Inscription: Mar 30 Juin 2009 20:59 Messages: 213
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Mais le soleil se leva timidement alors que pour eux le cinquième jour d'un périple qui serait surement celui d'une vie d'homme, commençait une nouvelle course contre les éléments, les savoirs et les dangers...Mais la parole sera entière au lutin nabot telle le veut sa volonté dérangée de lutin... « Tu vois, PinPin, j'ai bien dormi... »Il s'étire ses petits bras qui craquent, PinPin se trémousse pour chasser la torpeur de la nuit légèrement fraîche. « Je crois qu'aujourd'hui sera pas dénué d'évènements...Regarde moi ces nuages qui parsèment un ciel azuré et clair, tu vois cette forme, un peu de lapin, enfin tu ne comprends pas trop ce que je raconte, mais ce nuage qui se dégage encore en avant, il porte un message... Il faut savoir lire le ciel quand on est si petit...Et celui-là annonce une rencontre et du soleil...Oh oui tu peux me croire ! »Et j'avais bien raison, ce matin quand je parlais comme ça, j'avais vu juste et tu pourras pas me dire le contraire, enfin bref tu te radines là comme sorti de nulle part, d’ailleurs à bien y regarder c’est nulle part dont tu sors, tout ce qu’on trouve dans les grottes ce sont au pire les nains et au mieux les orcs ou le contraire, je sais pas ce qui est préférable…et je dis ça avec un grand sourire narquois et ironique, j’ai rien contre les orcs…Non c’est le contraire…Et te voilà à me tapoter le dos pour me réveiller avec aucune sympathie apparente, dirai-je même ni avec un regard amicale, tu disais, encore ce matin :« Debout lutin endimanché d’objets qui ne devraient pas être à la porter de tout le monde, c’est dingue comme vous êtes dans l’insouciance… Porté des objets magiques comme ça à la barbe d’horde orcs en promenade ne t’effraie pas le moins du monde… »Du coup de bâton et des paroles rassurantes, comme je pense tu en as l’habitude, me firent me lever et réveiller mon compagnon léporidés pour te suivre sans trop chercher à comprendre ce que tu étais et qu’est ce que tu voulais, on eut dit que tu étais intrigué et amusé à ce moment là mais en tout cas émanait de toi un truc pacifiste et calme, ça puait pas le guet-apens en tout cas.« Vieillard, tu nous emmène où là ? » Que je demande pour savoir. Tu me réponds dans le vague d’un geste incompréhensible « par là » Merci pépé ça donne ta réponse. Tu me semblais un peu sénile dans une espèce de retraire loin de tout, en arrivant, je n’avais pas vu une seule habitation des lieux à la ronde, les mains derrière la tête, je sifflote un air ancien que tu ne connais pas car il te surprend et PinPin suit gentiment. On aurait marché une heure que cela ne m’étonnerait pas et tu me confirmes un peu cette impression. Il devait être pas plus de 8 heures de la matinée quand on franchit ton domaine… Une espèce de lieu désertique en végétation, de roche sablonneuse de couleurs et de textures, des reliquats calcaires et argileux, pas un endroit comme j’aime." Ce lieu permet la liberté et la méditation, vous du petit peule pouvait le sentir ça non ?"Tu as l’air de connaître beaucoup sur le Petit Peuple et y vouer un grand respect, comme si tu y voyais une émanation de la magie, physiquement, dans la sagesse et l’espièglerie. Tu nous parles avec diligence. Ca peut surprendre un lutin tout de même, tu avoueras !!! Enfin bref tu nous charmes un peu…Et à nous de pénétrer coller à tes pieds nus dans ta grotte qui sent passablement mauvais à cause du gibier qui faisande, je renvoie PinPin avant qu’il ne soit totalement effrayé pour qu’il profite de la journée loin de ces horreurs en décomposition et à dire vrai, j’ai bien failli partir aussi, consommer de la chaire animale comme ça, c’est répugnant. Mais faut dire aussi que tu sembles t’y connaître en herbes et légumes, il