Message PNJ
Le personnage recouvert d’une cape ne leva pas les yeux vers l’elfe à son arrivée. Il sembla mêmene pas vouloir la remarquer ou lui répondre, et lorsqu’elle s’adressa à lui, il se contenta de lever une main gantée pour lui signifier de déguerpir, tout en calant sa pipe dans sa bouche, invisible sous son capuchon. Sa cape recouvrait une bonne partie de son buste, et le reste de ses vêtements était assez ample. Il portait une dague à la ceinture, mais rien ne disait qu’elle avait été récemment tirée de son fourreau…
L’observation d’Oryash lui apporta divers éléments, importants ou non, sur les personnalités des hommes en noir. Ainsi, elle put constater que le barman ne devait pas être en service depuis longtemps, puisqu’il était visiblement sensible à la sudation, et que ses vêtements étaient encore relativement secs et sans auréoles, même si elle ne voyait pas ses pantalons et chausses, cachés par le comptoir. Le plus vieux, près de la scène, ne semblait pas armé, ou alors il dissimulait bien son arme... La phalange avait pu le remarquer lorsqu’il avait fouillé sa bourse, à l’arrière de son pantalon, pour jeter quelques yus à la belle danseuse sensuelle aux charmes féminins mis en évidence de manière ostensible. Il avait dû pour se faire relever son pourpoint, et aucune dague ou poignard ne pendait à sa ceinture.
Le joueur de carte était lui aussi, sans doute, récemment arrivé, vu le peu de gains qui s’amassaient sur la tablée. Ils venaient sans doute de commencer à jouer, et en étaient à leur première tournée, que la serveuse à la poitrine opulente venait de leur apporter à table. Il menait la joute verbale en faisant du gringue à la serveuse tout en rabattant le caquet de ses adversaires bedonnants. Il avait les mains nues, mais une paire de gants noirs pendaient à sa ceinture. Des sombres taches y étaient apposées, même si la couleur du cuir ne permettait pas d’en déceler le teint exact. Une chose était cependant notable : ça flairait le sang, dans cette direction.
Le dernier individu, près duquel l’elfe s’était rendue, était un peu trop loin pour une telle analyse.
Et pendant ce temps, la vie du Purgatoire se poursuivait. Et bien vite, la danseuse de la scène s’en alla avec l’homme grisonnant vêtu de noir en direction des chambres de passe… Pour laisser la place à une nouvelle danseuse, au teint plus mat. Sans doute en provenance des torrides déserts du continent.