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 Sujet du message: Milice d'Exech
MessagePosté: Mar 21 Juil 2009 16:51 
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Milice d'Exech


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Emblème de la ville et de la milice


Il s'agit d'une milice officiellement au service d'un Roi n'arrivant pas à avoir d'autorité sur son pays mais qui, officieusement, se laisse corrompre par les différents clans de la ville. C'est donc, en apparence, une milice, mais en réalité, ce sont juste des hommes mis au service des clans sans pour autant vraiment y appartenir. Ils recrutent majoritairement des personnes immorales et sans scrupule, le bien et la justice étant écrasées dans cette ville anarchique. Ils n'aiment pas vraiment non plus les gens trop intelligents car ils seraient susceptibles de leur poser des problèmes, préférant ainsi les larbins corvéables à merci qui agissent sans se poser de question. Les races autres que les humains ont du mal à se faire accepter.

---------------------------------------------------------

Comment s'engager ?

En jeu, vous devez contacter un milicien gradé qui vous inscrira sur une liste secrète. Il vous fournira si besoin du matériel (cf point IV /) aux couleurs de la ville et si possible un premier ordre de mission. La réponse du milicien sera faite par un GM !

HRP: N'OUBLIEZ PAS de demandez dans le SOS GM qu'un GM s'occupant de la milice s'occupe de votre inscription

Comment faire sa mission ?
Une mission vous sera envoyée sur votre fiche de milice et elle se remplit par rp. Ça sera donc à vous de la gérer, en imaginant des péripéties et des aventures mouvementées, des rebondissements et surprises, avec combat si possible. Plus la mission sera complexe, meilleures seront vos récompenses !


Rappel : Les règles de milices

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Milice ? Quelle milice ?
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 17:09 
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( Alors c'est ça ? )

La milice était à l’image de ce que pensait Syscar, grande… et pleines de crapules. Peut-être en était-il aussi, de ces crapules. Il ne s’était jamais vraiment posé la question ; bien que, pour lui, pour ne plus être un petit larbin usant de magouilles stupides, il fallait posséder une certaine éthique. Au final c’était un peu creux comme questionnement, lui qui avait un code précis, ne pouvait pas se voir comme une bête sans pitié.

Ici, pas de formulaire à signer, pas de contrat à lire, pas de serment à prêter. On pouvait se considérer associé à la ‘milice’ et à ses « frères d’opérations » dès qu’on demandait un travail. On voyait toutes sortes de têtes défilées, de l’assassin à la grosse brute bien grasse ne demandant qu’un combat contre une belle bourse. Syscar fut tout de même surpris que tous se comportaient de façon nettement calme.
Il y avait certes du bruit mais il subsistait une sorte d’aura pleine de fausseté qui faisait que tous, aussi pourri qu’ils pouvaient l’être ressemblaient à des mercenaires normaux, à la recherche d’un travail. On lisait dans leur yeux la mauvaise lueur ; mais la pièce paraissait d’un… apparat à rude épreuve. On aurait pu être dans une milice à la mentalité de Sinari ! Ce faux-semblant était d’un perturbant pour Syscar car il ne savait pas comment se comporter devant l’instructeur… de façon franche, claire et précise ou plutôt finement. Le second était le mieux.
Malgré tout ce chaos et ce brouhaha assourdissant, cette fausseté brillante, il subsistait quand même un ordre dans ce débâcle.

La file d’attente.

Il fallait faire la queue, pour recevoir son assignation, sa mission, sa paye. Et tous étaient rangé comme des enfants dans l’espoir de recevoir le bon emploi ou pouvoir subtiliser plus de yus que prévu aux ‘miliciens’ qui géraient les comptoirs.
Il y en avait bien pour dix à quinze minutes à patienter pour obtenir une affectation quelque part. Syscar était curieux de savoir ce qu’il allait avoir. L’homme-instructeur-assignateur de mission semblait être du fond de la queue un large rustre chauve possédant un anneau dans la narine gauche et il semblait encore plus rustre de près.

De sa voix rauque et profondément perturbante pour celui qui n’en avait pas l’habitude, il interpella notre compagnon de façon très primaire :


« Première fois que j’te vois là, toi. Nom et profession… enfin, dis moi c’que tu sais faire et vite mon gars ! »

Avec cette réponse, il pouvait la jouer franco, ou, au moins, nuancer son air fin pour une annonce plus claire.

« Hermay Camifaln, je fouine un peu partout, je sais me débrouiller dans les transactions mais je suis vraiment là quand il faut savoir quelque chose.» narra-t-il d’une voix basse et un peu hésitante.

(Me voilà sous le nom d’Hermay Camifaln, fils d’un ancien marchand de coton et d’une serveuse dans une taverne. Ayant fuit à l’âge de quatorze ans mon domicile, il a toujours su usé de la petite escroquerie pour survivre jusqu’au jour où on lui donna plus pour aller glaner des informations en tant que serviteur dans le palais d’un noble. Surpris en train de flirter avec la plus jeune fille du maitre, il fut chassé et il erre de petit boulot. Ça devrait convenir pour ici, je crois.)

« Vous voulez pas connaître mon histoire, j’suppose ? »Lança-t-il à l’instructeur d’un sourire narquois, en sachant bien que la réponse serait un non.

Il n’avait plus qu’à attendre son futur boulot.

_________________
Syscar Lènta, voleur.

Tout est plus simple qu'on ne peut l'imaginer et en même temps plus enchevêtré qu'on ne saurait le concevoir.
Johann Wolfgang von Goethe


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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Mar 2 Aoû 2011 21:43 
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Si vu de l’extérieur la milice paraissait transpirer un rien d'académique et de rigueur, l'intérieur quant à lui semble être le reflet de la ville elle même. En effet, je ne me sent pas en sécurité et l'ordre n'est guère se qui semble préoccuper les miliciens. Les effluves d'alcool sont presque insupportable et je plisse le nez l'espace d'une seconde. Néanmoins, je ne me sent ni dépaysé ni malchanceux, j'aurais en effet était bien déçu de trouver ici un corps militaire bien organisé et resplendissant. J'avance vers se qui apparaît comme l’accueil, du moins si un homme seul assit de l'autre côté d'une grosse table en chêne remplie de paperasse peut être considéré comme cela. Je lui fait face et je n'ai pas besoin d’éclaircir ma voix pour attirer mon attention, ma tenue blanche – mais néanmoins assombris par mes voyages – et mon teint brillant ont tôt fait de le faire pour moi. Il me regarde comme le ferait un tenancier face à un client n'ayant visiblement pas de quoi consommer dans son établissement. Je gage que mes oreilles en pointes en sont pour quelque chose... Je prend la parole, sans me départir de mon expression passive dénué d'émotion quelconque.

