L'Univers de Yuimen déménage !

Gamemaster2 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 15:46 **Messages:** 13910

Route entre Kendra-Kâr et Caix Imoros

Les forêts de l'Atha Ust

Description du voyage à pied et/ou sur monture :

Le voyage entre Kendra-Kâr et Caix Imoros est long et semé d'embûches. Vous traverserez premièrement les verdoyante plaines Kendranes, avant de vous enfoncer dans ses forêts qui mènent aux duchés des montagnes. Par delà ceux-ci, il vous faudra vous orienter parmi le dédale de cols des montagnes Naines avant de pénétrer dans les sombres forêts de l'Atha Ust. Enfin vous atteindrez la sinistre cité de Caix Imoros, entre les forêts et l'océan.

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent de Nirtim

(Postez ici vos trajets de voyage entre les deux villes)

Sienna

- Poste précédent -

Le départ !

Nuit/Jour1

Il fallait huit jours pour arriver à la cité blanche, la route ne faisait que commencer. Nous suivions le chemin qui menait à Kendra Kâr depuis presque deux heures, maintenant et pas un mot n’avait été échangé depuis le début. Adrennor tenait les rênes de son cheval et lui chuchotait parfois à l’oreille. Je ne savais pas ce qu’il lui racontait, mais je me doutais qu’il se moquait de moi et partageait ses pensées avec son destrier. Moi je marchais de l’autre côté d’Estelmist un peu en avant de l’animal et son maître. La végétation avait peu à peu prit de la superficie, les arbustes rachitiques gagnaient de la hauteur et les cailloux qui recouvraient la majorité du sol laissaient leurs place à de l’herbe. La nuit était déjà bien entamée quand le départ avait été amorcé, l’obscurité commençait à disparaître.

« Êtes-vous fatigué dame Sienna? »

Je me retournais tout en continuant à marcher, le silence de la route venait d’être brisé. Je réfléchis un moment, l’excitation me gagnait toujours dissimulant le sommeil qui commençait normalement à faire surface à cette heure.

« Non, mais le jour va bientôt se lever nous devrions nous arrêter bientôt. »

« Vous savez qu’à Kendra Kâr les gens ne vivent pas la nuit? Si vous voulez vous intégré à leur mode de vie, vous devriez changer vos horaires pendant le voyage. »

« Je n’y avais pas pensée… Vous avez raison si on campe plus tard nous nous habituerons doucement aux horaires humaines. »

« Bien, faisons encore quelques heures de marche et quand vous n’en pourrez plus faites-moi signe et nous monterons le campement. »

J’acquiesçais et me retournais pour voir devant moi. Je ne sortais jamais pendant le jour et encore, nos souterrains masquaient une bonne partie de la lumière du soleil. Je rabattais le capuchon de ma cape sur ma tête assez pour qu’il couvre mes yeux de la lumière et pour me permettre de voir.

Nous marchions encore quelques heures avant de bifurquer du chemin et de trouver un endroit discret pour une halte. Nous n’avions pas besoin de feu, même si le matin restait frais pendant le jour la chaleur montera. Les buissons s’étaient transformés en arbres, nous campions à l’entrée de la forêt. Notre camp n’était pas très sophistiqué, à l’ombre d’un arbre nous avions étendu des couvertures à même le sol qui nous servirons de lit. Adrennor s’occupa d’Estelmist, puis il déclara qu’à cette distance monter la garde était encore inutile, il se coucha ensuite sur sa couverture et ferma les yeux. Le sommeil m’avait rattrapé, je m’étendais sur ma couverture et sombrais dans un sommeil profond sans plus attendre.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Nuit/Jour2

