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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 16:22 
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Sirat observa avec satisfaction la petite bille roulée jusqu'à ses pieds. Il en était sur maintenant, les événements confirmaient sa théorie, l'aubergiste devait retrouver ses artefacts. Le seul élément que Sirat ne pouvait prévoir, serait la réaction du magicien quand il découvrirait sa famille et son entourage à moitié mort. Il chassa cette idée de son esprit, peu lui importait, la priorité de l'instant n'était pas de se préoccuper du futur état mental de Mak, mais bel et bien de stopper le compte à rebours. Sirat se baissa, protégé par son bouclier d'une main et de l'autre ramassa la petite sphère.

C'est la qu'il vit Guasina brûler par un retour de flamme, le coup qu'elle avait envoyé lui avait été retourné. Comme absorbé, le carreau de Guasina s'était transformé en fluide noirâtre qui l'avait frappé. Elle se releva cependant et se remit à tirer, Sirat fut aussitôt rassuré. La lutine faisait preuve d'une grande résistance et d'une abnégation sans bornes. Soutenue, par Aenaria qui semblait vouloir lancer un sort.

Sirat croisa le regard d'Ezak, les deux guerriers se comprirent rapidement, une intelligence toute masculine de pouvoir comprendre les priorités dans les moments critiques. Un sang froid qui confluait dans leurs veines, engeance génétique due à leur condition d'homme, leur permettait d'être supérieur dans ce type de situation. Les deux savaient qu'il était plus que temps d'en finir et que Mak arrête cette mascarade.

Sirat protégé de son bouclier les deux artefacts en sa possession courut vers l'aubergiste névrosé.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 18:39 
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je suis deux fois plus grand que la normale, mes poings ont triplé de volume et pourtant, pourtant, j'ai réussi à rater le vieux. Mon coup, malgré toute la puissance que j'y ai mis, est venu heurter le sol de plein fouet, déséquilibrant au passage messire Ezak. Ce n'est pas le tout d'avoir une force monstrueuse, encore faut-il savoir s'en servir comme il faut, et c'est loin d'être chose aisée. Peu importe ma nouvelle apparence, je suis un archer, je suis loin, très loin de savoir me battre au corps à corps et je viens d'en faire les frais. La bête qui sommeille en moi commence à s'impatienter, à s'énerver et j'ai du mal, malgré le fait que je sois pleinement conscient de mes actes, à garder le contrôle et à agir intelligemment. Toujours est-il que je dois profiter de cette force qui est désormais la mienne. Joignant mes deux énormes mains verdâtres, je contracte mes muscles au maximum et, en décrivant un arc de cercle horizontale, je vise l'arrière de la tête du vieux. J'espère ainsi le déséquilibrer, voir le le faire tomber en même temps que son fils et ainsi arrêter leur sombre rituel. Oui, c'est ce que je veux faire, mais la créature que je suis devenu veut juste pulvériser sa cible, la faire passer de vie à trépas en la faisant souffrir, faire couler le sang...

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 20:15 
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Lamentable. C’était le mot pour désigner mes deux actions simultanées. Un double échec. Je devais pour réussir ces mouvements, si compliquées avoir une maitrise parfaite de mon corps. Mais lorsque je libérai la décharge d’énergie dans mes bras, le coup de Karz version colosse, qui avait raté sa cible toucha le sol émettant quelques vibrations aux alentours. Ca, plus la vitesse à laquelle je pouvais monter grâce à mes bottes avaient fait que mon action était devenu incontrôlable et que je ratai mes cibles. J’avais voulu tenter de rattraper le coup grâce à ma malédiction, sans succès. J’étais sensiblement agacé par mes échecs à répétition, mais je ne devais pas m’emporter. Cette fois je devais rester juste comme un archer visant sa cible. Le juste milieu c’est la que je devais puiser ma force. Calmant, mes nerfs je me tournai vers Nevrose qui s’était éloigné du combat.

« Cette malédiction… C’est vous n’est-ce pas ? La première nuit, dans la ruelle. C’est depuis cette rencontre que j’ai cette réaction incontrôlée. Ma force est dans la maîtrise parfaite des armes. Je ne peux me fier à quelque chose d’aléatoire. Dites moi si il y a un moyen de faire de cette malédiction une bénédiction, je vous en prie. »

Puis, le temps pressant, je me tournai vers la réalité de la bataille ou seule Guasina avait fait mouche. Mon regard croisa celui de Sirat en possession des deux artefacts. Nous n’avions jamais été amis jusque la. L’humoran avait même eu des réactions plutôt négatives à mon égard. Et étrangement, en une fraction de secondes, on se comprit. Il fallait mettre fin à tous ça. Nous devions mettre un instant de côté notre esprit guerrier.

C’est alors que nous élancions vers Mak alors que je retirai l’artefact contenant le chapeau de mon sac avant de le tendre vers le fautif de tous cette histoire.

« Mak ! Voila ce que nous allons faire. Je suis du genre joueur, très même. Alors prenez cette boule et toutes les autres et mettez ces vêtements qui s'y trouvent. En échange je bois l’une de vos potions. Celle que vous désirez, n'importe laquelle, mais il faut arrêter cette mascarade. »

Puis je m’arrêtais, le regard brillant, dévoilant mes dents dans une sorte de sourire provocateur. Ça y est, j’étais pris à mon propre jeu et plus je parlais plus cela m’excitait. Au final, j’avais réellement envie de jouer. Malheur à ceux qui avaient comme plus grand ennemi eux mêmes.


« On prend le pari ? »

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 22:00 
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Aenaria : Apprentissage validé. Réussite. 1/2 vie en moins.
Guasina : Réussite critique (merci la CC ^^) 1/2 vie en moins.
Sirat : Deux artefacts transmis.
Karz : Réussite (Ouéééé XD) 1/2 vie en moins.
Ezak : Artefact transmis. Potion absorbée.


L’enchanteur et le maître d’arme avaient choisi de ne pas attaquer, préférant l’option d’une résolution pacifique, sans doute, à celle d’un conflit armé. Ils donnèrent donc les trois boules à Mâk qui, n’ayant que deux mains, se mit à jongler avec, en plus de trois autres fioles de potion sorties de nulle part… (ou peut-être de son sac, ou de sa ceinture à potions, plutôt.). Puisque le maître d’armes en demanda une, il lui envoya une fiole. Son contenu ressemblait à de l’eau, mais à la boire, on eut dit de l’air, tant elle n’était pas consistantes. Pourtant, le résultat obtenu le fut bien, lui. Car dans une douleur atroce et inimaginable, il venait de pousser deux grandes ailes blanches à plumes à Ezak. Un peu à l’image d’archanges irréels de contrées inconnues et lointaines. Des ailes qui lui permettraient de voler, il en avait la conviction. Dommage que les potions de l’aubergiste étaient toutes temporaires…

Du côté des combattants, ce fut un véritable massacre. Dans les deux sens, d’ailleurs. Les éclairs d’Aenaria percutèrent le vieux, ce qui ne lui fit pas énormément d’effet, comme si ça le chatouillait simplement désagréablement. Il tortilla du bassin tout en restant concentré sur son rituel. Et hélas, le retour de manivelle fut aussi rude pour la paladine que pour la lutine, précédemment. Elle sentit sa vie rongée de l’intérieur par une vague sombre qui la submergea momentanément.

Le carreau de Guasina, en revanche, fut fort efficace… Il perfora les deux lèvres du vieux, lui cllouant littéralement le bec. Il fut incapable de parler. Son pouvoir passait toujours dans le rituel, mais celui-ci, sans son incantation, serait sans doute moitié moins puissant, au final… Hélas, une fois encore, la vague noire submergea la lutine, rongeant sa vie. Elle se sentait de plus en plus faible, et la tête lui tournait. Heureusement qu’elle était toujours sous l’effet du sortilège de Névrose…

Et puis vint Karz-le-gros-monstrueux. Terrible, puissant, horrible et redoutable. Voilà ce qui décrivit, en quelques mots, l’acte qu’il posa. Sa paluche énorme frappa le vieux au niveau du coup, et l’entraîna jusqu’au sol, où il fut littéralement écrabouillé, réduit en bouillée d’os et de chairs grisâtres, sans aucune chance d’en réchapper. Le vieux avait rendu l’âme… Et pas de la manière la plus glorieuse qui soit. Le monstre se prit également la décharge, et sentit la vie l’abandonner… Mais cela ne lui causa aucune douleur. Tout au plus, une gêne momentanée.

Aussitôt, la boule sombre s’estompa, devant l’air incompris du frérot, qui posa sur son aïeul un regard répugné et atterré. Il recula jusqu’au mur derrière lui, s’y accolant, paniqué. Ce fut sa belle-sœur qui prit la parole.

« Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes immortels. Telle est la punition qui a été donnée par Mâk aux êtres qu’il détestait, mais auxquels il tenait malgré tout. Une vie sans saveur, sans amour, sans joie, ni possibilité de l’écourter. Mais notre rôle s’achève ici. Le sort de l’Île est désormais entre vos mains. »

Et sitôt qu’elle eut fini, les trois Autres se transformèrent en ombres. Fumeroles noirâtres qui filèrent par les escaliers de derrière, sans plus laisser aucune trace de leur passage. La malédiction d’Ezak était disparue, et il ne restait que quelques traces lointaines de la bénédiction de Névrose sur le groupe. Ce fut Margh qui prit la parole... Comme pris d’une transe inconsciente. Son regard normalement bovin luisait d’une lueur verte.

« Tant que le Gardien vivra, les artefacts resteront enfermés. Le Gardien est la défense de l’île, et sa destruction est la clé libérant tous les pouvoirs. Les habitants de l’île ne peuvent l’attaquer, car il est là pour eux. Ils ne peuvent le blesser. Seule une aide étrangère peut y venir à bout… Mais seule une puissance énorme peut en venir à bout… »

Il se tut, et recula à son tour, comme paniqué par ce qui venait de lui arriver. Il s’en alla rejoindre Aylaïsis et le lutin, qui, à trois, ne pouvaient rien faire contre ce gardien géant. Eliss, à l’arrière, paraissait complètement pétrifiée à l’idée d’affronter ce monstre. Quant à Karak…

« Bordel de merde, on est foutus ! »

Et il se mit à courir vers la sortie de la salle, pour s’enfuir par les escaliers.

