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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010 15:55 
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Sirat une fois auprès de Guasina esquissa un sourire, il l'observa pendant qu'elle contemplait les peintures. Différentes saisons sur un même lieu. Il pensa très vite à une frise temporelle et commença à réfléchir à la solution de l'énigme. A première vue plus on avançait vers la porte, plus celle-ci paraissait s'éloigner. Sirat émit un grognement de frustration et se passa la main dans les cheveux comme-ci il voulait se remettre les idées en place. La réflexion n'était pas son fort et la devinette proposée le plongeait dans un profond désarroi.

"Je déteste cette île, je hais ses habitants et je maudits cet endroit !!"

Visiblement l'humoran recommençait à perdre patience, comme le nain qui buté comme un âne s'évertuait envers et contre tous d'avancer vers la porte. Il considéra le manège de Lilo et de Guasina, finalement il trouvait leur idée digne d'intérêt et puisqu'il n'en avait pas lui-même trouvé de bonne.

Il se mit dos au mur comme sa compère et marcha à reculant tout en fixant la porte.

(Pourvu que cela marche.)

"Hey! la naine, monte au plafond et arrête de te fatiguer pour rien ! "

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Ven 17 Déc 2010 12:48 
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Le travail de Lilo sur le mur derrière elle n’aboutit pas à grand-chose. Comme l’affirma Sirat, elle se fatiguait pour rien. En effet, même si le nain continuait de rester sur place en marchant, borné, vers la porte, la lutine géante et le batardé fluorescent furent surpris de constater qu’en reculant… ils avançaient. Et la porte si lointaine du bout du couloir s’approchait d’eux, bien qu’ils fussent au plafond, et celle-ci accessible uniquement par le couloir. Elle était faite de bois sombre qui semblait particulièrement solide. Et était munie d’une grosse serrure en fer forgé. GUasina et Sirat l’atteignirent rapidement, finalement.

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 16:28 
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Sirat regarda avec bonheur la porte se rapprocher d'eux. Il se tourna vers Guasina un sourire aux lèvres.

"ça marche !! "

Sur le point de passer le seuil, il remarqua qu'en plus de sa couleur verte il avait oublié qu'il était maintenant aussi petit qu'un lutin. Gêné il se tourna vers Guasina et se plia dans une révérence.

"M'zelle va falloir me rendre la pareille."

Sans attendre une réponse, il sauta sur la jambe de la lutine, il agrippa la cuisse et posa son visage sur le collant de la rouquine. Il huma le parfum de la jeune fille appréciant ses volutes gracieuses et délicates.

"Par Yuia, que vous sentez bon ! "

Maudissant ses collants qui l'avaient empêché de sentir la peau de Guasina, il continua à se hisser tout en accrochant la jupe fine. Il arriva sur la poitrine, fatigué et peu habitué à cette taille il manqua de trébuché se rattrapant au collier de paille tréssé. Pendant, le corps allongé, perdu entre son cou et la naissance de sa poitrine, Sirat souffla.

"Ce n'est pas que rester coller à votre sein ne me dérange, mais je crois que j'ai besoin d'aide. "

Il jeta un regard vers la jolie lutine, esquissant un sourire.

"Enfin, pour rejoindre votre épaule, à moins que vous vouliez me voir finir dans votre décolleter. "

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 23:35 
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Je ne trouve rien de bien efficace sur ce mur qui apparemment reste ce qu'il est, un mur. Je me retourne et sourit lorsque je m'aperçois que Guasina et Sirat s'approche la porte en reculant. Quelle drôle d'idée ! Certes, je suis une bonne grimpeuse, mais me faut-il encore trouver des branches ou des failles sur une falaise pour pouvoir monter. Mon regard océan se perd alors un instant sur les murs et mes lèvres se tordent de déception. Je ne pourrais jamais grimper là-haut sans tomber, c'est certain. Pourquoi avons-nous quitté cette forêt ? Je commence à regretter ces gentils lapins aux dents longues et à l'appétit vorace. Et peut-être même ces deux cerfs aux allures bagarreuses. Je me tourne vers Araksis et là, je me dis qu'il y a pire escaladeur que moi. Avec son fatras, s'il y arrive, je veux bien manger mon bras, mon manchon en soie compris.

