux roux. »

Je me gardai bien de lui révéler que moi par contre, j’avais dans mon sac, bien à l’abri, un petit mot de mon bien aimé. Je ne le connaisssais pas suffisamment pour lui faire de telles confidences.

Je me sentais en confiance sur ce woran aux traits humains, ou cet humain aux traits worans, en fait peu m’importait ce qui en lui prédominait puisque l’important était que je ne ressentais aucune antipathie envers lui.

Le nain chauve à la barbe noire venait de se réveiller et Lilo lui expliquait ainsi qu'à la jeune humorane ce qui était arrivé. Les brancards n'étant plus nécessaires, ses explications terminées, Lilo me fit un petit sourire et partit pour l'auberge. Si je n'avais pas été sur mon perchoir humoran, j'aurais sans doute eu peur de ce nain.

Sirat cacha rapidement les barriques à présent remplies d’un fluide aérien puis il proposa de nous hâter pour sans doute se mettre à l’abri.

« Oui, c’est ça, allons-y !» dis-je gaiement, même si tout ce que j’avais à faire c’était de rester assise bien docilement sur son épaule et d’observer le mystérieux paysage qui s’offrait à nous.

Ezak · **Posté:** Lun 6 Sep 2010 06:20

Alors que nous étions en train de littéralement dévaliser l’aynore, je remarquai tout juste la présence de la petite fille qui avait embarqué sur l’appareil avec cet homme munis d’un carquois. A sa vue, j’eu une moue dépréciative.

(Tu ne serais pas du genre à te retrouver au mauvais endroit au mauvais moment ? Ne m’oblige pas à te mêler à ça, bon sang…)

Dans un silence de mort, je récupérais tous ce qu’Eliss me refourguait sans la moindre expression. J’étais ailleurs, me demandant comment j’allais agir par la suite. Je devais être le plus discret possible. Rien qu’en regardant les autres, j’avais déjà compris de quel genre ils étaient pour la plupart. Ils ne comprendraient pas, et ne verrais en moi qu’une sorte de criminelle qui utilise une pauvre jeune fille. Ils ne verraient pas la, notre bon de sortie, et ma seule façon d’avoir la certitude de pouvoir faire payer la compagnie Air Gris. J’étais décidé à leurs faires la guerre. Oh oui, ça allait bien être ce genre de bataille. Foi de D’Arkasse.
Je me reconnectai à la réalité alors qu’Eliss m’invitait à rejoindre la réserve avec elle.

(C’est le moment.)

Sans perdre du temps, je me dirigeais vers la petite fille qui trainait encore dans les parages et je me baissais à sa hauteur en passant un pouce sur sa petite joue. Dans la haute société, nous avions tous appris à cacher nos humeur spour vivre sous une sorte d’apparat qui convienne aux autres. Ainsi c’est sans difficulté que je me glissai dans mon rôle, affichant un sourire qui se voulait rassurant associé à ma voix la plus douce et posée.

« Tu ne devrais pas rester ici. Rejoins l’auberge avec le reste du groupe, Eliss et moi on se débrouillera pour ramener le reste des vivres. Allez file te mettre à l’abri ! »

Avec un petit clin d’œil, je me relevais en veillant à ce qu’elle s’en aille selon mes ordres avant de rejoindre notre aimable hôtesse dans la réserve. J’arrivai dans son dos, alors qu’elle finissait à peine de descendre les escaliers et sans la moindre brusquerie je glissai mon sabre juste sous sa carotide.

«Premièrement : Nous éviterons les questions inutiles avant que vous ne les posiez mademoiselle Natharandil. Ne dites rien sauf si c’est d’une importance capitale.
Deuxièmement : A partir de maintenant vous allez suivre mes ordres sans la moindre résistance. Si je vous ordonne de me suivre vous exécutez, si je vous dits courir vous exécutez, si je vous demande de vous taire… c’est le même tarif.
Troisièmement. Si les deux premiers points sont respectés à la lettre personne ne mourra. Vous ne voudriez quand même pas que cette croisière sous votre responsabilité finisse mal ? N’est-ce pas ?
Bien, voila ce que nous allons faire, ont récupère les bandages, des vivres utiles, juste de quoi se sustenter et ont file vers la citadelle. Allez faites vite, vous avez moins d’une minute ! Je vous suis de près, alors ne tentez rien, mon habilité aux sabres vous surprendrait. »

Vigilant, j’attendais que l’hôtesse obéisse à mes ordres. Je n’en étais pas à mon coup d’essai. Cette action avait le don de me rappeler une époque qui me paraissait lointaine sous les ordres de Longinus. A la différence qu’aujourd’hui, le cerveau de l’opération,c’était moi.