Le Gardien s’approchait, immense et menaçant. Sa peau semblait faite de roche, et ses yeux d’une pierre rouge et luisante. Aucun orifice ne perçait sa peau de pierre. Aucune faiblesse. C’était un être parfait, qui aurait tôt fait de tous vous découper en tranches de son énorme arme, qu’il s’apprêtait déjà à balancer à l’horizontale pour tous vous trancher en deux. Il fallait agir vite. Il fallait agir de concert, sans lui laisser la moindre chance de frapper, d’agir. Il fallait plus que le tuer, il fallait le détruire. Les coups normaux n’y pourraient rien, pas plus que la magie. C’était une action de groupe, ingénieuse, courageuse, épique, osée, coordonnée et assurée qu’il faudrait pour mettre fin à ses jours…

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[La phase finale du combat a commencé. Petite particularité, vous l’aurez compris, il va falloir me proposer plus que des coups simples, CC, ou sorts individuels pour le vaincre. Il va falloir monter un plan d’action RAPIDE contre ce mastodonte. Petit conseil : utilisez toutes les ressources à votre disposition : effets des potions de Mâk (qui n’en distribuera plus, par manque de temps ^^), CC et sorts appris, ou possibles à apprendre. Usez de jugeote, d’audace. Je n’ai pas prévu de mort « spécifique » à ce gros bonhomme. À vous de m’impressionner par votre bravoure, votre ingéniosité, votre astuce et votre boulot d’équipe. Des bonus XP sont, évidemment, à la clé. Ainsi que votre survie, entre parenthèses… Héhé. Bref, un post chacun, suivi d’une màj de ma part… Si vous ne l’avez pas tué cette fois, il pourra frapper. Ce qui signifie qu’il faut prévoir cette possibilité dans votre post : attaque, mais défense également, au cas où… (Pour ce tour un peu particulier, ne vous bornez pas à suivre strictement les consignes des combats dirigés. C’est du pur RP, allez-y donc sans hésiter. La limite des PKI et des PM reste bien sûr. Et évitez de faire pleuvoir 50 coups chacun sur l’adversaire… N’oubliez pas que votre action se déroulera sur un temps très court : celui qu’il faudra au Gardien pour lever sa lame et l’abaisser violemment sur vous.
Pour les questions, vous connaissez le chemin. Pour mettre en place une stratégie, le sujet de coordination est ouvert.
Bref, je cesse les instructions et conseils, et je vous laisse la partie en main : à vous de jouer !
Ah, une dernière consigne, quand même : éclatez-vous. ]

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2011 01:50 
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Après avoir lancé avec succès mon attaque, je vis un carreau suivre mes éclairs. Néanmoins, ma joie fut de courte durée. D’une part, parce que je pus constater que ma magie n’avait eu aucun effet et d’autre part, parce que j’ai douloureusement appris ce que l’expression « retour du bâton » voulait dire ! En effet, l’aura noire entourant les mains du papy et de l’orque me renvoyèrent mon attaque mais à une moindre puissance. Je sentis quand même des éclairs me parcourir le corps me vidant de mes forces mais pour de bon cette fois.

Posant un genou à terre, je regardai avec attention ce qu’il se passait autour de moi. Sirat et Ezak se trouvaient maintenant près de Donald à lui dire quelque chose mais les éclairs qui me traversaient m’empêchaient d’entendre. Je vis quand même qu’Ezak prenait une des potions de ce dernier afin de la boire. Faites que les effets ne soient pas trop mauvais ! Et à ma grande surprise, des plumes poussèrent sur le corps du maître d’armes, cela pourrait nous être fort utile pour la suite. Revenant sur la paire infernale, je vi que le carreau de Guasina avait été dévastateur car l’aura était moins impressionnante. Arriva alors Karz qui donna un énorme coup au papy qui apprit à voler pour finir par s’écraser violemment sur le sol.

L’autre au féminin se manifesta alors en disant que tous les trois étaient immortels, sombres malédictions de Donald, et que de ce fait, nous ne pouvions les vaincre. Ce combat touchait à sa fin car il n’y avait plus aucune résistance en face de nous si ce n’était le gardien qui se retrouvait seul maintenant puisque les autres avaient disparu en fumée. Nos propres alliés avaient soir pris la poudre d’escampette soient étaient pétrifiés de peur. Nous étions tous les 5 à pouvoir tuer le gardien qui s’avançait un peu plus à chaque pas.

Nous avions très peu de temps d’après les Autres avant que la salle ne s’effondre, et donc très peu de temps pour battre le gardien et permettre à Mak de porter ses vêtements. Nous devions trouver une solution et vite car nos vies en dépendaient et il était absolument hors de question de mourir sur cette île. J’étais encore parcouru de quelques frissons électrisants mes cheveux, j’avais l’impression que ma magie électrique voulait encore sortir de moi pour faire quelque chose, mais quoi ? Quand on voit notre adversaire, je ne voyais absolument aucune solution.

Regardant la salle autour de moi, je mis en quête d’une solution à la vitesse de l’éclair ou de la lumière comme vous voulez... Après avoir scruté la salle des yeux, cela fit aussitôt tilt dans ma tête. Il me fallait de la lumière suffisamment pour aveugler le gardien pour permettre à mes compagnons d’agir. La main tendue vers notre adversaire je sentis de nouveau ma puissance magique monter en moi, elle voulait de nouveau sortir et prouver que mon attaque précédente n’était pas un échec.

Jetant un œil à droite et à gauche, je vis mes partenaires de combat bouger, ils avaient chacun une idée précise de ce qu’il devait faire dans cette situation. Il fallait juste que je les prévienne que j’allais lancer mon attaque en premier. Je devais attendre de charger ma magie au bout de mes doigts avant de parler. Sentant tous les pores de ma peau qui frémissaient d’impatience à l’idée de lancer un sort aveuglant, je mis en garde tout le monde. Il y avait du bruit dans la pièce, ils étaient suffisamment proche de moi pour entendre mes propos sans que le gardien ne les entendent.

- « Les amis, j’ai une idée ! Fermez-vos yeux si vous ne voulez pas vous les brûler. »

A ces mots, je sentis la magie faire son œuvre et je pris soin de diriger ma main vers le gardien pour lancer un flash suffisamment puissant pour l’aveugler. Fermant les yeux au dernier moment, je sentis même avec les paupières fermées la puissance du flash que j’avais pu lancer. Il fallait maintenant que tout le monde profite de ce moment pour faire quelque chose d’intéressant et j’avais dans l’idée que mes compagnons d’infortunes connaissaient leurs rôles à la perfection !


(((Apprentissage spontanée du sort d'éclair : Flash perturbant.)))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2011 09:20 
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Mak sembla accepter mon pari et prenant mon artefact des mains. Il ne tarda pas à me donner une fiole en échange. Le moment était fatidique, et je n’eus pas le loisir d’observer longtemps la potion. En effet, derrière moi des bruits étranges me donnèrent la conviction que la bataille faisait rage et qu’il fallait que je me presse. Cependant, je ne pus m’empêcher d’avoir un mouvement d’hésitation. Karz était devenu affreusement laid en buvant la potion de Mak. D’accord, il était devenu une bête féroce, mais quitte à mourir je préférais mourir encore beau et jeune. Pourquoi ? Simple fierté personnel. J’étais quelqu’un de plutôt superficiel, ce n’était pas nouveau. Mais à cet instant, il semblait que je devais mettre toutes mes considérations pour la beauté de côté si je voulais vivre.

(Et puis zut ! Le pari c’est le pari !)

Comme si mon bras avait été un court instant doué d’une conscience autre que la mienne. Je débouchai la fiole d’un coup et en avala le contenu. Enfin, si contenu il y avait puisque je ne sentis aucune substance liquide descendre dans le fond de ma gorge. C’est comme si j’avais avalé du vent. Mak s’était-il payé de ma tête ? C’était la question que je me posai à cet instant, mais je n’eus pas le loisir de faire ma réflexion à voix haute qu’une série de douleurs énorme prit naissance dans mon dos. C’était comme si mes omoplates étaient douées de vie et décidaient de me transpercer la peau. Je sentis mes os former des pointes alors que quelque chose me sortait du dos. Bon sang, c’était pire que d’avoir un membre cassé. Mak et sa potion étaient en train de me tuer. Bientôt, sous la douleur bien trop vive, je fus obliger de m’agenouiller alors que des goutes de sueurs commençaient à perler d’avantage sur ma peau. J’en étais sûr à cet instant, j’étais foutu.

Mais quel ne fut ma surprise quand d’un coup la douleur s’estompa pour me laisser une impression étrange. Je me sentais différent, c’était comme si la gravité avait changé autour de moi exerçant un poids plus lourd sur mon dos. Je ne compris pas tout de suite ce qui se passait. Il fallut que je tente de me relever pour que je remarque quel en était la cause. Une paire d’ailes dépassait maintenant de mon dos. De magnifiques ailes, recouvertes de plumes blanches. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elles faisaient parti intégrante de moi. Je pouvais sentir ces muscles nouveaux dans mon dos. C’était mon corps. Un peu hébété par ce que je venais de découvrir, je tentai de bouger mes ailes mais ce ne fut pas chose aisé. C’était nouveau pour moi, et c’est donc dans un mouvement brusquent qu’elles s’ouvrirent, infligeant une claque à l’humoran près de moi.

« Oui, bon ! Ce n’est pas si facile que ça en a l’air. Désolé… »


Mais ce n’étais pas l’heure de se confondre en excuse. En me retournant, je me rendis rapidement compte que le père de Mak gisait écrasé sur le sol de la pièce. S’en était finit de l’attaque qu’ils préparaient. Ils avaient réussi. Mais tout n’était pas finit et c’est la femme aux cheveux araignées qui vint nous le rappelés. Il nous restait un ennemi à vaincre et visiblement nous devions le faire seul. Puis sans rien ajouter d’autres, elle s’en alla avec ses deux comparses immortels, dans une trainée de fumée noire. C’est ce moment que choisis Margh pour entrer dans une transe étrange pour confirmer les propos de la femme qui m’avait maudit. Il n’y avait pas de doute possible.

Tous cela, ressemblait à un mauvais roman d’aventure avec une fin étrange. Le genre de fin ou les héros finissent par l’emporter mais avec bien des sacrifices. Or, étrangement, je me sentais de moins en moins l’âme d’un héros. J’étais plutôt dans l’esprit d’un condamné. Allions nous tous mourir ici ? A cet instant, doté de cette paire d’aile dans mon dos, je me disais que je pourrais fuir. Quitter cette île et redescendre sur terre. Mais abandonner Eliss ? Laisser mes camarades seuls devant cette abomination? Et tourner le dos à mon honneur ? Jamais !

C’est pourquoi je me redressai fièrement, mais le regard vide vers mon ennemi. J’avais l’impression que toute envie et tout désespoir me quittait. J’étais vide… C’était peut être ça, sentir qu’on est proche de la mort. Mais comme je le disais depuis longtemps, autant le faire avec la manière. J’étais prêt à combattre jusqu'à la fin. L’espoir ! Il ne restait plus que ça. Je pouvais sentir mes compagnons s’agiter. Eux aussi semblaient se raccrocher à cette notion superficielle.

L’ennemi était devant nous et nous devions faire vite car déjà, il préparait son attaque levant ses membres puissants pour nous fendre en deux. Une chose était sûr, je ne lui en laisserai pas l’occasion. Aenaria semblait du même avis que moi, nous annonçant de fermer les yeux. C’est ce que je fis sans objecter. Je vis alors à travers la fine peau de mes paupières fermer un flash de lumière qui avait sans doute illuminé toute la salle. Quand je pus enfin rouvrir les yeux je déployai mes ailes avant de me mettre à courir comme un dératé vers le monstre. Je n’avais jamais encore volé de ma vie. Normal… Mais je me disais qu’il me fallait de la vitesse si je voulais pouvoir le faire. Karz courrait déjà à mes côtés, mais je le dépassais bien vite avant de battre des ailes et décoller du sol. Avec tous ça, je n’avais même pas sentit Guasina qui avait grimpé sur mon dos. Si elle voulait faire partit du voyage je n’y voyais aucune objection. Par contre, je ne garantissais pas l’atterrissage.

« Accroche-toi ! »

En quelques battements d’ailes, je me retrouvai déjà près de la tête de l’ennemi mais je contrôlais si mal mes ailes que je partis dans deux vrilles incontrôlable avant de me mettre à tourner autour de la tête de mon ennemi. Ce n’était pas en quelques secondes que j’allais apprendre à voler correctement. Mais au delà de cette situation je devais avouer une chose : c’était plutôt amusant.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2011 17:29 
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Alors que des éclairs percutaient le vieil être et que ma flèche filait vers sa cible, mes comparses masculins s’étaient approchés de Mak afin de lui refiler les artéfacts.

Ces hommes, bien que pleins de bonnes volontés et de courage, n’avaient pas compris l’urgence de la situation et l’impérative de séparer le duo infernal.