Lorsque j’ouvris les yeux un homme me secouait doucement afin de me réveiller. Je mis un certain temps avant de comprendre où je me trouvais et qui il était, puis je me rappelais son rôle de guide et le voyage que j’entreprenais. La nuit était déjà tombée et un feu faisait rôtir la viande que j’avais mise dans mon sac. À voir la mine de mon guide, je ne doutais pas que nous allions partir le plus tôt possible. Je me levai et allai voir l’état de cuisson de la viande. Mon estomac grondait, je n’avais pas beaucoup mangé la veille, trop excitée par le départ. Je saisis un des piques et observais la nourriture qui était dessus, elle était cuite à point et prête à se faire dévorer. Je soufflais dessus afin de la refroidir et de pouvoir la manger sans me brûler la langue. Adrennor fit de même avec l’autre brochette. Nous mangions puis remballions notre minuscule campement. Il était déjà l’heure de se remettre en route. En fourrant ma couverture dans mon sac, je remarquais un éclat de lumière au fond. J’y plongeai la main et en ressortis une bague à l’effigie d’une araignée. C’était sans doute Alaena qui l’avait glissée dans mon sac à mon insu. Je me la passai au doigt et la remerciais mentalement de ce présent. Nous retrouvions sans mal le chemin et continuions notre voyage en nous enfonçant dans la forêt.

Plus nous nous enfoncions dans la forêt, plus le paysage devenait lugubre et sinistre. Encore une raison qui dissuadait les étrangers de venir séjourner à Caix Imoros, ça et notre grande hospitalité. Sans compter que les forêts qui entourent notre ville grouillent de gobelins et d’orques. Je crois que je méprisais encore plus ces espèces que les humains. En pensant à cela je jetais un coup d’œil à mon guide, il était à moitié humain en plus d’être un mâle. La chance n’était pas avec lui ou Valshabarath avait voulu le punir pour son impureté. J’étais tout de même curieuse de savoir comment il avait survécu tant d’année parmi les shaakts avec son attitude. Alors, je lui posais la question, brisant ainsi le silence qui s’était installé depuis le début du voyage.

« Dites-moi, vous avez toujours vécu à Caix Imoros? »

Il mit un certain temps avant de répondre.

« Non. »

« Alors, ou étiez-vous avant? »

Encore une fois, il sembla agacé, mais il répondit tout de même.

« À Darhàm. »

« Et vous viviez avec vos parents? Ça a dû être dur de vous intégrer à Caix Imoros? »

« Dites-donc, vous en posez des questions dame Sienna! Si je voulais vous révéler ma vie je le ferais de par moi-même. »

Son arrogance me faisait grincer des dents, mais je ne le laissais pas paraître et continuais de lui poser des tonnes de questions, auxquelles il répondait que très brièvement. J’appris ainsi plusieurs chose à son sujet, mais pas autant que je l’aurais voulu et il ne répondait pas à ce qui le touchait de trop près. J’appris sur lui que sa mère était humaine, une varrockienne et son père était un shaakt et qu’il était leur unique enfant. Il avait déjà voyagé et connaissait bien la route que nous suivions.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Nuit/Jour2 Suite

« Vous savez, je me rappelle ce que vous avez dit à la taverne. »

Il m’adressa un bref regard, je voyais que le sujet n’allait pas lui plaire, mais je continuais.

« Qu’avez-vous fait pour être redevable à ma mère? »

Adrennor Elerossë se figea, je m’arrêtais également.

« Je sais qu’elle magouille beaucoup de choses, et… »

« Silence. »

« Quoi, vous ne voulez pas me répondre? »

« J’ai dit silence! »

« Qu’est-ce qu’il y a? »

Je croisais les bras, mécontente de sa réponse et de son comportement soudainement contrôlant. Au moment où j’allais lui demander ce qu’il lui prenait, j’entendis une flèche siffler près de nous et se ficher dans un arbre.

« Mettez-vous à l’abris! »

Je me retournais pour voir un gobelin qui tenait un arc un peu plus loin sur le chemin. Il n’était habille avec cette arme de jet, vu qu’il nous avait manqué à cette distance, mais je n’hésitais pas à suivre l’ordre de mon guide. Je me précipitai vers le bois et me dissimulai derrière un buisson bien touffu. J’écartais quelques branchages tremblante et curieuse de voir la suite. J’étais également inquiète, deux de ses congénères sortirent de la forêt et s’élançaient sur le sentier. Je vis Adrennor sortir de la sacoche d’Estelmist une dague, puis le faire s’écarter du sentier tout en surveillant les deux créatures immondes et le piètre archer.

Le sekteg qui était armé d’un grand couteau rouillé s’approcha l’arme en l’air et prêt découper mon guide. Heureusement, celui-ci bloqua le coup qu’on lui portait avec sa dague et frappa le gobelin de son poing libre. Il tituba, mais resta sur ses deux petites pattes rabougris. Il n’était pas content et allait se venger. Il chargea à nouveau, mais encore une fois Adrennor le bloqua et le fit tomber d’un coup de pied.

Un hennissement me fit tourner la tête en direction d’Estelmist, le second gobelin tentait de monter sur le cheval, mais il n’y arrivait pas. La petitesse de son corps lui faisait défaut pour chevaucher la majestueuse bête. Hors, malgré qu’il ne l’atteigne pas, il maltraitait le quadrupède en essayant de lui monter dessus. Je n’aimais pas ça, je devais venir en aide à Estelmist. Près de mon buisson, je distinguais une branche morte qui semblait assez solide et résistante en plus d’avoir une bonne taille. Je m’en emparais et me dirigeais à pas de loup vers l’ignoble créature. Une fois derrière elle, je soulevais mon bâton dans les airs et l’abattais avec toute la force que j’avais sur sa tête disproportionné. Le sekteg s’écroula, il ne m’avait jamais vu arriver, trop occuper à essayer de voler notre monture.

J’étais fier de moi, j’avais mis hors d’état de nuire un infâme gobelin! Le combat n’était pas terminé, le sekteg qu’affrontait Adrennor s’avérait être un peu plus intelligent que celui-là et il restait l’archer. Bien qu’il soit incompétent, il restait dangereux pour nous avec son arc et ses flèches. Je laissais tomber mon bâton et d’un mouvement qui ne se voulait pas expert, je montais sur Estelmist. L’animal était docile, encore une chance pour moi. Je pris les rênes et ordonnais à la bête de foncer sur le sentier. Mon but était de piétiner le gobelin, le cheval devait bien faire cinq fois sa grosseur, il n’aurait aucun mal à l’écraser. Je me tenais maladroitement sur la selle et agrippais les guides si fort, que mes jointures en devinrent blanches. La bête fonçait comme je le lui avais ordonnée, je voyais le gobelin en avant de nous, trembler et décocher une flèche. Son tir fut beaucoup trop haut, car il trébucha en reculant, et la flèche alla se planter dans le sol derrière nous. Personne ne fut blesser par sa maladresse, mais lui se fit percuter par la bête sombre. Il revola un peu plus loin, inconscient. Le cheval ne s’arrêtait pas, je n’avais pas encore pris conscience que je devais tirer sur les rênes pour cela. Je l’arrêtais et lui fis faire demi-tour. À ce moment, j’entendis Adrennor pousser un cri de douleur, puis une plainte aigue qui venait de la créature qu’il pourfendait.

Lorsque j’arrivais à lui, je sautais en bas du destrier, heureuse de retoucher le sol et allais lui porter secours, mais il n’en avait plus besoin. Le sekteg gisait à ses pieds dans une mare de sang qui se formait lentement. Je ne fus pas dégouté, ni écœuré à la vue de ce sang qui se répandait, j’y restais indifférente. J’avais vu du sang couler plus d’une fois et ce n’était pas celui de stupides gobelins. Je regardais mon guide récupérer sa dague dans le dos de la créature morte et essuyer le sang qui la souillait sur les vêtements en lambeaux du gobelin.

« Est-ce que ça va, je vous ai entendu hurler? »

« Cette saloperie m’a mordu! »

J’en restais pantoise, je ne croyais pas que ces créatures étaient si primitives. Elles ne faisaient qu’attiser le mépris que je leur portais. Bien qu’en cas désespérer j’aurais sans doute fait la même chose. Adrennor s’assit et souleva son pantalon révélant un mollet meurtri par les dents acérées du sekteg. Un cercle de points rouges recouvrait sa jambe, il en retira même une dent pourrie qui était resté coincé dans sa chair.

« J’ai même une de ses dents! » S’écria-t-il tout en me la montrant comme s’il s’agissait d’un trophée.