« Salutation... Je suis ici pour m'engager. »

Ma voix est d'une intonation égale à mon état d'esprit. Je porte toujours mon arc sur mon épaule et mon carquois à la taille, définissant clairement mon domaine de prédilection. Je garde le silence, n'aimant guère parler plus que nécessaire, attendant une réponse de l'individu...

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Lun 8 Aoû 2011 15:22 
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J'opine simplement, non pas que l'idée de gagner un salaire me déplaise, mais me rendre dans un bordel ne m'enchante guère. Je prend la direction que le garde me montre pour l'équipement et m’engouffre dans ce qui ressemble à une armurerie, bien que rien n'est à sa place. J'avise ce qui pourrait m'être utile puis opte pour pour deux jambières de cuir et un plastron que j'enfile par dessus ma chemise. S'y rajoute une capuche à foulard de teinte sombre que j'accroche à ma tenue avant de disparaître en dehors de l'édifice...

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Dim 18 Déc 2011 19:43 
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J'arriva au poste sain et sauf malgré un bande un peu agressive mais composé de quelque ivrogne armés de bouts de bois et ,dans leurs délires ,ils croyaient qu'ils étaient armés d'épées magiques .Les autres et moi nous les calmèrent un peu ...
(Ils auraient pu décorer un peu...)
Un garde me beugla :
Nom , prénom , profession et machin ,là ,comment on dit déjà ? ah oui !motif d'arivation en milice !?
Chaost mystyssys ,sans professions ,appelé pour ch'ais pas quoi !, lui répondis-je.
machin trucmush ,sans profession ,pareil!
Prend Ca ,danté ,burnes !
Aussi bourré qu'il était il ne compris pas et dit que c’était bon tout en rotant .

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 12:13 
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(Ben ,allons voir leur chef...)
C'est ce que nous fîmes Le chef quand il nous vit ,fit :
Eh ben voila...
Sa voix me semblait dure mais ténébreuse ... Mais si sa voix faisait un peu peur lui par contre n'était pas terrifiant : il était musclé mais maigre ,son poil noir était brillant ,il portait une petite moustache ,sa seule cicatrice était petite mais visible ,et ses habits étaient propres ,voire rutilants .Tout se voyait . C'était un riche qui était monté de grade par la coruption ...
(Il est pas folichon ,lui...)
Il gueula :
Chaost mystyssys ?
Chef oui chef!
Jouez pas au plus malin avec moi !
(Pourtant je suppose qu'une huître réfléchit plus que toi ,face de rat...)
Vous êtes en état d’arrestation !
Très drôle ...
CE N'EST PAS UNE BLAGUE !!
Mais ,qu'est ce que j'ai fait ?
Coup à 2 personnes à la taverne. me dit-il ,plus calme.

Mode : folie meurtrière

Oh non...
Vous êtes aux service d'une bande de clampins ?!
on va voir ça !

3 Yus sur chaost ...
Non tenu...
L'officier corrompu essuya un coup de pommeau d'épée en pleine face .Puis un autre.Puis un coup du plat de la lame.Puis il cria :
Crève!!
Et me donna un coup d'épée que je para.Le combat continua jusqu’à que je lui donna un vrai coup d'épée dans la joue.Il ouvrit alors une porte derrière lui et s'enfuit .Je le suivis .
Gauche .Droite . Trappe . Droite . Escalier . Gauche . Escalier .
La course finit sur le toit du bâtiment . Le combat ,lui ,continua.
Quelques passes d'épée .une expression de terreur sur son visage . Un coup désespéré .
(Aie)
Coup de pied . Dans les burnes . Il tombe .
sprotch. huhuhu.
Amis qui viennent . Milicien derrière . Saut .
Outch!!

Mode : normal

On court !!!

vers temple de moura

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Lun 26 Déc 2011 11:45 
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(((ce message ne suit pas l'autre)))
Quand je me reveilla ,je ne voyai plus les âmes .j'étais entouré de miliciens et de toute façon je n'avais que peu de force malgré mon sommeil réparateur .J'observa les gardes .
(zut ,ils sont onze ! comptons leurs armes . 4 lances ,2 masses d'acier ,4 arbalètes ,1 fouet ... aïe!)
ben alors t'est réveillé ?!
on dirait bien !
t'imagine pas les tortures qu'on va te faire !
Sans dire un mot je les examina .Le milicien au fouet était a coup sur un geolier. : gras , problème genetique leger (purulence) ,il était petit et portait un trouseau de clés.On m'avait deja parlé des geoliers ,les miliciens les moins beaux étaient affectés aux prisons pour ne pas qu'on les voie ,mais en voir un pour de vrais ,fouet et tache de gras était peu ragoutant et je manqua de vomir . Puis je regarda les autres : poisons sur les armes au cas ou ,blessurs graves ,tètes de malheureux qui se retrouvent avec leur pire cauchemar ... Je reconnaisait les miliciens qui m'ont poursuivis et je me dis que je pourrait en profiter mais je vis les autres gardes , je me rappela les poisons , et surtout je savais qu'il fallait que j'economise mes forces .Alors j'attendis .
Ben pourquoi tu cause pas ?! t'a perdu ta langue ?! tous les futurs prisoniers gueulent d'habitude ! surtout quand ils m'ont pour geolier !! hahahaha!
ouais ben moi ch'uis pas du genre mauviette !
minou sort les griffes !! ffchh fkchh !!
enfer-me la!
hein ??
l'humour des geoliers est aussi pourri qu'eux c'est bien connu ...
Autours de moi des cellules partout mais aussi des bureaux , des cages pour monstres ,des portes vers les catacombes ...
ah ! on arrive ! vous deux ,vous le gardez le temps que sois libre pour lui...cela peut prendre plusieurs jours comme quelques heures...
Il dit ça et montrant du doigt 2 arbalètriers et s'en alla acompagné des autres gardes qui ,avant de s'en aller ,me jettèrrent dans une cellule humide...
bonne nuit mon coco! hahahahahah!!
en atterissant mes os firent un craquement écoeurant mélé au bruit de mes blessures qui se re-ouvraient...