Quoi qu’il en soit, mon carreau, qui n’avait pas atteint une zone mortelle, se trouva en bonne position stratégique puisque fiché dans les lèvres du vieillard, il empêchait ce dernier de poursuivre son rituel. Une fois de plus, mon lancer eut des répercussions sur ma santé, comme si à chaque fois que je l’attaquais, j’en payais le prix. Était-ce une remontrance des dieux afin de me punir d’une telle violence ? Je n’en savais rien et n’avais pas le temps d’y réfléchir.

Toute mon énergie et ma vitalité de petite lutine me quittait, en contrepartie, un affreux étourdissement m’assaillait. Heureusement, une force étrange, sans doute spirituelle, me soutenait et m’aidait à tenir le coup.

Pendant que j’encaissais le contrecoup de mon attaque, je vis l’affreuse bête tout en muscles et en pics s’approcher de l’autre blessé et l’écrabouiller d’un seul et puissant coup de poing. Je n’en savais pas davantage sur l’identité de ce nouveau combattant, mais je remerciai tout de même silencieusement les dieux de sa présence providentielle.
L’aura noire avait disparu et le frérot à présent seul, déclarant forfait, paniqué, recula et s’adossa au mur. Nous n’avions plus à nous préoccuper de lui, il ne nous causerait plus de soucis.

C’est ce moment précis que choisit l’ex-épouse de Mak pour se manifester. Elle nous expliqua brièvement que leur état particulier était le résultat d’un sortilège que son mari leur avait lancé en guise de châtiment. Quelles avaient été leurs fautes ? Cela demeurait un mystère que je n’avais pas le temps d’éclaircir. Son discours terminé, elle et les deux autres partirent en fumée.

Ce fut au tour de Margh de prendre la parole. Tout en l’écoutant expliquer la façon de terrasser le géant, je m’étais retournée vers Ezak. Ce dernier, venant tout juste d’absorber une de ces potions aux effets multiples et étranges, semblait pris d’une violente douleur. Impuissante, je le regardais souffrir pendant que des ailes magnifiques et gigantesques lui poussaient dans le dos, alors que mes oreilles ne perdaient rien de la précieuse information que nous divulguait le bovin en transe.¸

(Ainsi, il faut d’abord détruire le gardien et s’occuper par la suite de Donald et ses artéfacts)

Anéantir le gardien s’avérait plus facile à dire qu’à faire. À bout de ressources, je n’avais aucune idée de la façon de m’y prendre et le gardien, immense être de pierre, s’approchait, impitoyable et apparemment invincible.

Heureusement, Aenaria avait un plan. Elle nous somma de se protéger les yeux, sans nous en dire davantage. Ce que je fis sans hésiter, mais seulement après avoir furtivement grimpé sur le dos de l’homme aux ailes déployés. Je ne peux expliquer mon geste puisque je l’avais fait impulsivement, par instinct de survie sans doute.

Les paupières closes, je sentis tout de même un flash effroyable et envahissant. J’espérais de tout cœur que l’action de l’elfe grise eut du succès. Je n’eus cependant pas le temps de la questionner puisque ma monture s’était soudainement mise à courir et à battre des ailes. Devinant l’idée qu’il avait en tête, je m’agrippai fermement à ses vêtements.

Le guerrier s’aperçut de ma présence et me conseilla de bien m’agripper à lui. Conseil que j’avais instinctivement appliqué sans lui demander. Cependant, j’interprétai cette recommandation comme un mot de bienvenue. Le temps n’étant pas à la discussion, je lui répondis brièvement :

« Merci. »

Je savais que cet homme devinerait le sens que cachait ce simple mot de cinq lettres. Il saurait sans doute qu’il signifiait que je lui étais reconnaissante de m’avoir pardonnée d’être montée ainsi à bord sans lui avoir préalablement demandé la permission.

Je n’en étais pas à mes premières armes en matière de vol, j’avais régulièrement monté Fael, le faucon apprivoisé de mon père et puis dernièrement, lors du combat contre les gargouilles, la corneille m’avait servi de destrier. Cependant l’expérience aérienne que je vivaisà cet instant était d’un tout autre niveau et m'étourdissait davantage. Ezak n’ayant apparemment aucunement l’habitude de voler s’adonnait involontairement à des figures de hautes voltiges. Il descendit ainsi en tournant sur lui-même avant de prendre enfin le contrôle de ses ailes. Lorsqu’il maîtrisa un peu plus ses nouveaux jouets, il se mit à tournoyer autour de la tête de notre effroyable adversaire.

C’était alors à moi d’entrer en action puisque ma position aérienne m’offrait un atout considérable. Bien que l’être semblait constitué entièrement de roches, j’espérais que mes projectiles auraient au moins l’effet de le déconcentrer, de l’agacer et de le nuire dans ses mouvements.

C’est ainsi, qu’armée d’une détermination inébranlable, je me contentai de me tenir fermement à Ezak avec mes jambes, afin de libérer mes mains. J’empoignai mon arbalète, y plaça deux carreaux, visa l’œil rouge de pierre et lâcha mes traits.



((( Utilisation de la CC double tir )))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2011 19:26 
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Mak venait de récupérer ses artefacts, stupidement il se mit à jongler avec, un rire goguenard au bord des lèvres. Sirat avait rangé son bouclier et tenta de tendre la main à Guasina mais, la lutine s'était aussitôt relevé et puisant dans ses derniers retranchement avait tiré avec son arbalète. Elle eut à subir un deuxième retour de flamme, qui la brisa en deux, la jeune lutine affaiblie, se relevait pourtant encore. Sirat fut impressionné par tant d'abnégation et de courage de la part d'une si petite personne.

Ezak demanda un breuvage à l'aubergiste et l'avala d'une traite, l'humoran accompagna sa demande et son geste d'une moue dépréciative. Il avait soupé des potions aux effets douteux du tavernier et avait juré que plus jamais on l'y reprendrait. Cela n'avait pas manqué, le jeune maître d'arme se tordait de douleur, tandis que poussait dans son dos, deux énormes protubérances. Une fois la transformation et le supplice fini le Kendran se releva avec deux ailes magnifiques qui jaillissaient dans son dos, encore peu habitué à ce nouvel organe, il envoya un coup dans le visage de Sirat. Il jura et pesta contre l'humain, mais il n'eut pas le temps de développer son monologue, le monstre Karz venait d'écraser le vieillard.

Un silence de plomb retomba sur la salle, seul le bruit de la terre en fusion et des coulées de lave autour, berçaient l'endroit. Un sentiment de fin du monde se dégageait de l'endroit, car c'était bien la fin d'un monde, celui de Mak. Les murs noirâtre expectoraient sa sève carmin, tout en s'effritant et en crachant des jets de vapeurs brûlante. Ce n'était pas fini, il restait le gardien, imposant colosse qui trônait de toute sa stature devant le sablier. Celui-ci était prêt à tous les tuer. Ce serait seul que le groupe d'aventurier allait l'affronter. La femme de Mak, expliquait qu'aucun des habitants de l'archipel ne pouvaient le vaincre, ils étaient maudit. Le réalisateur de cette pièce restait imperturbable devant le drame qu'il avait créé, son sourire figé, jouant avec ses sphères.

La jeune elfe grise n'attendit pas longtemps avant d'agir, elle ordonna au groupe de se cacher les yeux. Sirat dans un réflexe mécanique posa son bras sur son visage en guise de protection et malgré cela il sentit et perçut la lumière écarlate et destructrice que dégagea la jeune femme. Quand il replongea son regard sur la salle, Ezak et Guasina s'envolaient dans le ciel obscurcie, pour attaquer le colosse. Tandis que sur le côté, le lourd Karz commençait déjà à s'avancer vers sa proie.

Sirat ne savait pas réellement ce qui se tramait, mais poussé par une audace et une bravoure démesurée, il afficha un rictus de folie. La peur l'avait abandonné et le simple plaisir de combattre aux côtés de ses nouveaux amis et de relevé un défi, l'électrisait.

"Il est temps d'en finir !"

Prenant son glaive à deux mains, il dépassa légèrement Aenaria. Il se concentra et put ressentir tout de suite un air chaud l'envahir. Il apprécia les vibrations du sol, il communiquait avec elle, il éprouva chaque craquement du sol, le mouvement de son sang en dessous de cette croute friable et instable. Il accumula chacune de ses sensations dans son arme et frappa le sol de toutes ses forces. Son épée pénétra dans le plancher faisant ruisselé le sérum écarlate des fissures crées par le choc. Il commandait à la terre.

Citation:
HRP : Déclenchement et apprentissage du sort secousse.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Ven 8 Juil 2011 05:42 
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Je l'ai fait! Je vous avoue que j'ai du mal à y croire, à croire en la nouvelle puissance qui est désormais mienne. Même si je ne suis pas le seul à avoir agi, je suis tout de même étonné, ma force est plus impressionnante que je ne l'imaginais. D'un simple coup de poing, porté avec une certain violence certes, j'ai littéralement pulvérisé le vieux, l'envoyant s'écraser sur le sol, comme un lutinora sans aile. Le résultant n'est pas beau à voir c'est sûr, mais peu m'importe, j'ai désormais les moyen de protéger tout le monde. Mais les choses sérieuses commencent. J'entends la femme de Mâk, parler derrière moi. Quelque chose sur l'immortalité, je n'ai pas tout saisi. Toujours est-il que la situation dégénère. Alors que de son côté, messire Ezak s'est vu pousser une paire d'ailes sous l'effet d'une potion de Mâk, Margh lui, nous fait part de son impuissance face aux colosse qui approche et il s'éloigne du champ de bataille. Les rats quittent le navire et c'est nous, les étrangers, ceux qui ont été brimés, ceux qui ont été désignés comme responsable, qui devons sauver la situation. J'ai du mal à croire les propos du minotaure, a lui faire confiance après le violent coup de marteau qu'il a donné à Ezak. Pour moi, il est juste effrayé et préfère se cacher derrière nous. Et bien soit, je ne compte pas mourir ici de toute façon.

Sans que nous ayons le temps de nous préparer, la créature immense s'approche de nous. Nous n'avons pas vraiment le temps de réfléchir et devons agir, vite. Alors que de mon pas lourd, j'avance vers le géant, j'entends Aenaria nous ordonnant de fermer les yeux. Elle semble savoir ce qu'elle fait, alors j'obéis sans poser de question. Pendant un bref instant, je perçois, malgré mes yeux fermés, un éclair de lumière. Nous n'avons pas eu le temps de nous concerter, pourtant chacun a choisi son rôle et le même plan semble se dessiner dans les esprits de chacun. Alors qu'en compagnie de Guasina, Ezak vole autour de la bestiole immense, je ressens quelques secousses. Le sol commence à se fissurer de plus en plus. C'est encore la magie de Sirat qui est à l'oeuvre, à n'en pas douter et je vois parfaitement où il veut en venir. Fonçant sur notre ennemi aussi vite que mon corps me le permets, je tente de l'attraper, par le bras qui tient son épée et par sa queue, en le ceinturant. Je vais déployer toute la force de ma nouvelle apparence, contracter chaque fibre de ma musculature pour produire le plus de puissance possible. Un objectif, un seul. Faire tomber le mastodonte, et pas n'importe où non: Dans la lave qui va jaillir grâce au sort de l'humoran. Cette créature, je vais la faire fondre, et nous n'entendrons plus parler d'elle....Je l'espère.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Ven 8 Juil 2011 14:19 
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La terre tremblait, pendant que les héros réalisaient leur exploit. Non seulement sous le fait du sortilège lancé par Sirat, mais aussi parce que la destruction ultime de l’île avait commencé. Dans le sablier, les derniers grains s’écoulaient lentement. Au dernier, tout autour de vous serait détruit.

