Un collier pour les gouverner tous - Chapitre VIIIUn collier pour les gouverner tous
Chapitre IX
Les deux femmes lâchèrent leur emprise et il se releva, touchant le collier ayant fusionné sous sa fourrure avec une soudaine fierté. L'alcool n'avait plus aucune emprise et tout son esprit et sa mémoire était revenu, avec en prime une forme olympienne.
"Comment est-ce que j'ai pu me passer de ça aussi longtemps?", se dit-il à voix haute sans faire attention à ce qu'il se passait autour de lui.
Il se sentait aussi soudainement investi d'une importance neuve, lui qui était ordinairement si content de son insignifiance.
Faisant fi de ces anciens compagnons, il avait tout de même appris à aimer Henehar et ses habitants. En particulier Eir, qui habitait à quelques maisons de là. Avec cette prolifération soudaine de surhommes surpuissants, il ne fallait pas être un génie pour comprendre que la ville risquait, dans cette excitation d'un pouvoir nouveau, d'être mise à feu et à sang et ça, il ne pouvait l'accepter. Il fallait partir avec un maximum de ces porteurs de collier, et vite.
"File ce collier à quelqu'un capitaine glaçon. Moi, j'me casse de cette taverne de fou. Et si tu veux être soigné gamin, tu ferais mieux de m'suivre.", annonça-t-il soudainement comme s'il était un leader-né.
Il enchaîna en haussant d'un ton, vers le reste de la taverne :
"D'ailleurs, y a un bateau au port, prêt à partir, qu'a besoin d'un équipage. La condition pour embarquer, c'est de porter un d'ces colliers. Il quittera le port dans deux minutes, alors on s'grouille !"Il se tourna brièvement vers la Phalange de Fenris, lui empoigna l'épaule et lui lança avec un regard noir :
"Et toi aussi tu viens Utgar, Henehar n'a plus besoin de toi."Aussitôt dit, il quitta la taverne.
Il éclipsa totalement son équipement, maintenant totalement convaincu de la suffisance de sa force nouvellement acquise. Il se sentait tellement enivré par cette puissance qu'il aurait pu soigner une armée entière en plein combat.
D'un bon pas, il avança jusqu'au port, inquiet de croiser un malheureux et honnête milicien qui perdrait sa vie s'il se mettait en travers de la route d'un de ces nouveaux surhommes...
Un collier pour les gouverner tous - Chapitre X
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Playlist de Mercurio
A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !
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Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi