Je me présente au woran tigré, quand je vois un autre aventurier tenter lui aussi une approche. A ce que je peux entendre il se nomme Serpent. C'est pas un nom commun en tout cas, il porte une sorte de masque sur son visage, je ne sais pas pourquoi. Peut-être pour que personne ne le connait ou par simple envie de le porter. Peu importe après tout, le woran se présente à son tour sous le nom de Aztai est là pour une affaire personnelle apparemment, je trouve ça étrange, quelle genre d'affaire peut-on avoir ici , mais on est tous là pour une raison ou une autre. Je ne dis rien et fis un signe de la tête comme pour dire d'accord.

Le groupe continue jusqu'à l'entrée de la mine. Nous arrivons dans un campement en piètre état. Les tentes qui valsent au gré de la tempête, des bouts de bois servant d pancartes laissant clairement voir que ce lieu n'est pas un point de détente. Il y en a même un qui représente une tête de mort, histoire de bien enfoncer le clou si un aventurier trop téméraire tente de se la jouer.

Je regarde un peu autours de moi et décide d'observer ce que vont faire les autres avant que je me lance aussi. En premier lieu je vois une sorte de fée sortir pour engager directement un dialogue avec la rousse. Je l'ai pratiquement oublié qu'elle était là, plus elle sera occupée mieux ce sera pour moi. La fée prétend être envoyée par Sir Sitrom, cela reste à vérifier. Si cette fée a d'abord choisi de parler à la rouquine, c'est qu'elle doit être aussi dangereuse qu'elle au fond. Je verrai bien tout ça de toutes façons.

C'est alors que une autre personne, à en juger par ce qu'il dit ça doit être le chef. Il explique qu'ils avaient du faire sortir des mineurs, là plupart sont dans un très mauvais état voir mort. Tout ceci n'enjolive pas le tableau, ça deviens de plus en plus inquiétant. On doit donc élucider les causes de ces morts, on aura nos réponses dans la mine sans doute, c'est cela la raison de notre présence ici. Eh bien, moi ça ne me fais pas peur, ce sont des mineurs qui étaient sans défenses. Le chef ajoute toutefois que l'un de ses hommes avait entendu des bruits étranges, comme un frottement sur la paroi de la mine. Les mineurs qui sont revenu avec leur tête étaient imprégnés d'une marque de peur sur leur visage. C'est effroyable, qu'est-ce que cette mine renferme pour pouvoir causé autant de remous ici ?

Je ne connais aucun créature qui peut faire ça, du moins je ne l'ai pas encore vu. La fée nous a quitté pour rejoindre l'entrée obscurci de la mine, elle attend apparemment qu'on daigne venir à notre tour. Je suis venu ici c'est bien pour ça, donc je ne vois pas qu'est-ce que je peux faire d'autre. Aztai alors à l'air assez confiant, il dit à tous que il ne faudrait pas perdre notre temps.

Je suis bien d'accord avec lui, plus vite on aura élucidé cette affaire, plus vite on pourra partir de cette endroit lugubre. Je suis donc Aztai jusqu'à l'entrée de la mine pour rejoindre la minuscule créature. Qui sait sur qui ou sur quoi on va tomber une fois qu'on sera dans ces mines … En serrant mes poings l'un contre l'autre je m'adresse à Aztai.

-"Direction le casse-pipe je suppose ..."-

C'est à ces mots là que je regarde la fée et me demande si on doit lui faire confiance ou pas. Elle a l'air d'être une tendre. Je m'en méfie jusqu'à ce que j'ai la preuve qu'elle est digne de confiance. J'ai eu de petites expériences qui m'ont clairement laissés comprendre qu'il ne faut jamais faire confiance à quelqu'un dès la première fois, voir jamais.

La réponse qui fut apportée à Depheline lui fit arborer une mine déconfite. S’il n’y avait pas de témoin, cela signifiait que tous étaient morts et qu’ils n’avaient donc aucun moyen de savoir comment se préparer à la menace. Nerveusement, la jeune magicienne remercia le mineur d’avoir pris quelques secondes sur son travail de consolidation du barrage pour s’intéresser à leurs questions.

Lorsqu’elle revint vers le groupe, elle put constater que la fée avait terminé ses apartés avec la dénommée Amarante et qu’elle s’était maintenant intéressée à l’ensemble des aventuriers venus pour explorer les tréfonds de la mine. Il était difficile pour Depheline de se décider qui d’Amarante ou de Zacharov était la plus antipathique, mais faute de renseignement, ils étaient bien obligés de prêter une attention toute particulière à cette envoyée de Sir Sïtrom.