y a plein de sacs avec des herbes sèches et des champignons ça et là dans ta grotte, à part cela, un foyer éteint mais encore un peu chaud, une couchette faite de paille et de deux trois peaux de chèvres étendues par terre, une marmite dans un coin, plusieurs bâtons avec des formes différentes et des pointes adaptées à diverses situations. Je toise tout ça du regard et cela me semble bien l’habitation précaire d’un humain…Je suis pas là pour juger tes comportements. On commence à discuter, gentiment :« Mais qu’est ce que vient ce perdre un lutin dans les parages ? On a pas idée de trainer si près des orcs et es humains quand on est lutin, surtout harnaché comme tu l’es ! Ces deux bagues à tes poignets valent plus que ta vie et ce serait vite fait de te les prendre si tu veux mon avis…Enfin ! -Tu es qui toi pour demander tout ça ? Moi c’est Hutcha, lutin sylvain...-Ahahah ça se voit que tu es sylvain, ton parler avec cet accent te trahit… -Il trahit un lutin qui s’y connaît et toi tu ressembles pas à un lutin à moins que nous nous mettions à grandir vers notre grand âge, tu parais avoir 500 ans…-Ah ! Sacré lutin qui rappelle habilement ma condition d’homme mortel, j’ai à peine 70 ans et il me voit comme un vieillard lutin…Ah !-Et ton nom papy ? -Ca ne te regarde absolument pas, nabot de lutin… » Tout ça se joue sur un ton badin…On ne partait pas à dire vrai vers une discussion d’houles et de mécontentement.« Mouais nabot mais me semble mieux connaître les alentours que toi…même si je comprends bien tu es venu ici il y a bien des années déjà…-Facile, lutin tu ressens les pierres et les végétaux, pas besoin d’être vieux ou jeune c’est pareil pour vous, et à dire la vérité, ça me plaît…Et pourquoi es-tu venu ici pour me voir ?-Pour te voir toi !Ahahahah ! laisse moi rire, je sais même pas qui tu es….et tu me parais plus sénile que digne d’intérêt même pour un lutin ! Ahahahah !-Tu vas voir si je suis intéressant pour un nabot comme toi, vais t’attraper et te cuire en bouillon avec quelques feuilles de sauges et champignons…-Toi papy tu pourras courir avant d’attraper un seul lutin de mon espèce…-Z’êtes pires que des singes ! »Je sifflote pour ne plus l’entendre enfin faire semblant en tout cas et inspecte de plus près la cahute dans laquelle encore peu de lumière ne pénétrait. Les plafonds ne sont pas bien haut mais pourrai-je m’en plaindre, je ne crois pas , ça me fait rire d’ailleurs et tu m’observes méditativement.« Même si tu ne le sais pas, je vais t’aider un brin le lutin…A tout représentant du bon Petit Peuple, je me dois d’apporter un peu d’aide…Mesure bien ta chance, tu parleras de moi plus tard et tu verras ce que les hommes en disent du vieux fou de ces montagnes. Ah ! Imbéciles d’hommes qui ne surent comprendre où se trouvait la vrai foi et la vérité même… »Ces dernières paroles je ne les reçus qu’à peine, marmonner dans un mélange de langage humain et lutin, peu compréhensible à dire vrai….« Toi pouvoir m’aider, je serai bien curieux de voir cela, je vois bien par ci par là des grigris tout humains mais delà à donner quelque chose de valeur à un lutin dans cette grotte, je ne vois pas » Je me penche et cherche sous les jattes, sous la paillasse et n’y vois cure.« Et ca se croit sage ! C’est bien la première fois que je rencontre un lutin avec autant d’aplomb et de confiance !Ahah ! Je vais te donner tout d’abord un oiseau, puis à manger et enfin je te révèlerai quelque chose sur ton anneau. Tu ne pourras pas me remercier n’ayant rien alors je t’en donnerai plus car un lutin en dette sait comment payer et il paye bien et ça, ça m’intéresse drôlement ! » Et tu avais raison, ça se passa à quelque chose près comme ça, à dire vrai, je ressentais un truc différent avec toi, tu avais acquis un savoir qui ne vous est pas voué, ça se voyait…« Mais avant nabot de lutin, je me retire… »-Hein ? Tu me laisses là seul avec rien, tu m’amène ici et tu m’y laisses en plan…- Pff, lutin orgueilleux suis moi et tu verras mais je doute que tu y arrives… -Ahahah ! Le vieillard avec ses jambes folles pensent semer le lutin avec ses jambes de jeunesse ! ahahahah !