"Mon maître dit toujours que la vérité est dans le saké... Et là, j'avoue que même j'ai du mal à le croire, si je ne bois pas un peu, je risque de devenir folle et de frapper tout ce qui bouge..."

Joignant le geste à la parole, je farfouille dans mon sac et sort ma bouteille de saké et deux petits verres. Pas la peine de demander si mon nain en veut, je connais déjà la réponse, aussi je lui tends un verre puis remplit les deux.

"Kampai !"

Alors oui, on pourrait me reprocher de préférer boire un verre plutôt que d'aller bouter du monstre en couloir inconnu, mais lorsque mes détracteurs auront vécu ce que je vis en ce moment, il ne m'en tiendront plus rigueur. Une dernière tournée pour la route, je remplis à nouveaux nos deux godets. mes joues rosies, ma vue troublée, mes pas guillerets et moi avançons alors mais à reculons. Quitte à mourir par une chute mortelle, autant essayer de rester les pieds sur le plancher...

"Hihi... On a l'air ridicule... Enfin pas autant que la luciole féline, là-bas..."

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 01:57 
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Le petit Sirat me rejoignit au plafond me gratifiant de son beau sourire de félin. En bas le climat était moins jovial, le nain poursuivait ses récriminations et buvait sans s’interrompre, alors que Lilo frappait contre le mur, en geignant qu’elle voulait sortir à toux prix, et elle alla jusqu’à me souhaiter d’échouer dans ma tentative.

A ce commentaire, mes sourcils se froncèrent, je ne comprenais pas le comportement de Madame Feng qui était d’ordinaire plus aimable.

Après une courte réflexion pendant laquelle j’avais remarqué le passage de l’outre emplie de bière d’une main à l’autre, je rejetai la faute aux effets de l’alcool et pardonnai presqu’immédiatement à ma grande amie de se comporter ainsi.

Et puis, il y avait Sirat, qui ayant fait les mêmes déductions que moi, marchait à mes côtés, à reculons lui aussi.

Nos efforts furent vite récompensés puisque, comme je l’avais espéré, plus que nous reculions, plus nous nous approchions de la porte. Celle-ci, d’une couleur foncée et de bois, semblait massive, donc impossible à défoncer par un simple coup de pied.
Alors que j’en étais à l’examen de cette porte, j’entendis Sirat m’interpeler, mais je ne fis pas attention à ses propos, trop concentrée à l’observation minutieuse de la serrure et de la poignée qui m’était malheureusement inatteignable.

Quelques instants plus tard, je sentis quelque chose grimper sur ma cuisse. Par réflexe, j’ai failli faire revoler l’intrus grâce une petite claque bien sentie, mais je m’arrêtai juste à temps dans mon élan lorsque je m’aperçus qu’il s’agissait de l’humoran. Il m’avait sûrement demandé la permission avant de monter, mais distraite, je ne l’avais pas entendue.

Le guerrier s’était arrêté dans son ascension et humait l’odeur de mes collants, ce qui me mit un peu mal à l’aise. Ma gêne s’amplifia et s’exprima par mes joues toutes rouges lorsqu’il me fit part de son appréciation de l’arôme que je dégageai. Je n’avais pas l’habitude de me faire escalader ainsi, encore moins me faire humer de la sorte. Je me renfrognai ainsi quelque peu considérant déplacé de sa part de me faire une telle remarque.

Il poursuivit alors son ascension comme si de rien n’était. Pour ma part, figée, j’attendais avec une légère impatience qu’il arrive à destination. Pour mon malheur, il perdit pied. N’étant pas un aussi habile grimpeur que moi, et n’ayant pas mes mains collantes pour l’assister, escalader une lutine ne semblait pas de tout repos pour lui. Heureusement pour nous deux, il réussit à s’agripper au collier de pailles que la petite fillette avait tressé à mon intention.

C’est alors qu’il fit appel à moi, me prévenant que si je ne lui portais pas secours, il risquait de se retrouver blotti entre mes seins. Cette vision me déplut grandement, à tel point que je me dépêchai d’obtempérer. Délicatement, je le pris dans ma main droite pour le placer sur mon épaule gauche, évitant son regard à tout prix, trop intimidée par cette gênante situation.

Une fois l’humoran bien installé sur mon épaule, je lui fis part de ma décision.

« Malgré que je sois presqu’une géante à présent, il m’est impossible d’atteindre la poignée de cette porte. Agrippez-vous bien ! Je vais remonter vers le plancher. »

Avant de passer à l’acte, j’hésitai un moment avant de lui rajouter :

« Tenez-vous fermement à cette petite couette, cela pourra vous éviter une vilaine chute. »

Ce disant, je lui présentai une de mes mèches rousses.

C’est ainsi que j’entrepris avec prudence la montée en guettant du coin de l’œil mon petit pensionnaire tout vert, tout en me doutant bien que le plafond et le plancher risquerait une fois de plus de s’inverser. Ce qui se produisit à mi-chemin. Cependant, cette fois, j’avais anticipé le phénomène et je me retrouvai sans heurt les pieds sur le plancher, mon invité toujours aussi confortablement installé. Je vis que Lilo nous rejoignait, je lui fis un sourire avant d’empoigner la porte pour tenter de l’ouvrir. Puis m’adressant à Sirat :

« Voyons voir ce qui nous attend de l’autre côté. »

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Ven 24 Déc 2010 18:42 
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La porte que la lutine géante tenta d’ouvrir, et qui paraissait si solide et robuste, n’était en fait qu’une espèce de matière gélatineuse qui absorba la rouquine à l’instant où elle posa la main dessus. Elle fut projetée dans une pièce étrange au décor surprenant, baigné d’une lueur verdâtre, malgré toute absence de source lumineuse, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Cette pièce, aux grands dimensions, et qui semblait cubique, contenait d’innombrables objets, qui flottaient en lévitation, de-ci, de là, sans réel ordre ou logique. Comme si le sol ne se distinguait en rien des murs, ou du plafond. Cette pièce cubique n’avait pas de pesanteur…Et les objets hétéroclites et étranges flottaient dans tous les sens.

Cette pièce pourrait être accessible aux autres, pour peu qu’ils frôlent ou touchent cette porte à l’apparence solide. Et alors, ils se rendraient compte que tout ici est inversé. Tant leur taille, puisqu’ils sont toujours plus petits que la lutine, que tout le reste : les objets et compagnie… Et… L’absence totale de sortie visible.

[HRP : Et voilà. Pour prévenir ma petite absence, je vous confère l’exploration libre de cette pièce de Contraires. À vous de voir ce que vous ferez de cette opportunité : inventez un combat, des rencontres éventuelles, des objets délirants, ou toute autre idée qui pourrait vous passer par la tête (pièges, etc), pour peu que ça corresponde à ma description ci-dessus, et à cette consigne : dans cette pièce, tout est inversé… Cette partie en libre sera PEUT-ÊTRE (en fonction de votre participation) corrigée à part. à vous de jouer !! Et amusez-vous ! ^^ Cadeaux de noël déjantés à la clé !]

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Lun 27 Déc 2010 17:59 
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Lorsque j’étais toute petite et très loin encore de mesurer vingt centimètres, c'est-à-dire une toute jeune gamine, ma mère avait un remède infaillible pour chasser ma triste mine lorsque celle-ci s’affichait sur mon visage. En fait, il lui suffisait de me confectionner mon dessert préféré : une petite gelée à la menthe verte. Aussitôt celle-ci dans mon assiette, je la regardais frémir, rebondir et se dandiner; et comme par magie, mes lèvres s’étiraient et s’entrouvraient pour doucement former un sourire qui s’amplifiait pour finalement laisser la place à ce rire cristallin que mes parents raffolaient tant. Décidément, ma mère avait trouvé la recette secrète pour me faire oublier tous mes petits soucis.

C’est ainsi qu’un phénomène similaire, mais étrange se produisit lorsque je touchai la porte de bois. En effet, à son contact je fus aspirée dans la pièce adjacente après avoir traversée une gelée appétissante. La lueur verdâtre qui envahissait l’endroit termina l’œuvre commencé par le dessert et j’en oubliai rapidement l’urgence de trouver un artéfact. Je fus à vrai dire envahie par une insouciance, une naïveté, une curiosité sans borne et surtout une bonne humeur que j’espérais contagieuse.

Comme une fillette, j’examinais avec de grands yeux cette pièce singulière et obnubilée par ces meubles flottants, je décidai d’en faire autant. Oubliant complètement la présence de Sirat sur mon épaule, je fléchis donc les genoux pour me donner un petit élan puis je m’élançai dans les airs. Heureuse de me sentir si légère, je fis quelques petites pirouettes : une vers l’avant, la seconde vers l’arrière et une troisième sur le côté. Ces petites acrobaties lutines eurent tôt fait d’évincer mon petit locataire. Je ne me souciais guère de son état, devinant qu’il n’avait subi aucunes blessures dans cette surprenante salle où la pesanteur n’avait pas été invitée.
Poursuivant mes cabrioles, je décidai de me rendre jusqu’au gros fauteuil bleu qui semblait si moelleux. Arrivée à sa proximité, je me lançai littéralement dedans pour constater légèrement déçue, qu’il était dur et inconfortable. Me tournant la tête, j’avisai rapidement une petite chaise de bois et tentai le même stratagème. Cette fois, c’est un siège mou et douillet qui m’accueillit.

Au comble du bonheur, je me mis à rire de bon cœur. J’interrompis brusquement celui-ci lorsque je constatai que ma voix avait changé. De moyennement aigue et légèrement enrouée, elle était devenue limpide et très grave.

Désirant entendre de nouveau cette belle voix d’alto, j’appelai mon ami humoran.

« Sirat ! Venez vous amuser avec moi. »

Le sourire espiègle et les yeux rieurs, j’attendais avec impatience la réponse du guerrier, espérant entendre de sa part une toute petite voix fort aigue.

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Guasina, protectrice d'âme


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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Lun 27 Déc 2010 19:11 
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Quand Guasina pénétra dans la porte, Sirat eu un bref réflexe de retrait, comme si la texture de cette porte le dégoûtait et l'inquiétait. Il ferma instinctivement les yeux, les rouvrant sur une pièce éclairée d'une lumière verte qui se fondait en lui, de part sa nouvelle couleur. Les objets, table, commode, chandelier et autres virevoltaient dans cet endroit étrange. Sirat se sentit légèrement plus léger et se mit à se détacher de l'épaule de son amie. Il voulut si rattraper mais celle-ci prit d'une euphorie, plongea dans la chambre, ce qui eut pour effet d'envoyer l'humoran dans les airs.

L'apesanteur était nul et il échoua sur une commode de marbre ou nageait lentement un peigne, une petite boite à bijoux orné de dorure et une épingle à nourrice. Celle-ci traversa le plan et frôla Sirat qui l'esquiva se retrouvant perché au bord de la commode. Il se rattrapa effectuant quelques moulinets avec ses bras. Il observa la grande lutine, qui riait et semblait heureuse, Sirat aurait aimé être inquiet, mais lui aussi était gagné par un bonheur inexplicable. Une sorte de torpeur heureuse, agréable, une chaleur affectueuse, comme les bras réconfortant de sa mère.

Il tenta de chasser cette idée, puisant en lui pour ne pas sombrer dans l'ataraxie. Lui qui avait toute sa vie, souffert intérieurement était à présent déstabiliser par ce bien-être soudain et il ne pouvait si résoudre.

Il esquissa un sourire quand il entendit la voix de la lutine, devenu si grave.

"Je deviens fou "

Le peigne ce leva et tourna autour de lui décrivant des ronds gracieux effleurant son petit corps. Sirat brisa ce jeu effrayant tentant toujours d'échapper à cette danse envoutante.

Il sauta de la commode, nageant dans les airs de jade. Il passa à côté d'un livre, d'une bourse de pièce et d'une théière qui planaient dans les airs avec lui. Il se rattrapa sur une table basse en bois ancien et usé, bordé d'une statuette en ébène décrivant une femme figée dans ses ablutions. Il n'était plus très loin de son amie et décida de s'en approcher afin de lui parler, quand une musique sortie de la statuette. Elle se rapprocha de lui, glissant sur la table pour se dresser près de lui. Il jaugea les formes chaloupé à demi nue et exquise de la figurine, elle devait faire la même taille que lui.

"Ou vas-tu Amarthyondo ?"

Elle enveloppa sa question d'un chant agréable. Sirat se sentit léger, la chaleur revint, s'amplifiant en lui. Ses muscles se détendirent, il tenta de bredouillé quelques mots, mais la statuette l'avait enlacé et avait déjà posé sa main sur sa bouche, l'intiment de ne plus parler.

"Chut, détend toi fils du destin. Tu aimes les femmes, n'est-ce pas ? Relâche-toi, regarde-moi et apaise ton âme si trouble. "

Sirat était bien, il se sentait reposer, calme, aucune lueur de colère ni de peur, plus rien n'émanais de lui sauf une béatitude onirique.
La jeune femme de bois se remit à chanter, glissant sa mélopée au creux de l'oreille de l'humoran, complètement avachit dans ses bras.

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Mar 28 Déc 2010 22:59 
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Les mots qui sortirent de la bouche de Sirat exprimèrent sa peur d’être devenu complètement fou. Pour ma part, cet état euphorique me plaisait bien et je n’avais aucunement l’intention de m’en extirper. J’étais confortablement assise sur cette petite chaise de bois, et je prenais plaisir à observer le peigne exécuter une petite danse nuptiale autour du petit Sirat fluorescent.

Au lieu de répondre positivement aux avances du peigne qui aurait tant voulu mettre de l’ordre dans sa chevelure fournie, Sirat prit la fuite ayant probablement trop peur des engagements.

Toujours en spectatrice, je vis l’humoran se réfugier sur une table basse non loin de moi. Son répit fut par contre de courte durée, puisqu’une statuette d’ébène représentant une belle femme s’approcha de lui. Un petit sourire s’afficha alors sur mon visage me demandant s’il allait réussir à repousser les avances de cette dame à demi-vêtue. Puis, cette madone se mit à chanter d’une voix voluptueuse et envoûtante, je sus alors que c’était peine perdue et que le guerrier ne réussirait jamais à échapper à cette étreinte langoureuse, ou du moins qu’il ne le souhaiterait tout simplement pas.

J’étais paisible et calme alors que j’aurais dû m’inquiéter de la situation dans laquelle se trouvait mon compagnon. Il faut dire que ce chant était aussi enivrant pour moi et que je l’écoutais sans être capable ou plutôt sans avoir le goût d’effectuer le moindre mouvement. Et puis, j’entendis un petit bruit parasite qui m’empêchait d’être complètement à l’écoute de cette douce mélopée. Alors que j’aurais voulu qu’il s’évanouisse, ce petit grésillement ne faisait qu’augmenter. Contrariée par ce brouillage sonore, j’en cherchai aussitôt la source. Et c’est là que je vis, tout juste à côté de moi sur une petite table carrée, une boîte rectangulaire munie d’un drôle de grillage surplombant deux petits boutons ronds. Je m’approchai de celle-ci et la pris entre mes mains, la secouant dans tous les sens afin de la faire taire. Puis, j’entrepris de la démantibuler en lui arrachant les boutons. Lorsque je pris celui de gauche, sans m’en rendre compte, je fis tourner celui de droite ce qui fit augmenter davantage la pollution sonore. Cette maladresse me fut profitable, car elle réussit à m’extirper de cette transe maladive.

Enfin libérée, je tentai de m'éloigner des deux êtres enlacés, ce qui m'approcha deux. Je placai donc la boîte à son tout près de l’oreille de la dame d'ébène, espérant que c'est mon compagnon qui en serait affecté.

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Dernière édition par Guasina le Mar 4 Jan 2011 15:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Sam 1 Jan 2011 14:20 
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Il était bien, tel un foetus dans le ventre de sa mère. Il sentait sa chaleur le bercé, l'agréable douceur de son ronronnement, l'exquis parfum de jasmin l'enveloppé. Il était en sécurité dans ce couffin de bois. La statuette ébène fredonnait sa mélopée tout en ouvrant une gueule énorme, carnassière, prête à mordre le cou du jeune humoran. Un coulis de sève jaune dégoulinait déjà sur la gorge de Sirat toujours inanimé.

Quand Guasina approcha, le boitier qui hurlait son vacarme, près de la tête de la statuette qui lâcha sa proie pour feuler sur la lutine. Elle provoqua une onde qui se répandit dans la salle, faisant virevolter et s'entrechoquer les objets dans la pièce. Elle jeta un regard ocre et haineux vers la lutine, l'un de ses bras s'allongea à l'extrême tentant d'attraper l'infernale boitier. Criante et gesticulante, la méduse de bois en oublia de chanter. Sirat fut extirpé de ce mauvais rêve, peu à peu les souvenirs de la veille lui revenaient, éparpillant ses idées aux quatre coins de son esprit.

Il jeta un regard sur la statuette et se releva d'un bon, celle-ci vociféra, toutes dents dehors, quand elle se rendit compte qu'elle perdait sa victime. Sirat dans un réflexe usé par le temps passé au maniement des armes, dégaina et frappa d'un coup circulaire la statuette qu'il décapita. La litanie se stoppa et la tête roula sur le bord de la table dans un rire glacial avant de tomber dans le vide. L'humoran rengaina, il ne jeta pas un regard sur son sauveteurs, la gratifiant que d'un simple remerciement, à peine audible.

Le son du boitier finit par s'atténuer, résonant entre les meubles volant, avant de mourir dans le silence de la pièce verte. Sirat recula pour avancer jusqu'au bord de la desserte. Il observa le reste du mobilier, il sauta alors sur un buffet, le visage encore marqué par son expérience.

L'air taciturne, le visage fermé et triste, il jaugea les murs.

"Nous devons trouver un moyen de passer cet enfer, ou nous resterons jusqu'à la destruction de cette île maudite. "

Il était devant le mur, à quelques centimètres planant légèrement. Il tendit le bras et effleura du bout des doigts la cloison de jade.

Sirat était silencieux, cette pièce, cette forêt, ce rocher en lave de malheur, avaient finalement fini par venir à bout de sa raison. Il ne parlait plus, seul l'idée de sortir de cet endroit martelait son crâne.

"Je dois sortir "

Il se laissa tomber en arrière et l'effet inverse se produisit. Le colosse plongea dans le mur. Sirat avait disparu, la pièce se fit l'écho de ce saut puis reprit son calme, étrange et pesant.

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Mar 4 Jan 2011 16:38 
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Cette mystérieuse boîte à son ne produisit aucun effet sur l’humoran qui était trop envoûté par la statuette à demie nue. En revanche, cette dernière ne toléra pas plus que moi ce grésillement achalant. C’est par un cri bestial qu’elle me manifesta toute sa hargne, son mépris et sa rage. J’avais contrecarré ses plans et elle n’allait pas m’épargner. L’onde de sa colère se répandit sur la pièce entière, emportant avec elle la boîte à bijoux, la commode et le peigne. Même l’objet salvateur, cet excentrique objet flanqué de deux boutons ronds qui ne savait faire autre chose que d’émettre des grésillements, fut propulsé vers l’arrière et se heurta contre le fauteuil bleu. Le regard que me jeta la statuette me pétrifia à tel point que je me sentis incapable d’effectuer le moindre mouvement. J’étais à sa merci et convaincue que d’un moment à l’autre je ne serais plus qu’une géante lutine de pierre.

J’en étais à cette triste conclusion lorsque mon tout petit ami, jadis très grand, sauva la situation. Enfin sorti de sa transe musicale, l’humoran vit la statuette approcher dangereusement sa main de l’objet de son tourment. Tel un véritable héros, sans hésitation, il dégaina son arme et attaqua la trop belle dame d’ébène. D’un coup sec, il trancha son petit cou délicat et ce n’est qu’une tête de bois désormais inerte qui roula sur la table pour atterrir avec fracas sur le plancher.

Sirat ne m’accorda aucun regard, sans doute trop honteux d’avoir succombé au charme de cette magnifique sirène de bois. Je pus tout de même entendre son timide remerciement. Je le regardai alors avec tendresse. Il venait de me sauver encore une fois la vie et c’est à moi que revenait le devoir de faire des remerciements. Je voulus m’approcher de lui afin de lui démontrer ma reconnaissance, mais inévitablement je reculais. Maudissant intérieurement cette pièce maudite par l’esprit de contrariété, je tentai de nouveau un rapprochement, mais en reculant cette fois. Je réussis enfin, mais trop tard, l’humoran était déjà parti. Après avoir signifié son désir de s’évader de cet endroit sans porte apparente, il avait plongé dans le mur de gelée qui l’avait avalé.

Seule dans cette pièce désormais silencieuse, j’errai quelques moments dans le vide.
Puis, sans que je ne l’aie vraiment cherché, il me vint alors une drôle d’idée. Depuis mon entrée dans cette petite masure, mes recherches avaient été vaines. De plus, tout semblait fonctionner à l’inverse dans cette maison. Mon nouveau plan en tête, je repris, après quelques tentatives, ma place sur la chaise de bois et renonçai à toutes recherches. Immobile sur cette confortable chaise moelleuse, j’attendrais patiemment que l’artéfact en question vienne à moi. Je poussai même ma folie à m’adresser à la mystérieuse pièce verdâtre comme s’il s’agissait d’une entité vivante.

« Et bien moi, je ne quitterai pas cet endroit. Et cet artéfact, je n’en veux pas. Il n’a surtout pas intérêt à venir se blottir lui-même au creux de mes mains. »

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Guasina, protectrice d'âme


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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Dim 9 Jan 2011 23:56 
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Alors que Lilo et Araksis étaient toujours bloqués dans le couloir, sans désirer visiblement passer la porte molle, Sirat avait émis le désir de sortir de la pièce… Et il avait disparu à cet instant même. Mais contrairement à ce qu’il avait si fort espéré, ce ne fut pas l’extérieur qui l’accueillit, mais une cage. Une cage aux barreaux solides et métalliques. Tout était noir alentour. Seul lui rayonnait de sa lueur verdâtre, sans éclairer quoi que ce soit de tangible autour de lui, sinon les barreaux de sa cage…

Pour Guasina, ce fut tout différent : Si elle disparut de la pièce dans un petit nuage de poussière, ce fut pour atterrir dans une autre pièce, cubique elle aussi, et aux parois boisées uniformes. Au centre de cette pièce particulière, un trône majestueux fait de plantes vivaces et noueuses ayant poussé sous la forme d’un siège. Debout sur le trône, un être étrange à l’apparence peu coutumière te faisait face.

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Il arborait un demi-sourire étrange, et ses yeux lumineux figeaient son visage derrière un masque d’os terminé par deux cornes torsadées. D’une voix plus qu’aimable et polie, il s’enquit de ta présence…

« Qui es-tu, ami ? Pourquoi pars-tu d’ici ? »

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Mar 11 Jan 2011 03:38 
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Aussitôt mes paroles prononcées, un petit nuage de poussière apparut. Il ne dura que quelques secondes et lorsqu’il se dissipa, la pièce, dans laquelle je me trouvais, s’était complètement transformée. Une douce fragrance se dégageait des murs à présent boisés et beaucoup plus agréables à regarder, le fouillis d’objets flottants avait disparu pour laisser place à un meuble unique, imposant, mais somptueux. Cet immense pièce de mobilier aux éblouissantes nuances de vert et de brun s’avérait être un magnifique trône entièrement conçu de végétaux. En fait, j’avais plutôt l’impression que les plantes encore vivantes avaient elles-mêmes disposées leurs tiges, feuilles et branches de façon à faire un siège afin d’accueillir un personnage important. Et justement, debout sur cette chaise se trouvait un petit bonhomme masqué assez singulier.

Approximativement de ma taille, cet homme, aux petites canines sorties, me dévisagea en me souriant bizarrement avant de me demander mon nom et la raison pour laquelle j’avais quitté cet endroit.

Le ton de sa voix étant invitant et rassurant, je lui répondis gentiment, toute souriante et soulagée d’être si bien reçue dans sa demeure.

« Guasina, je suis… » Je m’interrompis brusquement, réfléchissant encore aux paroles de cet être affublé d’un loup osseux.

(Hum… Pars-tu d’ici ? Partir au lieu d’arriver.)

Je compris soudain que non seulement les objets étaient inversés, mais aussi les mimiques et les discours. Ainsi, c’était plutôt sur ses gardes et de manière menaçante et non souriante qu’il s’était adressé à moi.

C’est donc avec empressement que je fis une moue renfrognée, prenant soin de froncer exagérément les sourcils. Et d’une voix bougonneuse, imitant un peu le gros nain roux, je me présentai de nouveau.

« Je suis Guasina, une ennemie, et je suis partie d’ici pour perdre l’artéfact afin de détruire votre île. »

J’avais pris un gros risque et j’en étais plus que consciente, mais j’avais l’intuition que j’avais deviné juste.

(Et si je m’étais trompée ?)

Je tentai du mieux que je pus de chasser cette idée de ma tête. Le front en sueur et les jambes tremblantes, j’attendis nerveusement sa réaction. Je me sentais toute petite et surtout toute seule.

À ce moment précis, mes compagnons, qui ne m’avaient quittés que depuis peu, me manquaient énormément. Même la compagnie de ce nain roux, toujours en train de se plaindre m’aurait été agréable.

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Dernière édition par Guasina le Sam 15 Jan 2011 01:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Ven 14 Jan 2011 03:00 
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Maison de la Forêt (Guasina, Lilo, Araksis, Sirat)

Araksis et Lilo, toujours perdus dans leur couloir, s’enfoncent subitement dans le sol, pour atterrir dans le même endroit étrange que Sirat. Un endroit tout noir et cerné de barreaux de métal…

La créature face à Guasina éclate de rire à ses propos, avant de reculer pour avancer vers elle, l’air avenant.

« Vous ne pouvez perdre ce dont vous parlez muettement alors que vous l’avez en votre possession, et moi pas ! »

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 Sujet du message: Re: La Forêt de l'Oubli
MessagePosté: Sam 15 Jan 2011 03:39 
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Localisation: Tulorim
La créature au teint gris et bien habillée s’approcha de moi tout en s’esclaffant. Mes propos n’avaient pourtant rien de drôle. J’avais espéré que sa réponse allait m’éclairer. Je pensais que je serais fixée quant à ses intentions, ce qui ne fut pas le cas. Au contraire, sa réaction et sa réponse me brouilla davantage les idées. Avais-je tort de croire que ses paroles signifiaient le contraire de ce qu’il exprimait ? Où était-il sincère et aimable ? Je devais prendre vite une décision, car il s’approchait de moi.
Spontanément, sûrement instinctivement, j’eus un geste de recul, ce qui me fit avancer d’un pas. Ce réflexe me fut salutaire car il me permit de prendre position.

(Je viens de faire tout comme lui, reculer pour mieux avancer.)

Je conclus ainsi que nous étions encore soumis au mystérieux sort des contraires. Mon hypothèse était donc juste, son air avenant et sympathique cachait un ton menaçant et dangereux.

Sans perdre une seconde de plus, je me campai sur mes deux pieds, et empoignai mon arc et bandai rapidement une flèche. Je lançai un gros rire avant de m’écrier joyeusement :

« Ne reculez plus ! Si vous reculez, je ne vous attaquerai pas ! »


Je me mis en joue, visant sa jambe gauche et attendis de voir sa réaction. S’il devenait trop menaçant, je n’hésiterai pas à le blesser dans le but de l’empêcher de m’attaquer. Je savais bien que je devrais viser le cœur, mais j’en étais incapable, pour le moment du moins.

Et puis je repris sur un ton neutre, légèrement doux :

« Ne m’expliquez pas votre rôle dans cette maison et ne me dites pas votre nom! »

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