À plusieurs reprises, la belle rousse trempée voulut attraper la créature volante qui avait bien du mal à rester à leur hauteur tant les bourrasques étaient puissantes. Pourtant, elle n’en fit rien, songeant au fait que Zacharov aurait pu percevoir son geste comme étant déplacé. La magicienne la laissa donc dans son embarras et tendit l’oreille lorsqu’elle voulut lui murmurer quelque chose. Le vent brouillait la voix de tout un chacun et la fée était littéralement obligée de s’époumoner pour se faire entendre.

En guise de réponse, Depheline lui dit, sur un ton relativement courtois mais légèrement inquisiteur : « Tout le monde s’en doute, mais c’est au sujet de ‘ce quelque chose’ que nous aurions bien aimé pouvoir en apprendre plus… N’avez-vous donc aucune information à nous communiquer ? Aucun conseil à nous prodiguer ? »

Comme pour chercher le soutien des autres, elle regarda tour à tour Serpent, Aztai, Selen, Trà Thù, Warren, Ziresh, Milyah, en se gardant bien de chercher l’appui d’Amarante. Tout le monde avait fini par se présenter sauf cette dernière…

(Et bien qu’elle reste donc dans son coin, puisque c’est ainsi qu’elle voit les choses…)

Voyant un mineur sûr de lui bien qu’aussi angoissé que les autres s’approcher de la fée, Depheline fit un pas de côté pour laisser le loisir aux deux de converser. Ils se connaissaient visiblement assez bien pour que celui qui venait d’être présenté comme le responsable du campement se permette de la critiquer ouvertement. Depheline étouffa alors un rire probablement déplacé avant de se ressaisir. L’heure n’était pas à l’amusement, pensa-t-elle, tandis que Zacharov s’était déjà éloignée en voletant difficilement jusqu’à l’entrée de la mine. À l’entendre, rien n’était plus facile que de se lancer dans l’exploration sans préparatif ni plan d’action et cela n’avait pas grand-chose de rassurant.

« Elle est bien gentille, mais elle n’a pas l’air d’avoir la tête sur les épaules… Méfiance...», murmura Depheline à l’attention des quelques personnes qui se trouvaient le plus proches d’elle. Il n’y avait d’après elle aucun risque que la fée l’ait entendue.

Voyant qu’Aztai s’en allait dans la direction de cette dernière sans préavis, la magicienne supposa qu’il n’avait pas entendu ses discrètes mises en garde. Mais cela importait peu, le gros du groupe avait suivi le responsable près de sa tente pour découvrir ce qu’il avait à lui montrer. Depheline était restée bien en arrière, craignant que ce qui leur fut révélé ne leur sautât au visage.

Sortie fraîchement des catacombes de Dahràm, elle s’était confrontée à plusieurs reprises à la mort et aux cadavres déchiquetés qui avaient constitué les zombies du cimetière. Mais là, il lui fallut admettre que ce spectacle était assez hors du commun et peu ragoûtant. Ainsi endurcie, elle avait pu contenir le haut-le-cœur qui lui avait contracté l’estomac. Par ailleurs, elle avait du mal à comprendre que Selen et Serpent aient eu la tête à penser au matériel et aux plans dans l’instant ayant suivi la vision de ces horreurs innommables. Depheline était encore bloquée, les yeux rivés sur ces défunts dont la vie leur avait été arrachée par la tête et les entrailles de concert.

Se détournant finalement de ce terrible spectacle macabre, elle préféra s’en retourner vers la fée, non sans quelques réticences, se contentant d’attendre que tout le monde fût prêt à entrer. Dans un ultime déni de ce qu’elle avait vu, elle essaya de se sentir en confiance au milieu de cette troupe de combattants semblant rôdés, à en juger par le tranchant des lames, ou, à défaut, de leur langue acérée…

« Je suis prête ! », déclara-t-elle simplement en essayant de distinguer les premiers mètres à l’intérieur de la mine. Près de la tente, le bruit d'une chute se fit entendre, mais Depheline ne jugea pas interessant d'aller voir ce qu'il se passait. Elle était bien trop préocupée par ses observations, préliminaire à l'aventure.