Mais ce n’était pas le souci premier des vaillants aventuriers. Le Gardien était là, et menaçait bien plus directement leur vie, de son énorme sabre. Les flashs d’Aenaria, au lieu de l’éblouir, attirèrent son attention, et il tourna vivement la tête vers la paladine… Il était prêt à frapper lorsque… Lorsque des petits traits de bois vinrent frapper ses yeux de roc rouge. Ça ne lui occasionna pas le moindre dégât, mais il tourna la tête vers le guerrier volant, monture de la petite lutine. Il tenta de les chasser d’un revers de sa lourde main à trois doigts. Ezak eut vraiment du mal à l’éviter, et le vent occasionné déséquilibra sa course. Tellement, d’ailleurs, que la lutine chuta, propulsée du maître d’arme par la vitesse. Elle allait s’écraser lourdement sur le sol, et ce choc lui aurait été fatal, si Margh n’était pas intervenu. Beuglant et galopant, il bondit avec une agilité surprenante pour un bestiau de son envergure, et rattrapa la lutine entre ses grosses pattes de minotaure, en amortissant très nettement le choc de la chute. Elle était vive, et elle le lui devait.

Ezak, lui, ne dut sa sauvegarde qu’à un courant ascendant qui le fit monter plus haut dans les airs, à l’instant où la main du Gardien allait l’écrabouiller sur un des murs… Un vent impromptu qui lui avait également sauvé la mise. Un vent magique, dont la source ne faisait aucun doute…

Le Géant était trop préoccupé à chasser le vert-luisant qui lui tournoyait autour pour prévoir la secousse qui défit le sol sous lui. Des lézardes et fissures incandescentes se firent plus larges, plus présentes, alors que le sol cédait littéralement. Le sortilège du Batardé fonctionnait à merveille, augmenté tant par la destruction de l’île que par la friabilité déjà existante du sol.

L’arrivée du monstrueux Karz, dans cet imbroglio chaotique, mit un point final au combat. La puissance de la créature fut suffisante pour finir de déstabiliser le Gardien, qui s’effondra sur lui-même, droit dans la lave… Il coula lentement, sans rien pouvoir faire pour s’en sortir, laissant un trou béant et brûlant dans le sol. Il avait complètement disparu dans la masse de lave, qui paraissait, du coup, plutôt profonde. Et menaçante. Des bulles de lave explosaient à la surface, manquant d’immoler quiconque s’en approcherait de trop près…

Les derniers grains du sablier étaient en train de tomber, et les secousses étaient de plus en plus fortes. La salle était devenue un véritable enfer de flammes et de roches ardentes. La lave coulait des murs, et rongeait le sol. Tout était-il trop tard ? Dans leur coin, le lutin et l’aldryde se serraient fort l’un contre l’autre. Peut-être sentaient-ils leur dernière heure arriver.

Et puis, une lumière vive fut projetée de la porte triplement scellée. Mâk, que tous avaient oublié, s’y était rendu en emportant avec lui les trois artefacts. Ceux-ci venaient de s’ouvrir, et les habits s’emparaient de lui, l’entouraient de toutes parts. À chacun d’entre eux finalement posé sur son corps, l’une des barrières s’ouvrait. Lorsqu’il fut totalement habillé, la porte fut accessible, et il l’ouvrit sans plus tarder. C’était de là qu’était venue la lumière. Derrière la porte, une pièce lumineuse, semblant totalement protégée des flammes de la salle du Sablier.

Et ce fut à cet instant que le plafond céda. Les décombres défoncèrent, dans leur chute, encore un peu plus le sol déjà bien abimé par la lave. Et avec ces décombres, c’est une cascade de pièces d’or qui dévalèrent dans la lave, remplaçant le sol de la salle. Des pièces d’or qui n’étaient pas sans rappeler quelques souvenirs à Karz… Tout cet or à portée de main… Et qui allait être détruit.

Mâk hurla :

« Vite, venez par ici ! »

Il ne semblait plus rieur, ni fou. Sa mine était sérieuse et effrayée. Il pressait les étrangers à son île de le rejoindre… Si bien que ceux-ci ne purent récolter qu’une petite partie du trésor… Qui s’avéra déjà énorme. Margh, le lutin et l’aldryde, Fiki le bouc, tous ceux-là filèrent par les escaliers, comme s’ils ne voyaient pas la salle et Donald.

Une fois que tous furent à l’abri, Eliss, Ezak, Karz, (qui avaient tous les deux repris leur apparence normale entre temps), Guasina, Sirat et Aenaria, dans cette salle immaculée et lumineuse, au centre de laquelle une représentation illusoire de l’île était suspendue dans le vide, la porte se ferma, laissant le déluge se faire à l’extérieur. Sur la maquette, chacun put voir la destruction entamée de l’île. Des pans rocheux tombaient dans les cieux, les dragons fuyaient à tire d’aile, la forêt brulait, les rivières de lave avaient débordé. La Cité était parcourue de lézardes profondes, et certains toits s’effondraient…

Et puis, Donald Mâk intervint. Les bras tendus vers la maquette onirique, il se concentra. Tous purent sentir une nette affluence de magie intervenir. Une force immense, indescriptible… Et tout sembla se calmer. La terre cessa de trembler, la Mâkette (car c’était le nom de la machine magique…) se stabilisa, et tous perdirent connaissance, alors que même la lumière de la pièce s’éteignait.

Noir. Un voyage dans l’inconscience morbide d’une irréalité intangible. Plus rien n’était matériel, pas même la chair, pas même les os.

Et puis, chacun s’éveilla. Tout le monde était dans la même pièce qu’auparavant, sauf que celle-ci avait changé. Elle était moins irréelle, moins magique… Les murs étaient de pierres, et parcourus de runes sculptées. La maquette n’était plus en suspension, mais bien posée sur une large base de bronze. Elle était toutefois en couleur, et les détails étaient flagrants. Vous pouviez y voir le moindre habitant de l’île. Mais tout était tellement changé. La forêt était brulée en partie, et la tour des Cieux avait disparu. La Mine de Crayon s’était effondrée, et les dégâts étaient bien visibles, en ville. Pourtant, les habitants bougeaient librement, et se rencontraient joyeusement, comme s’ils sortaient d’un sommeil long et profond. Ces elfes identiques ne l’étaient plus. Et ils n’étaient plus prisonniers de leur armure mauve. Sur les prairies en face de la Citadelle à moitié effondrée, un lutin joyeux et une aldryde noble, vêtue comme une puissante mage veillaient, main dans la main, sur un gros bœuf qui broutait l’herbe verte.

Près de l’auberge, tout en bas de l’île, trois personnes pleuraient et se soutenaient mutuellement. Un vieillard au teint rose, et aux cheveux épars. Un vaillant jeune homme, tenant en main une cognée de bucheron, et une ravissante jeune femme élégamment habillée. Les Autres étaient redevenus eux-mêmes. Sur le seuil de l’établissement, un vieux gobelin bleu était appuyé, l’air hagard et lointain. Un simple d’esprit. Un nain jovial cueillait des fleurs en sifflotant joyeusement. Oui, car même Karak, qui ne s’était pas mis à l’abri, avait changé.

Mais de tous, Mâk semblait le plus touché. Il avait certes gardé son apparence, mais sa mine était désormais emprunte de tristesse et de regrets. Il commença à parler, sans que personne ne sache s’il s’adressait au groupe, ou à lui-même…

« Et voilà comment tout ça finit, ou commence. Une éternité d’insouciance qui m’a été libératrice, pour finalement retomber dans les jours mornes du reste de ma vie. Ô comme cette période de joies innocentes me manquera, quand l’ennui du quotidien aura repris ses droits sur moi. Au moins de tout ça, ai-je tiré une leçon : la réalité est comme elle est, et il faut l’accepter. Tenter de la changer, c’est s’enfermer dans l’inconscience, dans le rêve et l’imaginaire. Et la chute n’en est que plus rude. Chassez le naturel, il revient au galop… »

Ses yeux tristes se tournèrent vers chaque aventurier présent, alors que son maquillage à moitié effacé révélait un âge sans doute plus avancé qu’il ne l’aurait paru.

« Je ne sais si je dois vous remercier ou vous haïr… Je vous dois de la reconnaissance, je pense. Car sans vous cette île ne serait plus. Et pour qu’elle subsiste, il vous faut désormais la quitter. Emportez cet or, il n’a aucune valeur ici. Au moins, cet idéal reste en place. Un monde où l’argent ne compte pas. Acceptez-le comme une récompense autant que comme une malédiction, car il ronge le cœur de tout ce qui vit, et n’apporte pas le bonheur. Le bonheur, lui, se cueille à la main, dans un champ de fleurs. Il grandit dans le sourire d’un enfant. Il s’épanouit sur les lèvres d’une femme, et persiste dans le rire d’un ami. Allez, étrangers. Et n’ayez aucun regret. »

Un passage s’ouvrit dans le sol, et un escalier se déplia vers la zone d’embarcation de Kendra Kâr, là où tout avait commencé. La capsule dans laquelle vous étiez semblait être un aynore. L’île, si vous la voyiez en image, était déjà loin. Et Mâk y retournerait bien vite…

Avec un sourire mi-figue, mi-raisin, Donald Mâk vous faisait ses adieux. Il n’était plus l’aubergiste guilleret. Il était un inconnu, un mage puissant.

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[La dernière page du livre de la quête, de votre livre, se tourne. Ça a été un plaisir immense pour moi de vous mener d’aventure en aventure tout au long de cette presque année complète. Une quête qui a pris sept mois de retard… on peut dire que c’est un record ! (Ben oui, d’habitude, c’est bien plus ! ^^). Bref merci pour m’avoir fait rire, m’avoir ému, m’avoir fait suer pour les corrections, m’avoir comblé d’écrits de qualité, de personnages attachants, et de joueurs tous sympathiques. Si vous voulez bien, je vais arracher à votre plume désormais experte un dernier texte, qui formulera tous les événements décrits ci-dessus, et votre conclusion de la quête. Votre retour à la réalité, l’épilogue de cette aventure, et le prologue de vos prochaines péripéties.
Ah, et j’ai failli oublier : Vous parvenez à emporter chacun l’équivalant de 9 000 yus. Et vous serez gentil de me préciser deux équipements de votre fiche que je vais « améliorer » comme ultime récompense de quête. Un dernier geste de ce puissant enchanteur qui n’osera jamais admettre qu’il vous a tant récompensé.
Si vous avez encore la moindre question sur le contenu de la quête, ou une incompréhension quelconque, je serais ravi d’y répondre sur le sujet des questions. J’espère que tout ceci vous aura plu.
C'est un peu symbolique, pour moi de terminer la quête aujourd'hui, puisqu'il y a 5 ans très exactement, je m'inscrivais sur Yuimen, sans trop savoir ce que j'allais y faire, y vivre.
Merci à tous !]

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 14:47 
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L'assaut final était lancé, la lumière vive de la jeune paladine avait attiré le regard du gardien. Il s'apprêtait à l'écraser quand surgit de nulle part Ezak et ses nouvelles ailes, accompagné de l'archère, ils le survolèrent et lui tirèrent dessus. Les projectiles se cassèrent sur l'armure du titan, se brisant tel de vulgaire brindille, mais ils attirèrent son attention. Il tenta de chasser ce vulgaire insecte de ses mains, frappant dans le vide. Une atmosphère de souffre se dégageait des lambris en train de brûler. Le gardien manqua de réussir à toucher le couple volant, le maitre d'arme prit dans la providence de Zewen s'en tira remontant vers les hauteurs de la salle, évitant le plafond carbonisé qui s'émiettait. La lutine eut moins de chance, son corps épuisé et à bout vacilla et elle lâcha prise. Tombant tel un poids mort vers son destin fatidique, elle ne dut son salut qu'au Minotaure qui accourra et la rattrapa avant qu'elle ne percute le sol.