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Mar 27 Déc 2011 19:51 
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Les gardes ne semblaient pas rassurés mais se détendaient en m'insultant . Moi je m'en fichais . Je cherchais un moyen de m'echapper .Passer entre les bareaux ? Trop étroit .
Tuer les gardes avec Morgharh ? ils me l'ont enlevé . Les corompre ? Ils m'ont enlevé ma bourse . Ma cape ,est-ce qu'ils me l'ont enlevés ? Non ils savent pas qu'elle est elfique .
Cool
Quoi ,cool ?! T'es content de crever ?!
Il est fou je te rappelle ...

Je l'etais . Voir les âmes m'a aidé a briser ma folie et ,avec ces morceaux ,reconstruire mon esprit .

Je ne pouvais pas m'echapper quand je suis à trois quarts morts .Alors je me fit un lit avec de la paille qui trainait et un oreiller avec ma cape .

Bonne nuit !

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Mer 28 Déc 2011 13:25 
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Quand je me réveilla au petit matin (enfin je ne savais pas quelle heure il était : la prison est souterraine) je vis que les gardes n'avaient pas bougé d'un poil ... Pour les énerver je dis :
Bien dormi ?!
Je savais qu'ils n'avaient pas dormi et c'est pour ça que je leur demandai .
Ah oui c'est vrai ,vous ne pouvez pas dormir vous devait me surveiller ... J'avais oublié ... Et ben moi j'ai très bien dormi !
Faites le taire !!
Puis je me tut ,non pas par ce que j'ai peur mais parce que j'ai trouvé une manière de m’échapper .Ma bourse et mon épée était juste à coté .Il y a des bouts de bois ,des cordes ,des pierres ,des os et d'autres babioles partout .
(Bieennn...)
Je commença à ramasser les cordes et à les mettre dans mes poches . Puis je pris un rat ,lui écrasa la tête et but longuement son sang . Je ne devais pas faire le difficile . D'ailleurs ,une fois le sang du rat écoulé ,je croqua dans son ventre et me nourrit un peu . J'étais heureux . Un plan venait de naître dans mon esprit . Un plan que les gardes n'auraient pu deviner . Un plan de fou furieux ...

Je commença à fouiller la pièce de fond en comble .
(Alors ... Voyons ce qu'ils y a de beau ... Des champignons ... Une pièce ... Un couteau rouillé ... Oh ,un morceaux de table ! Et un autre ! Avant il devait avoir une table ici ... Tiens la cellule continue par là ? Eh oui ... Oh un tabouret tout fendu ... Et ... Oh un squelette d'homme pendu ... Oh une chauve souris ... Oh une araignée ...
Hein ?! Un squelette d'homme pendu ?! Ah je vois à quoi sert le tabouret !
Tant pis ,j'ai mon plan !)

En effet,j'avais trouvé tout ce dont j'avais besoin ... Le Plan allait pouvoir commencer !
Eh toi ,le rat ,tu vas en faire partie !dis-je en attrapant l’intéressé .

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Mer 11 Jan 2012 16:43 
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En continuant de fouiller la pièce humide je découvris une dague nettement meilleure que le poignard à moitié cassé de tout à l'heure . Mais enfin j'avais compris que j'avais tout fouillé .Alors je me cacha dans le coin du pendu ,et je préparai une tisane froide avec les pseudo-plantes qui traînait un peu partout . Je bus et je garda le reste dans ce qui me sert de verre ,que je fermai d'un couvercle fait de bois et de tissus divers .Puis ,pour achever de récupérer mes forces ,je me rendormis ...
Je me reveilla presque aussitot et je commença le plan.
Je me cacha sous la cape tout en allant vers la grille . Avec un baton je pu atteindre ma bourse et la ramener . Elle était juste devant la grille ,sur un bureau .
Les gardes dormaient .


Plus tard ...

http://www.youtube.com/watch?list=PL3439C553C983062C&feature=player_detailpage&v=5ydghCK-8WI

Je court . Je dérape et je tourne . Les gardes continuaient a me courser . J'avais des dizaines de plans ,alors pourquoi ai_je choisi celui-ci ? Pourquoi ?

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Mer 4 Avr 2012 16:42 
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"Debout! Debout tas de loques!"

Concert de grognements et de protestations à moitié endormies.

"Bougez-vous le train! Je vous veux tous dans le hall équipés et prêts à partir dans cinq minutes!"

(Saloperie de sergent...)

"Boer! Magnes toi le fion! T'es de corvée aujourd'hui!"

Plusieurs crétins rigolèrent, dont le sergent: depuis que j'étais arrivé ici il y a de ça quatre ans, je m'étais cogné toutes les corvées du matin. Passer le balai, aiguiser les armes, nourrir les détenus...

Le temps de me lever en grommelant des insanités sur le sergent et sur sa mère, les autres couillons étais déjà partis et je me retrouvais à nouveau seul pour toute la matinée au poste de milice.

Les cuisines étaient vides, du point de vue humain comme du point de vue alimentaire. Les lourdauds (oui, j'adorais mes compagnons miliciens) étant partis avec toutes les vivres, ne me laissant ainsi qu'un malheureux morceau de pain et la bouillie que l'on servait habituellement aux prisonniers.
Je m'assis négligemment sur la seule chaise intacte de la pièce (les autres étant trop abîmées par les rixes entre soldats lorsqu'ils dépassaient la dose d'alcool raisonnablement conseillée) et entrepris de grignoter mon maigre repas...

Plus qu'un an. Plus qu'un an et je pourrais partir, laisser derrière moi cette maudite cité corrompue et pourrie jusqu'au trognon...
Dès mes débuts dans cette unité, j'avais entrepris d'économiser chaque part de ma solde qui n'était pas essentielle à ma survie.
Plus qu'un an et je pourrais me payer une place sur un bateau, quitter Exech et aller dans une autre ville ou, pourquoi pas, une autre île...
Je soupirais d'aise rien qu'en m'imaginant recommencer une vie sur des bases saines: finis les chapardages de mon enfance pour subsister, les pots de vins reçus et les meurtres commis par la milice...