Ziresh fut profondément étonné par les réaction de la plupart de ses compagnons d'infortune: presque tous s'étaient présentés. Les plus intimidants parmi eux, d'ailleurs. L'homme masqué armé de sa griffe avait l'air d'ailleurs plutôt enjoué, ce qu'il n'aurait jamais pu deviner avec ce qui couvrait son visage. Quant aux autres, même si certains avaient fait une présentation plus rapide (comme Milyah, la jeune fille armée de son énorme naginata ou encore Trà Thù, l'un des hommes encapuchonnés), tous furent suffisamment polis pour prendre en compte la volonté du liykor de connaître l'assemblée. Ainsi, Selen, un des plus ténébreux parmi le groupe, Aztai le woran et Depheline la mage du feu se présentèrent eux aussi. Ziresh se sentit alors un peu plus détendu de voir que parmi eux, la plupart des mercenaires étaient assez sympathiques, par trop sérieux, élitiste ou trop taciturnes pour se garder de parler au jeune guerrier inexpérimenté qu'il était. Tout le monde s'était nommé. Sauf l'une des deux rousses, celle qui était d'ailleurs le mieux habillée.
Un instant, le jeune loup argent voulut penser qu'elle n'avait pas pris cette peine à cause de l'arrivée de cette fée, que tous suivirent. Mais comme la jeune fille ne tentait pas de se rattraper dans son impolitesse, il en conclut qu'il fallait finalement sans aucun doute ne pas prendre compte de son comportement. Après tout, ils devraient tous coopérer: elle viendrait forcément quérir l'aide de certains d'entre eux.
Ainsi donc, suite à ces présentations, Ziresh trouva qu'il convenait de dire juste une petite chose à tous:

"Merci." fit-il en portant la main devant sa gueule, paume vers le ciel, en souriant. Il renchérit aussi à l'intention de Serpent. "Toutefois, je ne crois pas que cette mission soit d'une importance telle que nous entrions dans l'histoire!" Cette fois-ci, il désigna l'assemblée du poing avant de mimer une écriture sur la paume de sa main gauche, pour finalement les frotter toutes les deux, comme pour exprimer que l'histoire serait effacée, qu'elle n'existerait pas.

Quoiqu'il en soit, la fée apparut et les mena à la fameuse mine abandonnée. Cela aurait pu être la simple intervention d'un guide, mais le loup argenté ne put s'empêcher de se garder de faire confiance à l'entité volante. En fait, c'est juste une phrase qui eut le don de lui glacer le sang: « Je vous présente, le responsable de notre véritable nid à cadavres... »
Qui pouvait se permettre de parler avec autant de légèreté de pauvre mineurs décédés? Ce manque d'humanité eut le don de percuter violemment la conscience de Ziresh, qui ne put qu'acquiescer en hochant de la tête lorsque Depheline évoqua sa méfiance.

"Je ne peux m'empêcher d'acquiescer, Depheline." chuchota-t-il en se gardant de faire des signes trop perceptibles de loin.

C'est cette méfiance qui le guida alors derechef vers celui qui devait-être le chef du campement. Suivant ainsi les trois mercenaires qui étaient justement ceux qui l'intimidaient le plus. Selen, Serpent et Trà Thù évoquèrent alors de nombreuses possibilités, tout en cachant avec leurs silhouettes les personnes décédées devant eux. C'est en se décalant que Ziresh put alors voir les abominations que ces humains devaient être devenus.

"Saints Père et Mère, ayez pitié de nous et de ces pauvres enfants..."

Lui qui était athée, il ne put s'empêcher, pourtant, d'adresser cette prière à ceux qui devaient veiller sur lui. Voir ce qui devait être un homme devenir une simple "carcasse" lui laissa dans un sentiment indicible. Il avait déjà vu des bouts de cadavres, devant la grotte de son initiation... Mais un cadavre entier sous cette forme... Ce pauvre homme devait avoir eu une mort violente, et son corps ne pourrait jamais être embaumé afin que sa famille ne le voit une dernière fois.
Tant d'empathie devait être un handicap certain pour Ziresh dans cette mission, mais il ne comptait pas changer de toute manière. Aussi, au lieu de réitérer les questions de ses compagnons, il préféra demander une requête, au nom de ces pauvres hommes.

"Maintenant que nous les avons vus, n'hésitez pas à les enterrer par la suite. Il faut que ces cinq là au moins aient la chance d'avoir une sépulture décente." Il signa en désignant ses yeux, mimant l'action de creuser dans la paume de sa main et formant une croix s'envolant vers les cieux avec ses doigts.