-Ris espèce de vermine des sous-bois ! Rira bien qui rira le dernier ! »Je dois avouer que toute cette provocation t’avait donné des ailes ou je ne sais quoi mais tu avançais vite, tu nous emmenas par derrière ta montagne pour suivre le sentier qui rejoignait le sommet. De la pierrailles encore et toujours et sèche en plus. Mais la vue de là haut s’étendait bien au-delà de mes espérances. Je pensai que nous verrions à quelques lieux de là…Tu me dis que la ville tout au nord se perdant dans l’horizon était Onaran« N’y vas pas, tu n’as rien à y faire ! Les hommes évitent les, un lutin n’a pas à frayé avec ces hommes là, des va-t-en guerre assoiffés de sang même s’ils disent être des « Républicains », une organisation avec des libertés, enfin chez vous c’est plus inné tu auras du mal à comprendre en fait, chacun peut parler et il est censé être écouté, comme chez vous d’ailleurs, les hommes n’inventent jamais rien, ils copient ce qui se fait et s’en disent les propriétaires, ils vont même à écrire des idées dans des livres , sur des parchemins et dire que cela leur appartient, il faut alors quand on se sert de leurs « idées » les nommer pour que leur renommée ne tombe pas dans l’oubli,Puah ! »Tu manques de me cracher dessus et ta hargne contre les hommes se fait avec beaucoup de virulence. Puis on s’assoit, je t’imite, en tailleur et nous nous penchons vers le soleil qui abreuve les plaines de joyeuses lumières, découvrant la mer par instant et quelques bateaux voguant sur des flots calmes, tu me dis encore de me taire et de fermer les yeux pour absorber ces énergies qui s’éparpillent un peu partout…Et je me dis que vous les hommes êtes des créatures bien imparfaites, soif d’énergie que vous ne savez même pas cueillir…Ce que vous appelez méditation, se nomme vie chez nous, les énergies coulent en nous comme ça sans préalable. Je ne te dis rien, ta vie te mène sur des chemins que tu dois tenir, Zewer guette chacun à la croisée des chemins. Une heure se passe encore. Tu n’as pas bougé d’un pouce, tu murmurais parfois des mots qui n’appartiennent pas aux langues que je connais. Le spectacle est beau et moi ça me rassasie vite. Et on redescend. Tu vas moins vite, tu es porté par des élans de souplesses et d’harmonie, tu n’es plus si sénile et plus gaillard aussi.« Vais te donner ton oiseau maintenant ! » Je me mets devant toi et t’arrêtes. « je veux rien que tu me donnes, je serai alors plus riche que toi qui est si pauvre, alors garde ce que tu as, tu es aux abords de la mort et moi de la jeunesse laisse moi repartir en paix, bénis moi un peu et on repartira avec PinPin . -PinPin ? Ah le lapin…Ahahahahahah. »Tu commences à siffler et je reconnais d’ailleurs ce chant que tu fais aux oiseaux qui se mettent à rire de toi. Tu ne sais pas vraiment siffler les honneurs aux oiseaux. C’est burlesque. Je te jette une pierre qui jonche le sol, il y en a partout dans ce désert végétal d’ocre et de sienne. « Arrête toi, tu ne sais pas y faire ! Tu n’es qu’un homme après tout, ahahahahah.- Fais-moi entendre »Je lui chante les honneurs des oiseaux qui me répondent avec les honneurs des lutins, ce qui me touche.« Comment s’appelle ton piaf le vieux ?-ParaPara, ça veut dire « apparition soudaine spatiale ou temporelle », ça lui va bien tu verras !-ParaPara » Je siffle un air encore plus saugrenu que si vieux que tu es ne comprends pas, plein de sagesse humaine tu n’as su dans ta vie qui se termine connaître la langue des oiseaux. Une nuée d’oiseaux se posa sur toi.