(Autre chose quoi...)

Une fois repu (un bien grand mot pour un morceau de pain merdique), je partis vérifier l'endroit où je cachais mes économies. J'écoutais un peu pour entendre si quelqu'un arrivait (chose impossible, j'étais le seul milicien encore présent dans le poste) avant de déplacer le plus silencieusement possible une armoire (quand on a grandit dans Exech, la prudence excessive n'est jamais de trop). Juste derrière le meuble se trouvait mon trésor, situé dans un trou du mur: 400 yus, assez de quoi me payer une traversée en bateau rapide (l'argent que je mettrais de côté cette année me servirais pour subsister le temps que je trouve un boulot).

(Plus qu'un an...)

Satisfait, j'embarquais avec moi la marmite contenant le repas de nos "locataires" (les prisonniers du poste): une bouillie à base de nombreux légumes.

Je fis ma tournée à travers les cellules, la plupart étant vides, les autres ne contenant que quelques bagarreurs un peu trop enthousiastes qui finissait de dessouler dans nos geôles. Ceux-là prirent leur écuelles et partirent la déguster (ou la vider par terre de dégoût, c'est selon) au fond de leurs cellules sans dire un mot.

(La migraine sans doute...)

je m'apprêtais à repartir quand un grognement sonore se fit entendre dans mon dos: surpris, je dégainais mon épée tout en me retournant.
Rien.
Le son venait de la section des cellules pour "détenus dangereux". On devait en avoir reçu un la veille et on ne m'avait rien dit.

(Merci les gars...)

Je m'avançais lentement tout en poussant la porte de cette section, l'épée prête au cas où.
Les cellules étaient toutes vides... ou non. L'une d'entre elle semblait contenir quelqu'un au fond, à l'extrême opposé des barreaux.
Ce "quelqu'un" était une grosse bestiole poilue et puante, roulée en boule et dormant à même le sol.

(Un genre de brâtien, mais plus gros et... noir?)

Le, disons, "truc" ne semblait pas avoir envie de bouger et ne s'était même pas tourné dans ma direction lorsque j'étais arrivé.
Quelque peu rassuré par le comportement non hostile de notre nouveau pensionnaire ,je rengainais mon arme et me baissa pour ramasser l'écuelle qui lui avait sans doutes été donnée la veille. Elle était pleine.
Un mouvement d'air devant moi me fit lever la tête: "truc" était là, situé à quelques centimètres de moi, seulement séparés par les barreaux de piètre qualité de la prison. Quelques secondes lui avaient suffi pour parcourir les trois mètres qui nous espaçaient sans que je m'en rende compte.

(Crétin)

"Oh, mer..."

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Finalement le mieux dans un combat, c'est quand on est pas impliqué.







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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Jeu 5 Avr 2012 16:45 
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Localisation: Sur un foutu bateau
Je reculais dans un réflexe désespéré.

(Trop tard...)

La bestiole avait tendu une main griffue dans ma direction, me saisissant le col et avait entrepris de me soulever à la hauteur de son propriétaire.

Je glapis de terreur, comme un rat capturé par un chat (une comparaison étonnement appropriée) en sentant mes pieds quitter le sol. Je tentais vainement de dégainer mon épée, cette dernière étant coincée entre mon propre corps et les barreaux de la cellule, fixant avec des yeux dilatés par la terreur celle (ses formes l'identifiant clairement comme une femelle, un détail mineur dans une telle situation) qui, j'en étais sûr, allait me bouffer...

(Merdemerdemerdemerdemerde...)

J'étais maintenant juste à la hauteur des yeux de la créature, deux rubis éclatants d'une joie malsaine.
Je me débattis avec plus de hargne, ayant maintenant clairement identifié mon agresseur: une liykore noire, j'en étais certain. De toutes les foutues bestioles qu'on pouvait croiser sur Imiftil, il avait fallu que je tombe sur un exemplaire des pires machines à tuer de la création... Le plus étonnant étant que, justement, on n'est pas franchement censé en croiser sur cette île.

(Quelle chance, ah oui, vraiment...)

Une gueule garnie de crocs acérés s'avança en direction de ma tête, ayant juste la place de passer entre les barreaux de la grille de sa cellule...
Mes derniers instants risquent d'être extrêmement douloureux et peu esthétiques...

Moi qui m'étais toujours demandé ce que ça faisait d'être dévoré vivant n'étais finalement pas si pressé de le savoir.

(Plus qu'un an, putain, c'est trop con...)

J'étais tellement près de la gueule de la créature que je pouvais maintenant pleinement apprécier sa dentition (saviez-vous qu'un liykor adulte possèdait quarante-deux dents?) et profiter de son haleine digne de tous les charniers de l'enfer...

Je fermais les yeux.

(Ne pas se pisser dessus, surtout, avoir une mort digne...)

Une série de sons secs devant moi me fit rouvrir un oeil: elle rigolait.

(C'est ça foutue sadique, marre-toi tant qu'on y est...)

Elle fit alors une chose à laquelle je ne m'attendais pas: elle me reposa, non sans m'avoir laissé une léchouille sur la tronche.
Interdit, je la regardais me faire un clin d'oeil malicieux et retourner au fond de sa cellule.
Le message était clair: "je m'évade quand je veux, je te tue quand je le veux".

Quelque peu déstabilisé, je me baissais à nouveau pour ramasser l'écuelle encore pleine tout en lançant des regards nerveux dans sa direction.
Elle me regarda faire mais resta (à mon grand réconfort) à sa place.

Ne désirant pas en rester là, je me ressaisis quelque peu (je tenais plus du rat effrayé que du fier milicien).

"Pas bouger" lui lançais pour déconner. Ce n'est qu'après que je me rendis compte de la stupidité de ma réplique.

(Pousse pas ta chance trop loin mon gars...)

J'attendis avec anxiété qu'elle se rue sur les barreaux pour essayer de m'arracher la tête...

Un "wouf" enjoué me fut répondu.
Je décidais que, finalement, j'aimais bien la liykore: si elle ne m'avait pas tué maintenant, elle ne risquait pas de le faire ensuite.

J'étais d'ailleurs surpris; pourquoi ne m'avait-elle pas tué? J'avais les clés de chaque geôle. Il lui aurait suffi de m'égorger/étrangler/dévorer (entre autres options moins sympathiques), de prendre le trousseau sur mon cadavre encore chaud et de se barrer...

Laissant de côté ces questions sans réponses, je partis vaquer à mes tâches matinales.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Ven 13 Avr 2012 17:35 
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Les visites se poursuivirent ainsi toute la semaine, au moment de la distribution des rations aux détenus.
La liykore refusant toujours de s'alimenter, j'en avais déduis qu'elle était carnivore... Alors que la nourriture des prisonniers était uniquement composée de légumes.
Je pris donc l'habitude de piller la viande présente dans les cuisines en petites quantités afin d'éviter que cette absence ne soit remarquée.
Bien que d'abord surpris par le fait que ma nouvelle connaissance soit capable de parler (on m'avait toujours décris les liykors noirs comme des brutes sans cervelle), je pris rapidement l'habitude de m'installer à proximité de sa cellule lorsque j'exécutais les corvées habituelles: polir les armes, trier la paperasse traitant des nombreuses infractions de la journée (et croyez-moi, « nombreuses » est un euphémisme) afin de faire plus ample connaissance en échangeant de quelconques plaisanteries (paillardes ou non) ou en parlant de nos vies (d'où nous venions, nos ambitions,...).

Ce n'était pas la première fois que je faisais cela avec un prisonnier: il était simplement impossible pour moi d'avoir la charge d'un détenu dont je ne savais rien.
La plupart d'entre eux se montraient réticents à ce type de visite (me disant par la même occasion d'aller me faire foutre) mais pas la liykore. Loin de se défiler, elle se montrait même ravie de ces discussions (la solitude pèse à tout le monde, même aux machines à tuer de deux mètre trente).

Skula (j'appris son nom au cours d'un de ces "moment détente") avait été une "gladiatrice privée": une de ces guerrières se battant pour le plaisir des hautes sphères d'Exech contre les champions des maisons nobles rivales.

Elle fut capturée le jour de ses douze ans, lors de son rite de passage à l'âge adulte alors qu'elle traquait un ours pour ramener sa tête en guise de trophée et avoir droit à son "ol'rctar".

"Pardon?"

"Attends, il n'y a pas d'équivalent dans votre langue... Pour faire simple, on va dire le territoire de chasse-maison".

Elle grandit ainsi pendant six ans au milieu d'une race qu'elle méprisait, à peine bonne à être dévorée.

"Ca fait toujours plaisir à entendre, merci."

"Non mais toi je t'aime bien, c'est différent. Je te dévorerais qu'en dernier recours".

"J'apprécies le geste".

Au cours de ces années, elle commença à apprendre la langue commune à force de l'entendre parlée autour d'elle, abandonnant par la même occasion le langage des signes utilisés par sa race.

"T'es le premier à comprendre que je suis carnivore".

"Quand même, au bout de six ans, il avait pas compris ça ton maître?"

"Lui il préférait me voir engloutir les champions ennemis vaincus".

Je rigole.

"C'est une blague?"

"Non."

Je pâlis.

"Ca explique beaucoup de choses sur ton odeur."

Elle rigole à son tour.

"Skula?"

"Mhm?"

"Comment tu t'es retrouvée ici? Ton maître, tu l'as tué?"

Elle me fixe soudain de ses yeux de braise, d'un regard qui ne cille pas.

"C'est le milicien ou Boer qui pose la question?"

"Ca n'a rien à voir. Tu connais la loi sur les esclaves fugitifs?"

Silence.

"Ca va faire une semaine que t'es ici et personne ne t'as réclamée..."

J'inspire profondément.

"Tu seras exécutée dans deux jours".

Elle me regarde toujours mais son regard n'est plus aussi dur. A vrai dire, elle semble même détendue.

"Ben voilà qui fixe les choses..."

Je m'approche de sa cellule.

"Ecoute ma vieille, je te file les clés de ta cellule et tu te barres fissa avant que les autre crétins ne ra..."

Je ne peux pas finir ma phrase, en l'espace de quelques secondes Skula m'attire vers les barreaux.
La seule chose dont je me souvienne avant qu'elle ne m'assomme c'est d'un de ses foutus clins d'oeil.

(Pétasse).

***

Je me réveille sur le sol dur et froid de la cellule que j'étais censé garder. Mon nez pisse le sang et j'ai des courbatures à peu près partout...
Je roule sur moi-même, me retrouvant ainsi face à un plafond moisi et couvert de graffitis laissés par d'anciens prisonniers.

"Pétasse".

"Je suis toujours là, gardien." Sa voix insistant sur le dernier mot.
Je me tourne dans sa direction. La liykore est dans le couloir, la porte de la geôle grande ouverte avec mon trousseau de clé dessus.
Elle me sourit, révélant par la même occasion une rangée de crocs aiguisés.
Toujours aussi imprévisible, c'est elle qui m'aide à me relever.

"Tu devrais franchement mettre un pagne... Tu t'es pas barrée?"

"C'était juste une démonstration... Tu vois, je n'ai pas besoin de ton aide pour m'évader."

Je m'essuie le nez.

"Une démonstration orale aurait suffi..."

Elle me raccompagne dans le couloir en rigolant, refermant la porte de sa cellule dans mon dos.

"La vrai évasion c'est pour ce soir. Repose-toi et sois en forme... Ce serait dommage de ne pas en profiter.

Elle me lance le trousseau de clé que je rattrape en grommelant.
Ce soir, la milice d'Exech va se prendre une branlée et non des moindres...
Face à cette liykore, nous sommes en sous nombre.

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Finalement le mieux dans un combat, c'est quand on est pas impliqué.







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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Dim 29 Avr 2012 19:50 
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[:attention:] RP un peu violent (mais pas trop quand même) [:attention:]

A vrai dire, je n'arrivais toujours pas à trouver le sommeil quand l'alerte fut donnée.

Pour ce que j'en entendais depuis les dortoirs, un homme avait rejoint la cloche à proximité des cachots et l'agitait frénétiquement.
Il continua ainsi pendant deux ou trois secondes supplémentaires avant que le son de la cloche ne cesse brutalement, rapidement suivit d'un cri d'agonie.

Cela ne signifiait qu'une chose: un prisonnier (ou plutôt une prisonnière pensais-je avec un sourire) s'était échappé.