« Avec ça j’ai toute les chances que ça s’infecte! » Grogna-t-il en jetant la canine plus loin.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Nuit/Jour2 Suite

Je ne savais pas tellement bien que faire, je pouvais le laisser avec sa morsure de gobelin infectieuse et je pouvais le soigner. Mais je ne voulais pas qu’il sache que je n’étais qu’une infidèle de Valshabarath! Mon esprit était torturé entre lui venir en aide et le laisser comme ça. J’avais le pouvoir de le guérir, alors pourquoi ne pas le faire? Tant pis s’il apprenait mon secret, je ne serais pas comme toutes les autres cruelles et sans pitié.

« Ça va, la vue du sang ne vous gêne pas trop? Car vous avez un air bizarre. »

Il s’apprêtait à se faire un bandage avec les vêtements du gobelin, il serait alors sûr et certain que sa morsure s’infecterait. Je m’agenouillais à ses côtés et l’empêchai de se bander la jambe. Je plongeais mes yeux dorés dans la glace des siens, à la recherche de sincérité.

« Je peux vous aider, mais vous devez me promettre de ne jamais rien dire à personne, vous devrez garder ça pour vous pour le reste de votre vie. »

Il me regardait bizarrement, mais finit par promettre. Il était vrai que j’agissais plutôt bizarrement, mais ce n’était pas une raison. Il me laissa examiner son mollet, je savais exactement quoi faire, mais je craignais sa réaction.

« Fermez les yeux. »

« Quoi! Vous n’êtes pas sérieuse? »

J’insistais d’un regard suppliant en en fronçant les sourcils.

« D’accord, d’accord! »

Une fois que ses yeux furent clos, j’appliquais mes mains sur sa blessure et me concentrais sur l’effet que je voulais obtenir. Gaia m’était toujours fidèle et me confiait une partie de ses pouvoirs. J’étais certaine qu’Adrennor avait ouvert les yeux pendant que la douce lumière émanait de mes mains et soignait ses plaies. Lorsque je retirais mes mains, le souffle de Gaia avait terminé de réparer les trous de sa chair. Le demi-shaakt me regarda en souriant narquoisement.

« Je comprends désormais mieux les raisons de votre départ Damme Sienna. »

« Vous avez promis de ne rien dévoiler! »

« Ne vous inquiétez pas, je sais garder certaines choses pour moi, et en user quand elles sont profitable. »

La fin de sa phrase fût presque inaudible et se termina par un sourire assez malveillant. Je n’aimais pas du tout cela.

« J’espère que les occasions ne se présenteront pas, car dans ce cas vous auriez trahi votre parole. »

Je lui sifflais cette phrase avec toute la méchanceté que m’avaient apprise mes sœurs et lui jetais un regard sévère.

« Ne vous en faites pas, je n’y pas plus que ça. »

Je me relevais et lui dis une dernière chose sur le propos.

« J’espère bien… »

Il se releva à son tour et déclara qu’il valait mieux ne pas trop trainer dans les parages. Les gobelins assommés ne tarderaient pas à se réveiller et l’odeur du sang attirerait sans doute des bêtes sauvages qui festoieront de sa dépouille. La viande de sekteg ne m’inspirait pas du tout, mais les prédateurs et charognards ne s’en plaindraient pas. Nous nous remirent en route sans attendre.

Je passais près de la branche qui m’avait été utile et la ramassais, Adrennor me fit la remarque que je devrais la garder en cas d’autres attaques. Ce que je fis, elle me servirait de bâton de marche également.

« Vous auriez pu me remercier tout de même, je vous ai débarrassée de deux gobelins et je vous ai soignée! »

« Vous avez raison dame Sienna, merci, je repenserais à deux fois avant d’utiliser votre secret. »

Je voyais bien qu’il se moquait de moi, mais je restais méfiante. On n’était jamais trop prudent!