La pièce était prise dans un véritable cataclysme, des pans de murs glissaient, s'abattant dans les coulées de lave. Le relief était cisaillé de cicatrices. Le sort de Sirat accentua la situation, tandis que les derniers grains du sablier s'écoulaient. Le colosse était prit de court, sous l'onde de choc de l'enchanteur, la terre se déroba, laissant jaillir de ses entrailles sa sève visqueuse et carmin. C'est alors que déséquilibrés par les fissures incandescente sous lui, il fut mis à mal. Karz transformé en monstre gigantesque s'était élancé et de tout son poids il percuta le gardien, l'attrapant par le bras et utilisant toute sa force, il jeta le géant dans l'artère béante qui s'était créé. Tombant dans la flaque pourpre, incapable de sans sortir, il coula agonisant, submergé par la terre en fusion.

Des bulles de lave explosaient, manquant de brûler les aventuriers. Des nuées noirâtre et gazeuse sortaient de leurs enclaves, projetant la poussière et la suie en un nuage ardent. L'enceinte gondolait sous l'effervescence, s'effritant peu à peu. La vision était troublée, la gorge était aride, la sueur ruisselait sur chacun d'eux, tandis que la chaleur les accablait sous son poids. Le temps impartit était en train de finir et l'île implosait littéralement sur elle-même. Sirat observa l'endroit avec une certaine appréhension. La mort du gardien était surement venu trop tard et la certitude de la sienne l'empoignait violemment, ne lui laissant que des regrets et une profonde nostalgie.

Dans ce décors apocalyptique, au milieu des décombres fumantes, une lumière attira l'attention de l'humoran. Mak était là, les artefacts virevoltant autour de lui, la lave et les gravats l'évitant. Il s'était rendu vers une porte massive et scellé et quand ses vêtements reprirent possession de lui, elle s'ouvrit. Le rayonnement venait de l'ouverture et la mine triste l'aubergiste se retourna et intima au groupe de se hâter de le suivre.

Au même instant, le plafond s'écroula laissant sortir une multitude de pièce d'or, Sirat en récupéra un peu avant de reprendre la jeune lutine des mains de Margh et de s'engouffrer derrière le maître des lieux. Il la tenait dans ses mains, tel une pierre précieuse qu'on ne veut pas monter, ni égratigner. A demi éveillée, elle tentait vainement de rester consciente

La porte s'était refermé sur la tribu, tous se retrouvait dans une pièce immaculée ou siégeait une représentation de l'archipel. Celle-ci se détruisait lentement, Mak qui avait un air si sérieux et si peu habituelle, ouvrit ses bras autour de la maquette.

Derrière eux, ils pouvaient entendre résonner la tempête qui faisait rage.

Il se concentra et peu à peu la réplique de l'atoll se reforma sous les yeux médusés des spectateurs. L'homme qui avait paru si fou, semblait être maintenant un terrifiant magicien, Sirat pouvait ressentir la puissance qui s'en dégageait, car elle résonnait au fond de son âme.

Une fois terminée, la lumière s'éteignit lentement, laissant comme seul image le prototype reformé de l'île, comme elle avait dû être jadis. Plongé dans le noir, le bruit de la destruction s'était tarit, laissant l'humoran à son essence même, comme la première fois qu'il avait utilisé ses pouvoirs. Plongé dans cet univers insondable et immense, régit par aucune règle réelle, il se relâcha et se laissa entrainer tel une feuille au gré du vent, n'opposant plus aucune résistance.

Quand il rouvrit les yeux la pièce était redevenue normal, presque banal. Il faisait face à un Mak soucieux et terne, le visage tiré par la tristesse. La maquette avait changé, mais trônait sur un socle de bronze toujours au centre d'une pièce aux murs de pierre. Sirat fut attiré par des détails, au loin sur la réplique il put épier certains personnages qui lui semblaient connue. Les habitants, ces elfes tous identiques, avaient reprit une vie, joyeuse et insouciante, il pouvait décrire des femmes, des maris, des enfants, il reconnue Margh, ce n'était plus qu'un boeuf broutant l'herbe dans un pâturage, les trois étaient redevenus humain, ils pleuraient se congratulant. Sirat ne put s'empêcher de ressentir de la fierté, ils étaient prisonnier et maintenant ils étaient libre. Il esquissa un sourire, cherchant du regard Guasina. Tout était bien fini et cela réjouissait l'enchanteur. Il subsistait cependant une seule ombre à ce tableau idyllique, le gargotier perdu dans sa grisaille et son asthénie.

Il s'adressa justement aux groupes, le ton amer. Il expliqua, que la monotonie allait reprendre et que rien ne servait de chasser la réalité, il fallait l'accepter dans toute sa dureté. Son visage semblait avoir vieilli, tandis que son maquillage le quittait. Sirat resta pensif, son existence n'était pas celle qu'on pouvait rêver, une mère morte, un père qui se refusait à lui, un frère qui ne connaissait pas son existence et une condition de pariât pour la population. Lui aussi avait cherché à fuir, à oublier, sa dépendance pour l'alcool en était la preuve. Mais ce voyage ici, lui avait appris qu'on avait toujours le choix et que le destin offrait toujours plusieurs possibilités. Cette certitude l'agrippait alors que Mak continuait de parler.

Il ouvrit un passage dans le sol, donnant sur un escalier et la zone d'embarcation de Kendra Kâr. Là où tout avait commencée. Sirat descendit et posa le premier pied par terre, il continuait de soutenir Guasina dans ses mains. La lumière du jour lui fit plisser les yeux, tandis que quelques badauds occupés , s'arrêtèrent pour observer ce nouvel arrivage. La capsule était en fait un Aynore et Mak fit un signe d'au revoir l'air perdu entre tristesse et joie avant de remonter à bord du vaisseau et de repartir. La brise marine enveloppa l'humoran qui put sentir toutes les effluves de la cité blanche. Il inspira à s'en faire exploser ses poumons. Une joie immense, d'être en vie et d'être revenue dans sa ville natale, le grisait peu à peu de l'intérieur. Prit dans cette euphorie il ne put s'empêcher de rire aux éclats. Il attira un peu plus l'attention sur le groupe, si disparate et si incongrue pour la population.

Il regarda Guasina avec beaucoup de tendresse puis observa chacun de ses comparses. Ils étaient bien plus au départ, mais eux seul avait survécu. C'est finalement son ventre qui rompu le silence ambiant, criant famine, lui tirant une grimace.

"Et si on allait se descendre quelques godets et manger une bonne viande histoire d'en finir avec toute cette aventure."

Il se retourna vers la cité, qui lui faisait face, avec ses bâtiments massifs et sa multitude d'habitant grouillant dans ses ruelles salles il observa ensuite le ciel, un air de mélancolie dans le regard. L'île si elle avait existé n'apparaissait pas dans l'immensité bleue, seul quelques nuages éparses flottait au gré du vent.

Il lâcha un soupir et chassa son spleen. Il avança vers la cité, bien décidé à ne pas revenir en arrière. Sur son dos, le bouclier offert par Mak brilla une dernière fois d'un étrange reflet, étincelle fugace d'une mémoire maintenant terminée.

Citation:
Je dédie cette chanson à notre aventure

Je choisis le bouclier et les bottes ;)

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:04 
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Étions-nous des héros ? Je ne le pensais pas. Mais au final peut-être que nous étions des êtres exceptionnels. Pas par notre force, notre intelligence et notre grâce. Il y avait autre chose qui était présent autour de nous : la chance. Nous pouvions discuter des heures sur la proportionnalité de ce facteur essentiel mais il n’y avait pas de doute. Juste une chose : La chance c’est nous qui l’avions provoqués comme le montrait cette suite incroyable d’évènements.

Le monstre dressé devant nous semblait prêt à en finir levant son arme imposante pour l’abattre sur l’un de nos compagnons. Je ne sus pas qui avait déclenché la colère de cette entité mais c’est probablement grâce à l’action de Guasina qu’elle fut encore vie. Sans aucun doute, car les flèches tirés par la lutine attirèrent son attention vers nous. Je ne pouvais décrire ce que je ressentis quand je vis les deux orbes rouges dirigés vers moi. Mais ça ne devait surement pas être loin de la terreur car j’eus l’impression que mon cœur cessa de battre cristallisant tout mon être. Cependant, mes ailes n’arrêtèrent pas de fonctionner elles, battant de plus belle pour m’éloigner de la chose. Étrangement, je sentis le coup venir et comme pour prouver mes pensées volubiles, je le vis. Pour tout avouer, j’aurais aimé ne jamais le voir. Alors quand je me rendis compte du danger qui se profilait vers moi, je ne pus que me sentir mourir.

Car dressé devant Guasina et moi, une imposante main s’était élevée, prête à nous fracasser d’un seul coup. Un triste sacrifice, pour avoir sauvé l’un de nos compagnons mais je ne voulais assurément pas périr de cette manière. D’ailleurs, qui le voudrait ? C’est cette main qui à cet instant me semblait divine qui me poussa à chercher une échappatoire. Mais déjà le bras colossale de l’ennemi se dirigeait vers nous et il fallait trouver une solution et vite. C’est pourquoi dans une action qui révélait plus du désespoir que de l’héroïsme je me dirigeai vers l’objet de ma destruction puis au dernier instant, je repliais mes ailes pour passer entre les doigts du gardien. La chance était à l’œuvre à cet instant, car nous évitâmes le coup. Or, cette veine se transforma bien vite en malchance car la puissance du coup était telle qu’elle déplaça une immense masse d’air me déséquilibrant fortement. C’est alors que je partis dans une série de tonneau aérien digne des plus belles figures que pouvait exercer un animal volant. Le souci était que je n’arrivais pas à l’arrêter malgré tous les efforts du monde. Je déployai mes ailes, les agitaient dans tous les sens mais rien n’y faisait, nous étions finit. Le monde sembla étrangement se ralentir autour de moi alors que je me voyais déjà mort, écraser durement contre le sol de cette salle maudite. C’était un moment étrange. De la pure solitude dans mon malheur et pourtant nous étions plusieurs dans cette dernière bataille. Je fus obligé de me rendre compte que le mythe racontant que l’on voyait sa vie défiler devant ses yeux était faux. Non je ne vis rien de ma vie de noblesse à Oranan, à apprendre les choses essentiels de la vie, à prendre des cours d’escrime et à m’amuser à enquiquiner les hommes de mon père entre les quatre murs de mon chateau. Assurément, je ne vis rien de tout ça. Je vis juste ma propre mort.

Mais le monde semblait être fait de miracles, car dans une dernière tentative pour m’immobiliser, je réussis à déplier mes ailes pour ralentir ma course et me stopper net dans les airs. Mais malheureusement, je n’eus pas le temps d’être soulagé, car il y a tout de même des mythes qui s’avèrent exact. Un malheur en entraine toujours un autre était probablement celui le mieux adapté à la situation. Car déjà loin de moi, je vis Guasina qui entamait une chute certaine vers la mort. Si loin de moi et si proche du sol que je pouvais plus rien faire pour elle. Évidemment, je n’avais pas besoin de ça, et je me sentis extrêmement coupable. Déjà, plusieurs questions harcelaient mon esprit qui se fragilisait de plus en plus en cette aventure. Je cru qu’il allait se disloquer, se briser comme verre et être anéanti sous les coups des « Et si j’avais agis comme cela » ou autre « J’aurais du faire plus attention. » Mais n’étais-ce pas des questions inutiles dans un moment pareil ? Nous avions fait tous que nous pouvions. J’avais fait tous ce que je pouvais et je devrais juste me haïr de ne pas être à la hauteur. C’était triste, mais c’était comme ça. Mais l’heure n’étais pas au doute…

Car relevant les yeux je vis pour la troisième fois la mort se profiler. La main destructrice de notre ennemi se dirigeait déjà vers moi pour m’aplatir comme un vulgaire insecte contre le mur. Et à cet instant ce fut probablement le pire sentiment que je pouvais ressentir qui s’immisça secrètement en moi. Car à ce moment précis, j’acceptais la mort au plus profond de mon être. Tout était finit, j’en étais persuader. Mais mon corps en décidai autrement battant des ailes à toute allure. Étais-ce utile de dire que cela ne servit à rien ? Le morale plus bas que terre, la fatigue on ne peut plus présente dans tous mes membres, et cette sécheresse dans mon gosier, m’empêchai de me sortir seul de cette situation.