Toujours courbaturé par la "fausse évasion" de Skula, je rejoignis en courant un groupe de miliciens s'équipant à la hâte de pavois que nous utilisions lors des émeutes, des mutineries de prisonniers et autres évènements aussi désagréables que courants à Exech: à cet équipement venait s'ajouter un gourdin et un casque à visière (sans compter notre armure et notre épée réglementaire).
Le poste de milice résonnait maintenant de bruits de combats qui à l'oreille semblaient provenir de directions différentes. Quoi qu'ai fait Skula, je commençais à douter du fait qu'elle s'était évadée seule.

Le groupe que j'avais rejoint se composait de cinq miliciens qui avaient du mal à cacher leur appréhension: la menace n'était pas clairement identifiée et un nombre inconnu de détenus parcourait les sombres couloirs du bâtiment.
Tant qu'ils n'atteignaient pas l'armurerie, il y aurait un espoir de les repousser... Dans le cas contraire, on n'aurait qu'à espérer que le "nombre inconnu" ne dépasse pas la dizaine d'individus, sinon... Mieux ne valait pas y penser.

Mais ce n'était pas cela qui inquiétait ces soldats aguerris; nous avions une liykore noire en liberté dans les couloirs en pleine nuit. On ne pouvait imaginer de scénario plus catastrophique.

Pour ma part, je m'en foutais royalement: Skula ne me ferait pas de mal ou, tout du moins, à sa manière (j'entends par là qu'avec un peu de chance je serais en vie le lendemain avec trois côtes cassées et un bras brisé).

Avec les cinq types, nous nous dirigeâmes en direction des geôles, bien décidés à faire le point sur la situation et à trouver des renforts.
Un bourdonnement se fit entendre dans notre dos et l'instant d'après, l'homme à côté de moi s'effondra, une flèche plantée dans la nuque à l'endroit où ni son casque, ni son armure ne le protégeait. Avant que son corps n'eut touché le sol, un autre homme l'avait rejoint dans la tombe, une flèche dans le cou alors qu'il se tournait pour voir notre agresseur.

Au fond du couloir que nous venions de quitter, se dressait un elfe qui nous visait avec un arc qu'il avait dû récupérer sur le cadavre d'un milicien. Il portait à sa ceinture une épée magnifiquement ouvragée, sans doute son arme à lui cette fois-ci.

Une autre flèche fila dans notre direction mais le soldat visé la para avec son bouclier.

Nous, les quatre survivants, dégainâmes nos épées et nous jetèrent sur lui dans un cri
de guerre inarticulé.

(Trente mètres...)

Isaak, le milicien qui chargeait à côté de moi se pris une flèche dans la jambe et s'effondra dans un hurlement.

(Vingt mètres...)

La flèche suivante m'était destinée mais se ficha dans mon plastron. Elle ne le traversa pas mais l'impact me coupa le souffle, me ralentissant alors que les autres continuaient de charger.

(Dix mètres...)

L'adrénaline s'empara de moi et je partis d'un grand rire hystérique. La flèche était toujours plantée dans mon armure et refusait de la quitter. D'un coup d'épée, j'en coupais la hampe tout en continuant de courir.

L'elfe lâcha son arc et dégaina son arme, se campant solidement sur ses jambes pour nous faire face.

(Trois contre un, pauvre imbécile. Tu es mort)

Je haïssais les elfes et je les haïrais toujours. Tout en eux m'irritais: leurs manières hautaines, leur sentiment de supériorité envers les autres races, leurs corps androgynes que certains trouvent magnifiques... Et ces ridicules oreilles pointues. Affreuses oreilles pointues... Je me fis la promesse de les lui faire bouffer à celui-là.

Et pourtant: je n'avais jamais eu la moindre once de racisme envers le moindre peuple (ce qui était d'après moi ma plus grande force). Mais pas pour les elfes, pas depuis qu'Iriel m'avait volé Runat'...

Nous percutâmes de plein fouet l'elfe qui avait trop lent à s'écarter, boucliers en avant, puis nous nous fendîmes à l'unisson comme lors des entraînements. L'elfe bondit et s'écarta avant que nos lames ne l'atteignent. Il contre attaqua, son arme décrivant un arc devant lui, nous forçant à reculer pour éviter d'être blessés.

Le combat se rompit pendant quelques secondes, les deux camps se fixant comme chiens de faïence, attendant une ouverture pour attaquer.
On continuait d'entendre Isaak gémir dans notre dos, la flèche toujours plantée dans sa cuisse. Le bruit des combats dans le poste s'était encore accru, comme s'ils se déplaçaient dans notre direction: le choc des armes, les cris des combattants et le râle des blessés se faisant maintenant entendre dans chaque couloir annexe.

L'homme à ma gauche, Deric, fit une erreur qui fut sa dernière: il jeta un rapide coup d'œil en direction d'Isaak.

L'elfe se jeta sur lui et sa lame lui trancha la gorge.

Le malheureux tomba à genoux, ses mains cherchant à comprimer l'horrible blessure. Il émit un gargouillis étranglé avant de s'effondrer complètement dans un grand bruit de métal, son armure heurtant les carreaux du sol.

Isaak hurla, appelant le nom de son ami qui ne lui répondait plus, se vidant de son sang. Dites ce que vous voulez de la milice d'Exech; mais pour chaque dizaine de salopards qui la compose, il y a un type bien. Deric était de ceux-là. S'il s'était engagé dans la milice, c'était pour fuir un passé trouble et tenter de l'oublier.

Mais c'était avant et Deric n'était plus.

L'elfe rit alors de façon méprisante, comme s'il venait d'écraser un moucheron sans importance:

"Et maintenant? A qui le tour?"

Le dernier milicien en état de se battre, Rael, était à deux doigts de tourner les talons. Il fallait lui remonter le moral sinon, c'en serait fini de tous deux: je n'étais pas assez fort pour vaincre l'elfe seul et il nous tuerait dès que nous ferions mine de nous enfuir.

Les lamentations d'Isaak et les bruits de lutte emplissaient maintenant le couloir. Je vis même derrière l'elfe des miliciens tentant de contenir des ex-prisonniers qui les attaquaient avec des armes diverses, allant de l'épée au tesson de bouteille.

Je me remis en garde, levant mon bouclier et lui répondit d'une voix plus forte que je ne l'aurais voulu, tellement chargée en haine et en mépris que je m'étonnais moi-même:

"Moi. Et je t'assure que c'est avec un grand plaisir que je débarrasserai Imiftil et ma ville de ta lamentable existence, elfe."