La nuit et une partie de la journée passèrent rapidement et ce fut l’heure de monter le campement. Cette fois un tour de garde s’imposait, nous étions suffisamment enfoncés dans la forêt pour tomber sur d’autres gobelins, des orques ou des animaux féroces. Mais aucun de ces ennemis ne montra le bout de son nez. Nos tours de garde s’effectuèrent sans encombre et ce fut le temps de repartir sur la route.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Jour3

Les inconforts du sol de la forêt se faisaient ressentir lors de ce troisième jour de voyage. Des courbatures me parcouraient tout le corps, mais ces malaises ne semblaient n’affecter que moi. Adrennor n’était pas très bavard, il fallait que je le pousse pour qu’une phrase sorte de sa bouche et je devais redoubler d’effort pour qu’une conversation prenne vie. Il préférait s’entretenir avec sa monture et fidèle ami, Estelmist et lorsqu’il daignait me dire un mot, il se moquait généralement de moi. À chaque remarque, je levais les yeux au ciel, elles n’étaient pas méchantes, mais m’exaspéraient quelque peu. Je le menaçais parfois de lui donner des coups de bâtons s’il ne s’arrêtait pas avec ses moqueries, mais il se marrait encore plus. Je décidais donc de me taire pour le reste de cette journée. Et puis, dans la forêt ce serait peut-être plus sécuritaire.

Au fur et à mesure que nous avancions dans la forêt de l'Atha Ust, elle devenait moins lugubre. Les arbres laissaient la lumière du jour percer entre leurs branches et leurs feuilles. Ce qui me laissait croire que la sortie approchait. Nous étions parvenus à adapter nos horaires nocturnes à un mode de vie diurne, cela nous faciliterait l’intégration à la cité de Kendra-Kâr.

Mes yeux dorés, peu habitué à une telle intensité de lumière me chauffèrent lorsque nous quittions enfin cette forêt. Il devait être midi, car mon estomac gargouillait et nous nous arrêtions pour dîner. Je commençais à m’habituer à la viande séchée, nous en mangions à tous les repas, sauf Estelmist qui avait droit à de l’avoine et le foin qu’il trouvait. Je me réjouissais que nous n’ayons pas rencontré d’autres gobelins ou garzoks dans la forêt, mais il restait encore pas mal de route à faire.

« D’ici deux jours, nous pourrons dormir dans de vrai lits ! » S’exclama le semi-shaakt.

« Vraiment! Il y a une auberge sur la route? » Demandai-je par curiosité.

« Sur la route non, mais Mertar se trouve sur notre chemin. Nous pourrons y faire une halte, dormir dans une auberge et remplir nos sacs de provisions qui seront d’ici là vide. »

Je hochais la tête, l’idée de passer une bonne nuit me plaisais, ainsi que de pouvoir faire un brin de toilette.

« Va pour Mertar. C’est une cité habité par les nains si je me souviens bien? »

« Oui, elle est également souterraine, vous ne serez pas trop dépaysé. »

Je le vis étouffer un rire, chaque occasion était bonne pour se moquer de moi. Je fis comme si je ne l’avais pas remarquée et je finis de manger ma viande séchée. Après quoi nous nous remirent en route.

Lorsque nous nous arrêtions pour la nuit, le vent frais des cols de montagnes nous parvenaient. Je les voyais au loin, majestueuse autant que dangereuses. Il nous faudrait les franchir pour atteindre Mertar qui se trouvait parmi elles. Je m’installais pour dormir et fermais les yeux en pensant à ma première rencontre avec les nains. Ces petites personnes m’intriguaient, car elles vivaient sous la terre comme les shaakts, mais ressemblaient d’avantage aux humains, malgré leur petite taille. Je m’endormis avec les montagnes en tête et rêvais à elles.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Jour4

Je me réveillais en même temps que le soleil, la nuit avait été fraiche, et je me réjouissais que les rayons de l’astre réchauffent ma peau foncée. Je vis que j’étais la seule éveillée en me levant. Je laissais Adrennor dormir encore un peu, pour une fois que j’étais debout avant lui et qu’il ne me réveillait pas. Je ramassais mes affaires et les rangeais dans mon sac de toile. J’allais ensuite querir des brindilles pour allumer un feu, le temps que le dormeur se réveille. Une fois que j’eus assez de bois j’allumais un feu et patientais en grignotant la viande séchée. Adrennor se leva enfin quelques minutes plus tard et nous repartions en direction des montagnes après qu’il ait mangé et qu’il se soit occupé d’Estelmist.