Gamemaster9 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 16:27 **Messages:** 39606

Réserves de l’Aynore (Ezak, Eliss)

L’hôtesse n’ose pas bouger d’un poil avant la fin de ton discours.

« B…bien. »

Elle se résigne alors à se charger de ce que tu lui as demandé de faire, et cherche de manière chaotique et affolée des bandages et des vivres. Ene une minute, elle parvient à dénicher un sac de viande salée, deux grosses outres pleines d’eau, une dizaines de bandages, quelques fruits frais et une corde. Elle dresse alors le regard vers toi, un peu essoufflée :

« V…voilà, c’est fait. »

Ezak · **Posté:** Lun 6 Sep 2010 23:19

Je regardais d’un œil attentif la semi-elfe s’activer, ne la quittant pas d’une semelle, ma lame jamais à moins d’un mètre d’elle. Ses mouvements étaient paniqués, sa respiration haletante, je devinais presque les battements de son cœur étonnamment rapide en cet instant critique. Je devais avouer que sur l’instant, elle me faisait un peu pitié.

(Elle va nous faire une crise cardiaque ma parole.)

« Inutile de stresser ainsi, je n’ai rien contre vous, c’est la tête de vos supérieurs qui m’intéresse. Vous n’avez rien à craindre tant que vous obéissez. »

Je me doute que mes dernières paroles peuvent paraître inutiles. Demander à quelqu’un avec une épée sous la gorge de ne pas s’en faire pour sa vie… Eliss devait vraiment se demander si je ne me fichais pas un peu d’elle. Temp pis…
J’observais d’un œil attentif tous les objets qu’elle avait rassemblés. Elle avait fait du bon travail. Si notre future coopération se passait ainsi, il n’y aurait pas de problèmes majeurs entre nous.
Je possédais encore dans mon bras inoccupés les vêtements chauds qu’Eliss m’avait donné. Je cherchais du regard une longue cape à capuche de couleurs sombre que je lui tendis immédiatement.

« Mettez ça, la capuche bien baissée ! »

De mon côté, j’exécutais déjà mes propres ordres, veillant bien à me placer derrière mon otage en prenant garde à avoir un œil attentif sur ses moindres faits et gestes. Une fois cela exécuté, je lui fis signe de prendre le sac de viandes, les outres, alors que je me chargeais du reste.

« Voila comment va se passer la suite. Nous n’allons pas passer devant l’auberge. Nous sortirons par l’une des brèches de la coque le plus discrètement possible et nous rejoindrons la route plus loin direction la citadelle. Allez, on y va et vite. »

Comme pour accompagner mes ordres, je levai mon sabre vers elle lui intimant d’avancer.

Gamemaster9 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 16:27 **Messages:** 39606

Réserves de l’Aynore (Ezak, Eliss)

Eliss se saisit docilement des viandes et des outres, et se met aussitôt à avancer, après s’être couverte de la cape dont tu l’as parée. Elle quitte la réserve par les trous dans la coque, et cela vous mène à l’extérieur de l’aynore. Vous pouvez remarquer que dehors, la nuit est tombée.

(Suite dans le sujet ‘La cité d’Elle’)

Gamemaster9 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 16:27 **Messages:** 39606

Jour 1, nuit.

À Côté de l’Auberge du Fat Foot (Aelis, Svalnir, Karz, Lily, le nain dont on n’a toujours pas demandé le nom XD)

Lily, débarrassée par Lilo des affaires qu’elle portait, a suivi le conseil de l’elfe en rejoignant son « papa ». Elle rejoint donc Karz qui se dirige vers l’auberge, et se pend à son bras.

Le nain, lui, a littéralement réquisitionné Aelis suite au départ des autres.

« Oh, gamine, soutiens-moi un peu bordel, j’ai la tête en vrille. »

Sans vraiment laisser le choix à l’humorane, il se pend lui aussi à son bras, avec force, pour qu’elle le soutienne jusqu’à l’auberge.