Je crachais presque le dernier mot.

L'autre me dévisagea sous un œil nouveau, comme s'il jugeait que finalement la proie se défendait un peu plus que prévu.

"Comme tu voudras, humain."

Il se remit en garde avec nonchalance, certains de sa victoire.

"Rael, prépares-toi."

L'autre milicien m'obéit sans protester (chose qu'il aurait faite avec beaucoup d'entrain d'habitude), son moral quelque-peu restauré par mon sang-froid. Pour ma part, je me pisserais volontiers dessus mais n'en montrais rien.

Rael se mit en position et leva son pavois, prêt à m'épauler pour le combat à venir. Ses yeux luisaient de peur et de colère à travers sa visière tandis qu'il fixait l'elfe.

"Maintenant?"

"Maintenant!"

Nous le chargeâmes à l'unisson, le forçant à reculer. Il tenta un coup d'estoc afin de m'empaler sur sa lame mais Rael le percuta avec son bouclier.

"Pour Deric et tous les autres! Vengeance!" hurla-t-il comme si c'était un mantra l'empêchant de paniquer; on percevait d'ailleurs une note d'hystérie dans sa voix.

L'elfe fut un moment déstabilisé par l'attaque et j'en profitais pour lui lacérer le bras gauche.
Un sang pourpre jaillit, bien plus clair que celui d'un humain et l'elfe recula vivement. Il me fixa comme si je l'avais violé.

"Personne n'a jamais... Maudit fumier!"

Il contre-attaqua avec une force dont je ne l'aurais jamais cru capable, laminant peu à peu mon pavois de son épée.

"Meurs! Meurs! Meurs!"

Il avait perdu tout semblant de flegme, ses pupilles dilatées par la rage qui l'habitait et ses cheveux flottant autour de lui telle une tornade... Il était effrayant.

Il fallait en finir au plus vite avant que je ne perde le contrôle de ma vessie ou de l'un de mes membres.

Mon bouclier se fissurait sous ses assauts répétés et je faiblissais, mes muscles tétanisés par l'effort mobilisé pour lui faire face.

Rael revint à la charge arme levée, prête à s'abattre sur l'elfe.

Ce dernier se retourna à une vitesse hallucinante et d'un geste ample le décapita.

"Dégages!"

Le corps sans tête continua sur son élan avant de tituber et de tomber sur le dos.

"Non!!!"

Je me ruais sur l'elfe qui avait à peine terminé son attaque. Je n'avais plus d'armes, les ayant abandonnées: trop lourdes pour mon idée et, de toute façon, je n'avais aucune chance contre lui en combat régulier.

Ses yeux s'agrandirent de surprise lorsqu'il me vit arriver. Un centième de seconde plus tard, je fus sur lui.

Le choc le souleva du sol mais cette fois-ci, je ne comptais pas le lâcher.

Nous nous battîmes au sol tel des chiffonniers. Un coup de tête de ma part lui brisa le nez. Je le rouais de coups pour Isaak, Deric, Rael et les deux autres. Ils ne m'aimaient pas, je ne les aimais pas mais nous avons servis ensemble pendant quatre ans dans la milice: ça tisse des liens.

L'elfe ne pouvait se défendre, son arme inutile dans un combat aussi rapproché... ma supposition s'était avérée juste: l'elfe avait un redoutable niveau d'escrimeur mais ne connaissait rien au combat sans arme alors que j'avais pour moi l'expérience d'un enfant des rues, devant se battre pour sa survie bien avant de rallier les miliciens.

Il ne restait pas inactif pour autant mais ses poings ne rencontraient que mon armure: les miens par contre s'en donnaient à cœur joie.

Ce n'est que quelques minutes après que je me rendis compte que je rossais un cadavre.

(Nous avons vaincu un elfe... Impossible...)

Je m'effondrais contre un mur, le corps soudain parcouru de tremblements. J'étais épuisé, couvert de sueur et de sang... Je me répugnais moi-même.

(Comment des types normalement constitués peuvent-ils aimer ça?)

L'elfe était défiguré, sa "beauté" passée ayant complétement disparue. Il abordait à la place un masque d'ecchymoses et de plaies béantes.

Il était hors de question de m'accorder le mérite de mes camarades tombés: sans eux, rien n'aurait été possible.

Tout en me relevant, je pris le pavois de Rael (le mien étant en miettes) et récupéra mon épée.

Tous étaient morts, Isaak ayant péri d'une hémorragie... Je ne croyais en aucun dieu mais prononça malgré tout une prière pour eux, ils l'auraient voulu.

Les combats continuaient toutefois et c'est le cœur miné par le remord que je rejoignis un nouveau groupe de miliciens bien plus conséquent, ses membres fermement déterminés à "nettoyer" tout le poste.

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Dernière édition par Vilnish le Dim 20 Jan 2013 13:23, édité 10 fois.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Exech
MessagePosté: Ven 4 Mai 2012 10:53 
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Le groupe était composé d'une vingtaine d'individus lourdement armés et prêts à en découdre, dirigés par une figure emblématique de la milice: le capitaine Ellias.

Cet homme avait formé personnellement chaque nouvelle recrue, s'assurant ainsi sa loyauté indéfectible et renforçant ses capacités martiales par la même occasion... Mais pas seulement.
Ellias n'a pas atteint son grade en se tournant les pouces ou en étant bon avec ses hommes (nous sommes à Exech, ce genre de choses n'a pas cours ici) mais en magouillant et en faisant disparaître ses rivaux, réels ou imaginaires (une chute dans les escaliers pour s'empaler sur sa propre épée est toujours tragique).

Outre ses capacités "politiques" et son talent certain pour la "promotion par désistement", le capitaine était aussi un redoutable meneur d'hommes.

Il y a cinq ans, il matait une insurrection d'esclaves. Un an après il maîtrisait un minotaure en furie avec trois de ses soldats. Plus récemment, il mettait fin aux agissements d'une bande de pillards garzoks en tuant en combat singulier leur chef...

Et enfin aujourd'hui, il s'apprêtait à endiguer une mutinerie de prisonniers. On devient rarement officier de la milice par hasard, et encore moins par corruption (même à Exech): cet homme avait la bataille et le commandement dans le sang.