Mais une chose le coupa presque dans ses mots: Milyah, sans doute trop curieuse, tomba en plein dans la dite carcasse, attisant la colère du jeune loup, sans qu'il n'ose trop l'exprimer. Heureusement, il comprit bien vite qu'il s'agissait d'un accident, aussi réussit-il à se retenir. Toutefois, l'intervention de Trà Thù le déplut fortement: encore une réaction avec tant de légèreté!
Cette fois-ci, il ne put s'empêcher de s'exprimer, tendant par la même occasion une main bienveillante à la pauvre jeune fille.

"Ce mort a été suffisamment profané comme cela!"

A ses yeux, seules les réponses du chef de camp pouvaient vraiment les aider. Ce mort là avait déjà suffisamment de marques pour que l'on se fasse quelques idées de la cible. Par ailleurs, la théorie du parasite de Trà Thù avait été relativement bonne selon Ziresh. Mais ils ne pourraient avoir de certitudes. Il espérait aussi être tout de même soutenu dans son indignation par les quelques personnes présentes ici. Après tout, il n'était jamais qu'un jeune loup sans expérience...
Quoiqu'il en soit, ce seul macchabée avait déjà eu le don de lui glacer le sang, et de lui donner quelques réticences à entrer dans cette mine. Ils n'avaient que trop peu d'indications. Par ailleurs, il ne savait pas comment réagir face à Depheline, Aztai et Warren: étaient-ils courageux ou tout simplement imprudents?

Bientôt déjà un paysage salasse de mineurs se peignit devant le regard charmeur d’Amarante. Ce lieu était infâme, la nature avait perdu son emprise sur le monde, devenant un endroit empli de perfidie et de menaces. La Belle ne put s’empêcher de déposer ses yeux sur une de ces crevures qu’elle abhorrait tant. Oui ! Ce mineur ne faisait rien que perdre sa minable petite vie à travailler inexorablement pour mourir vieux et usé. C’était pathétique. La Sulfureuse le toisa d’un air terriblement hautain que ça en devenait navrant. D’autres posaient encore une fois des questions sans intérêt à ces créatures repoussantes. Ceci était bien entendu une perte de temps pour la Rousse flamboyante qui avait directement compris qu’ils allaient devoir affronter un être menaçant se trouvant dans les souterrains, peut-être même sous leurs pieds actuellement. Amarante se demandait même si y aller toute seule directement ne serait pas une bonne idée. Après tout, avait-elle réellement besoin de ces gens ?

D’ailleurs, Zarachov confirma ses soupçons, rembarrant littéralement une des jeunes filles qui l’avait bien cherché. Amarante attendit l’arrivée d’un mineur venant sans doute leur expliquer pour quelles raisons ils étaient là. Néanmoins, la Plantureuse était déjà outrée qu’un être pitoyable vienne lui expliquer ce qu’elle allait devoir faire et lui donne des ordres.
«On ne va tout de même pas être dirigés par un imbécile de mineur ! J’espère que c’est une blague !»

Cette simple entrevue venait déjà de sortir la Belle hors de ses gonds ! De quel droit leur imposait-il sa personne ? Comment osait-il se présenter à eux de cette manière ? La Sulfureuse n’écouta qu’à moitié les dires de cet homme. Cependant, lorsqu’il l’emmena derrière sa tente pour leur montrer ce qui s’était produit dans la mine, Amarante commença à être intéressée. Un linge souillé par les intempéries reposait sur quatre corps sans vie. Mais, un autre attira encore plus son attention, une sorte de carcasse vidée de l’intérieur reposait près d’elle. D’après ce que pouvait observer la Beauté, une bestiole était entrée par la tête de la personne et avait redescendu dans ses entrailles pour ressortir au niveau de sa cage thoracique.
«Voilà enfin une chose intéressante. Au moins, nous commençons à savoir à quoi nous avons à faire. J’admire la violence de l’acte et aimerais en connaître la source.» déclara Amarante intéressée.