« J’espèce qu’ils ont d’la bière dans c’bouge pourri. J’sais pas c’qu’on fout ici ! »

La nuit est désormais tombée sur l’île, le soleil a fini de se coucher. Et un vent frisquet envahit l’atmosphère, donnant une impression nettement moins accueillante à l’île…

Lilo · **Inscription:** Dim 4 Juil 2010 19:29 **Messages:** 170

Et voilà. Ma conscience s'apaise et ma peau se ressert dans la froideur de la nuit. Après avoir regardé un instant la lune, je marche rapidement vers l'aynore de malheur. Mes yeux s'acclimatent petit à petit à l'obscurité et je finis enfin par voir ce qu'il y a autour de moi. Que m'arrive-t-il au juste ? Moi qui aime rester solitaire, voilà par deux fois dans la même journée que je m'adresse à tout le monde, sans le moindre ménagement. Où est passée mon éducation, d'habitude si posée.

"Parler ne fait pas cuire le riz !"

Je souris et je lève un sourcil interrogateur. Viens-je d'entendre la voix de mon maître ou est-ce un mirage ? Quoi qu'il en soit, je continue de marcher et je me dis qu'il a raison. Ume Sama a toujours raison et j'avoue que cela avait tendance à m'énerver au début. Mais maintenant je prends sa science avec sagesse. Sur le chemin, je croise d'autres passagers et je suis rassurée cependant il manque toujours l'hôtesse et l'homme à l'armure mauve. Sans doutes sont-ils encore dans l'aynore ? Alors que je continue d'avancer, je me remémore les paroles de Donald. J'aimerais y trouver du sens, quelque chose qui me fasse moins douter de ce qui nous arrive. Connaître son chemin permet d'avancer plus sereinement. Je m'arrête un instant et je lève les yeux au ciel. Ume Sama, je me mets à penser comme vous. Vous me manquez tant.

"Patience ! Avec le temps, l'herbe devient du lait..."

Sa voix résonne dans mon esprit et réchauffe mon coeur. Je revois alors son sourire édenté, son haleine de saké, son regard de bonté. Même à des milles de moi, sur une île volante, Ume Sama est près de moi, dans mon coeur. Son enseignement coule en moi. Je me sens sereine et confiante. Mon instinct frise mais ma raison coule. Quoi qu'il m'arrive, je serai forte. Et si je dois périr ici, c'est qu'il en est ainsi. Nul ne peut contredire le destin tissé des mains de Zewen, même moi. Je ne suis pas une déesse et je n'ai encore moins la vanité pour le prétendre. Je suis Lilotëa, fille de Siril et Elvëa Nolwë et elfe blanche. Alors que j'arrive face à l'aynore, je saute et escalade sur le pont. Je suis confiante, tout se passera bien. Il suffit d'avancer et de réfléchir au bon moment. Je ferme mes yeux et j'écoute.

Je suis seule et je ne peux compter que sur moi. J'entends le vent qui bruisse dans les feuilles, le parquet qui craque sous le poids du vaisseau contrit mais je n'entends aucun pas, aucun son de parole, rien. La main sur ma garde, je laisse les sons venir chatouiller mes oreilles, mes cheveux flottent presque. La nuit apporte son lot de mystères mais elle est aussi le temps privilégié pour écouter. Personne. Où sont donc-t-il passés ? Je rouvre les yeux et deux choix naturels s'imposent. Le forêt ou la citadelle. Réfléchis Lilo. Pourquoi aller en forêt de nuit alors qu'une ville semble être le meilleur endroit. j'ai choisi. Je saute du pont et me réceptionne à nouveau comme une chatte, l'air sûr. Je suis la nuit, délicate et mystérieuse, et j'avance doucement et surement vers la lumière de la cité, alors que les enfants dorment en paix. Une dernière fois, je regarde la lune. Je me conditionne pour affronter les horreurs de Donald. Ils se tapissent, rôdent et murmurent. Je n'ai pas peur de vous. Je sais me fondre, je sais m'adapter et par dessus tout, je sais me déguiser. Je dépose alors tranquillement mon masque blanc sur mon visage. Cette merveille douloureuse de souvenirs m'étonnera toujours autant. Aucun orifice et pourtant j'y vois comme si je n'avais rien...

Gamemaster9 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 16:27 **Messages:** 39606

[HJ: Lilo considérée comme partie en ville. Karz et Lily sont rentrés dans l'auberge. Restent dont ici le Nain PNJ, accroché au bras de Aelis, et Svalnir. Aelis, attention au malus RP, tu n'es pas dans les temps! Svalnir, à ton retour, tu pourras poster ici un court message avant de te rendre dans l'auberge.]

L'Aynore 'Brise du Matin'

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