Maison de la forêt (Guasina, Sirat, Lilo, Araksis)Le batardé miniature et tout vert, tentant de rejoindre la lutine géante, tombe à son tour droit sur le plafond, comme si pour lui, la pièce venait de se retourner. Alors qu’il n’en est rien, bien sûr, puisque Lilo et Araksis restent bon pied, bon œil, sur le sol véritable de ce long couloir. Couloir tellement long au demeuré que lorsqu’ils avancent tous les deux vers la porte, celle-ci semble encore plus s’éloigner, à chaque pas supplémentaire. Et… ce qu’il y a de plus étrange, c’est qu’ils sont toujours dos au mur. Et que Guasina et Sirat sont toujours au dessus d’eux, au plafond. Comme s’ils avaient marché dans le vide, sans prise sur le sol pourtant bien réel.
Araksis, qui était arrivé un peu comme un cheveux dans la soupe, remarqua qu’il était légèrement plus grand que l’elfe aux cheveux bleus, tout en restant bien plus petit que la lutine gigantesque.
Guasina, sur son plafond, ne vit rien d’autre que ces quatre paysages forestiers. Ils étaient identiques, et représentaient une clairière bordée d’arbres à différentes saisons de l’année. Sur la première, l’hiver était flagrant : de la neige, des arbres dépouillés de feuilles. La seconde offrait aux arbres des couleurs vives et chatoyantes, bien que leurs feuilles décoraient également le sol. L’automne était de rigueur. La troisième visible représentait l’été, avec ses couleurs vives et chaudes, ses feuilles vertes et des oiseaux sifflant sur les branches, prêts à dévorer les fruits qui murissaient. La dernière, c’était le printemps, avec des arbres qui bourgeonnaient et fleurissaient, et des couleurs pastels. Les autres n’étaient pas vraiment visibles de sa position, et ce malgré sa grande taille.