Mais seul, je ne l’étais pas. Nous étions plusieurs dans la bataille et c’est d’une autre que le salut me vînt. Un vent sorti de nulle part, vint gonfler mes ailes me donnant la force nécessaire pour filer vers les cieux. Eliss… Ça ne pouvait être que elle et je lui devais la vie à cet instant car je me vis monter tel une flèche, évitant de justesse la main du géant qui s’écrasa contre les pierres de la salle. Avec cette vue panoramique, je pouvais maintenant tout voir de la scène qui allait se dérouler sous mes yeux.

Le sol commençait à se fissurer sous les pieds du Gardien qui trop occupé à chasser les « insectes » n’avait rien vu. C’était l’œuvre de Sirat, l’humoran qui, de nouveau, tambourinait le sol à l’aide de sa magie. Karz, sous sa forme de colosse, n’attendit pas plus belle occasion pour pousser le monstre grâce à son imposante musculature. La chose ne put rien faire, déstabiliser par la puissance du monstre à la peau verte et dans un chaos impressionnant s’engouffra dans le sol sous lequel stagnait une marre de lave. S’en était finit. Nous étions donnés perdants et à la surprise générale nous avions réussi à venir à bout de ce monstre. Le gardien n’était plus, s’enfonçant lentement dans le liquide en fusion qui se trouvait sous ses pieds.

Quelle fut ma joie à cette image. Je ne pus m’empêcher d’exercer quelques loopings dans les airs criant à la victoire. J’exultais, et ma force et ma vigueur semblaient revenues sous l’effet de ma joie décuplée. Mais cette joie ne fut que passagère car le destin semblait se jouer de nous. Les derniers grains de sables s’étaient écoulés, et les murs se fissurèrent pour laisser place à plusieurs jets de laves. Le sol semblait sur le point de céder sous les pieds de mes camarades. Nous semblions victorieux mais totalement finis. La voix de Mak s’éleva alors jusqu'à à mes oreilles : il nous fallait fuir.

L’urgence de la situation ramena furieusement à moi mes instincts de survies. Plaçant mes ailes vers l’arrière, je descendis tel un faucon chassant sa proie en direction d’Eliss me posant violemment sur le sol. Je n’eus pas besoin de dire quoi que ce soit que déjà nous courions dans la direction que nous montrait Mak. La scène qui se déroulait était étrange. Le plafond s’écroula, laissant tomber une montagne de pièces d’or sur le sol, recouvrant même la lave tant il y en avait. Urgence de la situation ou pas, je ne pus m’empêcher d’amasser deux grosses poignets au passage que j’enfournai dans mon sac. Maigre consolation quand on savait ce que nous avions vécus. Je ne m’étais arrêté à aucun instant pendant cette action que j’effectuai avant d’attraper la main d’Eliss pour la tirer vers l’entrée situé au fond de la pièce. J’avais étrangement l’impression que quelque chose de terrible allait nous tomber sur la tête et je n’avais pas envie que l’on perde du temps. Toute cette chaleur allait jusqu'à bruler mon âme. C’était une véritable fin du monde dans ce lieu où d’énormes blocs de pierres toujours plus gros tombaient en morceaux sur le sol, manquant par plusieurs fois de nous écraser lamentablement. C’était un véritable travail d’esquive sautant pour éviter les fissures d’où émergeait la lave en fusion et contournant les énormes blocs de dalles tombés sur le sol. Jamais je ne m’étais senti aussi éreinté mais je n’avais pas le droit d’abandonner. Il était étrange de voir à quel point à cet instant, je me sentais petit, presque rien dans ce monde qui s’évertuait à me montrer que la nature étais seule maîtresse.

Mais cette course vers la vie vint m’ajouter une énième épreuve alors que je sentais mes ailes se rétracter de façon douloureuse. A nouveau, mon dos sembla se déchirer me provoquant une douleur à peine supportable. Plusieurs fois, je manquai de m’écrouler tant cette douleur, ajouté à la fatigue et au stress, me martelait d’énormes coups destructeurs. Ce ne fut que sous la formidable puissance de l’adrénaline que je pus rejoindre la salle sain et sauf, en compagnie d’Eliss. Épuisé, je m’écroulai sur le sol, reprenant avec difficulté ma respiration. L’air semblait se faire rare et bientôt ma tête commença à tourner dangereusement. J’avais accompli plus de choses que mon corps en était capable et j’en ressentais maintenant le contrecoup, loin de tout danger.

Reprenant peu à peu mon souffle, je levais la tête vers mes compagnons. Nous étions tous la ! Même Guasina que j’avais cru morte dans la chute. Enfin… Peut être manquait il Lilo qui avait du périr inconsciente. La pauvre, elle n’avait même pas pu se battre pour sa survie. Ce n’était pas une mort acceptable pour une guerrière et j’en fus sincèrement désolé pour elle. C’est mon honneur d’Ynorien qui parlait à cet instant. Issu d’un clan dont les préceptes étaient restés dans la pure tradition je fus quelque peu touché par cette disparation. Bien que nous n’avions manifestement rien en commun.

Coupant mes funestes pensées, la porte se referma dans un claquement bruyant, nous mettant à l’abri du danger. Ça y est cette fois s’en était vraiment finit. Du moins, cela l’était presque car Mak qui s’était paré de ses vêtements s’avançait vers une maquette de l’ile flottant au milieu de la pièce. C’était étrange comme l’ile semblait représentée à la perfection sur cette représentation miniature. On pouvait même voir les dragons s’enfuir et l’ile qui entamait sa destruction petit à petit. Mak, qui semblait être devenu un autre homme que cet imbécile perché, approcha ses mains de la petite île dans le but d’arrêter le massacre. Et puis sans que je ne m’y attende, la pièce sombra dans l’obscurité alors que je me sentis vaciller, m’écroulant sur le sol.

Combien de temps était passés ? Je ne saurais le dire. Mais alors que je m’éveillais, j’avais l’ultime conviction que nous avions traversés des siècles. Étais-ce la fatigue ? Ou bien peut être les changements de la pièce qui me provoquèrent cette impression ? Sans doute, n’aurais-je jamais une quelconque réponse. Et puis une seule chose importait : nous étions en vie.

Je dû cligner plusieurs fois des yeux pour me débarrasser de ce flou optique. Je devais avoir l’air hagard, alors que mon esprit n’arrêtait pas de me marteler avec la même question. « Qu’est ce qui s’est passé ? » Je dirigeai mon regard vers les autres, qui sortaient eux aussi de leur état de léthargie. Visiblement, je n’avais pas été le seul touché dans cette affaire. Ce qui, bien sur, me rassura un peu.

La pièce, elle, avait complètement changée. Les murs de pierres étaient ornés de runes alors que la maquette reposait maintenant sur un socle. Je me risquais un regard sur celle ci. Les elfes de la cité sortaient de leurs maisons joyeusement. Je ne pus m’empêcher de me rappeler les deux êtres que j’avais tués de sang froid. Je n’arrivais pas à éprouvé du remord étrangement. C’était une précaution nécessaire, et peut être m’avait elle valu la vie. On pouvait voir aussi tous ceux qui avaient participé à la bataille finale. Cette fois, ils étaient différents, tous revenus à leurs états d’origine. Même les Autres, qui pleuraient de soulagement sans doute.

Je ne m’attardai pas longtemps sur ce spectacle étrange alors que Mak entama un monologue. L’homme semblait plein de tristesses et de regrets. Mais son discours ne m’émeus pas le moins du monde. En vérité, plus il parlait et plus j’avais envie de lui décocher une droite violente dans la mâchoire. Décidément ce type était aussi crétin dans son costume de mage que dans son costume de fou mal luné. Il ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait. Avoir une famille sur laquelle il pouvait compter, qu’il pouvait chérir chaque jour. Tout le monde n’avait pas cette chance. Certains étaient obligés de s’exiler, détesté par un père, dans l’ombre d’un frère, et sans jamais avoir pu connaitre sa mère. J’étais tremblant de rage et je faisais un effort terrible pour ne pas m’en prendre au magicien qui avait ruiné des vies. Car aujourd’hui, nous étions seulement six à rentrer chez nous. Sans lui, tous cela ne seraient surement jamais arriver. Et pour ne rien arranger, le bougre se permettait de nous faire des leçons. Au plus profond de moi, je pensais que ce type méritait bien plus que la mort. Ce sont les mains d’Eliss venant se poser sur mes épaules qui me calmèrent. Tout comme dans la citadelle jadis. Apaisé mais n’en démordant pas pour autant, je glissai un regard assassin à Mak alors qu’un escalier s’ouvrit dans le sol, nous ramenant sur terre.

« Mak, du fond du cœur : Vas te faire voir ! »

Ma voix était sortie de manière étonnement calme. Je me surprenais moi-même. J’avais réussi à canaliser ma haine, moi, si impulsif. Peut être étais-ce à cause de la fatigue. Ou peut être que je sortais de cette aventure grandis. Quoi qu’il en soit, je sortis rapidement de l’appareil, sans même me retourner.

Nous étions enfin chez nous. Kendra-Kar la blanche nous guettait non loin de la. J’étais heureux et je n’étais pas le seul. Sirat l’imposant guerrier partit dans un éclat de rire tonitruant. Ce rire me donna du baume au cœur, et maintenant que nous étions la, je n’avais qu’une envie : Vivre ! Je jetais un regard complice à Eliss avant de l’enserrer fortement dans mes bras. Elle aussi semblait, heureuse, ses yeux brillaient d’émotion et pour la première fois je la voyais réellement conquise. Elle était si belle comme cela. Cependant, une blessure persistait dans mon cœur. Cela n’avait rien d’une victoire. Tant de souffrance pour les seuls désirs d’un seul homme. Comme l’histoire se répétait ! Entre Vlash et lui, je ne sus pas lequel des deux j’avais le plus envie de haïr. Enfin, Mak au moins avait quelque chose d’humain : La capacité de regretter ses gestes.

Desserrant mon étreinte j’enserrais la taille d’Eliss d’un bras avant de partir à la suite de Sirat. Et puis zut… En fin de compte, j’étais heureux ! Il était temps de redevenir Ezak d’Arkasse peut-être. Un fanfaron arrogant et fier. Voila ce que j’étais et voila ce que je voulais être.

A cette pensée, je partis dans un éclat de rire encore sous l’effet de celui de Sirat avant de m’écrier en bousculant légèrement les curieux amassés.


« Faites place aux héros ! »


Oui, comme cela, c’était mieux.


Hors jeu : Je demande l’amélioration des bottes des cieux et de l’épée de Faerunn.
Encore merci Crom' !

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Lun 11 Juil 2011 18:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 22:56 
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Tout se déroulait vite, trop vite même. Mon attaque magique n’avait pas eu l’effet escompté, je ne voulais pas attirer l’attention du gardien mais plutôt l’empêcher de voir l’espace de quelques secondes. Notre adversaire se ruait un peu plus vers moi à chaque seconde et je sentais la fin arriver beaucoup plus vite que prévu. Tout se passait au ralenti devant mes yeux et dans ma tête. Le sol tremblait un peu plus à chaque seconde, le plafond s’effondrait sur nous, il allait bientôt atteindre le point de rupture.