« Ahah ! mais qu’est ce que c’est que tu fais ! Lutin farceur, je vais te conjurer, ah ! -Vilain lutin !! ahahahah ! » je siffle pour leur demander leur départ et me met à me rouler par terre tant le vieillard fut apeuré et ridicule. « Lutin…pire que les hommes encore plus bêtes…Prends Parapara avec toi.. ;-Vieillard encore plus insolent que les hommes rassemblés ne donne pas ce que tu ne possèdes mais demande lui plutôt de me suivre si tel est ton souhait ! Les oiseaux n’appartiennent qu’au ciel ! »Il se débrouille quand même dans cette langue d’oiseau et on se retire dans la grotte, Parapara repartira avec PinPin et moi pour nous servir d’yeux dans le lointain. Toi,Le vieillard avait une certaine autorité derrière ses sourires édentés et son odeur de bouc.« Enlève tes bracelets, je vais te révéler ce que vous ne pouvez sentir à propos des ces bijoux. Ca tu ne sais pas le faire, j’en suis sur. Ces magies là ne vous souillent pas trop. »Je m’exécute et tu traces des cercles tordus autour, y ajoute quelques traits dans le sable, et commence à chanter, tu me fais assister à un rite d’exorcisme pour la reconnaissance des objets. Les cercles dans le sable se mettent à se mouvoir et emportent avec eux les anneaux et les années, plongeant à la source de leur fabrication pour retrouver leur pouvoir, enfin tu m’expliquas ceci…Un grand froid parcourut mon échine et la grotte, des ténèbres jouaient près de nous pour t’aider ton tour de passe-passe humain. Tu devins encore plus blanc frôlant la transparence, tu tombas à la renverse et les cercles disparurent, la cérémonie avait duré 20 minutes et tu semblais savoir ce que refermais les anneaux.« Celui-ci qui vient de Nayssan…(Comment savais-tu ? Ta magie parcourait les terres et les temps ??)-est un anneau elfique ancien, des elfes qui vécurent au sein de la cité morte(J’ai tellement à apprendre…)-il guide tes pas dans le noir te protégeant de la vue de certaines ténèbres mais sa magie est faible très faible, je n’ai pu voir qui l’avait forgé…son action doit être dérisoire ou presque…Le deuxième provient des elfes sylvains en accord avec des êtres des forêts, des puissances des bois, c’est un anneau d’amitié…C’est-à-dire qu’avec cet anneau porté à ton poignet, les animaux de petites tailles et pacifiques ont envers toi un regard de tendresse et amical qui t’a permis d’ailleurs de parler si facilement à Parapara. C’est tout ce que je peux t’en dire.-Vieillard aux odeurs de bouc, à la viande faisandé, à la malice profonde, à la bouche sans dent, tu m’es bien bon de m’avoir révéler ces informations… Foi de lutin, effectivement, je t’en dois une, si je reviens de là où je vais…-Vers Rana ? N’est-ce pas ? Tout au nord d’Oranan !-Mais tu vas te taire sénile personnage. Je sais même pas où je vais…-Va par là ! Ca ne te fera pas de mal !-Mais, mais, tu es qui toi au juste ?-Un brouillard parmi les hommes…-Tes paroles, humain, me sont compréhensibles, je n’insiste pas et ferait comme tu dis. le sérieux avait repris sa place avec son goût amer et acre.
Voilà, tout ce que nous avons fait ensemble aujourd’hui qui pourrait être intéressant pour toi. Tu m’as donné à manger et à boire du thé, puis on a fait des provisions pour notre départ de demain, nous avons parlé de longues heures durant l’après midi, tu m’appris la vie des hommes et moi un peu celle des lutins, tu voulais savoir beaucoup de choses, je t’en donna comme je le pouvais et le soir, enfin maintenant, tu es parti sur ton rocher en me demandant de ne pas te suivre, tu voulais ressentir le coucher du soleil seul et t’apaiser pour la nuit…Quand la nuit fut totalement tombée, je suis venu voir ce que tu faisais là haut, deux heures que tu étais parti. Tu étais immobile allongé par terre. Inconscient à dire vrai. Je t’ai sauté dessus pour te réveiller, t’ai tiré les cheveux et les oreilles et tu as enfin bougé. Mais tu ne te rappelle absolument pas ce que nous fîmes aujourd’hui.« Tu es qui le lutin ?Qu’est ce que tu fais chez moi ! -Je viens de te raconter papy, réveille toi ! -Connais pas de lutin, il y en a pas ici, et bien heureusement, des chariots de maladies ces bestioles là alors tu dégages !-je viens de te raconter notre journée ! -Non non non non non ! Laisse-moi tranquille. J’ai pas besoin d’un lutin avec son lapin et son oiseau, ici je suis tout seul et je suis bien, je vis ma vie seul et n’aurai jamais accepté d’être enquiquiner par un lutin si ridicule.- Mais je ne t’ai rien fait moi ! -Alors va-t-en d’ici, saleté des forêts…(Un retournement si soudain, si étrange…partons…)En deux trois sauts descendus, il siffle et PinPin et ParaPara pour partir dans la brume naissante et légère de la nouvelle nuit… En provenance de Nayssan
_________________ Hutcha, le lutin nabot
---------------------------Niveau 2--------------------------- En passe de se faire mettre en charpies
Dernière édition par Hutcha le Ven 24 Juil 2009 18:34, édité 1 fois.
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