(Si avec ça il ne monte pas en grade...)

L'officier me vit arriver et se tourna dans ma direction:

"Ah! Toujours en vie Boer?"

Il m'adressa un sourire qui me fit froid dans le dos. Cet homme ne m'aimait pas.

Depuis mes premières classes, Ellias avait vu en moi un rival potentiel (sans doute à cause de sa paranoïa: je vois mal en quoi je puisse être une menace pour quelqu'un) car, selon son goût, je pensais trop à long terme (chose peu courante parmis les miliciens du rang, ces derniers se contentant de ripailler ou de se battre entre eux).

En bref, si l'on suivait son raisonnement, je tenterais de le lui ravir sa place parce-que je pensais à planifier mon avenir... Ce type ne s'encombrait d'aucune logique et encore moins d'une morale. Enfin, je pense que lorsque l'on atteint son poste, on peut se donner le droit d'être un peu mégalo...

"Allez! Flint! Herac! Laissez passer le nouvel arrivant!"

Je déglutis difficilement: le capitaine venait de m'offrir une place en première ligne (un "aller simple" dans le jargon des miliciens) pour faire front aux émeutiers, espérant par la même occasion se débarrasser de moi.

Même si ma tête se disait (héroïquement) que je ne lui ferais pas ce plaisir, le reste de mon corps gueulait lui le contraire: chaque centimètre carré de ma peau exposée (celle non couverte par l'armure) souffrait de blessures mineures dues au combat contre l'elfe.

"Boucliers!"

Sans réfléchir, conditionnés par notre entraînement, nous levèrent à l'unisson nos pavois et nous disposèrent en quatre rangs de cinq personnes (la largeur du couloir n'en permettant pas plus).

Une meute de prisonniers se ruait vers notre formation, certains armés seulement de leurs mains nues, d'autres avec les armures et équipements ramassés sur les morts.

"Lames au clair!"

Vingt épées sortirent de leurs fourreaux dans un même tintement métallique. L'heure n'était plus à faire dans la dentelle, l'insurrection ayant gagnée l'ensemble des détenus. Il y allait avoir des morts. Beaucoup. Si je ne faisais pas attention, ce sera mon équipement qui irait vêtir un insurgé pendant que je pourrirais à même le sol.

"Préparez-vous!"

Je me raidis sur mes appuis, prêt à encaisser la charge de nos anciens locataires avides de liberté.

Ils étaient trop nombreux... Beaucoup trop nombreux... Le sol semblait trembler sous leurs pas. Leurs hurlements de colères et cris de guerre étaient tels qu'il auraient pu à eux seuls renverser des montagnes.

J'avais envie de m'enfuir, de m'éloigner de toute cette folie mais c'était inutile. Les hommes de la seconde ligne nous collaient de près et aucun mouvement en arrière n'était possible. Seulement la victoire ou la mort: "l'aller simple" prenait tout son sens.

(Magnifique. Je vais mourir.)

Ils s'écrasèrent contre nos rangs, nous faisant reculer de quelques mètres.

(Tenir! Tenir!)

Derrière nous, Ellias beugla:

"Poussez!"

C'était partit; à partir de maintenant nous pouvions seulement avancer en espérant briser leur formation et par la même occasion leur moral.

Sous les cris d'encouragement d'Ellias, nous tentâmes une première poussée. Malheureusement, le nombre d'hommes en furie en face de nous nous empêchait toute percée.

Nous étions trop proches (insurgés comme miliciens) pour pouvoir manier nos armes. L'unique moyen de prendre l'avantage était de se dégager au moins un mètre "d'espace vital" ou bien de renverser leurs premières lignes afin de lancer une "contre-charge" et de terrasser nos adversaires dans leur débâcle.

Des mains s'agrippèrent à mon bouclier et tentèrent de me le faire lâcher. Je réussis à tenir bon mais à peine, risquant à tout moment de me faire happer par la foule.

Un milicien n'eut pas cette chance et disparut dans la marée de corps, ses appels à l'aide couverts par le vacarme ambiant.

Personne n'avait tenté de le retenir, même pas ses amis.

Si on avait seulement essayé, les détenus auraient pénétrés nos lignes et c'en serait fini de nous. C'est moche, mais c'est les dures lois de la guerre.

"Poussez!"

Il y eu quelques minutes de flottement; chaque groupe tentant de repousser l'autre avant que la malnutrition et la fatigue des prisonniers ne pèse en notre avantage: ils étaient épuisés par tant d'efforts alors que nous commencions seulement à transpirer (sauf moi, déjà crevé de mon combat précédent).

Nous avancions, centimètre par centimètre puis ensuite mètre par mètre alors que leurs forces dimunuaient et qu'ils perdaient inexorablement du terrain.

"Poussez!"

Un pas.

"Poussez!"

Deux pas, les hommes qui me faisaient face commençaient à tituber sur leurs appuis, ceux derrière eux les gênant dans leurs mouvements.

(Le nombre n'est pas toujours un avantage bande d'enfoirés...)

"Poussez!"

Trois pas. Dans un grognement d'effort, je fis trébucher l'insurgé qui me faisait face, entrainant avec lui deux de ses compagnons d'armes dans sa chute.

Un espace se dessinait entre les deux camps... Encore un peu et la victoire serait assurée.

"Poussez!"

Leur première ligne fondait comme neige au soleil tandis que la confusion se répandait dans les rangs arrière.

"Chargez! Je payes la tournée à tous ceux qui sont encore en vie demain matin!"

Les miliciens se ruèrent en avant tels des fauves, ivres de meurtres et de sang.

Je fonçais à leurs côtés, beaucoup moins enthousiaste.

Mon épée trancha les jarrets d'un homme en déroute.

(Putain! Encore un an et je disparaîtrais! Fini les meurtres et la corruption! Je laisserais tout ça derrière moi et je...)

Un coup monumental à la tête coupa court au fil de mes pensées et à quoi que ce soit d'autre. Je vis mon agresseur, un jeune homme totalement effrayé et à l'air aussi perdu que moi. Il maniait une épée couverte de sang. Mon sang.

Je tentais faiblement de lui sourire tandis que je sombrais dans l'inconscience...

(Ellias, mon salaud... T'as bien réussi ton coup cette fois-ci...)

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