En effet, une telle violence ne pouvait être que bénéfique à ses yeux. Si elle arrivait à retrouver la créature en question, elle s’en servirait à des fins macabres contre le monde entier. Amarante avait même l’intention de les libérer contre les Dieux. En quelques secondes, elle imagina déjà la catin de Rana dans le même état que ce mineur qui n’avait pas su imposer sa volonté à ses êtres étranges et mystérieux. Le mineur continua de nous expliquer d’autres détails marquants. Celui qui les avait retrouvés –un véritable imbécile- avait entendu des bruits sur les parois, mais sa lampe ne brûlait pas assez fort pour en distinguer la nature. Pour terminer, il annonça que les autres avaient été dévisagés par une expression de peur intense qui les aurait sans doute faits passer dans l’au-delà.
«Hé bien tant pis pour eux ! On ne va tout de même se lamenter sur leur pitoyable cadavre ! Ils sont morts parce qu’ils avaient peur, ce ne sont que des âmes frêles.» défia-t-elle l’assemblée de sa fougue.

Chacun commença par donner ses idées sur ce qui avait pu causer un tel «désastre». Mais, Amarante interrompit le beau Selen lorsqu’il parla de grandes bestioles munies de tentacules. De toute évidence, un être trop grand ne collait pas avec la description qu’avait faite le couard des mines.
«Je pense plutôt que ce sont des petites monstruosités qui se jettent sur leur assaillant et les tuent de manière remarquable étant donné que l’un des mineur a entendu des bruits sur une paroi. Si cette chose était trop grande, elle ne pourrait correspondre à la description. Toutefois, la cause de ces méfaits pourrait être la progéniture d’un être plus imposant et vivant plus profondément dans les grottes. Un peu dans le sens de ce que dit l’encapuchonné. Dans ce cas-là, je pense que notre aventure sera plus qu’amusante !» dit-elle sur un ton enjoué avant de terminer sur un gloussement amusé.

Avant de rejoindre Zarachov, Amarante aperçut la guerrière de la maison enchantée tomber sur un des cadavres… Quelle idiote ! La Sulfureuse lui jeta un regard sombre chargé de mépris, ne voulant même pas commenter le viol qu’était en train de commettre cette nécrophile. Puis, une fois en compagnie de la petite fée, la Belle l’ânonna.
«Fée ! Dites-moi êtes-vous déjà entrée dans les profondeurs de cette grotte ? Avez-vous vu ou entendu des ragots parmi ces êtres stupides ? Racontez-moi.»

Selen me regarda alors fixement, et je ne savais plus où me mettre. Sa voix était agréable à l’oreille et en étant à ses côtés, j'éprouvai un sentiment étrange.

(C'est pas vrai! Mais quel pervers celui-là !)

(Quoi? Mais non, il voulait sans doute parler de nos aventures dans la mine)

(T'es stupide où tu le fais exprès jeune fille?!)

(Mais que....)

La réaction à la remarque de Hoshi ne se fit pas attendre, le rouge me monta aux joues presque instantanément. Je ne savais plus quoi dire, aussi bien à mon agaçante Faera qu'à Selen et je préférai m'éloigner. M'éloigner un peu pour voir ce qui se passait sous une tente proche. Quelques uns de mes compagnons s'y étaient déjà rassemblés. Le spectacle que je vis alors était tout bonnement immonde, mais pourtant terriblement intriguant. Le corps mutilé...ces blessures n'avaient rien d'ordinaires, aucun homme n'avait les moyen d'infliger de tels dégâts, mais alors...Qu'allions nous rencontrer dans ces mines ? Quel genre de créatures allions-nous devoir affronter ? Je n'en avais aucune idée, mais je redoutai, je craignais l'instant de cette rencontre. Il fallait voir la réalité en face, qui dans se groupe aiderait quelqu'un en danger ? Tout le monde avait l'air dangereux, mauvais, je n'arrivais à me fier à personne et je devins alors hésitante.

(T'en fais pas ma belle, tout ira bien!)

(Si tu le dis)

Mais alors que je tentasse de voir un peu mieux le corps mutilé, je glissai, me retrouvant allongée sur le cadavre puant. Puant en effet, tel était le mot. Une odeur immonde, pestilentielle, qui ne manqua pas de s’imprégner sur le peu de tissu que je portais. Je n'écoutais pas les propos de mes compagnons, trop occupée à me décoller du tas de chairs mortes.

"Bwah, c'est infecte!"

A ce moment, je ne pensais plus à la mission, ni même à la cause de la mort de ces pauvres gens, mais juste à cette immonde odeur qui émanait de moi et à un moyen de m'en débarrasser.

"Il faut qu'on en finisse, vite, que je puisse prendre un bain, c'est immonde!"