Alors que je pensais que la mort allait m’envelopper de ses bras, la créature arrêta son mouvement. Elle avait été dérangée par des carreaux qui lui avaient été envoyés dans les yeux. Cherchant Guasina du regard au niveau du sol, je fus surprise de ne pas la trouver. En revanche, je vis dans les airs près de la tête du gardien, une créature ailée, Ezak, qui lui tournait autour. Il portait Guasina sur son dos, passager clandestin ou action délibérée ? Je ne saurais le dire, la seule chose qui comptait pour moi était que je leur devais une fière chandelle à tous les deux.

Néanmoins, la panique s’empara de moi durant quelques secondes car je vis la main du gardien heurter violemment Ezak alors que le sol se mettait à trembler un peu plus fort à chaque seconde. Le coup porté par le monstre désarçonna Guasina qui tomba au sol, une chute qui aurait pu s’avérer mortelle si Margh dans un mouvement d’une souplesse incroyable rattrapa la lutine en vol, lui évitant très certainement de mourir. Elle semblait néanmoins bien sonnée par le coup porté. Ezak, quant à lui, ne dut sa survie qu’à un courant d’air qui le fit monter vers le plafond.

Cherchant à comprendre pourquoi le sol tremblait encore plus qu’avant, je vis que je n’étais pas la seule dans la pièce à avoir lancé un sort. En effet, Sirat s’était approché de moi afin d’atteindre au plus près le sol sous les pieds du gardien. Grâce à sa magie, il déclenchait des secousses de plus en plus puissantes qui créèrent un énorme trou devant notre adversaire. Je sentis alors des pas lourds sur ma gauche, c’était Karz qui s’avançait rapidement vers le gardien afin de le faire tomber dans la lave bouillonnante que le sol avait révélé encore plus grâce au sort de SIrat. Donnant un coup très puissant, il fit basculer notre ennemi dans le trou, recouvrant ce dernier de lave en fusion.

Voulant m’en approcher pour vérifier qu’il était mort, je fis vite marche arrière dans ma tête car des bulles de laves explosaient en dessous de nos pieds, nous menaçant un peu plus à chaque seconde. Regardant droit devant moi en direction du sablier, je vis que les derniers grains allaient maintenant atteindre la deuxième partie du réceptacle. Nous étions finis, tuer le gardien était censé nous sauver et pourtant rien de se produisit au moment de sa mort. C’était peut être un mécanisme à retardement ou quelque chose du genre ?

Je l’espérais vivement car la salle s’effondrait un peu plus à chaque instant, le sol s’ouvrait toujours plus, nous offrant sa gueule béante fumante prête à nous engloutir. C’en était fini de nous, nous allions mourir ici et maintenant. Sithi m’avait abandonné ici, là ou se finit toute vie. Je ne reverrais jamais les plaines verdoyantes du Naora, la maison familiale, je ne pourrais jamais faire mes hommages à mes parents, je ne pourrais jamais les venger, je ne pourrais pas me marier, ni avoir des enfants…

Mais alors que l’espoir était perdu une lumière blanche très forte fut projetée sur nous, provenant de la porte derrière le sablier. Impossible, elle était grande ouverte ! Et cerise sur le gâteau, Mâk semblait lucide à nouveau car ce dernier se trouvait devant la porte. Chaque artefact, chaque vêtement s’était emparé de sa personne, l’habillant. Les madriers qui bloquaient la porte s’étaient glissés sur le côté, trois artefacts, trois madriers, évidemment ! Maintenant que mon esprit comprenait certaines choses et à travers cette éblouissante lumière je vis une salle qui n’était pas du tout touchée par le maléfice qui touchait l’île entière.

Dans un grand bruit, le plafond céda sous la pression de centaines et de centaines de pièces d’or, encombrant la salle et agrandissant le trou dans le sol par la même occasion. Nous pouvions devenir riches avant de mourir ou riche et nous enfuir vers cette salle blanche et stérile de tout tremblement. Ce fut le moment que choisit Mâk pour crier de le rejoindre, il semblait avoir retrouvé sa lucidité, son visage affichait une expression de frayeur. Nous prîmes tous une partie de l’argent tombé devant nous et nous précipitèrent dans la pièce. Karz avait perdu sa forme monstrueuse et Ezak avait perdu ses plumes. Tout était redevenu normal enfin presque, nous n’avions toujours aucun moyen de partir de cette île.

Une fois que nous fûmes tous dans la salle, elle se referma derrière nous. En son centre planait une représentation magique de l’île. Dessus on pouvait voir les dégâts provoqués par les séismes qui touchaient l’île de part en part. La cité était parcourue de failles, les dragons volaient à toute vitesse pour échapper au destin funeste de ce lieu, la forêt brulait, le volcan était en fusion et déversait sa lave en fusion sur les pans de la montagne. Donald tendit alors les bras vers cette miniature de la ville, je sentis alors une puissante magie émaner de ses mains. L’île se stabilisa alors, la destruction s’arrêta progressivement, le sol sous nos pieds arrêta de trembler et … je perdis connaissance.

Je me perdis dans les limbes, voyant les évènements de mon passé puis le noir complet. Je ne savais pas combien de temps j’étais restée dans cet état mais en me réveillant, le décor avait changé. La lumière de la pièce avait disparu, laissant place à des pierres gravées de runes. La maquette qui était en suspension au milieu de la pièce se trouvait maintenant sur un piédestal en bronze et était en couleur. Ce que je pouvais voir faisait froid dans le dos : la forêt avait brûlé en partie, la tour des cieux n’était plus, la mine que nous n’avions pas visitée s’était effondrée et la ville était en partie détruite. Ce qui faisait le plus plaisir à voir c’était les habitants, les elfes que j’avais trouvés dans la maison avec Josh étaient maintenant dehors dans la rue en train de rire.

En face de la Citadelle qui avait subi pas mal de dégâts un lutin et une aldryde surveillait un bœuf qui broutait dans l’herbe. Je reconnus alors nos compagnons de route : Margh, Aylaisis et le lutin amoureux de cette dernière. Près de l’auberge, je vis un vieillard ainsi qu’un jeune homme et une jeune femme qui me semblaient familier… Les Autres, eux aussi avaient repris leurs apparences normales. Le gobelin et Karak étaient sur le pas de la porte de l’auberge. Mais ce fut sur le visage de Donald que le plus grand changement s’était opéré. Son visage était maintenant couvert de tristesse et de regrets.

Il se mit alors à parler sur le fait qu’il était bien responsable de ce carnage et qu’il allait être bien triste de retourner à sa vie morne d’avant. Cependant il devait bien comprendre que tout cela n’avait causé que des ennuis à la population de cette île. En voulant changer la ville et les habitants, il avait quasiment causé la destruction de cet endroit qu’il chérissait quand même un minimum. Se tournant vers chacun de nous, je vis qu’il était maquillé et que ce dernier partait révélant un beaucoup plus avancé. Il nous remercia de l’avoir aidé à sauver son île et nous demanda de partir car avec nous dessus, elle était encore en danger. Il nous demanda d’emporter l’argent que nous avions pu récupérer car ici, il était inutile ici. Nous souhaitant de trouver le bonheur, la paix intérieure et une vie paisible, il nous exhorta à partir.

Ce faisant, un escalier apparut dans le sol laissant voir la zone d’embarcation à l’extérieur d’une ville, au vue des grands murs blancs, je dirais ceux de la ville de Kendra Kâr. Nous allions retourner à notre point de départ, parfait et totalement improbable. Au final, nous devions nous trouver dans un aynore et non plus sur l’île. N’en croyant pas mes yeux, je vis Sirat puis Ezak sortir de l’embarcation. Le premier ria à gorge déployé, nous proposant d’aller boire un verre tandis que le deuxième insultai Donald. Sautant les marches, j’atterris avec légèreté sur le sol. Sachant que nous étions tous fatigués de ce dernier combat qui nous avait opposé à un adversaire terrible, je ne souhaitais qu’une chose, trouver un bon lit pour me reposer. Le soleil venait de dépasser la mi-journée, j’avais encore du temps devant moi pour faire pas mal de chose.

- « Ta proposition est plus qu’alléchante Sirat mais je suis fatiguée de tout cela. Nous avons passé pratiquement 4 jours sur cette île de malheur et je n’aspire qu’à une chose me reposer et retrouver mon fiancé. »

J’avais un compte à régler avec lui d’ailleurs, à cette idée le rouge me monta aux joues.

- « J’ai été ravie de partager cette aventure avec vous, de m’être battue à vos côtés, d’avoir versé du sang avec vous. J’espère vivement que nos routes se croiseront à nouveau. Vous êtes désormais mes amis et vous garderez une place au fond de mon cœur. »

A ces mots, je leur fis un signe d’adieu de la main, une larme roulant sur ma joue. Ils allaient tous me manquer dans les jours à venir mais j’avais des choses à faire avant d’aller faire mon rapport à Pulinn. J’en avais appris très peu mais au final, était-ce si important que cela ? J’étais en vie et cela n’avait aucun prix à mes yeux. Je voulais d’abord faire quelques achats et ensuite j’irais donner un coup de pied au cul d’Ehemdim.


(((Merci beaucoup Crom’ pour cette fabuleuse aventure que tu nous a fait vivre ! Pour les équipements, je voudrais une amélioration de mon épée et de mes protections de poignets.)))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Lun 11 Juil 2011 21:45 
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Le sol, jadis solide, tremblait et se fissurait par endroit comme s’il s’était s’agit de vulgaires feuilles de parchemins. Les jets de lave, telles des langues assoiffées, s’échappaient de leur prison rocheuse et se répandaient dans la salle ou plutôt ce qui en restait. Le sablier, notre seul repère pour nous indiquer le temps qui nous restait avant la destruction de l’île, avait presque terminé d’écouler tout son sable, et personne, aucun être ou créature ne serait là pour le retourner et recommencer le décompte. La fin s’approchait et nous luttions du mieux qu’on pouvait pour limiter les dégâts. Il ne nous restait que l’espoir ou la dépression, j’avais choisi la première option et j’étais prête à tout pour sauver cette île et ses habitants.

Pour rajouter à nos soucis se trouvait là le gardien de l’île. Cet immense être de pierres qui nous interdisait l’accès à la salle adjacente et sur lequel on s’acharnait malgré nos maigres ressources. Nonobstant tous mes espoirs, la lumière projetée par Aenaria n’éblouit point notre adversaire, elle réussit seulement à attirer son attention sur l’elfe grise et la mettre malheureusement en danger.

Et que dire de mes traits qui ne représentaient guère mieux que de vulgaires brindilles sur ce titanesque vigile. Distraction, diversion, se résumaient ainsi nos actions. Comme de vulgaires insectes, l’homme de pierre tenta de nous chasser du revers de son effroyable organe tridactyle. Il manqua heureusement son coup, une collision contre ce mur de pierre nous aurait été fatale. Quoi que le courant d’air causé par ce mouvement brusque eut aussi de graves conséquences. En effet, déstabilisé par le courant d’air ainsi artificiellement formé, Ezak fut captif d’un étrange tourbillon et perdit tout contrôle. Replier ses ailes, les rouvrir, toutes les tentatives de l’homme en armures de dragons s’avérèrent vaines. Pour ma part, je faillis à l’unique tâche qui m’incombait, tenir sur selle. C’est ainsi que je tombai dans le vide, condamnée à m’écraser sur le sol ou bien me faire ensevelir par cette roche en fusion qui menaçait d’envahir le lieu de combat.

Je me laissai tomber, impuissante, les yeux clos afin d’en voir le moins possible. Je déclarais forfait. Les quelques grains de poussières dorés qui me couvraient encore s’étaient envolés, il ne restait donc plus rien de ce courage, de cette volonté de fer que nous avait insufflé la dame aux yeux jaunes et aux cheveux d’araignées. J’attendais avec impatience cet atterrissage qui bien que brutal mettrait fin à ces souffrances dont je n’avais plus la force d’endurer.

Alors que le sol s’approchait à grande vitesse et que mon histoire s’achevait, j’entendis des bruits de sabots ainsi qu’un beuglement révélateur de son auteur. Il n’y avait aucun doute sur l’identité de celui-ci, il s’agissait du gros minautore qui, bien que me connaissant à peine, avait galopé et bondit jusqu’à moi afin de m’éviter une mort certaine.

À l’agonie, je me laissai porter par mon sauveur, n’ayant même plus la force de le remercier. Je n’avais plus conscience de ce qui se passait autour de moi, je ressentais la chaleur suffocante et les vibrations du sol sans avoir aucune idée de l’issue du combat.

À travers mes paupières closes, je perçus cependant une puissante lumière nous envahir, juste avant le bruit d’un effondrement, probablement les murs ou le plafond, je ne saurais le dire, je manquais de force et de courage pour regarder ce qu’il en était.

Alors que Mak nous somma de le suivre, je sentis alors que quelqu’un prenait le relais de Margh pour me porter. Je reconnus dans la seconde une odeur qui m’était familière, j’entrouvris difficilement mes yeux pour constater que mes narines avaient bien perçu mon ami et protecteur l’humoran Sirat. Ce dernier me soutenait dans sa grosse main poilue avec autant de précaution que si mes os n’étaient que de la porcelaine.

Lorsque Sirat se pencha pour ramasser de l’or sous l’invitation de notre hôte, je m’étirai le bras pour en prendre également une petite poignée. En fait, mon geste était purement symbolique, devenir riche ne faisant pas partie de mes ambitions. Cependant, nous remercier s’avérait important aux yeux du grand chef de l’île et je tenais à lui montrer respect en acceptant sa récompense.

Garder les yeux ouverts s’avérait pour moi une tâche difficile, c’est pourquoi, je ne le faisais que par petit moment, me reposant entre temps. C’est ainsi que je vis Donald Mak, enfin vêtu de ses habits. Loin du clown qui nous avait accueillis à notre arrivée à l’auberge, celui-ci l’air grave, avait à présent l’allure et le charisme d’un dirigeant. Dans mes brefs moments de lucidité, j’aperçus le mystérieux monstre vert se transformer, il n’était en fait que l’archer, bon père de famille, qui avait été sans doute victime de l’une des potions de MaK le gailuron. Ma surprise fut grande, mais mon énergie trop amoindrie pour l’exprimer.

Avant de m’évanouir, j’observai avec horreur ce qui me semblait être une projection de la destruction de l’île. Sérieux et désormais en possession de tous ses moyens, Donald tendit les bras vers cette image et sembla canaliser ses pouvoirs sur celle-ci. L’énergie qui s’en dégagea était très palpable, à ce point que je mis toute ma confiance en ses pouvoirs et que je fermai mes yeux dans la certitude que tout allait aller pour le mieux et que notre bataille n’aura pas été vaine.

À mon réveil nous étions ailleurs, dans une pièce où les murs de pierres qui nous entouraient étaient ornés de multiples runes merveilleusement sculptées.

Je me permis encore quelques secondes pour me reposer les yeux avant d’observer l’étrange maquette qui reposait sur un immense socle de bronze. J’aurais aimé pouvoir dire que ce n’était qu’un rêve, qu’un affreux cauchemar, mais non, toutes nos aventures étaient pourtant bien réelles et l’image que nous envoyait la maquette me le confirmait. On pouvait y voir les ruines de la mine, les arbres brûlés et le sol déplacé par endroit. Mais l’essentiel, ce qui manquait lors de notre arrivée, était de retour : les habitants. À présent dans leur état normal, ils souriaient, conversaient et se promenait sur leur île qui reprendra petit à petit ses couleurs et sa beauté.

Entendant la voix de Mak, je me retournai vers lui et constatai la tristesse dans son regard. Croulant sous les responsabilités, il avait voulu les fuir et en avait payé le prix. Il semblait avoir enfin compris son importance dans le bon fonctionnement de cette île, dont il était le créateur. Après un court discours où il nous résuma les fondements du bonheur, il nous congédia, ouvrant le passage vers l’extérieur. C’est seulement à ce moment que je compris que pendant tout le temps de notre échange avec Mak, nous étions dans un aynore et sur le chemin du retour.

Je n’eus que le temps de faire un petit signe de tête en guise de remerciement que mon ami humoran franchissait l’escalier qui nous amenait au quai d’embarquement de Kendra Kâr. Ce lieu même où tout avait commencé.

Le puissant rire de Sirat fut un baume pour moi, qui affaiblie, me réjouissais plus silencieusement de l’achèvement de leur aventure.

Euphorique, mon vaillant protecteur invita nos amis à festoyer, malheureusement, Aenaria déclina l’invitation, elle avait un fiancé à retrouver.

Pour ma part je fis quelques efforts pour lui répondre :

« Je vous suivrai sans hésitation, si vous voulez toujours me porter. Mais au lieu d’une bonne chopine, je préfèrerais un bon lit, si ce n’est pas trop demander de m’y déposer afin de me permettre de me reposer. »

Après avoir fourni cet effort considérable, je refermai les yeux, essayant de ménager l’infime parcelle d’énergie qui me restait. Je n’étais pas inquiète, je savais pertinemment que mon grand ami me protégerait jusqu’à ce que je retrouve toutes mes forces.

(((C'est avec une pointe de nostalgie que je poste pour la dernière fois un rp dans cette quête. Encore une fois, un grand merci à toi GM9 pour cette magnifique quête où tu as partagé avec nous une partie de ton imaginaire. :jap: Comme amélioration d'équipement, j'avais pensé à mes bracelets d'écorce ainsi à ma cuirasse du fourmillion)))

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Sam 16 Juil 2011 13:30, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mer 13 Juil 2011 05:23 
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Alors que je soulève le géant pour le faire tomber dans la lave, je retrouve, petit à petit, mon aspect d'origine et, comme si celle-ci c'était caché dans un recoin de mon corps pendant ma transformation, la douleur fait son apparition. Mordante, puissante, insupportable. Du sang jailli de ma bouche, je ne peux m'empêcher de poser un genou à terre, et mon regard sur notre terrible adversaire, qui coule, lentement, dans les profondeurs ardentes. Le colosse, prisonnier du liquide Ménoséen ne peut rien faire, nous avons gagné mais pourtant, nous ne sommes pas tirés d'affaire, loin de là. Tout autour de nous, la terre tremble, les murs se fissurent, nous promettant un destin semblable au géant.

Je me souviens du rêve que j'ai fait il y a quelques temps. Je baignais dans la lave, incapable de m'en sortir. Était-ce un signe ? C'est la fin de cette île, nous n'avons pas été assez rapide et la mort vient nous cueillir. Je n'arrive pas à y croire. Tous ces obstacles surmontés, toutes ces souffrances endurées, tous ces ennemis rencontrés, tout ça, pour rien. Tout ça pour mourir dans un bain de lave... Je frappe le sol de mon poing, je refuse d'accepter ce destins funeste, j'ai trop de chose à accomplir.

C'est alors qu'une vive lumière se projette. Relevant la tête, je peux vois la source de tout ceci. Une étrange pièce, totalement imperméable à l'ambiance apocalyptique qui règne ici, vient de s'ouvrir. Un miracle ? Peu m'importe, c'est notre seule chance. Un pas, puis un autre, je me dirige aussi rapidement que je peux vers cette salle bénite, mais mon corps est encore perturbé par ma récente transformation et la douleur n'arrange pas les choses.

Soudain, le plafond se fissure avant de s'effondrer, engendrant un pluie d'or. Alors que Mâk nous conjure de le rejoindre rapidement, j'esquisse un sourire en posant une main sur mon front, mais cette fois, je ne pars pas les mains vides.

Les poches pleines d'or, je pénètre dans la pièce lumineuse. Une représentation de l'île flotte au milieu de la salle. C'est la panique et si même les dragons, créatures puissantes et majestueuses s'enfuient rapidement, comment pourrions nous survivre ? Comment pourrons nous échapper au terrible cataclysme qui sévit en ces lieux ? Je n'y crois pas, je n'y crois plus. Tombant à genoux, de fatigue et de désespoir, je fixe Mâk, l'homme qui est à l'origine de toute cette pagaille. Je ne sais pas s'il a une bonne explication, s'il avait de bonnes raisons et je m'en fous. Je me lève pour lui expliquer le fond de ma pensée, mais je n'ai pas le temps d'agir. Mâk tend les bras au-dessus de l'île miniature et tout semble s'arrêter. Les secousses se calment avant de s'arrêter complètement, la lumière dans la pièce perd petit à petit de son intensité et je sombre progressivement dans l'inconscience. Qu'est-ce que Mâk nous fait ? Que prépare-t-il ? Je n'aime pas ça, mais j'ai beau lutté, je n'arrive pas à échapper aux ténèbres qui s'emparent de mon corps et de mon esprit, et je tombe, inconscient.

***


Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que je me suis évanoui, mais au moins, je suis en vie. Je souffre toujours autant, je suis toujours aussi fatigué, mais je suis vivant, c'est le principal. Tout autour de moi, je vois les autre sortir de leur torpeur. La pièce lumineuse ne l'est plus, l'île miniature flottante ne flotte plus et repose maintenant sur un solide socle en bronze. Tout a changé, j'en suis heureux, ce qui n'est visiblement pas le cas de tout le monde. Mâk, ce rat égoïste nous sort un petit monologue que j'écoute attentivement. Plus il parle, plus je sens la colère monter en moi. Je n'écoute pas et ne fais pas attention aux réactions de mes compagnons, non, je me lève, tranquillement et, en boitant à moitié, je m'approche du mage avant de le regarder dans les yeux. Mon regard est sans aucun doute plein de haine. Je ne supporte plus cet imbécile et d'une geste rapide et violent, je lui colle mon poing dans la figure.

"Vous me dégoutez. Vous vous plaignez, pleurer sur votre sort alors que vous avez tout ce qui compte le plus. Vous avez plongé les habitants de cette île et votre propre famille dans un monde qui n'était pas le leur, sans même leur demander leur avis, pour votre propre plaisir. Votre égoïsme dépasse l'entendement. Et pour couronner le tout, vous voulez nous faire croire que vous savez ce qu'est le bonheur ? Ne me faites pas rire. Il était à votre portée tout ce temps et vous lui avez craché dessus en vous enfermant dans un monde illusoire. Vous aimez l'être stupide que vous étiez devenu ? Il ne tient qu'à vous de le redevenir, mais par vos propre moyen et sans sacrifier la vie des autres au passage. Notez que je ne parle pas de nos vies qui ont bien failli se terminer ici...Votre stupidité est sans égal Mâk"

Ayant fini mon petit discours moralisateur, m'étant libéré de ma frustration et de ma colère, je me retourne et sors en compagnie d'Ezak. C'est alors que l'humoran fait une proposition des plus alléchantes. Je regarde Messire Ezak en souriant avant de m’adresser à lui.

"Tu viens avec nous Ezak ? C'est ma tournée !"

Ainsi se termine cette incroyable aventure à laquelle personne ne voudra jamais croire. Celles d'aventuriers improvisés ayant affronté de terribles dangers sur une île céleste. Notre aventure.

((( Voilà, mon dernier RP. Comme les autres, je voudrais te remercier encore une fois Crom pour cette merveilleuse aventure que tu nous a fait vivre. J'y ai en plus, beaucoup progressé et je t'en remercie.

Si jamais Mâk accepte tout de même d'améliorer quelques uns de mes équipements malgré le coup que je lui mets, alors j'aimerai que mon Arc et mon Gantelet soient améliorés, merci !)))

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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