Elles se rapprochaient à chaque pas, les immenses montagnes que l’on percevait de loin et qui nous semblait être à l’autre bout du monde. Bientôt le terrain ne fut plus plat et nous commencions l’ascension de ces hauteurs. Lentement le terrain s’escarpait, mais il nous permettait encore d’avancer sans trop de mal. Je regardais parfois derrière moi et apercevais le paysage rétrécissant de la forêt que nous laissions au loin. Je me sentais loin de chez moi et cela ne me causait aucun soucis. J’avais choisi de partir et j’étais parti sans attendre.

La journée se déroula sans incident, nous avions parcouru une bonne partit de la montagne, mais la marche ralentissait à cause du terrain qui devenait plus dangereux. Nous nous arrêtions sur une corniche assez large pour nous tous, le froid me mordait la peau, mais le feu aidait à me tenir chaud.

« Demain nous atteindrons la cité de Mertar. »

Je me réjouissais d’entendre ça, mais il nous fallait passer la nuit ici, au froid. Je réalisais que mes habits n’étaient pas fait pour ce genre d’environnement glaciale, vivement que la cité naine ne soit pas loin.

« Heureusement qu’elle n’est pas loin, il fait un froid de canard ici ! » Disais-je en resserrant la cape sur mes épaules.

Je constatais qu’Adrennor était vêtu d’un manteau doublé de fourrure et me regardait l’air mesquin.

« Vous vous avez de quoi avoir chaud au moins! Ce n’est pas le cas de tout le monde. Hey, mais qu’est-ce que vous cachez dans votre dos? C’est, c’est un manteau c’est ça?! »

Il sortit le dit manteau de derrière son dos et me le lança.

« Vous n’auriez pas pu le sortir avant non?! Un peu de politesse ne vous ferait pas de mal de temps en temps. »

J’enfilais le manteau sans attendre en grognant contre le semi-shaakt.

« La nuit va être beaucoup plus fraiche, vous en aurez besoin. »

La chaleur du manteau ne tarda pas à me réchauffer, en plus de celle que le feu dégageait. Nous dormîmes tous près des flammes cette nuit-là. J’eus un sommeil lourd malgré l’inconfort et le froid de l’endroit.

- Poste suivant -

Sienna

- Poste précédent -

Jour5

L’ascension du cinquième jour fut ardue, la montagne n’était pas des plus clémente. Des pentes apiques nous obligeait parfois à faire des détours, la neige nous gelait et la glace rendait notre escalade dangereuse. Avec Estelmist, nous n’avancions pas à grande vitesse et redoublions de prudence, si le cheval tombait et se blessait gravement nous ne pourrions pas le transporter et je ne pourrais pas le soigner. Adrennor refuserait de l’abandonner et encore moins de l’abattre, s’était son ami, pas un simple cheval. À maintes reprises, je glissais et manquais de tomber, heureusement que mon bâton arrivait encore à me soutenir.

Quand le soleil fut haut dans le ciel et que nous décidions de faire une pause, je les aperçus. Elles me paraissaient irréelles en cet endroit ou la végétation avait été remplacée par le roc et la neige, mais elles étaient bien là. Se déplaçant lentement, quelques caravanes traversaient la montagne pour aller vers Mertar.

« Il nous faudra les suivre pour trouver la grande porte, ces marchands sont les seul à savoir exactement où elle se trouve. »

« Et bien suivons-les! »

Nous reprîmes la route jusqu’à rejoindre les caravanes marchandes et nous les suivîmes. Elles nous assuraient de ne pas mourir sur ces terres gelées et de dormir dans un lit au chaud. À ce moment la route ne me part plus aussi dangereuse, nous n’avions qu’à suivre le chemin déjà tracé. Au bout de quelques heures la porte apparut enfin devant nous.

- Poste suivant -

Route entre Kendra-Kâr et Caix Imoros

Qui est en ligne