J'oubliai alors toutes les règles de politesse qui m'était chères, n'ayant plus qu'un seul souhait, me laver.

La nuit assombrissait anormalement vite le ciel. Les derniers rayons de soleil ne semblaient même plus aptes à éclairer la carcasse sinistre de pierres et de gravas qui formaient l'entrée de la mine, celle par laquelle vous allez descendre.

Le chef de ma mine ordonnera que l'on apporte à Milyah de quoi se débarrasser de son odeur pestilentielle, au mieux, on lui trouvera des seaux d'eau qui servaient à contenir celle qui s'écoulait des tentes. A défaut de brosses et de pâtes savonneuses.

L'homme expliquera également que les restes d'équipements miniers étaient à l'entrée de la mine. Mais que depuis qu'elle était laissée à l'abandon, on n'avait pas renvoyé au camp un matériel neuf. Cependant, il était tout à fait possible de trouver du matériel abandonné dans les galeries. Il vous présenta une petite carte de cuir, l'encre avait coulé à cause d'une mauvaise conservation, au mieux, on devinait les galeries sous cette bouille de peau et de charbon.

Il indiqua du bout d'un bâton de buis que les premiers goulets et les galeries qui suivaient étaient toutes équipées de crochets et de cordes. Quelques lampes seulement étaient restées sur place, ne nécessitant plus que d'être allumées.

Pour répondre à Serpent, il ne fit qu'un haussement d'épaules. Pour les plans, il faudrait s'en passer, étant donné qu'ils étaient détrempés et illisibles. De toutes façons, et il répondit à la question de Trà Thù dans le même mouvement, les disparitions avaient commencées dans une énorme cavité. A défaut d'en savoir plus, il se contenta simplement de vous préciser qu'elle se trouvait dans une brèche naturelle une fois un petit cours d'eau naturel passé. Mis à part ça, rien. Les hommes qui en sortaient répétaient inlassablement la même chose :
« D'étranges frottements. On aurait cru entendre un millier de petites choses s'agiter dans le noir magnétique. La pierre devenait folle et criait, ceux qui restaient devenaient fous ou disparaissaient pour n'être retrouvés que plus tard, en lambeaux. » Le chef de mine conclua en précisant que la plupart des corps se trouvaient à proximité de la brèche naturelle. A cinquante pas du cours d'eau.

Ses explications étaient de plus en plus saccadées. Visiblement, il semblait mal à l'aise. Le poison putride de ce maléfice inconnu remontait jusqu'à la surface, et pourlécha de son fumet maudit la raison des hommes, les derniers hommes à peu près sains qui se trouvaient ici.

En rejoignant Zacharov, qui s'impatientait, vous trouverez de l'équipement. Cette dernière avait presque perdu sa maigre patience devant la Rousse si arrogante. Elle lui avait répondu d'un ton sec :

« Si nous étions préparés pour descendre dans les galeries, vous ne seriez pas ici, alors gardez votre langue pour vos incantations, sorcière, vous en aurez besoin. Ces êtres stupides sont pour la plupart morts. Vous aurez vos réponses toute seule et bien assez tôt. »

La petite créature accueillera le reste du groupe de sa voix voluptueuse.
« Et bien... J'ai cru que vous alliez rester plantés là bas comme des asperges. Vous profitiez de la vue ? Ou vous souhaitiez simplement prendre racine ? Embarquez moi ces sacs, ils seront utiles, pour vous seulement. Ils assureront, d'ailleurs on vous paie pour ça, votre survie dans cette mine. »

Zacharov vola jusqu'à Aztai, s'agripant à ses poils pour siffler d'une mine consternée :

« Mine qui d'ailleurs, ressemble plus à un coupe-gorges. Surveillez vos arrières.»

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Malheureusement, il n'y aura pas assez de matériel pour tout le monde. Il faudra vous partager le contenu des sacs :

• Corde de 20 mètres [E=5]
• Corde de 10 mètres [E=2]
• Set de minier contenant 10 crochets à corde, un piolet et une lampe à huile accompagnée d'une recharge d'huile [E=10]
• 3 x lampes à huile (brûlent 1 heure - équivalent de 4 Rp) [E=2] par lampe
• 5 crochets pour fixer les cordes [E=3]
• 2 gourdes d'huile [E=4] - une disponible - par gourde. Chacune d'elle contient de quoi allumer 10 torches.